b. Sur le plan coutumier
Quant au respect des coutumes traditionnelles, le peuple luba
a beaucoup de respect pour les interdits depuis l'enfance. Il a appris tous les
tabous et interdits familiaux. Il évite de tomber dans le
Tshibindi (une faute grave, une infraction sociale contre les
interdits ou les sacrilèges qui comportent les conséquences (ou
litiges) appelées mikiya sur toute la famille et la
progéniture) et en payer une forte sanction sociale qu'on appelle
Tshibawu (un châtiment qui peut coûter les vies humaines).
Encore une fois dans la capitale Kinshasa, les filles issues d'autres ethnies
ont souvent peur de se marier aux baluba par peur de Tshibawu, qui
signifie plutôt la culpabilité et ses conséquences sur le
délinquant. Parmi les conséquences, il y a la malédiction
qui peut entraîner la mort ou se perpétuer de
génération en génération si la faute n'est pas
réparée et/ou pardonnée. C'est à ce niveau qu'il
faut aussi parler de Tshipapa (un poison magique) applicable à
celui dont la vérité est mise en doute. On parle de
kunua tshipapa (boire le tshipapa) ou
kubinga tshipapa : survivre de tshipapa). Pour ce faire,
le délinquant doit confesser sa faute et ensuite se soumettre à
la sentence prononcée à son égard et aux rites de sa
purification et sa réintégration dans la
famille/société. Quand quelqu'un est reconnu "mwena
tshibawu", tout le monde se dissocie de lui. Le "Tshibawu" va
toujours de pair avec Tshibindi. Tshibawu a plus le sens de
culpabilité tandis que "Tshibindi" a le sens de
"malédiction" et ses conséquences.
c. Sur le plan sociabilité
Le peuple luba est un peuple hospitalier et vit dans une
grande famille. D'ailleurs chez les baluba, il n'existe presque pas de famille
nucléaire. Tout membre de la famille élargie est papa, maman,
grand/petit frère ou grande/petite soeur. Les cousins/cousines et
neveux/nièces sont quasiment inexistants.
Ce peuple adore les familles nombreuses. Et dans les villages,
la polygamie n'est pas interdite, sauf ces jours avec la prolifération
des églises évangéliques ou de réveil que les
choses ne sont plus comme avant. Le planning familial était automatique
et les grands parents avaient des principes quant au moment de s'approcher de
sa femme.
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