Master 2 Communication Organisationnelle
Le rôle essentiel de la communication interne dans
la transformation numérique des entreprises : Cas du Digital For All
de Société Générale
Mémoire de recherche appliquée en vue
de l'obtention du Master 2 en Management Option Communication
Organisationnelle
Soutenu par
Ingrid - Avila TIOMO
Sous la direction de
Laurence Saglietto
Maître de conférences à
l'Université de Nice Sophia - Antipolis
Année universitaire 2015/2016
Master 2 Communication Organisationnelle
Le rôle essentiel de la communication interne dans
la transformation numérique des entreprises : Cas du Digital For All
de Société Générale
« Former et informer les équipes pour de
meilleures performances et rentabilités »
Mémoire de recherche appliquée en vue
de l'obtention du Master 2 en Management Option Communication
Organisationnelle
Soutenu par :
Ingrid - Avila TIOMO
Sous la direction de :
Laurence SAGLIETTO Maître de
conférences (Université de Nice Sophia - Antipolis)
Jury
Laurence SAGLIETTO Maître de
conférences (Université de Nice Sophia - Antipolis)
Carine GOUATY Animatrice Marketing Local (DEC de
Fréjus - Société Générale)
Septembre 2016
Remerciements
Mes remerciements vont à l'endroit de M. Pierre LE RUN
pour m'avoir donné l'occasion d'explorer la transformation
numérique en contexte bancaire à travers ce stage.
Merci à Mme Anne-Marie FAVERIE, Carine GOUATY et M.
Laurent GISSINGER pour leur encadrement professionnel. Je reconnais
également toute la sollicitude de l'équipe de la DEC, en
particulier Christine VILANOVA et Josiane QUENAULT.
Je remercie aussi Mme Laurence SAGLIETTO pour son encadrement
intellectuel et stimulant ainsi que son investissement scientifique.
Merci à Mme Sabrina LOUFRANI pour ses enseignements et
son écoute durant toute cette année académique, ainsi
qu'à tous les enseignants du M2COM de l'IAE de Nice.
Je n'oublie la sympathie des conseillers en agences et je les
remercie pour avoir accepté de répondre à mon
questionnaire.
Toute ma gratitude à l'endroit de mes parents monsieur
et madame KEOU pour leur soutien moral ainsi qu'aux autres stagiaires de la
DEC.
Enfin, je remercie tous ceux qui de près ou de loin,
ont participé à la réalisation du présent
mémoire, je pense à Magalie PRUDON et Ulysse MOUNDONAN.
ii
Résumé
Malgré le buzz dont elle a fait l'objet depuis 2015, la
transformation digitale est loin de porter ses fruits convenablement, peu
importe le secteur d'activité. Si non, comment expliquer que seulement
15% des collaborateurs sont actifs dans un RSE selon une étude de
Gartner ou encore qu'on assiste à des réticences pointues face
aux usages digitaux en contexte bancaire ? D'où l'objet de ce
mémoire : la communication interne comme levier clé pour
transcender toutes les difficultés managériales issues de la
transformation digitale.
D'après notre étude, les leaders sont
appelés à justifier l'intérêt de la transformation
en montrant la plus-value qu'elle apporte à l'entreprise, surtout en
terme de rentabilité, de concurrence face aux pure players ou
aux start-up de la Fintech et même en terme de valeur humaine.
Il leur revient de valoriser les early adopters afin d'illustrer leurs
décisions et surtout démystifier la digitalisation. Enfin, ils
doivent allier performance des outils digitaux et formation à leurs
usages via des entités à même de maintenir cette
transformation.
Abstract
Despite the buzz it generated since 2015, the digital
transformation is far from bearing fruit properly, regardless of the industry.
If not, how is it that only 15% of employees participate in a CSN or that we
are witnessing sharp reluctance to digital practices in banking context? Hence
the purpose of this memory: internal communication as a key lever to transcend
all managerial difficulties resulting from the digital transformation.
Following our survey, leaders are indeed called to justify the
interest of the transformation showing the added-value it brings to the
company, especially in terms of profitability, competition face pure
players or start-up and the Fintech, even in terms of human value. They
ought to value early adopters in order to illustrate their decisions and
especially demystify digital processes. Finally, they must combine performance
digital tools and training for use of these tools by implementing entities able
to maintain this transformation or to promote it internally and externally.
More convinced than ever, we agree with the Director of the
COD M. LE RUN: "Digital is today, for our banking industry, a shock as strong
as that caused by his time in Europe by the Industrial Revolution. Digital
world is definitely the place to be! ".
III
Sommaire
REMERCIEMENTS I
RESUME II
ABSTRACT II
SOMMAIRE III
LISTE DES FIGURES IV
LISTE DES ABREVIATIONS V
Introduction générale
6
Première partie 7
PRÉSENTATION DE SOCIÉTE
GÉNÉRALE 7
Chapitre I : Le groupe Société
Générale 8
Chapitre II : La Direction d'Exploitation Commerciale de
Fréjus Saint - Raphaël 13
Chapitre III : Diagnostic interne de la DEC et origine
des missions du stage 20
Conclusion 28
Deuxième partie 29
LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE DES ENTREPRISES
29
Chapitre I : Définition et origine 30
Chapitre II. La partie visible de la transformation
digitale 36
Chapitre III. La face cachée : un profond
changement organisationnel - Focus sur le
contexte bancaire 42
Conclusion 49
Troisième partie 50
RÔLE DE LA COMMUNICATION INTERNE DANS
LA
TRANSFORMATION DIGITALE EN CONTEXTE BANCAIRE
50
Chapitre I : Le Digital For All à la DEC
de Fréjus Saint Raphaël 51
Chapitre II: Déploiement du DFA au sein de le DEC
de Fréjus Saint Raphael 58
Chapitre III : L'homme au centre de la transformation
numérique 65
Conclusion 70
Conclusion Générale 71
BIBLIOGRAPHIE 72
ANNEXES I
TABLE DES MATIERES XVII
iv
Liste des figures
Figure 1.Chapitre II. Les agences de l'UC de Saint -
Raphaël 14
Figure 2.Chapitre II. Les agences de l'UC du Haut - Var 14
Figure 3. Chapitre II. Les agences de l'UC du Golfe 14
Figure 4. Chapitre II. Répartition des populations par
tranches d'âge 16
Figure 5. Chapitre II. Environnement externe de la DEC de
Fréjus 18
Figure 6. Chapitre II. Répartition de la concurrence
dans le secteur bancaire 19
Figure 7. Chapitre III. Origine des EER (entrée en
relation) dans la DEC en 2015 21
Figure 8. Chapitre III. Swot de la DEC de Fréjus Saint
- Raphaël 24
Figure 9. Chapitre 1. Répartition de l'usage d'internet
de 1995 à 2014 31
Figure 10. Chapitre I. Usages mobiles en 2013 selon les
générations 32
Figure 11. Chapitre I. Evolution des usages mobiles de 2007
à 2015 32
Figure 12. Chapitre I. De l'e-recrutement au recrutement 2.0
33
Figure 13. Chapitre I. La France et le numérique : 8
chiffres étonnants en 2014 35
Figure 14. Chapitre II. Maturité numérique des
entreprises 36
Figure 15. Chapitre III. Infographie des outils digitaux
existants 45
Figure 16. Chapitre III. Les faces de la transformation
digitale 45
Figure 17. Chapitre III. Les principales activités des
banques dans leur transformation49
Figure 18. Chapitre I. Les applications du SG STORE 53
Figure 19. Chapitre II. Le logo Est Var Communities 61
Figure 20. Chapitre II. La plateforme Est Var Communities
64
V
Liste des abréviations
BDDF : Banque de détail en France
BTP: Bâtiments et travaux publics
BYOD: Bring your own device
CEO: Chief Executor Officer
COD: Commercial Operations Departement
DAB : Distributeurs automatiques de
billets
DEC : Direction d'exploitation commerciale
DFA : Digital For All
GAB : Guichets automatiques de billets
INSEE : Institut national de la statistique
et des études économiques
PACA : Provence - Alpes - Côte
d'Azur
PC: Personal Computer
PME : Petites et moyennes entreprises
RSE : Réseau social d'entreprise
QB : quinzaine(s) bleue(s)
SG : Société
Générale
SFR : Société française
de radiotéléphone
SWOT: Strengths, weaknesses, opportunities,
threats
6
Introduction générale
À la question de savoir la cause des réticences
aux usages numériques en entreprise, Xavier Fiol, Consultant de
Raimond1 articule : « Avec le numérique, on perd la
notion d'utilité. On se lance dans les projets sans
réfléchir suffisamment aux préalables :
fonctionnalités, capacités de prise en main, capacité de
prise en main des individus, au temps dont ils disposent encore».
Cela traduit clairement l'insuffisance de la motivation et de la bonne
volonté des collaborateurs dans l'implication de la transformation
numérique d'une entreprise.
De là, se pose le problème des moyens et outils
d'accompagnement des acteurs en interne dans un contexte de transformation
numérique. Autrement dit, en quoi la communication interne
constitue-t-elle un levier clé pour la transformation numérique
des entreprises, notamment celles du secteur bancaire ?
Le stage de six mois (mars - août 2016) que nous avons
effectué au sein de la DEC de Fréjus Saint Raphaël en
qualité de Chargée de promotion digitale, nous a permis de
répondre à la question posée ci-dessus. Nous avons
enquêté via l'administration d'un questionnaire qualitatif,
l'observation participante et l'entretien individuel semi directif avec M. Le
Run.
En première partie, ce mémoire présente
le groupe Société Générale ainsi que la DEC dans
ses spécificités. Le concept de transformation numérique,
ses caractéristiques et sa face cachée sont
élucidés en deuxième partie, ainsi qu'un focus en contexte
bancaire. Enfin, Nous relevons le rôle essentiel de l'implication des
managers et leur exemplarité dans la mise en oeuvre des usages digitaux
via les réunions internes, des séminaires et l'usage des outils
pour des fins davantage professionnelles. Nous soulignons également
l'importance des équipes d'accompagnement sans oublier
l'adéquation entre les besoins des collaborateurs et le niveau de
transformation engagé.
1 Bys, C. (2015). Leçons de nos interviews management
: digitalisez ! Consulté le 25 août 2016. Disponible sur
http://www.usine-digitale.fr/article/la-transformation-digitale-est-davantage-un-probleme-pour-les-dirigeants-que-pour-les-salaries-estime-le-consultant-xavier-filiol-de-raimond.N338398
Première partie
PRÉSENTATION DE SOCIÉTE
GÉNÉRALE
Avec plus de 150 ans d'existence, Société
Générale est un groupe bancaire qui se veut leader en
matière de relation client. C'est la raison pour laquelle l'innovation,
ancrée dans son ADN depuis sa création, constitue l'essence de sa
stratégie multicanale. Il s'agit ici de présenter de façon
brève, Société Générale en France, sa
stratégie commerciale et ses enseignes. Nous apportons des
détails sur la DEC de Fréjus du point de vue de l'administration,
du marché, de la stratégie de communication et de l'élan
digital. Nous détaillons en fin de cette première partie les
diverses missions que nous avons réalisées, sans lien
étroit avec l'objet de ce mémoire.
8
Chapitre I : Le groupe Société
Générale
Fondé en 1864 par un groupe d'industriels et de
financiers, Société Générale est une
société anonyme dont les activités principales sont la
banque, l'assurance, la finance et le conseil. D'un point de vue légal,
elle se définit comme un établissement de crédit de droit
français agréé en qualité de « Banque
prestataire de services d'investissement habilitée à effectuer
toutes opérations de banque et à fournir tout service
d'investissement, conformément aux dispositions du Code monétaire
et financier»2. Son capital au 31 décembre 2015 est
de 1 007 799 641, 25 euros et son siège social est au 29 Boulevard
Haussmann, 7500 Paris. Dirigée par Frédéric Oudéa,
Société Générale comporte trois pôles de
métiers :
? la Banque de Détail en France ;
? la Banque de Détail à l'international,
l'assurance et les services financiers aux entreprises ;
? la Banque de financement et d'investissement, la Banque
privée, la Gestion d'actifs et métiers de titres.
Ces trois réseaux représentent le modèle
de banque universelle.
Section 1. Historique et présentation
1.1.Plus de 150 ans d'existence
Société Générale est la plus
vieille institution bancaire française. En effet, Napoléon III
signe le 4 mai 1864 le Décret portant création de «
Société Générale pour favoriser le
développement du commerce et de l'industrie en France ».
À cette période, le groupe finance les infrastructures telles que
les chemins de fer, le métro de Paris, la Tour Eiffel, le
Transsibérien, le canal de Panama et celui de Suez à
l'international. C'est ainsi que va naître sa vocation internationale
avec son installation à Londres et en Russie. Des idéaux de
progrès feront de Société Générale un groupe
aux valeurs d'innovation, d'entrepreneur et d'esprit d'équipe.
2 Société Générale.
(2016). Mentions Légales. Consultée le 23
juillet 2016. Disponible sur
https://entreprises.societegenerale.fr/mentions-legales.html
9
1.2.La Banque de Détail en France
Avec une présence dans 66 pays et un portefeuille de 31
millions de clients particuliers au quotidien au 7 mars 20163,
Société Générale est orientée en France vers
la Banque de Détail avec les enseignes Crédit du Nord et
Boursorama. La Banque de Détail en France vise majoritairement
les entreprises, des institutionnels et les particuliers. Avec plus de 3000
agences et 39 000 collaborateurs, 25 milliards de Produit net bancaire et 12
millions de clients, la Banque de Détail est le pilote principal de la
transformation numérique amorcée par Société
Générale en 2014.
Section 2. Stratégie de la Banque de
Détail de France
2.1. De l'amélioration du profil risque à
l'innovation
D'un point de vue général, la stratégie
du groupe Société Générale est orientée vers
quatre axes sur tous ses métiers et ses filiales: l'amélioration
du profil de risque, l'abaissement du point mort, le développement de la
relation client et l'innovation.
L'amélioration du profil de risque se traduit par un
équilibre du portefeuille de métiers, une rigueur au niveau des
critères de sélection des opérations et de la division des
risques. La sophistication des méthodes et outils de gestion des
activités ainsi que le maintien d'une politique prudente traduisent le
socle du modèle économique du Groupe. Quant à
l'abaissement du point mort, il s'agit d'une diminution importante du
coefficient d'exploitation afin d'améliorer la productivité et de
baisser les prix de revient. L'innovation se traduit par le lancement de
nouveaux produits, l'adaptation aux besoins des clients et la mise à
jour de nouveaux process comme la transformation numérique.
Cette stratégie traduit à son tour des valeurs
qui représentent le Groupe, telles que le professionnalisme, l'esprit
d'équipe et l'innovation. Le professionnalisme se manifeste à
travers le développement des savoir-faire et l'amélioration des
performances (valorisation des équipes et formation). L'esprit
d'équipe se traduit par l'engagement, la réactivité,
l'échange et la solidarité entre les équipes. En ce qui
concerne l'innovation, chaque acteur est appelé à oser,
entreprendre et à s'adapter à son environnement. Cela permet au
Groupe d'anticiper les besoins de ses clients internes et externes.
3Société Générale.
(2016). Document de Référence 2016. Consulté le
15 juillet 2016 et disponible sur
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/ddr
2016 depot amf 07032016 fr.pdf
10
2.2. Une stratégie multimarque à trois
enseignes
Via Boursorama, Crédit du Nord et la
Banque nationale de référence, Société
Générale s'adapte aux comportements des clients à
l'ère de la révolution digitale et se veut la « banque
relationnelle de référence sur ses marchés, plus proche de
ses clients, choisie pour la qualité et l'engagement de ses
équipes ».
Parlant de sa stratégie multimarque, la Banque de
Détail s'appuie sur trois enseignes :
? La banque nationale de référence via une
activité relationnelle multicanale avec une clientèle
diversifiée, constituée de particuliers, de professionnels, de
collectivités locales et associations ;
? Le réseau Crédit du Nord avec son
modèle de banque de proximité matérialisé par un
ensemble de banques régionales plus proches de leurs clients. L'objectif
du groupe des banques régionales est triple : demeurer une banque de
référence quant à la qualité de la relation client,
faciliter l'accès aux technologies avancées et promouvoir un bon
niveau de professionnalisme collectif et individuel ;
? Le leader de la banque en ligne en France,
Boursorama, qui développe un modèle innovant relationnel
et un positionnement tarifaire attractif.
Du point de vue de son image, Société
Générale communique davantage sur son esprit d'équipe
illustré par le rugby. D'ailleurs le groupe développe plusieurs
partenariats avec des clubs de rugby dans toute la France. Son slogan «
Ensemble, développons l'esprit d'équipe »,
s'adresse à la fois aux équipes en interne qu'aux consommateurs.
Il traduit l'engagement de la banque à développer une meilleure
proximité de ses parties prenantes (clients, employés,
fournisseurs, partenaires).
Section 3. Activités et services bancaires
3.1. Des particuliers aux clients Banque
privée
L'offre bancaire du groupe Société
Générale est assez variée, allant de l'épargne
simplifiée (compte courant) aux financements de projets en passant par
les prêts immobiliers, l'épargne, la retraite, l'emprunt, le
conseil et l'assurance. D'après l'offre digitale présentée
sur le site
www.societegenerale.fr
, nous pouvons effectuer un résumé de ses services selon les
cibles :
Les particuliers : cette cible comporte les
jeunes, les enfants, le secteur public, la clientèle internationale, la
clientèle patrimoniale. Les services offerts sont l'ouverture de comptes
en ligne pour particuliers, guides, devis assurances auto, demandes de
prêts immobiliers, protection de biens ;
11
Les professionnels constitués de
cédants d'entreprises, professions libérales, créateurs et
repreneurs. Les services qui leur sont offerts sont la complémentaire
santé, santé collective pour employés, offre de
crédit, accès à Prolégiance net.
Les entreprises qui regroupent les PME, les
associations, les grandes entreprises. Les offres sont l'accès avec ou
sans certificat, gestion de flux, cycle d'exploitation, financement des
investissements, placements, commerce international, épargne entreprise,
prévoyance, dirigeant et haut de bilan, marchés financiers, cours
de change BCE, taux de référence, complémentaire
santé collective, cotisations de retraite complémentaire,
services partenaires.
Les associations : l'offre est
constituée de l'accès aux comptes Sogecash net ou
Prolégiance net, gestion quotidienne, optimisation des placements,
associations tutélaires, engagements solidaires et partenariats,
crédit- bail mobilier.
Banque privée (private banking) qui
regroupe la gestion de patrimoine des entrepreneurs et particuliers
fortunés, stratégie d'investissement, ingénierie
patrimoine, accès aux comptes, gestion de fortune, services et
conseils.
De manière générale, il existe divers
services pour tout type de client comme le paiement en ligne, le
téléchargement de l'Appli Société
Générale, les simulateurs, les services d'urgence (vol, perte des
moyens de paiement), l'envoi des chèques, la domiciliation bancaire, les
plafonds de comptes, la livraison d'espèces, les tarifs, le lexique
bancaire, l'abonnement à la newsletter, les liens utiles, les cartes de
collection caritative, l'accès aux comptes spécifiques, les
informations sécurité, l'obtention de code e-secure.
L'accès à ces services se fait sur mobiles et sur tout autre
support.
3.2. La Banque de Détail en
résumé
Tableau 1. Chapitre I. La Banque de Détail
en France4
Relation 100% en ligne via banque, courtage,
information financière en ligne
Stratégie et ancrage
Relation locale de proximité via un
réseau de banques régionales, forte autonomie et décision
des banques au niveau local
Dispositif multicanal innovant via un
maillage dense d'agences, outils de relation à distance,
conseillés dédiés, produits et services
diversifiés
Engagement, transparence et innovation
Valeurs
Proximité, innovation et professionnalisme
Innovation, entrepreneuriat,
esprit d'équipe
Acteur de la finance en ligne et 100% mobile. Accès
à toute la gamme complète de produits et services via internet et
sur tous les supports.
Identité et relation client
Liens individuels forts avec les clients via écoute,
conseil.
Proximité relationnelle, l'agence est le lieu de
contact privilégié.
Banque universelle, innovante avec une expertise reconnue.
3933, la banque par téléphone. L'Agence
Directe, 100% digitalisée pour des horaires étendus
et une gestion totalement dématérialisée.
Les jeunes (moins de 40 ans) et les hommes en majorité.
Clientèle de plus en plus large.
Profil des clients
Professionnels, PME,
associations, institutionnels
Banque pour tous : particuliers,
professionnels, associations, entreprises et
collectivités locales
Caractéristiques
Taille du réseau
2246 agences, 29000
collaborateurs 8 millions de clients particuliers, 466 000
clients professionnels, particuliers et associations
643 collaborateurs,
757 000 clients, 1 site d'infos économiques et
financières, 3,4 millions de bourse en 2015.
