6.2.3. Appuis de PASA-AD pour les ménages
vulnérables
Dans l'optique d'augmenter leur production et par ricochet
leur revenu afin d'améliorer leur situation alimentaire, le projet
d'appui à la sécurité alimentaire dans l'Atacora-Donga
(PASA-AD) a initié des formations à l'endroit des paysans. Les
vulnérables ont-ils réellement bénéficié de
ces appuis ? Cette question trouve sa réponse dans le tableau 6.2.1f ci-
dessous. Tableau 6.2.1f : Proportion des ménages
vulnérables suivant les types de formations
Types d'appuis
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Proportion
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effectif
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Formation sur la gestion des bas-fonds
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Oui
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18,8%
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6
|
|
81,2%
|
26
|
Formation sur la technique de fabrication des
engrais
organiques
|
Oui
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15,6%
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5
|
|
84,4%
|
27
|
Formation sur l'application d'engrais
minéraux/organiques
|
Oui
|
18,8%
|
6
|
|
81,2%
|
26
|
Formation sur la technique de recyclage des
sous-produits vivriers dans l'alimentation du bétail
|
Oui
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12,5%
|
4
|
|
87,5%
|
28
|
Formation sur le semis à bonne date et la
densité des semences
|
Oui
|
18,8%
|
6
|
|
81,2%
|
26
|
Formation sur l'installation et la conduite des
pépinières
|
Oui
|
15,6%
|
5
|
|
84,4%
|
27
|
Formation sur les techniques améliorées
d'étuvage du riz
|
Oui
|
15,6%
|
5
|
|
84,4%
|
27
|
Accès aux intrants (engrais et
semences)
|
Oui
|
18,8%
|
6
|
|
81,2%
|
26
|
|
Source : Résultats enquêtes, 2010
oui : a reçu la formation Non : n'a pas reçu la
formation
55
De ce tableau, il ressort que peu de ménages
vulnérables sont bénéficiaires des formations
initiées par le projet d'appui à la sécurité
alimentaire dans l'Atacora-Donga (PASA-AD). En effet, environ 6 ménages
vulnérables sur les 32, soit 18,8% des ménages vulnérables
ont suivi
56
Thèse d'ingénieur agronome/FA/UP/2010
Situation alimentaire et vulnérabilité des
ménages de la commune de Ouaké
la formation sur la gestion des bas-fonds, sur l'application
d'engrais minéraux/organiques, et sur le semis à bonne date et la
densité des semences ; 5 sur 32 des ménages vulnérables,
soit 15,6% ont bénéficié de la formation sur la technique
de fabrication des engrais organiques, sur l'installation et la conduite des
pépinières, et sur les techniques améliorées
d'étuvage du riz. Quant à la formation sur la technique de
recyclage des sous-produits vivriers dans l'alimentation du bétail,
seulement 4 ménages sur les 32, soit 12,5% des ménages
vulnérables ont reçu cette formation, puis enfin 18,8% de ces
ménages ont accès aux intrants (engrais et semences). De ce qui
précède, il ressort que la majorité des ménages
vulnérables n'ont pas pu bénéficier de ces appuis.
Il se pose à notre point de vue un problème de
ciblage des ménages vulnérables. C'est l'aspect qui constitue le
goulot d'étranglement pour la plupart des ONGs ou des partenaires au
développement dans la lutte contre l'insécurité
alimentaire et nutritionnelle. Les études au niveau local aideront
à mieux cibler, à mieux localiser et à mieux orienter les
actions à l'endroit de ces ménages vulnérables. Par
ailleurs, la situation de vulnérabilité affecte
différemment les ménages. Ainsi, on distingue les ménages
modérément vulnérables et les ménages ayant une
vulnérabilité extrême.
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