REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITÉ CHRÉTIENNE BILINGUE DU
CONGO
U.C.B.C.
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni1.png)
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION FINANCIERE ET COMPTABILITE
INFORMATIQUE
LA CONTRIBUTION DES ACCISES LOCALES DANS LES
RECETTES DE LA DGDA/BENI
CAS DE LA BRASIMBA
Par
UNGYERTHO UUCI William
Mémoire de licence présenté et
défendu en vue de la validation du Grade de Licencié en Sciences
Economiques et de Gestion
Spécialité : Gestion Financière et
Comptabilité Informatique
Directeur: CT Kennedy MUSUBAO KIVUHIRWA, DEA
Première session
Année académique: 2014-2015
Epigraphe
`'Trop d'impôt tue l'impôt''
Arthur Laffer
`'Moins d'Etat mieux ça vaut''
John Maynard Keynes
"Un État qui rapetisse ses sujets, en vue d'en faire de
dociles instruments de ses projets, même si ceux-ci sont bienfaisants,
trouvera qu'en réalité avec de petits hommes il ne peut pas faire
de grandes choses."
John Stuart Mill (1806-1873)
`'C'est par la réfutation des hypothèses
théoriques que la science évolue, se développe,
émerge''
K. Popper
A toi cher père PIROWAMBE MELI ;
A toi chère regrettée mère AKELO
FWACAN ;
A toi grand-frère MELI JALAR et ta famille ;
Je dédie ce travail
Fruit de votre amour à mon égard et vos
dévouements
Remerciements
A l'issue de notre formation en Sciences Economique et de
Gestion couronnée par ce travail de fin d'étude pour le cycle de
licence à l'Université Chrétienne Bilingue du Congo, il
est à la fois pour nous un devoir et un réel plaisir d'adresser
nos remerciements à ceux qui ont contribué d'une manière
ou d'une autre à l'aboutissement de ce travail, fruit d'un effort
inestimable.
Nous tenons à remercier en premier Dieu le Tout Puisant
de nous avoir comblé de sa grâce jusqu'à ce jour. En
deuxième lieu, le corps scientifique de l'Université
Chrétienne Bilingue du Congo, U.C.B.C en sigle, pour sa contribution
à notre formation de qualité.
Notre gratitude s'adresse de manière
particulière au Chef de Travaux MUSUBAO KIVUYIRWA Kennedy qui,
malgré ses multiples occupations, a accepté de diriger le
présent travail.
Notre reconnaissance s'adresse à la famille Jean-Marie
KERCAN pour avoir accepté de nous héberger en bon père de
famille. Son soutien moral, financier spirituel nous a
réconfortés. Puisse ce travail être une expression de notre
gratitude.
Nos remerciements les plus sincères s'adressent
à ma grande soeur LEMBERAC et son époux UNGEYOWUN ainsi
qu'à notre très chère soeur GIRAMIA pour nous avoir
soutenus financièrement dans la poursuite de notre étude.
A nos amis BUTOTO MAHINDUZI et GRACE KASEREKA pour leur
précieuse collaboration et leur attention particulière à
nos efforts communs d'efficacité et de rigueur scientifique.
A nos ainés Francis CAMA, Jimmy TSONGO et Ralph
SIKUMBILI, Augustin NOBAMUZI, MUKWA LEBO et MBABUNYE MUNDELE qui nous ont servi
de modèle dans la ténacité et l'esprit de travail, nous
disons merci.
Notre gratitude s'adresse à ADAMU PANINGI, MATESO
JACQUES, AGENORWOTH JACQUES, pour nous avoir tenu compagnie et encouragements
dont nous ne cessons de bénéficier ; sans oublier
UNGALE KULESA, MOENGA USSENI AMINI MBOLIGIYE, KAKULE KABUNGA, MUSA HAMADI, et
bien d'autres camarades étudiant(e)s.
Nous ne saurons terminer ce mot de remerciement sans pour
autant applaudir la bonne volonté de nos aimables et mémorables
camarades SOKI SIKULIWAKO Nelly, Elizabeth AINDO, UMULA URWOZI RAMADHAN,
AGUBADULU YUMA Dorcas qui ont accepté de nous rendre disponible leurs
ordinateurs pour la réalisation en temps utile du présent
travail.
Que tout celui et toute celle, de près ou de loin, dont
le nom n'a pas été cité à l'occasion et qui ont
contribué au succès de notre parcours académique, trouvent
ici l'expression de notre profonde considération.
Ungyertho Ucci William
Liste des abréviations et sigles
IM : Mise en entrepôt
TDI : Transit Douanier International
ADII : Administration des Douanes et
Impôts Indirects
ASS : Afrique Sud Sahélienne
ATA : Admission Temporary Admission
BGI : Brasseries et Glacières
Internationales
BRACONGO : Brasserie du Congo
BRASIMBA : Brasserie Simba
CIF : Cost Insurance Freight
DA : Droits d'Accises
DGDA : Direction Générale de
Droits des Douanes Et Accises
DVB : Définition de la Valeur de
Bruxelles
FMI : Fonds Monétaires
International
FOB : Free On Board
GATT : Accord General sur les Tarifs
Douaniers et le Commerce
Ha : Hypothèse Alternative
Ho : Hypothèse Nulle
IDE : Investissement Direct à
l'Etranger
IPR : Impôt Professionnel sur le
Revenu
DD : Droits de Douanes
MAC : Mise A la Consommation
MADT : Magasin et Aire de Deport Temporaire
MLP : Mise en Libre Pratique
NSTI : Nouveau Système de Transit
Informatisé
OHADA : Organisation et Harmonisation en
Afrique de droits des
Affaires
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
OMD : Organisation Mondiale de Douanes
PED : Pays En voie de
Développement
RGO : Consommation Accises Locales
SEP-CONGO : Service des Entreprises
Pétrolières Congolaises
SYDONIA ++ : Système
DouaNier Automatisé
T2 : Transit communautaire interne
TIR : Transport International Routier
Liste des tableaux
Tableau 1Types
d'entreposages................................................................18
Tableau 2Entrepôts public et
privés............................................................19
Tableau3Produits soumis aux droits
d'accises.................................................31
Tableau 4Présentation des données constitutives des
recettes constatées de la DGDA/Beni en Francs congolais
(CDF)..................................................61
Tableau 5Tableau des recettes totales constatées de la
DGDA/Beni.......................62
Tableau 6Analyse de la proportionnalité des recettes des
accises de Brasimba locales dans les accises
locales......................................................................64
Tableau7Analyse de la proportionnalité des recettes des
accises de Brasimba locales dans les recettes constatées de la
DGDA/Beni ..............................................66
Tableau 8Analyse de la proportionnalité des recettes des
accises des accises locales dans les recettes constatées de la
DGDA/Beni..............................................68
Tableau 9Analyse de la proportionnalité des recettes des
accises des accises locales à l'exception de la Brasimba dans les
recettes constatées de la DGDA/Beni........70
Tableau10Test de conformité de
l'hypothèse.................................................72
Tableau 11Les assignations des recettes de la DGDA/Beni pour
2013-2014............75
Tableau 12Tableau de la détermination des écarts
.......................................................76
Tableau 13Tableau d'évaluation d'opinion des
gestionnaires d'entreprises.................82
Tableau 14Tarif des droits des douanes
.......................................................................87
Listes des graphiques
Graphique1Evolution d'éléments constitutifs des
recettes constatées de la
DGDA/Beni........................................................................................62
Graphique 2Evolution des recettes constatées de la
DGDA/Beni................................67
Graphique 3Variation
d'écarts..................................................................78
Graphique 4De l'appréciation de rôle de l'Etat
dans la vie d'entreprises locales de la ville de Beni
..................................................................................................................83
Graphique 5De l'appréciation de l'intensité des
charges fiscales sur l'exercice comptable et/ou fiscal d'entreprises locales
2013 à 2014.........................................84
Graphique 6Appréciation du niveau de taxation des
entreprises et leur prospérité......85
Graphique 7L'intervention de l'Etat, avantage
d'évolution d'affaires et mécanismes...........85
Graphique 8Appréciation de la perception du devenir des
entreprises.................................86
Liste des schémas
Figure 1Régime de perfection Actif-Passif...................................................................20
Figure 2De processus de l'organisation de la
production.............................................56
Résumé
Le présent document vise à appuyer une demande
qui peut s'avérer indispensable dans la réduction des droits
d'accise sur la production des entreprises locales qui, aujourd'hui, justifie
les efforts déployés par le gouvernement afin de favoriser une
croissance à valeur ajoutée et le développement du
secteur privé de l'économie. Cette mesure réduirait le
fardeau des droits d'accise sur les industries de la fabrication locale,
corrigerait le biais fiscal dont profitent les agents de fisc.
Au moment où la République Démocratique
du Congo est en pleine mutation avec l'avènement du découpage
territorial, la raison d'application d'une telle mesure permettrait aux
entreprises de rehausser le niveau de leurs activités et occasionner la
création de l'emploi qui reste un défi majeur à soulever
pour le pays et plus particulièrement pour la ville de Beni.
Mots clés : Direction
Générale des Douanes et Accises, Accises locales, Régimes
douanier, Surtaxe, Droits de douane, DGDA/Beni, Droits d'accises locales,
Recettes constatées, Prévision, proportionnalité,
Brasimba/Beni
Summary
The present document aims to push a demand that can prove to
be indispensable in the reduction of the rights of accise on the production of
the local enterprises that, today, justify the efforts opened out by the
government in order to encourage a growth to added value and the development of
the sector deprived of the economy.
This measure would reduce the burden of the rights of accise
on the industries of the local manufacture, would correct the fiscal slant of
which benefits the agents of IRS.
As the Democratic Republic of Congo is in full mutation with
the advent of the territorial carving, the reason of application of such a
measure would allow the enterprises to heighten the level of their activities
and to cause the creation of the employment that remains a major challenge to
raise for the country and more especially for the city of Blessed.
Key words: General direction of the Customs
and Accises, local Acciseses, Régimes customs-officer, Surtax, Rights of
custom, DGDA/Beni, Rights of local accises, noted Returns, Forecasting,
proportionality, Brasimba/Beni
INTRODUCTION
1. Etat
de la question
Tout chercheur qui veut s'engager dans une recherche doit
prendre connaissance des théories élaborées et des
études techniques publiées ou non dans des pays aussi
variés que possibles et ayant un rapport avec le sujet qu'il se
propose d'étudier dans un domaine bien spécifique.
Ainsi, ne prétendant pas être le premier à
avoir abordé ce thème de recherche, il existe une panoplie des
travaux de nos prédécesseurs qui ont traité de ce sujet
d'étude.
De nos prédécesseurs, nous citons les travaux de
Jean Pierre BAHATI TSONGO, de Jeune MUHINDO SAKI et de Moïse Kashindi
Kasigwa
BAHATI TSONGO Jean Pierre1(*), dans son étude portant sur « les
avantages de l'implantation des investissements directs dans une
économie locale: cas de la Brasimba en ville de Beni », a
orienté son raisonnement sur des préoccupations visant à
savoir si en face des difficultés que connait le pays, on pourrait
assister à la concrétisation des avantages liés aux
investissements directs à l'étranger grâce à
l'implantation de la Brasimba en ville de Beni et qu'enfin pourrait-on se baser
sur la demande de la Brasimba pour élaborer un projet économique
à long-terme. Apres traitement et analyse des données, il a
remarqué et loué les avantages liés à la
présence des IDE dans une économie locale. Il constate que
Brasimba qui n'avait que 9 mois de la création, a créé
quatre cent quarante-huit emplois. Au niveau du fisc, rien que l'impôt
sur la consommation a atteint 1.5 million en quatre mois. Il a
épinglé bien d'autres effets des IDE en ville de Beni et a fini
par admirer les impacts de cette firme et a pensé qu'il était
possible, pour cette entreprise, d'optimiser son rendement si elle accompagnait
les entrepreneurs locaux désireux de fournir ou devenir clients. Il est
possible de développer une relation gagnant-gagnant.
Le Jeune MUHINDO SAKI2(*) a traité des enjeux de l'applicabilité
de la TVA à l'importation cas de la DGDA sous-direction de Beni pour la
période allant de 2010 à 2012. Dans son étude, il voulait
savoir si le champ d'application de l'ICA était limité par
rapport à celui de la TVA et si cette dernière permettrait
l'efficacité dans la mobilisation des recettes douanières et
comment ces dernières se comportaient pendant la période sous
examen. Il a abouti aux résultats selon lesquels le champ d'application
de la TVA est plus large que celui de l'ICA suite à son rendement et
aussi les réalisations budgétaires de la TVA ont
été supérieures à celles de l'ICA pendant la
période sous étude.
NYAKATA Kongo Christelle3(*) a mené une étude portant sur
« l'impact des recettes de la DGDA sur le
développement socio-économique en RDC». Elle était
parti des préoccupations visant à savoir l'impact des recettes
de la DGDA dans le social de la population congolaise, les mesures
financières à retenir pour parvenir à mobiliser les
recettes de la DGDA et si les recettes de la DGDA ont favorisées
le développement socio-économiques de la R.D.C. En termes de ses
résultats, elle s'est rendu compte que les recettes fiscales ont
jouées un rôle prépondérant dans la
répartition des charges publiques et d'interventionnisme Etatique. Elle
a fait mention de plusieurs projets qui ont été financés
par le gouvernement congolais dont les bénéficiaires directs
restent la population congolaise. À cet effet, elle laisse croire
que les actions de la DGDA ont un impact visible et se
concrétisent dans le volet social. Cette contribution très
significative consiste à appuyer le budget de l'Etat à
engendrer les finances publiques et à apporter le développement
socio-économique. Elle a stipulé que la réalisation
significative des recettes est due au contrat-programme que soumet le
Ministère de finance à cette régie financière.
Ainsi, les convergences et les divergences dans l'analyse des
facteurs d'amélioration des recettes douanières et
l'évolution de celles-ci ont été sans doute
décelées.
Notre travail trouve sa particularité en ce qu'il se
propose d'analyser les mécanismes de la contribution des accises locales
dans l'amélioration des recettes douanières de la DGDA/Beni.
2. Problématique
La facilité des affaires est l'un des aspects qui
caractérisent la compétitivité d'une économie au
niveau international et influence le comportement des investisseurs
privés. Au stade actuel, la RDC n'est pas une exception, les
réalités économiques congolaises relèvent plus de
la rhétorique que d'une réalité concrète. Les
difficultés de mise en oeuvre ne sont pas minces. L'aménagement
des espaces demande du temps et le problème de l'accès aux
facteurs de production n'est pas toujours résolu de la manière la
plus efficace. Certaines restrictions liées au Code du travail demeurent
souvent des obstacles rédhibitoires. Tous ces problèmes sont
source d'incertitude, y compris pour les grandes entreprises
étrangères généralement mieux à même
de gérer les risques et les coûts de transaction. Par ailleurs, la
concurrence est vive pour l'attraction de ces investisseurs. Tout ceci concourt
à ce que la concrétisation du projet par l'installation
d'investisseurs soit loin d'être aisée4(*).
Le développement du secteur privé en RDC est
entravé par de nombreux obstacles. Les principales contraintes touchent
la règlementation, la fiscalité, l'accès au financement,
l'abandon des infrastructures et la sécurité sociale. À
cela s'ajoutent la corruption et le niveau élevé d'incertitude
dans de nombreux domaines de l'activité entrepreneuriale. Tout cela
entrave tant les investissements que les activités entrepreneuriales.
Les industries souffrent des pénuries et des coupures
d'électricité, plusieurs entreprises ont seulement un
accès limité au financement et au crédit, les
activités d'exportation et d'importation sont retardées par la
règlementation et les frais élevés, la corruption et
l'insécurité législative restreignent d'autant plus les
activités entrepreneuriales. Tout cela contribue au maintien d'un
environnement commercial peu propice à la croissance des entreprises en
RDC5(*).
En vue de relever le niveau de l'économie congolaise,
le gouvernement semble adopté des mécanismes visant à
redynamiser les entreprises, c'est-à-dire accorder la facilitation de
création des entreprises( 3 jours) aux investisseurs tant nationaux
qu'internationaux en vue de lutter contre le chômage et répondre
à la croissance du tissu économique congolais. Pour ce, l'Etat
laisse voir à travers sa politique douanière
l'exonération totale et/ou partielle des produits
considérées d'input pour les entreprises locales et dont les
paiements de droits des douanes et taxe interviennent après la
transformation.
Bien que les entreprises se trouvent allégées
à ce stade, elles se butent également un problème de sur
taxation au stade de la déclaration des produits finis. Cet aspect
fiscal semble être la base de disparition de plusieurs entreprises
locales congolaises. Il ressort de la logique de Gilbert Orsoni
que « les incitations fiscales visant à manipuler les
comportements des agents économiques occupent une place de plus en plus
importante dans les politiques fiscales. L'interventionnisme fiscal est
pratiqué, de manière massive, depuis très longtemps, mais
il avait surtout une vocation économique et sociale »6(*). Si on doit comprendre que
« trop d'impôt tue l'impôt »7(*), autrement dit des
prélèvements trop élevés finissent par tarir la
source des richesses, comment les accises locales considérées
comme moteur de création d'emploi d'une économie peuvent
demeurer dans un tel environnement ? La dernière analyse du
FMI soutient «qu'Il faut accélérer la mobilisation
des recettes afin de répondre aux besoins de développement de la
RDC8(*) ». Au
stade actuel, l'Etat congolais ne part que de l'optique de la maximisation des
recettes, alors qu'il devrait au contraire l'optimiser pour la
réalité actuelle à l'égard des entreprises locales.
Comme le sous-entend R. Barre, hormis la doctrine libéralisme, la
doctrine actuelle donne à l'Etat un champ de responsabilité
considérable en matière économique9(*). Il reprend que l'Etat a la
fonction essentielle qui est celle de redistribution du revenu national, en
particulier par la fiscalité et par la politique de prestation sociale
,dont il faut cependant mesurer les limites.
En faisant une analyse succincte, il ressort que
l'économie congolais a connu au cours de l'année 2014 une
croissance de 9% et qui peut être estimé à 10% pour
l'année en cours. David Lipton fait savoir que « cette croissance,
pour le moment, ne bénéficie pas à toute la population
» et a estimé qu'il fallait « élargir les bienfaits de
cette croissance à toute la population »10(*).Quant aux méthodes
d'intervention de l'Etat, notre position, éclairée par
l'expérience est très simple : l'Etat devrait lutter pour
la survie d'entreprises au travers ses diverses actions dont
l'allégement des charges fiscales aux entreprises, la subvention, la
participation, etc. afin de garantir les créations d'entreprises, leur
prospérité et pérennité qui, par la main invisible,
conduit à la réduction de chômage galopant que connait la
RDC et plus particulièrement la ville de Beni.
Eu égard au rôle prépondérant des
entreprises et aux problèmes auxquels elles sont confrontées, les
préoccupations suivantes retiennent notre attention :
· Quelle est la part des accises locales en
générale et en particulier celles payées par la Brasimba
dans les recettes de la DGDA?
· L'apport des accises locales permet-il à
l'administration fiscale d'atteindre sa performance?
· Quelles sont les contraintes auxquelles se heurtent les
accises locales en ville de Beni ?
Ces préoccupations incertaines et difficiles à
évaluer méritent des réponses.
3.
Hypothèse du travail
Le problème de recherche explicité par des
questions précises conduit à faire des supputations, des
propositions, des réponses anticipées aux questions. Au
vrai sens du terme comme le soulève Lamoureux, « l'hypothèse
est la réponse recherchée à la question spécifique
que le chercheur se pose au début de son projet de recherche
»11(*). Elle est
également une réponse provisoire qui doit être
vérifiée par les faits.
Ainsi donc, nous nous sommes fixés comme
réponses anticipatives aux questions susmentionnées les
éléments ci-après :
· Nous présupposons que la présence des
accises locales en générale et en particulier celles de la
Brasimba dans l'économie locale a considérablement
amélioré les recettes des administrations fiscales. Cette
contribution parait significative et fluctue dans l'intervalle de [20%-25%]
pour le totale des accises et de [5%-10%] pour la Brasimba ;
· Il semblerait que les accises ont permis à
l'administration fiscale de Beni d'atteindre une performance louable par le
Ministère de Finances dans la mobilisation des recettes
douanières.
· Il paraitrait que les entreprises locales se heurtent
aux problèmes de sur-taxation et c'est ce qui ferait que la plupart
d'entre-elles connaissent une récession ou finissent par tomber en
faillite dans leurs activités car l'intervention de l'Etat est moins
significative dans la relance. Le cas qui retient notre attention est
celui des Etablissements Kambale Machozi. A cela s'ajouterait
l'insécurité et l'état de délabrement des
infrastructures routières.
4. Les
objectifs de la recherche
Etant donné que tout agent économique est
rationnel et a l'aversion au risque, l'objectif opérationnel
visé ici consiste à analyser l'environnement économique
et politique dans lequel évoluent les entreprises locales en ville de
Beni.
Au cours de ce travail nous visons trois objectifs
spécifiques :
· Apprécier la part des accises dans les recettes
et mesurer l'intensité de charges fiscales sur les accises
locales ;
· Présenter et évaluer la part des recettes
des accises locales dans la performance de la mobilisation des recettes
douanières de la DGDA/BENI ;
· Evaluer des facteurs servant des freins aux entreprises
locales dans l'atteinte de leur objectif et relever la défaillance
de la part de l'Etat à l'égard de ces entreprises.
5.
Choix et intérêt du travail
L'entreprise étant le lieu de création de la
valeur12(*), elle
nécessite une organisation et une gestion adéquates des
ressources pour l'atteinte des objectifs assignés. Cet aspect
retient notre attention en tant que gestionnaire financier. L'ampleur de
son apport dans une économie ainsi que le rôle régulateur
de l'Etat vis-à-vis de celle-ci nécessite une analyse.
Ainsi, ce travail présente-t-il un triple intérêt.
Sur le plan scientifique, en amorçant ce thème
de recherche, notre intérêt se justifie par le fait que ce
travail vient concilier notre savoir ou savoir-faire aux théories et
pratiques pour un avancement univoque de la science.
Ce travail constitue une pierre angulaire à d'autres
chercheurs qui, tôt ou tard, amorceront leurs études autour de
cette thématique.
Pour les responsables d'entreprises, ce travail leur
servira d'un nouveau guide de gestion dans un environnement où
l'intervention de l'Etat est quasi-inexistante dans la relance des
activités et la pérennité des entreprises. Ce travail
éveillera l'esprit et la conscience des gestionnaires pour une bonne
orientation de leurs activités dans un environnement incertain et
à l'affectation rationnelle des ressources mises à leur
disposition.
En fin, ce travail vient rappeler le rôle de
l'Etat dans la survie des entreprises et soulever les défis de l'Etat
à l'égard de celles-ci et proposer des pistes de solution.
6.
Méthodologie de la recherche
6.1.
Méthodes utilisées
L'utilisation d'une méthode sous-entend une
coordination de normes (principes), de techniques et de procédures
en vue d'atteindre un but donné.
Etymologiquement, Muluma13(*) définit le mot méthode comme «
une poursuite, un chemin ». Ainsi donc, il soulève l'idée
d'un cheminement pour arriver à certains résultats. Au sens
plus élevé et le plus général du terme, M. Grawitz
définit la méthode comme un ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre
les vérités qu'elle recherche, les démontre, les
vérifie. Elle ajoute que la méthode est toute démarche
scientifique permettant de considérer un ensemble de règles,
indépendantes de toute recherche et de tout contenu particulier, visant
surtout des processus et des formes de raisonnement et de perception ,
rendant accessible la réalité à saisir14(*).
Pour la réussite intégrale de cette recherche,
il nous a été judicieux de recourir à quatre
procédures logiques et inhérentes de travail dont notamment : la
méthode statistique, la méthode comparative et la méthode
descriptive.
Ü La méthode statistique :
nous a permis de présenter la tendance de l'évolution des
recettes au moyen des tableaux et graphiques afin d'en tirer des
interprétations pour la confirmation ou l'infirmation de nos
hypothèses.
Ü La méthode comparative :
nous a servi à faire la comparaison du niveau des
recettes perçues des accises locales avec les recettes des autres
régimes douaniers. Cette méthode nous a été
également utile dans la détermination de la performance de la
DGDA en confrontant les réalisations des accises locales aux
assignations.
Ü La méthode descriptive :
nous a permis de décrire l'environnement dans lequel se
développent les accises locales et différents modes
d'intervention de l'Etat pour la pérennisation de celles-ci.
6.2.
Techniques utilisées
Kuyunsa et Shomba(1995), entendent par technique «
l'ensemble de procédés exploités par le chercheur dans
la phase de collecte de données qui intéressent son
étude ». A cet effet, Goode (1952) ajoute que les techniques sont
des outils utilisés dans la collecte des informations (chiffres ou
non) qui devraient plus tard être soumises à
l'interprétation et à l'explication grâce aux
méthodes15(*).
Parmi les techniques envisageables, nous avons bien
adopté la technique documentaire, la technique de questionnaire ainsi
que la technique d'interview.
Ü La technique documentaire : nous a
été utile dans la récolte des informations par
l'exploitation des documentations relatives à la mobilisation des
recettes de la DGDA/Beni et les documents traitant des douanes et
accises.
Ü La technique de questionnaire :
quant à elle, nous a permis de recueillir les informations
relatives à l'organisation de l'administration des douanières et
de l'entreprise Brasimba.
Ü En fin la technique d'interview :
cette technique nous a été d'une importance capitale du fait
qu'elle nous a permis de procéder à une communication verbale
avec les agents de douane et les gestionnaires d'entreprises afin de
recueillir des informations nécessaires à la
réalisation de notre travail.
7.
Délimitation spatio-temporelle
Dans l'espace, notre étude a porté sur les
accises locales de la ville de Beni et plus particulièrement sur la
contribution de la Brasserie Simba (Castel SARL Brasimba de Beni) à
travers les impôts et taxes pour le compte du Trésor Public.
Dans le temps, notre travail porte sur une période
allant de 2013 à 2014, pendant laquelle l'entreprise Brasimba a
lancé ses activités en ville de Beni pendant que d'autres
entreprises locales tendaient vers le déclin16(*).
8.
Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en deux chapitres. Le premier chapitre porte sur les
régimes douaniers et les notions d'accises, et enfin le
deuxième le chapitre analyse la contribution des accises locales
dans les recettes de la DGDA/Beni.
9.
Difficultés rencontrées
Au cours de cette étude, nous nous sommes
heurtés à certaines difficultés dont :
Ü L'inaccessibilité à certains ouvrages
relatifs à notre sujet de recherche ;
Ü Le manque d'outil informatique pouvant nous servir en
temps plein dans l'analyse de nos données a été un goulot
d'étranglement ;
Ü Le non accès à certaines données
pouvant nous servir dans la réalisation effective de ce travail a
été le défi majeur de cette étude.
Pour
contourner des difficultés auxquelles nous avons fait face, tels sont
les mécanismes adoptés :
Ü L'inaccessibilité aux ouvrages traitant des
accises nous a conduit à recourir plus à l'internet et
à l'abonnement aux bibliothèques d'ailleurs.
