B. Les fonctions d'encadrement de la
société
- Elles sont plus ou moins discrètes ou
affirmées, selon la nature du régime, selon aussi son niveau de
développement.
Dans les régimes pluralistes et libéraux de type
occidental, le rôle de l'État devrait, en principe, être
limité puisqu'il n'a pas pour doctrine de transformer la
société. Cependant, il va tout de même s'efforcer d'en
corriger les défauts et les excès. C'est ainsi que tout en
préservant la liberté économique qui constitue le
fondement du système social, il agira pour réduire les
inégalités et que tout en gardant la propriété
privée, il va tenter d'en limiter les abus. Mais c'est là une
position théorique. En réalité, il a beaucoup de questions
dont, en cette fin du XXe siècle, l'État ne peut se
désintéresser. Il va donc, au moins pour une part, prendre en
charge l'éducation nationale, la santé publique, les
équipements collectifs.
Bien souvent, il ira même beaucoup plus loin, tellement
la conception de l'État-providence s'est largement diffusée, y
compris dans les États libéraux. Il est ainsi conduit à
encourager les investissements et l'industrialisation, contrôler les
conditions de travail, aménager le territoire, réglementer
l'urbanisme, s'intéresser à la culture, aux arts, aux sports, aux
loisirs. A la vérité, dans les pays les plus libéraux
eux-mêmes, il n'y aucun domaine qui soit a priori exclu des interventions
de l'État, pas même les activités familiales et
privées, bien qu'elles soient mieux protégées que les
activités professionnelles ou publiques. On ajoutera que dans les
régimes à direction sociale-démocrate, il ne s'agit
même plus d'encadrement mais d'orientation de la société.
L'État procède à une redistribution des revenus,
prélevant sur les productifs, subventionnant les couches
déshéritées, agissant sur les différentes classes
sociales en fonction de ses choix et de son idéologie.
Bien entendu, il en est résulté un changement
considérable dans les rapports entre l'État et la population car
les gouvernés soumis aux directives contraignantes de l'appareil
dirigeant sont également des bénéficiaires de services qui
attendent de l'État un certain nombre de prestations diverses, quitte
à sacrifier une part non négligeable de leur sphère
d'activité et de liberté personnelles. Il est vrai que la
tendance à l'uniformisation des moeurs, l'aspiration à
l'égalisation des conditions, l'accroissement des besoins lié au
développement de la publicité ont entrainé
l'avènement dune société « massifiée »,
qui postulait l'État-providence et en constitue le meilleur support.
Dans les régimes socialistes subsistants, le rôle
de l'État est plus important encore puisqu'il comporte la prise en
charge totale de l'économie.
41
Dans les pays du Tiers monde, ce rôle est très
considérable mais différent. L'État doit assurer le
développement et rattraper un retard dû à l'absence de
ressources naturelles ou à leur insuffisante diversité ou
à l'inefficacité de leur exploitation, au manque de capitaux,
à la main-mise étrangère ou encore à l'absence de
technologie de haut niveau. Il lui faut suppléer l'inexistence ou les
défaillances de l'initiative privée, attirer les capitaux
étrangers et cependant en maîtriser le flux. Seul l'État
est en mesure, non pas de tout faire lui-même, ce qui donne rarement de
bons résultats, mais de donner les impulsions nécessaires. C'est
une tâche complexe et de longue haleine, sans profit immédiat,
dont on ne voit pas qui pourrait l'assumer à sa place
(29).
La notion de justice
Le terme de justice revêt plusieurs acceptions : il
désigne une institution, une vertu personnelle, un idéal
universel. C'est par référence à cette justice
idéale que sont les lois sont établies. Elle est
généralement comprise comme « le respect strict des
droits », le fait de rendre à chacun ce qui lui est dû.
L'idée de justice est posée sur une base rationnelle, implique le
rejet des tendances égoïstes, oblige à renoncer à la
satisfaction personnelle et à penser aux autres comme des centres de
droits.
Justice et égalité
L'idée d'égalité entre les hommes a
été vraisemblablement introduite par le christianisme. Saint-Paul
admet l'idée d'une fraternité universelle devant Dieu. La
Déclaration des droits de l'homme stipule que les hommes naissent
égaux en droit. Pourtant, force est de constater que
l'inégalité est un fait même si l'on affirme que les hommes
ont tous droit à la liberté, à la dignité, biens
essentiels, même si l'on croit que l'égalité a la plus
étroite affinité avec la justice. L'inégalité est
naturelle (les hommes n'ont pas les mêmes aptitudes, les mêmes
possibilités physiques et psychiques) ou artificielle découlant
alors du mauvais partage des ressources. Certains disposent de moyens
illimités alors que d'autres croupissent dans la misère
malgré une vie de labeur acharné.
