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Contribution des accises locales dans les recettes de la DGDA/Beni.

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par William UNGYERTHO UUCI
UNIVERSITE CHRETIENNE BILINGUE DU CONGO - Licence sciences économiques et de gestion 0000
  

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CONCLUSION GENERALE

En toute somme utile, nous pouvons affirmer avec grande satisfaction avoir atteint notre objectif pour notre thématique portant sur la contribution des accises locales dans les recettes de la DGDA/Beni : Cas de la Brasimba. Car cette étude nous a permis de mettre à la disposition des chercheurs, chefs d'entreprises, autorités étatiques et spécialement des investisseurs nationaux et internationaux, un document de référence décrivant la conjoncture actuelle rendant précaire le climat des affaires en RDC et plus particulièrement en ville de Beni. Nous sommes parti des théories scientifiques venues des différents auteurs classiques envisageant la non-intervention de l'Etat dans la vie des entreprises. Pour ce, il a fallu choisir une orientation et opérer un rapprochement de la réalité en ville de Beni.

Cette étude a porté essentiellement sur deux chapitres dont le premier a amorcé les aspects relatifs aux régimes douaniers et aux notions d'accises alors que le deuxième a porté sur l'analyse de la contribution des accises de la Brasimba dans les recettes de la DGDA/Beni. Dans ce chapitre, nous avons amorcé dans un premier temps les généralités et l'organisation des accises de la Brasimba et en second lieu notre analyse a porté sur l'étude de la proportion des accises locales dans les recettes de la DGDA/Beni durant la période retenue pour notre étude et avons terminé par l'évaluation de l'environnement des accises locales.

La problématique de cette recherche a tourné au tour de trois questions majeures :

- Quelle est la part des accises locales en générale et en particulier celles payées par la Brasimba dans les recettes de la DGDA Beni?

- L'apport des accises locales permet-il à l'administration fiscale d'atteindre sa performance?

- Quelles sont les contraintes auxquelles se heurtent les accises locales en ville de Beni ?

Ces préoccupations, nous ont conduits à faire des supputations qui ont laissé perplexes notre esprit et qui sont retenues en ce sens :

- Nous présupposons que la présence des accises locales en générale et en particulier celles de la Brasimba dans l'économie locale a considérablement amélioré les recettes des administrations fiscales. Cette contribution parait significative et fluctue dans l'intervalle de [20%-25%] pour le totale des accises et de [5%-10%] pour la Brasimba ;

- Il semblerait que les accises ont permis à l'administration fiscale de Beni d'atteindre une performance louable par le Ministère de Finances dans la mobilisation des recettes de la DGDA/Beni ;

· Il paraitrait que les entreprises locales se heurtent aux problèmes de sur taxation et c'est ce qui ferait que la plupart d'entre-elles connaissent une récession ou finissent par tomber en faillite dans leurs activités car l'intervention de l'Etat est moins significative dans la relance. A cela s'ajouterait l'insécurité et l'état de délabrement des infrastructures routières.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé des méthodes et techniques suivantes : la méthode statistique, la méthode comparative et enfin la méthode descriptive.

Parmi les techniques envisageables, nous avons bien recouru la technique documentaire, la technique de questionnaire ainsi que la technique d'interview.

A l'issue de trois hypothèses émises au départ de cette étude, nous avons abouti également à trois résultats que voici :

Bien que l'on puisse observer l'apport considérable des entreprises locales, cette situation constitue dans le chef des gestionnaires d'entreprise, une réduction considérable de liquidité et un frein à la croissance du tissu économique dans les jours à venir :

- L'appréciation du rôle de l'Etat montre que trois entreprises ont qualifiée le rôle de l'Etat de très mauvais, une entreprise de mauvais et une autre de suffisant. De cette appréciation, on retient qu'aucune entreprise a qualifiée de bon ou de très bon le rôle de l'état à l'égard des entreprises. Les mêmes constats restent pour l'appréciation du niveau de taxation, l'intensité des charges fiscale sur l'exercice comptable ou fiscale des entreprises et de la perception du devenir des entreprises.

- L'appréciation de l'intervention de l'Etat en vue de l'évolution des entreprises démontre que deux entreprises ont qualifiées de très mauvais l'intervention de l'état dans l'évolution de celles-ci, une entreprise a qualifiée cette intervention de mauvais et deux autres de suffisant. Aucune entreprise ne l'a qualifiée de bon ou de très bon.

L'évaluation d'opinions des responsables d'entreprises locale vis-à-vis de Etat nous a permis d'affirmer également notre troisième hypothèse selon laquelle les entreprises locales se heurtent aux problèmes de sur taxation, ce qui fait que la plupart d'entre-elles connaissent une récession ou finissent par tomber en faillite ;car l'intervention de l'Etat est moins significative dans la relance.