8 banques régionales, 899 agences, 544 000 clients
entreprises et institutionnels, 9000 collaborateurs, 2 millions clients
particuliers, 274 000
clients professionnels et associations
12
4 Société Générale. (2016). La
Banque de Détail en France. Consultée le 23 juillet 2016 sur
https://www.societegenerale.com/fr/connaitre-notre-entreprise/activites/reseaux-france
13
Chapitre II : La Direction d'Exploitation Commerciale de
Fréjus Saint - Raphaël
Dans ce chapitre, il est question de présenter la
Direction d'Exploitation Commerciale de Fréjus Saint - Raphaël, du
point de vue interne et externe. Cela dit, nous présentons les
différents services, puis le marché typé et enfin la
stratégie interne appliqué par l'actuel directeur.
Section 1. Présentation des équipes
1.1. Les missions
Sur le plan géographique, la Banque de Détail
est répartie en neuf (9) délégations régionales et
chacune de celles-ci est répartie en directions d'exploitation
commerciale. La Direction d'Exploitation Commerciale (DEC) de Fréjus
Saint - Raphaël dépend donc de la Délégation
Régionale de Marseille.
La DEC de Fréjus est aussi vieille que le Groupe, sauf
qu'elle a augmenté le nombre de ses agences au fil du temps. La DEC ne
comptait que six (6) agences en 1930, dont celle de Draguignan comme
principale, créée en 1889. Située au 32 Allée
Sébastien Vauban, Pôle BTP - Espace Capitou, elle a plusieurs
missions :
? Le contrôle, l'animation et la gestion de ses
agences
? Le conseil et la gestion du patrimoine des clients
fortunés (Banque privée)
? La gestion de la clientèle commerciale, des PME
Dirigée par M. Pierre LE RUN5 depuis
septembre 2014, la DEC de Fréjus regroupe toutes les agences du secteur
de l'Est Varois.
1.2. Les unités commerciales
La DEC de Fréjus compte aujourd'hui vingt-trois (23)
agences réparties dans trois (3) unités commerciales. Chaque
unité commerciale est représentée par une agence
principale, celle qui regroupe le maximum de clients et d'activités
bancaires :
L'unité commerciale de Saint Raphaël
: elle comporte neuf (9) agences. Ce sont : Saint - Raphaël (la
principale), Fréjus Tassigny, Fréjus La Palud, Fréjus Tour
de Mare, Agay, Saint - Raphaël Cerceron, Saint - Raphaël Boulouris,
Saint - Raphaël Valescure, Saint Aygulf.
5 Voir l'organigramme en annexes.
14
Figure 1.Chapitre II. Les agences de l'UC de Saint
- Raphaël6
L'unité commerciale du Haut - Var :
constituée de neuf (9) agences. Il s'agit de Draguignan (la principale),
Callian, Chabran, Fayence, Le Muy, Les Arcs, Lorgues, Salernes, Vidauban.
Figure 2.Chapitre II. Les agences de l'UC du Haut -
Var
L'unité commerciale du Golfe : elle
est constituée de cinq (5) agences : Saint Maxime (la principale), Saint
Tropez, Cogolin, Port Grimaud, Cavalaire - sur - Mer.
Figure 3. Chapitre II. Les agences de l'UC du
Golfe
6 Source figures 1, 2, 3 : Dec Fréjus,
Société Générale. (2015). Document
interne
15
Parlant de l'organisation administrative, on distingue quatre
directeurs sous la houlette du directeur de la DEC : un Directeur Commercial
des Particuliers et Professionnels (DCPP), un Directeur Commercial des
Entreprises et PME (DCE), un Directeur Contrôleur des Risques (DCR) et un
Directeur des Ressources Humaines et de la Logistique (DRHL).
Comme tout grand groupe, les missions de la DEC de
Fréjus lui sont confiées par les directions centrales. En
revanche, en raison de sa répartition géographique et de la
spécificité de sa clientèle, la DEC de Fréjus a
quelques activités principales qui lui rapportent les 3/4 de son chiffre
d'affaires.
Section 2. Un marché assez particulier
2.1. Les défauts du marché :
démographie et faible taux d'emploi
La population Est-Varoise est constituée de 300 000
habitants en 2010, soit 30% du Var et est délimité par le massif
de l'Estérel à l'Est et celui des Maures au Sud-Ouest. Le
périmètre de la DEC est donc compris de toutes les villes de
l'arrondissement de Draguignan, sauf Le Luc qui fait partie de la DEC de
Toulon.
? Sur le plan démographique
La DEC de Fréjus augmente ses agences au fur et
à mesure de l'accroissement démographique (dominante
côtière et du Haut Var). Elle est passée de 19 agences dans
les années 70 à 23 agences en fin des années 2000.
D'après les statistiques de l'INSEE en 2012, la population varoise
connaît un taux de croissance démographique supérieur
à la moyenne nationale depuis 20067. Le secteur de l'Est Var
a aussi une forte démographie, assez variée ; la population
très âgée et massivement retraitée (37%, soit 1/3 de
la population est âgée de plus 60 ans vs 26% dans toute la
France).
7 Le taux de croissance dans le Var de 2005 à 2011 est
de 1,2% et de 0 ,5% en France dans la même période.
16
Figure 4. Chapitre II. Répartition des
populations par tranches d'âge8
France Var
? Sur le plan économique
Ici, nous présentons les tranches des revenus en
moyenne des salariés ainsi que le taux d'emploi dans cette zone. Les
revenus constatés en 2011 varient de 23 K euros à 30 K euros par
an. La croissance de l'emploi quant à elle est faible, relativement aux
de croissance au niveau national. On enregistre selon l'INSEE de 2006 à
2011 un taux de croissance de -3% dans l'Est Var, +6% dans le Var et +4% dans
toute la France. Le taux de chômage des 15-65 ans (14,7%) est
supérieur à la moyenne nationale (13.9%).
2.2. Les atouts du marché : des résidences
secondaires à l'économie sectorielle ? Le caractère
dominant des résidences secondaires
Le poids des résidences secondaires représente
plus de 60% des activités immobilières. Par ailleurs, les
coûts de l'immobilier sont très élevés dans les
zones côtières. On note jusqu'à 13 K euros/m2
dans le neuf à Saint Tropez et entre 4,5 et 6 K euros/m2 dans
Fréjus Saint - Raphaël.
? Une forte proportion de non -
résidents
Le poids des non - résidents sur le fonds de commerce
(8%) est 4 fois plus supérieure à celui de l'ensemble du
réseau de la Société Générale (2,1%). Ce qui
traduit une offre commerciale réduite au regard des contraintes fiscales
et réglementaires. De plus, les clients
8 Source Figure 4 : INSEE. (2011). RP2006 et RP2011
Exploitations principales. In Chiffres clés et évolution de
la
structure de la population. Disponible sur
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau
local.asp?ref id=POP&millesime=2011&typgeo=METRODOM&search=1
17
seniors (plus de 60 ans) constituent une part importante de la
cible (9%) par rapport au réseau national (5,5%).
? L'économie sectorielle
Bien qu'il y ait peu d'industries dans le secteur, on note une
prépondérance du commerce, notamment en réparation
automobile. Ceci se traduit par une forte majorité en
supermarchés et concessions automobiles. En outre, le secteur
touristique est 2,5 fois plus développé dans le sud-est varois
qu'en PACA. Les artisans et les commerçants représentent aussi
fortement le secteur : 12,9% dans Fréjus/saint - Raphaël contre 6%
dans toute la France.
Le secteur public est aussi une forte variante (17,3% en zone
dracénoise contre 15% dans toute la France) sur le Haut-Var avec une
concentration de l'armée de terre. En revanche, il existe une
sous-représentation des cadres et enseignants du supérieur (9,4%
à Fréjus Saint - Raphaël contre 15,4% dans toute la
France).
Plus loin, nous avons le secteur BTP qui pèse deux fois
plus que la moyenne nationale. Le secteur agricole quant à lui est
restreint, mais fort concentré sur la viticulture avec notamment
quelques domaines dans le Haut-Var et autour du Golfe de Saint-Tropez.
L'environnement économique par contre est marqué
d'une crise qui perdure. Cela dit, les acteurs moyens du secteur du BTP
dépendent de l'évolution d'un marché immobilier stagnant
(il n'y a pas de gros chantiers engagés ou à venir). Quant au
secteur du CHR (cafés, hôtels et restaurants), il existe une
très forte saisonnalité sur le bord de mer ; plusieurs
professionnels réalisent les 2/3 de leur chiffre d'affaires en
été afin de passer sans encombre en saison basse.
Section 3. L'environnement externe et la
concurrence
3.1. Les pôles d'activités par
zone
Pour résumer, ci-dessous une figure représentant
l'environnement externe de la DEC de Fréjus.
Figure 5. Chapitre II. Environnement externe de la
DEC de Fréjus9
3.2. La concurrence
Parlant de la concurrence, il est à noter que le Var
est un département à forte densité bancaire. En 2012, pour
100 000 habitants, on y enregistre 47 guichets contre 43 dans toute France ;
105 DAB contre 89 dans toute la France. Le secteur bancaire est aussi fortement
marqué par la présence des banques mutualistes ; le Crédit
Agricole a d'ailleurs son siège à Draguignan.
Société Générale est en première position
sur les TPE du Var et le seul siège régional bancaire de
Fréjus.
18
9 Source Figure 5 : Société Générale.
(2015). Visite d'Eric Grooven. Document interne.
Figure 6. Chapitre II. Répartition de la
concurrence dans le secteur bancaire
19
Toutes ces caractéristiques dessinent une cible
âgée, moyennement fortunée et un marché
majoritairement sujet aux activités immobilières. Autrement dit,
il y a moins de jeunes, d'étudiants, moins d'habitants autochtones et
plus de résidences secondaires. D'où une offre bancaire assez
particulière.
20
Chapitre III : Diagnostic interne de la DEC et origine
des missions
du stage
Pour une bonne présentation du diagnostic interne de la
DEC, nous allons présenter les produits bancaires essentiellement
liés aux spécificités du marché décrit dans
le chapitre précédent, puis le « coup de retard » du
personnel en contexte digital. D'où l'origine de mes missions de
stagiaire en promotion digitale au sein des agences.
Section 1. Spécificités des offres et
services bancaires
1.1. Les offres selon les profils des cibles
Comme nous l'avons vu, les activités de la DEC sont
réparties sur quatre secteurs : le commerce (26%), la construction et
l'immobilier (23%), l'hôtellerie et restauration (13%), l'industrie
manufacturière (12%). Le taux de pénétration de la cible
est orienté vers les petites entreprises, les moyennes entreprises, le
secteur public (mairies, armée de terre) et les associations. C'est la
raison pour laquelle, la DEC possède plusieurs partenariats avec les
associations et les conventions de mécénat ; car c'est un
excellent moyen pour recruter ses clients.
Pour effectuer une meilleure classification de leur cible, la
DEC répartit ses clients selon leur portefeuille, leur activité
et leur besoin bancaire. Ainsi, on pourra avoir selon le portefeuille les
clients BG (bonne gamme), GP (grand public), PAT (patrimonial) et BP (banque
privée). Selon l'activité et le besoin bancaire, on aura les
clients PRI (particuliers) et les PRO (professionnels, entreprises). Un client
peut être classé dans plusieurs catégories à la
fois.
L'offre destinée aux particuliers va de l'ouverture de
compte à vue (CAV) au rachat de crédits en passant par
l'ouverture des livrets d'épargne (logement, salaire, études,
etc.), des comptes d'assurance (vie, auto, habitation, naissance, etc.), le
« crédit conso' » (crédit à la consommation) et
le crédit immobilier (acquisition, renégociation, rachat,
prêt solidaire, etc.). Aux entreprises et professionnels, il est
proposé l'ouverture de compte professionnels et comptes de vie
domestique (VD), les crédits d'exploitation et les crédits
immobiliers.
1.2. La stratégie de communication commerciale
Pour atteindre ses clients, la DEC développe des
partenariats avec la BFM (Banque Française Mutualiste) pour une
exclusivité auprès de tous les fonctionnaires de l'Est Var et les
prescripteurs pour une main mise sur les dossiers des clients fortunés
désireux de prêt
personnels immobiliers. De plus, elle procède par
recommandation active (faire venir un prospect par le biais d'un client qui lui
est très proche) et parrainage (valoriser les clients qui amènent
d'autres par leurs propres initiatives).
Les campagnes et les offres pour jeunes (semaines de
l'avenir, So Music) ne sont pas très développées car,
les jeunes et étudiants représentent une faible
démographie du secteur. En revanche, les clients sont fortement
sensibilisés sur les offres bancaires destinées aux enfants
(écoliers) et tous petits. Avec la BFM, la DEC organise au moins deux
périodes de campagnes par an pour attirer les nouveaux fonctionnaires et
fidéliser les anciens. Ces campagnes qui durent deux semaines aux
minimum sont appelées « Quinzaines Bleues ». Enfin, une bonne
partie des entrées en relation est issue du lobbying de la direction.
Figure 7. Chapitre III. Origine des EER
(entrée en relation) dans la DEC en 201510
On ne saurait parler d'une stratégie bancaire sans
présenter la position par rapport au respect des conformités et
normes bancaires préétablies par la Commission Européenne.
La DEC enregistre un taux de 96,7% de conformité dans toutes ses
activités allant des entrées en relation (EER) aux crédits
des entreprises et professionnels.
Section 2. D'une DEC de routine à une DEC en
avance
Jusqu'en 2014, les équipes de la DEC sont
habituées aux tâches routinières et moins en phase avec le
contexte économique et technologique.
2.1. Un retard considérable vis-à-vis du
contexte technologique
Selon M. Le Run, l'actuel directeur, il s'agit d'une DEC pas
vraiment en avance en matière de pratiques managériales et
commerciales. Donc, elle possède un manque de proximité entre les
équipes et le management, une faible proactivité commerciale. Le
retard constaté se traduit aussi par une attirance apparemment
modérée des clients voire d'une partie
21
10 Source Figure 7 : DEC Fréjus Société
Générale. (2015). Présentation de la DEC de
Fréjus. Document interne.
22
des équipes, due aux ruptures technologiques
(évolution des comportements de la clientèle probablement plus
marquée au niveau national qu'au niveau local).
Autrement dit, il s'agit d'une équipe manquant de
pro-activité qui n'évolue pas selon les tendances de la
clientèle et plus ou moins méfiante vis-à-vis du
changement (automatisation des caisses, etc.). Cela peut s'expliquer par la
tranche d'âge (entre 40 et 60 ans), leurs activités (parents avec
de lourdes responsabilités), le milieu géographique (semi-urbain,
semi-rural, distance entre le lieu de travail et la maison) ou surtout par leur
« ignorance » (ne comprenant pas forcément le concept de
transformation digitale).
Toutefois, une part majoritaire de la force de vente exprimait
le désir de voir disparaître les services de caisses manuelles, en
pointant du doigt le retard de la Société Générale
en matière d'équipements en automates. Une position
renforcée par l'émiettement du dispositif11. Notons
aussi qu'il s'agit d'une équipe qui revendique un management et une
communication de proximité du point de vue hiérarchique, le
directeur d'antan étant plus ou moins à l'écoute de ses
collaborateurs. Ce sont des équipes en attente d'une plus grande
proximité et transparence dans les relations avec le management. Avec de
lourdes charges, moins de pro-activité, beaucoup d'absences et de cas de
maladies, pas de suivi et plus d'activités routinières, on
assiste à un désintérêt dans les professions et
progressivement à un émiettement du dispositif
énoncé ci-dessus. Selon une assistante de Ressources Humaines, la
DEC de Fréjus est un lieu où « chacun fait ce qu'il veut
».
Face à ce constat, le directeur et les membres du CODIR
(Comité de Direction) vont s'accorder sur la nécessité de
ramener la DEC « dans le match » BDDF, puis de chercher à
prendre un peu d'avance en matière d'usages des nouveaux outils, dans la
perspective de la profonde transformation du modèle relationnel
annoncé pour les années à venir.
2.2. Un nouveau souffle managérial dans l'esprit
BDDF
Ainsi, le directeur va prendre la décision de faire de
la DEC une DEC en avance. Pour lui, il s'agit dès son arrivée
septembre 2014, de donner un nouveau souffle à la DEC et de renouer des
liens durables avec ses équipes. D'où une initiative
managériale traduite par l'institution d'un dialogue direct entre le
directeur et les équipes pour redonner du « peps » et
consolider la motivation des collaborateurs, afin de stimuler leur
tonicité ; transformer le coup de retard en coup d'avance. Plusieurs
mesures sont prises : rencontre de tous les collaborateurs en tête
à tête, écoute de chacun pour faire remonter les
satisfactions d'une part
11 La majorité d'agences possédait au
maximum 3 acteurs, ce qui devient contraignant du fait de la
nécessité d'assurer des remplacements en cas d'urgence d'un cadre
d `accueil tenant une caisse.
23
mais aussi des manques et des points à améliorer
au niveau des pratiques bancaires (caisse automatique, réunions),
communication factuelle et précise, encouragement à remonter les
idées vers la hiérarchie d'autre part.
Un management qu'on peut qualifier de « participatif
» va naître au sein de la DEC. Parmi les principaux objectifs du
nouveau directeur, deux objectifs sont étroitement liés au
bien-être de ses équipes d'un point de vue organisationnel.
Il s'agit de faire prendre conscience à ses équipes du
nouveau contexte économique et technologique auquel elles ont affaire
afin de s'arrimer. Aussi, il veut renforcer la cohésion sociale
du comité de direction (exigences du baromètre employeur) et la
proximité entre les équipes. Par ailleurs, pour mieux cerner son
marché, il veut s'insérer dans le tissu relationnel local.
En 2015, les actions menées se sont concentrées
autour du changement des pratiques professionnelles en s'inspirant de la
stratégie du Groupe. Il s'agit notamment de la consolidation et
l'élargissement des bases relationnelles (comités de direction,
etc.), l'ancrage de la méthodologie commerciale BDDF dans la DEC
(culture du compte-rendu), l'élaboration d'un plan de transformation
globale (maillage des agences, services de caisses automatiques en agences).
Quelques opérations ont permis d'y arriver : la mise à
l'écoute des agents et prise de conscience des manques et des points
à améliorer au niveau des pratiques bancaires (caisse
automatique, réunions) ; la connaissance des différents
caractères personnels de chacun et de tous ; une forte communication et
remontées à la hiérarchie.
Plus loin, il y a nécessité pour les
équipes de cultiver une proximité relationnelle avec les clients
sur tous les marchés tout en conservant leur indépendance. Pour
ce faire, il faut affiner et soigner l'exécution du programme de
transformation ci-dessus. Cela devra passer par l'accompagnement des
collaborateurs et des clients dans la transformation via hashtag Client
2020 (#Client 2020). Cela passe aussi par la conservation de
l'intégralité de la clientèle et la création de
nouvelles opportunités. Et enfin, cela passe par la mobilisation
complète de la communauté des managers pour la mise en oeuvre de
la transformation (co-construction, développement
managérial...)
La notion de « cohésion du corps social »
s'avère très importante pour le nouveau directeur. Il entend
précisément veiller à la qualité du dialogue
social, rechercher les résolutions des difficultés en amont,
mettre en oeuvre la proximité entre les équipes, la
pédagogie et les échanges, déployer le leadership model du
groupe Société Générale.
24
Figure 8. Chapitre III. Swot de la DEC de
Fréjus Saint - Raphaël
Forces: - Réputée pour le respect de la
conformité - Aisance relationnelle avec les clients - respect mutuel et
cohésion des
équipes
Opportunités: forte quantité des
non résidents, économie sectorielle fort rentable en
immobilier, CHR. Maîtrise et ancienneté dans les
pratiques bancaires
SWOT DEC FREJUS
2016
Menaces: Chômage
élévé, tâches routinières du personnel,
clientèle jeune faible, marché à croissance de
revenus très saisonnière
Faiblesses: Grille de taux
élevée, retard par rapport au contexte
technologique,
personnel limité en nombre par rapport aux
tâches et
objectifs
Section 3. Nos missions dans le cadre de la
transformation digitale
Ayant fait partie du Comité de mise en oeuvre du
programme de la transformation numérique du groupe Société
Générale, Pierre Le Run a développé son parcours
managérial et possède une bonne aisance vis-à-vis de la
transformation digitale ainsi que ses procédés.
3.1. Diffuser l'esprit digital et participer à
l'événementiel interne
Comme présenté plus haut, son objectif premier a
été de donner un souffle nouveau à la DEC, via la mise en
place du DFA en local notamment. Cela signifie pour lui d'appliquer les
politiques et stratégies du Groupe au niveau de la DEC de Fréjus
tout en prenant en compte le contexte, les équipes, les moyens et le
temps.
25
Seulement, les équipes s'avèrent plus ou moins
méfiantes en matière du digital. C'est la raison pour laquelle il
s'est avéré nécessaire et ultime de leur faire comprendre
l'importance de cette transformation avant de les faire adhérer.