L'inégalité parfaite paraît un
idéal inaccessible, une utopie. Cependant, l'on peut se poser la
question de savoir si la société ne devrait pas être
organisée de telle sorte que ses membres soient traités de plus
en plus comme égaux. Tout régime démocratique s'efforce en
principe d'assurer l'égalité civile en prônant que les
droits et obligations sont théoriquement les mêmes pour tous...
Droit à l'éducation, à la santé, au respect,
obligation de payer l'impôt, égalité devant la loi... Les
chances étant égales au départ, il devrait être
possible donc à chacun de s'épanouir suivant ses aptitudes. Mais
comment sous-estimer le rôle de l'argent, des faveurs, des relations, qui
en distribuant les privilèges accentuent l'injustice même dans les
sociétés les plus démocratiques. Il est vrai que la
guerre, les intempéries, la souffrance, les retours de fortune
suppriment parfois les différences. Pour Kant, les
inégalités sociales ne sauraient empêcher le
développement des facultés chez chaque individu sans que les lois
de la justice ne soient transgressées. Pour les marxistes, il faut
impérativement réduire l'injustice sociale en donnant à
chacun une chance réellement égale de parvenir aux plus hautes
destinées tout en assurant à tous la satisfaction des exigences
essentielles. Quoi qu'il en soit, la justice ne peut être réduite
à une dimension abstraite et théorique mais doit être
activement recherchée partout où elle est réalisable. Elle
suppose « le respect spontanément éprouvé et
réciproquement garanti de la dignité humaine, en quelque personne
et en quelque circonstance qu'elle se trouve compromise et à quelque
risque que nous entraîne sa défense » comme l'écrit
Proudhon (30). De ce fait, l'État Haïtien a un
défi qu'il ne doit pas s'en passer.
Le 29 mai 1953, à 11 h 30 du matin, Edmund Hillary et
sherpa Tenzing Norgay conquièrent pour la première fois le sommet
de l'Everest. Lorsque leurs bottes foulent la cime immaculée du toit du
monde, ils accomplissent l'un des gestes les plus mémorables de
l'histoire. C'est l'un des exploits qui ont auréolé de gloire la
grandeur de l'être humain.
L'Everest, avec ses 8 842 mètres d'altitudes, est la
montagne la plus haute de la planète. Située dans la
cordillère de l'Himalaya, elle est entourée de treize autres
sommets qui dépassent les 8 000 mètres d'altitude.
29. Ibid. PIERRE PACTET, pp 62-64.
30. Ibid. Introduction à la Philosophie, pp 368-369.
42
31. Vivre et réussir, Vers le sommet de la
réussite, FÉLIX CORTÉS A. Docteur es lettres IADPA. Maison
d'édition interaméricaine. Imprimé et relié par
Marpa Artes Gráticas en Espagne. 3e impression : septembre
2008, pp 9-11.
L'Occident entendit parler de l'Everest pour la
première fois grâce à Alexandre le Grand, au retour de son
expédition en Inde. D'après la tradition, le grand
conquérant macédonien s'est rendu là-bas. Cependant, au
cours des deux mille ans qui suivirent l'exploit d'Alexandre, le mystère
et la pénombre de la légende recouvrirent les crêtes
blanches de l'Himalaya. Les lamas et les moines du Tibet croyaient que ces
sommets inaccessibles de l'Himalaya étaient la demeure des dieux, et ils
appelèrent la cime la plus haute Chomolungma,
qui signifie « déesse-mère du monde ». Ce fut cependant
qu'au XIXe siècle que cette montagne reçut son nom
actuel, en mémoire de Georges Everest, topographe anglais qui en mesura
la hauteur pour la première fois.
Gloire et tragédie dans la conquête du
sommet
Pendant des siècles, l'Everest a constitué un
défi pour beaucoup de gens d'action. Le sommet inaccessible, recouvert
de brune et de mystère, résultait à toute tentative
d'escalade.
En 1921, Georges L. Mallory
déclara, en parlant des énormes difficultés à
vaincre pour escalader l'Everest : « Il faudrait d'abord trouver la
montagne. »
Finalement, Mallory trouva l'Everest et perdit la vie en
tentant de l'escalader, en 1924. L'histoire de ses tentatives est à la
fois tragique et glorieuse. Son nom, et non celui de Hillary ni de Tenzinq,
illumine la meilleure partie de la légende de l'Everest.
