I
EPIGRAPHE
De passage dans un Café à Nice en France,
j'ai rencontré une octogénaire qui parfait de sa
thèse.
A fa question de savoir pourquoi,, à son âge,
effe étudiait encore, effe me répondit : « Mon petit fils,
on apprend jusqu'au dernier jour de sa vie ... »
ANONYME
II
DEDICACE
A vous mes enfants,
Je dédie ce travail,
Qu'il vous inspire courage et détermination tout au long
de votre vie sur cette terre des hommes.
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU SUJET ET ETAT DE LA QUESTION
Le sujet de notre mémoire de licence a pour titre
« La réforme de la politique tarifaire de la RDC face aux exigences
de l'OMC. » Cette étude relève de la fiscalité
extérieure, appelée aussi Droit douanier. Ce dernier analyse les
mécanismes de prélèvements sur les produits à
l'importation, à l'exportation et en transit.
Dans cette étude, notre objectif est de
démontrer les conséquences qui découlent de cette
réforme sur l'économie de la R.D.C. car, celle-ci tire le gros de
ses recettes des impôts indirects.
A cet effet, notre attention sera plus axée sur les
textes1 qui régissent la Douane congolaise et les Organismes
internationaux du commerce international, les forums internationaux sur le
commerce, la coopération, le développement, ... tels que l'OMC,
l'OMD, l'OCDE, etc.
Certes, tout travail scientifique est conditionné par
une synthèse critique des écrits existants qui peuvent permettre
au chercheur de se démarquer de ceux-ci.
A la lumière de cette philosophie, notre attention a
été portée sur les travaux scientifiques ci-dessous :
1) Monsieur KANZA WA KANZA2, dans : « L'impact
de la mondialisation sur la politique douanière en R.D.C. ». Nous
avons retenu de cette étude que la mondialisation conçoit
l'humanité comme un village planétaire à travers la
suppression des barrières tarifaires, non tarifaires, économiques
et frontalières.
Pour cet auteur, la RDC se trouve à la croisée
des chemins et devant l'obligation de faire ou de ne pas faire pour se
conformer aux exigences mondiales et il propose deux solutions :
? La RDC doit suivre la logique des grands ensembles
géopolitiques et géo-économiques, profiter des
facilités octroyées par l'OMS pour s'insérer dans les
circuits internationaux afin d'échapper à la marginalisation ;
1 Nouveau Code douanier
2 KANZA WA KANZA, L'impact de la
mondialisation sur la politique douanière de la RDC,
Mémoire,
2
? La RDC doit aussi revoir sa politique douanière et sa
sauvegarde, car, la suppression de barrière douanière touche
à la fois l'économie interne du pays, la production locale ainsi
que la vie socio-professionnelle.
Bien que l'auteur ait saisi le phénomène de la
mondialisation au moment où il est accompagné des impasses
d'applications dans différents secteurs de vie et différents pays
surtout ceux du tiers monde, l'auteur s'est plus intéressé au
secteur des douanes relevant du domaine économique alors que la
mondialisation prône une vision globaliste.
2) De son côté, Monsieur John
KODORO3 dans son étude : « Impact de la Douane sur
les finances publiques et le développement socio-économique
national : bilan et perspective, cas de la Province douanière de
l'Equateur de 2006-2009 », nous montre que l'Etat, puissance publique,
à l'instar des personnes physiques, éprouve des besoins qui sont
échelonnés en besoins primaire, secondaire et tertiaire. Ainsi,
pour réaliser ses objectifs politiques, sécuritaires,
économiques, sociaux, ..., l'Etat a mis sur pieds des mécanismes
de tout genre reposant sur les finances publiques qui sont : la
fiscalité, la non fiscalité, la parafiscalité et plusieurs
autres systèmes financiers pourvoyeurs des recettes publiques.
Parmi ces mécanismes, l'auteur a parlé de la
Douane en fustigeant d'un côté le comportement de l'Etat et de
l'autre celui des douaniers et des opérateurs économiques
intervenant dans ce secteur.
Monsieur John propose plusieurs solutions entre autres :
? Elargir l'assiette des produits d'Accises ;
? Réajuster les droits et taxes pour ne pas
préjudicier l'Etat ; ? L'application stricte des textes légaux et
réglementaires ; ? Suppression des exonérations, etc.
Mais l'auteur, tout en soulevant les difficultés
internes de l'Etat, des douaniers et des opérateurs économiques
qui, du reste, sont fondés, l'auteur n'a pas fait allusion aux relations
internationales en la matière et leur impact.
3 John KODORO, Impact de la Douane sur les finances
publiques et le développement socio-économique national :
bilan et perspective, cas de la Province douanière de l'Equateur
de 2006-2009, Mémoire, ISSC/Gbadolite, 2009, p.
4 Jules ILUNGA, L'impact des droits des
Douanes sur les importations de chinchards en RDC (Cas de
l'Orgaman), Mémoire, ISIPA, Kinshasa, 2009, p.
3
3) Pour sa part, Junior ILUNGA4, dans son
étude sur : « L'impact des droits des Douanes sur les importations
de chinchards en RDC (Cas de l'Orgaman) », nous retrace le fléau
actuel : la pauvreté et la faim. D'où, il faut trouver des
alternatives susceptibles d'aider à résoudre le problème
de la faim.
A défaut d'une production intérieure suffisante,
il faut recourir aux importations des aliments de base tels que les poissons de
mer chinchards. En conséquence, les opérateurs économiques
réduisent le volume de leurs importations de ces poissons afin de faire
face aux droits de douane à payer.
De toute cette littérature sus-évoquée,
personne n'a pensé aux recommandations de l'OMC qui demandent entre
autre la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires.
Ainsi, de notre part, nous avons axé notre étude
sur cette réforme de la politique tarifaire de la RDC qui est l'une des
exigences de l'OMC.
1.1. Problématique
Les recettes courantes des budgets de pays africains, surtout
ceux de l'Afrique subsaharienne sont alimentées par les impôts
directs et indirects.
Pour la RDC, les recettes courantes de son budget proviennent
:
1. des impôts indirects (DGDA) d'abord, ensuite ;
2. des impôts directs (DGI) et enfin ;
3. des recettes non fiscales perçues par la DGRAD.
Ces recettes se perçoivent sur base d'un tarif douanier
pour la DGDA qui fait l'objet de notre étude.
Le tarif douanier est un recueil international des
marchandises. En tant que tel, il est international pour les six premiers
chiffres de la nomenclature.
Chaque marchandise est codifiée suivant le
système harmonisé international fixé par l'OMC et au
regard de chaque codification ou position tarifaire se trouve un taux de
perception fixé par le parlement de la RDC à travers une loi.
4
C'est ce taux de perception que l'OMC menace de disparition
afin de favoriser le commerce entre nations, soutient-elle.
Certes, il faut supprimer les barrières tarifaires et
non tarifaires comme l'exige l'OMC. Mais pour la RDC, pays du tiers monde,
à économie pauvre, extravertie, donc non développé
:
1) Quel sera l'impact de cette réforme tarifaire sur
le budget de l'Etat ou son économie et sur les importations et les
exportations de la RDC ?
2) Pourquoi la RDC a-t-elle adhéré à
l'OMC ?
3) La réforme tarifaire favorise-t-elle l'augmentation
ou la diminution des recettes fiscales ?
C'est autour de ces quelques questions parmi tant d'autres que
nous allons chercher à comprendre les exigences de l'OMC et
interpréter les réformes tarifaires de la RDC.
1.2. Hypothèses de travail
De la définition de l'hypothèse tirée du
professeur MBUYU : « une idée directrice, une tendance
destinée à guider l'investigation et être abandonnée
ou maintenue d'après les résultats de l'observation », nous
notons :
1) La réforme de la politique tarifaire de la RDC
aurait un impact considérable sur le budget de l'Etat et sur
l'économie du pays. C'est à l'Etat congolais, à travers
son budget que revient le gros du bénéfice de cette
réforme ;
2) La RDC en adhérant à l'OMC doit se conformer
aux exigences de celle-ci, et bénéficierait de son
adhésion à cette Organisation, des avantages octroyés par
les grands ensembles géopolitiques et économiques afin de
s'insérer dans les circuits internationaux et, échapperait ainsi
à la marginalisation ;
3) Les réductions tarifaires augmenteraient les
recettes fiscales par une augmentation du volume des importations et des
exportations.
5
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Il est vrai que certaines circonstances peuvent, à une
époque donnée, prioriser des recherches sur un thème
plutôt que sur d'autres.
L'actualité économique du pays est
dominée par les revendications des regroupements sous régionaux
(CEPGL, SADC, CEEAC, ...) régionaux (U.A) et internationaux (OMC, OMD,
...).
L'étude que nous allons devoir mener intéresse
plusieurs catégories de personnes entre autres : douaniers,
opérateurs économiques et toute personne intéressée
aux transactions internationales, la population, le gouvernement et le
chercheur.
Pour le douanier, cette étude lui sera utile pour le
suivi de l'évolution du commerce international à partir des
outils mis à sa disposition et prévenir à temps le
décideur.
Pour l'opérateur économique, notre recherche,
vise à faciliter une bonne appréhension de l'importance des
réformes tarifaires, de son impact dans les importations et les
exportations.
Au sujet de la population, nous contribuerons à
démontrer que la douane n'est pas responsable de la hausse des prix sur
le marché car, dit-elle, les produits payent chers à la
douane.
Pour le gouvernement, notre étude vise à
rappeler à l'Etat sa tâche de concrétiser toutes les
contraintes et préalables liées à une bonne application
des conventions et traitées internationaux qu'il signe.
Enfin, pour le chercheur, ce sujet apparaît comme une
source des données dans ce domaine en estimant que les résultats
qui seront obtenus dans ce travail pourront être le point de
départ de leurs recherches futures.
En somme, cette étude revêt un triple
intérêt :
? Théorique ; ? Pratique ; et ? Personnel.
6
3. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Notre option méthodique est dirigée vers la
méthode descriptive. L'observation, pour être systématique,
doit être conduite par des techniques.
Les techniques de recherche en tant qu'outils de travail
permettant au chercheur d'accéder à la réalité
qu'il tient à découvrir, nous ont été très
utiles dans la collection des données sur terrain.
Tel est le cas de la technique documentaire qui nous permettra
de recueillir des informations utiles dans les ouvrages, lois
budgétaires, mémoires antérieurs, dans les cours de
certains professeurs, chefs des travaux, assistants, dans les rapports
administratifs de la Douane, dans la bibliothèque virtuelle et aussi
dans les informations que nous livrent les différents fonctionnaires de
la Douane.
L'observation directe, la documentation et surtout
l'interview, toutes ces techniques nous ont facilité la récolte
des données relatives au thème sous étude.
4. DELIMITATION DU SUJET
La circonscription dans le temps et dans l'espace de tout
travail scientifique s'avère indispensable.
Notre étude porte sur « la réforme de la
politique tarifaire de la RDC face aux exigences de l'OMC. » Nous
appréhendons ainsi la Douane dans sa présentation, son
historique, son organisation, son fonctionnement ainsi que les
stratégies utilisées pour ne pas asphyxier l'économie.
Le présent travail couvre l'enquête menée
sur une période de six ans, soit de l'année de la réforme
et modernisation de la Douane de la RDC de 2003 à 2008.
En définitive, le résultat de notre recherche
scientifique a un caractère national et/ou universel et permanent.
7
5. DIFFICULTES RENCONTREES
Quels que soient le milieu, le rang social qu'occuperait
l'homme, les difficultés ne peuvent pas manquer. Pour cette
étude, nous étions confrontés aux difficultés
ci-après :
> L'inaccessibilité aux données viables sur
terrain étant donné que la mondialisation est encore un
rêve ou un mythe pour la plupart des chercheurs ;
> L'indisponibilité des archives adéquates
dans nos bibliothèques ; > L'insuffisance des moyens matériels
et financiers pour la finalisation de ce travail ;
> Le manque de temps pour gérer en même temps
les cours, les recherches, le service, les responsabilités familiales,
...
6. DIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en deux parties ayant chacune deux chapitres.
La première partie, consacrée au (( Cadre
théorique et conceptuel », comprend :
> Chapitre I : Définition des concepts ;
> Chapitre II : Cadre théorique de la réforme
tarifaire en RDC.
La deuxième partie quant à elle,
intitulée (( Réforme du tarif douanier et les exigences de l'OMC
» renferme :
> Chapitre III : OMC et le commerce international.
> Chapitre IV : L'impact de la réforme du tarif
douanier sur le commerce extérieur de la RDC.
8
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE
L'ETUDE
Dans cette première partie de notre étude, il
sera question de conceptualiser les termes de base et asseoir les assises
théoriques de notre travail de fin d'étude. Pour y arriver, nous
avons subdivisé cette partie en deux chapitres. Le premier chapitre
portera sur les définitions des concepts et le deuxième chapitre
cadrera sur les théories de la réforme fiscale en R.D. Congo.
9
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS
Un travail scientifique ne peut avoir un sens et de la valeur
que lorsque ses résultats qui sont mis à la disposition des
praticiens ou des lecteurs ont un contenu claire, explicite, conforme et
adapté.
Ainsi, avant d'aborder le fond de notre travail, il nous
parait utile et nécessaire d'en définir les principaux concepts
de base afin de mieux cerner le sujet sous examen. Il s'agit des concepts
ci-après :
? Réforme fiscale ;
? Tarif douanier ;
? Exigences de l'OMC.
I.1. REFORME FISCALE5
La réforme fiscale dans ce contexte est celle
portée sur « Les impôts », notamment leur mode
d'établissement, d'administration et de recouvrement.
La réforme fiscale en R.D. Congo a concerné
d'une part, les impôts directs et leur administration fiscale et d'autre
part, les impôts indirects ainsi que leur administration fiscale et
douanière.
Dans le cadre de notre étude, il s'agit de la
réforme fiscale qui a porté sur les impôts indirects, plus
particulièrement sur le tarif douanier.
Tout part du plan d'action triennal que le gouvernement de la
R.D. Congo s'est doté qui, est en parfaite cohérence avec les
dispositions du programme économique et financier, conclu au titre de la
Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance
(FRPC) devenu Facilité Elargie de Crédit et approuvée par
le Fond Monétaire International (FMI) en décembre
2009.6
Ce plan d'action épingle la réforme du
système fiscal comme étant l'un des secteurs importants pour la
mobilisation des recettes de l'Etat.
5 Le journal l'Avenir quotidien du
19/09/2010
6 DSCRP
10
Selon le document du Comité d'orientation de la
réforme des finances publiques, le système fiscal congolais reste
caractérisé par une multiplicité des
prélèvements fiscaux et parafiscaux aux rendements très
variables et n'offre pas la simplicité et la transparence
nécessaire afin d'améliorer le climat des affaires.
Par ailleurs, la politique économique s'inscrit dans un
contexte marqué par deux orientations stratégiques d'une
portée considérable en matière fiscale, notamment
l'intégration régionale qui impose un alignement des
régimes tarifaires sur ceux pratiqués par les pays voisins, et la
décentralisation pour laquelle la constitution stipule le partage des
recettes fiscales entre le gouvernement central et le gouvernement provincial,
mais dont les modalités d'application demandent une attention
particulière afin d'éviter d'accroître la complexité
du système fiscal et de surimposer certains assujettis.
Face à cette situation, le gouvernement entend
poursuivre l'effort des réformes à travers deux objectifs
principaux que sont, moderniser et simplifier le système fiscal et
rationaliser la gestion des impôts et taxes afin de sécuriser la
chaîne de la recette.
Il ressort clairement trois axes sur lesquels le gouvernement
entend poursuivre sa réforme :
? La modernisation du système fiscal ;
? La modernisation des douanes ; et
? La sécurisation de la chaîne de la recette.
1) La modernisation du système fiscal
Le gouvernement a choisi d'amorcer la modernisation du
système fiscal en s'attaquant à la fiscalité indirecte.
D'où l'action en cours visant à remplacer
l'impôt sur le chiffre d'affaires (ICA) par la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) qui sera d'application en 2012.
La simplification du système fiscal demande aussi de
rationaliser la parafiscalité administrative. Celle-ci donnant lieu
à des rétrocessions aux services qui en ont la charge, sa
démultiplication qui a conduit à l'existence de quelques 774
taxes administratives, ne peut pas être séparée du contexte
d'insuffisances budgétaires constant dans lequel les services
concernés ont été obligés d'opérer pendant
des décennies.
Le mode de perception ou taux de perception fait l'objet d'une
loi votée par le Parlement de la R.D.C.
11
Cependant on relève des redondances non seulement d'un
ministère à un autre, mais aussi, parfois, au sein d'un
même ministère.
De plus, la faiblesse du rendement de la grande
majorité de ces taxes administratives ne justifie pas leur maintien dans
bien des cas.
2) La modernisation des douanes
Le gouvernement considère également prioritaire
la mise en place d'une administration des douanes moderne et efficace.
Cela comprend l'élaboration d'un nouveau Code douanier
adapté au contexte du commerce international actuel, la modification du
statut de l'administration douanière pour en faire une direction
générale du ministère des finances, la rationalisation et
la simplification des procédures de dédouanement avec notamment
l'installation, aux principaux points d'entrée et de sortie des
marchandises, de guichets uniques où sont regroupés les agents
des différents services administratifs concernés.
3) La sécurisation de la chaîne de la
recette
La réforme de la législation fiscale devrait
conduire à un élargissement de l'assiette qui, elle seule, ne
garantit pas une bonne performance au niveau des recettes.
Les écarts qui existent souvent entre le niveau
théorique des recettes estimées à partir de l'assiette
imposable potentielle et les montants en recouvrement et les encaissements
enregistrés sur les comptes du Trésor, interpelle chaque fois le
gouvernement.
Comme on le voit, la réforme fiscale est profonde car
elle touche tous les secteurs de nos finances publiques surtout de la douane
considérée comme le poumon des recettes pour compte du
Trésor public.
I.2. TARIF DOUANIER
Le tarif douanier est une nomenclature et une codification des
marchandises pour la perception des droits et taxes de douane à
l'importation et à l'exportation.
12
Le tarif douanier, note MWAH, M.7 est un
répertoire, un carnet, un catalogue dans lequel est indiqué pour
chaque marchandise les taux applicables : les droits de douane et l'ICA et les
Droits de consommation ; l'unité, la quantité et le numéro
de position tarifaire. Ce dernier poursuit le même auteur, est une
codification de 8 chiffres. Les 6 premiers sont internationaux et sont les
mêmes dans tous les pays ayant adhéré à l'OMC. Les 2
derniers chiffres sont nationaux et servent à chaque pays pour la
diversification de son économie. Au regard de chaque codification ou
position tarifaire, se trouve un taux de perception fixé par le
parlement de la RD Congo à travers une loi.
Avec la réforme fiscale de 2003, deux lois relatives au
tarif douanier ont été adoptées et promulguées;
celle n° 002/2003 du 13 mars 2003 portant sur le tarif des droits et taxes
à l'importation et la loi n° 003/2003 du 13 mars 2003 portant sur
le tarif à l'exportation.
Les principes fondamentaux sont fondés sur les principes
suivants8 :
> Principes de non discrimination aux échanges
commerciaux ;
> La suppression des obstacles aux échanges ;
> Le principe de la réciprocité ;
> L'intégration économique.
Tout pays ayant adhéré à l'OMC doit
observer ces principes.
Les pays en voie de développement ayant
adhéré au système de GATT après
l'élaboration de ces principes, ont bénéficié des
mesures favorables au bon fonctionnement de leurs échanges
internationaux.
Ainsi, pour les pays en voie de développement, ces
principes sont9 :
> Le système général des
préférences ;
> Les mesures commerciales justifiées pour les
besoins du développement économique ;
> La non réciprocité ;
> Les intégrations économiques des pays en
voie de développement.
7 MWAH, M., Droit Douanier, notes de cours,
inédites, ISC/Ilebo, L1 Fiscalité, 2009 - 2010.
8 MWAH M., Théories et pratiques du commerce
international, notes de court L2 SCF, Inédites, 2010 - 2011.
9 Idem.
13
La suppression des obstacles ou barrières tarifaires et
non tarifaires que réclament l'OMC à travers les
négociations commerciales multilatérales reste une recommandation
à laquelle les pays en voie de développement en
général et la R.D. Congo en particulier n'adhèrent pas.
Pour ces Etats, le gros de leurs recettes publiques, est
tiré des impôts indirects que prélèvent leurs
administrations douanières. Adhérés totalement à
ces exigences de l'OMC, c'est asphyxier leurs économies.
14
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE DE LA REFORME FISCALE EN
R.D. CONGO
Ce deuxième chapitre de la première partie de
notre travail a pour objet de cadrer théoriquement le processus de
réforme fiscale en RD Congo. Son objet porte plus sur la politique
tarifaire ou le tarif douanier dans ses aspects historiques fondamentaux et
évolutifs.
Ce chapitre sera subdivisé en trois sections. La
première section portera sur l'origine et les causes de la
réforme. La deuxième section retracera quant à elle,
l'évolution de la politique tarifaire en RD Congo et la troisième
section enfin, sera axée sur le fondement du tarif douanier en RD
Congo.
2.1. ORIGINE ET CAUSES DE LA REFORME FISCALE
La réforme d'un système fiscal puise ses
origines dans un contexte politico-économique, historique et
environnemental. Tout système fiscal, écrit COLLETTE
CH10, a toujours été influencé par des
structures administratives, politiques, économiques et
environnementales. Pour le système fiscal congolais, on peut
déceler ce qui suit :
Au plan politique, le changement de régime politique
intervenu en RD Congo depuis 1997, avait affecté presque tous les
secteurs de production du pays et plus particulièrement le secteur
financier.
Au plan économique, la reconstruction du pays
priorisait tous les besoins de l'Etat congolais ; d'où il a fallu, le
concourt ou la consultation de tout citoyen à travers le paiement des
impôts.
Au plan historique, l'ancien système fiscal
initié en 1949 - 1950 pour les impôts indirects et 1969 pour les
impôts directs était devenu dépassé, tombait caduque
et ses procédures ne répondaient plus aux exigences actuelles des
Etats modernes. Ce qui a fallu leur adaptation aux impératifs actuels de
la mondialisation.
10 MWAH, M., Droit douanier, Op. cit.
15
Au plan international ou de l'environnement international, la
politique d'intégration économique est l'une de
préoccupations majeures de la R.D. Congo. Celle-ci devrait harmoniser
ses textes relatifs aux prélèvements directs et indirects
effectués sur les marchandises conformément aux organisations
d'intégrations économiques où elle est membre ; l'OMC, la
CEEAC, la CPGL, la COMESA, la SADC, ...
L'adhésion de la R.D. Congo à l'OMC à
travers les conventions de Lomé en 1975, implique pour cet Etat
l'application de toutes les recommandations de cet organisme. Parmi ces
recommandations ou principes, figurent celles relatives à la suppression
des barrières tarifaires et non tarifaires. Ainsi, le régime
commercial de la R.D. Congo est-il largement en conformité avec les
obligations nationales à l'égard de l'OMC en ce qui concerne les
droits de douane. Ceux-ci ont tous été consolidés et sont
ad valorem.
Ce sont les lois n° 002/2003 du 13 mars 2003 et n°
003/2003 du 13 mars 2003 portant respectivement sur le tarif douanier à
l'importation et sur le tarif douanier à l'exportation qui ont
été à l'origine légale de cette réforme
fiscale en R.D. Congo.
Et les conséquences principales de cette réforme
sont celles que nous avons décelées ci-haut. Le pays devrait,
sans doute se conformer aux exigences nationales et internationales qui
influençaient son système fiscal.
La conséquence majeure de cette réforme
tarifaire est qu'aujourd'hui la R.D. Congo possède un tarif douanier le
plus bas de l'Afrique centrale et des grands ensembles régionaux tel que
nous le verrons plus loin.
