CONCLUSION
Ce mémoire de recherche appliquée avait pour
thèse les moyens marketing et les stratégies de communication
à employer pour transformer l'image négative des festivals de
musiques électroniques en France. La complexité de cette
problématique reposait sur deux choses : le manque d'informations
concrètes sur le territoire français, ainsi qu'une image
négative qui paraissait bien plus exister en tant que ressentie
plutôt qu'avec des conséquences réellement observables.
Alors, pour traiter correctement ce sujet, j'ai utilisé l'approche de
l'entonnoir.
L'objectif était en premier lieu de présenter le
marché des musiques électroniques. Pour cela, il a d'abord fallu
aborder ce que sont les musiques électroniques. Alors, après
avoir présenté l'origine de la musique électronique et ce
qui la caractérise, allant de son contexte d'apparition jusqu'aux
valeurs qu'elle transmet, en passant par toutes ses adaptations et ses moyens
de création, nous avons abordé son arrivée en France. Bien
qu'il fût déjà possible d'entendre cette musique sur notre
territoire, c'est surtout suite à l'arrivée des premiers
travellers et sound-systems britanniques qui cherchaient à fuir les lois
répressives de leur pays que la musique électronique a
commencé à se propager en France à travers les rave
parties, des évènements principalement illégaux regroupant
plusieurs centaines et même plusieurs milliers d'amateurs. Enfin, dans un
contexte plus actuel, c'est le marché français des musiques
électroniques qui a été étudié.
Malgré le manque de données diverses et variées, nous
avons tout de même constaté que ce secteur est en constante
évolution, qu'il représente une économie de plus en plus
importante et surtout que le nombre d'adeptes ne fait que croitre
d'année en année. Il a été établi que le
secteur des musiques électroniques est en constant développement
qu'il a de beaux jours devant lui.
Une fois leur marché présenté, est venu
le sujet complexe de l'image négative que ces musiques subissent. Pour
l'aborder correctement, il a d'abord été nécessaire de
développer le contexte culturel de ces musiques et de ses
évènements, avant de pouvoir correctement parler de cette image
à partir de faits réels. Ainsi c'est la culture liée
à ces évènements qui a d'abord été
observée, ayant plutôt pour but de cerner le public de ces
musiques. Qui sont-ils, quelles valeurs partagent-ils, comment et pourquoi sont
notamment des questions qui ont été posées. Ensuite,
après avoir eu une image claire de ce que sont les regroupements autour
de la musique électronique, il a été bien plus simple de
traiter de l'image actuelle de cette musique en France, qui s'apparente
effectivement grandement à une image négative voir même
néfaste. Enfin, en revenant un peu en arrière, nous nous sommes
intéressés aux origines de cette image négative via
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ses vagues de répression et les protestations qui en
ont découlées. Ainsi, nous avons pu nous faire une idée
claire de l'image négative que subissent les musiques
électroniques en France.
Enfin, pour avoir toutes les cartes en main et traiter
correctement ce sujet, il a été nécessaire d'aborder les
notions de marketing et de communication des festivals de musiques
électroniques français. Le marketing étant la notion la
plus complexe, plusieurs points importants ont été
abordés. Nous avons présenté la notion de marketing
culturel, différente du marketing classique, mais aussi des
différents choix de positionnement des festivals, de leur unicité
intrinsèque à leur création, mais également du lien
entre les moyens marketing utilisés et les valeurs/l'image du festival.
Enfin, pour terminer, c'est donc la notion de communication de ces festivals
qui a été traité, développant tous les outils
à leur disposition et les multitudes de choix de communication qui
s'offrent à eux.
Après avoir approché cette thèse de
façon théorique, c'est à travers des enquêtes
concrètes que le sujet a été approfondi. Menés
auprès des festivaliers et des directeurs/organisateurs de festivals,
ces études ont permis de mieux cerner les goûts et attentes des
amateurs de musiques électroniques, de nous faire une idée
concrète de l'image négative que subissent les festivals
électro à travers des ressentis d'individus concernés, et
enfin de traiter des moyens marketing et de communication spécifiques
à ces évènements et de leur lien avec cette image. Il a
ainsi été confirmée que cette image est bien réelle
et qu'elle a de lourdes conséquences au niveau de l'organisation de ces
évènements mais aussi que le marketing n'apparait pas comme une
solution efficace pour transformer cette image négative. Les
stratégies de communication quant à elles semblent bien plus
appropriées, cependant celles qui pourraient réellement se
montrer efficaces ne sont pas à leur portée. En effet, la
stratégie de communication à employer et qui permettrait de
transformer l'image négative des festivals de musiques
électroniques en France n'est pas utilisable par ces festivals, mais par
les médias de masse non spécialisée dans la culture
musicale. Ces médias ne font que répandre cette image et sont,
d'après ces études, les principaux responsables de cette image
négative. Ainsi, les moyens d'une future éclaircie pour ces
festivals ne se trouvent pas dans leurs mains, mais dans celles de ces
médias.
Bien que ce mémoire offre des bases exploitables pour
des recherches plus approfondies, il a dû faire face à certaines
limites. Tout d'abord, il n'y a que très peu de données
officielles et fréquentes concernant le secteur des musiques
électroniques en France. Aussi, le public de ces musiques et de ses
évènements est extrêmement hétérogène,
aussi bien sur le plan social que mental. Ainsi, si une étude est
menée auprès d'un échantillon bien plus grand
d'amateurs
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d'électro, ou bien justement de manière
proportionnelle en fonction des amateurs de chaque style et de ses
différentes représentations, les résultats pourraient
être différents. Cependant, tous les résultats obtenus
restent justes et exploitables, ils pourraient juste être plus
précis.
Il pourrait par ailleurs être intéressant de
pousser ces recherches en intégrant d'autres facteurs. Les
résultats de celles-ci pointant du doigt les médias, il pourrait
être intéressant de s'intéresser à cette image
négative du point de vue de ces médias et de l'Etat plutôt
que de celui des festivals. Des recherches prenant en compte une zone
géographique plus vaste, comme à l'échelle de l'Europe ou
au moins des pays frontaliers, sur comment y est intégrée la
musique électronique par rapport à la France serait
peut-être également un moyen de mieux comprendre pourquoi elle a
une image négative dans notre pays. Cependant, ces recherches seraient
longues et rien ne garantit que les résultats seraient comparables
à cause des différences culturelles.
Ce qui est sûr, c'est que peu importe l'image que les
musiques électroniques subissent, le mouvement est déjà
bien trop en place pour être stoppé. Avec l'augmentation du nombre
d'amateurs et d'évènements autour de cette culture d'année
en année, les musiques électroniques sont vouées à
continuer de se développer. Ainsi, en tenant compte de tous ces facteurs
ainsi que de la relation aux musiques électroniques des pays voisins, il
parait impossible que cette image négative qui sévie aujourd'hui
en France ne disparaisse pas dans un futur plus ou moins proche.
![](Quels-outils-marketing-et-quelles-strategies-de-communication-employer-pour-transformer-limage-n22.png)
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