I.4. ETIOPATHOGENIE
I.4.1. Etiologies
La fréquence des germes responsables de l'infection
bactérienne materno - foetale varie selon les régions, les
années et les périodes, ce qui fait obstacle de tirer conclusion
par rapport aux différentes propositions diagnostic et
thérapeutique faites à partir d'une quelconque étude.
Selon les études qui ont été menées,
les germes les plus incriminés par ordre de fréquence
décroissante : Streptocoque B, Escherichia coli (E. coli) et
Listéria monocytogène (L. monocytogène). Les autres germes
pouvant être retrouvés sont le Klebsiella pneumoniae,
Staphylococcus auréus et rarement les Staphylocoques à coagulase
négative (25, 26).
I.4.2. Pathogénie
Le premier facteur de risque de l'IMF est l'immaturité
néonatale suivi des autres facteurs de risque (21).
I.4.2.1 Immaturité
de l'immunité néonatale
Le facteur de risque principal de l'infection néonatale
est l'immaturité immunitaire qui est d'autant plus importante que le
nouveau-né est prématuré (21).
I.4.2.2. Moyens de défense
v
Immunité non spécifique
Beaucoup plus qu'une simple barrière passive, le
revêtement cutanéo-muqueux exerce une action bactéricide
par son pH acide, par ses acides gras, par ses sécrétions et
notamment par des immunoglobulines des surfaces muqueuses (Ig A).
v L'immunité
spécifique
Elle est représentée par l'immunité humorale
et cellulaire.
Immunité humorale
Elle est représentée par les immunoglobulines,
précisément les IgG qui sont produits des la 13è semaine
de vie intra-utérine (21).
Immunité cellulaire
Les cellules T apparaissent très tôt au cours de la
gestation mais leur développement est lent et leur capacité
fonctionnelle n'apparait que très tardivement; ce qui peut expliquer la
sensibilité du foetus aux virus et aux bactéries
intracellulaires. Toutefois le nouveau-né reçoit par le lait
maternel de nombreux lymphocytes T qui le protègent contre les
infections. L'immunité cellulaire est représentée par les
polynucléaires, les monocytes, les cellules T et les cellules naturelles
killer (27).
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