De l'analyse de la part des accises locales dans les recettes de l'administration fiscales de la DGDA Beni, nous avons observé que Zc=0.000008446> = 1,645, ce qui nous a permis d'accepter Ho au seuil de 5%. Ceci nous a permis de conclure dans un premier temps que la proportion des recettes perçues de la Brasimba dépasse celles perçues de toutes les entreprises de la ville de Beni durant la période de notre étude. En effet, f1=9,6 (Autres accises locales) <f2=23,51(Brasimba).

En testant, dans la suite, la validité de notre hypothèse, nous avions trouvé que =3,8414 ce qui nous a conduit à rejeter Ho au seuil de signification . En ce sens, nous avons conclu que l'apport maximal en termes de pourcentage des droits d'accises locales n'était pas resté le même. Il ressort de cette analyse que la part des recettes dues aux accises locales dans l'ensemble des recettes de la DGDA a été de loin supérieure à 25 % comme estimé au départ ; mais bien au contraire pour atteindre l'ordre de 36,69 % dans les recettes de la DGDA/Beni. Cette analyse nous a permis d'affirmer notre première hypothèse selon laquelle la présence des accises locales en générale et en particulier celles de la Brasimba dans l'économie locale a considérablement améliorée les recettes de l'administration fiscale de la DGDA/Beni.

En voulant mesurer la performance de l'administration fiscale (DGDA/Beni) due aux accises locales, le graphique de la série tendancielle présente une allure de performance qui semble être oscillatoire. De toutes les façons, il ressort de la confrontation issue de deux variables que les réalisations remportent un gros score sur les prévisions. L'équation de la droite Y= -37 959 351t + 414 250 749. Ceci indique qu'il s'est remarqué une performance de la DGDA BENI au cours de la mobilisation des recettes de 2013 à 2014. On observe qu'avec l'évolution du temps, les réalisations ont continuées à dépasser la prévision. Au fur et à mesure que le temps avance, les recettes constatées présentent un taux de performance moyenne de -37 959 351 le mois. Notre coefficient de détermination R² =0,47, renseigne que la performance de la DGDA/Beni pour l'année d'étude est expliquée à 47% par la variation temps et qu'à 53% par la présence des accises locales dont notamment la Brasimba, Okapi group, Kal&Mango, Ets la neige, et Takengo. De l'analyse faite précédemment, il ressort que les accises locales ont contribué jusqu'à concurrence de 36,69% dans les recettes fiscales de la DGDA/Beni. Considérant toutes choses restant égales par ailleurs, cette analyse nous a conduit à affirmer à plus forte raison notre deuxième hypothèse selon laquelle les accises locales en générale et en particulier la Brasimba ont permis à l'administration fiscale de Beni d'atteindre une performance louable par le Ministère de Finances dans la mobilisation de recettes douanières.

Cette étude nous a fait retenir que l'intervention de l'Etat dans la vie des entreprises est quasiment inexistante car celui-ci n'envisage que la maximisation des recettes.

Le résultat de cette étude vient contribuer à l'évolution des théories économiques classiques visant l'exclusion ou la non-intervention de l'Etat dans la vie des entreprises et vient encore suppléer à l'affirmation d'Arthur Laffer que  trop d'impôt tue l'impôt et à la thèse de John Maynard Keynes stipulant que `'Moins d'Etat mieux ça vaut''.

Au terme de cette étude, nous suggérons ce qui suit à l'Etat  congolais:

- Revoir à la baisse le tarif des relatifs et les lois régissant les droits d'accises afin de relever la croissance du tissu économique et susciter l'esprit entrepreneurial chez les jeunes ;

- Adopter de protectionnisme éducatif auprès des entreprises naissantes afin de relever la population congolaise de chômage sans pareil que connait le pays,

- Intervenir efficacement dans le social des congolais et des entreprises en octroyant des subventions d'exploitation,

- Intervenir dans la relance des entreprises en position de faillite en vue d'éviter le licenciement et congé technique qui peuvent frapper les travailleurs.

Pour la Brasimba nous suggérons que :

- L'entreprise affecte plus la main d'oeuvre locale afin de rehausser le niveau de vie de la population désoeuvrée de Beni

- L'entreprise affecte également ses fonds dans d'autres secteurs autres que la brasserie afin de permettre une bonne croissance a valeur ajoutée.

- L'entreprise éveille à une gestion efficace de l'environnement afin de garantir un environnement durable ;

- L'entreprise sert de pionnier dans le soutien d'initiative des jeunes en ville de Beni.

- L'entreprise renforce ses interventions dans l'aménagement des infrastructures routières, sanitaire et scolaire.

Nous ne prétendons pas avoir tout exploité au sujet des accises locales étant donné que le domaine des accises reste encore inexploité par plus d'un chercheur et comporte jusqu'en présent un nombre réduit des documentations y afférent. La présente étude ne vaut qu'une petite pierre à l'édifice.

En ces termes, nous invitons tout chercheur intéressé de ce domaine de continuer la construction de ce chantier pour l'achèvement de l'oeuvre.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault