Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe.( Télécharger le fichier original )par Joseph APOLO MSAMBYA Université Officielle de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2010 |
B. La réaction de Kadhafi face à la résolution 1973Le colonel Kadhafi annonça se contraindre, en tant que membre de l'ONU, à la résolution tout juste votée et ordonner un cessez-le-feu immédiat. Mais plus tard, il réagit en promettant de « transformer en enfer » la vie de ceux qui attaqueraient la Libye. Il le dit en ces termes : « Si vous attaquez notre pays, vous le regretterez ». Son fils, Seif El-Islam Kadhafi déclara ne faire entrer que les forces civiles anti-terroristes à Benghazi sans se servir de l'armée, ajoutant que « les forces gouvernementales vont en outre aider les habitants à quitter la ville ». Cette annonce de l'intervention imminente des pays membres de l'ONU a été saluée par les 192 Philippe LEYMARIE, « Guerre civile en Libye et options militaires» in Blogs du Monde diplomatique, édicté sur le http:/ blog-mondediplo.net/2011-02-25-Guerre-civile-en-Libye-et-options-militaires, publié le 25 février 2011, consulté le 21 avril 2011. 193 «UN Security Council authorizes `all necessary measures' to protect civilians in Libya», édicté sur le http://www.un.org/apps/news/story-asp?NewsID=37808&Cr=libya&Cr1=, Consulté le 31 mai 2011. Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe. 79 manifestants et a provoqué des manifestations de liesse et de remerciement dans les zones insurgées encore libres. Elle a amené les forces gouvernementales à se retrancher aux abords de Benghazi. C. L'intervention de la coalition internationaleLes forces de la coalition participèrent notamment à des bombardements sur les forces loyales à Kadhafi. Après avoir détruit des chars et les systèmes de défense aérienne, les avions de la coalition prirent un rôle de surveillance et facilitèrent la contre-offensive des rebelles. Mais, même si la fameuse résolution 1973 n'en faisait pas mention, l'objectif de l'intervention en Libye, dans l'agenda caché, était d'abattre Kadhafi car, John BOEHNER, président de la chambre des représentants aux USA, dans une lettre adressée à OBAMA, déclarait : « serait-il acceptable que Kadhafi demeure au pouvoir après la fin de nos opérations militaires ? ». La réponse à cette question a été « Non ». Voilà qui explique la prorogation du mandat de l'OTAN en Libye jusqu'en septembre 2011 après qu'un délai des opérations préalablement fixé jusque fin-juin ait pris fin sans résultat. C'est plus tard, à l'issue du sommet de Deauville, tenu en France le 27 mai 2011, que les occidentaux ont débattu la question d'aider financièrement les démocraties naissantes en Tunisie et en Égypte et envisager clairement le départ du colonel Kadhafi194. Plusieurs défections continuant à s'afficher, la Russie et la Chine qui ont pourtant apporté leur soutien au guide libyen, se sont rangées également dans le camp de ceux qui souhaitaient le départ sans condition de Mouammar El-Kadhafi. Les opérations de l'OTAN en Libye avaient donc pour objectif de faire partir Kadhafi du pouvoir malgré que des issues diplomatiques demeuraient en cours par des missions de l'Union Africaine, de la Russie, de la Chine devant rencontrer Mouammar Kadhafi à Tripoli puis le Conseil national de transition à Benghazi pour envisager la sortie de crise par voie politique ou diplomatique.195 |
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