2.2. EVOLUTION DE LA POLITIQUE TARIFAIRE DE LA RDC
La politique tarifaire de la R.D. Congo est le résultat
de la politique douanière en général de la R.D. Congo car
c'est elle qui définit les orientations en se référant aux
recommandations de la politique générale du gouvernement sur le
commerce extérieur. C'est pourquoi, avant de parler de cette
évolution, nous jugeons nécessaire de faire un aperçu
historique de la Douane.
Déjà par le passé il s'agissait là
du type même du faux problème, rôle fiscal et rôle
économique que l'on opposait n'était le plus souvent
16
1) Historique
Avant de parler de la politique douanière de la R.D.
Congo, nous allons d'abord parler de la politique douanière en
général et partant, donner un aperçu de la politique
douanière de la R.D. Congo afin de mieux cerner les deux notions.
L'historique de la Douane date de l'époque romaine avec
l'impôt douanier « Quadragesima galliorum
» qui fut prélevé par le fisc romain aux
frontières des provinces conquises par le 1/40ème de
la valeur des marchandises.
Tout au long des siècles, la douane servit comme
instrument de la politique protectionniste. Imprégné des
conceptions mercantilistes de l'époque du moyen âge, le
système douanier fut destiné à entraver par ses droits
protecteurs l'importation des produits fabriqués étrangers et
à faciliter l'introduction des matières premières
nécessaires à fabriquer et exporter les produits
manufacturés.
Avec l'apparition de la révolution industrielle du
19è siècle, la politique douanière se met au service de
l'économie qui se signale par diverses mesures d'accomplissement et par
l'instauration des « ports francs » qui sont à l'origine du
droit douanier contemporain.
La crise économique de 1929 avait marqué un
recul des techniques douanières traditionnelles, lesquelles furent
insuffisantes pour lutter contre les importations
déréglées des pays à changes
dépréciés.
La politique douanière d'aujourd'hui s'oriente vers les
nouvelles missions inspirées davantage que par le passé par les
problèmes économiques.
Administration fiscale ou administration économique ?
Telle donc fut l'alternative qui, pendant longtemps, alimenta les controverses
à propos de la douane.
Mettant l'accent sur l'aspect fiscal des techniques qu'elle
utilise et soulignant son appartenance au service des Finances, certains ne
voulaient voir en elle qu'un collecteur d'impôts, tandis que d'autres,
aux yeux desquels le droit de douane apparaissait avant tout comme l'instrument
de la protection, reconnaissaient à cette administration une vocation
essentiellement économique.
Dans le cadre de l'exercice de la politique douanière,
la DGDA assure des missions aussi diverses que variées et principalement
:
17
que les deux composantes d'une même activité
orientée vers le même but. Cette querelle est aujourd'hui
dépassée.
L'accroissement et la diversification de ses tâches au
sein de ces deux secteurs parallèles de la fiscalité et de
l'économie, sont tels que nul ne conteste plus à la douane une
double mission économique et fiscale. On serait même plutôt
tenté de parler de polyvalence à propos de cette administration,
lorsqu'on observe la diversité des secteurs de l'action administrative
auxquels s'étendent ses attributions.
L'histoire de la Douane ainsi décrite, se
caractérise par des successions désordonnées des phases
protectionnistes et libérales.
Quelle est, dans le contexte de cette historique, la politique
douanière de la R.D. Congo ?
La politique douanière de la R.D. Congo est
assurée aujourd'hui par la Direction Générale des Douanes
et Accises, en abrégé, DGDA, en fonction des orientations de la
politique générale du gouvernement de la République et en
collaboration avec les autres services publics intéressés.
La DGDA est une Direction Générale du
Ministère des Finances qui vient d'être créée par le
décret n° 09/43 du 03/12/2009 succédant ainsi à
l'Office des Douanes et Accises qui fut créé en 1975 par
Ordonnance n° 79-114 du 15 mai 1979 en tant qu'entreprise publique qui,
elle aussi, s'était substituée à l'ancienne Administration
des Douanes et Accises.
Il ressort clairement de ce qui précède que la
douane de la R.D. Congo a connu trois grandes étapes qui sont :
? La douane de la période précoloniale ou la
période de l'Etat Indépendant du Congo (EIC) ;
? La douane de la période coloniale ou la
période du Congo Belge et ;
? La douane de la période post-coloniale ou la
période du Congo indépendant.
2) Missions
18
> La perception des droits, taxes et redevances à
caractère douanier et fiscal, présent et à venir, et qui
sont dus soit du fait de l'importation ou de l'exportation des marchandises de
toute nature, soit du fait de leur transit ou de leur séjour en
entrepôt douanier ;
> La perception des droits d'accises présents et
à venir ;
> La surveillance des frontières ;
> La recherche et la constatation des infractions en
matière de douanes et accises et aux législations connexes sur
toute l'étendue du territoire national, y compris les eaux territoriales
;
> La formation du personnel aux techniques modernes de
gestion dans le domaine des douanes et accises ;
> L'établissement des statistiques fiables à
l'import, à l'export et sur les produits locaux d'accises.
D'une manière générale, la DGDA est
garant du respect des lois et règlements en matière de douanes et
accises.
A cet effet, il est spécialement chargé
d'étudier et de soumettre à l'autorité compétente,
les projets d'arrêtés, d'ordonnances, des décrets et des
lois ainsi que les projets de leurs modifications.
Il peut également, de concert avec les autres services
publics intéressés, procéder à la réforme ou
à l'harmonisation des procédures en vigueur, en vue de
l'accélération des formalités douanières.
Mais comment a évolué la douane congolaise et sa
politique tarifaire ?
2.3. LA POLITIQUE TARIFAIRE
La politique tarifaire est le soubassement même de la
politique douanière.
Cette politique, intimement liée à la politique
douanière, a évolué de l'Etat indépendant du Congo
au Congo indépendant en passant par le Congo Belge et nous l'avons
regroupée en quatre grandes périodes.
J°) Période précoloniale ou Etat
Indépendant du Congo (EIC)
Les activités douanières de la R.D. Congo
remontent d'avant toutes ces organisations commerciales que nous connaissons :
GATT, OMD, OMC, ...
19
Par l'acte de Berlin de 1885, le roi des belges Léopold
II fut désigné comme souverain de l'actuelle R.D. Congo qui
s'appellera « Etat Indépendant du Congo ». Cet Etat fut la
propriété privée de ce Roi.
A cette époque déjà, Léopold II
organisait et percevait les droits des douanes aux ports de Banana et de Boma,
tous deux situés dans la province du Bas-Congo qui relie ou ouvre le
pays sur l'océan atlantique. Les services des douanes existaient sous
l'appellation de « Corps des gardes frontières. »
Les échanges commerciaux entre l'EIC et la Belgique
d'une part, et les autres pays du monde d'autre part,
développèrent les activités douanières en imports,
exports et transit et furent réglementées par différents
textes tels que :
1. Le décret du 15/12/1885, ordonnant la perception
des droits de sortie ;
2. L'arrêté du 25/03/1886, portant
modalités de perception de ces droits de sortie ;
3. L'arrêté du 25/03/1888, relatif au
règlement général de douanes ;
4. Le code douanier institué par l'arrêté
du 25/03/1886 comprenant une loi douanière de 7 chapitres et 31
articles.
Mais Léopold II ne sut gérer l'EIC
conformément à ses engagements vis-à-vis des signataires
de l'acte de Berlin. Ce fut le déclin de l'EIC en novembre 1908 qui
devient le « Congo Belge le 15/11/1908.
2°) Période coloniale au Congo Belge
Du temps de Léopold II, les perceptions se faisaient
à Banana et Boma dans le Bas-Congo actuel.
Avec le Congo Belge, la douane est régie par les textes
ci-après :
1) Le décret du 29/01/1949 coordonnant et révisant
le régime douanier ;
2) L'ordonnance n° 33/9 du 06/01/1950 portant mesures
d'exécution du décret du 29/01/1949.
Pour l'application de cette législation
douanière, il fut créé le 20/10/1919 « l'Office
douanier colonial (ODC) » domicilié à Anvers en Belgique.
20
C'est à partir de là (Envers) que se
déclaraient les marchandises expédiées par le fleuve Congo
et plus tard par d'autres voies, à d'autres territoires
administrés par la Belgique en Afrique.
La Belgique avait organisé la douane de la colonie au
sein de l'Office douanier colonial de la manière suivante en 1931 :
1) Un directeur des douanes et accises ;
2) Un inspecteur des douanes et accises ;
3) Un contrôleur Chef Local, et ;
4) Un Receveur.
Tous ces fonctionnaires restaient à Anvers où se
faisaient les formalités douanières des marchandises
expédiées à destination du Congo Belge par voie maritime
pour le compte de la colonie.
C'est plus tard qu'un second bureau fut ouvert à
l'aéroport de Zaventem pour les expéditions par voie
aérienne.
Le 30/06/1960, le Congo Belge devient indépendant ;
mais aucune disposition légale n'est ni prise, ni prévue pour
transférer au nouvel Etat les compétences administratives en
matière douanière.
Toutes les dispositions régissant le fonctionnement des
bureaux douaniers administrés par l'Office douanier colonial congolais
furent maintenues en Belgique jusqu'au 31/12/1961 pour le bureau douanier de
Zaventem.
Par contre, les activités douanières
exercées par l'Office colonial congolais pour le bureau d'Anvers, furent
regroupées sur le territoire de la R.D. Congo à partir du
01/01/1964.
3°) La douane de 1964 à 1979
Durant cette période, l'administration douanière
est exercée par la Direction des Douanes et Accises et fonctionne au
sein du Ministère des Finances.
Cette administration avait pour mission essentielle la
perception des recettes douanières et accisiennes.
Le gouvernement, ayant constaté l'inefficacité
de cette administration, fit appel à la coopération belge et
substitua cette direction en une entreprise publique ayant un caractère
administratif,
21
économique et financier ; dotée d'une
personnalité dénommé « Office des Douanes et Accises
» (OFIDA) par ordonnance n° 79-114 du 15/05/1979 du Président
de la République.
Cette douane fut régie par les textes
sus-évoqués au point 2°) de cette section.
4°) La douane de la période entre 1979 -
2008
Cette quatrième période est
considérée comme une période charnière dans
l'histoire de la douane congolaise moderne.
Cette période va connaître la naissance de l'OMC
en 1994 qui va chercher à mettre toutes les nations au milieu d'un
même village.
C'est au cours de cette période que la R.D. Congo va
commencer à mettre en pratique après son adhésion à
cet ensemble mondial (OMC) certains objectifs à partir de 2003 parmi
lesquels les réformes tarifaires qui font l'objet de notre
étude.
C'est de cette période que l'OFIDA va cesser d'exister
comme entreprise publique par la loi n° 08/007 du 07/07/2008, portant
dispositions générales relatives à la transformation des
entreprises publiques.
De ces trois grandes mutations, l'année 2003 est
particulière dans l'histoire de la politique douanière de la R.D.
Congo. Elle marque le début du lancement des réformes et
modernisations de la Douane congolaise. La douane va, à ce sujet,
créer en son sein toute une division chargée des réformes
et modernisation.
Ainsi, les lois 02 et 03 du 28/03/2003 portant respectivement
réformes tarifaires à l'importation et à l'exportation
sont votées et promulguées par le Président de la
République.
Mais bien avant cette période des réformes, la
douane congolaise comme toutes les autres à travers le monde, jouait son
rôle initial, celui de protéger l'économie nationale
à travers les principes de libre échange ou de
protectionnisme.
22
DEUXIEME PARTIE : REFORME DU TARIF DOUANIER ET LES
EXIGENCES DE L'OMC
23
CHAPITRE III : L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE ET
LE COMMERCE INTERNATIONAL
Ce chapitre a pour objet de faire une présentation
descriptive de l'organisation mondiale du commerce (OMC), la seule structure
internationale qui réglemente le commerce international
libéral.
