3. Transit
Au regard de la position géostratégique
qu'occupe la RDC en Afrique avec 9 voisins et une ouverture vers l'océan
Atlantique, ce pays est à même d'être la plaque tournante
des économies environnantes et même de l'Afrique entière.
La RDC devrait être le pont ou la courroie de transmission des biens
économiques et des personnes entre l'Afrique de l'Est et de l'Ouest,
entre les pays du Nord et ceux du Sud.
En effet, l'état des aéroports, des ports
maritimes, lacustres et fluviaux ainsi que le chemin de fer et des routes
à l'intérieur du pays, est désastreux. La RDC ne
possède pas à ce jour un aéroport moderne capable de
supporter le flux aérien qui traverse son espace, faisant ainsi perdre
au pays le bénéficie des frais du survol de l'espace
aérien congolais et d'escale. Sur le plan maritime, l'état de
délabrement du port de Matadi, Boma et Moanda, le manque
d'équipement moderne pour le transbordement des marchandises font que le
pays ne gagne pas ce qui devrait lui
15 OMC, Rapport sur le
commerce mondiale, 2009, p.32
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revenir. Le manque de dragage du fleuve Congo, des lacs
Tanganyika, Albert, Kivu n'inspire plus confiance aux armateurs de ces eaux.
La RDC, jusqu'à ce jour, n'a toujours pas construit des
autoroutes reliant les pays de la sous-région entre eux, les chemins de
fer n'en sont pas moins modernisés, réhabilités ainsi que
leurs locomotives.
D'autres difficultés rencontrées en RDC pour le
développement du transit sont liées notamment à la
réglementation, à la valeur ou au volume des marchandises qui
doivent transiter par le territoire congolais. La législation congolaise
exige par exemple qu'un bâtiment étranger soit conduit par un
capitane congolais quand il se trouve sur les eaux territoriales Congolais et,
les droits à payer auprès de la RVM, sont
élevés.16
16SINGI M. F., Le commerce extérieur
de la RDC face aux tendances actuelles du commerce mondial : analyse et
perspectives et stratégiques, MEMI, FASEG, UNIKIN,
Kinshasa, 2002-2003, p.18
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