Ü Le manque d'outil informatique nous servant en temps
plein dans la rédaction et traitement des données de ce travail
nous a donné la malignité de diversifier notre démarche de
la mendicité auprès de nos camarades étudiants ;
Ü Pour accéder à certaines données
sensibles de ce travail, nous avons recouru à certaines personnes
influentes pour la récolte des données.
CHAPITRE I: REGIME DOUANIER ET
NOTIONS D'ACCISES
Dans ce premier chapitre, nous essayons d'expliciter les
concepts usuels de base utilisés dans l'administration des douanes
auxquels-ce travail fait-allusion en vue de permettre à tout lecteur,
de tout domaine confondu, d'avoir une vue d'ensemble sur le présent
travail et d'en éviter toute controverse.
I.1.Les régimes douaniers
Parlé des régimes douaniers, nous renvoie à
aborder les notions essentiellement relatives à ce concept.
I.1.1.Approche définitionnelle
Le régime douanier est un statut juridique donné
à la marchandise à l'issue de son dédouanement. Il
détermine si les droits et taxes seront acquittés ou non, si les
contrôles du commerce extérieur seront accomplis ou
non...17(*). Pour ce,
toutes les marchandises importées ou exportées doivent faire
l'objet d'une déclaration en leur assignant un régime
douanier18(*). Dans les
deux cas de figure, à l'arrivée de la marchandise, on a 48heures
pour affecter un régime douanier à la marchandise
importée. C'est une contrainte du code douanier communautaire
déclare Christian DEBIEN19(*). Dans l'approche des régimes douaniers,
le terme dédouaner signifie affecter un régime douanier
à une marchandise. C'est donner une destination douanière
à celle-ci, c'est-à-dire le placement de la marchandise sous un
régime douanier, voir sa destruction.
Le législateur congolais définit le
dédouanement comme l'accomplissement des formalités
douanières nécessaires pour mettre des marchandises à la
consommation, pour les exporter ou encore pour les placer sous un autre
régime douanier20(*). À ce point, il nous définit
également d'autres terminologies qui peuvent nous être importants
dans le travail afin d'éclairer l'opinion :
En référence du code des douanes repris ci-haut,
il faut entendre par:
1. Administration des douanes ou douane:
administration ou organisme public chargé(e) de l'application de la
législation douanière et de la perception des droits et taxes
à l'importation et à l'exportation, et qui est également
chargé(e) de l'application d'autres lois et règlements relatifs
à l'importation et à l'exportation ;
2. Agent des douanes: un agent de
l'administration des douanes ou Personne dont l'activité
professionnelle consiste à s'occuper du dédouanement des
marchandises et qui, agissant pour le compte d'une autre personne,
traite directement avec la douane(il est autrement appelée
commissionnaires en douane ou transitaires)
3. Bureau de douane: c'est l'unité
administrative compétente pour l'accomplissement des formalités
douanières ainsi que les locaux et autres emplacements approuvés
à cet effet par la douane ;
4. Bureau de douane de destination :
Tout bureau de douane où prend fin une opération de transit
douanier ;
5. Commissionnaire en douane: personne morale
ayant pour profession d'accomplir, en son nom et pour compte d'autrui, les
formalités douanières concernant la déclaration de
marchandises ;
6. Débiteur: toute personne tenue au
paiement du montant de la dette douanière ;
7. Décision: l'acte particulier par
lequel la douane règle une question relative à la
législation douanière ; ce terme couvre, entre autres, un
renseignement contraignant au sens de l'article 14 du présent code des
douanes ;
8. Déclarant: la personne qui fait la
déclaration de marchandises ;
9. Déclaration de marchandises: l'acte
fait dans la forme prescrite par la douane, par lequel les
intéressés indiquent le régime douanier à assigner
aux marchandises et communiquent les éléments dont la douane
exige la déclaration pour l'application de ce régime ;
10. Dette douanière: l'obligation pour
une personne de payer les droits et taxes à l'importation ;
11. Admission en franchise des droits et taxes
à l'importation Mise à la consommation de
marchandises en exonération des droits et taxes à
l'importation, indépendamment de leur classement tarifaire normal ou du
montant des droits et taxes dont elles sont normalement passibles, pour autant
qu'elles soient importées dans des conditions déterminées
et dans un but défini21(*).
12. Droits et taxes les droits et taxes
à l'importation ou les droits et taxes à l'exportation ou les
deux à la fois ;
13. Droits et taxes à l'exportation
les droits de douane et tous autres droits, taxes ou impositions diverses qui
sont perçus à l'exportation ou à l'occasion de
l'exportation des marchandises, à l'exception des impositions dont le
montant est limité au coût approximatif des services rendus
ou qui sont perçues par la douane pour le compte d'une autre
autorité national ;
14. Droits et taxes à l'importation
les droits de douane et tous autres droits, taxes ou impositions diverses qui
sont perçus à l'importation ou à l'occasion de
l'importation des marchandises, à l'exception des impositions dont le
montant est limité au coût approximatif des services
rendus ou qui sont perçues par la douane pour le compte d'une
autre autorité nationale ;
15. Contrebande : Infraction
douanière consistant à passer clandestinement, par tout moyen,
des marchandises à travers la frontière douanière, les
soustrayant ainsi au contrôle de la douane.
16. Droits de douane : On entend des
droits dont l'objet est de protéger le commerce, l'industrie et
l'agriculture de la République et dont les taux peuvent varier en taux
minimum (droit conventionnel) ou en taux général selon l'origine
ou la destination des marchandises importées ou exportées.
Ils peuvent être « ad valorem »,
calculés à partir d'un pourcentage sur la valeur de la
marchandise, ou « spécifiques », lorsque l'assiette est la
quantité des marchandises, le poids, le volume ou le nombre.
17. Territoire douanier : le territoire
douanier comprend le territoire national, les eaux intérieures, les eaux
territoriales et la zone contiguë.
18. Main levée d'une marchandise : l'acte par lequel la
douane permet aux intéressés de disposer de la marchandise qui
fait l'objet d'un dédouanement ou d'une saisie.
Comme nous l'avions soulevé ci-haut, l'attribution d'un
régime doit être faite dans un délai ne dépassant
pas 48 heures. En cas de manque des documents permettant le
dédouanement, on peut placer les marchandises en Magasin et Aire de
Dépôt Temporaire (MADT). C'est un lieu de stockage temporaire
agréé par la douane en attendant de dédouaner. Le
délai de séjour en MADT est de 40 jours pour le transport
maritime et de 20 jours pour tout autre type d'importation.
A ce sujet il existe deux types de MADT :
· Les MADT gérés par les Chambres de
Commerce sous leur responsabilité et ouverts à tous ;
· Les MADT des transitaires qui entreposent pour leur
clientèle exclusivement
Notons que mettre une marchandise sous MADT n'est pas un but
pour tout operateur car la contrepartie de cette prestation est le coût
du gérant du magasin.
Au-delà de ces délais, on doit
impérativement affecter un régime douanier à la
marchandise sinon celle-ci peut être réexpédiée ou
encore vendue aux enchères (enchères publiques).
I.1.2.
Historique et évolution des régimes douaniers
Partout dans le monde, la Douane est une administration
nationale à vocation internationale. A l'image des autres
administrations douanières, l'intervention de l'Administration des
Douanes et Impôts Indirects (ADII) a connu, au fil des temps, une
évolution et un élan remarquables22(*). Son champ d'action s'est de plus en plus
élargi du fait qu'elle devient aujourd'hui plus qu'un acteur dans la
mise à niveau économique et sociale du pays ainsi que dans la
protection de la santé publique et du patrimoine culturel et
environnemental, un intervenant essentiel dans l'accroissement et le
développement du commerce international notamment par la promotion et la
facilitation des échanges entre le RDC et le reste du monde.
Les régimes douaniers évoluent et varient selon
que le pays s'ouvre et s'engage dans de multiples accords avec d'autre pays.
Les contraintes sécuritaires, les échéances fixées
par le pays dans le cadre de son processus de mise à niveau
socio-économique sont autant de facteurs qui déterminent
aujourd'hui la dimension internationale de l'Administration des Douanes.
Les problèmes de la Douane ont de tout le temps
occupé une place ambiguë dans les relations sociales des Etats.
L'histoire de la politique douanière tire son origine de
l'antiquité. Pendant l'époque romaine, l'impôt douanier fut
prélevé par le fisc aux frontières des provinces,
impôt estimé à1/40ème de la valeur des marchandises.
Cette quotité fut destinée à alimenter les fonds du
Trésor Public pour permettre à l'Etat d'accomplir ses missions
régaliennes. Ce qui a nécessité le déploiement des
douaniers le long des frontières en vue de canaliser la marchandise vers
les points de perception des droits y relatifs bien souvent au risque et
péril de leur vie.
L'apparition de la fraude et de la contrebande a
généré une insécurité économique,
politique et sociale au sein de la communauté des Etats-Nations. C'est
la France qui formalisa le système douanier que nous connaissons
aujourd'hui. En effet, en 1786, le Pouvoir politique notamment
l'Assemblée Constituante, se saisit du dossier douanier et
légiféra pour la première fois à ce sujet. Ainsi
naquit le premier code douanier. La Belgique avec le reste de l'Europe, les
Etats-Unis d'Amérique(USA), l'Etat Indépendant du Congo (EIC) en
Afrique et tant d'autres pays emboîtèrent le pas23(*).
Plus tard, en 1948, avec la création du GATT, les
tarifs douaniers sont institués comme seuls obstacles aux
échanges autorisés à titre permanent sur le territoire
douanier international.
Néanmoins, les parties contractantes sont
appelées à échanger des concessions tarifaires suivant la
procédure dynamique des négociations multilatérales et
à sanctionner ces concessions par le procédé juridique de
la consolidation des tarifs douaniers. Sept rounds des négociations sur
les réductions tarifaires ont été entrepris durant son
existence. Notre pays la République Démocratique du Congo y a,
d'une manière ou d'une autre, pris part. Outre les droits de douane qui
constituent en fait des barrières tarifaires, d'autres
prélèvements - taxes, surtaxes, droits anti-dumping, les droits
compensateurs destinés à neutraliser l'effet des subventions
pratiquées par les pays exportateurs, redevances douanières -
sont autorisés auxquels s'ajoutent les contingentements et les
prohibitions en vue de protéger l'espace économique national.
C'est le début de l'universalisation des règles douanières
que gère actuellement l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD).
Devant de nouvelles exigences découlant des
activités économiques du commerce international, aux missions
initiales de surveillance des frontières, fiscale et financière,
se sont ajoutées d'autres missions notamment économique,
commerciale, de collaboration avec d'autres administrations, de
coopération, de formation aux techniques modernes de gestion des
activités douanières et récemment, de
sécurité24(*).
Ce qui a pour conséquence sur le plan juridique
l'adaptation de la législation à ce nouvel environnement. Parmi
les axes de cette adaptation figurent la simplification des formalités
liées au dédouanement, la création des procédures
permettant de rapprocher les opérateurs économiques de
l'Administration douanière telles que le dédouanement à
domicile, l'octroi des régimes suspensifs dits "économiques"
susceptibles de les placer dans des conditions favorables pour affronter la
compétition internationale, l'harmonisation et l'uniformisation au plus
haut degré des régimes douaniers, la conception et la
vulgarisation d'un langage commun du commerce international et d'une
éthique douanière.
La RDC a fait de la politique d'ouverture un choix
irréversible dicté par une volonté inflexible de
développer son économie, de tirer le meilleur parti de la
libéralisation des échanges et de bénéficier des
opportunités qu'elle offre afin de se positionner sur de nouveaux
marchés et d'accroître la compétitivité des
entreprises nationales. La Douane accompagne cette orientation nationale qui,
plus qu'un choix devient un impératif pour le développement
social et économique engagé par le pays.
Cet accompagnement est matérialisé par diverses
actions dont :
· L'adaptation de l'action aux besoins de
développement économique et de modernisation du pays ;
· L'accompagnement des grands projets porteurs de
progrès lancés à travers le pays pour une meilleure
intégration dans le système commercial mondial ;
· Le soutien des entreprises nationales pour augmenter
leurs capacités compétitives à l'international
· L'amélioration du climat des affaires pour
drainer et encourager les investissements directs étrangers et renforcer
la position de la RDC en tant que plate-forme d'exportation des produits
industriels et de services ;
· La simplification et la facilitation au profit de la
promotion des échanges commerciaux entre la RDC et le reste du Monde
;
· La conduite d'un programme de renforcement des
capacités lui permettant à terme de s'acquitter le plus
efficacement de ses fonctions.
· La modernisation et la mise à niveau de ses
instruments en vue de s'aligner sur les standards internationaux
(Réforme législative, simplification procédurale,
dématérialisation, etc.)
Ce choix d'ouverture du pays sur le système
économique et commercial mondial a placé la Douane au centre de
plusieurs exigences/attentes. Au vue de cette exigence, les régimes
douaniers sont multiples et demandent une catégorisation.
I.1.3.
Classifications des régimes douaniers25(*)
Par régime douanier, on sous-entend un Traitement
applicable par la douane aux marchandises assujetties au contrôle de la
douane26(*).Sauf
dispositions contraires, les marchandises peuvent à tout moment, aux
conditions fixées, recevoir toute destination douanière quelles
que soient leur nature, leur quantité, leur origine, leur provenance ou
leur destination. Conformément aux dispositions de l'article 112 du code
des douanes, toute marchandise destinée à être
placée sous un régime douanier doit faire l'objet d'une
déclaration de marchandises pour ce régime.
Du point de vue général on distingue le
régime commun, les régimes économiques et le
régime de transit :
1. Le régime douanier commun
Le régime douanier commun concerne les
opérations d'importation et d'exportation définitives. Il
s'applique automatiquement si aucun régime dérogatoire n'est
sollicité par l'entreprise. À l'exportation, les
opérations sont exonérées de droit de douane et de TVA.
Toutefois, les marchandises font l'objet de formalités douanières
au travers d'une «déclaration d'exportation». Les marchandises
sont accompagnées des documents habituels (facture, document de
transport...).À l'importation, les marchandises sont assujetties au
paiement de la dette douanière.
On distingue deux types de régimes douaniers communs
à l'importation :
Ü Le régime de « mise en libre
pratique » (MLP) : autorise la libre circulation des
marchandises au sein de l'Union européenne et leur confère, si
elles sont d'origine tierce, le caractère de marchandises
communautaires. On applique ainsi les mesures tarifaires et
réglementaires communautaires.
Ü Le régime de « mise à la
consommation » (MAC) : En principe, lorsqu'une marchandise
pénètre sur un territoire douanier, elle peut être mise en
vente sur le marché dès le paiement des droits et taxes. C'est
pour cette raison que la mise à la consommation est
considérée comme le régime douanier qui permet aux
marchandises importées d'être mises en libre circulation dans le
territoire douanier de la République Démocratique du Congo
après paiement des droits et taxes à l'importation
éventuellement exigibles et accomplissement de toutes les
formalités douanières nécessaires27(*).C'est ce dernier régime
qui est d'application en RDC. L'obtention de ce régime est sous
certaines conditions fixées par le Directeur Général
des douanes, que les marchandises soient déclarées sous une
autre forme que la déclaration de marchandises de modèle
standard, pour autant qu'elle contienne toutes les données requises
afférentes aux marchandises destinées à être
mises à la consommation28(*). La douane précise les catégories
de marchandises qui peuvent être déclarées sous la forme
visée au point 1 ci-dessus en tenant notamment compte du
caractère urgent, du volume important, du faible niveau de
risques, ou du bénéfice de la suspension des droits et
taxes sans condition.
La mise à la consommation correspond ainsi à
l'application des mesures réglementaires nationales et fait l'objet
d'une déclaration, du paiement de la TVA et des autres taxes fiscales.
2. Des régimes suspensifs et des
régimes douaniers économiques
Les régimes économiques en douanes sont des
régimes mis en place, en vue de développer les activités
industrielles notamment celles tournées vers l'exportation29(*)
Les régimes économiques ont été
conçus pour développer la compétitivité des
entreprises sur les marchés internationaux, en leur procurant des
avantages économiques et commerciaux considérables. Ils ne
s'appliquent qu'aux échanges avec les pays tiers et nécessitent
l'obtention d'une autorisation préalable. Ces régimes douaniers
satisfont aux trois fonctions essentielles des entreprises : le stockage de
la marchandise (régime de l'entrepôt),
son utilisation (régime de l'admission
temporaire) et la transformation du produit ou de la
marchandise (régime du perfectionnement).
Les régimes économiques permettent :
- D'importer des marchandises non communautaires en suspension
de droits et taxes ;
- De stocker, d'utiliser ou de transformer ces marchandises,
en fonction des besoins de l'entreprise, avant de les réexporter
éventuellement.
Les régimes suspensifs permettent le stockage, la
transformation, l'utilisation ou la circulation de marchandises en suspension
des droits et taxes dont elles sont passible tant à l'importation
qu'à l'exportation30(*).Les régimes adaptés à la
fonction de stockage : le régime de l'entrepôt :
le régime de l'entrepôt autorise le stockage des
marchandises en suspension de droits et taxes, et présente un
réel avantage de trésorerie. En RDC ce régime est connu
sous l'appellation de régime suspensif.
Ü En effet, les droits et taxes ne sont exigibles qu'en
cas de commercialisation sur le marché intérieur, au fur et
à mesure de la sortie des marchandises. Cette réglementation
communautaire offre un éventail d'options qui permettent de s'adapter
aux besoins économiques de chaque entreprise. Les marchandises qui,
du fait de leur exportation, bénéficient du remboursement des
droits et taxes à l'importation, peuvent être admises en
entrepôt de douane en vue de bénéficier
immédiatement de ce remboursement, à condition qu'elles
soient destinées à être exportées
ultérieurement. Le bureau de douane peut exiger qu'une garantie
soit constituée pour des marchandises destinées à
être placées dans un entrepôt de douane privé
avant d'être exportées ou pour certaines marchandises
sensibles à l'égard desquelles la douane juge
nécessaire d'exercer des mesures de contrôle
supplémentaires31(*).
Ce régime convient à l'import comme à
l'export. Ici on distingue l'entreposage après importation et
l'entreposage avant exportation présentés dans le tableau
ci-dessous.
Tableau no 1 : Types
d'entreposages
Entreposage après importation
|
Entreposage avant exportation
|
· Permet l'entreposage de marchandises en provenance de
pays tiers.
· Permet de stocker la marchandise et de la
dédouaner au fur et à mesure des ventes.
· Suspend les droits de douane et la TVA jusqu'à
la sortie de l'entrepôt.
|
· Permet de stocker sous contrôle douanier, sur le
territoire national, des marchandises destinées à être
exportées.
· Exonération de la TVA.
|
Source : Notre conception se basant de la
spécificité des types d'entrepôts
Il existe deux types de structures capables de recevoir et de
stocker des marchandises sous douane : les entrepôts publics et les
entrepôts privés. Par marchandise sous douane ici il faut
entendre les marchandises pour lesquelles les formalités
douanières pour mise à la consommation ne sont pas encore
achevées. En ville de Beni nous citons l'entrepôt SEP-Congo et
l'entrepôt Saint-Gustave de Paida.
Tableau no 2 : Entrepôts
public et privés
Entrepôt public (types A et B)
|
Entrepôt privé (types C, D et E)
|
· Utilisable par toute personne, pour l'entreposage de
marchandises
· Doit être agréé par le service des
douanes.
· Tenu par les chambres de commerce, les commissionnaires
en douane, les transporteurs, etc.
|
· Réservé à l'entreposage des
marchandises qui appartiennent à l'entrepositaire ou qui sont
nécessaires à son activité.
|
Source : Notre conception en se basant de la
spécificité des entrepôts publics et privés
Pour bénéficier du régime de
l'entrepôt, le demandeur doit être établi auprès de
l'administration douanière qui fait état de l'existence
réelle d'un besoin économique d'entreposage.
Le placement de marchandises sous le régime de
l'entrepôt se fait :
- Soit par le dépôt d'une déclaration de
droit commun (DAU) du type IM,
- Assortie du code régime 71 (régime de mise en
entrepôt) ;
- Soit en application de procédures simplifiées
ou domiciliées.
Lors de la sortie des marchandises de l'entrepôt par une
mise à la consommation, la base d'imposition est constituée par
la valeur des marchandises augmentée de la somme des prestations de
services réalisées en suspension du paiement de la TVA.
L'apurement du régime d'entrepôt est
réalisé lorsque la marchandise qui sort de l'entrepôt
reçoit une des destinations autorisées suivantes : la
réexportation ; la mise en libre pratique ; le placement sous le
régime de transit ; le placement sous un autre régime douanier
économique.
L'apurement peut s'effectuer par dépôt d'une
déclaration DAU ou par utilisation de procédures
simplifiées de dédouanement, avec dépôt d'une
déclaration récapitulative globale mensuelle.
Ü Les régimes adaptés à
l'utilisation : le régime de l'admission
temporaire : le régime douanier qui permet de recevoir
dans un territoire douanier en suspension totale ou partielle des droits et
taxes à l'importation, certaines marchandises importées dans
un but défini et destinées à être
réexportées, dans un délai déterminé,
sans avoir subi de modification, exception faite de leur
dépréciation normale par suite de l'usage qui en est
fait32(*)
Dans le cadre de ce régime, le carnet ATA (Admission
Temporary Admission), délivré par les chambres de commerce et
d'industrie, facilite la circulation internationale des marchandises en
simplifiant les formalités douanières. Le carnet ATA se substitue
en effet aux différents documents douaniers normalement requis pour une
opération d'importation temporaire, d'exportation temporaire, ou de
transit, et permet d'obtenir une suspension des droits et taxes. Son
utilisation est recommandée notamment pour les échantillons
commerciaux et le matériel d'exposition utilisés lors d'une
participation à des salons.
Ü Les régimes adaptés à la
fonction de transformation : régime de
perfectionnement: Ce régime répond à
l'internationalisation croissante des activités de l'entreprise. Cela
concerne notamment les entreprises situées sur le territoire de l'Union
européenne qui importent des marchandises afin de les transformer avant
de les réexporter (perfectionnement actif), ainsi que les entreprises
européennes qui sous-traitent une partie de leur fabrication hors UE,
pour ensuite réimporter les produits assemblés (perfectionnement
passif).Schématiquement le régime de perfectionnement actif et
passif peut s'illustre par un modèle de l'Union Européenne que
voici:
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni2.png)
Figure 1 : Régime de perfection Actif-Passif
Ü Le régime du perfectionnement actif
permet d'importer temporairement des marchandises tierces, en
suspension de droits et taxes et des mesures de politique commerciale, et de
les transformer avant de réexporter les produits finis obtenus. Ce
régime permet donc de disposer de marchandises non communautaires sans
payer de droits de douane, comme c'est le cas pour une mise en libre pratique.
L'entreprise importatrice située sur le territoire européen peut
alors opérer des transformations sur les marchandises importées,
puis exporter le produit fini à destination d'un pays non communautaire.
Ainsi, la compétitivité des entreprises est favorisée. En
référence de ce régime, le législateur congolais,
laisse voir la Dispositions particulières relatives au régime de
perfectionnement actif rembours qui en application du régime de
perfectionnement actif rembours, le remboursement des droits et taxes
n'est pas accordé dans les cas où les droits et taxes
à l'importation ont été ou seront remboursés
en vertu d'autres dispositions. Le remboursement des droits et taxes
perçus à l'importation ou à l'exportation est
accordé lorsqu'il est établi qu'ils ont été
indûment perçus.
Ü Le régime du perfectionnement passif
a été mis en place pour répondre au
développement des activités de sous-traitance entre l'Europe et
les pays tiers. En effet, quand la transformation de la marchandise a lieu dans
un pays tiers, l'exportation peut être considérée comme
temporaire puisque l'entreprise exporte des marchandises communautaires en vue
de les faire transformer ou réparer dans un pays tiers.
La réimportation des produits se fait alors en
exonération partielle d'imposition, puisque le calcul se fait sur la
base de la plus-value réalisée à l'étranger par le
sous-traitant hors Union européenne.
Le régime de perfectionnement passif
bénéficie de la taxation différentielle qui consiste
à déduire des droits de douane des produits finis, le montant des
droits de douane des matières premières.
3. Le régime de transit
Le transit est le régime douanier sous lequel sont
placées les marchandises transportées sous contrôle
douanier d'un bureau à un autre en suspension des droits et taxes et des
mesures de prohibition.
Pour bénéficier du transit, le soumissionnaire
doit souscrire une déclaration en détail comportant un engagement
cautionné par lequel il s'engage, sous les peines de droit, à
faire parvenir les marchandises déclarées dans un bureau
déterminé, sous scellements intacts, dans un délai imparti
et à suivre l'itinéraire prescrit.
Afin d'accélérer les formalités
douanières et d'améliorer le suivi et l'apurement des
opérations de transit, l'Union européenne par exemple a
décidé de dématérialiser la procédure de
transit et de créer un nouveau système de transit
informatisé (NSTI). Le renvoi des documents papier est supprimé
et remplacé par des échanges de messages entre les services
douaniers et les opérateurs, au départ, au passage et à
destination.
L'expression « transit douanier international »
désigne un régime douanier en vertu duquel les marchandises sont
transportées via les frontières d'un ou plusieurs Etats sous
contrôle douanier, sans subir de contrôle, ni payer de droit ou
taxe, du bureau de douane du point de départ jusqu'au bureau de douane
du point de destination. La TVA sur la marchandise importée est
payée par l'acquéreur, destinataire final de la marchandise. On
distingue trois catégories de transit : le transit
communautaire externe, le transit commun, le transit international
routier.
L'objectif de régime de transit sous douane est
d'assurer la meilleure organisation. Le régime de transit sous douane
permet un dédouanement rapide en suspension de droits de douane. Ces
régimes douaniers proposent donc des régimes de transit qui
à présent sont informatisés. Le régime de transit
sous douane est constitué des régimes de transit communautaire
externe ou interne et du transit commun.
Mais on peut également citer le transit par transport
international routier ou TIR avec les carnets TIR (Transport International
Routier).
Un régime particulier est utilisé pour acheminer
les marchandises en provenance d'un Etat membre à destination d'un
autre Etat membre de l'UE, lorsque ces marchandises sont appelées
à traverser un pays hors UE. Il s'agit du transit communautaire interne
T2. Par exemple une marchandise en provenance d'Italie, à destination de
l'Allemagne, a besoin d'un régime de transit communautaire interne T2,
si elle passe par la Suisse.
La législation congolaise reconnait également
le régime de Transbordement: elle mentionne à
cet effet que : l'origine des marchandises à transborder, leur
pays de provenance avant le transbordement et leur pays de destination
après le transbordement ne sont pas des motifs suffisants pour
que le bureau de douane compétent refuse l'opération de
transbordement33(*). Le
transbordement suppose le scellage. Les scellements douaniers
étrangers acceptés sur le territoire douanier de la
République Démocratique du Congo bénéficient de
la même protection juridique que les scellements nationaux stipule le
décret susmentionné à son article 69.
Le régime De la transformation de marchandises
destinées à la mise à la consommation ; ce
régime est d'application en RDC pour les entreprise dites des accises
locales. En lexème douanier, il est connu sous l'abrégé
« R.G.O. » c'est-à-dire consommation accise locale.
C'est sous ce régime que travaillent toutes les entreprises locales de
la ville de Beni faisant l'objet de notre étude y compris l'entreprise
Brasimba.
