SECTION II. CADRE THEORIQUE
Le cadre théorique permet de justifier l'emploi des
concepts évoqué dans tout le travail scientifique
réalisé dans le champ des sciences de l'information et de la
communication.
La déontologie de l'information est le fondement
épistémologique et constituent le cadre théorique de notre
travail de recherche.
32 J. LEPRETTE et H. PIGEAT (s.d),
éthique et qualité de l'information, Paris, pp. 32-33,
cité par V. Elongo, op. Cit., p 62
33 . B. LIBORIS, éthique de
l'information. Essai sur la déontologie, p. 62, cité par V.
ELONGO, op. Cit., pp. 65-66
34 V. ELONGO, op. Cit., p 62
35 Ibid., p. 65-74
36 C-J. BERTRAND, la déontologie des
médias, p. 82, cité par V. ELONGO, op. Cit., p. 66
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I. DÉONTOLOGIE DE L'INFORMATION
L'éthique et la déontologie semblent
indissociables, c'est comme les deux pages d'une feuille, l'envers et l'endroit
d'une pièce ou d'une médaille ou encore le signifiant et le
signifié : les deux éléments qui constituent le signe
linguistique. Selon Henri PIGEAT37, « alors que
l'éthique intervient comme puissance de questionnement de l'ensemble du
processus de l'information », la déontologie, quant à elle
« revêt la portée limitée d'une morale propre à
l'activité journalistique ». « Elle renvoie, ajoute-t-il,
à des règles professionnelles qui constituent les conditions
ordinairement admises d'une formation correcte au sens pragmatique. Elle est,
en jouant sur les mots, `une morale au quotidien' ».
I.1. FONDEMENT ET DOMAINE DE LA DÉONTOLOGIE
La déontologie au sens plus large, ne peut que se fonder,
sur les principes de la morale tels que, les devoirs de vérité et
respect de l'autres, puis sur la prescription de la loi, telle que le droit
à l'information, la liberté d'expressions, la démocratie,
la véracité, le pluralisme de l'information, le respect de
l'égalité, de la vie privée et de l'image de chacun, les
droits spéciaux des jeunesses et de l'enfance.
PIGEAT précise que, la déontologie doit prendre
le relais quand le droit ne fournit pas les normes ou les fournit d'une
manière contradictoire et ouvert à l'interpretation38.
Ainsi, commence le champ d'intervention de la déontologie
professionnelle, qui est définie comme, un ensemble des règles
déterminant les limites librement consentis par les journalistes et les
éditeurs39.
37 HENRI PIGEAT, Médias et
déontologie : règles du jeu ou jeu sans règles,
Paris, PUF, Vendôme 1997,
p. 85
38 HENRI PIGEAT, op. Cit p.28
39 Ibid., pp.28-29
40 Ibid., p.35 41Ibid., p.38
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I.2. LA DÉONTOLOGIE : EN DEÇÀ ET
AU-DELÀ DE LA LOI
« Faire du bon journalisme au sens éthique, ne
consiste pas en un simple respect des lois »40 cela ne
sous-tend pas que la déontologie est au-delà de la loi. Cette il
existe des tonnes de coïncidences où la loi et la
déontologie semblent se recouvrir et coopérer.
La loi n'est pas tout, il existe dans le travail
journalistique des zones d'incertitude qui oblige les journalistes à
engager son propre jugement, à mettre lui-même en balance
l'intérêt du public qui seul légitime sa fonction et la
protection auxquelles, les personnes ont droit. Ainsi, la déontologie de
l'information dépend donc à la fois du droit d'une éthique
professionnelle qui prend le relais au-delà des cas prévus par le
législateur.
I.3. LA DÉONTOLOGIE : UN CONTRAT AVEC LE
PUBLIC
La déontologie du journalisme concerne très
directement le public41. Elle met la responsabilité du
journaliste à l'épreuve de ceux à qu'il doit des comptes
une sorte de contrat social unissant les journalistes et le public dans la
recherche de l'information, dans la détermination de son contenu, dans
sa mise en forme et dans sa présentation. Le public doit être
associé à l'élaboration et à l'application de toute
déontologie bien comprise.
I.4. LES GRANDS TEXTE DE DÉONTOLOGIE
Si l'on s'en tient à notre plus proche environnement
géographique et politique, les principaux textes déontologiques
sont, dans l'ordre chronologique : i' La déclaration de la
Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), adoptée
en 1954 au congrès de Bordeaux (révisé à Helsingor,
Danemark, en juin 1996) ; i' La déclaration de l'Unesco sur les
médias de 1983 énonçant des principes internationaux de
l'éthique professionnelle des journalistes, consécutif à
la Déclaration de l'Unesco de 1978 fondant le « Nouvel ordre
mondial de
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l'information et de la communication » ; L'Unesco est
toutefois revenue, en 1989 déjà, des principes du « Normes
» à une conception plus libérale de la circulation dans le
monde.
I.5. LES CODES DE DÉONTOLOGIE
L'établissement d'un code suppose une réflexion
sur la déontologie, ses principes
et ses normes. Pigeat 42 dégage les
différents types des codes de déontologie qu'il
catégorise comme suit :
V' Le code Internationaux ;
V' Les codes nationaux ;
V' Le code sectoriel ou propre à chaque organe de
presse.
I.6. LE PRINCIPE DE DÉONTOLOGIE
Après étude comparative de plusieurs codes de
déontologie européenne, Pigeat 43 dégage les
principes le plus retenus par ceux-ci :
V' Véracité dans la collecte et la diffusion de
l'information ;
V' La liberté d'expression et d'opinion, défense de
ces droits ;
V' Le respect de l'égalité et refus des
discriminations sur la base de la race, de l'ethnie, de la religion, du sexe,
de la classe sociale, de la profession, d'un handicap ou d'autres
caractéristiques personnelles ;
V' Honnêteté, grâce à l'utilisation
de moyen direct et transparent pour collecter et présenter l'information
;
V' Respect des sources, de leurs références et
de leurs intégrités, respect des droits d'auteurs et des
règles de citation ;
42 HENRI PIGEAT, op. Cit. pp.88-93
43 Ibid., pp.95-97
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? L'indépendance et intégrité du
journaliste, assurée par le refus de toute influence extérieure
sur son activité, par le droit à la clause de conscience
Ainsi, notre étude s'insère dans la deontologie
de l'information, car notre préoccupation est d'étudier la
déontologique de la Presse en République Démocratique du
Congo.
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