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Quels outils marketing et quelles stratégies de communication employer pour transformer l'image négative des festivals de musique électronique en France ?


par Antonin Vanderriest
ECE INSEEC - BBA 2021
  

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3. La France et l'électro aujourd'hui

a. L'évolution du secteur

« Ces dernières années, la multiplication des festivals de musiques électroniques a été révélateur d'une croissance de cet écosystème culturel qu'il convenait d'adresser au-delà de la simple intuition. »4

Les festivals électroniques français incontournables, comme certains nommés précédemment (Nuit Sonores, Astropolis) ou encore Nordik Impact à Caen et le N.A.M.E à Lille se sont vu augmenter en 2013 par l'apparition deux autres festivals exclusivement consacrés à ce style : le Weather Festival par l'agence Surprize, ainsi que le Peacock Society par l'agence We Love Art (également détentrice du célèbre Festival We Love Green). L'apparition d'autres scènes locales à Bordeaux, Nantes, ou encore en région PACA travaille à la mise à jour de la scène électronique française, plutôt en retard par rapport au reste de l'hexagone. En effet, la plupart des acteurs de

4 B. Blanckaert, J. Bourgeois, V. Carry, M. Pilot, C. De Rosnay, T. Vaudecrane, Les musiques électroniques en France, SACEM, Paris, 2017

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ce milieu atteste un vide important depuis le début des années 2000, où les évènements musicaux électroniques étaient encore relativement timides. Aujourd'hui on constate l'explosion de ce marché des musiques électroniques sur l'ensemble du territoire français grâce notamment aux festivals qui attirent des publics de toutes les régions et même d'Europe (voir annexe 1). Outre les festivals, cela est également dû à la prolifération de clubs, soirées, artistes et collectifs ces dernières années. « Nombreux s'inscrivent dans une démarche créative à l'identité marquée, dont les affinités esthétiques fédèrent des scènes et surtout, des publics »5.

Ces nouveaux acteurs, jeunes et connectés, manient à la perfection les nouvelles technologies et remettent au goût du jour autant la production musicale et les modes de créations (studio à domicile) que les moyens de diffusion et l'accessibilité aux oeuvres produites (plateformes spécialisés, réseaux sociaux, etc...). « Ce sont des digital natives qui créent pour les digital natives. Loin d'être ignorants des générations qui les ont précédés, ils font preuve d'une capacité à s'instruire décuplée par la faculté qu'a internet de rendre une information pléthorique disponible instantanément en tout point. Se crée ainsi une acculturation fertile qui bouleverse sans cesse l'écosystème des musiques électroniques, rendant ses lignes de démarcation en perpétuel mouvement. »6

Cet écosystème doit par conséquent se renouveler de manière continue. En effet, l'apparition et le développement croissant de ces nouveaux acteurs sur un marché en progression, autant en ce qui touche à la production, diffusion et consommation, impactent grandement les comportements et pratiques liés à ces différents segments. Avec une première analyse, il est possible de distinguer d'une part un segment de marché actif sur les canaux traditionnels (clubs, radio, télé) avec pour principe la monétisation de la diffusion d'oeuvres de dance music, étant cependant plutôt absente en live. D'autre part, nous avons un segment comprenant des musiques house/techno, avec beaucoup de production en live, mais à contrario avec une diffusion sur les canaux traditionnels quasi nulle et au profit d'une rémunération peu intéressante pour la diffusion sur internet, utilisé essentiellement pour la communication. Apparaissent alors des problématiques et stratégies diverses plus ou moins compatibles, définies par un éventail varié de structurations et pratiques ou les acteurs de musiques électroniques se répartissent (voir annexe 2).

5 B. Blanckaert, J. Bourgeois, V. Carry, M. Pilot, C. De Rosnay, T. Vaudecrane, Les musiques électroniques en France, SACEM, Paris, 2017

6 Idem

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On observe également de plus en plus de création de collectifs. Ils représentent la fédération de DJ et d'artistes et font bouger la scène actuelle avec une émulation créative encore jamais vue. L'intérêt de ces collectifs, outre la stimulation artistique, est la possibilité de mise en commun des moyens de production et de promotion, avec donc la grande visibilité qui en résulte et la portée importante qui facilite la création de soirées et évènements réguliers tout en fédérant des publics plus larges (voir annexe 3).

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