L'article Article 111 Pour l'application des dispositions
de l'article 242 point a) de l'Ordonnance-Loi n°10/002 du 20
Août 2010 portant code des douanes, le droit de transformer les
marchandises destinées à la mise à la consommation n'est
pas uniquement réservé au seul propriétaire des
marchandises importées. L'article 112 du présent décret
soutient que les personnes qui effectuent fréquemment des
opérations de transformation de marchandises destinées
à la mise à la consommation peuvent bénéficier,
sur base de la demande formulée à la douane, d'une autorisation
générale couvrant ces opérations.
Dans ce cas, l'autorisation générale est
subordonnée à la condition que les marchandises
placées sous le régime de transformation des marchandises
destinées à la mise à la consommation ne
dépassent pas une certaine quantité et que les
opérations de transformation soient effectuées dans un certain
délai.
Il sied à noter que pour une même marchandise, on
peut recourir à deux ou plusieurs autres régimes pour que
celle-ci soit mise en libre circulation dans le territoire douanier.
De toutes les classifications auxquelles nous avons fait
allusion ci-haut, notons que le législateur congolais reconnait
généralement la mise en consommation, Des régimes
suspensifs et des régimes douaniers économiques (De
l'entrepôt de douane, Du transit, Du transbordement, Du transport par
cabotage, De l'admission temporaire, De la réimportation en l'Etat, Du
perfectionnement actif, Dispositions particulières relatives au
régime de perfectionnement actif rembours ,transbordement, du transport
par cabotage, admission temporaire, De la réimportation à l'Etat,
du perfectionnement d'actif et passif, disposition particulière relative
au perfectionnement actif rebours, Du perfectionnement passif, De la
transformation de marchandises destinées à la mise à la
consommation),De l'exportation à titre définitif
I.1.4.
Importance socio-économique des régimes douaniers
Les régimes comme nous les avons abordés ci-haut
comportent plusieurs avantages socio-économiques :
Sur le plan économique, Elément important dans
la promotion des exportations, les régimes économiques en douane
ont été conçus pour répondre aux besoins
spécifiques des opérateurs du commerce international. Ils
permettent de constituer des stocks sous douane des produits étrangers
et nationaux. Ils offrent la possibilité de circuler sous douane,
d'intégrer des marchandises étrangères dans la fabrication
des produits finis destinés à l'exportation, de transformer
à l'étranger des matières premières nationales et
de les réimporter, d'utiliser du matériel étranger sur le
territoire national et les produits nationaux à
l'étranger34(*).
Ces activités de stockage, de transformation, d'utilisation ou de
circulation permettent aux intéressés de bénéficier
de la suspension des droits et taxes, dont sont soumises les marchandises, de
la levée des prohibitions et restrictions commerciales à
l'exception des prohibitions absolues (stupéfiants, etc.); et l'octroi
d'avantages fiscaux et financiers dus à l'exportation.
Les régimes économiques en douane permettent
donc à l'entreprise bénéficiaire de promouvoir une
politique orientée vers l'exportation et de développer sa
capacité concurrentielle sur les marchés internationaux. Quelle
que soit la pertinence des règles de fond élaborées dans
le cadre des régimes économiques en douane pour soutenir
l'entreprise, les conditions de leur mise en oeuvre demeurent
déterminantes. La simplification des procédures devient alors une
condition nécessaire de réussite des mécanismes
d'encadrement de la vie de l'entreprise
Aux côtés des régimes économiques
en douane, l'administration a entrepris une série de mesures visant
l'assouplissement des formalités de dédouanement en faveur des
opérateurs du commerce international. Celles-ci visent à
faciliter et accélérer les opérations de
dédouanement afin de mieux répondre aux contraintes
économiques auxquelles sont confrontées les entreprises
industrielles et commerciales. Ces procédures sont :
- La procédure de dédouanement à
domicile;
- La déclaration simplifiée, provisionnelle et
globale;
- La gestion personnalisée.
La procédure de dédouanement à domicile
permet aux entreprises importatrices et exportatrices de gagner du temps
puisque les formalités de dédouanement s'effectuent dans les
installations des bénéficiaires de cette procédure.
Par ailleurs, et pour permettre aux entreprises de disposer
rapidement de la marchandise, les services douaniers ont adopté de
nouvelles déclarations consenties, notamment dans le cadre conventionnel
conclu entre l'administration et les opérateurs
intéressés.
Il s'agit en particulier de «la déclaration
provisionnelle» couvrant un ensemble d'opérations d'importation ou
d'exportation, de la déclaration simplifiée qui permet
l'enlèvement des marchandises sur la base des documents commerciaux et
du transport et de la déclaration globale, couvrant l'importation
fractionnée d'un ensemble éligible à une même
position tarifaire.
Quant à la procédure personnalisée, elle
permet à l'entreprise bénéficiaire dans le cadre d'une
convention la liant avec l'administration de procéder à la
gestion personnalisée de ses engagements. Cependant, quelles que soient
les facilités accordées ou envisagées, la
vérification sélective des marchandises -procédure qui
n'est pas encore maîtrisée par la douane- a engendré
l'accès massif de marchandises introduites en contrebande sur le
territoire douanier, sous couvert des mêmes mesures de facilitations.
Dans ce sens, la douane doit amplifier sa lutte contre la fraude. Cette mission
consiste à aider les entreprises à se protéger contre la
concurrence provenant de projets frauduleux.
Dans une croisade contre les barrières non tarifaires
(restrictions quantitatives, contingentements, prohibitions, monopoles,
obstacles techniques, etc.), l'organisation mondiale du commerce (OMC), entend
ériger les mesures tarifaires comme instrument unique de protection des
économies nationales. Ces mesures tarifaires qui obéissent
à des exigences de cohérences et de simplicité ne peuvent
constituer à elles seules un instrument global de protection des
entreprises nationales.
Le régime de transit par exemple permet aux
opérateurs de faire transiter les marchandises sans subir aucun
contrôle ni ouvraison. Ceci avantage déjà au niveau de
délai de livraison que peut connaitre les marchandises en pays de
destination.
Pour le régime de la mise en consommation, les
entreprises produisent et vendent sans pour autant terminer avec
l'accomplissement de toutes les formalités douanières
nécessairement. Dans ce cas il suffit seulement que l'agent de douanes
soumis dans l'entreprise face constant et mention de la production
(quantité, prix ex-usine, qualité, etc.). Ce régime permet
également aux entreprises de répondre rapidement aux demandes de
leurs clients. Ce régime permet aux entreprises d'engager la main
d'oeuvre locale dans le processus de leur production.
Sur le plan social, les régimes douaniers discernent
les produits ayant l'utilité générale pour la population
dont le dédouanement ne peut souffrir d'aucun retard. Si l'on peut
prendre le cas des produits de régime soumis à
l'enlèvement d'urgence, il peut être utile pour répondre
aux besoins des consommateurs le plus vite possible. Ici nous citons par
exemple, l'essence destinée pour alimenter les engins de guerre, les
produits destinés à être distribuer aux
déplacés de guerre sous des conditions précaires, les
médicaments destinés aux interventions médicales en vue
d'éradication une quelconque épidémie telle 1e cholera,
Ebola, etc.
Outre cet aspect, le régime douanier distingue des
produits destinés à être vendu sur les marchés des
produits obtenus en terme de dons ou lègue qui, sur le plan douanier et
social ne subissent aucun paiement des droits et taxes.
Le régime douanier reconnait dans certaines
circonstances par exemple le statut d'une étudiante et autre
catégorie des personnes et bien souvent les diplomates qui sont souvent
allégué de différentes taxation des droits et taxes des
biens entrant ou sortant du pays.
I.1.5.
Droit de douane et mondialisation
L'institution douanière semble être un instrument
incontournable pour promouvoir le développement du commerce
international, devenu par la force des choses un phénomène
général et nécessaire déclare le prof Mohamed
Chadi. Général, car tous les Etats participent aux
échanges internationaux quel que soit leur degré de
développement économique; nécessaire, car aucun Etat ne
peut produire tous les biens demandés par ses consommateurs
ajoute-il35(*) et c'est
qui justifie la mondialisation.
En ce sens l'avènement de la mondialisation parait un
impératif pour toute nation. Comme le stipule BELOUALI LAHBI, la
mondialisation parait comme un processus qui va de pair avec une
ouverture économique de plus en plus grande, une
interdépendance économique de plus en plus forte et une
intégration à l'économie mondiale de plus en plus
profonde36(*). En ce sens
la RDC ne fait pas exception à l'ensemble des lois et règles
régissant la douane dans le monde. Comme l'aborde Adam Smith, un pays
n'a pas intérêt à produire un bien qu'il peut importer
à prix plus faible. En ce sens David Ricardo ajoute que Chaque pays
tire un gain à l'échange en exportant les biens pour lesquels il
dispose du plus grand avantage comparatif en termes de coût de production
(ou de productivité) et en important ceux pour lesquels il dispose de
l'avantage comparatif le plus faible37(*). Adam Smith ajoute également qu'il ne
faut pas hésiter d'acheter à l'extérieur quand nos
producteurs nationaux ne peuvent pas nous fournir à des prix
compétitifs38(*)
Pour ne pas se faire indifférent à cet
impérative déclaration d'Adam Smith et de D. Ricardo, et
vue que l'économie congolaise n'est basée qu'essentiellement sur
l'importation ou dépendance extérieure, on a remarquait que
déjà depuis le 24 avril 1995, la République
Démocratique du Congo (RDC) est membre originel de l'Organisation
Mondiale du Commerce (OMC). Cette organisation a été
créée, en lieu et place du GATT, à l'issue des
négociations multilatérales de l'Uruguay Round (20 septembre
1986-15 avril 1994).
De cette qualité de membres découle pour la RDC,
l'engagement de respecter les accords multilatéraux de GATT de 1994/OMC,
dont l'Accord de mise en oeuvre de l'article VII de l'Accord
Général sur les tarifs douaniers et le commerce.
Ce dernier accord détermine la valeur en douane des
marchandises importées, laquelle sert de base imposable pour le calcul
des droits et taxes à l'importation. Cette valeur est la valeur
transactionnelle, c'est-à-dire, le prix effectivement payé ou
à payer pour les marchandises, lorsqu'elles sont vendues pour
l'exportation à destination du pays d'importation, après
ajustements éventuels.
Pour la détermination de cette valeur, l'accord
prévoit six méthodes à savoir :
- La valeur transactionnelle des marchandises importées
;
- La valeur transactionnelle des marchandises identiques ;
- La valeur transactionnelle des marchandises similaires ;
- La valeur déductible ;
- La valeur calculée ;
- La méthode du dernier recours ou des « des
moyens raisonnables »
L'introduction des dispositions de cet accord dans la
législation congolaise entraînera la modification de l'article 43
du 29 janvier 1949 coordonnant et révisant le régime douanier.
Cet article se réfère à la définition de la valeur
de Bruxelles (DVB) pour la détermination de la valeur en douane. En
effet, cette dernière est définie comme étant la valeur
normales des marchandises au lieu de provenance augmentée des frais
d'emballage, de transport, d'assurance et de commission, des droits et taxes de
sortie acquitté à l'étranger et tous les autres frais
nécessaires pour l'importation jusqu'au lieu d'introduction en
RDC39(*).
Comme on peut le voir les Droits de Douanes(DD) sont une arme
de protection. Ils servent à se protéger de l'extérieur.
Mais comme l'autarcie n'avantage pas les nations, elles sont appelées au
libre-échange. D'une façon générale, on
considère que les tarifs douaniers sont en constante diminution depuis
la création du GATT en 1947. En effet, le GATT a été
créé dans le but d'harmoniser et de réglementer les
échanges internationaux, notamment en régulant les
barrières à l'entrée des pays. Ainsi, l'adhésion
d'un pays à cet organisme contraint ce dernier à se plier
à ses règles et à revoir notamment ses tarifs douaniers.
On a pu voir par exemple que dans les pays développés, le droit
de douane moyen sur les articles industriels est passé de 40% dans les
années 1950 à 5% dans les années 1990.
A noter également que les DD dans les échanges
intra-communautaires ont été supprimés en 1968. En 1947,
création du GATT. A l'époque ils étaient supérieurs
à 40%. Il y a donc une réduction des droits de douane de
moitié tous les 20 ans.
Les droits de douane sont une fiscalité
discriminatoire.
En dehors des DD, il existe également les droits
d'accises. Ceux derniers ont suscités des multiples interrogations
visant à savoir si les droits d'Accises sont-ils discriminatoires ?
La réponse à cette question reste Non, car ils s'appliquent
à tous les pays.
Ainsi, l'implication de l'OMC comporte deux rôles qui
méritent d'être soulevés à l'égard des pays
signataires :
· Rôle tarifaire : L'OMC a pour but
de réduire au maximum les barrières tarifaires. Pour cela, les
pays doivent s'accorder sur les formalités douanières. C'est un
des rôles de l'organisation mondiale des douanes (OMD),
créée en 1952 et qui compte aujourd'hui 164 membres. L'OMD
gère l'Accord de l'OMC sur l'évaluation en douane et travaille
à harmoniser les procédures douanières internationales,
notamment en adoptant une codification internationale...
· Rôle non tarifaire : En ce qui
concerne les barrières non tarifaires, c'est un sujet beaucoup plus
délicat pour l'OMC, car leur but premier n'est pas toujours le
protectionnisme. C'est pour cela que l'OMC ne considère que l'argument
scientifique comme argument recevable. Les justifications d'ordres sociales,
culturelles ou d'opinions publiques ne sont théoriquement pas
acceptées par l'OMC affirme Marie Doreau40(*)
I.2.
Notion des droits de douane
I.2.1.
Approche définitionnelle
Les droits de douane peuvent être définis comme
suit: « Les droits de douane sont des impôts qui frappent
les marchandises à l'importation des marchandises conformément
à la loi tarifaire et dans les conditions prévues par la
législation douanière»41(*)
Les droits de douanes sont autrement compris comme des Droit
perçus sur les marchandises importées lorsqu'elles sont mises
à la consommation, c'est-à-dire destinées à
être utilisées sur le marché intérieur, ou en libre
pratique42(*). Ils varient
selon l'origine et la nature de la marchandise. Pour les importations dans les
pays de la Communauté, il fait application d'un tarif commun à
tous les Etats membres (tarif extérieur commun).
Les droits des douanes par du rôle même de la
douane qui est d'assurer la protection des entreprises communautaires face
à la concurrence étrangère sur le marché
intérieur. L'instrument majeur à cet effet est les
barrières tarifaires c'est-à-dire les barrières
correspondent essentiellement aux droits de douanes imposés à
l'entrée des marchandises étrangères (biens et services)
dans un pays donné43(*). Par conséquent, il est important d'envisage
les principaux caractéristiques des droits de douanes.
I.2.2.
Caractéristiques générales du droit de douane44(*)
Les droits de douane
présentent des caractères particuliers. Ils ont un
caractère, portable (A), uniforme (B), fixe(C), et général
(D)
A. Un impôt portable : On dit que le
droit de douane est un impôt portable dans la mesure où les
marchandises importées ou exportées doivent être
conduites au bureau de douane pour y être déclarées,
vérifiées et taxées.
B. Caractère uniforme: Les mêmes
lois et règlements douaniers sont appliqués d'une façon
uniforme dans toutes les parties du territoire douanier .Ainsi, le code des
douanes consacre l'idée d'application uniforme des lois et
règlements douaniers dans son article 2" les lois et règlements
douaniers s'appliquent uniformément sur tout le territoire
douanier.»
C. Caractère fixe: Ce caractère
signifie que les droits de douane doivent être perçus sur la base
des taux fixés par le tarif douanier. La loi punit des peines
prévues à l'égard des concussionnaires, les
détenteurs de l'autorité publique qui auront sans autorisation de
la loi accordé des exonérations ou des franchises de droits et
taxes.
D. D'application
générale : Les droits de douane s'appliquent sans
égard à la qualité des personnes. L'Etat y est
également soumis lorsqu'il réalise des importations ou sont
faites pour son compte. Cependant, il existe quelques exceptions relatives
à l'exemption de certains organismes de solidarité (croissant
rouge), les ambassades etc.
Indépendamment des autres droits et taxes prévus
par des textes particuliers, les marchandises importées ou
exportées sont passibles selon le cas, des droits de douane
d'importation ou d'exportation les concernant inscrits au tarif des
douanes. Pour cette raison il importe également pour notre
étude de préciser quelques produits soumis aux droits
d'accises.
I.2.3.
Produits soumis aux droits d'accises
On distingue deux sortes des accises ; les accises
locales ou intérieurs et les accises d'importation. Ainsi on parle des
accises perçues en régime intérieur et accises
perçues à l'importation.
Les nouveaux produits entrant dans le champ
d'application des droits d'accises et de consommation ont été
sélectionnés et classés dans le tableau ci-dessous:
Tableau no 3 : Produits soumis aux droits
d'accises
7142 DROITS D'ACCISES
|
71421 ACCISES PERCUES EN REGIME INTERIEUR45(*)
|
· Les alcools, les boissons alcooliques et les boissons
alcoolisées ;
· Les eaux de table, limonades et jus ;
· Les tabacs fabriqués ;
· Les produits pétroliers;
· Les huiles de graissage et lubrifiants ;
· Les liquides pour freins hydrauliques et autres
liquides pour transmissions hydrauliques ;
· Les parfums ;
· Les produits de beauté ou de
maquillage ;
· Les savons, agents de surface organiques,
préparations lubrifiantes et cirages ainsi que les crèmes pour
chaussures ;
· Les articles et ouvrages en matières
plastiques ;
· Les articles et ouvrages en caoutchouc ;
· Les véhicules ;
· Télécommunications
|
71422 ACCISES PERCUES A L'IMPORTATION46(*)
|
· Bières
· Tabacs et allumettes
· Eaux de table et limonades
· Boissons alcooliques et alcools
· Sucres
· Ciments
· Parfums liquides
· Produits pétroliers
· Produits de beauté ou de maquillage
· Préparations capillaires
· Préparations pour le prérasage, le rasage
et l'après rasage
· Savons, agents de surface organiques,
préparations lubrifiantes
· Articles et ouvrages en matières plastiques
· Articles et ouvrages en caoutchouc
synthétique
· Véhicules
|
Source : Notre modèle partant du
classement des produits soumis aux droits d'accises
I.2.4.
Avantages et inconvénient des accises
I.2.4.1. Les accises, principaux avantages
Les accises, comme abordées ci-haut comportent
certains avantages qui peut se résumer en ce terme :
· En général faciles à
prélever, surtout quand elles sont spécifiques : à la
frontière pour les importations et auprès de quelques producteurs
locaux formels pour l'intérieur.
· Peuvent servir de substitut imparfait pour fiscaliser
des activités qui échappent à la fiscalité directe
(téléphonie mobile, par exemple). Les accises peuvent alors
être utilisées pour taxer le chiffre d'affaires.
I.2.4.2. Les accises, difficultés et risques
Les accises locales portent certaines difficultés et
risques. Relevons les plus fréquemment soulevé(e)s :
· Peu de littérature sur ce sujet, mais un peu
plus ces dernières années.
· Pas de données détaillées
disponibles dans les PED.
· Risque de réduire la compétitivité
des entreprises si appliquées à des produits pouvant être
des intrants (plus de neutralité économique).
· Peuvent être utilisées à des fins
de protection.
· Risque de concurrence fiscale entre pays
limitrophes.
· Les accises locales peuvent devenir sources de la
non-compétitivité des entreprises locales en cas de
protectionnisme.
· Les accises peuvent désavantager les
consommateurs en cas de l'autarcie et peuvent entrainer le monopole
unilatéral
· Confronter au problème de fiscalité et
parafiscalité complexe et asphyxiante ;
I.2.5.
Enjeux des accises locales
De puis de temps, les accises restent un potentiel
inexploité de recettes.
L'intérêt des accises serait :
· D'inciter tous les pays à mobiliser davantage de
recettes par les accises.
· Pour accompagner la transition fiscale en raison des
limites des autres sources de recettes.
· Pour limiter la concurrence fiscale.
· Pour réduire la fraude avec tous les risques qui
s'y rattachent y compris en matière de santé.
· Intégrer la population locale dans les
activités de celles-ci : nombre d'emploi créé, dans
l'économie locale, promotion de culture chez les jeunes et le
sponsoring.
· Participer aux oeuvres sociales : construction des
routes, des terrains, hôpitaux, écoles etc.
· Stimuler la croissance d'une économie locale.
· Permettre la consolidation des finances publiques
I.2.6.
Les formes des droits de douane
Comme stipulé précédemment, les droits de
douanes sont tous autres droits, taxes ou impositions diverses qui sont
perçues à l'importation ou à l'occasion de l'importation
des marchandises, à l'exception des impositions dont le montant est
limité au coût approximatif des services rendus ou qui sont
perçues par la douane pour le compte d'un autre organisme mentionne
l'article 5 à son point 17de l'ordonnance portant code
douanier.
Il est à souligner que les droits sont classés
selon trois points de vue : du point de vue de leur origine, du point de
vue de leur nature et du point de vue de leur base de calcul.
1. Du point de vue de leur origine : Les
droits d'entrée et droits de sortie. D'un part, certains pays du monde
voir la RDC taxent l'entrée et la sortie de certains produits. d'autres
parts il existe des pays pour lesquels seulement l'entrée des
marchandises est taxée des droits et taxes. Retenons à ce sujet
la Belgique par exemple pour qui, il n'existe que des droits d'entrés et
non de sortie.
2. Du point de vue de leur nature : ici
on distingue les droits de douane des droits d'Accises.
· Les droits de douanes : Les droits de douane sont
des impôts indirects dont le montant peut être
répercuté sur les redevables où les consommateurs à
un stade ultérieur de la vente des produits47(*). Ils doivent être
payés pour les marchandises qui franchissent les frontières
nationales et sont déclarées en consommation.
· Les droits d'Accises : sont des impôts
indirects qui frappent à l'excès pour diminuer
l'accessibilité à certains produits dont la consommation
excessive peut avoir des conséquences négatives sur la
santé humaine ou sur l'environnement
3. Du point de vue de leur base
de calcul
A ce sujet, les droits de douane présentent deux formes
essentielles à savoir droit ad valorem (1) et le droit
spécifique (2)
a. Droit ad-valorem:
C'est un droit basé sur la valeur en douane des
marchandises importées et représente un pourcentage de la valeur.
Le droit ad valorem se dit également d'une taxe ou d'un droit de douane
qui atteint un bien proportionnellement à sa valeur48(*). Autrement dit le droits et
taxes ad valorem sont calculés sur la base de la valeur.
Dans l'article 1 au point (i) relatif à
l'évaluation en douane des marchandises, par valeur en douane des
marchandises importées, on sous-entend: « la valeur des
marchandises déterminées en vue de la perception des droits de
douane ad valorem sur les marchandises importées ; elle constitue la
base imposable pour l'application des tarifs des droits et
taxes »49(*).
Les accises, ad valorem portent certaines avantages et
désavantages. L'inconvénient de ce droit résulte de
la baisse des produits sur le marché au lieu de provenance bien que le
taux doit rester invariable, sa valeur FOB à la baisse aura
d'importantes influences sur les recettes douanières:
· Ces droits sont sensibles à la fluctuation des
valeurs ;
· En outre, l'autre inconvénient est
représenté par la fraude en matière de
détermination de valeur ;
· Cela entraine Evidemment une diminution des montants
des droits de douane recouvrés ;
· Le droit ad valorem est plus efficace pour mobiliser
des recettes, surtout en cas d'inflation ;
· Mais expose davantage au risque de
sous-évaluation (et de corruption) surtout si les administrations
manquent de moyens pour l'évaluation ;
· De plus, l'assiette intérieure doit être
le prix ex usine entre acteurs indépendants,
· N'incite pas à la production, ni à la
consommation de biens de meilleure qualité, mais encourage la
consommation de produits locaux.
En RDC, la taxation ad valorem est d'application depuis
l'indépendance dans des très larges proportions. Les droits ad
valorem sont des conceptions plus récentes et protègent la
fiscalité douanière contre l'érosion monétaire
puisque l'ajustement est automatiquement réalisé par le
système. La taxation ad valorem nécessité une
définition claire de la valeur en Douane et exige une nomenclature de
classement tarifaire particulièrement sophistiquée
(perfectionnée).
b. Droit spécifique :
Le droit spécifique est un droit qui est basé
sur des critères quantitatifs (nombre, poids, volume, longueur, surface,
degré, etc.), autrement dit ce droit suit les caractères
physiques du produit.
La taxe spécifique porte en elle également ses
particularités comme le droit ad valorem :
· L'avantage essentiel du droit spécifique est
constitué par la facilité de son établissement, de sa
vérification et de la taxation des marchandises.
· De plus, il repose sur de base tangible qui
écarte toute interprétation et par suite, tous discussion entre
les services et les déclarants ;
· Son inconvénient majeur est le fait qu'il ne
tient pas compte de la valeur des marchandises.
· Assure une stabilité des recettes.
· Elle peut se traduire par une réduction des
externalités car elle réduit le prix relatif du bien de
qualité supérieure supposé générer des
externalités négatives plus faibles.
· Elle perd de son efficacité si elle n'est pas
indexée sur l'inflation.
· La difficulté d'évaluer les
quantités présentement dans les bureaux ou des erreurs peuvent
être déterminées.
De son application, la taxation spécifique parait comme
la plus simple à mettre en oeuvre. Les droits à percevoir sont
basés sur des quantités mesurables telles que le nombre, le poids
ou les dimensions.
Pour ces raisons variées, la plupart des pays utilisent
les deux sortes de droits mais les marchandises qui y sont soumises aux droits
spécifiques sont très réduites (produits
pétroliers, or, argent, les alcools etc..). Notons que la
majorité des tarifs douaniers sont basés sur des droits
ad-valorem et que le mode de taxation spécifique a perdu de son
importance compte tenu de l'évolution économique à
l'échelle internationale50(*).
Il sied à noter qu'il existe également les
droits forfaitaires que peut appliquer l'administration fiscale en cas de
certaines défaillances. Ces droits forfaitaires, peuvent être
perçus dans des conditions bien spécifiées de franchise ou
d'exonération.
Les accises, ad valorem et spécifique peuvent
s'appliquer également de façon mixte :
c. Les systèmes mixtes
Ces systèmes présentent l'avantage
d'éviter certains inconvénients de chaque système comme
abordé ci-haut. Les systèmes mixtes sont appliqués dans
plusieurs pays d'Amérique latine (Salvador) et en Afrique de l'Est
(Kenya, Cameroun sur les cigarettes).
Ils portent comme principe : retenir le maximum entre une taxe
ad valorem et une taxe spécifique.
Objectifs des accises est de réduire l'ampleur des
fourchettes de taux et accroître la pression fiscale sur les principaux
biens (alcools, tabacs, notamment) en relevant systématiquement les taux
minima.
I.2.6.
Les accises: Un potentiel inexploité des recettes
Il reste a remarqué que les accises restent une
potentielle inexploitée des recettes tant du côté des
entrepreneurs locaux que des administrations fiscales.