D'où notre mission de « promotion du digital au sein des agences de
la DEC de Fréjus Saint - Raphaël ». Après un entretien
de motivation, nous avons été sélectionnée pour
accomplir cette mission auprès de Mme Anne-Marie Faverie, l'Animatrice
de la Prescription immobilière et des Partenariats.
En résumé, nos missions se concentrent sur
quatre points : deux qui sont complémentaires dans la mesure où
elles sollicitent des compétences en communication interne
(événementiel notamment) et deux autres plus ou moins
liées aux savoir - faire techniques et commerciaux.
? La mise en oeuvre des actions pour promouvoir le
digital
Cette mission a été notre mission principale et
nous avons travaillé sous la coordination stricte du directeur.
Plusieurs responsabilités nous ont été assignées :
faire un diagnostic de l'usage des outils digitaux et du niveau des
équipes par rapport au digital - participer à
l'élaboration des supports de communication pour la formation aux usages
digitaux - création d'un support multimédia pour l'utilisation de
l'Appli Société Générale Démo sur tablettes
- assurer le suivi de l'amélioration des performances dans le digital :
réponses aux questions des conseillers, réunions de formations,
etc. - participer à la mise en place d'une stratégie pour faire
adhérer facilement les équipes - réaliser le projet de la
plateforme EST VAR COMMUNITIES. Nous reviendrons en deuxième partie sur
les détails de cette mission.
? L'organisation des campagnes BFM et notamment les
quinzaines bleues
La BFM est la mutuelle des fonctionnaires en France et le
groupe Société Générale possède un
partenariat exclusif12 dans toutes les agences BFM de la
France. D'après les directives centrales, des campagnes
BFM doivent être organisées au moins une fois par an dans chaque
direction commerciale afin de cibler les nouveaux fonctionnaires, prospects et
de valoriser les meilleurs clients. Durant ces campagnes de trois mois (dans la
plupart des cas), il existe une période intense de quinze jours
appelée « Quinzaine Bleue » (QB) pendant laquelle chaque
agence s'active pour booster le nombre de ses prospects, décore et
revêt ses murs des couleurs de la BFM (bleu et blanc). Pour ce faire, un
travail de collaboration est fait en amont via les leaders d'opinion (mairies,
présidents d'association, etc.) pour solliciter leur parrainage et
lobbying. Là, notre travail a consisté à organiser les
réunions de rencontre avec les équipes
12 Grâce à cette exclusivité,
Société Générale accorde des offres
spéciales aux fonctionnaires BFM. Les clients BFM
bénéficient des taux préférentiels dans leurs
prêts et leurs proches (enfants, conjoints, famille) peuvent
bénéficier de ces avantages même s'ils ne sont pas
fonctionnaires.
26
de la DEC et leur clarifier les objectifs à atteindre
ainsi que les méthodes pour y parvenir. Il nous est revenu à la
fin des réunions d'effectuer des reportings et de voir les points
à améliorer ou à expliciter lors des prochaines
rencontres.
De plus, il a été question de mettre à la
disposition des agences selon leurs besoins, tous les nécessaires
(gadgets, affiches, dépliants, billets d'invitation, urnes pour tombola)
pour meubler l'événementiel des quinzaines bleues. Chaque
unité commerciale ayant sa période13 de QB, nous avons
été chargée de concevoir pour chacune d'elle des encarts
d'offres spéciales à distribuer aux invités14.
Nous avons aussi assuré la communication avec les journalistes lors du
cocktail d'ouverture des différentes quinzaines en envoyant les photos
et articles à publier au journal les jours suivants. Notre travail a
aussi été de préparer le tirage au sort en tout anonymat
et transparence, de préparer les cadeaux à remettre aux
gagnants.
En dernier ressort, notre rôle a été
d'évaluer la productivité et les retombées de ces
campagnes et surtout celles des QB. Cette analyse via des croisements de
tableaux excel, d'observation des décorations et du taux de
pénétration a permis de déterminer les meilleures agences
et celles qui fourniront plus d'efforts à l'avenir. Ce travail a aussi
permis de détecter quelques défauts de
l'événementiel comme le caractère routinier des QB
à Saint Tropez (les clients y sont habitués et se montrent «
rassasiés » de l'événement). Donc à l'avenir,
il y aura un travail nécessaire de ciblage à effectuer au
préalable.
3.2. Nos missions annexes : le suivi de la prescription
et des activités commerciales ? Participation à
l'animation des partenariats et de la prescription
Précisément, il s'agit de rédiger et veiller aux
clauses des contrats (contreparties financières, durée et
modalités de renouvellement) de partenariat entre la DEC et
différentes associations, prescripteurs et courtiers. Notre travail a
consisté aussi à préparer les supports de
présentation des activités à diffuser lors des rencontres
ou réunions entre la DEC et les partenaires pour explicitation des
missions à accomplir dans le cadre des partenariats. Ces supports en
général sous format de fichier powerpoint sont alors
imprimés et remis à chacun des participants si les moyens de
projection ne sont pas disponibles (écran, projecteur, etc.). Enfin,
nous avons veillé au règlement mensuel des factures de commission
de prescripteurs ainsi qu'au suivi des contreparties (assurance habitation,
frais de dossier, assurance vie et domiciliation des salaires) de la part des
clients-prospects.
13 Pour éviter toute saturation géographique et
pour permettre une facilité dans l'organisation.
14 Les supports de communication BFM sont conçus et
envoyés depuis Paris et les directions commerciales ne sont pas
autorisées à apporter des modifications. Néanmoins, il est
possible de joindre de petits flyers étroitement liés à un
événement en local et qui apportent des compléments
d'information.
27
? Le suivi hebdomadaire des activités
commerciales
Toutes les activités bancaires quotidiennes en agences
du Groupe font l'objet d'un reporting sur tableaux excel pour suivi, analyse et
comparaison des productions par acteur (conseiller bancaire) ou par
entité (agence, DEC, BDDF). C'est la raison pour laquelle il existe des
logiciels (IDRP - Restitution du pilotage commercial) d'extraction des
données sur la production des acteurs ou entité d'une semaine
donnée ou d'un jour. Cependant, ces données s'effacent
automatiquement au fur et à mesure de la mise à jour. Il est donc
important pour chaque direction commerciale d'effectuer des tableaux excel en
local pour suivre ses activités commerciales à l'aide des
données enregistrées et diffusées dans les logiciels
d'extraction.
Notre travail a été de concevoir et remplir
chaque semaine des fichiers de suivi sur les cumuls annuels et hebdomadaires
des productions des agences. En ce qui cerne la production, il peut s'agir de
l'ouverture d'un compte à vue, de la simulation d'un prêt
immobilier ou alors son décaissement, de la souscription à une
assurance automobile ou habitation, de l'ouverture de comptes ou livrets BFM ou
de la réalisation d'un deuxième rendez-vous (pour nouveaux
clients) pour proposition des services bancaires.
En ce qui concerne les prêts personnels immobiliers, il
fallait vérifier le nombre d'offres émises dans la semaine
précédente, le nombre de dossiers décaissés et
leurs montants ainsi que le nombre de dossiers dont la validation par les
clients retardait. Dans ce cas, notre travail consistait à relancer les
conseillers en agences en leur demandant de revoir ces dossiers qui n'avancent
pas normalement et d'en parler avec les clients. De plus, il nous revenait de
suivre les dossiers qui n'avaient pas de garantie de la part de Crédit
Logement (organisme qui apporte de la garanti ou caution aux clients qui
souhaitent effectuer des prêts immobiliers). Il nous a aussi
été confié de vérifier si les clients demandeurs de
prêts immobiliers (rachats de créances ou acquisition d'un bien)
avaient souscrit à au moins une assurance habitation pour l'immobilier
en question, sans quoi le prêt ne lui serait pas accordé). Enfin,
il a été question pour nous de communiquer des fichiers de suivis
aux conseillers en agences pour commentaires relatifs à ces dossiers
immobiliers.
En ce qui concerne le suivi des campagnes BFM, il a
été essentiellement question de suivre la production en ouverture
de livrets, comptes BFM (en nombre) et demande de crédits (en K€)
par les clients BFM. Il existe aussi le suivi du deuxième rendez-vous.
Il s'agit d'un suivi des comptes à vue créés dans le mois
en cours et dont les clients devraient être appelés pour
réaliser un deuxième rendez-vous en agence. L'objectif est de
créer le lien avec le
28
conseiller et d'être informé des services
bancaires proposés. Cela permet de relancer les agences où l'on
répertorie un nombre minime de « deuxième rendez-vous
». Par la suite, il a aussi été question d'aider à la
distribution des cadeaux aux clients à la demande de leurs conseillers,
pour les féliciter d'une adhésion à un service bancaire
(création d'un livret Jeune, etc.)
Enfin, nous avons aussi créé des supports de
communication pour faciliter la compréhension d'une activité
bancaire ou des différentes missions à réaliser pour un
poste donné. Nous avons réalisé notamment la « fiche
de pilotages des pratiques commerciales » sous la coordination du
directeur commercial. Cette fiche recense tous les postes des conseillers
bancaires et décrits les missions à réaliser par chacun,
en collaboration avec ses subordonnées ou supérieurs.
Conclusion
Il convient de retenir de cette première partie que le
groupe Société Générale milite pour l'innovation et
l'évolution technologique de ses parties prenantes (clients et acteurs)
tant au niveau national que local. C'est la raison pour laquelle la DEC de
Fréjus, malgré les spécificités de son
marché, a amorcé par notre intermédiaire, la mise en
oeuvre du programme du DFA au sein de ses agences. Pour revenir à notre
mission de promotion du digital, nous avons entrepris de mettre en oeuvre
plusieurs méthodes d'enquête pour mieux cerner le contexte et
mener convenablement cette mission. Il s'agit notamment de l'observation
participative, le questionnaire qualitatif et l'entretien semi-directif. Avant
de décrire les résultats obtenus, il est nécessaire de
définir le concept de transformation numérique, notamment en
contexte bancaire.
Deuxième partie
LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE
DES ENTREPRISES
Dès la fin 2014, beaucoup d'entreprises cherchent
à numériser leurs services ou du moins à se servir des
technologies pour réaliser leurs missions et objectifs. L'explosion des
usages d'internet, des applications et outils numériques par les clients
ayant favorisé cela, les entreprises font face dès 2015 à
un besoin de repenser leurs process, leurs outils de travail, leurs offres et
surtout leur relation client. Il se trouve qu'elles doivent mettre en oeuvre
leur transformation digitale. La définition de cette notion fait l'objet
de la présente partie. Nous présentons également ses
caractéristiques et son impact dans le modèle économique
des entreprises, notamment celui des sociétés bancaires.
30
Chapitre I : Définition et origine Section 1.
Le concept de transformation numérique
1.1. Le Buzzword de 2015
Révolution informatique, transition
numérique, révolution numérique, transformation
digitale ou transformation numérique, voilà les
termes utilisés de nos jours par les chefs d'entreprises pour parler de
ce mouvement qui a bouleversé et qui continue de bouleverser les
business models et les modèles économiques du
21ème siècle : la transformation numérique...
Il est tout de même important de préciser le terme qu'il convient
d'utiliser, car il ne s'agit nullement d'une transition, encore moins d'une
simple révolution informatique. Dans une transition, on sait
où l'on va, mais sans savoir comment. La
révolution de l'informatique quant à elle se traduit par
l'avènement des ordinateurs, la gestion informatisée, etc. Dans
la transformation numérique, on sait comment avancer, mais pas
toujours où l'on va ; étant donné que cette
avancée dépend du contexte dans lequel on évolue.
La transformation numérique est le buzzword de 2015.
Parfois qualifiée de digitale, cette transformation
désigne la révolution des usages numériques traduite par
l'adaptation des entreprises à la sphère digitale dans le but de
rester compétitives15. Ainsi, elle revêt d'une part un
caractère technologique traduit par la mise en place de nouvelles
solutions techniques (logiciels, matériels, applications) pour une
gestion optimisée de l'information et des ressources de l'entreprise.
D'autre part, la transformation numérique implique la diffusion et
l'appropriation d'une véritable culture numérique au sein des
organisations16.
1.2. Le numérique à l'origine
On parle pour la première fois du concept de «
transformation numérique » en 2010 pour désigner les
résultats de toutes les évolutions informatiques et leurs impacts
sur les entreprises et organisations. Pour tracer l'origine de la
transformation numérique, c'est sous l'effet de l'évolution des
technologies de l'information qu'on va employer dès les années
2008, le mot « numérique » pour désigner une sorte de
révolution, de culture due à une diffusion et une utilisation
maximale des technologies digitales. En effet, avec le
15 La transformation numériques n'est pas
encore totalement pratiquée dans toutes les entreprises (seulement
33/100) , mais elle est encouragée par Philippe LEMOINE dans son rapport
au Gouvernement en 2014 sur la transformation numérique de
l'économie française, accessible sur
http://www.ivee.fr/produit/la-nouvelle-grammaire-du-succes-la-transformation-numerique-de-leconomie-francaise/
16 Berger, R. Strategy Consultants. (2014). Du rattrapage
à la transformation : l'aventure numérique, une chance pour la
France. Paris. P.2
31
développement du web et d'internet dès les
années 90, la généralisation des navigateurs fournis avec
les PC17, le développement des médias sociaux vers les
années 2000 et la naissance du web marketing, les entreprises vont
adapter et révolutionner les canaux traditionnels de communication,
surtout de vente.
Section 2. La révolution des usages
numériques
2.1. La naissance des pure players
La croissance du secteur du numérique via les
applications mobiles, le déploiement de nouveaux supports de lecture
(tablettes, Ipad, etc.) et l'utilisation accrue d'internet (figure 9)
va favoriser la naissance des pure players. Ce sont des acteurs
essentiellement positionnés dans la vente de produits et services via
internet et dans tous les domaines d'activité. On peut citer Amazone,
Google entre autres.
Figure 9. Chapitre 1. Répartition de l'usage
d'internet de 1995 à 201418
Au départ, cette révolution numérique
était considérée pour la plupart des entreprises
traditionnelles comme un effet de mode compte tenu de l'ouverture à
l'information et des contenus collaboratifs et par conséquent du «
manque de sécurité » au niveau des données.
Cependant, avec la génération Y, cible majeure dès les
années 2005, on assiste à une forte utilisation des supports
connectés pour toutes activités au quotidien (Figure 10).
17 Fayon,D. et Tartare, M. (2014). Transformation
numérique : 5 leviers pour l'entreprise. Pearson. France. Coll.
Village Mondial. P.10.
18 Source Figure 9 : Geek & Social (2015). Internet :
1995 vs 2015. In Sur le web. Consulté le 22 juillet 2016.
Disponible vers
http://www.geekandsocial.com/tag/internet/
32
Figure 10. Chapitre I. Usages mobiles en 2013 selon
les générations19
Plus loin, le nombre de mobinautes augmente avec les exigences
de la génération Z ainsi que les usages connectés (Figure
11).
Figure 11. Chapitre I. Evolution des usages mobiles
de 2007 à 201520
19 Source Figure 10 : TGI CLICKSTREAM. (2013). Utilisation
des supports digitaux par les mums. Consulté le 24 juillet 2013.
Disponible sur
www.pinterest.com
20 Source Figure 11. Body, F. (2015). Responsive design :
une solution pour tous les usages. In Marketing mobile. Consulté le
24 juillet 2016. Disponible sur
http://www.orange-business.com/fr/blogs/relation-client/marketing-mobile/infograhie-responsive-design-une-solution-pour-tous-les-usages-
33
2.2. L'impact des technologies numériques
Pour faire un bref retour sur l'impact des technologies
numériques, l'on constate que tous les écosystèmes sont
concernés : la santé, le social, l'éducation, la culture,
l'économie et le professionnel. En effet, l'utilisation des technologies
numériques est caractérisée par la
dématérialisation des contenus, objets et process pour une
gestion optimisée du temps. Il est impossible de ne pas avoir des
données sur le cloud (adresse e-mail, compte Facebook, etc.) pour un
individu tout, comme il est inconcevable pour une entreprise de ne pas exister
virtuellement. Notons d'ailleurs que les domaines d'activité sont
désormais précédés d'un « e» pour marquer
leur existence sur internet : e-commerce, e-santé, e-learning, e-book,
e-recrutement, e-bank (généralement « banque en ligne »
en France), etc.
Progressivement on évolue vers des appellations suivies
du « 2.0 ». On a par exemple le passage de l'e-recrutement (1998)
vers le recrutement 2.0 (2007) avec l'insertion des réseaux sociaux
professionnels comme voies de recrutement en plus des jobboards (sites internet
dédiés) et des sites de recrutement. Comme l'explique Camille
Travers21, l'e-recrutement apporte une multidiffusion et donc une
forte quantité de candidats. Mais avec le recrutement 2.0, on a une
vision précise sur la qualité des profils de candidats
(généralement passifs) via les réseaux sociaux. Ce qui
favorise un échange avec ces derniers et donne une vision plus
transparente. Le recrutement 2.0 vise en effet l'échange et la relation
plutôt que la sélection et de ce fait, complète
l'e-recrutement.
Figure 12. Chapitre I. De l'e-recrutement au
recrutement 2.022
21 Travers. C. (2013). De l'e-recrutement au recrutement
2.0. Paris, Ed. Focus RH
22 Source Figure 12 : Job2.0. (2010). De l'e- recrutement au
recrutement 2.0 en 1 image. Consulté le 27 juillet 2016. Disponible
sur
http://www.job2-0.com/article-du-e-recrutement-au-recrutement-2-0-en-1-image-57509587.html
34
Section 3. L'ère de l'intelligence
collective
3.1. L'ère de la multitude : la mutation des
relations humaines
Sans vouloir étendre l'éventail des impacts des
technologies numériques sur les usages quotidiens, on peut reprendre un
dernier exemple, celui du recrutement 2.0. Ce phénomène a
favorisé dans sa mise en oeuvre la naissance de plusieurs concepts tels
la promotion de la marque employeur, les assessments centers, la
notion de talent, pour ne citer que ces derniers. Via le recrutement 2.0, les
candidats et les entreprises s'informent, soignent et cultivent leur image en
ligne et ont des données relatives sur le marché de l'emploi en
temps réel.
Ce qui marque le plus dans ces transformations, la mutation
des relations humaines due à l'intelligence collective : une ère
de multitude. Prenons par exemple le cas de l'e-santé. Désormais,
les consultations médicales peuvent se faire sous forme
dématérialisée. Plus loin, grâce à
l'ouverture aux savoirs et aux contenus collaboratifs (wikis, blogs, forums),
plus de 60% d'individus préfèrent « se soigner »
eux-mêmes grâce aux expériences partagées sur les
forums de santé et vont chez le médecin uniquement pour un besoin
en ordonnance s'il y a lieu. Comme le souligne Françoise
Mercadal-Delasalles, « À l'ère du numérique, la
relation entre les hommes change parce que la relation au savoir
désormais médiatisé de manière large, simple et peu
coûteuse a changé »23.
Ci-dessous une infographie sur l'impact des technologies
numériques par BPI France en 2014 publiée dans l'article de
Guillaume Serries24.
23 Mercadal-Delasalles, F. (2015). Histoire d'une
transformation numérique : Société
Générale. In Revue d'économie financière :
Innovation, technologie et finance : Menaces et opportunités N°120,
Paris, P.5.
24 Serries, G. (2014). Quand la French Tech et BPi France
pipotent sur la France numérique. Consultée le 28 juillet
2016. Disponible sur
http://www.zdnet.fr/actualites/quand-la-french-tech-et-bpifrance-pipotent-sur-la-france-numerique-39811561.htm
35
Figure 13. Chapitre I. La France et le
numérique : 8 chiffres étonnants en 2014
3.2. Les clients : principaux initiateurs de la
transformation digitale des entreprises
Il faut donc comprendre que les principaux acteurs ou
initiateurs de la transformation digitale sont les clients. En effet, de
façon indirecte, ils amènent les entreprises à être
en phase avec leurs nouvelles façons de vivre, de voir, de penser, de
faire pour conserver leurs relations avec eux. C'est ainsi que les
organisations vont se trouver obligées de transformer en profondeur
leurs management, stratégie et moyens de mise en oeuvre afin de
fidéliser et renforcer la relation avec leur clientèle, d'innover
et de garder leur image de marque. Par conséquent, il ne s'agit
plus de produire ou de diversifier les offres, mais de vendre une
expérience client, d'où le concept d'innovation.
L'innovation en effet renvoie à la capacité non pas de
créer pour inventer ce qui n'existait pas, mais de mettre sur pied un
nouveau service ou produit (technologie, stratégie, etc) ayant une forte
valeur auprès des clients. On innove donc en transformant des
idées en valeurs pour améliorer la rentabilité, non pas en
créant tout simplement. La transformation digitale étant un
vecteur essentiel de l'innovation, elle passe uniquement par la transformation
des acteurs, des ressources, des moyens.
