L'impact de la zone de libre-échange sur la coopération internationale de la RDCpar Tim MBOMBO KASANKIDI MBOKAS Université officielle de Mbujimayi - Graduat 2009 |
1.2. Le potentiel de la pêche et l'élevage1.2.1. La pêcheEn ce qui concerne la pêche, la RDC dispose d'un potentiel remarquable principalement pour les poissons d'eau. En effet, le potentiel des eaux intérieures (fleuve, rivières et lacs) est estimé à 500.000 tonnes de poissons frais par an. Alors qu'en période d'activités florissantes le pays ne produisait pas plus d'un cinquième de ce potentiel, soit 100.000 tonnes de poissons frais par an. A ce potentiel il faut ajouter celui de pêche maritime qui, bienqu'arrêtée complètement depuis quelques vingtaines d'années, avait montré en son temps qu'elle pouvait approvisionner régulièrement Kinshasa (le plus grand centre de consommation) et la province du Bas-Congo. Aujourd'hui ce sont des bateaux étrangers qui viennent pêcher même dans les eaux maritimes congolaises, participant aussi au pillage des ressources du pays. Quelque part nous constatons la négligence des autorités qui est traduit par l'incompétence dans la gestion de la chose publique. 1.2.2. L'élevageLe potentiel du pays en élevage est encore parmi les plus importants en Afrique ; comme déjà indiqué ci-haut, le relief de la RDC ressemble à une assiette avec des bords surélevés. A l'exception de cette cuvette centrale, tout le pourtour qui est fait de hauts plateaux, de vastes plaines et des zones de montagnes avec une végétation de savane herbeuse, et bénéficie d'un climat doux ou relativement doux ; et particulièrement propice à l'élevage de gros bétail (bovidés) dans presque toutes les provinces du pays, le Nord du Katanga et la région du Graben étant encore les mieux dotés à ce sujet. En fait aussi bien la pratique de l'économie traditionnelle que la mise en valeur coloniale ont confirmé cet immense potentiel ; la province orientale, le Katanga et le grand Kivu sont les trois plus grands centres d'élevage de bovins du pays bien que cet élevage soit aussi pratiqué dans d'autres provinces. En ce qui concerne les autres types d'élevages qui portent sur le petit bétail comme les suidés, les ovidés, les caps ridés et les volailles ;tout le pays est propice à ce type d'élevage, et ce dernier est pratiqué partout, c'est-à-dire, quel pays est bien capable de couvrir largement ses besoins en viande et exporter vers d'autres pays ;mais la faute grave est que la population de la RDC est incapable de manger la viande à sa faim, et elle parvient à manger cette viande sur l'ensemble du pays que les jours de festivités de fin d'année comme : la Noël et le saint Sylvester (communément appelé Bonne année). L'élevage dont les capacités potentielles varient entre 30 et 40 millions de bovins avec une charge bétail de 1/6 à 1/12 pendant toute l'année n'est pas encore la priorité du gouvernement, il est peu développé en RDC.74(*) En somme, cet énorme potentiel agricole, de pêche et élevage montre que le pays n'est pas seulement un scandale géologique connu et renommé comme on le dit souvent, mais qu'il est également un scandale agricole en Afrique. La RDC est en effet capable de nourrir ou simplement d'approvisionner tout le continent africain et exporter outre-mer aussi bien les produits vivriers que les produits agricoles d'approvisionnement industriel. L'histoire économique de ce pays a en effet montré que le pays a pu, à des moments de croissance agricole se ranger au rang des grands producteurs africains ,et même mondiaux de certaines de ses spécialités agricoles .Mais le drame est qu'aujourd'hui, l'agriculture de la RDC a perdu ou abandonné une telle prétention, comme elle est devenue incapable de nourrir les populations congolaises elles-mêmes, et d'approvisionner l'industrie locale. * 74www.wikipedia.org |
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