Globalement, les recettes d'accises ont eu tendance à
diminuer entre 1980 et 2008 (FMI, 2011) ;
Leur importance est moins grande en ASS (francophone surtout)
qu'en Asie et en Amérique du Sud ;
La marge des recettes perçues sur les accises locales
est donc importante. Anne-Marie Geourjon, FERDI pense que cette marge
important est estime à 0,5% de PIB le supplément de recettes qui
pourrait être réalisé pour atteindre la moyenne
mondiale51(*).
En raison d'une législation appliquée avec
rigueur, les accises locales peuvent améliorer des recettes fiscales :
en complément de la TVA surtout dans le contexte de
libéralisation des tarifs (transition fiscale).
Internalisation des externalités négatives :
pour faire supporter les coûts sociaux (santé, pollution,
congestion) aux consommateurs (tabacs, alcools, carburants).
Réduction des externalités : variable en
fonction des élasticités-prix et de l'effet de substitution.
Redistribution : la fiscalité indirecte devient plus
progressive si taxation des biens « de luxe » (la TVA étant
régressive).
L'impôt et les droits de douane et des accises,
utilisés judicieusement, peuvent jouer plusieurs rôles dans le
redressement économique du pays :
· Par exemple, économiquement, ils participeraient
au renforcement de l'assiette fiscale ainsi qu'à la
génération des richesses et des emplois.
· Socialement, ils agiraient sur le transfert des
revenus, des couches sociales plus nanties vers les plus
déshéritées à travers un mécanisme
régulateur, somme toute bienfaisant.
· Au plan budgétaire, Buabua wa Kayembe52(*)soulève que les
ressources générées par les impôts et les droits de
douane et/ou accises devaient permettre à l'Etat de disposer des moyens
de sa politique tant budgétaire que monétaire sans recours au
financement monétaire.
En confirmation de ces thèses, notre analyse le
démontrera plus loin si en concurrence de combien les accises locales
contribuent aux recettes douanières de la DGDA/BENI et comment le
gouvernement congolais intervient à la survie et au
réaménagement du secteur des accises afin d'envisager leur
multiplication et pérennité.
I.3.Organisation des régimes douaniers congolais
I.3.1.
Cadre législatif des droits des accises locales
En RDC, les Accises étaient régies par
l'ordonnance loi n°68-010 du 06 Janvier 1968, telle que modifiée et
complétée par l'arrêté du 06 Janvier 1968.
Les limites de ces dernières règlementations ont
été relevées suite aux exigences de la mondialisation
soutenues généralement par le progrès technologique,
l'avènement de la fibre, gestion par voie réglementaire de
certains dispositifs relevant normalement du domaine optique,
l'évolution de l'environnement douanier caractérisé par
une législation moderne, une gestion informatisée et la limite
liée à la gestion manuelle des accises. Pour suppléer
à cette insuffisance et répondre aux normes de la réforme
et de la modernisation de l'administration des douanes et accises, le
législateur congolais a mis au point un nouveau code des accises
s'alignant dans le cadre du nouveau programme de la révolution de la
modernité qui n'est rien d'autre que l'ordonnance-loi no
007/2012 du 21 Septembre 2012 portant code des accises qui reste d'application
actuellement.
I.3.2.Des éléments de base des droits et
taxes et des autres mesures53(*)
(1) Des tarifs des droits et taxes à
l'importation et à l'exportation, de l'origine et de la valeur des
marchandises.
Le tarif des droits et taxes à l'importation peut
comprendre, outre les droits de douane : des droits compensateurs ou
des droits antidumping.
Les droits compensateurs et les droits antidumping
visés tels que mentionner ci-haut, peuvent être envisagés
chaque fois qu'il est établi que l'importation de certaines marchandises
cause ou menace de causer des effets défavorables aux
intérêts économiques du pays, notamment un dommage à
une branche de production nationale, afin de réparer ou de
prévenir le dommage et faciliter l'ajustement causé par
l'importation desdites marchandises.
Le taux des droits compensateurs doit être fixé
à un niveau égal à la totalité ou à une
partie du montant de la subvention. Ce taux des droits antidumping est
fixé également en tenant compte de la marge du dumping.
Les droits compensateurs ou antidumping sont perçus en
sus des montants des droits de douane à l'importation sans
discrimination sur les importations desdites marchandises, quelle que soit leur
provenance ou origine, à l'exception des importations en provenance des
pays qui auront renoncé aux subventions.
(2) Des prohibitions et des restrictions
A cet effet, l'article 47 mentionne qu'en application du point
1 de l'article 83 de l'Ordonnance-Loi n° 10/002 du 20 Août 2010
portant code des douanes, la douane peut, dans un but social, sur autorisation
du Procureur général près la Cour d'appel du ressort et
sous son contrôle, mettre à la disposition des nécessiteux,
tout ou partie des marchandises contrefaites dont la destruction ou la mise
hors circuit a été ordonnée.
(3) De la clause transitoire
Article 48 du présent code mentionne qu'outre la
matière tarifaire, les dispositions de l'article 86 de
l'Ordonnance-Loin° 10/002 du 20 Août 2010 portant code des douanes
relatives à la clause transitoire, s'appliquent à toutes les
mesures prises par la douane.
Ainsi on peut envisager que à l'article 49, que la
douane peut accorder le bénéfice de la clause transitoire
à toute personne intéressée qui en formule la demande par
écrit et moyennant production des éléments de preuve
auprès du chef du bureau de douane.
I.3.2.1. Eléments de base du calcul des droits
des accises
Le calcul des droits des accises s'effectue bien souvent sur
la valeur ex-usine c'est-à-dire la valeur donnée au produit
après sa transformation en incorporant bien-sûr tous les couts
liés à cette activité de fabrication. La
détermination des quantités imposables tient
généralement compte du coefficient de rendement et de freinte de
manutention. En mettant l'accent particulier sur ces deux déterminants,
l'objectif visé à travers est de permettre ; une meilleure
lisibilité, traçabilité et transparence dans la
mobilisation des recettes des accises locales.
La formule suivante intervient dans le calcul des droits des
accises locales
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni3.png)
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni4.png)
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni5.png)
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni6.png)
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni7.png)
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni8.png)
DC= (CIF+DE) ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni10.png)
Avec CIF=Cost Insurance Freight
DE=Droit d'exportation
T=Taux
DC=Droit de Consommation
La détermination de la base consiste à multiplier
la quantité par le prix ex-usine
ex-usine
(Inclue la TVA)
I.3.2.2. De la procédure de déclaration
des produits d'accises
Etant donné que l'administration des douanes a
déjà intégrée dans son système de gestion
automatisée le secteur des accises, il est facile de procéder
à la déclaration des produits fourni par cette entité.
Pour le faire, on part de la déclaration des produits d'accises, du
relevé des matières premières et du relevé de la
situation de produits finis afin de valoriser les droits et taxes à
payer étant donné que la taxation des produits se fait toujours
ex-usine.
I.3.3.
Principales ressources douanières
Comme on peut le sous-entendre, la douane constitue les
services administratifs responsables de l'application de la législation
douanière et de la perception des droits et taxes et qui sont
également chargés de l'application d'autres lois et
règlements relatifs à l'importation, à l'exportation,
à l'acheminement ou au stockage des marchandises.
Il incombe à l'Administration des douanes de percevoir
les droits et taxes institués par la législation en vigueur pour
le compte du trésor public.
Ainsi donc, retenons que les principales recettes
douanières proviennent de plusieurs sources que voici:
I.3.3.1. Les droits de sortie ou recette
d'exportation
Les droits de douane et les taxes d'effet équivalent
prévus à l'exportation des marchandises, Les
prélèvements agricoles et autres impositions à
l'exportation instituées dans le cadre de la politique agricole commune
ou dans celui des régimes spécifiques applicables à
certaines marchandises résultant de la transformation de produits
agricoles .
Les droits de sortie sont basés essentiellement sur les
produits d'exportation d'un pays à un autre. La sortie peut se faire de
plusieurs manières : exportation définitive, exportation
temporaire, cabotage, exportation provisoire.
· Exportation définitive ; droits
perçus sur le régime douanier applicable aux marchandises en
libre circulation qui quittent le territoire douanier et qui sont
destinées à demeurer définitivement en dehors de
celui-ci.
· Exportation temporaire, droits perçus
des marchandises en admission temporaire. Celles-ci peuvent subir les
opérations nécessaires pour assurer leur conservation pendant
leur séjour dans le territoire douanier, suivant des conditions
fixées par le Directeur Général de Douanes avant
d'être réexporter en l'Etat sous lequel elles étaient
venues lors de l'importation.
· Cabotage est le transport entre deux points
de la République en empruntant le territoire étranger par la
voie terrestre la plus courte, la mer, le fleuve ou le lac mitoyen.
· Exportation provisoire, les droits sont
perçus en raison de l'admission temporaire concernant
l'importation momentanée de produits non communautaires destinés
à être utilisés dans le cadre de circonstances liées
à l'activité commerciale de l'entreprise telles les foires,
expositions, salons, essais, démonstrations, échantillons... et
toute opération impliquant des allers et retours de part et d'autre des
frontières54(*).Ce
régime permet aux marchandises communautaires, après utilisation
liée à l'activité commerciale de l'entreprise à
l'étranger, d'être réimportées en franchise de
droits, TVA et autres taxes.
I.3.3.2.Droits de douane à l'importation
Pour le calcul des droits à l'importation,
l'Administration utilise le concept de la valeur en douane. Il s'agit, en
général, de la valeur constatée sur base de la facture.
Pour la douane, toute marchandise a toujours une valeur. En l'absence de
facture, la douane se base, pour déterminer cette valeur, sur les
méthodes d'évaluation prévues par la réglementation
communautaire. La valeur en douane, augmentée des droits à
l'importation, des accises et d'autres frais, constitue la base d'imposition de
la TVA55(*). Celle-ci est
le montant sur lequel la TVA sera calculée par l'Administration.
L'introduction des marchandises dans un territoire douanier
peut se faire de plusieurs manière dont par l'importation
définitive, importation conditionnelle, importation temporaire.
· Importation définitive : la
marchandise est introduite dans la république pour être mis
à la consommation sans aucune condition de contrôle
ultérieur par la douane. La marchandise, après accomplissement
des formalités douanières, n'est soumise à aucune
surveillance ni de contrôle des agents de douanes.
· Importation conditionnelle : la
marchandise est importée sous réserve qu'elle soit
destinée à une utilisation particulière qui sera
contrôlée ultérieurement par la douane.
· Importation temporaire : la marchandise
introduite au pays passe séjour temporairement en suspension des
droits. Apres dédouanement, la marchandise se trouve à
l'entière disposition du déclarant mais devra être
réexportée avant l'expiration d'un délai fixé par
la douane ; sinon elle fera l'objet d'une importation définitive
avec paiement des droits et taxes.
I.3.3.3. Taxes sur la valeur ajoutée à
l'importation
A l'importation, le fait générateur se produit
et la taxe devient exigible au moment où le bien
est considéré comme importé.56(*)La taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) est une taxe générale à la
consommation qui s'applique aux activités commerciales impliquant la
production et la distribution de biens et la prestation de services.
D'une façon générale, tous les services
liés à une importation sont soumis à la TVA, que ce soit
le transport ou le dédouanement. Conformément aux dispositions
douanières, tous les services fournis avant et pendant le
dédouanement effectif seront inclus dans la valeur TVA et, de ce fait,
soumis à la taxe.57(*)
I.3.3.4. Droits d'accises ou de consommation
Parmi les droits d'accise on distingue les droits des accises
locales et d'importations :
· Les droits d'accises locales : ces droits
portent sur la perception des recettes issues des productions locales des
entreprises. Régime général des droits d'accise frappant
directement ou indirectement la consommation des « produits soumis
à accise ».
· Les droits d'accises d'importation :
droit perçus sur des produits d'importations considérés
d'accise par le code des accises.
I.3.3.5.Les recettes d'entrepôt
Ces droits portent essentiellement sur les droits de magasin,
taxe d'entreposage, taxe progressive et cumulative.
· Les droits de magasin, c'est une taxe due par
toute marchandise déclarée sous régime d'entrepôt.
Cette taxe rémunère un service rendu par la douane : le
séjour de la marchandise dans l'entrepôt de l'administration de
douane au-delà de 15 jour de séjour libre autorises par la
loi. Le fait générateur de la taxe est la déclaration de
la marchandise au régime d'entrepôt, laquelle couvre le
séjour des marchandises dans l'entrepôt sous douane.
· Taxe d'entreposage : ce droit porte sur
la durée au cours de laquelle des marchandises ont été
entreposé en entrepôt douanier.
· Taxe progressive et cumulative : On dit
d'un impôt qu'il est progressif lorsque le taux moyen d'imposition
croît plus vite que le revenu ce qui signifie que
l'élasticité du rendement de l'impôt est supérieure
à 1. Il s'ensuit que la progressivité peut être entendue
comme une déviation positive par rapport à un
prélèvement proportionnel au revenu58(*).Elle frappe toute marchandise
déclarée et non enlevé du magasin de chargement dans
les 10 jours consécutifs de la validation du document. Elle a pour
finalité de contraindre le déclarant à enlever la
marchandise des installations douanières. La douane n'a plus
intérêt à garder une marchandise qui s'est
déjà acquitté de tous droits dus au compte du
trésor public ;elle a plutôt besoin de dégager
suffisamment d'espace dans les installations douanières pour mettre
d'autres marchandise sous douanes. Cette taxe est progressive parce que sa
hauteur accroit avec le nombre des jours, plus les jours s'accumulent plus la
taxe devient élevée.
Ainsi, si la marchandise n'est pas enlevée dans les 10
jours de la validation de la déclaration, au 11e jour elle
est frappée d'une taxe de montant X, au 12e jour ce montant
est X+1, au 13e jour X+2, etc. Il est cumulative parce que le
montant total dus est constituée non par le montant le plus
élevée du dernier jour, mais par le cumul des montant de tous les
jours pendant lesquels la marchandise est restées dans les
installations douanières. Elle est cumulative parce que le montant est
généralement très élevées en raison de son
mode de calcul et que la plupart des fois les opérateurs
économiques arrivent à abandonner la marchandise est
restée sous les installations.
I.3.3.6. Les autres perceptions
· Les produits partiels de ventes publiques: le produit
partiel de vente publique est le reliquat non déclaré par les
ayant droits dans le délai d'un an et pris en recette
définitivement suivant QB59(*). Le produit est donc une recette du budget des
recettes.
· Taux sur vente publique : la vente publique n'est
pas un procédé d'une vente de gré à gré
où l'opérateur économique autorise l'administration de
douane d'effectuer l'opération de vente. La vente publique des
marchandises sous douane intervient dans la plupart des cas lorsque les frais
d'acte de déclaration sont encore plus élevés. Une telle
vente est celle à l'occasion de laquelle la marchandise est mis en vente
par le juge, contre la volonté du propriétaire en raison de la
saisie, pour rembourser ses dettes, ou, à l'initiative d'un ou de
plusieurs copropriétaires d'un bien, afin de sortir d'indivision.
Le pourcentage des frais de la vente publique involontaire
n'est augmenté d'un certain pourcentage. Au moment de la vente
publique, le receveur délivre aux acheteurs une quittance
modèle unique qui constitue un reçu du montant brut de la vente
et de la taxe de 8% sur la vente publique. Lors de l'apurement du registre de
ventes publiques, les droits d'entrée sont pris en recette au moyen
d'une déclaration d'importation définitive et la taxe de 8% est
prise en recette sous l'imputation budgétaire « taxe sur
vente publique »60(*)
I.3.3.7. Les amandes transactionnelles
Vu la loi 04-02 du 5 Joumada El Oula 1425 correspondant au 23
juin 2004 fixant les règles applicables aux pratiques commerciales, et
la loi 09-03 du 29 Safer 1430 correspondant au 25 février 2009 relative
à la protection du consommateur et à la répression des
fraudes, peuvent infliger une amande transactionnelle avec l'agent
économique contrevenant61(*). Dans cette optique, l'amande transactionnel est un
accord à l'amiable entre la direction chargé du contrôle
des pratiques commerciales d'un côté et l'opérateur
économique d'une autre côte, c'est un moyen rapide, efficace et
équitable pour mettre fin au conflit sans recourir à la justice.
Ici la compétence revient à la direction de douane de porter son
jugement.
I.3.4.
Contraintes des droits des douanes et droits d'accises
Par « lois et règlements douaniers », on
entend aussi bien la législation et la réglementation relatives
aux modalités d'assiette et de perception des droits de douane et aux
obligations qui en découlent, pour l'Administration des Douanes comme
pour les assujettis, que celles applicables en matière de taxes ou
droits fiscaux recouvrés par la douane mentionne l'article 1 du
Principes généraux du régime des douanes62(*).
Pour l'importation ou exportation de certains produits, les
contraintes majeures des droits de douane se laisse voir du fait que
l'administration des douanes exerce le pouvoir de la limitation quantitative
des produits d'exportation ou d'exportation en fixant au préalables un
seuil aux opérateurs économiques de chaque pays. Ceci pour des
raisons politique, économique, sanitaire, environnementale, etc.
Une des contraintes demeure celle stipulée par
l'article 125 qu'Aucune marchandise ne peut être retirée des
bureaux des Douanes, si les droits et taxes n'ont pas été
préalablement payés, consignés ou garantis. Ceci est
à la cause de consignation de beaucoup des marchandises des
opérateurs économiques qui restent sous douanes suite à
la sur taxation, et d'autres modalités douanières faisant trainer
l'offre des celles-ci sur le marché des opérateurs
économiques.
Les marchandises ne peuvent être enlevées sans
l'autorisation de l'Administration des Douanes. Dès la délivrance
de cette autorisation, les marchandises doivent être enlevées.
Les contraintes retenues en terme des droits de douanes et
accise peuvent être compris également sous forme de peines
applicables pour les infractions en matière d'accises sont :
l'amande, la confiscation et la servitude.
L'article 109 a son point 1 de code des accises stipule est
passible d'une peine de servitude pénale de 6 mois à 2 ans ,de la
confiscation faisant l'objet de l'infraction ainsi que le matériel
ayant servi à la fraude y compris les moyen de transport, et d'une
amande de deux à dix fois le montant des droits, ou d'une de ces peines
seulement, la soustraction des produits d'accises au paiement des droits.
Tombent sous le coup des dispositions du point 1 ci-dessous,
notamment les faits ci-après :
a) Lanon déclaration de tout ou partie de la
production ;
b) La soustraction sur la déclaration des produits
d'accises des quantités réputées
exportées lorsque le producteur n'apporte pas de justificatif;
c) La non-incorporation dans les quantités de
produits soumis aux droits d'accises, des qualités cédées
à titre onéreux ou gratuit, des quantités
consommées ou utilisées en cours de fabrication ou de quelque
façon que ce soit dans les installations du producteur;
d) Le non prise en compte dans les quantités de
produits soumis aux droits d'accises des quantités produites
correspondant aux freintes non autorisées ;
e) La violation des dispositions des articles 42 et 43 du
présent code
Notons également que lorsque les produits d'accises ou
matériels et moyens de transport susceptibles de confiscation n'ont pas
été saisis, il peut être exigé pour tenir lieu de la
confiscation à la satisfaction de l'administration des douanes, le
paiement d'une somme égale à la valeur présentée
par lesdits produits ou matériels et moyens de transport.
L'article 111 déclare que, Est passible d'une amande
dont la hauteur est égale à une ou deux fois la valeur, toute
fausse déclaration dans la valeur, l'espace, la marque ou l'origine des
produits
Lorsque la fausse déclaration dans la
valeur, l'espace, la marque ou l'origine a été commise
grâce à la production des documents faux, inexacts, incomplets ou
non valable, l'infraction visée au point 1 ci-dessous est passible
d'une amande égale au double de la valeur de ce produit.
Est passible d'une amande dont la hauteur est compris entre
deux et dix fois le montant des droits d'accises éludés ou
compromis , toute infraction en matière d'accises lorsque celle-ci a
pour résultat d'éluder ou de compromettre le recouvrement des
droits d'accises.
L'article 112 de code des accise mentionne que sans
préjudice de l'application des peines prévues aux articles 109
et 111 ci-dessous, la fabrication des produits soumis aux droits d'accises
dans un établissement qui n'a pas fait l'objet de l'autorisation du
directeur général des douanes et accises telle que
prévue à l'article 5du présent code63(*) ,ou dont l'autorisation a
été retirée , entraine la fermeture immédiate de
l'établissement ou les produits ont été obtenus et la
confiscation des matières premières restantes.
L'article 114 soulève également que est passible
d'une amande comprise entre 1000000000 et 5000000000 de francs congolais ou
une fois les droits dus sur la production de la décade
précédente, tout déplacement, toute manipulation sans
autorisation préalable de l'administration des douanes et accises et
toute défectuosité non signalée des compteurs
totalisateurs par le producteur.
I.4.
Conclusion partielle
Le premier chapitre de ce travail a porté dans un
premier temps essentiellement dans sur les régimes douaniers. Nous
étions partie de l'approche définitionnelle, l'historique et
évolution de ceux-ci. Dans cette partie, nous avions classifié
les régimes douaniers, son importance sociopolitique et nous avions pu
situer le droit de douane dans le monde.
Dans le deuxième temps, nous avions abordé les
notions de droit de douane. Nous avions relevé les
caractéristiques générales de ceux-ci, les produits soumis
aux droits d'accise, ses avantages et inconvénients. Nous avions bel et
bien relevé les enjeux des droits et d'accises avant d'entamer les
formes de droits de douane et enfin préciser que les
accises restent un potentiel inexploité des recettes.
En dernière position, nous avions
présenté l'organisation des régimes douaniers congolais,
son cadre législative des régimes douaniers avant d'aborder les
éléments de base des droits et taxes et des autres mesures. Au
cours de cette démarche, nous avions relevé les principales
ressources douanières enfin de clore avec les contraintes des droits
des douanes et droits d'accises.
CHAPITRE II: CONTRIBUTION DES ACCISES DE LA BRASIMBA DANS LES
RECETTES DE LA DGDA/BENI
Le premier chapitre de ce travail a porté sur les
régimes douaniers et d'autres notions relatives aux droits d'accises; le
deuxième chapitre, quant à lui, porte essentiellement sur
l'analyse de la contribution des accises locales dans l'ensemble des recettes
de la DGDA/Beni et de l'analyse conjoncturelle de climat d'affaire des
entreprises en ville de Beni.
Ce chapitre aborde deux sections dont :
Ü La considération générale sur les
accises de la Brasimba Beni ;
Ü L'analyse propre dite de la contribution des accises
locales dans l'ensemble des recettes de la DGDA/Beni.
II.1.
CONSIDERATION GENERALE SUR LA BRASIMBA BENI
II.1.1.Cadre historique
Dans ce
point, nous présenterons l'entreprise Brasimba dans ses origines
lointaines jusqu'à son apparition en RDC et plus
précisément au Nord-Kivu dans la ville de Beni
La Brasimba, comme la Bracongo, est une filiale du groupe
Castel. Le groupe Castel est un groupe industriel français, fondé
par la famille Castel en 1949 sous le nom de castel et frères. Une
histoire jalonnée de belles réussites aussi, puisque sous
l'impulsion de son Président Fondateur Pierre Castel, le groupe est
progressivement devenu le premier producteur de vins en France et en Europe et
le numéro deux des bières et boissons gazeuses en Afrique.
Après avoir développé un savoir-faire et une expertise
uniques dans tous les métiers de la filière, Castel
maîtrise aujourd'hui la qualité de ses produits à chaque
étape de leur élaboration, de la vigne au consommateur.
Forte de nombreuses
marques et
châteaux de renom,
Castel est devenu aujourd'hui un groupe familial international reconnu et
présent dans plus de 130 pays. La Famille Castel a su lui conserver une
taille humaine, une condition essentielle pour continuer de faire vivre et
d'incarner concrètement cette passion du vin et des boissons avec cette
exigence du travail bien fait. Fidèles à son histoire et à
sa culture, le groupe entend, avec ses clients, distributeurs et fournisseurs,
poursuivre sur la voie du succès et continuer à promouvoir ses
métiers et ses produits dont ils en sont si fiers.
Dès les années 1950/1960, le groupe s'est
développé, par croissance interne, en créant des centres
d'embouteillages. Puis dans les années 1960/1970, par croissance
externe, en achetant des vignobles. Cette expansion s'est poursuivie dans le
vin par le rachat successif d'entreprises régionales, nationales, puis
internationales du secteur. Début 1992, rachat du principal concurrent
sur le marché du vin, la Société des vins de France
(numéro 2 français). En achetant
Nicolas en 1988, Castel devient
propriétaire de la plus grande chaîne de cavistes
spécialiste du vin. En 1999, rachat des Domaines Virginie
spécialisés dans les vins haut de gamme du Languedoc-Roussillon
sur les marchés internationaux. En 2003, les vins français et du
monde de Malesan. En 2007, en Val de Loire avec l'acquisition des
sociétés Sautejeau Beauquin (n°1 du
Muscadet) et Friedrich (n°1 du Bag in Box ®). En
2008, rachat de la société de négoce bordelaise,
OEnoalliance (parmi les 10 premiers).
2010 : rachat de la plus ancienne maison de négoce
bordelaise : Barton & Guestier
2011 : rachats de Patriarche spécialiste en vins de
Bourgogne, Beaujolais et des effervescents Kriter puis de 50% du
spécialiste des grands crus Barrière, des châteaux
Beychevelle et Beaumont.
Parallèlement, Castel s'est développé en
Afrique dans le secteur de la bière et des boissons gazeuses. Il devient
l'un des acteurs majeurs de ce continent en rachetant en 1990 les BGI
(Brasseries et Glacières Internationales). Le groupe possède
aujourd'hui plusieurs dizaines de brasseries et un partenariat avec le
n°2 mondial SAB - Miller.
Sans compter de 1973 à 2008, le développement
d'une activité Eaux importante (n°3 en France)
avec une trentaine de sources et de marques parmi les plus connues en France
(dont Cristaline n°1), activité revendue
récemment.
Aujourd'hui, le Groupe Castel est l'un des premiers acteurs
mondiaux dans le domaine du vin, des bières et boissons gazeuses,
capable de poursuivre son expansion sur ses métiers à fort
potentiel64(*).
En somme, retenons que la BRASIMBA fut fondée en 1925
par Paul ALSTEEN, qui est une filiale du groupe CASTEL, leader dans l'industrie
brassicole sur le marché d'Afrique Francophone. Le 12 Avril 1994, le
groupe belge INTERBREW l'a cédée au groupe CASTEL B.G.I. Le
siège social se situe au N°1200 de l'avenue N'djamena et
Industrielle de la commune KAPEMBA à LUBUMBASHI. "65(*).
La Brasimba est une société brassicole ayant son
siège à Lubumbashi au Katanga, en République
Démocratique du Congo. Ce siège peut être
transféré en tout autre lieu par simple décision du
conseil d'administration. La société adopte la forme de
société congolaise par actions à responsabilité
limitée, elle est dénommée «Brasseries Simba" en
sigle "BRASIMBA.
