4.1.4. Freiner l'exode des
fidèles catholiques
De l'avis de la quasi-totalité des fidèles, ces
nouvelles pratiques viennent à propos pour endiguer les départs
vers d'autres Eglises en essayant d'assouvir les soifs des fidèles qui
souffrent. Beaucoup de fidèles regagnent espoir, reviennent dans
l'Eglise catholique, intègrent des groupes de prière, surtout
charismatiques, avec la ferme conviction de bénéficier de la
sollicitude de Dieu d'un jour à l'autre. Même si le salut
éternel interviendra après le passage dans l'au-delà,
celui du monde présent est garanti et consiste en « la
satisfaction des besoins fondamentaux, l'élimination
des maux du corps, la solidarité et enfin la prospérité
» (Monhidé, 2016, p. 200). Ainsi comme nous pouvons le constater,
la promotion des nouvelles pratiques religieuses dans l'Eglise catholique et
l'autorisation des mouvements charismatiques sont des mesures qui prouvent
l'option de l'Eglise catholique à valoriser les fidèles et
à soutenir qu'il n'y a point d'opposition entre la foi et la quête
de la prospérité, du mieux-être spirituel et social. De ce
fait, les fidèles peuvent être traités non plus comme de
simples participants aux cultes religieux, mais comme des partenaires qu'il
faut être en mesure de fidéliser par la qualité des
services qu'elle leur rend. Et les retombées peuvent être le
maintien de son hégémonie sur le marché de la religion et
le captage de rente.
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