Le 8 Juin 1924, Mallory et son compagnon, André S.
Irvine, partirent en direction du sommet, qui se trouvait qu'à 800
mètre d'eux. À 12 h 30, son coéquipier Noel Odell vit les
deux hommes des « points noirs » grimpant avec enthousiasme. Mallory
et Irvine disparurent entre les nuages, « se dirigeant avec
détermination » vers le sommet. On ne les revit jamais vivants.
Le piolet d'Irvine fut trouvé neuf ans plus tard, en
1933, lorsque la quatrième expédition anglaise arriva à la
même hauteur.
Soixante-quinze ans après, le 1er mai 1999,
une expédition spéciale envoyée pour faire des recherches
découvrit le corps congelé de Mallory, plusieurs centaines de
mètres plus bas que l'endroit où avait été
trouvé le piolet d'Irvine. Son casque était encore sur sa
tête et il avait une corde nouée autour de la taille.
Assurément, l'Everest constituait un vrai défi
pour l'humanité. Après trente-deux années de tentatives et
la mort de treize personnes, treize expéditions échouèrent
et déclarèrent forfait face aux terrifiantes difficultés
du sommet le plus haut du monde.
Des précipices qui donnent le frisson, comme la
muraille de Kangshumg - elle présente une chute de trois mille
mètres - un froid coupant et cruel, la combinaison d'un climat
traître, des altitudes élevées, des vents et des
tempêtes imprévisibles mettent à dure épreuve la
force et le courage des alpinistes. Des parois de roche abruptes,
d'épaisses couches de neige poudreuse, de furieuses rafales de vent et
une altitude à laquelle les poumons ne peuvent résister sont
autant d'autres obstacles bloquant le chemin vers le sommet.
C'est pourquoi, lorsqu'Hillary et Tenzing se sont tenus debout
sur le toit du monde, ils ont eu clairement la sensation
d'avoir relevé un défi que l'humanité avait laissé
en suspens.
En d'autres termes, ces hommes courageux considéraient
qu'arriver au sommet de la montagne, la plus haute du monde, était une
entreprise qui valait la peine de risquer leur vie. Ils voulaient dire par
là que tant que ce défi subsisterait, il y aurait toujours
quelqu'un disposé à le relever (31).
Ainsi, l'État Haïtien se trouve en face de ce
grand défi dont il doit inévitablement relever, quand on
considère l'état vulnérable des gens qui vivent dans des
mauvaises conditions surtout en ce qui a trait au logement. Il est dit dans le
décret de la République ce qui suit :
43
44
Article 36.- Le Programme
National d'Aménagement du Territoire doit contenir, entre autres, un
Plan National de l'Habitat et du Logement dans le but de favoriser
l'accès de la population aux services de base et d'améliorer son
cadre de vie (32).
Logement, politique du, ensemble des mesures publiques visant
à permettre à la population d'un pays de se loger, dans des
conditions de confort correspondant aux normes sociales courantes.
Dans la plupart des pays, le logement est un enjeu important
de la politique des pouvoirs publics. L'intervention publique s'explique en
partie par la volonté de corriger les dysfonctionnements du
marché de l'offre et de la demande en logements. En France, elle est de
type généraliste, c'est-à-dire qu'elle s'adresse à
la majorité de la population, tout en agissant plus
particulièrement en faveur des ménages les plus
défavorisés. L'État intervient d'une manière qui se
veut équilibrée sur tous les maillons qui constituent la «
chaîne du logement », en suscitant l'offre de logements sociaux, en
soutenant l'offre de logements locatifs privés et en favorisant
l'accession à la propriété. L'objectif principal de la
politique du logement est traditionnellement de permettre à tous de se
loger correctement et librement, en fonction de ses choix.
À partir du début des années 1990, avec
l'apparition de phénomènes de ségrégation urbaine
et d'exclusion dans les quartiers les plus défavorisés, la
mixité sociale, comme facteur d'intégration et de cohésion
sociale, devient l'un des objectifs prioritaires d'une politique du logement
qui doit être articulée aux autres politiques publiques concernant
la ville, l'aménagement du territoire, l'emploi, l'action sociale,
etc.
L'intervention publique trouve aussi son fondement dans
l'importance économique que représente le logement, dans la
mesure où celui-ci constitue la forme la plus élémentaire
d'investissement des ménages. Au début des années 2000, il
représente en France environ 20 p. 100 du PIB et plus de
25 p. 100 de la dépense des ménages.