Elle a adopté cette forme de société
congolaise par actions à responsabilité limitée suite
à sa facile constitution : Application du critère classique
de limitation de la responsabilité aux apports que l'Acte Uniforme de
l'OHADA fixe le minimum du capital social d'une S.A.R.L à 1.000.000 de
francs CFA66(*)
II.1.2. Evolution de
l'entreprise
L'évolution d'une entreprise fait appel à
plusieurs efforts afin que celle-ci atteigne sa croissance. L'évolution
de l'entreprise et sa taille sont liées au goût du risque que
prennent les personnes. D'après Davidson (1989, 1991), la croissance de
l'entreprise indique un esprit d'entreprise continu67(*). L'auteur observe que les
théories économiques tiennent pour acquise la volonté de
développer une entreprise en supposant la maximisation des
bénéfices.
L'évolution de la Brasimba est soutenue par ses
innovations. En ce qui concerne l'innovation, Joseph Schumpeter (1942), fait
remarquer que le fait du progrès industriel la clé du changement.
: «L'impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la
machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de la
consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les
nouveaux marchés, les nouveaux types d'organisation industrielle - tous
éléments créés par l'initiative capitaliste
»68(*). En
d'autres termes, le progrès industriel est porté par des
innovateurs qui cherchent à emporter le gros lot .L'analyse
schumpetérienne est intéressante car elle ne repose pas seulement
sur le progrès technique, sur l'évolution des connaissances ou
les grandes inventions (avec le cycle des révolutions industrielles
successives). Il ajoute la capacité supérieure de repérer
de nouveaux débouchés du marché, de sorte que
l'entrepreneur est tenu pour un innovateur. Il importe de noter sans doute que
la Brasimba ne s'écarte de toutes ces logiques que mentionne Schumpeter.
Notons qu'avec l'acquisition d'une usine de dernière
génération et un personnel qualifié, ceci a permis
à la Brasimba de connaitre une progression dans la production de ses
boissons. Une production en échelle a permis à l'entreprise la
mise au point des nouvelles gammes de produits afin de satisfaire aux
goûts et besoins de tous ses consommateurs, et permet à la
société de gagner des nouveaux marchées avec zéro
délai de livraison par rapport à tous ces concurrents.
Cette évolution se résume par sa vision et sa
mission qui est « d'Etre leader dans l'industrie et la distribution
des boissons alimentaires dans le cadre d'une production moderne, efficace,
performante et citoyenne. Assurer une distribution et une qualité
constante des produits aux meilleurs prix dans le cadre d'une distribution
rapide, efficace et performante »69(*).
Comme on peut l'envisagée, la Brasimba a étendu
ses sites de production dans différentes villes de la République
dont Lubumbashi, Kolwezi. Mbuji-Mayi, Kananga et Beni. La Brasimba Beni
étend ses sites de distribution dans plus d'une ville dont notamment
Kasumbalesa, Kalemie, Likasi, Bunia, Butembo, Goma, Bukao, Isiro, Kiwanja,
etc.
II.1.3. Connaissance sur la
Brasimba Beni
Brasimba Beni représente un investissement de 125
millions de dollars. Ce cout est en partie lié à l'acquisition
d'une usine de dernier cri (il y a seulement deux usines de cette technologie
en Afrique). La capacité de production est de 500.000 hectolitres, ceci
représente environ le un sixième de la production de Brasimba sur
l'étendue nationale, qui est de 3.1 millions d'hectolitres
déclare Jean-Pierre70(*) .
Mais en somme la Brasimba Beni emploie plus de 300 personnes
qui ont des contrats et crée indirectement l'emploi à plus de
1000 personnes.
II.
1.3.1. Produits fabriqués et matières premières
utilisées
A. Produits fabriqués
Par produit il faut comprendre ce qui naît d'une
activité de la nature ou de l'homme71(*). Dans l'approche marketing, un produit désigne
aussi bien un objet matériel qu'un bien intangible ou un
service72(*) :
- Il répond à un besoin identifié des
consommateurs et s'inscrit dans la stratégie de positionnement d'une
marque, notamment en termes de prix.
- Le produit est l'une des composantes des 4P du mix marketing
traditionnel (prix, produit, distribution, ou « place », et
communication, ou "promotion".
En ce sens un produit est un bien ou un service dont les
composantes matérielles et immatérielles sont sources
d'utilités qui permettent de satisfaire les besoins et les désirs
des consommateurs.
Pour ce, la Brasimba Beni met à la disposition de ses
consommateurs des gammes variées de produits. Elle produit : la
bière (Simba, Skol, Doppel, Timbo et Peack), les boissons gazeuses
(Grenadine, Tonic, Orange, Cola, Ginger, Ananas) et elle vient d'ajouter
à sa ligne de production la boisson énergétique XXL, Peak
5,5 et 7,7. Notons que toutes ces boissons sont mises en bouteille sous
licence de la Brasimba et portent l'identité de Beni.
Etant donné qu'au vue des consommateurs chaque produit
a sa perception et ses composantes utilitaires, communicationnelles et
imaginaires73(*),
envisageons en ce point quelques arguments connus pour ces différents
produits74(*) :
· D'jino « une explosion de
saveurs », D'JINO est une boisson gazeuse produite en R.D.C. par la
BRASIMBA et la BRACONGO. D'JINO est un produit qui maintien un équilibre
parfait du rapport qualité-prix et qui offre à son consommateur
une multitude de saveurs: Orange, Ananas, Cola, Grenadine, Limonade, Tonic,
Soda et Gingembre. Bien plus qu'une multitude de saveurs, D'JINO se
commercialise en bouteille de verre consignée de 30 CL. D'JINO est faite
pour une jeunesse dynamique qui recherche une ambiance fun en explosant de
créativité.
· SIMBA, bière de Lion produite en R.D.C.,
particulières à Beni et ailleurs. est Leader dans le segment de
bières blondes locale depuis 1925. La SIMBA accompagne les
générations, au point qu'Aujourd'hui elle se substitue au concept
bière (Bière = SIMBA). D'aucuns la traitent de champagne du
KATANGA. Bien plus qu'une bière, la SIMBA est un élément
du patrimoine culturel Katangais (local) à part entière. Aucune
cérémonie importante ne se passe sans la SIMBA. En Beni, la
SIMBA « prône le goût de chez soi » :
« Butamu ya kwetu », elle symbolise la fraternité et
tient comme slogan « KAMILISHA UNDUGU »
c'est-à-dire renforcez la fraternité .Ce produit est vendu en
bouteille de verre de 65 Cl et de 33 Cl et présente un taux d'alcool de
5% et reste une partie intégrante de l'identité benisienne.
· Bière ambrée, la TEMBO à une
formule originale parfaitement équilibrée qui fait de cette
bière de grande qualité et d'un goût inoubliable ; TEMBO
est digeste bière et consistante dans sa densité ; TEMBO est la
seule des bières nationales qui soit le porte-étendard des
bières du pays ; Qualité premium ; Choix naturel de ceux de la
classe sociale élevée; TEMBO plait depuis plus d'un
demi-siècle aux vrais connaisseurs des bières. Bière de
l'éléphant, fait la fierté du Congo. Ce produit est vendu
en bouteille de verre de 65 Cl et 33 Cl. Il contient 5,9% d'alcool.
· « Entre nous ça
skol » : La SKOL est une bière blonde,
légère, pétillante dont la mouvance des fines bulles donne
une sensation de rafraîchissement dès la première
gorgée. La richesse et la beauté de la SKOL vient essentiellement
de son malte et de son houblon finement sélectionnés par des
maîtres brasseurs qualifiés qui recherchent en permanence la
satisfaction des consommateurs et l'excellence dans le brassage de cette
dernière. Ce qui fait de la SKOL une bière de qualité
mondialement appréciée. De cette qualité portant au renom
mondial la SKOL, cette bière fait la fierté de la population
congolaise en générale et en particulier celle de Beni. Produit
depuis 2008 au Katanga et est vendu en bouteille de verre 72 Cl et 33 cl tout
en contenant 5% d'alcool. En Beni elle vu jour depuis le lancement des
activités de l'entreprise en 2013. Le consommateur de la SKOL est un
ETERNEL JEUNE qui a des relations faciles et célèbre chaque
journée réussie. Son style de vie ne tient pas compte de son
âge ni de son sexe, mais plutôt de son esprit, car dynamique et
innovant. Son caractère fun lui permet de vite se faire des amis et
d'être connecté.
· Doppel « relevez votre force
intérieure » bière brune symbolisant la puissance
conquérante du Buffle. La Doppel est spécialement brassée
pour les hommes fort. Son consommateur (+18) est un homme ou une femme
doté d'une force physique certaine. Cette force de la
déployée il la met au service de la communauté. Il
travaille dans les mines, sur des chantiers, dans les engins lourds. Chaque
journée pour lui est une épreuve qui exige de la force physique
et témérité. Il aime ce qu'il fait et en est fier. Et pour
se gratifier de ce qu'il a par ce qu'il est, il boit la DOPPEL MUNICH. Bien
plus, la Doppel est vendue dans une gamme de bouteille de verre de 65 Cl et
contient à 6,5 % de taux d'alcool.
· XXL ENERGY est né aux Etats-Unis en 2002. Elle
est aujourd'hui présente dans 19 pays africains parmi lesquels la R.D.C
via la BRACONGO depuis août 2010 et la BRASIMBA depuis janvier 2014. Mais
en Beni ce produit a vu jour depuis le début de l'an 2015. Riche en
vitamines C, B3, B5, B6, B12 et en composants d'excitants organiques comme la
caféine, la taurine, le ginseng, XXL ENERGY vous procure de
l'énergie, de la vitalité, de la concentration et de l'endurance
durant vos activités quotidiennes. Elle est commercialisée en
bouteille de polyéthylène de téréphtalate (PET) de
30 CL.
· Peak «really Peack really tasty »,
vraiment savoureuse, vraiment Peack. Bière de l'Est répondant
à la qualité et le niveau de revenu de tous ses consommateurs de
Beni. Elle contient 5, 5% d'alcool et 7, 7% d'alcool. Bière de l'Est
qui répond au niveau du revenu de la population de Beni et à
leurs gouts. Cette bière est vendue dans une bouteille de 33 cl et
65cl.
B. Matières premières utilisées
Par matières premières, on désigne
l'ensemble des produits initiaux servant à la production ou à la
fabrication de produits finis ou manufacturés75(*). Il s'agit de matières
produites par la nature qui nécessitent une transformation pour
utilisation. A cette fin pour produire la bière, Brasimba a besoin de
l'eau, du riz, du malt, du houblon de la levure de bière. Et pour
produire les boissons gazeuses, elle a besoin de l'eau, des extraits, du sucre
blanc, de l'acide nitrique composants d'excitants organiques comme la
caféine, la taurine, le ginseng, du dioxyde de carbone, etc.
Parmi ces produits seuls l'eau et le riz sont obtenus
localement. Les autres inputs sont importés.
II.
1.3.2.Organisation de la production et de la commercialisation
Toute action d'une certaine ampleur ne peut se faire sans un
minimum d'organisation, soit parce que les actions à exécuter
sont nombreuses et doivent être réalisées dans un certain
ordre, soit parce que plusieurs individus (ou plusieurs services) doivent
collaborer pour réaliser une même opération.
A. Organisation de la production
Avant de parler l'aspect organisationnel de la production, on
doit s'intéresser d'abord de ce qu'est la production.
La production, c'est l'activité économique de
créer, à partir de facteurs de production tels que le capital, le
travail et la terre, des biens et services s'échangeant habituellement
sur le marché76(*).
Etudier la production consiste dans un premier temps à identifier et
à définir les facteurs de production qui sont le travail et le
capital, puis dans un second temps à présenter l'organisation de
la production à travers ce que l'on appelle le système
productif.
La production résulte de l'emploi conjoint des
facteurs de production. Comme ces derniers ne sont à la disposition
de l'entreprise qu'en des quantités limitées, il convient de
trouver la combinaison assurant une production maximale. Selon Lucas (1978),
la production d'une entreprise dépend autant du talent des gestionnaires
que du capital et de la main-d'oeuvre77(*).
Pour résoudre ce problème, on utilise une
fonction de production, autrement dit une formule mathématique
indiquant quelles quantités de travail et de capital permettent
d'atteindre telles ou telles autres productions.
On voit qu'il s'agit donc d'une fonction de deux variables
: z=f(x, y)
Les deux variables sont évidemment le capital K et
le travail T ; pour chaque couple de valeur de K et de T on obtient la
valeur de la production P.
Une des fonctions de production couramment utilisée
par les économistes est la fonction de Cobb-Douglas écrit comme
suit:
P=b.Ka.K(1-a) dans laquelle a est un
coefficient numérique compris entre 0 et 1.
Parlant de la production au sein d'une entreprise, on retient
qu'il existe deux aspects de la production au sein d'une entreprise78(*) :(1) aspect technique et
(2) aspect économique.
(1) Aspect technique de la production fait allusion à
la combinaison des facteurs de production (travail et capital). Ces facteurs
constituent des inputs pour l'entreprise de fabrication des biens. Ici
l'organisation tient compte de la gestion des machines, de délai, de
qualité, des ouvriers, etc.
(2) Aspect économique de la production fait allusion
à l'utilité pour les consommateurs et producteur. Ici on a
à faire avec les outputs provenant de la transformation des
matières. Ici on envisage également la minimisation de cout de
production mais aussi tenir envisager la maximisation de profit.
L'organisation de la production dépend de la grandeur
de l'entreprise. Mais d'une manière générale,
l'organisation suit le processus suivant :
Figure 2 : De processus de l'organisation de la production
- L'étude de produit au sein de la Brasimba envisage
la définition de toutes les caractéristiques de produit.
- Les méthodes de production doivent être
également bien définies
- L'exécution porte sur la fabrication proprement
dite
- La vérification de la réalisation porte sur
la qualité et la quantité des marchandises produites. On
vérifie également si le processus de fabrication répond
aux nomes préétablis.
La production au sein de la Brasimba est une production en
continue c'est-à-dire une production automatisée pour laquelle on
envisage généralement ; l'automatisation, la programmation
de la production, des importants appareils de production.
B. Organisation de la commercialisation
La mission de la fonction commerciale est la
suivante :
Ü Identifier les besoins de la clientèle,
segmenter les marchés, analyser l'offre de la concurrence et positionner
les produits (ou services) ;
Ü Élaborer et mettre en oeuvre la stratégie
et le plan commercial, c'est-à-dire :
- Définir les produits (créations,
améliorations)
- Fixer les prix de vente
- Choisir les circuits de distribution
- Animer la force de vente
- Réaliser la promotion des produits
- Assurer les relations avec la clientèle
- Gérer les stocks de produits finis
- Assurer l'expédition et le transport
Ü Contrôler la mise en oeuvre des programmes
d'actions et analyser les résultats obtenus ;
Ü Assurer la coordination avec les autres fonctions et
notamment la production.
Afin d'assurer de la permanence du niveau de stock des
produits Brasimba pouvant desservir tous les Congolais , étrangers
habitant le Pays et particulièrement la population de Beni, l'entreprise
dispose des dépôts à travers les provinces et plus
des dépôts-relais dans tous ses points de vente afin de garantir
la demande de tous les consommateurs urbains que ruraux. L'entreprise dispose
ses propres véhicules permettant la distribution constante de ses
produits pour la ville et territoire de Beni.
Pour les zones de distribution autres que la ville de Beni,
l'entreprise Brasimba a signée différents contrats avec les
sociétés de transport telles que TMK, Boloré-AFRICA
LOGISTICS, TRANSEAT VICTORIA afin d'assurer également la
disponibilité des produits de l'entreprise partout et en temps utile.
Les points forts de la commercialisation au sein de la
BRASIMBA se laissent voir par des très bonnes relations qu'entretiennent
l'entreprise et ces différents partenaires que la développe avec
ses différents clients, fournisseurs et distributeurs.
Pour garantir l'image de marque des produits Brasimba,
l'entreprise intègre la vie des entreprises vendant ses produits en
accordant plusieurs avantages liés au vente et achat, vente au prix
promotionnel, etc. L'entreprise produit des chaises en plastiques
représentant sa marque, elle peint plus d'une centaine des maisons
commerciales vendant sa marque à ses propres risques et péril.
II. 1.3.3. Structure
organisationnelle de la Brasimba
Desreumaux soulève que l'étude de la
nécessité des structures d'entreprise est un sujet
récurrent pour tous ceux qui cherchent à étudier
l'efficacité de la gestion d'une entreprise79(*). D'une manière
générale, on définit la structure comme étant
« l'ensemble des fonctions que chaque unité de l'organisation
doit accomplir, et les modes de collaboration existant entre ces
unités »80(*). Elle peut aussi être définie comme
étant « la somme totale des moyens employés pour
diviser le travail entre tâches et pour ensuite assurer la bonne
coordination nécessaire entre les tâches »81(*). A cette règle d'ordre
que font entendre les auteurs, il est à remarquer que la Brasimba-Beni
ne s'éloigne pas de cette vérité afin de voir ces
activités prospérer. Ainsi donc, jetons une vue sur ses
différents organes.
A. Les différents organes
Yvan Leray, explicite de la structure d'une entreprise et la
considère comme étant « un squelette, un schéma
directeur, une totalité de l'organisation''82(*).
Au niveau fonctionnel la Brasimba est chapeautée par un
Administrateur Délégué. Elle est composée des
directions ; à savoir la Direction des Ressources Humaines, la Direction
Informatique, la Direction Financière et Administrative, la Direction
Technique, la Direction Commerciale et Marketing et en fin la Direction
Logistique et Achat.
De cette organisation, les tâches et
responsabilités, sont définies et réparties selon les
compétences de tout et chacun en vue de l'atteinte des objectifs de
l'entreprise.
B. Relations hiérarchiques entre les organes
Toute entreprise qui se développe met en oeuvre au
départ une structure hiérarchique quasiment pure. La structure
hiérarchique apparaît très relativement dans une
organisation.
La structure hiérarchique est celle dans laquelle le
principe de l'unité de commandement est respecté,
c'est-à-dire qu'un salarié ne reçoit d'ordre que d'un seul
responsable (Cf. FAYOL)83(*).H. Mintzberg considère que ce principe conduit
à l'établissement d'une hiérarchie, c'est-à-dire
d'une série de délégation successive de l'autorité
et de la responsabilité. Cette délégation successive de
l'autorité définit les lignes hiérarchiques qui sont aussi
des lignes de communication84(*).Les activités de la Brasimba sont
centrées autour de son siège de Lubumbashi. Les autres services
fonctionnent sous la haute responsabilité de la Direction
Générale.
Ainsi la Brasserie Simba est organisée de la
manière suivante :
Ü La Direction Générale : elle
constitue la haute hiérarchie de l'organisation, elle supervise et
planifie l'ordonnance des opérations d'approvisionnement en
matières premières et sur la politique de l'entreprise pour
atteindre ses objectifs mais aussi pour la bonne marche de l'entreprise.
Ü La Direction Administrative : cette Direction
coordonne et contrôle Cinq branches dont : l'Administration du
personnel, la sécurité, les relations publiques, le service
médical et le Guest-house. Cette Direction assure l'application des lois
et la mise en marche des services de l'entreprise conformément à
ses directives générales.
Ü Le département de comptabilité et
finance : elle contrôle tous les documents de caisse et les flux
financiers. La direction financière gère le patrimoine de
l'entreprise et présente sa situation financière à un
moment donné. Elle a ainsi comme rôle de rentabiliser les fonds
à la disposition de la société en vue de réaliser
les bénéfices.
Ü La Direction d'exploitation : c'est l'une des
branches les plus importantes de la Brasimba, puisqu'elle met en harmonie le
processus de fabrication et s'occupe aussi de l'exploitation
Ü La Direction de marketing et vente : elle a comme
mission de :
ü Promouvoir et assure des produits fabriqués par
la Brasimba,
ü Faire connaitre la marque de l'entreprise, la
qualité du produit et aussi sur la politique de ventes.
Ü La Direction technique : Elle s'occupe de la
gestion des services techniques par l'entretien des machines de l'usine, toutes
les commandes des pièces de rechanges ainsi la maintenance des charrois
automobiles dont dispose l'entreprise. il contrôle aussi l'atelier
central et regarde le service de fabrication de la bière et des boissons
gazeuses.
II.2. LA PART DES ACCISES DE LA
BRASIMBA DANS LES RECETTES DE LA DGDA/BENI
Notre travail se donne comme tache ici l'analyser de la
proportionnalité des recettes versées par les accises locales
dans l'ensemble des recettes réalisées par l'administration des
douanes de Beni. Pour analyser la part des assises de la Brasimba dans les
recettes de la DGDA, il convient bien avant de présenter
l'évolution de ces deux variables. Une vue sommaire sur l'environnement
des entreprises locales de la ville de Beni ainsi que l'appréciation de
du système tarifaire appliqué à ces entreprises locales
permettent de saisir le poids de la fiscalité sur la situation
économique des entreprises.
II.2. 1. Evolution des recettes
douanières
Au terme de l'article112, au point 1er du code des
douanes, toutes les marchandises importées ou exportées doivent
faire l'objet d'une déclaration de marchandises leur assignant un
régime douanier85(*). Les marchandises importées ou
exportées sont passibles, selon le cas, des droits d'importation ou
d'exportation les concernant, inscrits aux tarifs des droits de douanes
indépendamment des autres droits et taxes institués par des
textes particuliers.
Ce qui ressort de cette notion c'est que l'administration
des douanes et impôts indirects se charge de recouvrer une multitude de
droits et taxes qui peuvent se résumer essentiellement en:
Ø droits de douanes (à l'importation et
l'exportation),
Ø taxe sur la valeur ajoutée à
l'importation,
Ø taxes intérieures de consommation.
De ce fait, il serait intéressent de déterminer
l'importance des droits des accises locales dans les recettes fiscales pour
ainsi donner une idée sur le rôle que peuvent jouer ces
prélèvements dans la constitution des recettes dues au
Trésor public. Cette analyse nous permettra également de mesurer
l'intensité des charges fiscales que supportent les entreprises locales.
Le tableau ci-dessous dresse, pour le période allant de 2013 à
2014, l'importance relative de ces différents droits et taxes.
Avant d'y arriver, retenons que les données
présentées dans le tableau ci-dessous contiennent :
- L'ensemble des recettes perçues (constatées ou
réalisées) par la DGDA/Beni à partir de 2013 à
2014 ;
- La part des recettes provenues des perceptions des droits et
taxes des autres régimes douaniers,
- La part des recettes provenues des entreprises de production
locales de la ville de Beni à l'exception de la Brasimba ;
- La part des recettes perçues de la production locale
de l'entreprise Brasimba
Ainsi donc, voici comment se présente les
données brutes de ce travail :
Tableau no 4: Présentation des
données constitutives des recettes constatées de la DGDA/Beni en
Francs congolais (CDF)
Années
|
Mois
|
Recettes d'accise(R.G.O) Brasimba
|
Recettes des autres accises (R.G.O) locales
|
Recettes des autres régimes
|
Recettes constatées
|
2013
|
Janvier
|
294368783
|
8724222
|
587694142
|
890787147
|
Février
|
446782372
|
26227286
|
878995097
|
1352004755
|
Mars
|
341 595 633
|
5698665
|
686405662
|
1033699960
|
Avril
|
409473236
|
6831032
|
822799592
|
1239103860
|
Mai
|
635319167
|
10598704
|
1276616652
|
1922534523
|
Juin
|
483666009
|
1429235
|
978522807
|
1463618051
|
Juillet
|
447541956
|
1322488
|
1220531651
|
1669396095
|
Août
|
293666856
|
70350227
|
886947273
|
1250964356
|
Septembre
|
256721938
|
78112576
|
1033818219
|
1368652733
|
Octobre
|
362478660
|
2645967
|
1205868912
|
1570993539
|
Novembre
|
352427634
|
1574490
|
909939251
|
1263941375
|
Décembre
|
341168572
|
2023369
|
691823455
|
1035015396
|
2014
|
Janvier
|
418196326
|
1468248
|
1175994296
|
1595658870
|
Février
|
385362162
|
2370490
|
745686760
|
1133419412
|
Mars
|
325119748
|
1875649
|
928570722
|
1255566119
|
Avril
|
391538463
|
2553959
|
1361693906
|
1755786328
|
Mai
|
417483967
|
2969593
|
1476927117
|
1897380677
|
Juin
|
531888244
|
2806982
|
922753682
|
1457448908
|
Juillet
|
431063792
|
4167891
|
1609716594
|
2044948277
|
Août
|
538064913
|
4794459
|
1745758999
|
2288618371
|
Septembre
|
318323111
|
4577433
|
1226422008
|
1549322552
|
Octobre
|
189886683
|
168289638
|
1395819052
|
1753995373
|
Novembre
|
446455125
|
989380
|
1305381278
|
1752825783
|
Décembre
|
399675226
|
2578644
|
1358411795
|
1760665665
|
Source : Archives de la DGDA/Beni
Commentaire
Ce tableau représente en francs congolais les
données brutes constituant l'ensemble des recettes constatées ou
réalisées par la Direction des Douanes et Accises, notamment la
Sous-direction de Beni. En colonne nous présentons les recettes
perçues de la Brasimba, les autres accises locales de production dont
notamment Okapi Group, Ets Kal & Mango, Savon Safi, les Ets
Takengo et les recettes perçues d'autres régimes douaniers
comme développer au premier chapitre de ce travail.
Pour permettre une bonne lecture de l'évolution des
recettes générées par les différents régimes
douaniers dans la constitution de l'ensemble des recettes de l'administration
des douanes, il est important pour nous de faire une représentation
graphique:
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni14.png)
Figure no 1 : Evolution
d'éléments constitutifs des recettes constatées de la
DGDA/Beni
Interprétation
D'une part, il ressort de ce graphique que la plus grande
partie des recettes de la DGA/Beni provient des perceptions des droits et taxes
venues des autres régimes douaniers autres que la RGO et suivies des
recettes perçues auprès de l'entreprise Brasimba.
D'autre part, on observe également que la part
revenant à d'autres entreprises locales exceptée la Brasimba est
au bas de l'échelle durant toute la période de notre
étude.
A partir du tableau précédent, nous
présentons les recettes réalisées totales durant notre
période d'étude afin de bien lire l'évolution dans le
temps et dans l'espace.
Tableau no 5 : Tableau des recettes
totales constatées de la DGDA/Beni
Années
|
Recettes annuelles
|
2013
|
16060711790
|
2014
|
20245636335
|
Sources : Nos calculs à partir du
tableau précédent des recettes réalisées
Commentaire
Ce tableau représente le total des recettes mensuelles
réalisées par la DGDA/Beni pour les deux ans d'étude. De
la lecture de ce tableau, nous observons qu'il y a eu augmentation du niveau de
recettes de la DGDA/Beni de 2013 à 2014.
Pour ce, déterminons le taux de variation de celles-ci
afin d'éclairer l'opinion. La formule appliquée ici est la
suivante: Taux de variation ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni16.png)
Du tableau de total des recettes ci-haut, nous
obtenons ;
= ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni20.png)
Il se dégage de ce calcul que les recettes
constatées de la DGDA/Beni ont connu une augmentation
considérable de l'ordre de 20,67% en 2014 par rapport aux recettes de
2013.
Dans ce qui suit, déterminons la moyenne des recettes
annuelles étant donné les deux valeurs de la période
d'étude.
Réalisation des Recettes moyennes
= 26183529958
La recette moyenne de notre période d'étude est
de .
