L'union africaine face aux obstacles et défis majeurs du développement de l'Afrique.( Télécharger le fichier original )par Blaise-pascal MONENGABI ELOKO Université de Lisala - Licencice en Droit 2014 |
2. LA LUTTE CONTRE LES GRANDES PANDEMIES57(*)Malade des guerres, l'Afrique l'est aussi du SIDA, du paludisme et de bien d'autres maladies qui dévastent ses populations et entravent son développement. L'Afrique est de loin le continent le plus en retard en matières de santé. Malgré les progrès enregistrés dans la lutte contre les grandes pandémies pour faire reculer la mortalité et la morbidité, l'Afrique est toujours l'otage du VIH/SIDA et de beaucoup d'autres pandémies. Les répercussions socioéconomiques de l'épidémie du VIH/SIDA sont de plus en plus inquiétantes. Selon le rapport sur l'épidémie mondiale de VIH/SIDA, publié par l'ONU/SIDA en 2000, il y avait dans le monde à la fin de l'année 2000 environs 36,1 millions des personnes atteintes du VIH/SIDA. 70%, soit 25,3 millions des personnes atteintes vivaient en Afrique sbsaharienne58(*). Le VIH a également exacerbé le problème des enfants des rues et les conséquences sociales que sont la mendicité, le vol, la délinquance, la violence, l'alcoolisme, la toxicomanie, la prostitution et les viols. Toutes choses qui créent un surplus de charges pour les économies nationales. Eu égard, le coût total de l'épidémie du VIH/SIDA est extrêmement lourd pour les Etats africains pris individuellement. Si l'Afrique ne parvient pas à maîtriser la propagation de l'épidémie, le condinent perdra des travailleurs qualifiés déjà en faible nombre. Avec pour corollaire un fléchissement de la croissance économique et de la productivité. D'après les estimations de la BAD, le PIB par habitant dans les zones les plus touchées sera inférieur de 5% en 2030 à ce qui aurait été sans le SIDA. Les gains obtenus de haute lutte en matière d'espérance de vie disparaissent progressivement dans les pays les plus touchés par la maladie. D'ici 2030, la vision présentée par ce rapport, l'espérance de vie dans certains pays africains extrêmement touchés, ne dépassera pas 30 ans, contre 60 au milieu des années 80. L'Afrique doit également, outre le SIDA, faire front à plusieurs autres pandémies qui déciment sa population et menent ses actions de développement. Le paludisme, loin d'être maîtrise, continue de faire des ravages dans les zones tropicales. Selon l'OMS, le paludisme tue plus d'un million de personnes par an. Cette maladie est restée l'une des causes de mortalité et de morbité les plus importantes sur le continent. Les nombreuses tentatives de mise sur pieds d'un vaccin efficace et les programmes nationaux de lutte contre la maladie ont besoin d'être coordonnés et suivis simultanément sur l'ensemble du continent59(*). La situation précaire des populations africaines les expose aux épidémies fréquents de choléra, de fièvre jaune, etc., qui déciment massivement les populations. Les franges les plus touchées sont les femmes et les enfants. L'insuffisance des centres de santé dans les zones urbaines et leur quasi-absence dans bon nombre de campagnes rendent difficile l'accès de ces populations aux soins de santé. Toute chose qui aggrave l'exposition des populations les plus démunies qui ne peuvent pas avoir accès aux médicaments. Afin, nous citons également le cas récent d'Ebola, une grande partie du 24e sommet de l'UA s'est tenu à Addis abeba du 21 au 28 janvier 2015, a porté sur un horison de l'Afrique à 50 ans (2063) alors que les dossiers brûlant concernent l'extension du djihadisme dans la zone sahélienne et du lac Tchad, et l'éradication de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest. La question de l'épidemie d'Ebola a été abordée avec demande d'annulation de la dette de 3 milliards US $ pour les trois pays concernés : la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Aussi la communauté internationale doit elle continuer d'apporter toute son attention à l'éradication totale durable de l'épidémie. Face à cette crise, la réponse du Groupe de Banque Mondiale consiste à apporter son soutien aux efforts visant à stopper la propagation de l'épidémie tout en renforçant les systèmes de santé publique en Afrique de l'Ouest et en aidant les pays concernés à faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire, ce qui consiste notamment à y soutenir le commerce, l'investissement et l'emploi. L'UA collabore étroitement avec les pays touchés et l'ensemble de ses partenaires (NU, OMS, Organisation bilatérales, société civile, secteur privé) à la prise en charge de l'épidémie de même qu'à la sortie de crise.60(*) En somme, pour le continent il s'agit d'une exigence absolue que de rétablir son système de santé afin d'éviter des déséquilibres. Dans la recherche des solutions, l'UA devra constituer une plate forme commune qui permettra de saisir toutes les occasions pour offrir des soins essentiels, accessibles et acceptables pour les populations africaines, avec leur pleine participation. * 57 OMS, 53e assemblée mondiale de la santé : compte rendu des séances plénières et liste des participants, Genève, 15 au 20 mai 2000. * 58 ONU/SIDA, rapport sur l'épidémie mondiale de VIH/SIDA, 2000 * 59 OMS, op cit. * 60 Réponse du groupe de la Banque Mondiale face à la crise, 7 juillet 2015. |
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