Au cours des années 1990, les difficultés
sociales provoquées par la crise économique donnent une nouvelle
acuité à la question du droit au logement pour tous. Face
à l'augmentation du nombre de sans-logis et de mal-logés,
caractéristique d'une expansion de formes nouvelles de pauvreté,
des associations très actives (en particulier le DAL -- Droit au
logement) demandent aux pouvoirs publics l'application d'une ordonnance du 11
octobre 1945, autorisant l'État, « en cas de crise grave du
logement », à réquisitionner et à attribuer d'office
les logements vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés. La
loi Besson du 31 mai 1990 développe la notion de droit au logement,
reconnaissant à celui-ci un rôle important dans
l'intégration des personnes défavorisées, et consacre dans
certains cas la possibilité pour les préfets d'opérer des
réquisitions de logements. Cette mesure est cependant rarement
appliquée, la réquisition systématique étant
contraire au respect de la propriété privée, et les
pouvoirs publics privilégient la négociation lorsque cela est
possible et les mesures incitatives à la coercition. Ainsi, une taxe
frappe depuis 1999 les logements vacants depuis plus de deux ans dans quelques
grandes agglomérations françaises, tandis que l'ANAH aide les
propriétaires à remettre sur le marché des logements
vacants. Les efforts des pouvoirs publics s'orientent aussi vers la
construction de logements d'urgence, destinés aux personnes sans
domicile. En outre, afin d'éviter ces situations d'urgence, la loi du 29
juillet 1998 encadre et limite les procédures d'expulsion
(33).
L'accélération de
l'urbanisation
Le monde compte 67 millions de citadins supplémentaires
chaque année. En 2005, un homme sur deux vit dans une ville (ils
devraient être 60 % à l'horizon 2030). Dans quelles régions
la croissance urbaine est-elle la plus forte ? À quel type de ville
profite cette croissance ? Quels problèmes pose-t-elle ?
32 . DÉCRET Me BONIFACE ALEXANDRE
PRÉSIDENT PROVISOIRE DE LA RÉPUBLIQUE
33 . Op.cit. "logement» Microsoft® Études 2009
[DVD].
1. Une urbanisation inégale
L'urbanisation s'est considérablement
accélérée après la Seconde Guerre mondiale : en
1950, 30 % de la population mondiale vivaient dans les villes ; en 2005, le
taux d'urbanisation s'élève à 50 % et l'on compte 3,2
milliards de citadins. Tous les pays ne connaissent pas cependant la même
évolution. Si, en 2002, le taux de croissance annuel moyen est de 1,2 %
pour l'ensemble du monde, il est de 2,4 pour les pays en voie de
développement.
1.1. Les pays du Nord : une faible
croissance
Les pays du Nord sont fortement urbanisés. Le taux
d'urbanisation atteint en effet 79 % en Europe (en 2004), 80 % au Japon et 78 %
en Amérique du Nord.
La période d'intense urbanisation est cependant
achevée : l'augmentation des citadins est désormais très
modérée (+ 0,2 % par an en Europe et au Japon, + 0,9 % en
Amérique du Nord), liée à un faible accroissement naturel
et à une immigration étrangère de plus en plus
restreinte.
1.2. Les pays du Sud : une croissance très
forte
L'essentiel de la croissance urbaine a lieu dans le Sud.
Faiblement urbanisés en 1950 (290 millions de citadins), les pays en
voie de développement rattrapent rapidement leur retard : ils comptent
désormais 2,2 milliards de citadins. Le taux de croissance urbaine est,
en moyenne, de + 3 % par an.
L'urbanisation n'est cependant pas uniforme :
-- l'Amérique latine est une région fortement
urbanisée (78 % de la population vit dans les villes). Si la croissance
urbaine y connaît un ralentissement similaire aux pays du Nord, elle
reste encore de 2 % par an ;
-- l'Asie est densément peuplée mais faiblement
urbanisée (35,5 % de la population en 2000) avec cependant un fort taux
de croissance urbaine : + 3 % par an. Certains pays, à l'instar de la
Chine et de l'Inde, ont même pris des mesures pour lutter contre l'exode
rural ;
-- l'Afrique présente aussi un taux d'urbanisation
faible (37 % en 2000), mais c'est aussi le continent où les villes se
développent le plus rapidement (+ 4,4 % par an).
Deux facteurs expliquent cette poussée urbaine
exceptionnelle : l'exode rural (le manque de terres, les conditions de vie
difficiles et l'absence d'encadrement médical et scolaire incitent les
paysans à rejoindre les villes) et l'accroissement naturel (la
population urbaine est globalement jeune, le taux de natalité
élevé).
2.