La première préoccupation de cette étude
étant la détermination de l'importance des accises locales dans
l'amélioration des recettes fiscales, cette notion nous renvoie à
analyser la part des accises de Brasimba dans les accises locales, la part
des accises de Brasimba dans les recettes de la DGDA et la part des accises
locales dans les recettes de la DGDA. Cette notion fait allusion
généralement à la répartition par proportion et
nécessite la détermination d'un taux de répartition. Par
le taux de répartition on entend une proportion exprimée en %.
Son calcul permet de transformer des données exprimées en valeurs
absolues (milliers d'habitants, euros, etc.) en valeurs relatives afin de
faciliter les comparaisons dans le temps ou l'espace86(*).
Cette notion nous conduit directement à analyser la
part des accises de la Brasimba dans les accises locales :
v Analyse de la part des accises de
Brasimba dans les accises locales
En nous référant à la notion de
proportion comme abordée ci-haut, la formule suivante détermine
la part des accises de la Brasimba dans les accises locales :
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni25.png)
A partir de la sommation des valeurs des accises de la
Brasimba avec celles des autres entreprises locales, nous avons obtenu les
accises locales totales. La somme des accises locales étant
déterminée, nous la confrontons aux accises de la Brasimba pour
déterminer les proportions de ces dernières contenues dans le
tableau suivant.
Tableau no6 : Analyse de la
proportionnalité des recettes des accises de Brasimba locales dans les
accises locales
Années
|
Mois
|
Recettes des accises locales
|
Recette des accises Brasimba
|
Proportion de la Brasimba en %
|
2013
|
J
|
303093005
|
294368783
|
97,12
|
F
|
473009658
|
446782372
|
94,46
|
M
|
347294298
|
341 595 633
|
98,36
|
A
|
416304268
|
409473236
|
98,36
|
M
|
645917871
|
635319167
|
98,36
|
J
|
485095244
|
483666009
|
99,71
|
J
|
448864444
|
447541956
|
99,71
|
A
|
364017083
|
293666856
|
80,67
|
S
|
334834514
|
256721938
|
76,67
|
O
|
365124627
|
362478660
|
99,28
|
N
|
354002124
|
352427634
|
99,56
|
D
|
343191941
|
341168572
|
99,41
|
Min
|
303093005
|
256721938
|
76,67
|
Max
|
645917871
|
635319167
|
99,71
|
2014
|
J
|
419664574
|
418196326
|
99,65
|
F
|
387732652
|
385362162
|
99,39
|
M
|
326995397
|
325119748
|
99,43
|
A
|
394092422
|
391538463
|
99,35
|
M
|
420453560
|
417483967
|
99,29
|
J
|
534695226
|
531888244
|
99,48
|
J
|
435231683
|
431063792
|
99,04
|
A
|
542859372
|
538064913
|
99,12
|
S
|
322900544
|
318323111
|
98,58
|
O
|
358176321
|
189886683
|
53,01
|
N
|
447444505
|
446455125
|
99,78
|
D
|
402253870
|
399675226
|
99,36
|
Min
|
322900544
|
189886683
|
53,01
|
Max
|
542859372
|
538064913
|
99,78
|
Source : Notre calcul à partir du tableau
no4 des éléments constitutifs des recettes
Commentaire :
Ce tableau présente en pourcentage la proportion des
recettes des accises de la Brasimba dans l'ensemble des recettes perçues
à titre des accises locales. Les montants contenus dans ce tableau sont
exprimés en francs congolais. De l'analyse de ce tableau il ressort que
l'apport de la Brasimba dans l'économie locale a fortement
amélioré les recettes dues aux accises locales de la ville de
Beni pour le compte de l'administration des douanes. Il ressort de ce tableau
que durant les deux ans de notre étude, pour l'année 2013, la
part des recettes des accises de la Brasimba a figurée dans un
intervalle de 76,67% à 99,71% et pour l'année 2014, cette part
varie dans l'intervalle de 53,01% à 99, 78%.
v Analyse de la proportion des accises de
Brasimba dans les recettes totales de la DGDA/ Beni
Cette analyse nous permet de bien évaluer l'apport des
accises de la Brasimba dans l'amélioration des recettes de la
DGDA/Beni.
L'analyse de la proportionnalité des accises de la
Brasimba dans les recettes de la DGDA/Beni retient la formule
suivante :
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni26.png)
Nous référant toujours à notre tableau
numéro4, reprenons les données relatives aux recettes
constatées de la DGDA d'une part et celles de la Brasimba d'autre part
afin de ressortir les éléments de notre étude.
Tableau no 7 : Analyse de la
proportionnalité des recettes des accises de Brasimba locales dans les
recettes constatées de la DGDA/Beni
Années
|
Mois
|
Recettes des constatées de la DGDA
|
Recette des accises Brasimba
|
Proportion de la Brasimba en %
|
2013
|
J
|
890787147
|
294368783
|
33,05
|
F
|
1352004755
|
446782372
|
33,05
|
M
|
1033699960
|
341 595 633
|
33,05
|
A
|
1239103860
|
409473236
|
33,05
|
M
|
1922534523
|
635319167
|
33,05
|
J
|
1463618051
|
483666009
|
33,05
|
J
|
1669396095
|
447541956
|
26,81
|
A
|
1250964356
|
293666856
|
23,48
|
S
|
1368652733
|
256721938
|
18,76
|
O
|
1570993539
|
362478660
|
23,07
|
N
|
1263941375
|
352427634
|
27,88
|
D
|
1035015396
|
341168572
|
32,96
|
Min
|
890787147
|
256721938
|
18,76
|
Max
|
1922534523
|
635319167
|
33,05
|
2014
|
J
|
1595658870
|
418196326
|
26,21
|
F
|
1133419412
|
385362162
|
34
|
M
|
1255566119
|
325119748
|
25,89
|
A
|
1755786328
|
391538463
|
22,3
|
M
|
1897380677
|
417483967
|
22
|
J
|
1457448908
|
531888244
|
36,49
|
J
|
2044948277
|
431063792
|
21,08
|
A
|
2288618371
|
538064913
|
23,51
|
S
|
1549322552
|
318323111
|
20,55
|
O
|
1753995373
|
189886683
|
10,83
|
N
|
1752825783
|
446455125
|
25,47
|
D
|
1760665665
|
399675226
|
22,7
|
Min
|
1133419412
|
189886683
|
10,83
|
Max
|
2288618371
|
538064913
|
36,49
|
Source : Notre calcul à partir du tableau
no4
Commentaire :
Ce tableau représente en pourcentage la part des
recettes des accises de la Brasimba dans les recettes constatées de la
DGDA/Beni. De l'analyse de ce tableau, il ressort que pour l'année 2013,
le montant minimum des recettes perçues des accises de la Brasimba s'est
observée au mois de septembre et était de l'ordre de 256721938
CDF. Ce chiffre a représenté18, 76% dans les recettes
constatées de la DGDA/Beni. Le montant maximum des recettes
perçues des accises de la Brasimba pour la même année s'est
observé au mois de mai et était de l'ordre de 635319167 CDF. Ce
montant représente 33, 05% dans les recettes constatées de la
DGDA/Beni. Pour l'année 2014, Le montant minimum des recettes
perçues des accises de la Brasimba s'est observé au mois
d'octobre et représente un montant de 189886683 CDF. Ce chiffre
représente 10, 83% dans les recettes constatées de la DGDA/Beni.
Le montant maximum des recettes perçues de la Brasimba s'est
observé au mois d'aout et représentait 538064913. Ce chiffre a
représenté 36, 49% dans les recettes constatées de la
DGDA/Beni.
Avant d'analyser la part des accises locales dans les recettes
de la DGDA, observons du même tableau ci-haut l'allure de
l'évolution des recettes dans le temps afin d'avoir une idée
d'ensemble.
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni27.png)
Graphique no2 : Evolution des
recettes constatées de la DGDA/Beni
Commentaire :
L'équation de la droite Y = 28 356 753t + 1 158
305 091 indique que des recettes réalisées par la DGDA BENI au
cours de l'année 2013 à 2014 ont connues une augmentation au fils
du temps. Au fur et à mesure que le temps avance, les recettes
augmentaient en moyenne à un taux de 28 356 753 CDF le mois. Notre
coefficient de détermination r² = 0.33, renseigne que les recettes
réalisées par la DGDA/Beni sont influencées à 33%
par la variation temps, ainsi que 67% des recettes sont expliqué par
d'autres variables notamment par l'apport des accises locales, accises
d'importation et l'insertion du système informatisé de la
mobilisation et de gestion des recettes par le logiciel SYDONIA ++. Ce point de
vue considère toute chose restant égale par ailleurs. Ceci
étant, analysons cette part des accises locales dans les recettes de la
DGDA/Beni
v Analyse de la part des accises locales
dans les recettes de la DGDA
Une fois de plus pour l'analyse de la proportionnalité,
nous faisons recourt à notre formule telle que énoncée
précédemment. En ce qui concernes la détermination de la
proportion des accises locales dans les recettes constatées de la DGDA/
Beni, la formule se présente de façon suivante : ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni29.png)
Pour déterminer les valeurs figurant dans le tableau
ci-dessous, nous nous sommes également référés
à notre tableau no 4. Tableau dans lequel nous avions
additionné les recettes des accises de la Brasimba à ceux
d'autres accises locales pour trouver les recettes totales dues aux accises
locales en générale. Etant donnée les recettes
constatées de la DGDA/ Beni sous étude, voici comment se
présente notre tableau de calcul :
Tableau no8: Analyse de la
proportionnalité des recettes des accises locales dans les recettes
constatées de la DGDA/Beni
Années
|
Mois
|
Recettes constatées de la DGDA/Beni
|
Recettes des accises locales
|
Proportion des accises locales en %
|
2013
|
J
|
890787147
|
303093005
|
34,03
|
F
|
1352004755
|
473009658
|
34,99
|
M
|
1033699960
|
347294298
|
33,60
|
A
|
1239103860
|
416304268
|
33,60
|
M
|
1922534523
|
645917871
|
33,60
|
J
|
1463618051
|
485095244
|
33,14
|
J
|
1669396095
|
448864444
|
26,89
|
A
|
1250964356
|
364017083
|
29,10
|
S
|
1368652733
|
334834514
|
24,46
|
O
|
1570993539
|
365124627
|
23,24
|
N
|
1263941375
|
354002124
|
28,01
|
D
|
1035015396
|
343191941
|
33,16
|
Min
|
890787147
|
303093005
|
23,24
|
Max
|
1922534523
|
645917871
|
34,99
|
2014
|
J
|
1595658870
|
419664574
|
26,30
|
F
|
1133419412
|
387732652
|
34,21
|
M
|
1255566119
|
326995397
|
26,04
|
A
|
1755786328
|
394092422
|
22,45
|
M
|
1897380677
|
420453560
|
22,16
|
J
|
1457448908
|
534695226
|
36,69
|
J
|
2044948277
|
435231683
|
21,28
|
A
|
2288618371
|
542859372
|
23,72
|
S
|
1549322552
|
322900544
|
20,84
|
O
|
1753995373
|
358176321
|
20,42
|
N
|
1752825783
|
447444505
|
25,53
|
D
|
1760665665
|
402253870
|
22,85
|
Min
|
1133419412
|
322900544
|
20,42
|
Max
|
2288618371
|
542859372
|
36,69
|
Source : Notre calcul
Commentaire
Ce tableau représente la proportionnalité des
recettes des accises locales dans les recettes constatées de la
DGDA/Beni pour l'année 213 et 2014. De l'analyse de ce tableau, il est
à remarquer que pour l'année 2013, la contribution minimale des
accises locales était de 23,24%. Cette situation de baisse de niveau des
recettes perçues aux accises locales recettes perçues s'est
observée au mois d'octobre. Ce pourcentage a représenté
365124627CDF dans les recettes constatées de la DGDA/Beni. Le
pourcentage maximal étant de 34,99%, il a
représenté473009658 CDF des recettes perçues des accises
locales alors que le niveau maximum de recettes correspondantes à cette
période d'étude était de l'ordre de 645917871CDF. De
l'observation des données correspondant à l'an 2014, la recette
maximale étant de 542859372 CDF, a représentée 23, 72% des
recettes perçues aux accises locales dans les recettes
constatées. Cette situation s'est observée au mois d'aout. En
termes de pourcentage maximal, il représente 36,69% des recettes des
accises locales dans les recettes constatée. Cette situation s'est
observée au mois de juin et représente 534695226 CDF en termes de
recettes perçues des accises locales.
En vue de bien nuancer les éléments de notre
première hypothèse, déterminons enfin la part d'autres
accises locales excepté la Brasimba afin de voir également la
contribution des cinq autres entreprises locales sans prendre en comptes
l'apport considérable de la Brasimba. En vue de déterminer cette
part, nous nous servons de la formule suivante :
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni30.png)
L'application de cette formule nous permet d'obtenir les
éléments du tableau suivant:
Tableau no9 : Proportions des recettes
des accises locales à l'exception de la Brasimba dans les recettes
constatées de la DGDA/Beni
Années
|
Mois
|
Recettes constatées
|
Recettes d'autres accises locales excepté la Brasimba
|
Part d'autres accises locales en %
|
2013
|
Janvier
|
890787147
|
8724222
|
0,98
|
Février
|
1352004755
|
26227286
|
1,94
|
Mars
|
1033699960
|
5698665
|
0,55
|
Avril
|
1239103860
|
6831032
|
0,55
|
Mai
|
1922534523
|
10598704
|
0,55
|
Juin
|
1463618051
|
1429235
|
0,10
|
Juillet
|
1669396095
|
1322488
|
0,08
|
Août
|
1250964356
|
70350227
|
5,62
|
Septembre
|
1368652733
|
78112576
|
5,71
|
Octobre
|
1570993539
|
2645967
|
0,17
|
Novembre
|
1263941375
|
1574490
|
0,12
|
Décembre
|
1035015396
|
2023369
|
0,20
|
Min
|
890787147
|
1322488
|
0,08
|
Max
|
1922534523
|
78112576
|
5,71
|
2014
|
Janvier
|
1595658870
|
1468248
|
0,09
|
Février
|
1133419412
|
2370490
|
0,21
|
Mars
|
1255566119
|
1875649
|
0,15
|
Avril
|
1755786328
|
2553959
|
0,15
|
Mai
|
1897380677
|
2969593
|
0,16
|
Juin
|
1457448908
|
2806982
|
0,19
|
Juillet
|
2044948277
|
4167891
|
0,20
|
Août
|
2288618371
|
4794459
|
0,21
|
Septembre
|
1549322552
|
4577433
|
0,30
|
Octobre
|
1753995373
|
168289638
|
9,59
|
Novembre
|
1752825783
|
989380
|
0,06
|
Décembre
|
1760665665
|
2578644
|
0,15
|
Min
|
1133419412
|
989380
|
0,06
|
Max
|
2288618371
|
168289638
|
9,59
|
Source: Notre calcul sur base de tableau no4
Commentaire
Il ressort de l'observation de ce tableau, que la part
minimale des recettes des autres accises locales dans les recettes
constatées pour l'an 2013 est de l'ordre de 0,08% dans les recettes
constatées. Ce pourcentage représente également le montant
minimum de la perception des droits dus à d'autres accises locales qui
étaient de 1322488 CDF. La part maximale des recettes des accises
locales était de l'ordre de 78112576CDF ce qui a
représenté 5,71% dans les recettes constatées. La
perception minimale des droits des accises était de l'ordre de
989380CDF ce qui représente consécutivement 0,06% de la
contribution d'autres accises locales dans les recettes de la DGDA/Beni. La
perception maximale des recettes étant de l'ordre de 168289638CDF, cette
réalisation représente 9,59% de la part d'autres accises
locales dans les recettes constatées.
De toute l'analyse faite ci-haut, pour affirmer ou infirmer
notre première hypothèse, nous partons de deux tests
statistiques. Dans un premier temps nous utilisons le test de
proportionnalité et dans le second cas le test de conformité
d'hypothèse. Etant donné que nous avions prédit que
la contribution des autres entreprises locales dépasserait celle de la
Brasimba, cette notion nous renvoie à tester la proportionnalité
des recettes perçues auprès de ces entreprises.
Du tableau no9 d'analyse de la
proportionnalité des recettes des autres accises locales exceptant la
Brasimba, on observe que la contribution maximale pour l'année
2014présente un rapport de . Et le tableau no 7 d'analyse de la
proportionnalité des recettes des accises locales de la Brasimba dans
les recettes constatées de la DGDA/Beni présente un rapport de
dans les recettes constatées de la DGDA/Beni pour l'année
2014. De ces deux situations de calcul, pouvons considérer comme
c'était dans notre hypothèse de départ que les quatre
autres entreprises de la place contribueraient plus que la Brasimba en termes
d'amélioration des recettes de la DGDA/BENI ? Cette question nous
conduit à tester la proportion pour laquelle nous utiliserons un niveau
de signification de 0,05
Test de proportion
Solution
1) Hypothèses : Ho : p1 p2 ; Ha : p1 p2 Test unilatéral
2) Seuil de signification : á=0,05%
n1P1=n1f1=x1= et n2p2=n2f2=x2= , n1 (1-f1)=1585705735 et n2 (1-f2)=1750553458
Donc la loi binomiale peut être approximée par
la loi normale, test Z
3) Règle de décision : rejeter Ho si
Zc Zá= ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni46.png) = ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni49.png)
4) Calculs : ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni51.png)
5) ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni53.png)
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni54.png)
6) Décision : Puisque Zc= ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni56.png) ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni57.png) = , nous acceptons Ho au seuil de 5%. Nous concluons que la proportion
des recettes perçues de la Brasimba dépasse celles perçues
de toutes les entreprises de la ville de Beni durant la période de notre
étude. En effet, f1=9,6(Autres accises locales) f2=23,51(Brasimba).
Cette analyse nous conduit à tester la validité
de notre première hypothèse dans l'ensemble.
Du tableau précédent no8 de la part
des accises locales dans les recettes de la DGDA/Beni, reprenons les
pourcentages maxima des droits d'accises locales pour chaque année afin
de voir le seuil maximal de fluctuation étant donné nous l'avions
présupposé à 25% en terme de contribution des accises
dans l'amélioration de niveau des recettes. Cette notion nous conduit au
test d'ajustement de notre première hypothèse.
Tableau no10 : Test de
conformité de l'hypothèse
|
Pourcentage maximum des droits d'accises
|
2013
|
2014
|
Total
|
Pourcentages observés
|
34,99
|
36,69
|
71,68
|
Pourcentages théoriques
|
25
|
25
|
50
|
Source : Notre calcul conformé au modèle de
test statistique
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni64.png)
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni65.png)
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni66.png)
9,458248
1) Ho : Le pourcentage maximum de droits des accises locales
dans les recettes de la DGDA reste le même au cours des deux
années.
2) Ha : Le pourcentage maximum de droits des accises
locales ne reste pas le même pendant les deux années.
3) Nous utilisons la statistique étant donné qu'il s'agit d'un test d'ajustement
4) Rejeter Ho si = ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni74.png)
5) Comme =3,8414 nous rejetons Ho au seuil de signification ![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni78.png)
6) Conclusion: l'apport maximal en pourcentage des droits
d'accises locales n'était pas resté la même. Il ressort de
cette analyse que la part des recettes dues aux accises locales dans l'ensemble
des recettes ont été de loin supérieur à 25 %
comme nous le prétendions pour notre période d'étude.
Cette analyse nous amène à affirmer notre première
hypothèse selon laquelle la présence des accises locales en
générale et en particulier celle de la Brasimba dans
l'économie locale a considérablement améliorée les
recettes de l'administration fiscale de la DGDA/Beni. Cette contribution n'a
pas atteint seulement 25% comme nous l'estimions mais bien au contraire il
s'est observé que les recettes perçues des accises en
générale ont contribuées jusqu'en concurrence de 36,69 %
des recettes douanières de la DGDA/Beni de la période en
étude.
Le résultat de cette première analyse nous
renvoie à mesurer la performance de cette régie financière
si elle est réellement due à l'apport de ces entreprises
locales.
II.2.2. Analyse de la performance des recettes
douanières dues aux accises locales
Pour déterminer la performance de l'administration
fiscale (DGDA/Beni), la nécessité pour nous est d'avoir les
recettes prévisionnelles ou les assignations afin de permettre une
confrontation entre les recettes prévisionnelles et recettes
réalisées. Comme nous avions déjà à notre
portée les assignations, nous ne procéderons pas par la
méthode scientifique de prévision des recettes pour
résoudre ce problème. A base des données relatives aux
prévisions nous essayerons de vérifier si ce sont les accises
locales qui ont permis à cette administration fiscale d'atteindre sa
performance.
A.
Analyse de la performance:
La notion de la performance varie selon plusieurs domaines
d'études. Son calcul fait appel également à plusieurs
indicateurs.
Dans le domaine de gestion d'entreprise par exemple, pour
qu'un gestionnaire fasse une analyse détaillée de
l'évolution structurelle du chiffre d'affaires de l'entreprise
(produit, marché...), il doit suivre de manière plus
précise les différentes activités exercées afin de
comparer les évolutions de chaque secteur ou activité.
Pour un financier qui doit mesurer la performance de son
entreprise, il doit chercher avant tout de dégager son profit. Ce profit
n'est rien d'autre que la performance qu'il veut mesurer.
Dans sa logique, le Profit= recettes totales -
dépenses totales
Les capitaux investis pour le gestionnaire à la
réalisation de ce produit ou service doivent impérativement
rentabiliser, il y va de la survie de l'entreprise. Dans le cas contraire, on
parlera de mauvaise performance.
Dans le présent travail, nous mesurerons la
performance de la DGDA/Beni par la différence existant entre les
recettes prévisionnelles par rapport aux recettes
réalisées, selon la formule qui est la suivante :
Performances (P)= Recettes prévisionnelles -
Recettes constatées.
Mais avant de déterminer les valeurs des recettes
prévisionnelles (assignations), ceci nous renvoie à des notions
purement statistiques faisant appel à la méthode moindre
carrés.
B. Des
recettes prévisionnelles
C'est en fonction des prévisions de ventes que
l'entreprise détermine la production, les achats et les investissements
nécessaires. La prévision des ventes conditionne l'ensemble de la
construction budgétaire. Elle est généralement mise
à oeuvre à partir de modèles de prévisions reposant
sur des méthodes statistiques. Ces méthodes ont pour objet :
· De mesurer les phénomènes
d'évolution des ventes à moyen terme (tendance ou «
trend») ;
· De mesurer les phénomènes
périodiques ou répétitifs (saisonnalité).
L'estimation de la tendance à l'aide d'un ajustement
linéaire.
Les méthodes basées sur l'ajustement
linéaire nécessitent :
· Une représentation graphique de la série
afin d'observer la tendance ;
· Une confirmation de l'évolution linéaire
par le calcul du coefficient de corrélation linéaire
La droite de régression linéaire est un outil
statistique particulièrement utilisée pour prévoir un
niveau futur à partir des données du passé.
L'utilisation de la droite de régression
linéaire n'est pas réservée uniquement à la
l'analyse technique. Elle est utilisée dans des domaines et secteurs
variés (exemple d'utilisation en gestion pour la construction des
budgets...).
La méthode de prévision est reposée sur
la méthode de moindre carré. Etant donné que nous avons
déjà les recettes prévisionnelles provenant du
Ministère des finances à la DGDA/Beni, nous n'allons pas
déterminer celles-ci. Mais bien utiliser ceux repris dans le tableau
ci-dessous :
Tableau no11 : Les assignations des
recettes de la DGDA/Beni pour 2013-2014
Années
Mois
|
2013
|
2014
|
Recettes prévisionnelles
|
Recettes prévisionnelles
|
Janvier
|
1562953242
|
1447722072
|
Février
|
1553350645
|
1438119475
|
Mars
|
1543748047
|
1428516878
|
Avril
|
1534145450
|
1418914280
|
Mai
|
1524542852
|
1409311683
|
Juin
|
1514940255
|
1399709085
|
Juillet
|
1505337657
|
1390106488
|
Août
|
1495735060
|
1380503890
|
Septembre
|
1486132462
|
1370901293
|
Octobre
|
1476529865
|
1361298695
|
Novembre
|
1466927267
|
1351696098
|
Décembre
|
1457324670
|
1342093500
|
Source : Les archives de la DGDA/Beni
Commentaire
Ce tableau représente les données relatives aux
recettes assignées de la DGDA/Beni pour l'exercice 2013-2014.
Confrontons ce tableau au tableau des recettes constatés afin de
déterminer les écarts entre ces deux variables pouvant nous
permettre de juger de la performance de la DGDA /Beni pour la période
sous étude. Cette notion se repose sur un modèle de suivi de
l'exécution axé sur l'analyse des écarts entre les
réalisations et les prévisions et comprenant le taux de
réalisation. Notons que l'analyse des écarts ramène les
chercheurs à tirer trois conclusions : un écart dit
favorable, défavorable et l'écart
nul.
D'éléments du tableau no4 reprenant
les réalisations et du tableau no11 des assignations,
évaluons cet aspect dans un tableau de calcul des
écarts :
Tableau no12 : Tableau de la
détermination des écarts
Années
|
Mois
|
Recettes prévisionnelles
|
Recettes constatées
|
Écarts
|
Taux de réalisation en %
|
Favorable
|
Défavorable
|
2013
|
Janvier
|
1562953242
|
890787147
|
|
672166095
|
56,99
|
Février
|
1553350645
|
1352004755
|
|
201345890
|
87,04
|
Mars
|
1543748047
|
1033699960
|
|
510048087
|
66,96
|
Avril
|
1534145450
|
1239103860
|
|
295041590
|
80,77
|
Mai
|
1524542852
|
1922534523
|
-397991671
|
|
126,11
|
Juin
|
1514940255
|
1463618051
|
|
51322204
|
96,61
|
Juillet
|
1505337657
|
1669396095
|
-164058438
|
|
110,90
|
Août
|
1495735060
|
1250964356
|
|
244770704
|
83,64
|
Septembre
|
1486132462
|
1368652733
|
|
117479729
|
92,09
|
Octobre
|
1476529865
|
1570993539
|
-94463674
|
|
106,40
|
Novembre
|
1466927267
|
1263941375
|
|
202985892
|
86,16
|
Décembre
|
1457324670
|
1035015396
|
|
422309274
|
71,02
|
2014
|
Janvier
|
1447722072
|
1595658870
|
-147936798
|
|
110,22
|
Février
|
1438119475
|
1133419412
|
|
304700063
|
78,81
|
Mars
|
1428516878
|
1255566119
|
|
172950759
|
87,89
|
Avril
|
1418914280
|
1755786328
|
-336872048
|
|
123,74
|
Mai
|
1409311683
|
1897380677
|
-488068994
|
|
134,63
|
Juin
|
1399709085
|
1457448908
|
-57739823
|
|
104,13
|
Juillet
|
1390106488
|
2044948277
|
-654841789
|
|
147,11
|
Août
|
1380503890
|
2288618371
|
-908114481
|
|
165,78
|
Septembre
|
1370901293
|
1549322552
|
-178421259
|
|
113,01
|
Octobre
|
1361298695
|
1753995373
|
-392696678
|
|
128,85
|
Novembre
|
1351696098
|
1752825783
|
-401129685
|
|
129,68
|
Décembre
|
1342093500
|
1760665665
|
-418572165
|
|
131,19
|
Source : Notre calcul à l'aide d'utilitaire
d'analyse (Excel 2013) se basant du tableau no4 et 11
L'exploitation des écarts nous permet de
déterminer les causes, les facteurs internes et externes ayant
occasionnés ceux-ci. Dans la plupart des cas, la notion des
écarts prête à la confusion.