36
Chapitre II. La partie visible de la transformation
digitale Section 1. Le statut technologique des entreprises
1.1. La maturité numérique des
entreprises
De prime à bord, il est important de partir d'une
vision selon laquelle la transformation digitale est avant tout
managériale et organisationnelle. En effet, la transformation
numérique traduit une prise de conscience par les organisations de la
nécessité d'effectuer un changement profond soit en interne, soit
en externe ou les deux. Pour effectuer une pareille mutation, il importe de
prendre en compte le caractère fragile d'une organisation du point de
vue de ses ressources humaines, financières et matérielles.
D'où la condition d'anticiper et de préparer la mise en oeuvre
d'une transformation numérique pour limiter les ruptures.
Pour développer ces caractéristiques, on pourra
constater que la transformation digitale a une partie visible relative au
statut technologique d'une organisation et une face cachée vécue
par un changement profond de la vision des organisations : modèle
économique, relation client, approche du marché. Avant de
développer chacune de ses deux composantes de la transformation
numérique, soulignons que tous les secteurs sont concernés et
aucune organisation ne saurait y échapper, qu'elle s'y mette par
conformité (mode) ou par conscience stratégique.
Figure 14. Chapitre II. Maturité
numérique des entreprises25
25 Source figure 14: Société
Générale. (2015). Document interne permanent sur intranet.
37
1.2. L'intégration des technologies
numériques au sein de la relation client
Le statut ou niveau technologique d'une organisation
désigne le taux d'intégration des technologies numériques
(le monde du web, du mobile, des applications et des technologies digitales)
dans le but de perfectionner cette transformation. L'intégration du web
a un effet particulier sur l'offre et les produits d'une part et la relation
client d'autre part. Cette dimension technologique implique par ailleurs la
capacité à disposer des plateformes numériques tout comme
des compétences pour savoir s'en servir. S'agissant de
l'intégration du web dans les pratiques d'une organisation, on peut se
référer à l'ensemble des dispositifs qu'elle met en oeuvre
pour améliorer la relation avec ses parties prenantes en interne et en
externe. Ces dispositifs représentent pour les organisations une
opportunité pour les faire évoluer, développer les
savoir-faire et améliorer l'expertise des métiers et promouvoir
une meilleure communication.
Ainsi, on pourra avoir plusieurs outils allant du site
internet de l'entreprise aux applications mobiles en passant par les blogs, le
CRM (Costumer Relation Management), le smart data, l'emailing et les
médias sociaux. Il est à remarquer qu'une organisation n'a pas
forcément besoin de tous ces outils au même moment pour s'affirmer
digitalement « transformée ». Chaque outil ayant ses
spécificités, l'usage d'un seul ou le croisement de deux ou trois
outils dépendra du secteur d'activité et donc du type de
clientèle, du modèle et de l'environnement économique,
etc. Notre objectif n'étant pas de décrire ces outils, nous
allons les présenter de façon brève et montrer leur
intérêt dans le processus de transformation digitale des
organisations.
Section 2. Les plateformes interactives pour une bonne
expérience client
2.1. Le site web et les réseaux sociaux
? Le site web
Outil indispensable de la stratégie digitale, le site
internet permet à une organisation d'exposer son image de marque,
d'acquérir de nouveaux clients, de présenter ses offres et
services ainsi que ses parties prenantes. Selon l'activité et l'objectif
de l'organisation, il sera mis en exergue l'image de marque plutôt que
les produits et vice-versa. Plusieurs raisons justifient la création
d'un site internet pour une organisation, que ce site soit institutionnel,
commercial, de communication ou simplement une vitrine. Le site internet
réduit les dépenses de production telles que les coûts
d'impression. Par ailleurs, les services à la clientèle sont
améliorés et les ventes augmentent ; cela entraîne aussi
l'augmentation de la notoriété et la capacité
d'ubiquité du site internet (accessible partout, au même moment et
par tous). Enfin,
38
le site internet implique des mises à jour automatiques
moins coûteuses, parfois gratuites, une meilleure gestion de la relation
client, une bonne visibilité et crédibilité via les
moteurs de recherche comme Google notamment. Comme exemple prenons le cas du
secteur agroalimentaire avec Danone Professionnel, son site web B2B capte
l'attention des professionnels de restauration dès leur arrivée.
Ce qui influence leur vision des activités de Danone.
? Les réseaux sociaux
Parce qu'ils sont utilisés par tout le monde, les
réseaux sociaux constituent une bonne opportunité pour maximiser
leur proximité avec les clients. Le caractère viral des
réseaux sociaux peut être un atout ou un inconvénient pour
les organisations selon l'utilisation qu'ils en font : les commentaires, le
management de la communauté, la préservation de l'image, etc. En
résumé, on peut dire que les réseaux sociaux et les autres
outils ont un même but dans la mesure où ils améliorent la
e-reputation, renforce la relation client, permettent de faire de la
publicité, permettent de suivre les tendances actuelles et d'effectuer
des recrutements. Seulement, il est important de rester souple, de faire moins
de remplissage et faire preuve d'objectivité, de transparence, les
internautes étant très sensibles aux contenus publiés.
Plus loin, Christian Dussart26attire l'attention sur la prise au
sérieux d'un compte sur les réseaux sociaux : « Si vous
décidez, avec raison d'aller sur les médias sociaux, il faut le
faire sérieusement. Demander à une secrétaire de
gérer, durant ses moments libres, la gestion de votre page Facebook est
à écarter ».
2.2. Les blogs et d'autres médias sociaux
Le site internet est suffisant pour se faire connaître
certes, mais les entreprises ont besoin d'augmenter leur
notoriété et crédibilité en créant des
contenus de qualité. Le blog est donc un outil qui permet de
générer plus de trafic, obtenir des leads (contacts
commerciaux) et de concrétiser la stratégie de l'inbound
marketing. L'inbound marketing est une technique de prospection qui consiste
à faire venir le client vers votre activité plutôt que
d'aller le chercher. Pour revenir à l'importance du blog pour les
entreprises, c'est un lieu idéal pour mettre en exergue leur expertise
via des articles utiles et pertinents pour les internautes. Pour booster le
trafic, le discours du blog devra être moins formel, les discussions plus
simples et le référencement, davantage optimisé. Enfin, le
blog d'entreprise n'est pas un outil à négliger ; car il favorise
une relation moins formelle avec les clients, permet de faire vivre et faire
26 Dussart, C. (2015). Modèles d'affaires :
Transformation numérique en vue. Montréal. Revue
Gestion, Vol.40. P. 79-84. Disponible à l'adresse
http://www.cairn.info/revue-gestion-2015-1-page-79.htm
39
évoluer l'activité au quotidien (nouveaux
usages, mises à jour, avis sur le lancement d'un nouveau produit, etc.).
Enfin, c'est à travers le blog que les entreprises vont pouvoir recruter
une base de contacts qualifiée via les formulaires d'inscription
permettant d'obtenir des leads et par la suite des clients potentiels.
Pour illustrer l'importance des blogs avec quelques chiffres, nous avons 55% de
trafic en plus et 70% de prospects en plus générés par des
entreprises possédant un blog.
D'autres médias sociaux tels que Youtube pour partage
de vidéos, les wikis, etc. constituent aussi des moyens pour rester
proches des clients et accroître la notoriété en contexte
concurrentiel.
Section 3. D'autres outils de la transformation de la
relation client
3.1. Le CRM et l'e-mailing
En anglais « Customer Relation Management », le CRM
(gestion de la relation client) permet d'optimiser les interactions avec les
clients et les prospects. Il s'agit des logiciels qui permettent une gestion
optimisée de la force de vente et d'automatiser les actions commerciales
: gestion des plannings, factures et devis, compte-rendu de visite, emails
échangés, vérification du planning de distribution, etc.
D'après une étude de Microsoft en 2011, 43 % des entreprises
cherchent à augmenter leur productivité tout en gagnant du temps
et à satisfaire leurs clients. Il s'agit de la finalité d'un CRM.
Seulement, la majorité des entreprises ne savent pas utiliser leur CRM
comme le confirme Bill Gates : « La manière dont vous
collectez, gérez et utilisez les informations détermine votre
réussite ». En effet, le travail efficace de collecte de
données est une évidence ; la difficulté se
présente au niveau de l'analyse et de l'interprétation de ces
données. La plupart possède leurs données
éparpillées, les unes dans des ordinateurs et sur des notes
manuscrites, les autres restent enregistrées en mémoire
après des réunions pour un moment. Ce qui empêche
l'entreprise d'avoir une main mise sur les détails et par là,
elle se voit perdre ses gros clients et donc ses marchés. Une bonne
gestion permettra donc d'augmenter les ventes, la productivité et
d'avoir une vision précise des prévisions.
? L'emailing
C'est le deuxième outil préféré
des professionnels du marketing en 2015 d'après un sondage de Vocus
Cision27. En effet, l'emailing permet un gain de temps et d'argent
via la
27 Vocus Groupe Cision. (2015). Inbound Marketing :
où en est-on ? Consultée le 30 juillet 2016. Disponible sur
le lien
http://info.datapresse.fr/CP/Etudes-Inbound-Marketing-VF.pdf
40
promotion des offres et la préservation du contact avec
les clients, voire leur fidélisation. Très utilisé par les
PME et les TPE, l'emailing permet une conception et une diffusion rapide de
messages en masse pour un coût raisonnable. Cependant, l'emailing est
souvent considéré comme un outil-trouble de la
notoriété. Toutefois, grâce aux campagnes emailings
personnalisés, on peut éviter des spams et au contraire
accroître son image. Il suffit de demeurer sincère et humain, ne
pas se faire passer pour un « spammeur » auprès des clients.
D'ailleurs, ces derniers reçoivent un emailing que s'ils y ont souscrit
au préalable.
3.2. Le smart data et les smartphones pour
mobilité
? Le smart data
Le big data avec sa gigantesque masse de données a
donné naissance à une économie numérique.
Désormais, il faut extraire des données du big data, des
données et contenus importants pour l'entreprise via des logiciels : on
parle de smart data. Cela passe par la suppression des données
non intéressantes, la vérification de la source et de la valeur
des informations obtenues, la comparaison de ces informations avec les
éditeurs certifiés comme l'INSEE et leur croisement, enfin le tri
de ces données selon différents critères :
géographiques, sexe, âge, etc. Le smart data va donc permettre de
cibler les clients, de personnaliser l'offre et de générer des
ventes. A titre illustratif, Amazon aux Etats-Unis prépare la livraison
des colis des futurs clients avant que ces derniers n'aient passé une
commande. Ils le font grâce à une analyse prédictive des
visites afin d'anticiper les commandes individuelles. SFR en France
détecte les clients qui voudraient résilier leur abonnement
grâce à l'étude des activités des internautes
(durée de visite, mots clés dans les moteurs de recherche, pages
consultées) relatifs à la recherche d'un autre opérateur
mobile par exemple.
? Smart phones et mobilité
Pour renforcer la proximité avec les clients même
pendant leur mobilité, il faut développer des applications
mobiles pour disposer d'une version simple, miniaturisée et
optimisée pour les smartphones. Les smartphones sont deux fois plus
utilisés pour surfer que les ordinateurs. Les entreprises devraient donc
disposer soit des applications (les magasins d'application prenant de
l'ampleur), soit adapter leurs versions de site web en sites mobile.
De manière générale, avoir un site
internet, un blog ou encore être présent sur un média
social ne pose pas un problème, mais les organisations rencontrent
plutôt une difficulté au niveau de la saisie du client final. En
effet, il y a un phénomène d'excès en toutes choses
(applications, produits, sites web, etc.) à
l'ère des nouvelles technologies. Christian Dussart28 parle
du fait qu'il y a un « trop » de quelque chose dans le secteur
industriel : trop de variétés de produits, trop de succursales,
trop d'espaces pour un restaurant moyen etc. Tout cela est effectué dans
un but concurrentiel, d'où la nécessité du gros travail de
ciblage à la fin pour trouver les bons clients au bon endroit via ces
outils digitaux.
Pour illustrer nos propos relatifs au statut technologique
d'une organisation, nous pouvons prendre le cas du pure player
CDiscount qui possède un site commercial et est présent sur les
médias sociaux. Avec l'évolution des technologies, on voit
là un géant du e-commerce, qui à l'exemple d'Amazon
profite, des conjonctures et avantages du web pour conquérir des
marchés et diversifier ses offres (CDiscount au départ
distributeur via internet offre désormais des services bancaires et
d'assurance via la Banque du groupe Casino).
41
28 Dussart, C. Ibid, P.83.
42
Chapitre III. La face cachée : un profond
changement organisationnel - Focus sur le contexte bancaire
Le statut technologique donne une vision d'une transformation
des offres, des services, de la relation client. Mais il est à remarquer
que cette transformation ne peut être mise en oeuvre de façon
durable si la gestion organisationnelle n'est pas assurée. En effet,
l'organisation pour être en phase avec le niveau « technologique
» de ses parties prenantes, doit aussi se transformer du point de vue
communicationnel, des process, de sa vision du marché et donc de
l'innovation. L'objectif de la transformation digitale en interne est triple :
l'amélioration de l'organisation et la gouvernance des contenus, le
développement des pratiques communes et l'accompagnement des
collaborateurs.
Section 1. De l'intranet social à la naissance
de nouveaux métiers
1.1. Le changement au niveau communicationnel
La transformation digitale impacte la communication des
entreprises avec ses parties prenantes (salariés, partenaires et
clients) dans leurs façons de travailler. Plus
précisément, les relations interpersonnelles sont
modifiées ainsi que la relation au travail. Au niveau interne, les
salariés disposent de nouveaux outils de travail appelés outils
collaboratifs pour participer à la co-construction du système. Le
site intranet est un outil basique de gestions de contenus en interne. Il
existe aussi plusieurs plateformes (sharepoint, Lotus, etc.) permettant de
partager les données au sein d'une communauté. Seulement, 80% des
sites intranet présentent de façon « ringarde » les
métiers et activités des organisations sans toutefois favoriser
l'interaction entre les équipes et dont de promouvoir une bonne ambiance
relationnelle.
Si l'organisation est présente sur les médias
sociaux, il est important pour elle de disposer également d'un RSE
(réseau social d'entreprise) pour renforcer le lien et la
cohésion sociale en plus de communiquer les bases documentaires.
L'objectif étant de créer un espace de stockage et de partage de
données de façon collaborative. L'aspect
interactionnel va permettre d'améliorer la production à travers
les commentaires des acteurs (retour d'expérience), témoignages,
suggestions, difficultés rencontrées, etc.). Par la même
occasion, cela va permettre à toutes les équipes distantes
géographiquement d'être performante au même niveau. Cela va
favoriser une forte culture d'entreprise compte tenu d'un partage
43
commun de pratiques. Enfin, comme le soulignent Collin et
Gourvennec29, il faut bien répondre à la question de
savoir si l'intranet collaboratif est bien en prise avec les clients aux
travers d'une fonction extranet qui évite les duplications
d'informations. L'on constate qu'en général les organisations ne
cernent pas bien le but d'un intranet social qui est de rendre l'entreprise
performante et non de réaliser simplement un projet informatique.
1.2. De nouveaux métiers et dispositifs
Pour gérer ces espaces collaboratifs, il importe de
mettre à la disposition des acteurs, un ensemble de dispositifs pour
promouvoir leur utilisation. Il s'agit par ailleurs d'équiper l'ensemble
des services de smartphone personnels et tablettes pour augmenter la
productivité et agir en synergie, même en mobilité. Mettre
à la disposition des acteurs des applications internes pour favoriser un
accès permanent aux actions et donc gagner du temps. Cela permet aussi
de familiariser les acteurs à l'utilisation des smartphones en milieu
professionnel. Nous avons l'exemple de l'entreprise Procter & Gamble qui a
déployé de 2500 tablettes et smartphones à travers ses
équipes via le programme BYOD (Bring Your Own Device). Toutefois,
décider d'un programme pareil ne constitue pas un frein pour sa mise en
oeuvre. Au contraire, il est généralement difficile de faire
adhérer les équipes à l'utilisation quotidienne des
terminaux digitaux, surtout en contexte professionnel.
C'est la raison pour laquelle la distribution de nouveaux
dispositifs entraîne selon Florence Gicquel une complexité
d'utilisation pour les acteurs compte tenu d'une panoplie d'outils et
d'applications. Elle souligne d'ailleurs : « Il y a beaucoup
trop d'applications et les collaborateurs sont perdus dans la multitude
d'outils qui leur sont offerts »30. Il faudrait aussi
relier les outils entre eux et les faire converger pour éviter un manque
d'interopérabilité entre ces outils. Enfin, il faut pouvoir
accompagner convenablement les acteurs et adopter une proactivité
orientée vers la conduite du changement.
Plus loin, il existe de nouveaux métiers qui naissent
dans le cadre de la transformation numérique. On parle de DSI (Direction
des Systèmes d'Information) pour désigner le département
ou la direction qui est en charge du pilotage de la transformation
numérique dans les entreprises. Cette entité doit être
créée, surtout dans les grandes entreprises afin de
29 Collin, P. et Gourvennec,Y. (2014). La face cachée
de la transformation digitale. Paris. Visionnary Marketing.
Consulté le 03 août 2016. Disponible à
l'adresse
http://www.streamlike.com/doc/la_face_cachee_de_la_transformation_digitale.pdf
30 Gicquel, F. (2014). Quelles compétences pour la
transformation numérique ? Revue Documentaliste-Sciences de
l'information. Volume 4 P 9-11. Disponible à l'adresse
http://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de-l-information-2014-4-page-9.htm
44
désigner selon les domaines de compétences, les
responsables de mise en oeuvre et de réalisation de programmes, projets
digitaux. Ces nouveaux métiers tournent autour des missions telles que
la gestion de l'information et des contenus, le développement des
programmes, l'accessibilité des plateformes sur tous les terminaux,
l'accompagnement et la communication autour des projets.
Section 2. L'innovation au programme
2.1. La mise en oeuvre du « lean »
Avec la baisse radicale des coûts de production, de
vente et distribution, plusieurs barrières sont estompées et on
fait face à de nouveaux business models. Les organisations doivent donc
revoir les modèles d'affaires qui font leur prospérité.
Pour ce faire, il faudra innover via du « lean », une
stratégie qui consiste à s'investir beaucoup pour peu afin de
répondre et satisfaire les exigences des clients ayant pris le dessus,
le numérique leur donnant accès à un choix immense. Par
exemple avec le phénomène du narcissisme croissant
matérialisée par les « selfies », beaucoup
hésiteraient à imprimer les portraits du client via un
grille-pain numérique... Mais certains le feront et prendront le
marché. En contexte d'innovation il faut pouvoir oser lorsqu'on peut
avoir une valeur qui rapporte de bonnes parts de marchés. L'innovation
passe aussi par l'adhésion des organisations au principe de
participation collective d'économie d'informations appelée «
wiki ». En effet, une organisation à elle seule ne peut
définir de façon pertinente la façon de mener ses
affaires. Il est important de faire participer les clients, les
fournisseurs, les partenaires, les salariés, bref tout
l'écosystème de l'organisation afin d'avoir une vision
à 360 degré sur la stratégie à mener ainsi que les
missions précises à réaliser.
2.2. Vision globale du rôle des outils digitaux
Nous pouvons conclure que l'ensemble des outils digitaux
renforcent la communication et dont la visibilité des entreprises et
permettent aux acteurs d'être proches de la culture d'entreprise via
l'accompagnement et la formation.
Remarquons d'après les exemples décrits dans ce
chapitre, que le phénomène de transformation numérique
impacte les organisations donc à plusieurs niveaux. Elle peut
nécessiter une mise à plat pure et simple d'une organisation ou
un ajustement plus ou moins majeur au sein d'une organisation, voir un
ajustement limité dans un champ d'intervention ou encore une innovation
concrète prenant la forme d'une organisation en devenir (le cas des
45
start-ups). Dans ce dernier cas, la transformation
numérique peut donc entrainer une reconfiguration entière de
l'entreprise dans son élan digital.
Figure 15. Chapitre III. Infographie des outils
digitaux existants31
En résumé, la transformation numérique
implique à la fois un changement des offres et de la relation client
ainsi qu'une nouvelle gestion des ressources à travers un nouveau
modèle d'affaires, un accompagnement des collaborateurs et une nouvelle
culture.
Figure 16. Chapitre III. Les faces de la
transformation digitale32
31Source Figure 15. Madmagz (2015).
[Infographie] Conduite du changement : les outils digitaux
accélérateurs de la transformation. Consulté le 05
août 2016. Disponible à l'adresse
http://comin.madmagz.com/fr/infographie-conduite-du-changement-les-outils-digitaux-accelerateurs-de
32 Source figure 16 : Schultz, S. (2015). La
transformation numérique : les clés du succès. In
Business Management Numérique. Consulté le 27 août 2016.
