II. Choix et intérêt du sujet
Un travail scientifique en l'occurrence celui de
deuxième cycle, est toujours suscité par l'existence d'une
inquiétude réelle dans la société, laquelle
inquiétude nécessite une étude approfondie pour être
comprise et éventuellement être résolu en totalité
ou en partie ; ce qui veut dire que tout chercheur, quel qu'il soit, a toujours
des mobiles qui le pousse au choix d'un sujet et des intérêts qui
guident sa recherche.
De ce fait, notre choix pour ce sujet a été
motivé par le faite que ce dernier correspond le mieux à notre
domaine de Sciences Sociales, Politiques et Administratives et qui par
ailleurs, le phénomène organisation des élections et
regroupement, alliances ou coalitions politiques font la une des débats
politiques et autres conférences des grandes envergures.
En outre, l'intérêt qui nous a conduit à
traiter de l'organisation des élections et regroupements ou coalitions
politiques est tricéphale, c'est-à-dire il se situe à
trois niveaux : personnel, sociétal et scientifique.
y' Au niveau personnel
Nous avons été marqués par
l'avènement de la démocratie en République
Démocratique du Congo et nous avons pour intérêt de
chercher à comprendre le pourquoi de la naissance des regroupements
politiques à la veille des élections en RDC.
y' Au niveau sociétal
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Il convient de noter que les résultats auxquels nous
allons aboutir seront une solution à certaines inquiétudes qui se
posent dans la société Congolaise en général et aux
acteurs politiques en particulier, et ce travail va permettre à ladite
société de comprendre le cadre dans lequel elle évolue.
? Au niveau scientifique
Ce travail s'inscrit dans le domaine de sociologie politique,
nous voulons dans ce cadre apporter notre contribution sur les pratiques
électorales en République Démocratique du Congo, Il nous
permet aussi de saisir l'écart entre les matières
théoriques apprises et les pratiques politiques sur terrain.
III. Etat de la question
L'état de la question fait mention des travaux de nos
prédécesseurs sur l'objet d'étude, de leurs
démarches, leurs lacunes et des possibilités d'arriver à
des nouvelles conclusions.
C'est à ce titre que l'honnêteté
scientifique, cette qualité exigée de tout chercheur, nous pousse
à reconnaitre que nous ne sommes pas le premier à avoir
traité de l'organisation des élections et regroupements
politiques. Bien avant nous, il y a eu d'autres chercheurs qui se sont
lancé dans l'étude de l'organisation des élections ou des
regroupements (coalitions, alliances) politiques mais avec des orientations
diverses, c'est notamment le cas de :
MUKEMBE MALEMO, dans son mémoire intitulé «
les fondamentaux du processus électoral et la problématique de la
contestation des résultats en République Démocratique du
Congo »1, elle présente son sujet en disant que le
processus électoral étant une période marquée par
la complexité des évènements, il serait important de
circonscrire le champ électoral à travers les différentes
phases pré-électorales, et post-électorales en passant par
l'installation de l'organisme de gestion des élections,
1 MUKEMBE MALEMO, les fondamentaux du
processus électoral et la problématique de la contestation des
résultats en République Démocratique du
Congo, mémoire, UNILI, 2014-2015.
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élaboration d'un cadre juridique, l'inscription et
l'enrôlement des électeurs, des partis politiques et des
candidats.
Dans sa problématique, elle se pose deux questions
à savoir :
V' Quelles sont les fondamentaux de processus électoral
?
V' Quelles sont les causes de contestation des résultats
en RDC ?
Les résultats obtenus dans cette étude sont tels
que les règles des élections en RDC sont souvent
contestées par ce que les règles de bon fonctionnement du
marché politique ne sont pas respectés, c'est-à-dire qu'il
y a échange entre les électeurs et les candidats, un
échange qui peut avoir lieu sans le respect du droit de vote et de
légitimité.
KASONGO BENDELA, dans son mémoire intitulé ((
les élections et leur impact sur le rapport gouvernant gouverné
en RDC »2, il a
présenté le sujet en disant que la démocratie est de nos
jours le seul mode qui permet une gestion paisible du pouvoir politique, et en
démocratie la seule voie établie pour accéder au pouvoir
c'est les élections, car c'est le peuple qui est le souverain
primaire.
Dans sa problématique il se pose deux questions suivantes
:
V' Pourquoi pendant les élections législatives de
2011 le peuple n'a pas renouvelé la confiance en la plupart des
députés élu en 2006 ?
V' Quel est l'impact des élections sur le rapport
gouvernant gouverné ?
Il a chuté en disant que les élections
législatives en RDC ont eu un impact négatif dans le rapport
gouvernant gouverné car le peuple n'a pas eu à renouveler sa
confiance totalement, mais elles ont eu un impact positif au niveau de la
culture politique du peuple.
De cette liste des chercheurs entretenant des rapports avec
nous, Pierre BRECHON n'est pas du reste avec son ouvrage (( les partis
politiques Français »3,
où, partant du constat général de l'image tenue des partis
politiques dans presque tous les pays du monde, il inaugure la
2 KASONGO BENDELA, dans son mémoire
intitulé « les élections et leur impact sur le rapport
gouvernant gouverné en RDC, mémoire, UNILI,
2015-2016
3 BRECHON. P, les partis politiques
Français, éd le document
Français, Paris 2005
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réflexion en faisant mention de la place que les
Français accordent à leurs partis politiques et en vient à
la conclusion selon laquelle nonobstant le fait qu'en France les partis
politiques sont mal connus et ont mauvaise presse, « ils restent des
principaux animateurs du débat politique et sont les garants de la vie
démocratique. Ils contribuent par leur offre programmatique à
informer l'opinion et à éduquer les citoyens. Ils assurent la
sélection des élites appelés à gouverner, ils sont
les médiateurs entre le peuple et le pouvoir ».
Après avoir épinglé les idées
émises par les prédécesseurs, nous nous attacherons plus
à notre sujet dans le sens qui parle de « l'organisation des
élections et regroupements politiques en RDC ». Comme pour
étudier l'influence de l'organisation des élections sur les
regroupements des partis politiques en rapport avec les avancés
électorales après avoir connu ces trois dernières
élections.
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