7.1.2 Résultat et analyse des coefficients
estimés
Le tableau 7.1c ci-dessous présente les
résultats des coefficients estimés par la méthode des
moindres ordinaires
Tableau 7.1c : Estimation des coefficients
coefficient
|
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig
|
|
Beta
|
|
Constant
|
33,069
|
-205,88
|
-6,226
|
0,000
|
|
0,401
|
0,033
|
1,496
|
0,136
|
|
25,295
|
-0,016
|
-0,758
|
0,449
|
|
12,453
|
0,017
|
0,685
|
0,494
|
|
14,041
|
0,021
|
0,818
|
0,414
|
|
11,012
|
-0,021
|
-0,904
|
0,367
|
|
0,968
|
0,354
|
13,689
|
0,000*
|
|
9,605
|
0,436
|
14,918
|
0,000*
|
|
8,538
|
0,208
|
8,429
|
0,000*
|
|
18,811
|
0,071
|
2,955
|
0,000*
|
|
21,085
|
0,226
|
8,777
|
0,000*
|
|
31,111
|
0,082
|
1,526
|
0,129
|
|
43,445
|
0,131
|
1,738
|
0,084
|
|
48,175
|
-0,089
|
-1,067
|
0,284
|
|
22,752
|
-0,043
|
-1,203
|
0,230
|
|
50,159
|
-0,062
|
-0,694
|
0,489
|
|
27,987
|
-0,079
|
-1,643
|
0,102*
|
|
27,162
|
-0,071
|
1,563
|
0,120
|
|
Source : Résultats enquêtes, 2010 *
variables significatives
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Thèse d'ingénieur agronome/FA/UP/2010
Thèse d'ingénieur agronome/FA/UP/2010
Situation alimentaire et vulnérabilité des
ménages de la commune de Ouaké
De l'analyse de ce tableau, il ressort que toutes les
variables de l'estimation ne sont pas statistiquement significatives au seuil
de 10% au moins. L'effectif du ménage et la superficie allouée
aux cultures céréalières (maïs, sorgho, mil, riz)
sont des facteurs qui impactent sur le taux de couverture
céréalier. Le modèle final qui détermine les
facteurs influençant le taux de couverture céréalier se
présente comme suite :
TCC = - 205, 88 + 0,354 EFFEC + 0,436 SMAÏ + 0,208 SSOR
+ 0,071 SMIL + 0,226 SRIZ +
27, 98 FICP + ei
D'après ce modèle, les facteurs affectant le
taux de couverture céréalier sont tous positifs. Ainsi, ils
influencent positivement la capacité des ménages à couvrir
leur besoin céréalier. En effet, l'effectif du ménage
influence considérablement, après celle de la superficie du
maïs, la capacité du ménage à couvrir ses besoins
céréaliers. Ce qui confirme l'hypothèse émise dans
la partie méthodologie où il est attendu que la variable effectif
influence positivement ou négativement le taux de couverture
céréalier. Dans le modèle, l'influence est positive.
Autrement dit l'augmentation de la taille du ménage améliore la
capacité de couverture céréalière du ménage.
Plus l'effectif du ménage augmente plus la main d'oeuvre
familière est disponible pour travailler la terre. En conclusion, nous
pouvons dire que l'influence de l'effectif du ménage n'est positive
qu'à condition que cet effectif évolue dans le même sens
que les ressources productives (terre...).
Les céréales sont, pour la plupart des
africains, en l'occurrence des béninois, l'aliment de base. Ce qui
témoigne leur effet positif observé dans ce modèle. Cet
effet observé est celui attendu parce que le taux de couverture
céréalier est tributaire de la quantité de
céréale produite. Donc, une augmentation de la superficie
céréalière doit à coup sûr améliorer
le taux de couverture céréalier. Toutefois, une augmentation de
la superficie céréalière peut ne pas avoir d'effet si le
chef de ménage brade les céréales obtenues après
augmentation de la superficie, pour d'autres besoins, pour des besoins
ostentatoires par exemple (mariages, ...).
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Si la superficie allouée aux céréales
influence positivement le taux de couverture céréalier, leur
influence ne s'observe pas dans les mêmes proportions. En effet, la
superficie emblavée en maïs contribue plus à
améliorer le taux de couverture céréalier. Autrement dit,
l'augmentation de la superficie en maïs participe plus à
améliorer le taux de couverture que celle de la superficie des autres
cultures céréalières. Ce qui confirme l'observation dans
le milieu même si jadis, la population septentrionale prisait moins le
maïs. Le maïs est utilisé aujourd'hui, presque tous les jours
durant toute l'année au sein des ménages. Par ailleurs, le
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Thèse d'ingénieur agronome/FA/UP/2010
Situation alimentaire et vulnérabilité des
ménages de la commune de Ouaké
riz qui est une céréale importée
contribue plus à améliorer le taux de couverture
céréalier par rapport au sorgho et au mil, qui sont normalement
les cultures traditionnelles. De ce qui précède nous pouvons
tenter d'affirmer que les ménages de la commune de Ouaké sont en
train d'abandonner au profit du maïs et du riz, leur culture
traditionnelle (sorgho, mil).
En conclusion, nous pouvons dire que l'analyse de
régression a permis d'affirmer les observations du terrain, en ce sens
que cela a permis d'appréhender la part de contribution de
différentes cultures céréalière dans la
capacité de couverture des besoins céréaliers. Le
maïs et le riz participent plus au taux de couverture des ménages
que les autres cultures céréalières.
Thèse d'ingénieur agronome/FA/UP/2010
Situation alimentaire et vulnérabilité des
ménages de la commune de Ouaké
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