Il est subdivisé en deux sections. La première
section porte sur l'OMC et s'articule autour des points suivants : origine ou
historique, les missions, les principes fondamentaux, les aménagements
en faveur des pays en voie de développement (PVD). La deuxième
section se consacre au commerce international par une présentation de
ses politiques de libre échange et du protectionnisme.
3.1. L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (O.M.C.)
L'OMC a été créée le 15/04/1994,
en remplacement de l'Accord général sur les tarifs douaniers et
le commerce (GATT), comme seule entité de supervision des règles
du commerce entre les pays11. L'OMC n'est pas une institution
spécialisée mais coopère avec l'ONU.
Son évolution est liée à celle de GATT
qui s'occupait beaucoup plus du commerce des marchandises et réunissait
ses membres à l'époque dans des négociations commerciales
internationales dont les rencontres étaient périodiques ou
cycliques connues sous le terme anglais de « Rounds » (cycles).
Il y a eu au total huit (8) rounds dont le dernier
appelé Uruguay round, s'est déroulé entre 1986 - 1994. Son
objectif était l'ouverture des champs de négociations
commerciales à d'autres sujets tels que l'agriculture, la
propriété intellectuelle ou les services et s'est achevé
par la création de l'OMC le 15/04/1994 au sommet de Marrakech
(Maroc).
11 ABC des Nations Unies, éd. Nations Unies,
New York, 2002, p. 73.
24
3.1.1. Origine : du GATT à l'OMC
Le projet du General Agreement
Tariffs and Trade (GATT) ou Accord Général sur le
Tarif Douanier et le Commerce date de la fin de la 2ème guerre mondiale
lorsque les pays vainqueurs voulaient instaurer une coopération
internationale au niveau commercial.
Le premier accord en forme simplifiée fut signé
en 1947 entre 23 parties contractantes. Il est entré en vigueur
provisoirement en attendant la ratification de la charte de la Havane qui eut
été le seul instrument juridique régissant le commerce
international. Celle-ci, avec l'organisation internationale du commerce (OIC)
qu'elle créait, n'était pas entrée en vigueur faute du
nombre des ratifications requis. Les négociations ont abouti à la
conclusion à Genève le 30 décembre 1947 d'un accord
multilatéral. Cet accord institua le GATT qui entra en vigueur le
1er janvier 1948.12
Déjà en 1944, à la fin de la
deuxième guerre mondiale 1939 - 1945, les alliés se sont
retrouvés à Bretton Woods aux U.S.A. pour mettre en place des
institutions de régulation des relations économiques
internationales.
Ils étaient persuadés que le conflit qui venait
de déboucher sur la deuxième guerre mondiale était
dû à la gestion nationaliste de la flambée du chômage
occasionnée par la grande crise déclenchée en 1929
à Wall Street (USA).
C'est ainsi que ces alliés créeront le Fond
Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale
désignée généralement sous le nom des «
Institutions de Bretton Woods ». Leurs missions étaient
respectivement d'assurer la stabilité du système monétaire
international et le financement de la reconstruction des pays ayant souffert de
la guerre et puis des pays en développement.
Par ailleurs, le traité instituant le GATT avait pour
objectif principal la promotion du libre échange par la réduction
progressive des droits de Douane.
Le GATT était beaucoup plus centré sur les
exportations. Ainsi, présentait-il l'ouverture des marchés comme
la condition pour exporter. Ses négociations s'étaient toujours
concentrées autour des tarifs
12 JAVEAU, J., le GATT, éd. PUF, Paris,
1967, p. 8.
25
douaniers et n'avaient jamais cherché à influencer
les politiques de régulation internes des Etats.
Elles se faisaient au cours des cycles de négociations
périodiques dits « Rounds ».
De sa création jusqu'à son remplacement par l'OMC,
il y a eu huit cycles ou rounds.
26
Tableau n° 01 : Les rounds du
GATT
Cycles
|
Années
|
Nombre membres
|
Décisions
|
1er
|
Genève
|
1947
|
23 Pays
|
- Réduction des droits de douane.
|
2ème
|
Annecy
|
1949
|
33 Pays
|
- Réduction des droits de douane.
|
3ème
|
Torquay
|
1950 - 1951
|
34 Pays
|
- Réduction des droits de douane de 25%.
|
4ème
|
Genève
|
1956
|
22 Pays
|
- Réduction des droits de douane.
|
5ème
|
Dilcon Round
|
1960 - 1962
|
35 Pays
|
- Réduction des droits de douane.
|
6ème
|
Kennedy Round
|
1964 - 1967
|
48 Pays
|
- Réduction des droits de douane de 35%
- Mesure anti-dumping - Mécanismes
préférentiels jugés.
|
7ème
|
Tokyo Round ou Nixan Round
|
1973 - 1979
|
99 Pays
|
- Réduction des
protections tarifaires de 34%
- Mesures non tarifaires
- Mise au point des codes anti-dumping.
|
8ème
|
Uruguay Round
|
1986 - 1994
|
125 Pays
|
- Réduction des droits de douane
- Mesures non tarifaires ; - Agriculture ;
- Services ;
- Droits de propriété intellectuelle ;
- Préférences commerciales pour les pays en
développement ;
- Création de l'OMC.
|
Comme on peut le remarquer, tous les rounds n'ont parlé
que des droits de douane à plus ou moins 95%. C'est à partir du
6ème cycle que le GATT a commencé à
évoluer en parlant d'autres sujets tels que les mesures non tarifaires,
l'agriculture, les services, droits de propriété intellectuelle,
etc.
27
Ce sont tous ces sujets qui vont amener les
négociateurs à constater les limites du GATT et à parler
de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
3.1.2. OMC : Organisation Mondiale du Commerce
Lors du 8ème round en Uruguay, l'acte
fondateur de l'OMC stipule dans sont préambule que le
développement durable planétaire suppose la croissance du
commerce des marchandises et des services par la « réduction
substantielle des tarifs douaniers et des autres obstacles au commerce
».
Le postulat est donc posé : les barrières
commerciales limitent la maximisation de la croissance et du bien être
mondial.
Cet accord du Marrakech au Maroc signé le 15/04/1994 va
s'attacher à réduire les obstacles au commerce mondial de
secteurs jusque là non couverts par le GATT, notamment :
> L'accord sur l'agriculture ;
> L'accord sur l'application des mesures sanitaires et
phytosanitaires ;
> L'accord sur les textiles et vêtements ;
> L'accord sur les obstacles techniques au commerce ;
> L'accord sur les aspects des droits de
propriétés intellectuelles qui
touchent au commerce ;
> L'accord général sur le commerce des services,
etc.
Mais quelles sont les fonctions ou tâches de l'OMC ? La
réponse à cette question nous amène au point
ci-dessous.
3.1.3. Missions principales de l'OMC
Cette organisation a pour mission l'organisation de la
libéralisation du commerce mondial des biens, des services et des
investissements à travers les cinq tâches ou principes à
savoir :
1) Veiller à la bonne mise en oeuvre de l'accord de
Marrakech ;
2) Administrer les procédures de règlement des
différends pour régler les conflits commerciaux ;
3) Servir de cadre pour les négociations commerciales
;
4) Gérer le mécanisme d'examen des politiques
commerciales ; et
5) Coopérer avec le FMI et la Banque Mondiale.
28
1) Veiller à la bonne mise en oeuvre de
l'accord de Marrakech
Les Etats membres doivent mettre en conformité leurs
législations nationales avec l'ensemble des accords conclus lors du
cycle d'Uruguay. Etre membre de l'OMC, c'est adhérer à l'ensemble
des accords sans exception. C'est le principe de l'engagement unique.
2) Administrer les procédures de
règlement des différends pour régler les conflits
commerciaux
L'OMC, avec sa possibilité de sanction au sein de
l'organe de règlement des différends, son instance juridique,
peut donner à ses règles leur sens et leur force.
Les règles commerciales disposent d'une place
prépondérante dans l'architecture du droit international car
l'OMC est la seule organisation multilatérale possédant un
système de sanction rapide et efficace.
3) Servir de cadre pour les négociations
commerciales
L'OMC sert de cadre à ces négociations et
prépare les réunions interministérielles. L'accord de
Marrakech prévoyait que les négociations se déroulent
domaine par domaine.
Mais certains pays membres comme l'Union Européenne,
ont souhaité mener des négociations globales et non plus secteur
par secteur. Ceci a fait l'objet d'un nouveau cycle appelé « cycle
de DOHA ». Les négociations actuelles s'inscrivent dans ce
cycle.
4) Gérer le mécanisme d'examen des
politiques commerciales
Cet examen permet de faire un état des lieux
précis, à un moment donné, d'une politique commerciale. Il
permet de s'assurer de la bonne mise en oeuvre de l'accord de Marrakech.
5) Coopérer avec le FMI et la Banque
Mondiale
Compte tenu des liens très forts entre le commerce et
le développement, la coopération entre l'OMC, la Banque mondiale
et le FMI permet de coordonner leurs interventions.
C'est un enjeu majeur pour les pays en développement
dans lesquels ces trois organisations interviennent.
29
Du GATT à l'OMC, l'objectif primordial est la
réduction, si pas la suppression de toutes les entraves au commerce
à travers le monde afin de favoriser la croissance et le
développement à travers les pays membres.
Parmi ces entraves, les plus importantes concernent les
barrières tarifaires et non tarifaires mais surtout tarifaires.
3.1.4. Principes fondamentaux
Les principes fondamentaux de l'OMC sont ceux qui
régissent le commerce international.
Son objectif étant de faciliter les échanges
commerciaux dans le cadre d'un système réglementé ;
régler de façon impartiale les différends entre les
gouvernements et organiser des négociations commerciales ; les accords
sont fondés sur les principes suivants13 :
> La non discrimination aux échanges commerciaux ;
> La suppression des obstacles (barrières) aux
échanges ;
> La réciprocité ;
> Les échanges plus équilibrés ;
> Une concurrence plus grande ;
> Aménagements pour les pays en voie de
développement.
Tous ces principes ou objectifs sont déduits en un
objectif, à savoir : la réduction du
protectionnisme.14
4.1. Principe de non discrimination aux échanges
commerciaux
Il est résumé autour du maintien
d'égalité du traitement entre les produits et les
opérations économiques ou partenaires commerciaux. Ce principe
s'éclate en deux :
> La clause de la nation la plus favorisée selon
laquelle, les avantages douaniers ou de toute autre nature accordés
à un pays par un autre doivent être concédés
à toutes les autres parties contractantes ;
> La clause du traitement national qui se traduit par ce
principe selon lequel « l'obligation du traitement national qui veut que
les produits importés soient traités de la même
manière que les
13 MWAH, M, Théories et pratiques du commerce
internationales, Op. cit.
14 ABC des Nations Unies, Op. cit.
30
produits nationaux en ce qui concerne les impôts, les
réglementations commerciales. »
4.2. La suppression des obstacles aux
échanges
C'est la suppression des obstacles tarifaires et non
tarifaires que l'OMC réclame à travers les négociations
commerciales multilatérales. Les obstacles tarifaires sont
identifiés par les droits de douanes qui constituent la forme la plus
ancienne du protectionnisme. Les obstacles non tarifaires quant à eux,
sont une perception d'une somme d'argent au moment du passage de la marchandise
à la frontière nationale tout en ayant une incidence
négative sur le volume des produits commerciaux.
4.3. La réciprocité
Selon ce principe, la théorie de la
réciprocité en relations économiques internationales
consiste par l'identité du droit entre les Etats ; l'équivalence
des droits et la globalité par équivalence des droits.
Ces principes essentiels, élaborés en l'absence
des pays en voie de développement, ont été amendés
et revus en faveur de ces derniers. Ces principes adaptés aux
réalités des pays en voie de développement, portaient sur
les intégrations économiques des pays en voie de
développement :
? Le système général des
préférences ;
? Les mesures commerciales justifiées pour les besoins
de développement économiques ;
? Principe de la non réciprocité dans les
échanges commerciaux entre pays en voie de développement et
occidentaux.