Disponible sur
http://15marches.fr/numerique/la-transformation-numerique
46
Section 3. La transformation digitale en contexte
bancaire
3.1. Les particularités du secteur bancaire
Parler de la transformation numérique dans le secteur
bancaire revient à poser au préalable les particularités
de ce secteur qui n'est comparable à nul autre. D'un point de vue
traditionnel, les banques ont depuis des années, un marché fort
concurrentiel, bien organisé et bien fourni. Le secteur bancaire est
aussi caractérisé par de fortes parts de marché : 99% des
Français possèdent un compte bancaire et plus de la moitié
a souscrit à l'utilisation d'au moins trois offres bancaires que ce soit
l'assurance, l'épargne ou le logement. Côté
sécurité, les banques sont les premières entreprises
à faire face à un nombre accru d'exigence en matière de
règlementations (tarifs, taux, sécurité des
données, confidentialité, protection, conformité, etc.),
d'où la nécessité d'y répondre convenablement. Par
ailleurs, le contexte réglementaire varie régulièrement et
cela amène les banques à évoluer dans un environnement
économique incertain. En plus de l'incertitude économique
(matérialisée notamment par un niveau de taux historiquement
bas), toutes les banques font face à des risques opérationnels
(sécurité des opérations, tentatives de blanchiment,
fraudes diverses...) de plus en plus avérés, qu'il convient de
maîtriser efficacement.
Et sans même avoir attendu la maîtrise des
facteurs cités ci-dessus, intervient encore le phénomène
de « digitalisation » des banques. Là, les banques font face
à un environnement qui se modifie et évolue au fil du temps
malgré leur résistance. En effet, compte tenu du caractère
« discret » des banques, les modalités de la digitalisation
comme le partage de données, les plateformes collaboratives, l'ouverture
et l'intégration des avis des clients pour une co construction ne sont
pas bien perçues par les industries bancaires. Elles se veulent
fermées, élitistes, secrètes. Cependant, d'autres
pures players bancaires prennent la relève et ne se prennent
pas au jeu de la discrétion des banques. Ils vont se lancer dans les
activités bancaires en ligne dès les années 2005 et
conquérir progressivement les clients traditionnels. Au final, les
grosses firmes bancaires se trouvent obligées de rejoindre les pistes du
digital. Quelques exemples qui ont bouleversé ce secteur sont : le
lancement d'Apple Watch, les services très concurrentiels des
géants du GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), les activités
du start-up Fintech, l'émergence des technologies du blockchain et du
bitcoin. D'après une étude de CC Benchmark, 83% des internautes
se connectent sur leurs comptes bancaires en ligne et 59% sont des moins de 35
ans qui accèdent à leurs comptes via des supports mobiles.
Très favorables aux services déployés par les Fin Tech,
les internautes
47
exigent désormais plus de transparence dans la gestion
de leur compte, moins de complexité et plus d'agilité.
La révolution digitale va donc modifier la relation
client des banques du fait de l'augmentation des interactions avec leurs
clients. Plus qu'une simple mutation ou effet de mode, cela va impacter la
structuration des réseaux bancaires, surtout au niveau physique.
Conséquence, plus de 2900 agences sont fermées depuis 2008 selon
Les Echos Etudes33 et les conseillers doivent se digitaliser afin de
négocier la conservation des comptes bancaires en pleine menace de
fermeture pour rejoindre les Fin Tech. Deux difficultés se posent donc
à cette ère du digital pour les banques : il va falloir
reconquérir les clients en pleine évasion via une
stratégie omnicanale pour mieux répondre aux ruptures du
modèle économique. Le deuxième souci qui bouleverse le
coeur des banques est la solution à apporter aux menaces Fintech. Le
terme Fintech (Finance et Technologie) désigne les start-up innovantes
qui utilisent la technologie pour repenser les services financiers et
bancaires. La concurrence des nouveaux entrants Fin Tech propose aux clients
une nouvelle expérience via des projets participatifs, les services de
qualité, accessible et surtout moins cher. Quelques exemples de Fintech
se présentent à travers les plateformes de crowfunding, les
applications mobiles bancaires, les monnaies virtuelles et le système de
paiement électronique.
3.2. De la digitalisation des banques
Face à ces menaces, il importe pour les banques
d'adopter selon leur situation l'un des trois modèles
stratégiques qui en découlent. Le premier est basé sur un
investissement direct dans les start-ups Fintech les plus
complémentaires avec certaines fonctions bancaires menacées. Le
deuxième s'oriente vers l'open innovation afin de limiter la taille des
Fintech et de conserver une partie des process et métiers traditionnels
de la banque. Le troisième modèle s'appuie sur la co-innovation :
il s'agit de faire évoluer les modèles vers un mode de
collaboration et donc partenarial et non strictement concurrentiel.
Pour revenir aux mesures prises par les banques pour se
digitaliser, on peut citer les solutions m-banking (mobile banking), de
paiement sans contact, de wallet et la relation client cross canal puis
omnicanale. Les banques vont moderniser leurs systèmes via une refonte,
voire une adaptation vers plus de temps réel, le développement
des offres et services sur de nouveaux canaux et terminaux, la
dématérialisation des process tels que la souscription à
un produit bancaire ou encore l'ouverture de compte. Face à l'ampleur
des usages d'internet pour
33 LesEchos Etudes. (2016). Le secteur bancaire
français : quel relais de croissance et de rentabilité dans un
climat de taux bas et de digitalisation de l'économie ? Consulté
le 10 août 2016. Disponible à l'adresse
https://www.lesechos-etudes.fr/etude/le-secteur-bancaire-francais/#fndtn-presentation
48
avoir accès aux comptes, la sécurité et
la protection des données sont menacées à cause de la
fraude. Pour pallier à ces risques liés à l'usurpation
d'identité ou la réutilisation d'un même mot de passe pour
plusieurs comptes, les banques déploient des solutions
d'authentification pour sécuriser les services et les transactions.
Les outils digitaux cités dans le
précédent chapitre, destinés à
l'amélioration de la relation client ainsi que les offres et services en
ligne, sont aussi valables dans le secteur bancaire.
À présent, prenons quelques exemples de banques
ayant enclenché leur processus de digitalisation. BNP Paribas vient
d'investir 15 millions d'euros dans les fonds dédiés aux start-up
de la Fintech. En plus de la fermeture de 400 agences depuis 2012, le Groupe a
décidé de travailler avec 8 start-up depuis février 2016
afin d'accélérer le parcours client de la banque, de
développer, de simplifier les processus internes et de développer
les nouvelles offres. Pour confirmer les apports de ce partenariat
gagnant-gagnant, Jacques d'Estais34, Directeur adjoint
d'International Financial Service, une filiale de BNP Paribas, affirme : «
Les Fintech servent à nous aider, à nous soigner et à
nous secouer un peu les méninges ». Yohann Jaffré,
Directeur de l'Open Innovation Lab de l'atelier BNP Paribas appuie : «
les start-up recherchent de la crédibilité et de la
visibilité ainsi qu'un accès au marché qui est la
clé. La puissance du groupe BNP Paribas est un tremplin
phénoménal pour elles.»
Le deuxième cas de transformation est celui de
Société Générale avec la Banque en ligne
Boursorama. Via ce pionnier, Société Générale offre
une expérience 100% digitale à l'ensemble de son portefeuille et
ne cesse de promouvoir les fonctions de cette filiale. Dans cet ordre
d'idée, Boursorama a effectué en mars 2015, une acquisition de
Fiduceo spécialisée dans la gestion des finances personnelles en
ligne, pour l'intégrer désormais dans ses offres afin
d'améliorer l'expérience client. On remarque bien que les banques
ont pour objectif d'enrichir leur culture du digital et d'engager leur
transformation numérique prenant en compte les méthodes
disruptives et les innovations des « jeunes pousses » de la finance
et de la banque en ligne.
Nous pouvons résumer l'ensemble des activités
des banques en contexte de digitalisation à travers la figure
ci-après.
34 Adrien Schwyter. (Février 2016). Comment BNP
Paribas compte tirer profit des Fintech. Disponible à l'adresse
http://www.challenges.fr/finance-et-marche/banques/20160705.CHA1523/comment-bnp-paribas-compte-tirer-profit-des-fintech.html
49
Figure 17. Chapitre III. Les principales
activités des banques dans leur
transformation35
Conclusion
Au terme de cette partie sur le concept de transformation
digitale, il est à retenir qu'elle constitue une opportunité pour
toutes les organisations en quête permanente d'augmentation de leur ROI
(retour sur investissement). Cependant, cette transformation n'est pas sans
travail de fond à élaborer. Elle est caractérisée
par le niveau technologique des entreprises du point de vue des offres de
services et de la relation client. Elle possède aussi une facette
cachée orientée vers une prise de conscience des nouveaux
modèles économiques à intégrer, de nouvelles
façons de travailler notamment l'usage des espaces collaboratifs et
l'accompagnement des acteurs dans l'adhésion à une culture
digitale. Enfin, un focus sur le secteur bancaire et ses particularités
nous a permis de réaliser la disruption des activités
entraînée par les Fintech et la nécessité pour les
banques de fonctionner en mode partenarial ou alors de développer les
entités d'innovation afin d'améliorer leur innovation, donc
l'expérience client.
Toutefois, quel que soit le niveau technologique de
l'organisation, les pratiques de communication, voire de collaboration entre
les équipes s'avèrent primordiales pour la réussite d'une
transformation. Nous verrons l'importance du levier de la communication interne
avec le programme Digital For All de Société
Générale dans la partie suivante.
35 Source figure 17 ; Pac Online. (2015). La
transformation numérique des banques françaises. Consulté
le 12 août 2016. Disponible sur
https://www.pac-online.com/la-transformation-num-rique-des-banques-fran-aises-les-enjeux-sont-compris-mais-tous-les-moyens-ne
Troisième partie
RÔLE DE LA COMMUNICATION INTERNE DANS LA
TRANSFORMATION DIGITALE EN CONTEXTE BANCAIRE
Bien plus qu'une affaire d'équipements et d'outils, la
transformation numérique implique une profonde modification des modes de
management, d'apprentissage, de collaboration et surtout des organisations.
D'où l'importance d'accompagner les équipes dans ces changements
culturels et humains qu'entraine la digitalisation des entreprises. Pour
accompagner les équipes, il est nécessaire de faire comprendre
les intérêts et donc de communiquer en interne et en permanence,
non pas dès la fin du projet, mais au fur et à mesure de son
évolution. L'objectif de cette partie est de souligner le
caractère primordial de la communication interne, levier majeur de la
transformation numérique.
Après avoir décrit notre méthode de
recueil de données, nous présentons le programme Digital For
All de Société Général ainsi que son
déploiement à la DEC de Fréjus - Saint Raphaël.
À partir des limites observées, nous allons proposer quelques
solutions pour une bonne transformation digitale interne en contexte
bancaire.
51
Chapitre I : Le Digital For All à la
DEC de Fréjus Saint Raphaël Section 1. Les programmes de la
transformation numérique
1.1. Le PEPS à l'origine de la stratégie
digitale
Pour être en phase avec les nouvelles façons
d'agir et d'interagir avec ses clients, le groupe Société
Générale a démarré dès fin 2014 son
programme de transformation numérique. Le Projet expérimental
participatif et stimulant (PEPS) dès le début 2013 est
l'élément déclencheur de cette stratégie de
digitalisation. Le PEPS est qualifié par Françoise
Mercadal-Delasalles36, Directrice des ressources et de l'innovation
du groupe comme une « expérience unique de co-construction sur
la transition numérique du groupe ». Parlant de cette
co-construction, tous les membres (148 000 collaborateurs) du groupe aussi bien
en France qu'à l'étranger ont été sollicités
via le réseau social de l'entreprise pour participer à une sorte
de réflexion, brainstorming relatif à la réinvention de la
banque de demain. Bien évidemment, on assiste à un peu de
réticence dès le départ, car beaucoup n'y croient pas.
À propos, trois grands thèmes sont développés -
Client /team/tech - via le RSE et trois préoccupations sont
soulevées. En quoi la transformation numérique impacte-t-elle
:
? la relation client (Client)
? les relations de travail au sein de l'entreprise
(team)
? Et comment doit évoluer la technologie SG à
l'ère du numérique (tech)
Avec plus de 1000 posts et likes venant de 19 pays, les
idées ont convergé essentiellement vers la mise en oeuvre d'une
banque simple, agile, à travers une communication facile et transparente
avec ses clients. En interne, les collaborateurs ont aussi souhaité une
liberté d'expression profonde et permanente de leur capacité
d'innovation. Le réseau social interne qui comptait à peine 15
000 membres dès le départ a réuni grâce au PEPS
environ 56 000 collaborateurs de 50 pays et mille groupes de discussion.
Levier essentiel pour la transformation de la relation
bancaire, ce programme vise la mise à disposition d'équipements
massifs des outils collaboratifs, l'attraction des talents IT37, la
mise en oeuvre de nouvelles méthodes de travail dans les ressources
humaines. Par ailleurs, cette stratégie se définit aussi par le
développement des compétences et expériences digitales de
chacun en interne afin de construire la banque de demain et de
réinventer la relation
36 Mercadal-Delasalles,F. Ibid, P.25.
37 Société Générale. (2015).
Société Générale : les collaborateurs au coeur
de la transformation digitale. Consulté le 15 août 2016.
Disponible sur
https://www.societegenerale.com/fr/les-collaborateurs-au-coeur-de-la-transformation-digitale
52
bancaire. Le programme de transformation digitale de
Société Générale se décline en trois
priorités : l'employabilité, la culture d'entreprise pour
développer l'innovation et l'attractivité pour faire
évoluer les processus RH (ressources humaines) à l'ère du
digital. L'objectif de l'employabilité se traduit par le
développement des compétences digitales des collaborateurs afin
de booster la performance et la marque « employeur responsable ». La
culture d'innovation (open innovation et le travail collaboratif notamment)
quant à elle permet aux collaborateurs de s'approprier ce qui constitue
l'essence de l'ADN du groupe : l'innovation depuis 150 ans.
L'attractivité vise le recrutement des digital natives et les
profils IT (technologies de l'information) dans le but de les fidéliser
et de faire faciliter les processus RH, les digitaliser et les rendre plus
mobiles.
La transformation digitale de l'entreprise est
caractérisé par plusieurs projets et outils : le Digital For
All, les Dunes (situé à Val de Fontenay, espace de travail
connecté et modulable favorisant l'innovation et l'intelligence
collective) et les outils de formation, d'accompagnement (modules de
e-learning, de Mooc et applications dédiées).
1.2. Zoom sur le « Digital For All » (des
technologies numériques pour tous)
Après le PEPS, vient en fin 2014 un programme
amplificateur et accélérateur de la transformation digitale du
groupe : le Digital For All. C'est à travers ce programme que toutes les
entités, même les plus petites (agences) vont s'intéresser
à la mise en oeuvre de la stratégie digitale du point de vue de
l'engagement et de la participation. En effet, le DFA se traduit par
l'équipement de tous les collaborateurs dans le monde, d'outils
informatiques et bureautiques « dernière génération
» et de tablettes tactiles. Ces outils vont permettre aux collaborateurs
de vivre des pratiques digitales communes aux clients. Ces tablettes offrent
aux acteurs un accès sécurisé à internet ainsi
qu'aux applications Société Générale disponibles
sur la plateforme SG STORE.
La plateforme SG STORE est le coeur du DFA dans la
mesure où elle constitue un espace où tous les collaborateurs
peuvent télécharger les applications « maison » de la
Société Générale. C'est une sorte de « Google
Play », mais avec des applications gratuites et accessibles à
l'aide des codes sécurisés.
53
Figure 18. Chapitre I. Les applications du SG
STORE
La distribution a commencé avec 500 early
adopters et en fin d'année 2015, on compte 70 000 tablettes
distribuées en France (50 000) et à l'international (20 000). La
majorité des salariés étant issue de la
génération X, la distribution des tablettes et surtout leurs
usages ont été et continuent d'être appuyés par le
reverse mentoring.
Enfin, il s'est aussi inscrit dans le DFA, l'installation de
10 000 bornes wifi dans toutes les infrastructures de la Banque afin de
permettre aux collaborateurs de naviguer avec leurs terminaux personnels
(tablettes. Smartphones personnels et professionnels).
Section 2. Déploiement du Digital For All
2.1. Justification du choix des méthodes de recueil
de données
Pour rappel, l'objet principal de notre mission a
été la promotion des pratiques digitales au sein des agences de
la DEC de Fréjus - Saint Raphaël. Ces pratiques découlent de
la stratégie digitale expliquée plus haut. Puisqu'il s'agit d'une
stratégie nationale, il nous est revenu d'observer dans un premier temps
sa mise en oeuvre au niveau national à travers les publications y
relatives dans l'intranet du Groupe. Après avoir pris connaissance de la
stratégie et s'être imprégnée, il fallait voir dans
quelles mesures l'appliquer, la DEC étant une entité
entièrement à part. Pour ce faire, nous avons entrepris de mettre
en oeuvre plusieurs méthodes d'enquête pour mieux cerner le
contexte et mener convenablement cette mission. Il s'agit notamment de
l'observation participative, ensuite le questionnaire qualitatif et enfin,
l'entretien semi-directif.
54
? L'observation participative
Encore appelée observation participante, cette
méthode de recueil de données est définie par Alain
Touraine comme une méthode permettant de comprendre l'autre en
partageant ses conditions au quotidien. Il s'est donc agi pour nous
d'étudier les équipes de la DEC de Fréjus du point de vue
du niveau de leurs pratiques digitales. Et ce, en participant aux
activités quotidiennes ainsi qu'à leurs enjeux, en nous faisant
accepter par les différents responsables tant en agence qu'à la
DEC. Deux mois ont donc été suffisants pour m'imprégner
des activités des collaborateurs (rythme, horaires, méthodes), de
l'atmosphère (convivialité, solidarité, esprit
d'équipe) et des difficultés ou réticences au digital.
Pendant les mois de mars et avril, nous nous sommes donc exercée
principalement aux activités bancaires traditionnelles, les prêts
immobiliers en l'occurrence. Parallèlement, nous consultions très
régulièrement intranet pour avoir des détails sur la
stratégie digitale et surtout les modalités de sa mise en oeuvre
en local. À travers notre inscription sur le RSE SG Communities
et la consultation des retours d'expériences sur le groupe «
Digital For All », nous avons pu comprendre et nous inspirer des
méthodes de mise en oeuvre de la stratégie à la Tour de
Paris et dans les autres régions. Bien sûr, il faut bien tenir
compte de la forme des messages et des cibles auxquelles on s'adresse. C'est la
raison pour laquelle, il a aussi été nécessaire de
consulter intranet en général pour les styles de
rédaction, la charte graphique, les formats, les polices, les horaires
de publication ou d'appel en interne, etc. Cela nous a permis de mieux
m'insérer et d'éviter toute rupture ou d'être en
déphasage dans nos communications.
? Le questionnaire qualitatif
L'administration de ce type de questionnaires aux conseillers
en agence relatifs aux usages des outils digitaux à leurs dispositions
nous a permis d'obtenir des données non quantifiables. En effet,
l'objectif était de savoir le taux des usages, comment ils
appréhendent ces outils et quels sont les éventuelles
difficultés rencontrées lors de l'utilisation. Ce questionnaire
(voir annexes) a donc été distribué par email à 60
conseillers en agence pendant une période de deux semaines (compte tenu
des personnes en congés, etc.). À l'issue du dépouillement
de ces questionnaires, il nous revenait d'analyser les résultats et de
proposer une stratégie de promotion digitale en adéquation avec
les profils, disponibilités et exigences des collaborateurs.
? L'entretien individuel semi-directif
L'entretien semi directif est une sorte d'interview permettant
d'avoir un maximum d'informations fiables en s'adressant aux personnes
ressources via des questions ouvertes et des relances. En ce sens, nous avons
avec l'appui de mon encadreur Mme Faverie, mené un
55
entretien (voir annexes) avec M. Le Run, directeur de la DEC.
L'objectif a été d'avoir des précisions sur la
stratégie, méthodes et techniques de mise en oeuvre du DFA en
contexte local. En effet, le directeur est mieux placé pour savoir les
profils de ses collaborateurs, les attentes des directives nationales vis -
à - vis de la mise en oeuvre du DFA en contexte local et les enjeux du
DFA au sein des équipes.
2.2. Les process et démarches : de l'accès au
wifi aux cafés 2.0
Le DFA est une révolution managériale en ce sens
où il fait tomber beaucoup de barrières mentales au niveau du
changement. Avant la célébration des cent cinquante ans du Groupe
en 2014, les collaborateurs étaient installés seuls
derrière une table ou au milieu d'un open space en longueur de
journée pour travailler. L'installation des bornes wifi et la mise
à disposition des tablettes ont profondément modifié cette
relation au travail. Désormais, ce travail peut se faire n'importe
où, à tout moment.
Le constat le plus intéressant est l'accès
à internet et donc, la possibilité d'accéder à tous
les réseaux, un accès qui leur interdit jusque-là. De
plus, les collaborateurs auront le droit de naviguer pendant des heures de
travail et même le devoir.