45
La « métropolisation »
La croissance urbaine présente aujourd'hui un aspect
particulier : l'émergence des très grandes villes (des
métropoles), parfois frappées de gigantisme.
2.1. Des villes de plus en plus
grandes
En 2000, 388 villes millionnaires (dont la population est
supérieure à un million d'habitants) ; d'ici à 2015, elles
devraient être 554. Dix-sept d'entre elles dépasseraient
même, selon Géopolis, les 10 millions d'habitants (Tokyo,
Séoul, New York, Mexico, São Paulo, etc.) ; elles devraient
être 21 en 2015.
2.2. Une répartition très
inégale
À l'origine, les métropoles étaient
surtout situées dans les pays développés, aux
États-Unis (New York), au Japon (Tokyo, Osaka), etc.
Aujourd'hui, elles sont pour la plupart localisées
dans les pays en voie de développement (13 des 17 villes
dépassant les dix millions d'habitants), en Asie essentiellement
(Shanghai, par exemple), en Amérique latine (Buenos Aires, Rio de
Janeiro) et plus rarement en Afrique (Le Caire, Lagos). Le développement
de ces villes géantes accroît souvent les
déséquilibres économiques, sociaux et spatiaux des
États. Certaines, regroupant l'essentiel des services et des
activités, deviennent disproportionnées : on parle alors de
villes macrocéphales.
3. Les conséquences de l'urbanisation 3.1.
Les problèmes économiques et sociaux
Les pays en développement ne peuvent faire face
à une telle croissance urbaine : les équipements (hôpitaux,
écoles, transports, réseaux d'eau et d'électricité,
etc.) et les logements sont insuffisants ; les emplois sont trop rares.
D'où les problèmes d'habitat précaire (bidonvilles) et de
chômage. La pauvreté facilite le développement de
l'économie parallèle (activités illicites ou petits
métiers non-salariés) qui, bien souvent, favorise la violence
urbaine.
3.2. Les répercussions sur
l'environnement
Enfin, l'absence de tout urbanisme, la difficulté pour
les autorités locales de maîtriser l'expansion des villes et
d'aménager l'espace ont des conséquences durables sur
l'environnement. La pollution des eaux et de l'air est due au
développement du trafic routier et à l'accumulation des
déchets. Là encore, la pauvreté des États et
l'incurie de certaines administrations hypothèquent le futur de ces
pays.
Enfin, l'absence de tout urbanisme, la difficulté pour
les autorités locales de maîtriser l'expansion des villes et
d'aménager l'espace ont des conséquences durables sur
l'environnement (34).
S'agissant d'un gigantesque et prestigieux défi, il se
peut que l'État Haïtien puisse se trouver en face d'une impasse
sans issue, question de ne pas pouvoir le relever. C'est vrai, car c'est un
petit pays de la caraïbe et très pauvre notamment en matière
d'infrastructures, agriculture, santé, éducation,
sécurité alimentaire, chômage qui le ronge, etc. Mais
aussi, même si l'on ne veut pas le dire, c'est l'un des plus grands pays
du monde. Quand nous considérons la victoire de ce peuple noir sur les
blancs pour la liberté et pour prendre l'indépendance nationale,
ce n'est pas une affaire mince. C'est formidable ! Félicitation !
Considérant l'aide apportée par ce pays en vue
de renforcer les forces des pays longtemps développés et ceux
actuellement en développement à prendre leur indépendance,
sans vouloir en citer leurs noms,
34 . Op.cit »Urbanisation» : Microsoft®
Études 2009 [DVD].
46
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48
49
Haïti est un très grand pays. C'est un très
grand pays à l'échelle mondiale dans l'organisation des
fêtes champêtres, des plaisirs, des carnavals des fleurs et
nationaux au moins deux (2) fois par an. C'est un grand pays dans la
négociation des millions de gourdes aux parlementaires pour la
ratification d'un premier ou des Ministre (s); et, en ce qui a trait à
l'irresponsabilité de l'État, la zombification, la corruption bat
son plein, l'injustice tolérable etc. c'est bravo et dix sur dix pour le
pays !
Donc, de toute manière et de toute évidence,
même si Haïti est d'une part un petit pays, d'autre part, il est
aussi un grand pays. Alors, tout ce qui vient d'être dit peut être
fait si réellement les autorités décident de faire peau
neuve, de prendre à coeur leurs responsabilités en vue
d'établir des conditions de vie selon le genre et en établissant
des activités génératrices de revenus (35) au
profit du peuple. Alors, cela ne sera plus un défi, mais deviendra un
devoir obligatoire de l'État Haïtien envers son peuple comme celui
de tous les États du monde envers les leurs.
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