Les aménagements en faveurs des pays en voie
de développement à l'ère de
l'OMC15
Près de deux tiers des membres de l'OMC sont des pays
en développement. Ils devraient jouer un rôle de plus en plus
important au sein de l'organisation en raison de leur nombre et aussi de leur
part croissante dans l'économie mondiale.
L'OMC s'efforce de répondre aux besoins
spécifiques des pays en développement de trois manières
:
15 OMC, 2ème édition
révisée, juillet 2001, pp. 52-58
31
1) Les accords de l'OMC contiennent des dispositions
spéciales en faveur des pays en développement et les pays les
moins avancés.
Le GATT, par exemple, qui est un accord visant le commerce
des marchandises, consacre une section spéciale sur le commerce et le
développement. Celle-ci prévoit entre autre l'application du
principe de la non réciprocité dans les négociations
commerciales entre pays développés et pays en
développement. Ceci voudrait dire que lorsque les pays
développés font des concessions commerciales aux pays en
développement, ils ne doivent pas attendre de ces derniers qu'ils
présentent des offres comparables en contre partie.
Toujours en vertu du GATT, les pays développés
peuvent accorder des concessions spéciales aux pays en
développement sans être tenus de le faire pour tous les membres.
Il s'agit là, du principe du « traitement spécial et
différencié. »
L'Accord général sur le commerce des
services16 (ABCS) autorise de même les pays en
développement à bénéficier du traitement
préférentiel dans le cadre des dispositions relatives à
l'intégration économique.
2) Les accords de l'OMC prévoient d'autres mesures en
faveur des pays en développement et les moins avancés telles que
:
? Prolongation des délais pour la mise en oeuvre de
leurs engagements (dispositions dans la plupart des accords de l'OMC) ;
? Dispositions visant à accroître les
possibilités commerciales des pays en développement et les moins
avancés par une amélioration de l'accès aux marchés
(accords sur les textiles, sur les services, sur les obstacles techniques au
commerce, etc.) ;
? Dispositions prévoyant différents moyens de
soutenir les pays en développement (par exemple : aider à
s'acquitter des engagements concernant les normes relatives à la
santé des animaux et à la préservation des
végétaux et à renforcer leur secteur national des services
de télécommunication).
16 Accord général sur le
commerce des services, art. 5 de l'ABCS
32
3) Leur assistance juridique fournie par le
secrétariat.
Le secrétariat de l'OMC compte, parmi son personnel,
des conseillers juridiques spéciaux qui aident les pays en
développement et les moins avancés, parties à un
différend porté devant l'OMC, en leur donnant des avis
juridiques.
Ce service offert par la Division de la Coopération
technique, a déjà été utilisé par plusieurs
pays en développement. Mais l'OMC accorde une attention
particulière aux pays les moins avancés.
Quand le cycle d'Uruguay s'est achevé à
Marrakech en 1994, les ministres avaient proposé que les mesures de
réduction de droits de douane et des obstacles non tarifaires convenus
pour les produits présentant un intérêt pour ces pays
(moins avancés) soient mises en oeuvre à l'avance.
Ils ont reconnu, par exemple, que certains des engagements
pourraient avoir un effet néfaste sur quelques uns des pays les moins
avancés. Citons à ce sujet l'exemple de la réduction des
subventions à l'exportation pour les produits agricoles. Cette
réduction peut provoquer une hausse des prix de certaines denrées
alimentaires importées par ces pays.
Ainsi, les ministres ont publié une décision
indiquant que la situation ferait l'objet d'une surveillance du comité
de l'agriculture. Cette décision s'applique aussi aux pays en
développement qui importent les produits alimentaires. Elle
précise également que ces pays peuvent être admis à
bénéficier d'une aide d'ajustement fournie par d'autres membres
de l'OMC et par des institutions financières internationales comme la
Banque Mondiale et le Fonds monétaire international.
Plus tard en 1996, les participants à la
première conférence ministérielle de l'OMC, tenue à
Singapour17, avaient adopté un plan d'action en faveur des
pays les moins avancés. Ce plan prévoyait que des efforts
spéciaux seront déployés pour aider les pays les moins
avancés du monde par le renforcement de leur capacité de
participer au système multilatéral.
A ce sujet, les pays développés avaient promis
de réfléchir au moyen d'accroître l'accès à
leurs marchés pour les importations en provenance des pays les moins
avancés et d'envisager, par exemple, la possibilité
d'éliminer totalement les droits de douane.
17 OMC, 2ème édition
révisé, juillet 2001, Op. cit.
33
A part tout ce qui vient d'être dit sur les pays les
moins avancés, ceux-ci peuvent demander au Directeur
Général de l'OMC ou au Président de l'organe de
règlement des différends d'aider les parties à
régler le différend en offrant sa conciliation et sa
médiation ou par tout autre moyen (mission de bons offices) lorsqu'un
différend concerne un des pays les moins avancés. Cette
possibilité existe pour toutes les affaires soumises au règlement
des différends, mais il faut en principe l'accord des deux parties.
Cependant, il peut arriver que lorsqu'un des pays les moins
avancés fait la demande, aucune solution n'ait été
trouvée après le premier stade (c'est-à-dire consultation
entre les parties), le Directeur Général ou le Président
de l'organe de règlement des différends doit offrir ses services
pour essayer de contribuer au règlement du différend avant qu'une
demande d'établissement d'un groupe spécial ne soit faite.
Enfin en 1997,18 une réunion de haut niveau
des pays les moins avancés s'est tenue à Genève. Celle-ci
avait réuni l'OMC, la conférence des Nations Unies pour le
commerce et développement (CNUCED) et le centre de commerce
international (CCI).
A leurs côtés s'étaient joints le FMI, la
Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le
Développement.
L'un des résultats du plan d'action était
l'élaboration d'une approche intégrée commune pour aider
les pays les moins avancés à utiliser plus efficacement le
système commercial.
Notons enfin que l'OMC, depuis sa création, sert de
cadre aux négociations qui ont abouti à l'ouverture des
marchés dans le secteur de télécommunication, du
marché informatique et des services financiers. Elle a contribué
au règlement de plus de 190 différends et continue de superviser
l'application des accords lors des négociations commerciales
internationales au cycle d'Uruguay round.
L'OMC compte 135 Etats membres. Son organe directeur est la
conférence ministérielle qui se réunit tous les deux ans.
Le conseil général gère quant à lui les affaires
courantes.
18 OMC, 2ème édition
révisé, juillet 2001, Op. cit.
34
3.2. LE COMMERCE INTERNATIONAL19
La politique commerciale d'un pays est celle relative à
son commerce extérieur ou de ses échanges commerciaux avec
d'autres pays.
Cette politique se caractérise par deux grands principes
qui sont :
1) Le libre échange ; et
2) Le protectionnisme.
3.2.1. Le libre échange
Le libre échange est une politique qui consiste
à laisser circuler librement les marchandises d'un pays à
l'autre. Cette pratique date du 18ème siècle.
Les tenants de l'économie libérale prônent
le libre échange comme modèle de développement
économique.
Ce principe a deux avantages :
a) Il accroît le bien être général des
peuples en permettant à chaque pays :
? Soit de se procurer ce qu'il n'a pas ;
? Soit de se procurer ce qu'il a mais à meilleurs
compte car il permet la division et la spécialisation internationale du
travail qui se fait au plus grand bénéfice de tous.
Chaque pays exporte les produits pour lesquels il est
particulièrement doué et importe ce qu'il ne peut produire ou
qu'il produit en petite quantité.
Exemple 1 :
- 1kg de manioc produit en Angola coûte 11 Fc. Tandis
que le même kg au Congo coûte 6Fc.
- Coût de production du kg de poisson en Angola 30 Fc et
au Congo 40 Fc.
19 MWAH, M, Théories et pratiques du commerce
internationales, Op. cit.
35
Dans ce cas, ces deux pays n'appliquent pas le libre
échange car l'Angola paie le kg de ces deux produits à 41 Fc et
le Congo à 40 Fc.
Exemple 2 :
Les deux pays appliquent le libre échange. Alors
l'Angola qui ne produit que du poisson et importe du manioc du Congo et ce
dernier ne produit que du manioc et doit importer du poisson de l'Angola,
chaque pays paiera le kg de chacun de ces deux produits à 36Fc.
b) Le libre échange, tout en facilitant les
échanges commerciaux entre les peuples, facilite du même coup les
échanges des idées et développe la solidarité,
l'amour, la tolérance ... entre les peuples.
3.2.2. Le protectionnisme
Celui-ci est une politique qui consiste pour un pays à
protéger, par divers procédés, des activités
productives locales contre la concurrence étrangère.
Nous pouvons épingler des avantages et des
inconvénients de cette politique.
A. Avantages
1. Argument politique
Assurer l'indépendance économique et militaire
du pays à l'égard de l'étranger en produisant
soi-même les biens nécessaires pour sa substance et sa
défense. L'exemple chinois est plus illustratif.
2. Argument social
Eviter le chômage que produirait la concurrence des
produits étrangers.
36
3. Argument fiscal
Assurer les recettes supplémentaires à l'Etat
par la perception des droits de douane.
4. Argument économique
? Protéger les industries naissantes : Il
s'agit d'une protection provisoire et qui se justifie par le fait qu'une
entreprise naissante commence toujours par avoir des coûts de productions
plus élevés. A ce titre, une protection est nécessaire.
Cette protection cessera après un certain temps lorsque les coûts
de production auront diminué et que l'entreprise nationale pourra
supporter la concurrence étrangère ;
? Se protéger contre le dumping pratiqué
parfois par un pays étranger. Le dumping consiste pour un pays
à exporter ses produits à un prix inférieur à celui
pratiqué sur le marché intérieur ou même parfois
inférieur au coût de revient dans le but d'obtenir les devises
;
? Assurer l'équilibre de la balance commerciale
afin d'éviter les difficultés monétaires.
B. Désavantages
1) Le protectionnisme amène les consommateurs à
payer les marchandises à des prix élevés. Le bien
être général n'augmente pas car il ne
bénéficie pas de la division et de la spécialisation
internationale du travail ;
2) Les entreprises protégées de toute
concurrence ne se donnent pas la peine de se moderniser et d'augmenter leur
rendement ;
3) Le protectionnisme est une source des conflits
internationaux à l'inverse du libre échange qui développe
la solidarité.
Après avoir passé en revue les avantages et les
désavantages du protectionnisme, il est nécessaire de
connaître les instruments de la politique protectionniste.
37
3.2.3. Instruments de la politique protectionniste Au
nombre de ces instruments, citons :
1) Le tarif douanier
Le tarif douanier comporte :
o Les droits protecteurs
Ceux-ci visent à freiner l'importation pour
protéger les produits nationaux.
o Les droits prohibitifs
Par leurs taux d'imposition plus élevés, ils
empêchent l'importation de certains biens.
2) Les subventions
C'est l'intervention de l'Etat en faveur de certaines
entreprises nationales par l'octroi des crédits non remboursables
à ces dernières.
3) Les contingentements
Ce sont des restrictions quantitatives par le système
des quotas ou des autorisations particulières.
La règle, c'est le libre échange mais le
protectionnisme doit être utilisé que dans certains cas bien
précis tels que aider une entreprise naissante, se protéger du
dumping ou de s'assurer d'une certaine indépendance économique ou
militaire.
Mais en tout état de cause, le protectionnisme doit
rester si possible d'un usage exceptionnel.
La politique douanière de la R.D. Congo comme toute
autre douane existe depuis l'Etat indépendant du Congo. Elle a subi
plusieurs transformations au fil de temps pour qu'enfin en 2003, elle tente de
rester dans le concert des nations par les réformes qui doivent
l'adapter aux grandes mutations internationales voulues par l'OMC.
38
CHAPITRE IV : L'IMPACT DE LA REFORME DU TARIF DOUANIER
SUR LE COMMERCE EXTERIEUR DE LA RDC
La politique du commerce extérieur de chaque pays se
traduit en pratique par son tarif douanier. En d'autres termes, le tarif
douanier est le reflet de la politique du commerce extérieur d'un pays.