L'équipement des conseillers nécessite plus loin
des formations à dispenser ; lesquelles formations vont leur permettre
d'utiliser les tablettes devant les clients dans un mode « côte -
à - côte » par opposition au mode « face - à -
face » comme dans les pratiques passées. C'est dans ce sillage qu'a
été initiée une communication événementielle
interpellant à la fois les collaborateurs en interne et les clients. Ces
ateliers numériques appelés Cafés 2.0,
lancés de octobre à décembre 2014, ont permis de rassurer
et informer les clients sur les notions de protection et sécurité
des comptes en ligne. Par la suite, ces ateliers ont été
programmés en région et continuent de l'être de nos
jours.
D'autres démarches sont répertoriées dans
le cadre du DFA grâce aux retours d'expérience remontés
dans l'intranet du groupe. On peut citer notamment : l'enregistrement des
prospects via des tablettes pour ouverture différée des comptes
lors des manifestations, l'utilisation de l'appli SG Démo, etc.
Section 3. Les outils du DFA en
général
Plusieurs outils digitaux ont été
déployés auprès des collaborateurs dans le cadre du
DFA.
56
3.1. Les applications essentielles pour tablettes : la
plateforme SG STORE
La plateforme SG STORE pour applications
internes : ces applications sont à la fois une reproduction des
logiciels et outils de travail (intranet, messagerie, RSE), des applications
relatives aux pratiques professionnelles (RIT, comptes bancaires,
marchés Professionnels) et des applications diverses liées aux
infrastructures, au dépannage des tablettes, etc. Comme applications de
travail on peut avoir : My SG (intranet), SG Communities
(RSE), Good For Entreprise (messagerie professionnelle), Annuaire
(annuaire SG). Pour améliorer les connaissances des métiers
et les collaborateurs, on peut citer des applications telles
Assemblée Générale, RH Online, Mooc make me digital,
My E-learning, SG - News. Parlant des applications diverses, on
peut avoir : Appli SG Démo (la démo de l'appli SG sur tablettes),
la Web Appli (la version miniaturisée du site web sur tablettes),
etc.
Parlant du Selfcare, il s'agit d'une
application permettant d'apporter des solutions au dépannage de la
tablette : prise en main, migration vers Windows 10, mot de passe pour
accès à SG STORE, configuration du wifi, toute
préoccupation liée au service après-vente.
Quant à Good For Entreprise, il s'agit
d'une application de messagerie professionnelle permettant d'avoir accès
à ses mails une fois hors des locaux de l'entreprise ou alors lorsqu'on
est dans l'incapacité d'avoir accès à son poste de
travail.
SG Communities est le réseau social du
groupe. On y retrouve aujourd'hui plus de 70 000 membres et plus de 1000
groupes. L'inscription au groupe se fait automatiquement après avoir
cliqué sur le lien permettant d'y accéder. Les groupes peuvent
être des représentations des DEC de la France, des groupes
dédiés aux événements du Groupe ou encore tout
simplement des groupe de formations comme Selfcare ou Digital For
All.
Le groupe DFA sur SG Communities est
celui qui contient le plus de membres. En effet, il permet de contacter
directement les personnes ressources du siège social pour un
problème lié à la manipulation des tablettes ou tout autre
problème relatif à transfrmation digitale. Via ce groupe, sont
disponibles tous les liens liés à l'actualité digitale du
groupe.
Depuis juin 2016, SG Communities connait une mutation
et est progressivement remplacé par SG Business and
Communities, une plateforme propulsée par
JIVE. SG Businness and
Communities est plus orienté vers le professionnel et
privilégie une cible majoritairement concentrée des cadres pour
un maximum de communication sur les retours d'expériences.
Rappelons certaines de ces applications sont accessibles via
le poste de travail : SG Communities, Selfcare. De plus,
Société Générale a signé des contrats avec
Microsoft, lesquels permettent aux collaborateurs de bénéficier
gratuitement des logiciels bureautiques
57
Microsoft via leurs tablettes pendant un an. Ainsi, les
équipes peuvent avoir accès aux fichiers excel, powerpoint et
office via leurs tablettes une fois hors du lieu travail, en vacances ou en
missions notamment.
3.2. Le programme BYOD et les Dunes
Bring Your Own Device : ce programme vise la
distribution aux collaborateurs des téléphones professionnels et
la possibilité d'y disposer de l'application Good For Entreprise.
La contrainte qui se pose à ce niveau est la difficulté de
sécurité. Car les collaborateurs ont à la fois
accès à la messagerie via leurs téléphones
professionnels et personnels, en plus des tablettes. En ce sens, il a
été développé un système de
génération de « jetons » pour chaque terminal
personnel. Chaque collaborateur a droit à un maximum de trois jetons
(tablette et les deux terminaux personnel et professionnel). Le jeton, une fois
généré à partir du poste de travail d'un
collaborateur, va permettre d'identifier les terminaux de ce dernier et un code
d'activation lui sera envoyé dans sa messagerie selon le terminal
sollicité.
Depuis juillet 2016, il est possible pour certains cadres
d'avoir accès à SG STORE via leurs
téléphones (la plateforme était accessible uniquement via
leurs tablettes) pour télécharger certaines applications
d'actualité comme SG News.
Les Dunes : technopole du groupe à
l'Est de Paris, c'est un immeuble avec 200 000 m2 de bureaux qui
favorise l'échange, la chaleur et la coopération pendant les
heures de travail. Inauguré en juin dernier, cet espace collaboratif
compte près de 5000 collaborateurs placés au centre de la
gouvernance. Totalement connectées, les dunes sont constituées de
1000 m2 dédiés aux start-up internes et externes qui
viendront s'installer, des jardins pour promenade, des espaces pour jouer et
innover.
58
Chapitre II: Déploiement du DFA au sein de le
DEC de Fréjus Saint Raphael
M. Pierre Le Run a participé - avec d'autres managers -
à des réflexions approfondies sur la transformation Digitale en
2014 dans le cadre d'un parcours de développement managérial. Il
a d'ailleurs été chargé en 2013 gérer le Projet
Bancaire BDDF pour le déploiement de la WEBEX38. À ce
titre, il affirme au cours de notre entretien, « j'ai une conscience
toute particulière de l'urgence qu'a notre Institution à
anticiper l'ensemble des impacts de la révolution digitale : il s'agit
de nous projeter résolument dans l'avenir afin de ne pas nous laisser
marginaliser ». Au niveau de la DEC, l'objectif fixé est
d'impulser une nouvelle façon de voir et de gérer
la pratique du métier banquier au quotidien dans l'Est-Var.
Ce chapitre présente les dispositifs
déployés au sein de la DEC et les moyens de communication pour y
parvenir ainsi que les limites constatées.
Section 1. Les dispositifs de mise en oeuvre du DFA
1.1. 183 tablettes au sein de la DEC
En application de la politique du Groupe, tout a
commencé avec la distribution des tablettes huit pouces (8») aux
équipes dans le prolongement de la célébration des 150 ans
de Société Générale. Il est à noter que les
tablettes sont distribuées au fur et à mesure de l'arrivée
des collaborateurs. En cas de dysfonctionnement, les tablettes peuvent
être renvoyées pour remplacement au « Guichet Tablettes
» (service en charge du suivi des tablettes).
En supplément, tous les managers (membres du
CODIR39 et directeurs d'agences) ont été
équipés de matériels permettant le visionnage et le
partage de contenus multimédia (écrans 23', enceintes
acoustiques, webcam, projecteurs, clés USB, etc.).
Par ailleurs, le directeur incite fortement ses managers
à utiliser la Webex en alternance avec des réunions
présentielles, tout en montrant lui-même l'exemple au niveau du
CODIR. De plus, il amène les équipes à mieux
maîtriser pour elles-mêmes toutes les fonctionnalités de
l'Appli Société Générale. L'idée est que les
équipes se familiarisent aux outils qui sont les leurs, pour être
en phase avec les atouts qu'offre le digital et d'en profiter dans leurs
activités
38 Projet sur la mise en oeuvre des réunions
via des logiciels de visio conférences et de web conférence.
39 Comité de direction
59
commerciales (déport vers les clients des tâches
sans valeur ajoutée, accroissement du temps commercial utile...)
1.2. Les automates et la fermeture d'agences
Plus loin, la transformation de la DEC de Fréjus passe
par la mise en oeuvre d'un grand nombre d'automates de nouvelle
génération. Ces guichets automatiques de billets se substituent
aux traditionnels « guichets » physiques, permettant à la fois
de retirer et de déposer de grandes quantités de billets voire de
monnaie. Ces automates offriront à termes de nouvelles
fonctionnalités telles que les consultations de compte, les
opérations de virement et certaines impressions de documents.
Enfin, il s'est avéré nécessaire de
fermer certaines agences (Fréjus Ville, Les Issambres) suite à la
mise en oeuvre des automates. Malgré la réticence de certains
clients due au transfert de leurs comptes vers les agences proches, les
automates permettent de réduire les équipes et d'optimiser leurs
temps de bureau, voire les affecter à des tâches plus
importantes.
Le dernier projet digital mis en oeuvre est la
réalisation de la plateforme EST VAR COMMUNITIES, effective depuis
mi-juin 2016.
Section 2. Les moyens de communication et
d'accompagnement
2.1. Les réunions de formations et d'information
Accompagner les équipes dans le déploiement du
DFA, ce fut-là notre rôle. Des réunions du « jeudi
digital » aux suivis individuels en passant par les mailings, ces
activités se sont concentrées sur des formations.
? Les réunions du « jeudi digital
»
Chaque jeudi, les directeurs d'agences coordonnent des
réunions de mise au point avec leurs équipes pour le suivi des
activités bancaires. Il a été décidé par M.
Laurent Gissinger d'accorder une dizaine de minutes au digital lors de ces
réunions et il nous est donc revenu à l'aide d'un support
powerpoint projeté de former les équipes à l'utilisation
de l'Appli SG Démo sur tablettes. Ensuite, les conseillers qui avaient
quelques difficultés liées la manipulation de leurs tablettes
nous ont soumis leurs difficultés. Leurs difficultés pouvaient
être liées à la mise en route de la tablette, la migration
des tablettes sous Windows 10 ainsi que les enjeux, les méthodes de
navigation sur SG STORE et de téléchargement, l'usage de l'Appli
SG devant les clients âgés. Sous la supervision de Mme Anne Marie
Faverie, nous avons coordonné les premières réunions avec
les « têtes » d'unités commerciales, à savoir
60
Saint Raphaël pour l'UC de Saint Raphaël, Draguignan
pour l'UC du Haut Var et Sainte Maxime pour l'UC du Golfe.
? Les réunions au sein de la DEC
Il s'agit des rencontres mensuelles de toutes les
équipes, réunissant à la DEC les responsables de chaque
agence. L'objectif est la mise au point des activités et surtout une
amélioration des pratiques commerciales via le partage des retours sur
expérience des uns et des autres. Notre rôle a été
le même que celui précédent, à la seule
différence que nous avons bénéficié de la
présence du directeur commercial pour appuyer mes propos.
? Les rencontres individuelles ou à la
demande
Après les rencontres avec les « têtes »
d'UC, d'autres agences réclamaient à leur tour leur «
migration » vers le digital. À partir de ce moment, il fallait
programmer des réunions de suivis avec tous les collaborateurs d'une
agence afin de voir avec eux toutes les pratiques à observer pour
être à la page. Ce fut par exemple le cas de l'agence Saint Tropez
avec laquelle j'ai passé deux séances pour former toute
l'équipe. Parallèlement, il existait aussi des demandes
individuelles de certains conseillers à rejoindre le mouvement du
digital. Ils nécessitaient entre autres la migration de leurs tablettes
sous Windows 10, l'installation du SG Store ou tout simplement une formation
complète. À ce moment, la formation pouvait s'étendre sur
un à trois jours selon leurs disponibilités.
Il est à noter que pour le bon déroulement de
toutes ces rencontres de formation, il s'est avéré important de
prévoir des disponibilités dans des agendas, de définir
l'ordre du jour ainsi que les objectifs à atteindre à l'issu de
la réunion. Dans l'ensemble, les collaborateurs devraient charger leurs
tablettes au préalable et nous informer si nécessaire des
spécificités de leurs attentes afin d'optimiser le temps.
A la fin de ces rencontres, nous effections des comptes rendus
personnels nous permettant de rebondir sur les besoins non satisfaits ou les
questions sans réponses. Afin d'y apporter quelques
éléments de réponse, nous consultions à nouveau
intranet ou je contactais M. Silvere Soustelle à Paris pour avoir de
précieux éclairages. Une fois les réponses utiles
obtenues, nous contactions mes intéressés en agence ou leur
envoyions un mail tout simplement. Bref, nous ne laissions jamais une
préoccupation en suspens.
2.2. La plateforme collaborative EST VAR COMMUNITIES
EST VAR COMMUNITIES est la
plateforme collaborative réservée à l'ensemble des
collaborateurs de la DEC de Fréjus St Raphaël. Il permet de
partager au fil des jours tous les
61
événements de notre DEC, que ce soit dans les
agences, avec les clients ou encore au travers des manifestations externes. On
y retrouve en particulier :
L'actualité de la DEC, des UC et des agences :
événements, opérations commerciales... Le partage
des bonnes pratiques, astuces et idées de chacun, pour
faciliter la vie de tous au quotidien et travailler de manière encore
plus efficace
Les mouvements au sein de la communauté
: accueil des nouveaux arrivants, départs vers d'autres
horizons... Les photos et vidéos d'événements marquant la
vie de nos équipes.
Les étapes du projet : la
réalisation de ce projet a été entièrement sous
notre charge. En ce qui concerne les étapes de ce projet, nous avons
procédé en premier temps à la conception du projet
en rédigeant les objectifs principaux sur un support powerpoint
à l'issue d'un briefing avec M. Le Run et M. Laurent Gissinger. En plus
des objectifs, ce support de conception présentait les acteurs
(modérateurs), les thèmes à aborder, la fréquence
de publication, le nombre de mots et les modalités d'accès aux
contenus, la gestion des invitations et les habilitations à publier.
Après l'avoir fait validé, nous avons
effectué des propositions d'appellations de la plateforme ainsi que des
suggestions de logos. Cinq noms étaient au choix : Raph Communities, Est
Var Share, Est Var Communities, Dec St Raphaël, Frejus SR Communities. Il
fallait proposer un nom qui porte à la fois le nom de la DEC et l'aspect
digital, voire de la communauté digitale.
Le nom choisi par la majorité a été
Est Var Communities. « Est Var » parce qu'il
représente le périmètre de la DEC et désigne toutes
les agences sans en prioriser un. « Communities » pour suivre le
modèle du RSE du groupe : SG Communities.
Quant au logo, les trois choix suggérés
représentaient la révolution digitale (une tablette ou un
smartphone), la communauté et le dialogue (une bulle de dialogue et des
personnes) et le nom « Est Var Communities », tous dans le respect de
la charte graphique du groupe. La différence entre les trois logos
proposés s'est située au niveau du graphique et du jeu des
dispositions. Les avis récoltés ont été très
différents et le logo définitif a été celui choisi
par M. Le Run suivi du slogan : « Ensemble au service de nos clients
».
Figure 19. Chapitre II. Le logo Est Var
Communities
62
Après avoir réalisé le logo et fait
valider l'appellation, nous nous sommes lancée sur la création de
la plateforme sur le RSE SG Communities (voir captures d'écran
en annexe). Après deux semaines d'essai en modes « administratreur
» et « utilisateur », M. Le Run a effectué une
première publication d'appel en postant une image de l'ensemble du CODIR
(comité de direction).
Contrairement à un mail de lancement traditionnel
à tous les collaborateurs pour l'ouverture de la plateforme, M. Le Run a
plutôt souhaité que l'inscription à la plateforme par
chaque collaborateur soit spontanée, voulue et consciente. Par
conséquent, tous les mails de lancement et d'invitation
préparés n'ont pas été envoyés.
Toutefois, la plateforme comptant 89 membres aujourd'hui, le
directeur a décidé d'inviter le reste manquant par mail, son
objectif étant de regrouper l'ensemble de ses collaborateurs à la
fin d'année.
Parlant du suivi des collaborateurs et de leur accompagnement
dans les méthodes de publication sur Est Var Communities, cela
se faisait soit par email soit en direct par contact
téléphonique.
Section 3. Limites et défauts au
déploiement en local
Comme dans tout projet, j'ai fait face à beaucoup de
réticences de la part des collaborateurs dans le cadre de nos missions
de promotion digitale au sein de la DEC.
3.1. Le manque d'intérêt des
équipes
Au départ, beaucoup ne réalisaient pas
l'importance de notre présence dans un cadre strictement « digital
». C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il nous a été
rapporté très vite par notre tutrice de stage que : « On
a marqué `'chargée de promotion digitale» dans ta convention
pour pouvoir avoir une possibilité de recruter une stagiaire. Autrement,
on n'a pas besoin de stagiaire pour le digital, uniquement pour les
activités de prêts immobiliers ». Quelque part, on
pouvait aussi remarquer quelques « discordes » entre les
collaborateurs : pour le directeur, notre mission était bien
justifiée compte tenu de ses objectifs de manager. Pour ses
collaborateurs (le DCPP40 et l'APP41), la transformation
digitale du groupe n'est qu'un effet de mode et il vaudrait mieux de ne pas
faire perdre du temps aux stagiaires alors qu'il y a des suivis commerciaux
à effectuer. Ce fut des semaines très difficiles à
vivre...
40 Directeur Commercial Particuliers et Professionnels
41 Animatrice de la Prescription et des Partenariats
63
En outre, les profils « digitaux » des
collaborateurs étaient assez variés. Les uns, plus jeunes,
étaient à l'aise lors des réunions de formation et parfois
s'ennuyaient. D'autres étaient moins avancés et
nécessitaient un b-à-ba relatif aux pratiques digitales.
Dès lors, il fallait preuve de patience, de compréhension.
D'autres encore, du fait de leur portefeuille majoritairement constitué
de clients seniors et donc moins digitaux, voyaient en ces interventions une
importance subsidiaire.
3.2. Déphasage du DFA avec les activités des
conseillers
Plus loin, plusieurs collaborateurs ont trouvé l'usage
des tablettes en déphasage total avec leurs activités
professionnelles. En effet 66% des conseillers pensent que l'utilisation des
tablettes n'est pas utile ou ne sert pas à grand-chose d'après
l'analyse des réponses à notre questionnaire. Ils voudraient que
les applications de travail comme Contact (répertoire de tous
les clients BDDF), IPPI (prêts immobiliers), MAP (suivi
commercial), etc. soient accessibles via les tablettes. L'accès à
leur messagerie et à d'autres applications bancaires est insuffisant
pour eux, car ces applications ne leur serviraient pas assez dans leurs
pratiques quotidiennes.
Seulement, si les applications professionnelles étaient
toutes accessibles dans les tablettes, on risque d'arriver à un manque
d'effectifs physiques en agence, le travail pouvant se faire à
distance.
Il est tout de même nécessaire de rappeler que
ces barrières sont progressivement tombées au fur et à
mesure de la réalisation de nos missions. Aujourd'hui, l'APP peut
projeter une présentation depuis sa tablette et le DCPP reconnait en
cette transformation digitale une réelle opportunité pour
l'avenir de la banque. Il émet d'ailleurs des doutes sur l'existence des
métiers bancaires à l'avenir avec l'arrivée des Fin Tech.
Avec les autres collaborateurs, on est passé du « Ingrid, on en
a rien à foutre dans notre DEC » à « Ingrid,
s'il te plaît peux-tu nous caller un rendez-vous pour une réunion
digitale en agence ? On en a besoin là ! ». Mais il a fallu du
temps pour y arriver.
Apports de ces missions à notre casquette de
communicatrice : au terme de ces missions, nous avons renforcé
mes capacités de création et nous avons développé
un esprit de proactivité. Nos capacités en Excel ont
été nettement améliorées : la banque étant
un domaine de chiffres, l'utilisation du logiciel Excel est d'une grande
utilité.
Au niveau personnel, nous avons appris la patience et surtout
compris l'importance de la hiérarchie en matière de
décision (validation) dans un projet. Cela nous a aussi permis
d'apprendre de nos erreurs ou encore d'accepter d'autres idées
même si elles contrarient ou ne
79 membres
1870 vues
24 photos
9 albums
64
s'apparentent pas entièrement aux miennes. Une autre
aptitude que nous avons développée, c'est la capacité
à travailler sous pression et à faire plusieurs choses au
même moment.
Nous n'oubliions pas la persévérance et
l'optimisme qui nous ont animée durant tout ce stage. Compte tenu de la
distance et des heures de train à effectuer chaque jour (trois heures de
route entre Nice et Saint Raphaël), les premiers mois se sont
avérés difficiles à passer. Avec les conseils de ma
directrice de mémoire, Mme Laurence Saglietto, nous avons
exploité ces heures de route pour les débriefings de nos
journées ainsi que les comptes rendus. Cela nous a permis d'avancer
considérablement dans la rédaction et la structuration du
présent mémoire.
