L'impact de la zone de libre-échange sur la coopération internationale de la RDCpar Tim MBOMBO KASANKIDI MBOKAS Université officielle de Mbujimayi - Graduat 2009 |
1.4. Le potentiel industriel et énergétique1.4.1. Le Potentiel industrielLe secteur industriel n'a contribué pour 5,6% au PIB en 2003 ; autrefoisimportant, il est actuellement composé de quelques petites usines dont le textile, l'agro-alimentaire, la chimie et le secteur des biens d'équipement. Toutefois, les branches de production ont souffert de la crise qui frappe le pays ; les industries manufacturières ont été coupées de leurs débouchés en produits finis, elles utilisent qu'entre 15 et 17% des capacités productives installées. A ses moments d'activités florissantes, l'industrie congolaise, si elle était bien organisée, elle pouvait être l'une des plus avancées en Afrique noire et la RDC pouvait se féliciter d'être l'un des pays les plus industrialisés en Afrique sub-saharienne ; malheureusement, le déclin économique et la chute des activités industrielles font que nombreuses branches qui résistent encore ont sensiblement réduit le niveau de leurs activités aujourd'hui. 1.4.2. LePotentiel énergétiqueSur le plan énergétique, la RDC dispose : le pétrole qui est déjà en exploitation sur la côte Ouest du pays, le charbon en exploitation au Katanga et le gaz méthane non encore exploité au Kivu ; il y a parmi eux la production du biogaz sur base du potentiel en ressources d'élevage et de la riche végétation du pays. Il y a aussi bien évidemment l'énergie solaire qui peut être exploitée ave les fortunes diverses compte tenu de la pluviosité et du degré d'ensoleillement dans les différentes zones climatiques. A ce jour, ces trois gisements de ressources d'énergie (gaz méthane,biogaz et soleil) ne sont pas encore exploités en RDC. La RDC dispose d'un autre gisement en ressources énergétiques, sans doute le plus important de tous, qui est son énorme potentiel hydroélectrique. Le barrage d'Inga est le plus important gisement hydroélectrique du pays, surle fleuve dans le Bas-Congo à moins de 50 km en amont de Matadi. Dans sa conceptioninitiale, la mise en valeur du potentiel hydroélectrique d'Inga est un aménagement en trois phases qui se subdivisent en seize étapes. La riche hydrographie de la RDC confère au barrage Inga un potentiel estimé à 100.000 MW, soit 13% du potentiel hydroélectrique mondial. La puissance installée totale est évaluée actuellement à 2516 MW, soit 2,5% du potentiel total pour une production moyenne possible de 14.500 Wh ; la production effective n'est actuellement que de 6000 à 7000 Wh. Hydroélectricité représente 96% de la production d'électricité, les 4% restant étant fourni par des centrales thermiques de faible puissance situées, pour la plupart dans des zones isolées. Cet ensemble INGA comprend aujourd'hui deux centrales ayant une puissance totale de 1.775 MW ; Inga1 avec 6 groupes totalisant 351 MW et Inga2 avec ses huit groupes totalisant 1.424 MW. Dans son état définitif, le complexe Inga fournirait plus de 25% de la production mondiale d'énergie électrique hydraulique.80(*) L'apport potentiel des centrales d'Inga est obéré, leur production ne dépasse pas 40% de leur capacité. Une bonne partie de cette production est destinée à l'exportation, laissantainsi la demande locale insatisfaite. Ceci nous pousse à réfléchir sur le type des dirigeants que nous avons en RDC pour savoir s'ils travaillent pour le bien être de qui ? Comment le courant qui est produit au Congo peut être un luxe pour les congolais, c'est-à-dire, difficile à être disponible pour tout congolais, alors que les étrangers qui l'on tiré en RDC l'utilise à leur aise. Cette situation fait que le taux d'accès des populations à l'électricité est de 1% en milieu rural, 30% pour les villes et 6% sur le plan national ; alors que la moyenne en Afrique subsaharienne est de 24,6%. Depuis plusieurs années, le projet d'un grand Inga a été envisagé, il s'agit d'un barrage qui utiliserait toute la puissance du fleuve Congo. Dans le cadre du NEPAD, le site d'Inga a été retenu pour un projet d'interconnexion des réseaux sur toute l'Afrique, et même l'Europe a été pensée. Un autre projet, le Western Power Corridor (WESTCOR) sur le même site ; cette fois-ci pour l'intégration sous régionale de la zone de la SADC pour la production et le transport de l'énergie électrique existe. Ce projet pourrait générer cinq milliard USD chaque année une fois complètement outillé au tarif d'aujourd'hui.81(*) * 80 S.A., Wikipédia.org * 81 S.A., Wikipédia.org |
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