2. STRUCTURE FINANCIERE
La structure d'une organisation est une somme totale des
moyens employés pour diviser le travail en tâches distinctes et
pour ensuite assurer la coordination entre ces tâches
»32.
Ainsi, quand on parle de la structure financière d'une
entreprise, on fait allusion à l'ensemble des ressources qui financent
l'entreprise, qu'il s'agisse des capitaux propres, des dettes à long et
à court terme ou des ressources d'exploitation. Cette structure
dépend principalement des contraintes financières liées
à la nature de ses activités développées et de ses
stratégies prises en matière d'investissement, exploitation et
financement.
Pour toute entreprise, différents moyens de financement
lui permettent d'assurer un équilibre entre les éléments
composant. Un tel équilibre est apprécié à travers
l'aptitude de l'entreprise à financer ses emplois stables par ses
ressources stables.
La décision de financement est l'une des principales
règles financières de l'entreprise. Avoir une structure du
capital adéquate peut améliorer la performance de l'organisation
et par conséquent, créer de la valeur. La théorie
financière a identifié plusieurs objectifs pour la structure
à savoir : la pérennité de l'entreprise, l'accroissement
du chiffre d'affaires ou de la part de marché et la minimisation des
coûts. Mais dans les dernières décennies, l'attention a
été portée sur l'objectif le plus fondamental à
savoir la maximisation de la richesse des actionnaires et par
conséquent, la création de la valeur.
Pour réaliser alors cet objectif, il était
question d'assurer une bonne prise des différentes décisions
financières au sein de l'entreprise telles que : Investir, financer et
la distribution de dividendes. Dans le cadre de la norme de financement,
l'entreprise est amenée généralement à utiliser une
combinaison de ressources financières : des fonds propres à
l'entreprise, des apports en capitaux et de l'emprunt lors d'une insuffisance
de couverture des dépenses d'investissement. Elle est amenée
ainsi à déterminer la structure financière optimale qui
minimise le coût du capital et maximise la valeur de l'entreprise.
Cependant, la détermination de la valeur d'entreprise
n'est plus une simple addition d'éléments juxtaposés mais
elle exprime à la fois le résultat des décisions qui ont
été prises et la façon dont ce résultat est
perçu par les intervenants sur le marché financier.
Cette novation dans l'estimation de la valeur de l'entreprise
a mis l'accent sur le problème de la performance de l'entreprise
à travers l'évaluation de la pertinence de la prise
32Henry Mintzberg : Structure et dynamique des
organisations. Paris, éd d'organisation, 1982, p87
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des décisions financières qu'elle doit
effectuer. Ces décisions doivent concourir à l'atteinte de
l'objectif fondamental de chaque firme à savoir la maximisation de sa
valeur et par conséquent, la création de valeur. Cette
création de valeur peut être déterminée, dans la
théorie financière, par plusieurs indicateurs de mesure.
Les plus courants sont : le rendement des actifs (ROA), le
rendement des investissements (ROI), le rendement des capitaux propres (ROE),
Le bénéfice par action (BPA) et le Price earnings ratio (PER).
Cependant, plusieurs auteurs, comme Mapapa affirment que ces
indicateurs montrent une insuffisance de mesure et offre une vision limitative.
Ils voient aussi qu'aucun moyen de mesure des performances de l'entreprise
n'est exhaustif et bien corrélé avec sa valeur boursière
et que ces mesures assises sur les bénéfices s'attachent, en
général, à la gestion du compte de résultat et
négligent le montant et le rythme réel des cash-flows.
C'est pour cette raison que l'intérêt est
porté à la nécessité de disposer des nouveaux
instruments de mesure permettant de comprendre le processus de création
de richesse des entreprises.
Il s'agit bien des indicateurs de la création de valeur
de marché (Market Value Added) et de la création de valeur
économique (EVA : Economic Value Added).
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