Figure 20. Chapitre II. La plateforme Est Var
Communities
65
Chapitre III : L'homme au centre de la
transformation
numérique
Comme on peut le remarquer, la transformation digitale modifie
en profondeur l'organisation du travail et des entreprises. Parce qu'elle
favorise le travail collaboratif, elle change également le travail entre
les salariés et le management. Seulement, il est nécessaire de
sensibiliser les équipes sur les raisons pour laquelle on transforme
digitalement une organisation et les retombées attendues. Le contexte
bancaire n'échappe pas à cette mission d'accompagnement des
salariés car, c'est l'un des domaines où cette transformation
n'est pas perçue comme importante.
Ce chapitre explique l'importance de former et d'informer les
collaborateurs en interne car, ils sont les premiers, voire les acteurs
essentiels de la mise en oeuvre d'une transformation numérique
quelconque.
Section 1. L'importance de sensibilisation sur
l'intérêt du digital dans l'atteinte des objectifs
1.1. La banque : un domaine à forte
rentabilité
De l'ouverture d'un compte à vue aux prêts
immobiliers sans oublier les financements de marchés, les
activités bancaires visent des profits pécuniaires à
moyens et surtout longs termes. La clé de ces activités se trouve
donc au niveau de la prospection des futurs clients et leur
fidélisation. D'où l'importance de la relation client et donc de
la qualité des services offerts... Peu importe la quantité.
Rappelons d'ailleurs que le groupe Société Générale
a une vision élitiste de la clientèle et privilégie les
20% du marché pouvant rapporter les 80% de son chiffre d'affaires.
Pour atteindre leurs objectifs, les conseillers doivent
être performants et multi compétents, ils doivent avoir plusieurs
casquettes face à leurs clients : capacité de conseiller, de
vendre, fidéliser, informer, former et accompagner, etc. Beaucoup
pensent pourtant qu'il suffit juste de savoir manier l'outil excel ou de savoir
utiliser les applications bancaires. De nos jours, 28% des clients proviennent
de la recommandation active et 23% de l'exploitation de la base de
données42 en 2014 selon le Journal du Net. Par
ailleurs, la rentabilité moyenne
42Rouvier, M. (2014). Du `'big data» pour
trouver des prospects ? Consulté le 17 août 2016. Disponible
sur
http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/58902/du--big-data--pour-trouver-des-prospects.shtml
66
des banques en France est supérieure à 15 % et
85% de cette rentabilité est liée à la banque de
détail en ligne43.
1.2. Le digital : accélérateur de la
rentabilité
La transformation digitale est bien en phase avec les
objectifs de rentabilité des banques. Il revient aux managers de
l'expliquer à leurs collaborateurs. En effet, si l'usage de la tablette
ne permet pas de façon directe de créer un compte épargne
ou d'ouvrir un Livret A, il permet toutefois de renforcer la relation
client afin de le fidéliser. Il est plus important de conserver
un client à un portefeuille élevé au lieu de chercher
à en recruter plusieurs dont la pérennité de la relation
n'est pas certaine. Avec les usages digitaux, les collaborateurs se montrent
fiables, crédibles, flexibles et rassurent leurs clients face au
piratage des comptes, etc. À titre illustratif, le fait pour un
conseiller de naviguer via une tablette devant son client rassure sur
l'importance de naviguer en ligne. Les seniors par exemple redoutent de
consulter leurs comptes en ligne, de peur d'être piratés. Certains
jeunes refusent d'utiliser la carte bancaire « sans contact » pour
les mêmes raisons.
Puisque le numérique rapporte beaucoup à la
Banque du point de vue des coûts, il faudrait donc former et informer les
clients en quoi cela est bénéfique pour eux. Par
conséquent, il faut donc former les acteurs pour qu'ils puissent
à leur tour cerner l'importance d'une transformation digitale dans un
contexte de rentabilité. Rappelons qu'un client sur deux a confiance
à leur conseiller parce qu'ils sont compréhensifs et surtout
parce qu'ils représentent la Banque et donc, constituent une preuve en
cas de confusion ou de compréhension de textes en ligne (utilisation
d'un produit ou service bancaire ligne par exemple).
En réponse aux inquiétudes liées au
« déphasage » des applications-tablettes et les
activités quotidiennes, le directeur de la DEC argue que : « Le
`'déphasage» entre l'usage de la tablette et les activités
des conseillers va se réduire de plus en plus dans la mesure où
les gens comprendront qu'ils peuvent y gagner énormément en
efficacité, alors qu'actuellement beaucoup ont l'impression d'être
toujours débordés ». En effet, on a pu observer que
plusieurs conseillers perdent assez de temps pour chercher une information
précise liée au montage d'un dossier immobilier par exemple. Avec
la Communauté de Managers
#Client202044, ils découvrent qu'il est
possible de retrouver rapidement et facilement des
43 Guyony, S. (2016). La rentabilité moyenne de la
banque de détail en France est supérieure à 15%.
Article paru dans L'Aghefi Hebdo. Consulté le 17
août 2013. Disponible sur
http://www.agefi.fr/banque-assurance/actualites/hebdo/20160210/rentabilite-moyenne-banque-detail-en-france-est-155042
44 Hashtag lié aux retours
d'expériences, destiné aux collaborateurs en interne.
67
informations relatives à leurs sujets de
préoccupation quotidiens, en allant consulter les forums
thématiques auxquels contribuent tous leurs pairs au sein de BDDF...
Il termine en disant : « Il est normal que les usages
spontanés connaissent un démarrage lent, avant de se
généraliser à plus grande vitesse. Pour preuve, on peut
prendre le début des premiers smartphones. »
Section 2. La promotion et la valorisation des
compétences déjà acquises
2.1. L'encouragement des acteurs
D'après les résultats issus des questionnaires,
plusieurs collaborateurs désirent se lancer dans les usages digitaux.
Malgré cela, 33% des collaborateurs estiment que les usages
(manipulation) sont compliqués. Ceux qui sont vraiment accrochés
et utilisent leurs tablettes au quotidien constituent une minorité, mais
sont déterminés. Cela dit, il est important pour les managers de
se servir de ces early adopters pour montrer aux autres collaborateurs
que la transformation digitale est faisable et qu'il suffit d'un peu de
volonté et de courage pour y arriver. En effet, tous les collaborateurs
ne sont pas spontanément à l'aise avec un réseau social
d'entreprise. Selon M. Le Run, « Pour les inciter à le
rejoindre, pas question de privilégier une approche directive. Nous
préférons stimuler l'adhésion au fil de l'eau lors de nos
visites en agence par exemple ».
De plus, la question de cohésion des acteurs a toujours
été au centre du management. Il est rarement possible d'avoir un
avis unanime sur un projet donné : la majorité des collaborateurs
sont généralement réticents au changement, surtout au
niveau des pratiques. Pour faire en sorte que personne ne reste au bord du
chemin, il importe de mettre en place une stratégie de coconstruction,
directement au sein des équipes, en s'appuyant sur ceux des
collaborateurs qui sont le plus à l'aise sur le sujet. Ce type
d'expérience a déjà été testé avec
succès au sein des PSC45 (Cafés Tablettes).
Il revient donc au directeur d'entretenir la stimulation et de savoir valoriser
d'une manière ou d'un autre les collaborateurs les plus moteurs en
matière de digital....
Enfin, il est nécessaire de ne pas s'attarder sur les
« non-volontaires » et avancer avec ceux qui comprennent le
changement et veulent y aller. Comme le confirme J. F. KENNEDY:
« Le changement est la loi de la vie. Et ceux qui ne
regardent que le passé ou le présent sont certains de rater leur
avenir. ». Il faut également rester réaliste et
poursuivre ses objectifs de manager dans l'optimisme. EST VAR
COMMUNITIES réunira vraisemblablement
45 Pôles Service Client.
plus des 3/4 des membres de la DEC d'ici le début du
mois de septembre prochain. Avec plus de 1000 vues et plus de 50 membres, deux
semaines seulement après la création, on peut affirmer que c'est
d'ores et déjà un succès !
2.2. L'exemple de la hiérarchie : la forte
participation des managers
D'après notre observation, une autre stratégie
pour motiver les équipes est l'exemplarité. Le
directeur publie lui-même des photos ou selfies au gré de ses
visites en agence, ou participation à des manifestations externes... Il
encourage tous ceux qui rejoignent la communauté, propose des
idées et laisse faire... sous contrôle du
modérateur (exemple avec la fête de la DEC), etc. Il a choisi
délibérément de ne pas faire adresser de message de
lancement ou d'ouverture à EST VAR COMMUNITIES. Chacun doit
découvrir son rôle et l'utilité de la plateforme et
ressentir le besoin d'y aller.
C'est clairement une stratégie de communication
en rupture. Car, l'usage de la tablette et de la plateforme doit
être un usage spontané, naturel. Il est préférable
que chacun découvre l'importance de son appartenance à la
communauté. Pour approfondir cette initiative du digital au sein de la
DEC, il s'avère impératif de rendre incontournable l'usage de la
plateforme à l'avenir et continuer à montrer comment il est plus
avantageux d'utiliser les tablettes : pendant les déplacements,
absences, etc. Désormais, certaines informations seront publiées
uniquement sur la plateforme : EST VAR COMMUNITIES va devenir un
espace à consulter au quotidien ou bien deux à trois fois par
semaines pour suivre l'actualité de la DEC.
Section 3. La nécessité d'une performance
technique et intellectuelle
Selon Damien Douani, Interview de Damien Douani, Expert
nouveaux médias et technologies, cofondateur de l'agence FaDa Social
Agency « Le numérique n'a pas d'état d'âme, et le
vrai pouvoir résidera dans le partage à l'avenir dans le partage
informationnel et non la rétention »46. Cela
signifie qu'effectuer une avancée technologique dans une organisation
est une chose ; former les collaborateurs à travers le partage
d'informations en est une autre. On est plus dans une ère où les
savoirs sont l'apanage d'un service ou d'une personne.
68
46 Fayon,D, Tartar, M. (2014). Ibid, P.103.
69
3.1 Mise à disposition de moyens techniques
efficaces
Pour une bonne mise en oeuvre de la transformation digitale,
il faut étudier les besoins de l'organisation en terme digital. Une
organisation n'aura pas forcément besoin des tablettes, des Ipad, des
iphones ou des applications internes au même moment. Il faut voir les
technologies et usages qui peuvent faire émerger l'organisation. Par
ailleurs, il important de voir les technologies auxquelles les entreprises
auront à faire face en masse dans les années à venir.
Il faut évaluer le niveau d'implication des collaborateurs en
rapport avec la complexité des technologies à mettre en
oeuvre.
En plus de la vérification des besoins d'une
organisation en vue de sa transformation digitale, il est important de
vérifier les fournisseurs et autres parties prenantes de cette
révolution. En effet, parlant des outils digitaux, il est
nécessaire de prendre en compte le caractère performant des
outils distribués aux collaborateurs. Dans le cadre de notre
étude, 55% des conseillers ont trouvé que les tablettes
n'étaient pas performantes pour ce à quoi elles devraient servir.
La capacité de la batterie, la longueur de recharge, la lenteur de la
connexion au wifi due au faible débit en agence et les bugs des
applications sont autant de situations qui n'ont pas conforté les
collaborateurs dans leurs motivations ou leurs bonnes volontés. Il a
été également remonté les insuffisances du RSE SG
Communities : pas intuitif, trop de bugs, moins flexible et moins performant en
comparaison aux réseaux sociaux traditionnels.
3.2. Formation des acteurs aux nouvelles pratiques
Après avoir mis en place les dispositifs performants et
adéquats aux besoins de l'organisation, il revient aux managers de
mettre en place des équipes pour former les collaborateurs - cibles aux
nouvelles pratiques. Surtout, ne pas laisser chacun « se
débrouiller » en lui donnant une tablette dernière
génération alors qu'il ne sait pas se servir d'un
téléphone tactile.
Pour avoir de bons retours sur ces investissements liés
au digital, il importe de créer selon la taille de l'organisation un
service d'innovation ou un ou plusieurs postes liés au management des
projets et innovation. Ainsi leur mission sera de suivre
l'implémentation de la transformation dans les pratiques
professionnelles quotidiennes via les réunions, démonstrations,
les témoignages, les séminaires en interne, les publications,
etc.
Ces cellules d'innovation digitale vont par ailleurs permettre
à l'organisation d'être en phase avec l'évolution
technologique à travers leur travail d'investigation, de suivi
d'actualité, de recherche d'informations et de leadership en termes de
performance d'équipes.
70
Conclusion
Au terme de cette partie, on retient qu'une transformation
digitale bien pensée passe par la mise en place des outils
collaboratifs, des technologies performantes et la formation des collaborateurs
aux usages de l'avenir. Le DFA du groupe Société
Générale est un exemple qui illustre bien l'évolution des
pratiques digitales en contexte bancaire. Malgré quelques limites
constatés dans son déploiement au sein de la DEC de
Fréjus, on apprend qu'il est important valoriser ceux des collaborateurs
qui veulent bien évoluer et de rester optimiste quant à la
réalisation de cette transformation. La communication interne ici
traduite par les séminaires, les réunions internes, les
publications, les partages d'expériences sur le RSE, s'avère un
levier clé pour la réussite de cette transformation.
71
Conclusion Générale
En résumé, il est bon de suivre l'innovation
technologique en migrant vers le digital. Mais il est encore mieux de suivre
cette innovation d'un point de vue stratégique en prenant en compte les
modalités d'usage des collaborateurs et leur position par rapport
à une transformation numérique. En effet, comme le confirme
Nicolas Negroponte de MIT Media Lab : « L'informatique n'est plus une
question d'ordinateurs, mais une question de mode de vie ».
Nous avons vu avec le programme Digital For All
comment les outils, de communication interne tels le RSE, intranet, les espaces
collaboratifs permettent d'augmenter la performance des équipes.
Néanmoins, il importe d'évaluer les besoins de l'entreprise en
termes de rentabilité (à la fois économique et humaine)
avant de se lancer dans toute transformation numérique. Ce, afin
d'éviter toute réticence avec les usages et un manque de retour
sur investissement. De plus, les clients ayant déclenché de
façon indirecte cette transformation via leurs usages numériques,
il revient aux managers d'élucider à leurs collaborateurs le gain
de productivité, de performance et de temps que l'entreprise a
lorsqu'elle transforme ses équipes.
Toutefois, même si la transformation numérique
est considérée comme un effet de mode par plusieurs
collaborateurs, il est nécessaire pour les managers de rendre ces
interfaces et outils indispensables à la pratique professionnelle
quotidienne en entreprise. Ainsi, les collaborateurs verront le rôle
ultime de ces moyens et par là, de la transformation digitale. Nous le
comprenons d'ailleurs avec Antoine de Saint-Exupéry : « Si tu
veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur
donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire
où trouver chaque chose... Si tu veux construire un bateau, fais
naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la
mer. »
72
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22. Source figures 1, 2, 3 : Dec Fréjus,
Société Générale. (2015). Document
interne.
23. Source figure 14: Société
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27. Société Générale. (2016).
Document de Référence 2016. Consulté le 15
juillet 2016 et disponible sur
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sur
https://www.societegenerale.com/fr/connaitre-notre-entreprise/activites/reseaux-france
29. Société Générale.
(2016). Mentions Légales. Consultée le 23
juillet 2016. Disponible sur
https://entreprises.societegenerale.fr/mentions-legales.html
30. Source Figure 7 : DEC Fréjus Société
Générale. (2015). Présentation de la DEC de
Fréjus. Document interne.
Annexes
1. Organigramme
2. Protocole d'entretien avec le Directeur de la DEC de
Fréjus Saint Raphaël et transcription
3. Fiche pratiques commerciales DEC Fréjus Saint -
Raphaël
4. Questionnaire sur l'utilisation des tablettes
5. Flyers de la Quinzaine Bleue
6. Animation EST VAR COMMUNITIES
7. Quinzaine Bleue UC de Saint Raphaël :
Présentation de la BFM
II
1- Organigramme
III
2 - Entretien avec le Directeur de la DEC de
Fréjus Saint Raphaël et transcription
Protocole d'entretien relatif à la promotion
digitale au sein de la DEC de Fréjus Saint-Raphaël
Dans le cadre de mes travaux sur « la communication
interne au service de la transformation numérique : le cas du Programme
Digital For All », j'aimerais avoir votre avis sur les pratiques, atouts
et contraintes de la mise en oeuvre de la transition numérique en
contexte bancaire.
Participants : M. Pierre LE RUN, Ingrid TIOMO
Type d'entretien : individuel et semi -
directif
Durée : 30 minutes (10h - 10h30)
Lieu : Bureau PLR
Date : Vendredi 01 juillet 2016
Objet : Stratégie de mise en oeuvre du programme
Digital For All au sein de la
DEC de Fréjus
1. Bonjour M. Le Run et merci de m'avoir
accordé cet entretien. Vous êtes Directeur de la DEC de
Fréjus Saint-Raphaël depuis septembre 2014 et vous avez pris
l'initiative de booster la pratique des solutions digitales au sein de
celle-ci. Quelles ont été vos motivations ?
- Définition de la situation de la DEC à
l'arrivée de M. Le RUN en interne et en externe
Caractéristiques de l'environnement bancaire :
De fortes parts de marché...
...Mais une concurrence vive et bien organisée
Et la nécessité de bien répondre à
des contraintes réglementaires accrues
En plus de l'incertitude économique
(matérialisée notamment par un niveau de taux historiquement
bas), toutes les banques font face à des risques opérationnels
(sécurité des opérations, tentatives de blanchiment,
fraudes diverses...) de plus en plus avérés, qu'il convient de
maîtriser efficacement.
IV
En externe, un marché très typé
Le contexte semi rural / semi urbain de la DEC (Arrondissement
de Draguignan)
Une clientèle constituée d'une quantité
importante de non-résidents (9%) et orientée majoritairement vers
la clientèle « retail » (privé et + professionnel).
Importance des résidences secondaires : 45% des
logements sur St Raphaël ; jusqu'à 70% à Cavalaire...
Une forte saisonnalité des activités : de
nombreux clients professionnels réalisent la majeure partie de leur
activité et donc de leur CA sur la période estivale.
En interne : la nécessité de faire
évoluer une DEC dont le fonctionnement pouvait apparaître peu
innovant voire assez routinier
Une DEC pas vraiment en avance en matière de pratiques
managériales et commerciales > manque de proximité entre les
équipes et le management, faible proactivité commerciale
Une attirance apparemment modérée des clients
voire d'une partie des équipes pour les ruptures technologiques
(évolution des comportements de la clientèle probablement plus
marquée au niveau national qu'au niveau local)
Toutefois, une part majoritaire de la force de vente exprimait
le désir de voir disparaître les services de caisses manuelles, en
pointant du doigt le retard de la SG en matière d'équipements en
automates. Position renforcée par l'émiettement du dispositif
(majorité d'agences à 3 > contraignant du fait de la
nécessité d'assurer des remplacements en cas d'agence d'un CA
tenant une caisse).
Des équipes en attente d'une plus grande
proximité et transparence dans les relations avec le management .
Face à ce constat, conviction du Directeur et du CODIR
de la nécessité de ramener la DEC « dans le match »
BDDF, puis de chercher à prendre un peu d'avance en matière
d'usages des nouveaux outils, dans la perspective de la profonde transformation
du modèle relationnel annoncé pour les années à
venir.
Initiative managériale : institution
d'un dialogue direct entre le Directeur et les équipes pour redonner du
« peps » et consolider la motivation des collaborateurs, afin de
stimuler leur tonicité; transformer le coup de retard en coup d'avance
.
Rencontre de tous les collaborateurs en tête
à tête
Ecoute de chacun, pour faire remonter les satisfactions d'une
part mais aussi des manques et des points à améliorer au niveau
des pratiques bancaires (caisse automatique, réunions)
V
Communication factuelle et précise, encouragement
à remonter les idées vers la hiérarchie
2. Au niveau des directions centrales, la
transition numérique de Société Générale se
décline au travers de multiples aspects, notamment : le réseau
social « SG Business et Communities » (désormais sous Jive) -
le projet « Digital for All » (équipement de tous les staff en
tablettes, déploiement du BYOD, etc.) - construction d'un immeuble de
bureaux innovant à Val de Fontenay (les Dunes47).... Comment
entendez-vous mener cette transformation au niveau local et quelles sont vos
attentes au sein de la DEC?
J'ai participé - avec d'autres - à des
réflexions approfondies au niveau Groupe sur la transformation Digitale,
en 2014 (dans le cadre d'un parcours de développement
managérial). J'ai aussi été à partir de 2013
Responsable de Projet Bancaire BDDF pour le déploiement de la WEBEX. A
ce titre, j'ai une conscience toute particulière de l'urgence qu'a notre
Institution à anticiper l'ensemble des impacts de la révolution
digitale : il s'agit de nous projeter résolument dans l'avenir afin de
ne pas nous laisser marginaliser.