Le tarif douanier est défini suivant les réalités
économiques de chaque Etat et les exigences de l'organisation mondiale
du commerce.
Le tarif douanier constitue depuis l'avènement des
Etats modernes, un moyen pour juguler la politique du commerce extérieur
d'un Etat. Cette dernière porte sur les deux flux du commerce
extérieur : les importations et les exportations.
Ce chapitre a pour objet d'abord de dégager le volume
des importations et des exportations depuis la réforme douanière
et puis situer le commerce extérieur de la RDC dans la
mondialisation.
4.1. LE TARIF DOUANIER ET LES IMPORTATIONS
La RDC a libéralisé son régime
d'importation depuis le début des années 1990. Tous les droits de
douane sont consolidés et la plupart sont ad-valorem.
Les droits de douane de la RDC ont, en moyenne diminué
de 20 à 25% dans les années 80, avec un maximum temporaire
à 35% en 1994.
La diminution moyenne a été de 12,9% en 2008. En
comparant ce niveau à d'autres taux des douanes des pays d'Afrique par
exemple, il y a lieu de dire que la RDC a un tarif le plus bas. A ce sujet, la
figure ci-dessous le démontre bien.
39
Tarif moyen de la RDC en comparaison
internationale20
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
RDC RCA Cameroun Rwanda BRAZZA Moyen CEMAC Moyen EAC Moyen
SACU
Actuellement, le droit de douane est en principe simple et peu
restrictif. Il est constitué de 4 taux : zéro, cinq, dix et vingt
pour cent. L'adoption de cette structure a permis l'élimination des pies
tarifaires, la réduction des niveaux de protection pour un grand nombre
des biens importés. Les intrants agricoles sont au taux zéro.
La machinerie industrielle et les biens d'équipement en
général, les machines de traitement de l'information, ordinateurs
et autres, certains produits alimentaires, blé et autres grains, lait et
farines industrielles, ainsi que le fuel de chauffage sont au taux de 5% ; les
autres produits alimentaires, les produits pharmaceutiques, les produits
pétroliers, la machinerie légère et les pièces sont
au taux de 10%.
Enfin, les produits finis, les produits en commerce direct
avec les productions locales et les biens de luxe sont au taux de 20%.
20 Rapport Banque Mondiale, 2008, p. 43.
40
Cette structure est caractérisée par un faible
degré d'escalade tarifaire et est neutre entre l'industrie et
l'agriculture.
Cependant, cette structure tarifaire des droits de douane est
régressive, c'est-à-dire biaisée en faveur des
ménages les plus riches. Le tarif moyen supporté par les
ménages les plus pauvres est au-dessus de 15%, alors que celui
supporté par les ménages les plus riches est de l'ordre de 5%.
Ceci s'explique par une taxation élevée des biens ayant une forte
part dans les dépenses des ménages les plus pauvres.
Mais cette simplicité du droit de douane est
considérée comme apparente par le public car elle cache une
fiscalité de porte complexe et constituée d'une myriade de
micro-taxes, dont beaucoup sont prélevées par diverses
administrations sans véritable coordination. Les droits d'accises sont
prélevés à neuf taux variant entre 2% à 40%.
L'Office congolais de contrôle (OCC) applique une taxe
de 1,5% sur la valeur CIF des importations comprenant les frais associés
à l'inspection avant embarquement effectuée par la
société BIVAC (Bureau Veritas chargé de certification de
la valeur et de la quantité des marchandises importées en RDC)
lorsque la valeur des marchandises dépasse $ US 2.500, 00. L'Office de
Gestion du Fret Maritime (OGEFREM) applique une taxe de 0,5% sur la valeur CIF
des marchandises importées et sur la valeur des marchandises à
l'exportation.
Le FPI (Fondis pour la Promotion de l'Industrie)
prélève 2% additionnels au bénéfice d'un fond de
prêts aux PME (petites et moyennes entreprises), auxquels s'ajoute une
taxe additionnelle appelée BIC (Bénéfice à
l'Industrie et au Commerce).
Enfin, une taxe de vente appelée « ICA »
(Impôt sur le Chiffre d'Affaires) est prélevée à un
taux variant de 3% à 15% selon la nature des biens.
La somme de tous ces prélèvements non tarifaires
atteint souvent un niveau comparable à celui du droit de Douane,
aboutissant à une fiscalité de porte assez lourde. Or, tous,
comme les droits de douane, ils s'appliquent sur la valeur CIF des biens
importés, elle-même augmentée des coûts d'importation
élevées.
Cette micro-fiscalité est inefficace car son
morcellement gonfle les coûts d'administration relativement aux sommes
prélevées.
Par ailleurs, son administration semble fortement
discrétionnaire voire parfois prédatrice selon le secteur
privé. Les différentes administrations imposent de contributions
dont, ni le taux, ni l'assiette, ne sont explicites, et sans considérer
l'impact punitif de la somme de ces contributions sur la
41
rémunération du capital dans un environnement
économique aussi risqué que la RDC.
4.1.1. Structure des importations en millier de USD
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
A. Biens de consommation
|
510194
|
|
1001008
|
|
1396755
|
|
1450599
|
|
> Alimentation, boissons, tabacs
|
304076
|
|
596601
|
|
832466
|
|
864557
|
|
> Textiles, habillements, ...
|
12755
|
|
25025
|
|
34919
|
|
36265
|
|
> Autres biens non durables
|
58672
|
|
115116
|
|
160627
|
|
166819
|
|
> Biens de consommation durables
|
134691
|
|
264266
|
|
368743
|
|
382958
|
|
B. Energie
|
430976
|
|
535162
|
|
683702
|
|
1094162
|
|
> Matières brutes
|
862
|
|
1070
|
|
1367
|
|
2188
|
|
> Matières élaborées
|
430114
|
|
534092
|
|
682335
|
|
1091974
|
|
C. Matières premières et
semi-produits
|
113064
|
|
148967
|
|
182170
|
|
306818
|
|
> Destinées à l'alimentation
|
52914
|
|
69717
|
|
85255
|
|
14591
|
|
> Destinées à l'agriculture
|
2600
|
|
3426
|
|
4190
|
|
7057
|
|
> Textiles, cuirs, caoutchouc
|
13002
|
|
17131
|
|
20950
|
|
35284
|
|
> Produits chimiques, colorants
|
25892
|
|
34114
|
|
41717
|
|
70261
|
|
> Matériaux de construction
|
5653
|
|
7448
|
|
9108
|
|
15341
|
|
> Minerais et produits métalliques
|
8480
|
|
11173
|
|
13663
|
|
23011
|
|
> autres
|
4523
|
|
5959
|
|
7287
|
|
12273
|
|
D. Biens d'équipements
|
150097
|
|
1206516
|
|
3353453
|
|
3874250
|
|
> biens fixes et roulant destinés à
l'agriculture
|
13509
|
|
108586
|
|
301811
|
|
348683
|
|
> véhicules routiers non
domestiques
|
78651
|
|
632215
|
|
1757210
|
|
2030107
|
|
> autres matériels de transport
|
5554
|
|
44641
|
|
124078
|
|
143347
|
|
> machines pour industries
spécialisés
|
5103
|
|
41022
|
|
114017
|
|
131725
|
|
> autres
|
47281
|
|
380053
|
|
1058338
|
|
1220389
|
|
E. Autres
|
196107
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
|
> biens importés par la Gécamines
|
30401
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
> autres importations
|
165706
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
Total
|
1400438
|
8.4
|
2891654
|
17,3
|
5616081
|
33,7
|
6725830
|
40,4
|
Source : Rapport Banque Centrale du Congo
Pour les quatre dernières années sous
études (2005, 2006, 2007, 2008), les importations avaient en valeurs
(FOB) un total de 16.634.003. Soit 1.400.438 ou 8,4% en 2005, 2.891.654 ou
17,3% en 2006, 5.616.081 ou 33,7% en 2007 et 6.725.830 ou 40,4% en 2008.
La lecture du tableau ci-haut, relève que durant ces
quatre dernières années, les importations avaient augmenté
par rapport aux années avant la réforme.
42
Graphique structure des importations de 4
dernières années
(2005, 2006, 2007 et 2008)
Valeur FOB
Y
6.725.830
5.616.081
2.891.654
1.400.438
0 X
2005 2006 2007 2008 Années
4.2. LE TARIF DOUANIER ET LES EXPORTATIONS
La RDC est un pays en voie de développement. Son
produit intérieur brut pour les trois dernières années
2006, 2007 et 2008 était respectivement de 4.066.601,5, 5.148.173,0 et
6.595.982,7.21
Dans sa politique de réforme fiscale, la RDC cherche
à attirer les investisseurs dans tous les domaines. Jusqu'à un
passé récent, l'exportation était quasi nulle surtout avec
l'effondrement du géant économique GECAMINES et récemment
la chute du prix du diamant.
Pour relever ce secteur d'exportation, la RDC a adopté
plusieurs politiques tendant à stimuler les investissements tant
nationaux qu'étrangers.
Dans ce domaine, nous épinglerons surtout le cas des
produits miniers.
Aujourd'hui, il y a le phénomène du boum minier
à l'Est avec le coltan, l'or, le quinquina ; au Sud le cuivre, le cobalt
et tous les produits dérivés.
Pour arriver à parler de ce boum minier, la RDC s'est
dotée d'un code minier. Ce code minier accorde des larges
facilités à ceux qui s'y investissent.
Les produits miniers sont exportés à zéro
pour cent ; donc un tarif nul.
21 Rapport annuel BCC, 2008, p. 26
Pour les quatre dernières années sous
études (2005, 2006, 2007, 2008), les exportations avaient en valeurs un
total de 18.119.225 USD Soit
43
Les produits les plus exportés sont :
1. Le café, l'eau minérale et le bois grume
avec un taux de 1 et 5% ;
2. Les produits miniers et leurs dérivés sont
exportés au taux de 10% mais avec le code minier, tous ces produits sont
exportés au taux nul (0%).
4.2.1. Structure des exportations (recettes d'exportation)
en millier de USD
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
A. Produits miniers
|
1885738
|
2118095
|
5312562
|
5851610
|
> Cuivre
|
117669
|
440816
|
2039892
|
2458129
|
> Cobalt
|
584969
|
528853
|
2310255
|
2540866
|
> Zinc
|
21408
|
229144
|
110830
|
24881
|
> Etain
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Germanium
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Diamant
|
1157633
|
883631
|
827537
|
674514
|
> Argent
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Or
|
-
|
2898
|
4024
|
6890
|
> Cassitérite
|
-
|
-
|
17822
|
136241
|
> Cuivre sodimico
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Autres
|
4059
|
32753
|
2201
|
10088
|
B. Produits agricoles
|
58161
|
97978
|
164278
|
178449
|
|
> Produits du règne animal
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Café
|
8093
|
37803
|
64470
|
88961
|
> Thé
|
-
|
87
|
1
|
1
|
> Cacao
|
922
|
171
|
2091
|
214
|
> Rauwolfia
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Huile de palme
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Tourteaux (palmistes, coton)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Caoutchouc
|
3773
|
7615
|
17027
|
16276
|
> Bois
|
45373
|
52301
|
80689
|
72964
|
> Quinquina
|
-
|
-
|
-
|
-
|
> Autres
|
-
|
-
|
-
|
34
|
B. Produits industriels
|
458868
|
482670
|
671095
|
8397722
|
> Ciment
|
16431
|
19658
|
13762
|
12278
|
> Produits chimiques
|
1089
|
845
|
845
|
846
|
> Sucre de canne
|
7370
|
7770
|
7770
|
7770
|
> Pétrole brut
|
432923
|
452240
|
612211
|
772250
|
> Divers
|
1055
|
2156
|
36506
|
46579
|
Total
|
2402767
|
2698743
|
6147934
|
6869781
|
Source : Rapport Banque Centrale du Congo
Au 31/12/2004, les réalisations étaient de
104.033.414.850,63 Fc, soit un accroissement de 31.480.161.627 soit 30,3%.