Pour notre cas, les écarts
précédés de signe moins ne signifie pas que le
Ministère ayant les finances dans ses attributions a perdu dans ses
prévisions, mais bien au contraire : c'est ce qui explique de la
performance de l'administration fiscale dans la mobilisation des ressources
dues au Trésor Public. Car la DGDA/Beni dans l'exécution de sa
mission de perception des droits et taxes a perçu plus des recettes que
prévu.
L'écart dit défavorable également ne
signifie pas forcément que l'administration fiscale a connu des pertes
ou de manque à gagner, mais qu'elle n'a pas atteint le seuil ou les
objectifs qu'elle s'est assigné au départ tout comme elle n'a pas
réalisé des résultats attendus avec efficience.
D'autre part la baisse du niveau de recettes s'explique par
le fait que la pression fiscal a pesé entreprises locales. Dans la
plupart de cas c'est ce qui pousse les opérateurs économiques
adopter un comportement antifiscal c'est-à-dire l'invasion fiscale,
contrebande, etc. Il importe à remarquer ici que c'est durant cette
période que s'est annoncé la phase de récession des
établissement Kambale Machozi et qui a conduit à la fermeture
de l'entreprise durant l'an 2013.
Pour les trois premiers mois de l'an 2013, il s'est
observé une diminution des recettes perçues par la DGDA/BENI.
D'une analyse conjoncturelle, nous constatons que généralement
les opérateurs économiques ne sont pas motivés d'aller
s'approvisionner durant cette période et que les consommateurs
également sont dépourvus des revenus nécessaires car ils
viennent fraichement de deux grande fêtes de noël et de nouvel an.
Bien que l'on puisse dire que s'était la période pendant laquelle
l'entreprise Brasimba avait lancé ses activités, il s'observe que
le niveau de son activité était encore faible et qu'elle
subissait trop d'effet d'exonération à ce stade.
D'avril à décembre 2013, il s'est observé
des écarts aléatoires dus aux différents
événements soulevés ci-haut.
Par contre, l'année 2014 a semblée
présenter une situation de la non performance tout au début, mais
à partir de mai à décembre il s'est observé une
amélioration considérable des recettes douanières.
Cette notion nous conduit à la représentation
graphique de la série linéaire afin d'en retenir une
interprétation :
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni79.png)
Figure no3: Evolution d'écarts
L'analyse de la série tendancielle de ce graphique, il
s'observe une allure de performance qui semble être oscillatoire. De
toutes les façons, il ressort de la confrontation issue de deux
variables que les réalisations remportent un gros score sur les
prévisions. L'équation de la droite Y= -37 959 351t + 414 250
749. Ceci indique qu'il s'est remarqué une performance de la DGDA BENI
au cours de la mobilisation des recettes de 2013 à 2014. On observe
qu'avec l'évolution du temps, les réalisations ont
continuées à dépasser la prévision. Au fur et
à mesure que le temps avance, les recettes constatées
présentent un taux de performance moyenne de -37 959 351 le mois. Notre
coefficient de détermination R² =0,47, renseigne que la
performance de la DGDA/Beni pour l'année d'étude est
expliquée à 47% par la variation temps et qu'à 53% par la
présence des accises locales dont notamment la Brasimba, Okapi
group, Kal&Mango, Ets la neige, et Takengo. De l'analyse faite
précédemment, il ressort que les accises locales ont
contribuées jusqu'à concurrence de 36,69% dans
l'amélioration des recettes fiscales de la DGDA/Beni. Considérant
toutes choses restant égales par ailleurs, l'analyse faite ci-haut, nous
conduit à affirme à plus forte raison notre deuxième
hypothèse selon laquelle les accises locales en générales
et dont en particulier la Brasimba ont permis à l'administration fiscale
de Beni d'atteindre une performance louable par le Ministère de Finance
dans la mobilisation des recettes de la DGDA/Beni. Cette affirmation
s'apparente également au dernier rapport du Ministre des finances qui a
eu a jeté des fleurs à cette régie financière pour
sa performance dans la mobilisation des recettes. La contribues accises locales
peuvent belles et bien occasionner la performance des régies finances
mais de leur côté elles peuvent souffrir également de fonds
de roulement suffisants de leur activité. Ainsi le point suivant vient
analyser le niveau de la taxation des accises locales.
III.2.3. Les surtaxes douanières
La sur taxation se comprend comme une majoration d'une taxe ou
droit perçu en même temps qu'une autre taxe87(*). En ce sens, elle peut
s'énoncer également comme une taxation excessive88(*).
Les droits de douane sont calculés Ad Valorem sur la
valeur CIF des marchandises. Les surtaxes douanières comprennent une
taxe sur la valeur ajoutée (TVA) perçue sur les biens et services
les plus importés. L'importateur est tenu de payer la TVA. La TVA est
calculée sur la base de la CIF plus tous les autres frais applicables
imposés avant dédouanement des marchandises89(*).
Avant d'étudier les différentes surtaxes
proprement dites, retenons que la protection du marché national par le
biais des droits de douanes peut s'avérer parfois insuffisante dans
certaines circonstances économiques. Cela est surtout vrai en cas de
recours à la pratique du dumping de la part des Etats étrangers
afin d'écouler leurs produits.
Le gouvernement doit alors avoir la possibilité de
réagir rapidement pour contrecarrer les mesures économiques
défavorables prises à l'encontre de la production nationale et du
commerce d'exportation. Cette surtaxe peut s'appliquer également aux
produits d'accises locales lorsque l'administration de douanes trouve que ces
produits présentent des inconvénients à la
consommation90(*). Pour
limiter ou décourager la consommation de ces produits, celle-ci fixe au
taux décourageant aux entreprises de production locale.
v Les différentes surtaxes
douanières:
On examinera successivement les surtaxes
de sauvegarde (A), les surtaxes de rétorsion ou de représailles
(B) et les surtaxes de provenance (C)
A. Les surtaxes de sauvegarde:
Les surtaxes de sauvegarde sont
désignées aussi sous le vocable de "droits
compensateurs ou anti dumping». Ces mesures exceptionnelles et
temporaires doivent être prises rapidement pour une efficacité
plus grande.
Dans ce cadre, le code des douanes autorise le
gouvernement à prendre des mesures économiques
(fixation des droits compensateurs) par voie réglementaire (par
décret).Les droits anti dumping ou compensateurs s'entendent comme
étant des majorations de droits de douane instituées pour
sauvegarder la production nationale des pratiques de la concurrence commerciale
déloyale.
La mise en oeuvre des mesures de sauvegarde est
effectuée dans le cadre d'une commission de suivi instituée
auprès du ministère de l'Economie.
Au sens de l'article 1 du décret exécutif
n°92 /123 du 23/03/1992 :" les quotités des droits compensateurs ou
anti dumping applicables aux marchandises figurant au tableau
annexé au présent décret sont fixées dans la
limite d'un taux de 40% ".
Les droits compensateurs ou anti dumping visent le
renforcement de la protection du marché national suite à
des changements intervenus dans le rapport prix intérieur et
prix extérieur (cas de la dévaluation, de primes
à l'exportation etc.) Dans de pareils cas, l'incidence des droits
de douane devient très faible
B. Les surtaxes de rétorsion ou de
représailles:
Ces surtaxes sont mises en oeuvre à
l'égard des marchandises importées des pays qui traitent
défavorablement le commerce d'exportation d'un Etat donné.
Pour défendre ses exportations, l'Etat prend des
mesures réciproques par rapport à celles prises par les
pays étrangers. Le principe de ces surtaxes de
rétorsion ou de représailles est consacré par l'article 8
bis du code des douanes.
L'alinéa 1 du dit article prévoit ce qui suit :
lorsqu'un Etat prend des mesures discriminatoires de nature à traiter
les produits congolais mois favorablement que les produits des d'autres
Etats ou arrêté des mesures de nature à entraver le
commerce congolais, des surtaxes sous forme de droits de douane majorés
peuvent être appliqués à tout ou partie des
marchandises originaires de ce pays.
C. Les surtaxes de provenance:
Elles ont pour but d'encourager les relations directes
entre les pays producteurs et le marché national. Elles frappent les
marchandises empruntant les territoires des pays tiers.
Leurs buts sont les suivants :
- Le développement du trafic des ports nationaux,
- La formation de grandes places commerciales pour un meilleur
approvisionnement de l'économie nationale et la création de
l'emploi.
Ces mesures ne sont plus
d'actualité dans le cadre du commerce international.
La notion de sur taxe comme abordée ci-haut, s'applique
également aux produits d'accises. L'objectif de droits d'accises et de
consommation des produits soumis aux produits d'accises est de
décourager la consommation des produits d'accises au profit des
articles fabriqués à partir de la pâte à papier pour
des raisons de protection de l'environnement91(*).
L'ordonnance précitée ci-haut portant droits
d'accises et de consommation stipule que les droits d'accises ou de
consommation sont un impôt sur la dépense qui frappe les biens
expressément déterminés par le législateur,
notamment pour des raisons fiscales, de protection des consommateurs et de
l'environnement contre les effets nocifs de certains produits.
Dans le but d'élargir l'assiette fiscale, la
présente loi, d'une part, étend le champ d'application des droits
d'accises et de consommation en allongeant la gamme des produits vises et
d'autre part, module à la hausse les taux auxquels sont assujettis les
produits jusque-là soumis à cet impôt.
Les nouveaux produits entrant dans le champ
d'application des droits d'accises et de consommation ont été
sélectionnés suivant les critères ci-après:
- la toxicité du produit pour l'homme.
- l'effet négatif de l'usage du produit pour
l'environnement:
ü le caractère luxueux du produit.
ü le caractère non indispensable du produit.
ü le produit de grande consommation
De ce fait, analysons pour ces aspects ce qui concerne les
entreprises en ville de Beni afin déceler les causes de la non
compétitivité et la récession de celle-ci. Pour y
parvenir, d'une part évaluons l'opinion des gestionnaires d'entreprise
en ce qui concerne la pression fiscale et dans le second cas la nomenclature
tarifaire des produits d'accises locales.
v Evaluation d'opinions des gestionnaires d'entreprises
Les entreprises étant considérées comme
un monde associatif, la méthode d'évaluation
littéraire92(*)
peut nous être utile à ce qui concerne l'appréciation du
niveau de sur taxation de celles-ci.
Tableau no13 : Tableau
d'évaluation d'opinions des gestionnaires d'entreprises
No
|
Thématique
|
Appréciation
|
Très mauvais
|
Mauvais
|
Suffisant
|
Bon
|
Très bon
|
1
|
Rôle de l'état
|
|
|
|
|
|
2
|
Intensité des charges fiscales
|
|
|
|
|
|
3
|
Niveau de taxation soumis aux entreprises et la
prospérité
|
|
|
|
|
|
4
|
L'intervention de l'Etat: avantage, évolution des
affaires
|
|
|
|
|
|
5
|
Niveau de taxation actuelle et perspective d'avenir
|
|
|
|
|
|
Source : Notre conception basée sur le
modèle de check-list : méthode de l'évaluation
administrative du projet
Pour compléter ce tableau, nous avions soumis nos
questionnaires auprès de cinq entreprises locales de la ville de Beni
dont notamment Okapi Afia, Takengo, Kal&Mango, Brasimba, La Neige.
Afin de bien interpréter et comprendre les
éléments figurant dans ce tableau, il importe d'en faire une
analyse détaillée de la série étant donné le
nombre des thématiques. En ce sens, les représentations
graphiques porteront ci-dessous sur rôle de l'Etat, sur
l'intensité des charges fiscales, sur le niveau de taxation auquel font
face les entreprises et la prospérité, sur l'intervention de
l'Etat: avantage, évolution des affaires et le comment et en
fin sur le niveau de taxation actuelle et perspective d'avenir. Il sied
d'annoncer que pour les réponses individuelles ou collectives retenues
pour ces préoccupations, il nous a plus important de garder l'anonymat
afin de garantir l'opinion de chacun des gestionnaires.
Pour bien lire cette appréciation, faisons une
représentation graphique afin d'éclairer l'opinion:
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni80.png)
Graphique no4:De l'appréciation de
rôle de l'Etat dans la vie d'entreprises locales de la ville de
Beni
Commentaire:
De l'analyse de ce graphique, nous observons clairement que
le rôle de l'Etat est remis en cause par la plupart d'entreprises locales
de la ville de Beni. Il est à noter que le rôle de l'Etat ici
n'est pas soutenu par la politique fiscale c'est-à-dire consistant
à baisser les impôts pour permettre une reprise de la consommation
des ménages. En ce sens, il est à noter que cette politique ne
répond pas aux exigence de nouvelle perception théorique de la
politique économique stipulant que dans le court terme, il s'agit
toujours de stabiliser l'activité économique, de faire en sorte
que le taux de chômage et le nombre d'individus en situation
précaire soient les plus faibles possibles. Pour cette raison, trois
entreprises de notre étude ont qualifiées de très mauvais
le rôle de l'état dans la survie des entreprises. Une d'entre
elles l'a qualifiée de mauvais et en fin une autre de suffisant. Cette
analyse relève qu'il y a encore trop de défis à relever
dans l'appareil étatique que l'on doit revoir pour permettre un bon
climat d'affaire en RDC et plus particulièrement en ville de Beni.
L'analyse du rôle de l'Etat nous a fait relever
également d'autres contraintes auxquelles les entreprises locales sont
butées dont notamment l'insécurité, l'état de
délabrement avancé des infrastructures routières pour ne
citer que ceux-ci.
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni81.png)
Graphique no5:De l'appréciation de
l'intensité des charges fiscales sur l'exercice comptable et/ou fiscal
d'entreprises locales 2013 à 2014
Commentaire :
De la lecture de ce graphique, l'on retient que les
entreprises locales de la place se lamentent de l'intensité de la charge
fiscale sur leurs exercices fiscaux de leurs activités. En ce sens l'on
comprend que l'Etat n'intervient pas pour infléchir la conjoncture,
notamment en ce qui concerne l'évolution de la production et du niveau
des prix comme l'on peut le supposer. Bien au contraire l'Etat n'envisage que
la maximisation des recettes auprès de ces entreprises au lieu de
l'optimiser. De l'analyse de politique économique faite à Beni,
l'intensité de la charge fiscale reste à toucher du doigt car
trois entreprises l'ont qualifiée de très mauvaise, une
entreprise de mauvaise et enfin de suffisant. L'entreprise qui a
qualifié l'intensité fiscale de suffisant et celle qui d'une
manière ou d'une autre bénéficie des petits avantages peu
soient-ils pour la relance de ses activités dont notamment le faible
taux d'imposition et/ou exonération accordée par l'administration
fiscale.
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni82.png)
Graphique no6: Appréciation du
niveau de taxation des entreprises et leur prospérité
Commentaire:
Il se dégage de ce graphique que le niveau de taxation
est trop exorbitant aux entreprises locales de la place. C'est ce qui rend le
climat d'affaire moins promettant en ville de Beni et de moins à moins
le transfert de la technologie pouvant relever la croissance du milieu
d'affaire. Il importe de noter ici que la sur taxation est la cause majeure de
fuite des entreprises dans le secteur dit informel et l'adoption des
mécanismes visant l'évitement de paiement des droits et taxes. Il
est à remarquer également que face à ce niveau
élevé de taxation, l'esprit entrepreneurial également est
remis au péril car trop d'impôt tue l'esprit d'entreprise. Pour
ce, trois entreprises ont qualifiées de très mauvais le niveau de
taxation qui n'est pas du tout judicieux. Une entreprise l'a qualifié de
mauvais et une autre de suffisant. Il est à retenir ici que la
perception des droits, taxes et les contrôles intempestifs auprès
des entreprises par divers services se fait souvent sur les mêmes
matières et pour la même période.
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni83.png)
Graphique no7: L'intervention de l'Etat,
avantage d'évolution d'affaires et
mécanismes
Commentaire
L'analyse de ce graphique révèle que les
mécanismes de l'intervention de l'Etat dans la vie des entreprises est
quasi-inexistant. Quelques peu d'actions de relance que l'Etat peut envisager
sont toujours accompagnées du paradoxe. Il est à comprendre ici
que même si l'état octroyait a une entreprise locale le monopole
de commercialiser ses produits, cette situation s'accompagne du toujours de
fraude de l'entrée des produits concurrents. Deux entreprises ont
qualifiées de suffisant l'intervention de l'Etat car celui-ci a
adopté le protectionnisme éducatif vis-à-vis
d'elles.93(*)Une
entreprise a qualifiée de mauvais l'intervention de l'état et
deux autres de très mauvais. Il sied à rappeler que la
réalité vécue des entreprises est due essentiellement
à l'inadaptation de certaines dispositions légales par rapport
à l'évolution économique freinant ainsi l'investissement.
Il y a également l'insuffisance des textes réglementaires sur
certaines matières conduisant à des interprétations en
sens divers.
![](Contribution-des-accises-locales-dans-les-recettes-de-la-DGDABeni84.png)
Graphique no8 : Appréciation de la
perception du devenir des entreprises locales en ville de Beni
Commentaire
De l'analyse de ce graphique, il est à remarquer
qu'eu égard à tous ceux à quoi les entreprises font face
en ville de Beni, nous avions constaté que la plupart d'entre elles
n'aspirent pas à l'avenir ou à la longévité de leur
activité. Alors qu'à vrai dire une entreprise viserait
au-delà même de 99ans94(*). Face à l'insécurité
récurrente et à un climat politique perplexe rendant impropice
le climat d'affaire des investisseurs locaux en ville de Beni, trois
entreprises envisagent un avenir moins promettant dans l'avancement de leurs
activités. Et deux autres entreprises ne manquent pas à cultiver
également des doutes face à un climat d'affaire précaire
dépourvue d'infrastructure capable de faciliter les échanges avec
des récurrentes agitations politiques, économiques, voir social
que connait la ville de Beni.
De ce fait, il s'observe clairement que l'Etat ne vise que
la maximisation des recettes fiscales sans pour autant intervenir dans la
relance et survie des entreprises.
Nous rappelons de ce fait, que trop d'impôt risque de
tuer l'esprit entrepreneurial de la population (investisseurs) benisienne car
Laffer également soutient que trop d'impôt tue
l'impôt95(*).Cette
modèle d'évaluation étant basé sur
l'appréciation des gestionnaires, envisageons l'instrument servant de
base de taxation de ces entreprises locales.
v Position tarifaire des produits
d'accises locales des entreprises de Beni-ville
Pour y arriver, présentons le tarif respectif auxquels
sont assujetties les entreprises des productions locales en ville de Beni.
Tableau no 14 : Tarif des droits des
douanes96(*)
DESIGNATION
|
UNITE
|
DA
|
TEMBO
|
|
45%
|
DOPEL
|
|
45%
|
SIMBA
|
|
30%
|
SKOL
|
|
45%
|
PEAK 5,5
|
|
30%
|
PEAK 7,7
|
|
45%
|
D'JINO
|
|
8%
|
XXL
|
|
15%
|
EAU OKAPI AFIA
|
|
10%
|
EAU PURE WATER
|
|
10%
|
SAVON LA NEIGE
|
|
10%
|
VIN TAKENGO
|
|
37%
|
TAKENGO WISKY
|
|
60%
|
ESSENCE
|
|
25%
|
GASOIL TABAC
|
|
25%
|
TOP VIN
|
|
37%
|
VIN RAFIKI
|
|
30%
|
JONY WISKY
|
|
60%
|
TABAC
|
|
DA : 40%, DAS : 20%
|
Source : Notre ajustement à partir du modèle
retracé dans le code des accises
Ce tableau contient le taux de taxation des produits soumis
aux droits d'accises locales. L'application de l'un ou de l'autre taux
intervient après la détermination de la valeur ex-usine de la
marchandise c'est-à-dire la valeur attribuée à la
marchandise après transformation en ayant incorporé toutes les
charges liées à la production. Pour cette raison on voit que la
colonne du milieu de tableau de taux des droits des accises reste vide. Il en
est le cas avec la TVA pour laquelle on doit d'abord connaitre la valeur de la
marchandise avant d'appliquer le taux de 16%. Il est retenir également
que ce taux est attribué sur base de propriété de chaque
produit : taux d'alcoolisme et autres effets que le produit peut
présenter à l'homme ou à l'environnement.
Comme stipulé ci-haut, le tableau présente le
différents taux de prélèvement des droits des accises sur
les productions locales de la ville Beni. Outre ces droits, tels que ceux
d'accises et de douanes mentionnées ci-dessous, il y en a plusieurs
autres qui influent sur les prix des marchandises d'une manière
inégale et plus indirecte déclare Adam Smith97(*).En vue de décourager la
consommation et la commercialisation, il ressort de ce tableau que les
produits tels que le whisky, tabac et autre produits dont nous n'avons pas fait
mention ici ont un taux de droits de douanes supérieur ou égal
à 60%. Se situant sur la courbe de Laffer, ce pourcentage juge
déjà de très mauvais la politique fiscale de
l'administration des douanes car ce pourcentage dépasse de loin le
niveau maximal de la surtaxe douanière qui est l'ordre de 40%. Pour
autres produits ayant également le taux d'alcool et qui
peutprésenterd'effets nuisibles tels que les bières de la
Brasimba sont frappées d'un taux de 30% à 45% suivant le
composant chimique de chaque produit. De tous ces produits brassicoles, on
observe que seuls les limonades et les eaux minérales ne
présentent pas un taux élevé suite au niveau de risque
réduit qu'ils présentent aux consommateurs. L'essence et gasoil
présentent un taux de 25% chacun. De l'observation de ces
différents taux, on retient que moins l'entreprise écoule ses
produits, plus le niveau d'activité baisse. Adam Smith ajoute que la
perception de ces sortes d'impôts, même quand ils sont
établis de la manière la plus judicieuse, exige un grand nombre
de bureau des douanes et d'officiers d'accise, dont les salaires et les
rétributions casuelles établissent sur le peuple un
véritable impôt qui ne rapporte rien au Trésor Public.
Jean-Marie Monnier ajoute que du point de vue économique, l'impôt
soustrait du pouvoir d'achat aux agents privés de sorte qu'il modifie la
répartition des revenus, exerce une influence sur l'activité
globale et affecte les comportements98(*). Pour nombreux auteurs, la contrainte publique
engendrerait une violation de l'autonomie dont la responsabilité
individuelle est l'une des composantes. Eu égard à ces arguments
et aux analyses faite ci-haut, ceci nous amène à affirmer notre
troisième hypothèse selon laquelle les accises locales se
heurtent aux problèmes de sur taxation et c'est ce qui fait que la
plupart d'entreprises locales de la ville de Beni connaissent une
récession ou finissent par tomber en faillite dans leurs
activités car l'intervention de l'Etat est moins significative dans leur
relance99(*)car hormis ces
droits d'accises tels que décrits ci-haut interviennent la TVA,
l'impôt sur le bénéfice des sociétés, les
IPR, pour ne citer que ceux-ci auxquels sont assujettis les entreprise
locales.
De l'analyse faite ci-haut, on remarque que les entreprises
locales connaissent des récessions dans leurs activités
c'est-à-dire un prolongement de la crise au sein des entreprises
locales. Cette crise est marquée par une baisse importante de la
production, stagnation ou recul de l'investissement, augmentation du
chômage (congé technique,...), multiplication des faillites,
ralentissement de l'inflation, chute de la demande...en sont les signes les
plus visibles.
Il est à noter que la succession de ces phases
économiques est récurrente mais pas périodique
étant donné que cette suite de changement de phase se
répète dans le temps.
II.2.4. Conclusion partielle
Le deuxième chapitre (dernier) a porté sur deux
sections. Dans un premier temps nous avons présenté les
généralités sur l'entreprise Brasimba et dans le second
temps, nous avons analysé la part de celle-ci dans les recettes de la
DGDA Beni.
En ce qui concerne les généralités sur la
Brasimba, nous avons abordé les notions relatives à sa
création, sa nature juridique et sa taille. Nous avions fait voir
l'évolution de l'entreprise avant de présenter les
différents produits fabriqués par la Brasimba et
différentes matières premières intervenant dans la
fabrication de différentes boissons de l'entreprise. Nous nous sommes
focalisons également sur l'organisation de la production et de la
commercialisation, les différents organes y afférentes ainsi que
les relations hiérarchiques existant entre les organes au sein de
l'entreprise.
L'analyse de ce travail a porté sur la
proportionnalité de droits d'accises locales dans l'ensemble des
recettes constatées de la DGDA/Beni. Nous avions également
évalué la performance de l'administration douanière de
Beni (DGDA /BENI) avec à l'apport des accises locales dans
l'ensemble des recettes constatées. En fin, Nous avons terminé
notre analyse par présenter l'environnement économique auquel
font face les entreprises en ville de Beni et avons pu apprécier le
niveau de taxation de produits fabriqués par les entreprises locales
afin de relever les avis des gestionnaires d'entreprise sur le rôle de
l'Etat vis-à-vis des entreprises.
CONCLUSION GENERALE
En toute somme utile, nous pouvons affirmer avec grande
satisfaction avoir atteint notre objectif pour notre thématique portant
sur la contribution des accises locales dans les recettes de la
DGDA/Beni : Cas de la Brasimba. Car cette étude nous a
permis de mettre à la disposition des chercheurs, chefs d'entreprises,
autorités étatiques et spécialement des investisseurs
nationaux et internationaux, un document de référence
décrivant la conjoncture actuelle rendant précaire le climat
des affaires en RDC et plus particulièrement en ville de Beni. Nous
sommes parti des théories scientifiques venues des différents
auteurs classiques envisageant la non-intervention de l'Etat dans la vie des
entreprises. Pour ce, il a fallu choisir une orientation et opérer un
rapprochement de la réalité en ville de Beni.
Cette étude a porté essentiellement sur deux
chapitres dont le premier a amorcé les aspects relatifs aux
régimes douaniers et aux notions d'accises alors que le deuxième
a porté sur l'analyse de la contribution des accises de la Brasimba dans
les recettes de la DGDA/Beni. Dans ce chapitre, nous avons amorcé dans
un premier temps les généralités et l'organisation des
accises de la Brasimba et en second lieu notre analyse a porté sur
l'étude de la proportion des accises locales dans les recettes de la
DGDA/Beni durant la période retenue pour notre étude et avons
terminé par l'évaluation de l'environnement des accises
locales.
La problématique de cette recherche a tourné au
tour de trois questions majeures :
- Quelle est la part des accises locales en
générale et en particulier celles payées par la Brasimba
dans les recettes de la DGDA Beni?
- L'apport des accises locales permet-il à
l'administration fiscale d'atteindre sa performance?
- Quelles sont les contraintes auxquelles se heurtent les
accises locales en ville de Beni ?