Au niveau de la DEC, je me suis donc donné pour
objectif d'impulser nouvelle façon de voir et de gérer
la pratique de notre métier de Banquier au quotidien, ici, dans
l'Est-Var.
En application de la politique du Groupe, nous avons
commencé par la distribution des tablettes 8» aux
équipes dans le prolongement de la célébration
des 150 ans de SG.
En supplément, j'ai équipé tous nos
managers (CODIR et Directeurs d'Agences) de matériel permettant le
visionnage et le partage de contenus multimédia (écrans
23', enceintes acoustiques, webcam, etc.).
De plus, nous incitons fortement nos managers à
utiliser la Webex en alternance avec des réunions présentielles,
tout en montrant nous même l'exemple au niveau du CODIR. Nous poussons
par ailleurs les équipes à mieux maîtriser pour
elles-mêmes toutes les fonctionnalités de l'Appli
Société Générale : l'idée est que les
équipes se familiarisent aux outils qui sont les leurs, pour être
en phase avec les atouts qu'offre le digital et d'en profiter dans leurs
activités commerciales (déport vers les clients des tâches
sans valeur ajoutée, accroissement du temps commercial utile...)
En complément, cette transformation de notre DEC passe
par la mise en oeuvre d'un grand nombre d'automates de nouvelle
génération : ils se substituent aux traditionnels «
guichets » physiques, en permettant à la fois de retirer et de
déposer de grandes quantités de
47
https://ressources.safe.socgen/fr/les-dunes/travailler-aux-dunes
VI
billets voire de monnaie * Relevé =>exemple d'un
retrait effectué par M. LE RUN *. Ces automates offriront à
termes de nouvelles fonctionnalités telles que les consultations de
compte, les opérations de virement et certaines impressions de
documents.
Dernière mesure en date : la création mi juin de
notre Réseau Social d'Entreprise : EST VAR COMMUNITIES.
« EST VAR COMMUNITIES est LA
plateforme collaborative réservée à l'ensemble
des collaborateurs de la DEC de Fréjus St Raphaël. Il permet de
partager au fil des jours tous les événements de notre DEC, que
ce soit dans les agences, avec nos clients ou encore au travers des
manifestations externes. Nous y retrouverons en particulier :
L'actualité de la DEC, des UC et des agences :
événements, opérations commerciales... Le partage
des bonnes pratiques, astuces et idées de chacun, pour
faciliter la vie de tous au quotidien et travailler de manière encore
plus efficace
Les mouvements au sein de la Communauté
: accueil des nouveaux arrivants, départs vers d'autres
horizons...
Les photos et de vidéos d'événements
marquant la vie de nos équipes!
3. Avec plus de 60 membres aujourd'hui, EST VAR
COMMUNITIES est l'une de vos initiatives pour encourager vos équipes
à migrer vers le digital. Auriez-vous d'autres initiatives ? Si non,
comment souhaitez-vous approfondir cette action pour atteindre vos objectifs
?
EST VAR COMMUNITIES réunira vraisemblablement plus des
3/4 des membres de la DEC d'ici le début du mois de septembre prochain.
Avec plus de 1000 vues et plus de 50 membres, deux semaines seulement
après la création, je peux dire que c'est d'ores et
déjà un succès !
Tous les collaborateurs ne sont pas spontanément
à l'aise avec ce type de Réseau. Pour les inciter à le
rejoindre, pas question de privilégier une approche directive. Nous
préférons stimuler l'adhésion au fil de l'eau lors de nos
visites en agence par exemple
Pour approfondir cette initiative du digital au sein de la
DEC, nous allons rendre incontournable l'usage de la plateforme et continuer
montrer comment il est plus avantageux d'utiliser les tablettes : pendant nos
déplacements, absences, etc. * M. LE RUN navigue lui-même sur
sa tablette et montre à quel point il est simple de le faire et
d'apprendre à le faire *. Désormais, certaines informations
seront publiées uniquement sur la plateforme : EST VAR COMMUNITIES va
devenir un espace à consulter au quotidien ou bien deux à trois
fois par semaines pour suivre l'actualité de la DEC.
VII
4. D'après une enquête48
menée auprès de vos conseillers clients en agence, 12% n'ont
jamais utilisé leurs tablettes, 66% de conseillers estiment que «
l'utilisation de la tablette est d'aucune utilité et ne sert pas
à grand chose » et 33% trouvent l'usage des tablettes
compliqué. Quelles explications pouvez-vous donner à ce constat
et qu'en pensez-vous ?
Je vais faire référence à J. F. KENNEDY
qui disait : « Le changement est la loi de la vie. Et
ceux qui ne regardent que le passé ou le présent sont certains de
rater leur avenir. »
Il est normal que les usages spontanés connaissent un
démarrage lent, avant de se généraliser à plus
grande vitesse. Regardez, pour vous en convaincre, le début des premiers
smartphones ! Le « déphasage » entre l'usage de la tablette et
les activités des conseillers va se réduire de plus en plus au
fur et à mesure où les gens comprendront qu'ils peuvent y gagner
énormément en efficacité, alors qu'actuellement beaucoup
ont l'impression d'être toujours débordés. . Par exemple,
beaucoup de temps peut être perdu aujourd'hui sont perdues lorsqu'un
conseiller cherche une information précise liée au montage d'un
dossier par exemple.. Avec la Communauté de Managers
#Client2020, ils découvrent qu'il est
déjà possible de retrouver rapidement et facilement des
informations relatives à leurs sujets de préoccupation
quotidiens, en allant consulter les forums thématiques auxquels
contribuent tous leurs pairs au sein de BDDF...
Une autre stratégie utilisée est
l'exemplarité : je publie moi-même des photos ou
selfies au gré de mes visites en agence, ou participation à des
manifestations externes. J'encourage tous ceux qui rejoignent la
communauté, je propose des idées et je laisse faire... sous
contrôle du modérateur (exemple avec la fête de la DEC),
etc. C'est clairement une stratégie de communication en rupture. Car,
l'usage de la tablette et de la plateforme doit être un usage
spontané, naturel. Il est préférable que chacun
découvre l'importance de son appartenance à la communauté.
Donc, j'ai choisi délibérément de ne pas faire adresser de
message de lancement ou d'ouverture à EST VAR COMMUNITIES. Chacun doit
découvrir son rôle et l'utilité de la plateforme et
ressentir le besoin d'y aller.
Un bon nombre de vos collaborateurs, soit plus de 45%
souhaitent être formés à un usage régulier de ces
tablettes pour travail à distance (messagerie), partage de documents,
suivi d'actualités... Quelle solution envisagez- vous pour satisfaire ce
besoin ?
C'est une bonne nouvelle ! Pour faire en sorte que personne ne
reste au bord du chemin, nous allons mettre en place une stratégie de
coconstruction, directement au sein des équipes,
48 Enquête réalisée par moi-même
sous l'encadrement de Carine Gouaty et de Laurent Gissinger. Je pourrais vous
communiquer les détails à votre demande.
en nous appuyant sur ceux de collaborateurs qui sont le plus
à l'aide sur le sujet. Ce type d'expérience, a déjà
été testé avec succès au sein des PSC («
Cafés Tablettes »).
À nous ensuite, d'entretenir la stimulation et de
savoir valoriser d'une manière ou d'un autre les collaborateurs les plus
moteurs en matière de digital.
Et si on jetait un coup d'oeil sur la concurrence, comment
positionnez-vous Société Générale en termes de
transition numérique ? Pourquoi ?
La plupart des acteurs bancaires semblent aujourd'hui mener,
dans les grandes lignes, des réflexions similaires en termes de digital.
Il me semble toutefois que l'approche développée par notre
institution est probablement l'une des plus globales et des plus
structurées.
5. À l'issue de mon enquête, j'ai
proposé la stratégie « DO JOIN & DO
PRACTICE49 « pour faire adhérer vos équipes
à un usage régulier des tablettes. Qu'en dites-vous ? Auriez-vous
autre chose à rajouter ?
Vous avez fait un bon travail et cela prouve une nouvelle fois
qu'ici, au sein de notre DEC, les stagiaires d'étude savent apporter une
valeur ajoutée utile à l'Entreprise. Je vous en remercie ! Nous
ne manquerons pas de nous appuyer sur votre travail pour
accélérer la mise en oeuvre de la nouvelle culture digitale au
sein de la DEC à partir de la rentrée. Nul doute,
également, que nous évoquerons cette thématique à
l'occasion de de la visite du Directeur de BDDF en novembre prochain.
Ce que je peux dire, c'est que le digital, c'est un peu comme
une vague de tsunami : il est bien difficile d'y résister...
M. Le Run : « Le digital est aujourd'hui pour notre
industrie bancaire un choc aussi fort que celui causé en son temps
à l'Europe par la Révolution Industrielle. Digital world is
definitely the place to be !».
Ingrid Tiomo
VIII
49 Vous avez les détails en pièces jointes.
IX
3 - Fiche pratiques commerciales DEC Fréjus Saint
-
Raphaël
4 - Questionnaire sur l'utilisation des tablettes
L'USAGE DE VOTRE TABLETTE COMPAGNON
Dans le cadre de l'amélioration de l'usage des
tablettes qui vous ont été offertes, nous aimerions mener une
étude afin de déceler les freins à son utilisation
régulière.
À partir de vos réponses, nous pourrons
adopter des solutions efficaces permettant de rendre les tablettes compagnons
plus proches de vous que jamais.
Certes le questionnaire est facultatif, mais plus vous
serez nombreux à donner vos avis, plus notre DEC relèvera avec
brio le défi de la satisfaction client via l'usage des tablettes -
compagnons et par là, le programme DIGITAL FOR ALL.
Merci d'en tenir compte.
1. Quelle est votre Unité Commerciale
?
UC DU GOLFE UC DU HAUT VAR UC DE SAINT RAPHAEL
2. Avez-vous une tablette ?
Oui Non
Si oui, depuis combien de mois ? _12 mois
3. Quelle est la fréquence d'utilisation de votre
tablette
Bihebdomadaire Hebdomadaire Mensuelle
Bimensuelle Je l'utilise rarement Je ne l'ai jamais
utilisée
4. Pourquoi l'utilisez-vous rarement ou presque jamais ?
(plusieurs choix possibles)
Je ne suis pas habitué(e) aux tablettes Je n'ai pas le
temps Je n'en ai pas besoin et ça ne sert pas à grand-chose
(ça ne change rien) C'est compliqué de l'utiliser
Autre :
5. Quel est le lieu où vous l'utilisez le plus ?
(plusieurs choix possibles)
Société Générale Chez moi
En déplacement Société
Générale &Chez moi
Expliquez pourquoi
6. Pour quelles raisons l'utilisez-vous le plus souvent
? (plusieurs choix possibles)
Consulter ma messagerie et répondre Utiliser la
Démo de l'Appli SG pour les clients
Accéder au SG STORE et WINDOWS STORE Regardez les
vidéos - musiques
Consulter mes réseaux sociaux personnels Effectuer des
appels vocaux (skype, Lync, etc.)
Autres :
7. Ci-dessous une liste d'actions menées avec
votre tablette. Cochez celle que vous savez ou aimeriez effectuer :
Accéder à ma messagerie partout et répondre
aux messages (Good, Outlook, etc.)
Préparer les supports de réunions powerpoint, les
partager et les faire lire pendant les séances tenantes
Effectuer des conversations video-audio via SKYPE, LYNC.
Bénéficier des formations pour booster votre
savoir-faire via les applications du SG STORE
Accéder à l'annuaire SG, au réseau social
de la SG sur SG COMMUNITIES et partager vos expériences
Travailler à distance à travers le partage de
documents
Suivre l'actualité audio-vidéo, écrite du
secteur bancaire et autres en direct...
Enregistrer des moments (vidéos, audio) importants lors
de vos rencontres, événements, réunions, etc.
8. Maintenant que vous en savez plus, seriez-vous
prêts à utiliser votre tablette chaque jour ?
Oui Non
Peut-être À une condition,
laquelle.
9.
VOS SUGGESTIONS... Pouvoir
télécharger gratuitement Excel et Word pour pouvoir modifier des
tableaux. Et un accès à canal PRI, ça peut être
pratique à la maison et chez un client.
XI
5 - Flyers pour les quinzaines bleues
6- Animation EST VAR COMMUNITIES
unities - Advanced Group Profile - EST ...
BIENVENUE A TOUS !
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XII
Carine Gouaty has became the owner of
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Alexandra Suc joined the group EST VAR
COMMUNITIES ]une 3-Like-Comment
.SOCIETE BUILDING TEAM
SPIRIT GENERALE TOGETHER
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Basic Information
Category Team Group
Description
EST
IA pla DUpe collaboatrve r ô a
VAR
ensemble d collaborateurs gde la DEC de Fréjus
St Raphael- Cet espace est le vôtrepermettra de partager au fil desjours
tous les événements de notre DEC, que ce oit dans les agences,
arec nos dents ou encore au travers des manifestations externes
Nous y retrouverons en particulier
eLu
Uarrté de la DEC d
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des UC et es agences _ événements,
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Le partage des bonnes pratiques, astuces et idées de
chacun, pour faciliter la ne de tous au quotdlen et travailler de
manière encore plus efficace*
· L in de la Communauté _ accueil Les nouveaux
arrivants, départs mouvements
d'autres horaizonnss--
Vos photos et de ndéos -d'événement
marquant la ne de nos équipes, avec le sourire et dans la bonne
humeur(c)
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LEST TEAM RUE DIGITAL
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XIII
7 - Quinzaine Bleue UC de Saint Raphaël :
Présentation de la BFM
XIV
XV
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REFJLEMEHT JEUX OGH OGUIS orova w1ra'n w. · J
rlErrr ·
*1°' prix: Un coffret gourmand de 300 €8 go 2a
prix : Un bar cadeau 150 €
· 3'*i° prix : Une tablette de 100 €
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LES Jl4HAGE5 EïaDSIFS
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Iwwons, ottrçs, ex.aasl .1 ka d'atm ira aia tif et tecntlf pxr Tata 'a
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§ Lo- d'auanz , 3%
? Laca.~o-~ço- 'îN
REGLEMEMT DES J EUX COUCOU RS
q LLLLEHfaES DES J4tiE H€J:S
XV I
XVII
Table des Matières
REMERCIEMENTS I
RESUME II
ABSTRACT II
SOMMAIRE III
LISTE DES FIGURES IV
LISTE DES ABREVIATIONS V
Introduction générale
6
Première partie 7
PRÉSENTATION DE SOCIÉTE
GÉNÉRALE 7
Chapitre I : Le groupe Société
Générale 8
Section 1. Historique et présentation
8
1.1. Plus de 150 ans d'existence 8
1.2. La Banque de Détail en France 9
Section 2. Stratégie de la Banque de
Détail de France 9
2.1. De l'amélioration du profil risque à
l'innovation 9
2.2. Une stratégie multimarque à trois enseignes
10
Section 3. Activités et services bancaires
10
3.1. Des particuliers aux clients Banque privée 10
3.2. La Banque de Détail en résumé 12
Chapitre II : La Direction d'Exploitation Commerciale
de Fréjus Saint - Raphaël 13
Section 1. Présentation des équipes
13
1.1. Les missions 13
1.2. Les unités commerciales 13
Section 2. Un marché assez particulier
15
2.1. Les défauts du marché : démographie
et faible taux d'emploi 15
2.2. Les atouts du marché : des résidences
secondaires à l'économie sectorielle 16
Section 3. L'environnement externe et la
concurrence 17
3.1. Les pôles d'activités par zone 17
3.2. La concurrence 18
Chapitre III : Diagnostic interne de la DEC et origine
des missions du stage 20
Section 1. Spécificités des offres
et services bancaires 20
1.1. Les offres selon les profils des cibles 20
1.2. La stratégie de communication commerciale 20
Section 2. D'une DEC de routine à une DEC
en avance 21
2.1. Un retard considérable vis-à-vis du
contexte technologique 21
2.2. Un nouveau souffle managérial dans l'esprit BDDF
22
Section 3. Nos missions dans le cadre de la
transformation digitale 24
3.1. Diffuser l'esprit digital et participer à
l'événementiel interne 24
3.2. Nos missions annexes : le suivi de la prescription et des
activités commerciales 26
XVIII
Conclusion 28
Deuxième partie 29
LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE DES ENTREPRISES 29
Chapitre I : Définition et origine
30
Section 1. Le concept de transformation
numérique 30
1.1. Le Buzzword de 2015 30
1.2. Le numérique à l'origine 30
Section 2. La révolution des usages
numériques 31
2.1. La naissance des pure players 31
2.2. L'impact des technologies numériques 33
Section 3. L'ère de l'intelligence
collective 34
3.1. L'ère de la multitude : la mutation des relations
humaines 34
3.2. Les clients : principaux initiateurs de la transformation
digitale des entreprises 35
Chapitre II. La partie visible de la transformation
digitale 36
Section 1. Le statut technologique des entreprises
36
1.1. La maturité numérique des entreprises 36
1.2. L'intégration des technologies numériques
au sein de la relation client 37
Section 2. Les plateformes interactives pour une
bonne expérience client 37
2.1. Le site web et les réseaux sociaux 37
2.2. Les blogs et d'autres médias sociaux 38
Section 3. D'autres outils de la transformation de
la relation client 39
3.1. Le CRM et l'e-mailing 39
3.2. Le smart data et les smartphones pour mobilité
40
Chapitre III. La face cachée : un profond
changement organisationnel - Focus sur le
contexte bancaire 42
Section 1. De l'intranet social à la
naissance de nouveaux métiers 42
1.1. Le changement au niveau communicationnel 42
1.2. De nouveaux métiers et dispositifs 43
Section 2. L'innovation au programme
44
2.1. La mise en oeuvre du « lean » 44
2.2. Vision globale du rôle des outils digitaux 44
Section 3. La transformation digitale en contexte
bancaire 46
3.1. Les particularités du secteur bancaire 46
3.2. De la digitalisation des banques 47
Conclusion 49
Troisième partie 50
RÔLE DE LA COMMUNICATION INTERNE DANS LA
TRANSFORMATION DIGITALE EN
CONTEXTE BANCAIRE 50
Chapitre I : Le Digital For All à la
DEC de Fréjus Saint Raphaël 51
Section 1. Les programmes de la transformation
numérique 51
1.1. Le PEPS à l'origine de la
stratégie digitale 51
1.2. Zoom sur le « Digital For All » (des
technologies numériques pour tous) 52
Section 2. Déploiement du Digital For All
53
2.1. Justification du choix des méthodes de recueil de
données 53
XIX
2.2. Les process et démarches : de l'accès au
wifi aux cafés 2.0 55
Section 3. Les outils du DFA en
général 55
3.1. Les applications essentielles pour tablettes : la
plateforme SG STORE 56
3.2. Le programme BYOD et les Dunes 57
Chapitre II: Déploiement du DFA au sein de le
DEC de Fréjus Saint Raphael 58
Section 1. Les dispositifs de mise en oeuvre du
DFA 58
1.1. 183 tablettes au sein de la DEC 58
1.2. Les automates et la fermeture d'agences 59
Section 2. Les moyens de communication et
d'accompagnement 59
2.1. Les réunions de formations et d'information 59
2.2. La plateforme collaborative EST VAR COMMUNITIES 60
Section 3. Limites et défauts au
déploiement en local 62
3.1. Le manque d'intérêt des équipes 62
3.2. Déphasage du DFA avec les activités des
conseillers 63
Chapitre III : L'homme au centre de la transformation
numérique 65
Section 1. L'importance de sensibilisation sur
l'intérêt du digital dans l'atteinte des objectifs
65
1.1. La banque : un domaine à forte rentabilité
65
1.2. Le digital : accélérateur de la
rentabilité 66
Section 2. La promotion et la valorisation des
compétences déjà acquises 67
2.1. L'encouragement des acteurs 67
2.2. L'exemple de la hiérarchie : la forte
participation des managers 68
Section 3. La nécessité d'une
performance technique et intellectuelle 68
3.1 Mise à disposition de moyens techniques efficaces
69
3.2. Formation des acteurs aux nouvelles pratiques 69
Conclusion 70
BIBLIOGRAPHIE 72
ANNEXES I
1- ORGANIGRAMME II
2 - ENTRETIEN AVEC LE DIRECTEUR DE LA DEC DE FREJUS SAINT
RAPHAËL ET TRANSCRIPTION III
3 - FICHE PRATIQUES COMMERCIALES DEC FRÉJUS SAINT -
RAPHAËL IX
4 - QUESTIONNAIRE SUR L'UTILISATION DES TABLETTES
X
5 - FLYERS POUR LES QUINZAINES BLEUES XI
6- ANIMATION EST VAR COMMUNITIES XII
7 - QUINZAINE BLEUE UC DE SAINT RAPHAËL :
PRESENTATION DE LA BFM XIV
TABLE DES MATIERES XVII
|