44
2.402.767 ou 13,26% en 2005, 2.698.743 ou 14,89% en 2006,
6.147.934 ou 33,93% en 2007 et 6.869.781 ou 37,91% en 2008.
La lecture du tableau ci-haut, relève que les exportations
avaient augmenté en volume par rapport aux années avant la
réforme.
Graphique structure des exportations de 4
dernières années
(2005, 2006, 2007 et 2008)
Valeur en X
6.869.781 6.147.934 2.698.743 2.402.767
0 Y
2005 2006 2007 2008 Années
Par rapport aux importations, les exportations ont
sensiblement augmenté avec un écart de 1.485.222 soit 8,19%.
4.2.2. Recettes réalisées par la douane
Les recettes réalisées par la douane depuis
cette réforme tarifaire et toutes les mesures prises pour sa
modernisation montrent bien que les exigences de l'OMC sont
bénéfiques.
Le taux a diminué sensiblement et a eu pour
conséquence une augmentation non seulement du volume d'importation et
d'exportation mais aussi et surtout du nombre d'importateurs et
d'exportateurs.
Au 31/12/2003, avant la réforme, la douane avait
réalisé les recettes annuelles de l'ordre de 72.253.223,57 Fc.
45
Au 31/12/2005, le trésor public a reçu de la
Douane 145.576.740.851,75Fc dépassant l'année
précédente de 41.543.326.001,12 Fc.
Au 31/12/2006, l'ascenseur ne fait que monter pour atteindre
195.693.888,00 Fc soit un taux d'accroissement 25,6% par rapport à
l'année précédente, et de 1.231.140.385.665 soit 62,9% par
rapport à l'année de référence 2003.
Au 31/12/2007, les réalisations atteignent
277.912.485.802,00 Fc, soit 82.218.848.914 d'accroissement soit 29,6% par
rapport à 2006 et 205.359.232.579 soit 73,9% d'accroissement par rapport
à l'année 2003.
Enfin, au 31/12/2008, 424.219.554.295,67 Fc sont
réalisés et versés au trésor public.
Recettes
Années
|
Montant réalisés en
Fc
|
En millions de $ US
|
Taux de réalisation
|
2003
|
72.553.253.223,57
|
|
|
2004
|
104.033.414.850,63
|
|
|
2005
|
145.576.740.851,75
|
312
|
1$ - 466,5929
|
2006
|
195.693.638.888,00
|
435,09
|
1$ - 449,7773
|
2007
|
277.912.485.802,00
|
542,28
|
1$ - 512,4889
|
2008
|
424.219.554.295,67
|
753,57
|
1$ - 562,9764
|
Source : Division des recettes DGDA/Kinshasa.
Evolution des recettes
réalisées
Recettes X 424219554295,67 277912485802 195693638888
145576740851,75 104033414850,63 72553253225,57
0
|
|
2003 2004 2005 2006 2007 2008 Années Y
46
IV.3. LE COMMERCE EXTERIEUR DE LA RDC FACE A LA
MONDIALISATION
On ne peut faire mieux qu'en étant ensemble disent les
sages. On ne peut être ensemble qu'autour d'un idéal.
Depuis le début des années 90, la mondialisation
désigne une nouvelle phase de l'intégration planétaire des
phénomènes économiques, financiers, écologiques et
culturels.
Avant, les événements qui se déroulaient
dans le monde, n'étaient pas liés entre eux. Depuis, ils sont
tous dépendants les uns des autres.22
La mondialisation, cette création d'un espace mondial
interdépendant, n'est donc pas nouvelle. Certains la font même
monter à la diffusion de l'espèce humaine sur la
planète.
Dès l'empire romain, une première mondialisation
s'est organisée autour de la méditerranée. Mais il faut
attendre les grandes découvertes, au 15ème
siècle, pour assurer la connexion entre les différentes
sociétés de la terre et la mise en place de cette économie
- monde décrite par l'historien Fernand BRANDEL.23 Une
mondialisation centrée sur l'Atlantique culmine au
19ème siècle : entre 1870 et 1914 naît un espace
mondial des échanges comparables, dans son ampleur, à la
séquence actuelle.
Ouverture de nouvelles voies maritimes, avec le percement des
canaux de Suez et de Panama, doublement de la flotte marchande mondiale et
extension du chemin de fer, multiplication par six des échanges,
déversement dans le monde de 50 millions d'européens qui peuplent
de nouvelles terres et annexant d'immenses empires coloniaux ..., la naissance
de la mondialisation telle que nous la connaissons aujourd'hui a
commencé il y a un siècle et demi.
Mais le processus n'est pas linéaire : la
première guerre mondiale puis la dépression des années
1930 suscitent la montée des nationalismes étatiques, une
fragmentation des marchés, le grand retour du protectionnisme. La
mondialisation n'était plus à l'ordre du jour jusqu'à la
2ème guerre mondiale.
La guerre froide et la constitution des blocs figent ensuite
le monde pendant près d'un demi-siècle. Pourtant la
mondialisation actuelle est en train de se mettre en place.
22 POLYBE, 2ème siècle avant
J.C.,
www.scienceshumaines.com
23 FERNAND BRANDEL,
www.scienceshumaines.com
47
Jacques ADDA la définit comme « l'abolition de
l'espace mondial sous l'empire d'une génération du capitalisme,
avec démantèlement des frontières physiques et
règlementaires.24
Selon l'OCDE, organisation de coopération et de
développement économique, la mondialisation recouvre trois
étapes.
1) L'internationalisation, c'est-à-dire le
développement des flux d'exportation ;
2) La transnationalisation qui est l'essor des flux
d'investissements et des implantations à l'étranger ; et
3) La globalisation, avec la mise en place des réseaux
mondiaux de production et d'information, notamment les NTIC (nouvelles
technologies d'information et de communication).
La mondialisation actuelle, « ce processus
géo-historique d'extension progressive du capitalisme à
l'échelle planétaire selon la formule de Laurent
CARRONE25 est à la fois, une idéologie : le
libéralisme, une monnaie : le dollar, un outil : le capitalisme, un
système politique : la démocratie, une langue : l'anglais.
A chaque phase de mondialisation, on retrouve les mêmes
constantes : révolution des transports et des moyens de communication,
rôle stratégique des innovations (les armes à feu au
XVè siècle, la conteneurisation après les années
1990), rôle essentiel des Etats mais aussi des acteurs privés,
depuis le capitalisme marchand de la bourgeoisie conquérante à la
naissance jusqu'aux firmes transnationales et aux ONG aujourd'hui.
Il va s'en dire que la mondialisation est une église au
milieu du village.
L'OMC, ce commerce international révolu, avant 1994,
après 1994 et à l'ère de cette église qui se veut
au milieu du village, ne fournit que les mêmes objectifs : suppression
des barrières tarifaires et autres obstacles pour le
développement harmonieux et efficace de l'humanité
entière.
La mondialisation sous-entend donc, sur le plan
économique, l'internationalisation, la globalisation et la
transnationalisation des échanges commerciaux.
24
www.scienceshumaines.com,
qu'est-ce que la mondialisation.
25 Idem.
48
Pour les Etats économiquement faibles, toutes ces
phases de la mondialisation sont facilitées ou
accélérées par la politique d'intégration
économique.
Ainsi, depuis un certain temps, la RDC fait de la politique
d'intégration économique l'une de ses
préoccupations.26 Raison pour laquelle, ce pays s'est choisi
comme cadre d'exécution de sa politique d'intégration ; son
adhésion à la SADC, COMESA, à la CPGL, à la CEEAC,
au NEPAD, etc.
L'adhésion au SADC - COMESA constitue l'étape
sous régionale d'intégration tandis que le NEPAD ouvre ce pays
à l'intégration régionale.
C'est à travers ces deux structures économiques
internationales que la RDC prétend réaliser son processus de
mondialisation.
A travers la SADC - COMESA, la RDC compte sur son
adhésion à la zone de libre échange (ZLE). Dans cette sous
structure, l'objectif est que 85,0% de l'ensemble des lignes des produits des
pays membres soient commercialisés à un tarif nul. Les 15,0%
restants, constitués des produits sensibles, leur tarifs seront
éliminés progressivement d'ici 2012. Cette institution envisage
lancer également une union douanière pour la finalisation de la
nomenclature tarifaire commune (NTC) et la mise au point du tarif
extérieur commun (TEC).27
En ce qui concerne la RDC, il sied de noter qu'elle reste le
seul Etat membre à n'avoir ni signé le protocole sur le commerce
ni transmis à ce jour son plan de réductions tarifaires
conformément au programme convenu depuis plusieurs années entre
les pays de la SADC.
Quant à sa politique au sein du NEPAD, la RDC participe
aux activités de cette entité depuis 2002 ; bien que les origines
de cette structure remontent au mois de juillet 2001 lors de l'adoption par les
dirigeants africains de cette nouvelle initiative.28
Trois facteurs priorisent l'adhésion sans condition de
cet Etat au NEPAD. D'abord son appartenance simultanée à trois
régions économiques de l'Afrique : CEEAC, COMESA et SADC.
Ensuite, la position géographique, centrale qui peut favoriser la
mobilisation de toute la sous-région et neutraliser certains conflits en
cas de guerre (comme celle
26 MWAH M., Op. cit.
27 Relations économiques extérieures de
la RDC, in p. 138.
28 MWAH M., Op. cit.
29 Développement durable de la RDC,
participation citoyenne et opportunités nationales et internationales,
in Forum national de la société civile RDC du 12 au 15
décembre 2005, p. 58.
49
qu'elle venait de subir). Enfin, ses immenses richesses
potentielles constituent un atout majeur pour l'attrait des investissements
privés et la production des richesses pour le financement du NEPAD.
Ces facteurs nous amènent à croire que
l'intégration parfaite de l'Afrique ne peut se réaliser sans les
connexions à l'intérieur de la RDC, car sa position d'espace de
transit et de relais nécessite que le prolongement interne des projets
transcontinentaux soient assurés par le sous-programme NEPAD interne
à la RDC.
C'est à travers le NEPAD que l'Afrique en
général et la RDC en particulier envisagent primordialement
éliminer la pauvreté et mettre les pays africains
individuellement et collectivement sur la voie d'une croissance et d'un
développement durable pour mettre fin à la marginalisation de
l'Afrique par rapport à la mondialisation en cours.29
Pour atteindre cet objectif, la RDC s'est engagée dans
le processus d'élaboration du document de stratégie de
réduction de la pauvreté avec l'accompagnement de la Banque
Mondiale et du FMI.
Le rôle du DSRP final est de servir de
référence à tous les programmes du gouvernement. Le DSRP
sert à baliser le chemin qui mène à cette
intégration. En revanche, le FMI a accordé à la RDC la
facilité pour la réduction de la pauvreté et croissance
(FRPC) pour soutenir le programme économique du gouvernement (PEG).
Après cette analyse, que dire du commerce
extérieur de la RDC face à cette évolution ?
Le gouvernement congolais s'est doté d'un plan triennal
; lequel épingle la réforme du système fiscal comme
étant l'un des secteurs importants pour la mondialisation des recettes
de l'Etat.
D'après le document du comité d'orientation de
la réforme des finances publiques, le système fiscal congolais
reste caractérisé par une multiplicité des
prélèvements fiscaux et parafiscaux aux rendements très
variables et n'offre pas la simplicité et la transparence
nécessaire afin d'améliorer le climat des affaires.
Par ailleurs, la politique économique de la RDC
s'inscrit dans un contexte marqué par deux orientations
stratégiques d'une portée considérable en matière
fiscale notamment d'intégration régionale qui
50
impose un alignement des régimes tarifaires sur ceux
pratiqués par les pays voisins.
Sur ce, le gouvernement entend poursuivre l'effort de
réforme à travers deux objectifs principaux qui sont :
? La modernisation et la simplification du système fiscal
; ? La rationalisation de la gestion des impôts et taxes.
En ce qui concerne le système fiscal, le gouvernement
s'est farouchement attaqué à la fiscalité de porte ou
indirecte. Qui dit fiscalité indirecte, dit commerce
extérieur.
