L'optimisation de l'accès au financement court terme et de la gestion du compte courant au sein des PME au Cameroun.( Télécharger le fichier original )par Bello ALIOU ADAMOU KEDGE BUSINESS SCHOOL-FRANCE - Mastère MSC en Management Financier et Organisationnel 2015 |
IV-1-3-Les coûts des services bancaires*Les coûts des services bancaires sont également assez elevés. Il ressort de nos études (Annexe 4) les situations suivantes : -Les frais de tenue de compte : les frais fixes vont de 5000FCFA (UBC), à 30 000 FCFA (SGC). -Les opérations de chèques : de 4000FCFA (SGC, BICEC) à 10 000FCFA (UBC, en compensation manuelle) -Les opérations de virement : Pour SYSTAC d'un minimum de 2000FCFA (Afriland Bank, CBC) à un maximum de 25000FCFA (SGC) ; pour SYGMA, d'un minimum de 7500FCFA (Afriland Bank) à 30000FCFA (Afriland Bank). Confère deuxième partie de ce travail, chapitre III, III-2 sur l'asymetrie d'information pour l'appréciation). *Les coûts des services tels que l'edition de relevé de compte servant à controler les prélevements et autres agios sont également elevés comme le montre l'encadré ci-dessous dont les informations sont tirées du site web « Investiraucameroun » :
Thèse MSc Finance : « L'optimisation de
l'accès au financement court terme et de la gestion de compte courant au
sein des PME au Cameroun », 54 IV-1-4-Le niveau de concentration du marché financierLa mesure du niveau de concentration est importante puisque, au sens de PATERSEN et RAJAN (1994), il a un impact sur l'accès au financement des petites firmes. En effet, ces derniers soutiennent que dans un marché concentré, les petites firmes ont plus de chance d'accès au financement bancaire formel (idem, ibidem, P26). En outre, dans cette condition, l'écart entre le taux qui leur est appliqué et celui appliqué aux grandes firmes est plus faible que dans le cas d'un marché plus concurrentiel (idem, ibidem, P22). Le niveau de concentration d'un marché est traditionnellement mesuré par l'indice de Harfindahl-Hirschmann. Il est la somme des carrés des parts de marché des entreprises du marché considéré. Il se mesure par la formule figurant dans l'encadré ci-dessous (Fig.15). Le rapport COBAC 2012 a déterminé l'indice H de concentration du marché de la zone CEMAC à 0,44 en 2012 pour les crédits amortissables : le marché bancaire est donc assez concentré dans son ensemble. La concentration au niveau des parts de marché de crédits et par pays pour les crédits amortissables a été établie également et il en ressort qu'au Cameroun, la BICEC a octroyé 63,6% des crédits amortissables en 2012. Ces mesures, bien qu'elles concernent les crédits amortissables (et non les crédits court terme), donnent une indication sur le niveau de concentration du marché. Figure 15. Source: Rapport COBAC 2012 Thèse MSc Finance : « L'optimisation de
l'accès au financement court terme et de la gestion de compte courant au
sein des PME au Cameroun », 55 Comme conséquence de la concentration du marché, et si l'on s'en tient au raisonnement de PATERSEN et RAJAN (1994), les « jeunes firmes » majoritaires à 94% au Cameroun (PME, PE, et TPE -INS, Recensement général des entreprises 2009-) devraient recevoir plus de crédits institutionnel et un différentiel de coût moindre par rapport aux « vieilles firmes ». Or « Les résultats de l'enquête du Ministère des PME (2009) indiquent que près de 77,1% des PME camerounaises connaissent des problèmes de financement bancaire » (NGOA TABI & NIYONSABA ; 2012). C'est dire qu'on est trés loin du compte à cause des taux elevés dus aux imperfections du marché présentées dans cette partie certes, mais aussi certainement à cause des critères d'éligibilité au financement. |
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