Approche multicritère pour l'implantation d'éoliennes au Liban( Télécharger le fichier original )par Tania Zgheib Université Paris Diderot - Paris 7 - Master 1 2016 |
3.2 Standardisation des critèresLa standardisation des critères consiste à modifier les valeurs du pixel de façon à uniformiser les critères en un même nombre de classes [Villacreses et al., 2017]. Afin de distinguer le niveau de potentialité des sites potentiels, nous grouperons les pixels des facteurs de la vitesse du vent, la pente du terrain, la distance aux routes, la proximité aux zones urbaines et la distance aux lignes de transmission en cinq classes de potentialités : 1 = très faible ; 2 = faible ; 3 = moyen ; 4 = fort et 5 = très fort. Le site ayant le plus haut score est le plus favorable pour l'installation d'éoliennes. Nous avons préféré reclasser les critères manuellement dans les SIG plutôt que par les fonctions linéaires, puisque chaque critère représente un cas particulier en termes de seuillage. Le Tableau 4 répertorie les cinq classes et les seuils de chaque critère. Nous nous sommes appuyés sur la lecture bibliographique, sauf pour le seuil de la vitesse de vent où nous avons utilisé le seuil utilisé par le National Renewable Energy Laboratory (NREL) [Miller et Li, 2014]. Tableau 4 : Les seuils de discrétisation des critères
Source du seuil du vent rredc.nrel.gov le reste des seuils Miller et Li, 2014 Les valeurs de discrétisation des critères pente, distance aux villes, aux routes et aux réseaux d'électricité ont été légèrement modifié, pour qu'ils soient davantage en adéquation avec les seuils des contraintes éliminées, la superficie et la topographie de notre zone d'étude. L'élaboration de la carte de la vitesse du vent fait appel tout d'abord à des données ponctuelles à références spatiales. Il arrive qu'une zone ne soit pas couverte suffisamment de stations de mesures du vent. Il est possible d'estimer le comportement du vent dans les endroits peu étudiés par des méthodes statistiques [Cantat et Brunet, 2001]. Le Krigeage est l'une des méthodes de la géostatistique, qui permet d'interpoler des données spatiales voisines afin d'estimer des valeurs intermédiaires. C'est la méthode ayant le moins de biais [Baillargeon, 2005]. Le territoire libanais n'est pas suffisamment équipé d'appareils de mesure du vent, il compte 14 stations pour mesurer le vent sur une superficie de 10 450 Km2. Afin d'évaluer le potentiel éolien au Liban, la carte des vents est établie par une interpolation spatiale entre les stations météorologiques tout en prenant en compte le facteur de l'altitude [Cellura et al., 2008]. Les résultats de l'analyse variographique, présentés sur la Figure 18, ne permettent pas d'interpoler les données de vent. g 10 -1 0.95 0.71 0.47 0.24 1.18 0 0.18 0.36 0.54 0.73 0.91 1.09 1.27 1.45 Distance, h 10-5
38 Figure 18 : Nuage variographique de la relation spatiale entre les stations de mesure du vent _ u _ Source : réalisé avec ArcGis Nous avons alors procédé manuellement au reclassement des zones en se référant à la carte de l'atlas de 50 m, de la proximité aux stations et de la synthèse bibliographique sur les vents du Liban. Il ne reste qu'à croiser les facteurs standardisés afin d'obtenir la carte finale. Comme les facteurs n'ont pas la même importance, nous nous sommes appuyés sur la méthode AMH de l'analyse multicritère. 39 |
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