Ces préoccupations, nous ont conduits à faire
des supputations qui ont laissé perplexes notre esprit et qui sont
retenues en ce sens :
- Nous présupposons que la présence des accises
locales en générale et en particulier celles de la Brasimba dans
l'économie locale a considérablement amélioré les
recettes des administrations fiscales. Cette contribution parait significative
et fluctue dans l'intervalle de [20%-25%] pour le totale des accises et de
[5%-10%] pour la Brasimba ;
- Il semblerait que les accises ont permis à
l'administration fiscale de Beni d'atteindre une performance louable par le
Ministère de Finances dans la mobilisation des recettes de la
DGDA/Beni ;
· Il paraitrait que les entreprises locales se heurtent
aux problèmes de sur taxation et c'est ce qui ferait que la plupart
d'entre-elles connaissent une récession ou finissent par tomber en
faillite dans leurs activités car l'intervention de l'Etat est moins
significative dans la relance. A cela s'ajouterait l'insécurité
et l'état de délabrement des infrastructures routières.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons
utilisé des méthodes et techniques suivantes : la
méthode statistique, la méthode comparative et enfin la
méthode descriptive.
Parmi les techniques envisageables, nous avons bien recouru
la technique documentaire, la technique de questionnaire ainsi que
la technique d'interview.
A l'issue de trois hypothèses émises au
départ de cette étude, nous avons abouti également
à trois résultats que voici :
Bien que l'on puisse observer l'apport considérable des
entreprises locales, cette situation constitue dans le chef des gestionnaires
d'entreprise, une réduction considérable de liquidité et
un frein à la croissance du tissu économique dans les jours
à venir :
- L'appréciation du rôle de l'Etat montre
que trois entreprises ont qualifiée le rôle de l'Etat de
très mauvais, une entreprise de mauvais et une autre de suffisant. De
cette appréciation, on retient qu'aucune entreprise a qualifiée
de bon ou de très bon le rôle de l'état à
l'égard des entreprises. Les mêmes constats restent pour
l'appréciation du niveau de taxation, l'intensité des charges
fiscale sur l'exercice comptable ou fiscale des entreprises et de la perception
du devenir des entreprises.
- L'appréciation de l'intervention de l'Etat en vue de
l'évolution des entreprises démontre que deux entreprises ont
qualifiées de très mauvais l'intervention de l'état dans
l'évolution de celles-ci, une entreprise a qualifiée cette
intervention de mauvais et deux autres de suffisant. Aucune entreprise ne l'a
qualifiée de bon ou de très bon.
L'évaluation d'opinions des responsables d'entreprises
locale vis-à-vis de Etat nous a permis d'affirmer également notre
troisième hypothèse selon laquelle les entreprises locales se
heurtent aux problèmes de sur taxation, ce qui fait que la plupart
d'entre-elles connaissent une récession ou finissent par tomber en
faillite ;car l'intervention de l'Etat est moins significative dans la
relance.
De l'analyse de la part des accises locales dans les recettes
de l'administration fiscales de la DGDA Beni, nous avons observé que
Zc=0.000008446> = 1,645, ce qui nous a permis d'accepter Ho au seuil de 5%. Ceci nous a
permis de conclure dans un premier temps que la proportion des recettes
perçues de la Brasimba dépasse celles perçues de toutes
les entreprises de la ville de Beni durant la période de notre
étude. En effet, f1=9,6 (Autres accises locales) <f2=23,51(Brasimba).
En testant, dans la suite, la validité de notre
hypothèse, nous avions trouvé que =3,8414 ce qui nous a conduit à rejeter Ho au seuil de
signification . En ce sens, nous avons conclu que l'apport maximal en termes de
pourcentage des droits d'accises locales n'était pas resté le
même. Il ressort de cette analyse que la part des recettes dues aux
accises locales dans l'ensemble des recettes de la DGDA a été de
loin supérieure à 25 % comme estimé au
départ ; mais bien au contraire pour atteindre l'ordre de 36,69 %
dans les recettes de la DGDA/Beni. Cette analyse nous a permis d'affirmer notre
première hypothèse selon laquelle la présence des accises
locales en générale et en particulier celles de la Brasimba dans
l'économie locale a considérablement améliorée les
recettes de l'administration fiscale de la DGDA/Beni.
En voulant mesurer la performance de l'administration fiscale
(DGDA/Beni) due aux accises locales, le graphique de la série
tendancielle présente une allure de performance qui semble être
oscillatoire. De toutes les façons, il ressort de la confrontation issue
de deux variables que les réalisations remportent un gros score sur les
prévisions. L'équation de la droite Y= -37 959 351t + 414 250
749. Ceci indique qu'il s'est remarqué une performance de la DGDA BENI
au cours de la mobilisation des recettes de 2013 à 2014. On observe
qu'avec l'évolution du temps, les réalisations ont
continuées à dépasser la prévision. Au fur et
à mesure que le temps avance, les recettes constatées
présentent un taux de performance moyenne de -37 959 351 le mois. Notre
coefficient de détermination R² =0,47, renseigne que la
performance de la DGDA/Beni pour l'année d'étude est
expliquée à 47% par la variation temps et qu'à 53% par la
présence des accises locales dont notamment la Brasimba, Okapi
group, Kal&Mango, Ets la neige, et Takengo. De l'analyse faite
précédemment, il ressort que les accises locales ont
contribué jusqu'à concurrence de 36,69% dans les recettes
fiscales de la DGDA/Beni. Considérant toutes choses restant
égales par ailleurs, cette analyse nous a conduit à affirmer
à plus forte raison notre deuxième hypothèse selon
laquelle les accises locales en générale et en particulier la
Brasimba ont permis à l'administration fiscale de Beni d'atteindre une
performance louable par le Ministère de Finances dans la mobilisation de
recettes douanières.
Cette étude nous a fait retenir que l'intervention de
l'Etat dans la vie des entreprises est quasiment inexistante car celui-ci
n'envisage que la maximisation des recettes.
Le résultat de cette étude vient contribuer
à l'évolution des théories économiques classiques
visant l'exclusion ou la non-intervention de l'Etat dans la vie des entreprises
et vient encore suppléer à l'affirmation d'Arthur Laffer
que trop d'impôt tue l'impôt et à la thèse de
John Maynard Keynes stipulant que `'Moins d'Etat mieux ça vaut''.
Au terme de cette étude, nous suggérons ce qui
suit à l'Etat congolais:
- Revoir à la baisse le tarif des relatifs et les lois
régissant les droits d'accises afin de relever la croissance du tissu
économique et susciter l'esprit entrepreneurial chez les
jeunes ;
- Adopter de protectionnisme éducatif auprès des
entreprises naissantes afin de relever la population congolaise de
chômage sans pareil que connait le pays,
- Intervenir efficacement dans le social des congolais et des
entreprises en octroyant des subventions d'exploitation,
- Intervenir dans la relance des entreprises en position de
faillite en vue d'éviter le licenciement et congé technique qui
peuvent frapper les travailleurs.
Pour la Brasimba nous suggérons que :
- L'entreprise affecte plus la main d'oeuvre locale afin de
rehausser le niveau de vie de la population désoeuvrée de Beni
- L'entreprise affecte également ses fonds dans
d'autres secteurs autres que la brasserie afin de permettre une bonne
croissance a valeur ajoutée.
- L'entreprise éveille à une gestion efficace de
l'environnement afin de garantir un environnement durable ;
- L'entreprise sert de pionnier dans le soutien d'initiative
des jeunes en ville de Beni.
- L'entreprise renforce ses interventions dans
l'aménagement des infrastructures routières, sanitaire et
scolaire.
Nous ne prétendons pas avoir tout exploité au sujet
des accises locales étant donné que le domaine des accises reste
encore inexploité par plus d'un chercheur et comporte jusqu'en
présent un nombre réduit des documentations y afférent. La
présente étude ne vaut qu'une petite pierre à
l'édifice.
En ces termes, nous invitons tout chercheur
intéressé de ce domaine de continuer la construction de ce
chantier pour l'achèvement de l'oeuvre.
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modification-de-quelques-dispositions-du-code-des-accises-au-menu-des-assises/,
Consulté le 04/05/2015 à 20 h 11
http://www.melchior.fr/La-courbe-de-Laffer.3911.0.html,
Consulté samedi le 21 mars 2015 à 9h 46
http://www.m-elhadi.over-blog.com,
Consulté Dimanche le 26 Avril 2015 à 12h 43
http://www.ohada.com, Article 4 de
l'Acte uniforme sur le droit des sociétés commerciales et du
groupement d'intérêt économique du 17 Avril 1997.
http://www.planet-expert.com/fr/pays/turquie/procedures-douanieres-a-l-import,
Consulté Lundi le 04 Mai 2015 à 17h32
https://books.google.com/booksOEuvred'AdamSmith?
Consultée le 28.04.2015 à 9h 49
https://www.post.ch/fr/post-startseite/post-geschaeftskunden/post-direct-marketing,
Consulté Lundi le 27 avril 2015 à 20h 54
http://.www.eoconomia.netJoseph
Schumpeter (1942), Capitalisme, Socialisme et démocratie cite
Lucas (1978), L'entrepreneur dans les théories sur
l'entreprise, in www.google.com/ consultée le 12/04/2015 à
16h46
Madagascar, Loi n° 94-036 de 1994 sur les douanes in
http://www.wipo.int/wipolex/frle
26.04.2015 à 15h 46.
Pourcentage de répartition et pourcentage de variation -
SES Secours In ses.secours.free.fr/.../Exercice%20-%20pourcentages.pdf
Tables des matières
Epigraphe
i
Remerciements
iii
Liste des abréviations et sigles
iv
Liste des tableaux
v
Listes des graphiques
vi
Liste des schémas
vii
Résumé
viii
Summary
ix
INTRODUCTION
1
1. Etat de la
question
1
2.
Problématique
2
3. Hypothèse
du travail
5
4. Les objectifs de
la recherche
5
5. Choix et
intérêt du travail
6
6.
Méthodologie de la recherche
6
6.1. Méthodes utilisées
6
6.2. Techniques utilisées
7
7.
Délimitation spatio-temporelle
8
8. Subdivision du travail
8
9. Difficultés rencontrées
8
Pour contourner des difficultés auxquelles
nous avons fait face, tels sont les mécanismes
adoptés :
8
CHAPITRE I: REGIME DOUANIER ET NOTIONS
D'ACCISES
9
I.1.Les régimes
douaniers
9
I.1.1.Approche définitionnelle
9
I.1.2. Historique et évolution des
régimes douaniers
12
I.1.3. Classifications des régimes
douaniers
15
I.1.4. Importance socio-économique des
régimes douaniers
22
I.1.5. Droit de douane et mondialisation
25
I.2. Notion des droits de
douane
28
I.2.1. Approche définitionnelle
28
I.2.2. Caractéristiques
générales du droit de douane
28
I.2.3. Produits soumis aux droits d'accises
29
I.2.4. Avantages et inconvénient des
accises
31
I.2.5. Enjeux des accises locales
31
I.2.6. Les formes des droits de douane
32
I.2.6. Les accises: Un potentiel inexploité
des recettes
35
I.3.Organisation des régimes
douaniers congolais
36
I.3.1. Cadre législatif des droits des
accises locales
36
I.3.3. Principales ressources douanières
38
I.3.4. Contraintes des droits des douanes et droits
d'accises
43
I.4. Conclusion partielle
45
CHAPITRE II: CONTRIBUTION DES ACCISES DE LA
BRASIMBA DANS LES RECETTES DE LA DGDA/BENI
46
II.1. CONSIDERATION GENERALE SUR LA
BRASIMBA BENI
46
II.1.1.Cadre historique
46
II.1.2. Evolution de
l'entreprise
48
II.1.3. Connaissance sur la Brasimba
Beni
49
II. 1.3.1. Produits fabriqués et
matières premières utilisées
49
II. 1.3.2.Organisation de la production et de la
commercialisation
52
II. 1.3.3. Structure organisationnelle de la
Brasimba
54
II.2. LA PART DES ACCISES DE LA BRASIMBA
DANS LES RECETTES DE LA DGDA/BENI
57
II.2. 1. Evolution des recettes
douanières
57
v Analyse de la part des accises de Brasimba
dans les accises locales
60
v Analyse de la proportion des accises de
Brasimba dans les recettes totales de la DGDA/ Beni
62
v Analyse de la part des accises locales
dans les recettes de la DGDA
64
II.2.2. Analyse de la performance des
recettes douanières dues aux accises locales
70
A. Analyse de la performance:
70
B. Des recettes prévisionnelles
71
III.2.3. Les surtaxes
douanières
76
v Les différentes surtaxes
douanières:
76
v Evaluation d'opinions des gestionnaires
d'entreprises
79
v Position tarifaire des produits d'accises
locales des entreprises de Beni-ville
84
II.2.4.Conclusion partielle
86
CONCLUSION GENERALE
87
ANNEXE
* 1 JP.BAHATI TSONGO, les
avantages de l'implantation des investissements directs dans une
économie locale: cas de la Brasimba en ville de Beni,
Mémoire inédit, L4MAAF U.C.B.C/BENI, ,2012-1013
* 2Le Jeune MUHINDO SAKI, les
enjeux de l'applicabilité de la TVA à l'importation : cas de
la sous-direction de Beni de 2010 à 2012, TCDF inédit, ISC Beni
2012 - 2013
* 3NYAKATA Kongo, L'impact
des recettes de la DGDA sur le développement
socioéconomique, mémoire inédit, Université
de Kinshasa,2012
* 4Groupe de la banque
africaine de développement, Environnement de l'Investissement
Privé en République Démocratique du Congo, p15-16,
document PDF
* 5Alice Mufungizi et Alexa
Tiemann, Développement du secteur privé congolais :
gouvernance, croissance et contraintes, P336 Document PDF
* 6Gilbert Orsoni (1995),
L'interventionnisme fiscal, Paris, PUF.
* 7Notion sur courbe d'Arthur
Laffer in http://www.melchior.fr/La-courbe-de-Laffer.3911.0.html
* 8Christophe RIGAUD, RDC :
Etat de l'économie congolaise selon la FMI in africarabia.com
14decembre 2014
* 9F. BLANC ET Jean-Luc,
Economie général : Le rôle de l'Etat
d'après R. Barre, Paris, éd. Nathan, 1986, p207
* 10David Lipton : Le
premier Directeur général adjoint du FMI, RDC: la croissance
économique ne profite pas à toute la population, selon le FMI,
Radio Okapi le mars 9, 2015
* 11 Voir A. MASIALA ma Solo et
les autres, Guide du chercheur en sciences humaines, Kinshasa,
éd. Centre Educatif Congolais, 2012, p19
* 12G. Charreaux, cité
par Bacchus et les autres, Analyse financière, éd. Dunod, Paris,
2010, p1
* 13Moulura cité par A.
MASIALA ma Solo et les autres, Op.cit., p32
* 14M. Grawitz, cité par
A. MASIALA ma Solo et les autres, ibidem
* 15Goode, J.W (1993).
Methods in social research cite par MASIALA. New York. McGraw-hill Book
Company. Cité par kuyunsa, G. et Shomba, S. (1995), p31
* 16Nous voyons encore ici
l'entreprise KAMBALE MACHOZI avec SAVON SAFI.
* 17XXX, Évolution
d'un régime pour accompagner une situation, p1 disponible sur
http//:www.images.hachette-livre.fr/media/.../024/2663651424.pdf
consultée le 06/04/2015 à 14h23
* 18ORDONNANCE-LOI N°
10/002 DU 20 AOUT 2010 PORTANT CODE DES DOUANES CONGOLAIS, à l'article
112 au 1er point.
* 19Christian DEBIEN,
MISSIONS ET ORGANISATION DE L'ADMINISTRATION DES DOUANES, l'Ecole des Douanes
de Neuilly sur Seine, 2002, p 10 in
http://www.finances.gouv.fr/douanes/
* 20ORDONNANCE-LOI N°
10/002 DU 20 AOUT 2010 PORTANT CODE DES DOUANES CONGOLAIS, à l'article,
à l'article 5
* 21Organisation mondiale des
douanes, Glossaire des termes douaniers internationaux, Bruxelles,
Novembre 2013, p 1
* 22
http://www.douane.gov.ma/web/guest/notre-institution-a-l-international,
consulté jeudi 09.04.2015 à 11h 46
* 23Justin MUAKA NDOMBE MAKULA,
douane comme instrument de protection des droits de l'homme, Article
publié à Kinshasa, le 05 Février 2005
* 24Cette nouvelle mission est
apparue consécutivement aux événements tragiques du 11
septembre
2001 à New York et à Washington aux USA.
* 25Cours d'Évolution
d'un régime pour accompagner une situation, p1 in
www.images.hachette-livre.fr/media/.../024/2663651424.pdf
* 26Organisation mondiale des
douanes, op.cit., p31
* 27ORDONNANCE-LOI N°
10/002 DU 20 AOUT 2010 PORTANT CODE DES DOUANES CONGOLAIS, à l'article,
à l'article 146
* 28Journal officiel de la
RDC : Cabinet du Premier Ministre, Décret no011 du 24
décembre 2011 portant mesure d'application de l'ordonnance-loi du 20
aout 2010 portant code de douane, article 64 p21
* 29Mimoun CHOUÄ,
politique douanière et stratégies industrielles et
commerciales-cas du Maroc,
Édition: Afrique Orient 1993. P: 109
* 30Moulay Larbi EL ALAOUI, "le
droit douanier au Maroc, genèse et évolution" Edit livre IBN
SINA,
P: 05.
* 31Supra, article 65 du
décret
* 32Organisation mondiale des
douanes, Glossaire des termes douaniers internationaux, Bruxelles,
Novembre 2013, p 1
* 33Supra, article 73
* 34Mohamed Chadi professeur de
droit et spécialiste de droit douanier, La douane face à la
mondialisation du commerce international, in
http://www.leconomiste.com
* 35Professeur de droit et
spécialiste de droit douanier Mohamed Chadi, op.cit.
* 36BELOUALI LAHBIB et les
autres, La douane face aux différentes facettes de la
mondialisation, p12 in www.abhatoo.net.
* 37P. Bailly, Echange
international et croissance : Analyse de D. Ricardo, Edition Bréal,
2003, document PDF, p5
* 38Adam Smith
(1776) paraphrasé dans l'article :
Environnement international et commercial, in
http://www.etudier.com/dissertations/Environnement-International-Et-Commercial/191540.html
consulte le 11/04/2015 à 14h 27
* 39Journal officiel de la RDC
no19 : Président de la république Loi
n° 009/03 du 18 mars 2003 relative à l'évaluation en douane
des marchandises, Kinshasa 18 mars 2003
* 40Marie Doreau, management
international, les barrières tarifaires et non tarifaires : une
entrave au commerce international, Université de Laval, p35
* 41
http://m-elhadi.over-blog.com/article-les-droits-de-douane-et-les-surtaxes-douanieres-98594463.html
consulté le dimanche 26 avril 2015 à 8h 32
* 42Lamy Transport, in
http://www.perceval-express.com/infos/definition-droit-de-douane/
consulté le 11/04/2015 à 16h 54
* 43Marie Doreau, op.cit.,
p4
* 44
Article-Les-Droits-De-Douane-Et-Les-Surtaxes-Douanieres
ln http://m-elhadi.over-blog.com/consulté le dimanche 26 avril
2015 à 8h 32
* 45Produits soumis aux droits
d'accises mentionnés dans l'article 3 de l'ordonnance-loi no
007/2012 du 21 septembre 2012 portant code des droits d'accises
* 46Rapport de Ministère
de budget ; budget 2009 : Recettes, documentn03,
Kinshasa, novembre 2008, p2
* 47Définition de droits
de douane in
http://www.do.Etat.lu/edouanes/Glossaire.htm
28.04.2015 à 15h20
* 48Dictionnaire de
français, LAROUSSE in
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ad_valorem/1236
dimanche 26/04/ 12h 06
* 49 Journal officiel de la
R.D.C, n0 19 : Cabinet du Président de la République Loi
n° 009/03 du 18 mars 2003 relative à l'évaluation en douane
des marchandises, Kinshasa 1er octobre 2003
* 50
http://www.m-elhadi.over-blog.com,
consulté dimanche 26.04.2015 à 12h 43
* 51Anne-Marie Geourjon, FERDI,
op.cit.
* 52BUABUA WA KAYEMBE, droit
fiscal congolais : la législation fiscale et douanière en
vigueur, éditions universitaires africaines, Kinshasa, 2006 in
http://www.laconscience.com/Droit-fiscal-congolais-la-legislation-fiscale-et-douaniere-en-vigueur
* 53ORDONNANCE-LOI N°
10/002 DU 20 AOUT 2010 PORTANT CODE DES DOUANES CONGOLAIS, col.1
* 54
http://www.envoimoinscher.com/faq/132-qu-est-ce-que-l-admission-ou-l-exportation-temporaire.html
28.04.2015 a 16h 00
* 55Code douane, op.cit.
* 56
http://www.douane.gouv.fr/articles/a10884-tva-a-l-importation-generalites
Mardi 28.04.2015 à 12h 42
* 57
https://www.post.ch/fr/post-startseite/post-geschaeftskunden/post-direct-marketing
lundi 27 avril 20h54
* 58Professeur
d'économie Jean-Marie Monnier, La politique fiscale :
objectifs et contraintes, Centre d'économie de la Sorbonne MR du
CNRS 8174, Université Paris I-Panthéon Sorbonne
* 59F. TRIPPAERS,
comptabilité douanière, tome I, ED 1982, P7
* 60Bolia Musondiwa, la
problématique de l'optimisation des recettes à la DGDA
Butembo, mémoire inédit, université de CEPROMAD, p64
* 61
http://www.drcblida.dz/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=138:lamende-transactionnelle&catid=56:operateurs&Itemid=157
le 29.04.2015 à 11h 22
* 62Madagascar, Loi
n° 94-036 de 1994 sur les douanes in
http://www.wipo.int/wipolex/fr
le 26.04.2015 à 15h 46 idem.
* 63Tout producteur des biens
et service soumis aux droits est tenu d'adresser à l'administration
fiscale des douanes et accises avant de tout commencement d'activités
une déclaration de profession valant l'autorisation de production.
* 64 Historique de la Brasimba
in
http://www.groupe-castel.com/groupe/
consultée le 25/06/2015 à 19h 20
* 65
http://www.brasimba.cdconsulté
Dimanche le 26 Avril 2015 à 15h 00
* 66Article 4 de l'Acte
uniforme sur le droit des sociétés commerciales et du groupement
d'intérêt économique du 17 Avril 1997. In
http://www.ohada.com
* 67
Http://www.l-expert-comptable.com/
consulté Dimanche le 26 Avril 2015 à 15h 10
* 68Joseph Schumpeter (1942),
Capitalisme, Socialisme et démocratie cité par Mr DIEMER,
Op.cit.
* 69
http://brasimba.cd, Op.Cit.
* 70Jean-Pierre STONGO,
Op.cit.
* 71Définition du terme
produit in
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/produit/64136
le 08/05/2015 à 15h35
* 72
http://www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire/Produit
le 08/05/2015 à 15h35
* 73Doctorat Chef des Travaux
MBAWEKA, Cours de politique d'entreprise, inédit, U.C.B.C, 2015
* 74Arguments des produits
Brasimba in
http://www.brasimba.cd
consulté le 24/04/2015 à 15h02
*
75Dictionnaire-économique in
http://www.journaldunet.com/business/pratique
le 08/05/2015 à 16h 13
* 76Mr DIEMER, Economie
générale, IUFM AUVERGNE, p117
* 77Lucas (1978),
L'entrepreneur dans les théories sur l'entreprise, in
www.google.com/ consultée le
12/04/2015 à 16h46
* 78Doctorat Vumilia Kasuki
Jacques, note de cours de gestion de production, inédit, U.C.B.C.,
2015
* 79A. Desreumaux, " Structures
d'entreprises. Analyse et gestion", p 23, Vuibert, 1992, 334 pages.
* 80STRATEGOR,
"Stratégie, structure, décisions, identité. Politique
générale d'entreprise », p 275, 2è Edition,
Inter Edition, 1993, 615 pages.
* 81H. Mintzberg, Structure
et dynamique des organisations, Edition d'organisation, 1995, p 18
* 82Y. Leray,
« Contribution à la connaissance des structures
organisationnelles de ME-MI », p 44, Direction et Gestion, Septembre
1998, n°168, pp 41-47
* 83Notion de relation
hiérarchique stipulée par Fayol dans le cours de Management.
* 84
http://decf.descf.free.fr/OGE/Les_structures_d_organisation_dans_l_entreprise.htm
le 11/05/2015 à 12h 09
* 85Code des douanes,
op.cit.
* 86
Pourcentage
de répartition et pourcentage de variation - SES
SecoursIn
ses.secours.free.fr/.../Exercice%20-%20pourcentages.pdf
* 87AHMED SILEM&JEAN-MARIE
ALBERTINI, lexique d'économie, 10e éd. Dalloz, Paris, 2008,
p720
* 88
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/surtaxe/
le 04/05/2015 à 19h 45
* 89
http://www.planet-expert.com/fr/pays/turquie/procedures-douanieres-a-l-import
le 04/05/2015 à 17h32
* 90Les droits de douanes et
sur taxation douanières in
http://www.lobservateur.cd/2014/12/ouverture-de-la-session-de-la-commission-tarifaire-la-modification-de-quelques-dispositions-du-code-des-accises-au-menu-des-assises/
consulté le 04/05/2015 à 20 h 11
* 91PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE Loi n° 08/002 du 16 mai 2008 modifiant et complétant
l'Ordonnance-loi n° 68/010 du 06 janvier 1968 relative aux droits
d'accises et de consommation et au régime des boissons alcooliques
* 92 Professeur associé
MUSONGORA SYASAKA, E. (2015), Notes de cours de préparation et
évaluation des projets, inédit, UCBC/Beni, p100
* 93Par l'approche du
protectionnisme éducateur de Friedrich List il faut entendre que
«si un pays désire développer sur son sol une nouvelle
activité, il devra temporairement la protéger. En effet une
entreprise doit atteindre un certain volume de production pour être
rentable, afin de compenser ses couts fixes. Sans protectionnisme, les produits
étrangers déjà rentables du fait du volume de production
déjà réalisées sur leur sol, arriveraient en masse
dans le pays à un prix inférieur à celui de la production
locale. Les entreprises du pays disparaitraient rapidement. Il faut donc
protéger cette production jusqu'au moment où les entreprises
nationales auront atteint un volume de production suffisant pour devenir
compétitive soulignent RENAUD CHARTOIRE & SOPHIE LOISEAU,
Repères pratique de l'économie, éd. Nathan, 2005,
p18
* 94Notion de durée de
vie de l'entreprise n'excédant 99 ans, in
http://www.creeruneentreprise.fr/juridique/snc.htm
le 07/05/2015 à 18h 10
* 95Laffer, op.cit.
* 96Tarif Ajusté aux
productions locales de la ville de Beni dans codes des accises, op.cit.
* 97OEuvre d'Adam Smith in
https://books.google.com/books?
Consultée 28.04.2015 à 9h 49
* 98Professeur
d'économie Jean-Marie Monnier, Politique fiscale : objectif et
contraintes, Centre d'économie de la Sorbonne, MR du CNRS 8174,
Université Paris I-Panthéon Sorbonne
* 99Le cas qui a retenu notre
attention est celui des Etablissement KAMBALE MACHOZI avec SAVON SAFI qui a
déjà fermée ses portes et nous voyons également
l'entreprise Takengo qui parait aussi en dépression de ses
activités.
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