Section II. Théorie de
référence
Selon François DEPELTO le choix ou la construction
d'une théorie se fait concrètement en trois opérations.
D'abord le chercheur revient sur son exploration et procède à
l'inventaire des théories pertinentes à son sujet d'étude,
ensuite il procède à l'examen critique de chaque théorie
répertoriée. Enfin il en adopte une, la modifie ou en construit
une nouvelle21.
Dans ce travail, nous allons nous référer
à la théorie systémique, cette théorie en Science
Politique est représentée et a été
élaborée par David EASTON.
Dans ce modèle, Easton commence d'abord par identifier
le système et les activités y relatives. C'est ainsi que citant
Easton, Philipe BRAUD écrit : « pour Easton la politique peut
être décrite comme un système d'activités
reliées les unes aux autres qu'on a en commun d'influencer l'allocation
autoritaire des ressources », entendons par là les décisions
obligatoires qui y repartissent les avantages entre les citoyens,
réciproquement toute activité qui ne contribue pas à
l'élaboration ou la mise en oeuvre de ce type des décisions est
étrangère au système politique22.
Dans le modèle que nous propose David EASTON, il
considère le système politique comme un système ouvert et
non un système clos.
Pour lui, « dans une société, les
interactions constituent un système des comportements ». Il
convient d'envisager la vie politique comme un système de comportement
inclus dans un environnement exposé ainsi aux influences de ce dernier,
mais avec la possibilité d'y répondre.
Une analyse systémique de la vie politique repose sur
la notion d'un système immergé dans son environnement et sujet de
la part de ce
23 David EASTON cité par SCHWARTZEMBERG, RG,
sociologie politique, Paris, MONTCHRESTIEN, 1999, Pp
95-94
24 SCHWARTZEMBERG, RG, Op.
Cit, Pg. 95
22
dernier à des influences... une telle analyse
suggère que pour durer, le système doit être capable de
réagir23.
Pour Easton l'analyse systémique de la vie politique
repose sur la notion d'un système immergé dans son environnement
et sujet de la part de celui-ci à des influences, pour lui donc, tout
système politique est un système ouvert, c'est-à-dire qui
échange des informations avec son environnement.
Il convient pour lui de considérer le système
politique comme une « boite noire », en négligeant ce qui se
passe à l'intérieur de cette boite car l'analyse
systémique porte essentiellement du système avec son
environnement, cet environnement peut être considéré sous
deux aspects : l'environnement intra-sociétal et l'environnement
extra-sociétal.
L'environnement intra-sociétal comprend les
systèmes non politiques qui partis de la même
société globale que le système politique notamment : le
système écologique, le système biologique, le
système psychologique, le système social. L'environnement
extra-sociétal comprend tous les systèmes qui existent en dehors
de la société elle-même : système politique,
système écologique et socio-internationaux.
Avec cet « environnement total » le système
politique entretient des relations constantes, car le système politique
n'est pas un « système clos ». C'est un système ouvert
qui entretient des multiples échanges et transactions avec son
environnement. Englobé, immergé dans son environnement, le
système politique entretient avec lui des rapports
complexes24.
En faisant recours à la théorie
systémique, qui est représentée dans notre formation
(Sciences Politiques) par Davis EASTON, de notre part, nous nous sommes
ralliés à sa vision dans la mesure où la participation aux
élections dans notre pays est ouverte à tout le monde.
C'est-à-dire que tout le monde peut y participer en étant soit
candidat d'une élection, soit en étant
23
électeur, en rapport avec les normes ou les
règles qui régissent notre système électoral.
Egalement la participation aux regroupements politiques est
ouverte à tout citoyen du pays. C'est-à-dire que chacun est libre
de se choisir librement le parti ou regroupement politique selon un certain
nombre des critères que lui juge utile.
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