La RDC, pays en voie de développement, doit attirer les
investisseurs en offrant des cadres adaptés afin d'être
présent sur ce marché au milieu du village.
Ainsi, la RDC a simplifié son code minier, secteur dans
lequel, il peut répondre présent sur ce marché.
Aujourd'hui, grâce à son code minier attractif et
son tarif douanier à l'export plus favorable, la RDC connaît le
boum minier. La RDC est présent sur le marché international
minier à travers les produits tels que le cuivre, le cobalt, le coltan,
le diamant, l'or, le bois grume.
Certes, la présence de la RDC est faible ; ce qui
demande aux décideurs de faire encore plus et dans plusieurs autres
secteurs de la vie économique de la RDC.
Le commerce extérieur de la RDC s'inscrit
déjà dans le processus de la mondialisation à travers la
révision en baisse de son tarif douanier, sa politique
d'intégration économique sous régionale au sein de SADC -
COMESA - CEEAC et régionale dans le NEPAD. Ainsi, depuis 2008, avec
l'union européenne et les accords de partenariat économique (APE)
des négociations ont été entreprises.
Mais pour concrétiser son rêve afin
d'accélérer ce processus, la RDC doit ratifier toutes ses
négociations signées en matière du commerce
extérieur dans toutes ces institutions internationales,
sous-régionales et régionales dont elle est membre.
A travers notre introduction et nos quatre chapitres
répartis en deux grandes parties, nous avons essayé d'analyser ce
thème de 2003 à 2008.
51
CONCLUSION GENERALE
« Réforme de la politique tarifaire de la RDC face
aux exigences de l'OMC » ; tel a été le sujet de notre
étude pour sanctionner notre deuxième Cycle en Fiscalité
à l'Institut Supérieur de Commerce d'Ilebo.
La politique commerciale est, dans tous les pays, une question
transversale qui ne peut être traitée efficacement que par des
dispositions institutionnelles permettant une coordination entre les parties
concernées.
La RDC est membre de l'OMC depuis le 24/04/1994. A ce titre,
elle poursuit un objectif ; celui de créer un environnement
réglementaire, fiscal et institutionnel dans lequel les échanges
intérieurs et extérieurs prennent leur essor sans entrave,
désenclavant ainsi le vaste territoire national et l'intégrant
aux circuits commerciaux régionaux et internationaux.
A cet égard, les analyses font apparaître trois
priorités, à savoir :
> La simplification et l'allégement de la
fiscalité de porte ;
> L'aboutissement des négociations sur le futur Accord
de Partenariat Economique (APE) et ;
> L'avancement de l'intégration régionale avec
les partenaires naturels de la RDC.
De notre part, notre sujet est tiré du premier de ces
trois priorités eu égard à l'adhésion de la RDC
à l'OMC.
Quelques questions parmi tant d'autres ont guidé notre
réflexion :
> Quel sera l'impact de cette réforme tarifaire sur le
budget de l'Etat ou sur son économie ?
> Pourquoi la RDC a-t-elle adhéré à l'OMC
?
> La reforme tarifaire favorise-t-elle l'augmentation ou la
diminution des recettes fiscales ?
52
C'est ainsi que, pour être compris, nous avons
défini quelques concepts clés dans le premier chapitre.
Le deuxième chapitre a retracé
l'évolution de la douane de la RDC et son tarif de la période
précoloniale à l'année 2008.
Le troisième chapitre a démontré
l'origine, les missions et les objectifs de l'OMC et la philosophie du commerce
international.
Le quatrième chapitre, enfin, a tracé la politique
tarifaire de la RDC.
Le développement de tous ces chapitres laissent
apparaître les interrogations que les entreprises se posent. Certaines
croient que la baisse des droits de douane les soumet à une concurrence
accrue. Mais cette ouverture à la concurrence est, à court terme,
douloureuse et suscite des inquiétudes. A long terme, cependant, elle
fournit les bonnes incitations pour une bonne gestion efficace et pour la
modernisation de l'appareil productif.
Elle permet de modérer les pressions salariales lorsque
celles-ci ne sont pas justifiées par des gains de productivité
et, surtout, de compresser les marges bénéficiaires lorsque
celles-ci reflètent les positions dominantes.
Ceci est particulièrement important dans les pays les
moins avancés (PMA) où la faible taille des marchés
génère de nombreuses situations de monopoles.
Les positions de monopole ne sont pas seulement
coûteuses pour les acheteurs, elles sont aussi génératrices
de perte de bien être pour toute l'économie nationale car, les
entreprises en position dominante restreignent la production de façon
à conserver des prix élevés.
L'ouverture à la concurrence internationale fait sauter
les positions dominantes et rétablit ainsi une tarification optimale
tout en élargissant l'offre des produits disponibles.
De ce qui précède et au regard de notre
première question, il ressort que la réforme tarifaire a un
impact évident non seulement sur le budget de l'Etat congolais mais
aussi sur son économie qui se voit ouverte à tous.
Nous devons en déduire qu'en théorie, la
politique commerciale de la RDC est conforme à ses obligations envers
l'OMC. Le gouvernement est en train de revisiter sa politique afin de stimuler
les exportations dans le respect des engagements pris au niveau régional
et international.
53
Depuis 2003 à 2008, la vie économique de la RDC
n'est plus celle que nous avons connu de 1990 à 2002 par exemple. Le
fruit de cette réforme est palpable de partout.
Sur le plan économique, les PME et PMI se sont
intensifiées créant une main-d'oeuvre substantielle et
réduisant la pauvreté.
Sur le plan budgétaire, les recettes ont connu une
augmentation remarquable suite à une augmentation du volume du
commerce.
De ce qui précède, notre hypothèse se
vérifie dans son ensemble. Le budget de l'Etat est le
bénéficiaire privilégié de cette réforme
tarifaire. La RDC est bénéficiaire de son adhésion
à l'OMC des avantages octroyés par les grands ensembles
géopolitiques et économiques et échappe à la
marginalisation.
Les réductions tarifaires ont augmenté le volume
des importations et exportations.
Mais, est-ce suffisant de la part de la RDC ? Non, car la RDC
n'a pas encore ratifié beaucoup des conventions internationales,
régionales, sous-régionales avec ses partenaires et ses
engagements vis-à-vis de l'OMC.
Nous proposons que la RDC :
? Ratifie de manière réfléchie ses
engagements vis-à-vis de l'OMC ;
? Applique sans faille ses propres lois en matière
d'assainissement dans le commerce ;
? Supprime et fusionne certains services jugés faire le
double de ce que les autres services font par exemple : redéfinir, si
pas supprimer l'office congolais de contrôle (OCC) et tant d'autres
services qui étouffent le commerce ;
? Améliore les conditions de ses services
générateurs des recettes, etc.
Enfin, comme tout travail scientifique, le nôtre n'a pas
la prétention d'être parfait. D'autres chercheurs pourront nous
compléter sur d'autres points.
54
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. ABC de Nations Unies, éd. New York, 2004.
2. ALAIN B., Qu'est-ce que la mondialisation ?
3. Chambres d'agriculture, Les principes de l'accord de
Marrakech pour l'agriculture, septembre 2002.
4. GEFFROY (YB), Grands problèmes fiscaux
contemporains, éd. PUF, Paris, décembre 1993.
5. JAVEAU, Le GATT, éd. PUF, 1964
6. Wikipédia, Economie de la RDC, Avril, 2011.
7. GOZIAN, Les grands principes de la fiscalité des
entreprises, 4è éd., Paris, 1999.
8.
www.omc.10anscasuffit.org.
II. Revues
1. OCDE, La politique monétaire de la RDC, BAPD, 2008.
2. OMD,
www.wcoond.org
3. OMC, Historique et mission
4. Le Potentiel, www.lepotentiel.cd, éd. 3866,
oct. 2006
5. L'Avenir, www.groupelavenir.cd, quotidien, septembre.
2010
6. Etat indépendant du Congo,
www.forum.net, 2010
7. Doha,
www.usinenouvelle.com,
jullet, 2008.
III. Cours
1. BUNDJOKO I., Rédaction et défense d'un
mémoire, L1 SCF, ISC/Ibo, 2010, inédit.
2. MWAH M., Théorie et pratique du commerce
international, L2 SCF, ISC/Ibo, 2011, inédit.
3. MWAH M, Droit fiscal international, L2 Fiscalité,
ISC/Ibo, 2011, inédit.
4. NDOL B., Les finances publiques et la fiscalité L2
SCF, ISC/Ibo, 2010, inédit.
5. MINON et KASAI, Intégration économique
africaine, L2, ISPL, 1997. 1998
6. BINZANGI, Théorie du développement et de la
dépendance, L1, ISPL, 1997.
55
IV. MEMOIRES ET TFC
1. KANZA WA K., Impact de la mondialisation sur la politique
douanière en RDC, Mémoire.
2. John K., Impact de la Douane sur les finances publiques et le
développement socio-économique national : bilan et perspectives,
cas de la Province douanière de l'Equateur de 2005 à 2009,
Mémoire.
3. Junior I., Impact des droits de Douane sur les importations
de
chinchards en RDC (cas de Orgaman), ISIPA, Mémoire, 2008
;
4. KABOTO D., Contribution des recettes douanières au
budget de l'Etat congolais, cas de la Douane d'Ilebo de 2004 à 2005,
TFC, ISC/Ibo, 2006.
5. MBEMBA M., Incidence du commerce international sur le
développement économique de la RDC,
Mémoire, ISPL.
6. BONGONGO T., Les pays du tiers monde face au
phénomène de la mondialisation, TFC, FSSAP, UNIKIN, 2001-2002.
V. TEXTES LEGAUX
1) Décret-loi du 29/01/1949 coordonnant le régime
douanier en vigueur en RDC, tel que modifié à ce jour.
2) Ordonnance n° 33/9 du 06/01/0950 portant mesures
d'exécution du décret du 29/01/1949.
3) Loi n° 002/2003 du 13/03/2003 instituant un nouveau
tarif des droits et taxes à l'importation.
4) Loi n° 003/2003 du 13/03/2003 instituant un nouveau
tarif des droits et taxes à l'exportation.
5) Code douanier de la RDC, 2011.
6) Ordonnance-loi n° 79/113 DU 15/05/1979 créant
l'Office des Douanes et Accises (OFIDA).
7) Décret n° 09/43 du 03/12/2009 portant
création et organisation de la Direction Générale des
Douanes et Accises (DGDA).
Chapitre IV : L'impact de la reforme du tarif douanier sur
Le commerce extérieur de la RDC 38
56
TABLE DES MATIERES
Dédicace II
Avant propos III
LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES IV
Introduction 1
1. Présentation du sujet et état de la question
1
1.1. Problématique 3
1.2. Hypothèse de travail 4
2. Choix et intérêt du sujet 5
3. Méthodes et techniques utilisées 6
4. Délimitation du sujet 6
5. Difficultés rencontrées 7
6. Division du travail 7
Première partie : Cadre conceptuel et théorique de
l'étude
Chapitre I : Définition des concepts 9
I.1. Réforme fiscale 9
I.2. Tarif douanier 11
Chapitre II : Cadre théorique de la reforme fiscale
en R.D. Congo 14
2.1. Origine et causes de la reforme fiscale 14
2.2. Evolution de la politique tarifaire de la RDC 15
2.3. La politique tarifaire 18
Deuxième partie : Réforme du tarif douanier et
les
Exigences de l'OMC 22 Chapitre III : L'organisation mondiale
du commerce
et le commerce international 23
3.1. L'organisation mondiale du commerce (O.M.C.) 23
3.2. Le commerce international 34
57
4.1. Le tarif douanier et les
importations.............................38 4.2. Le tarif douanier et les
exportations.............................42
4.3. Le commerce extérieur de la RDC face à
la
mondialisation....................................................... 46
Conclusion
générale...............................................................
|
51
|
Bibliographie...........................................................................
|
54
|
Table des
matières..................................................................
|
55
|
|