CHAPITRE I. METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
1
Toute production scientifique porte la marque formelle et
distinctive de son auteur, de son milieu et de son époque, dans cette
perspective, la présentation de tout travail scientifique ne
déroge pas à ce principe. Ladite présentation
reflète le cachet formel, individuel de son auteur tel que celui-ci a
été conditionné par les normes collectives requises par
son milieu scientifique pour la réalisation d'un travail scientifique
(MULUMA, 2003).
Il n'est pas hasardeux de notre part de consacrer tout ce
chapitre pour parler de méthodes et techniques de recherche que nous
allons utiliser pour parvenir aux résultats de notre recherche dans le
cadre de ce travail. Ceci nous parait très capital car, « les
résultats d'une recherche valent ce que valent les moyens qui ont
présidé à leur obtention » (SHOMBA KINYAMBA,
2010).
A ce jour, plusieurs méthodes sont entrain de concourir
dans les milieux universitaires ou de recherches pour la production des travaux
scientifiques qualitatifs. Nous ne pouvons pas affirmer qu'il existe une
certaine suprématie d'une méthode sur les autres mais nous
constatons tout simplement que plusieurs écoles se disputent
l'excellence dans ce domaine. Ce qui veut dire aussi qu'autant il y a
d'écoles idéologiques, autant il y a des méthodes.
Cependant, cette disparité n'a pour autant qu'un seul objectif :
entreprendre des recherches en vue d'aboutir à un résultat
concluant.
A cet effet, SHOMBA, K, poursuit que dans cette
diversité de méthodes, les traditions universitaires
s'avèrent qu'à travers des époques et au-delà des
conjonctures, certaines méthodes arrivent à primer sur les autres
jusqu'à faire l'objet d'un consensus (SHOMBA KINYAMBA, 2010).
Pour ne pas engager une polémique dans ce sens et,
étant donné que chaque travail scientifique doit répondre
à une certaine préoccupation, nous estimons qu'il doit suivre une
certaine logique, doit avoir un raisonnement structuré, bref, soumis
à une certaine méthodologie, peu importe la discipline.
Il est important et un devoir pour nous de faire un
aperçu sur la méthode qu'un travail scientifique doit suivre pour
son efficacité, nous allons essayer de faire comprendre les contours
indispensable de différentes méthodes de recherches que nous
allons utiliser dans le but de produire un travail scientifique que nous
voulons de qualité.
2
3
Ce travail que nous voulons démonstratif dans le cadre
de l'application de règles de droit en vigueur dans le domaine des
marchés publics en République Démocratique du Congo, plus
précisément dans la phase d'attribution des marchés, n'est
pas isolé quant aux méthodes que nous utiliserons mais seulement
nous mettrons un accent particulier sur la méthode d'application du
droit dans ce domaine précis, d'où l'explication du concept
méthode.
Eu égard à ce qui précède, la
méthode recherche derrière les faits sociaux directement
lisibles, les structures déterminantes, sous-jacentes, non apparentes
mais réelles par lesquels les faits observés fonctionnent
socialement. Dans le cadre de notre travail qui étudie les pratiques
frauduleuses dans la phase d'attribution des marchés publics en RDC,
nous mettons l'accent sur le dysfonctionnement et les transformations
sociales
I.1. LE CONCEPT METHODE
I.1.1. Définition
La méthode est définie, par le petit Larousse
illustré comme : « démarche rationnelle de l'esprit pour
arriver à la connaissance ou à la démonstration d'une
vérité » (Larousse éd. 2016). Cette
définition est très proche de l'approche philosophique qui quant
à elle définit la méthode comme la marche rationnelle de
l'esprit vers la vérité (MOTULSKY cité par DELNOY,
2010).
Ces deux définitions, qui nous semblent très
proches, se basent sur une démarche pas très clairement
établie mais qui doit objectivement et impérativement aboutir
à un résultat quelconque. Une démarche qui doit aboutir
à une vérité. Les auteurs de ces définitions nous
font comprendre qu'une méthodologie doit être suivie dans le cadre
de tout travail scientifique mais il est capital pour nous de comprendre les
méandres d'une méthodologie dans le domaine du droit tout en nous
appropriant des méthodes qui ont fait preuve de consensus.
Une autre définition vient de LALANDE, ce dernier
soutient qu'une méthode est « un programme réglant d'avance
une suite d'opération à accomplir et signalant certains errements
à éviter, en vue d'atteindre un résultat
déterminé » (LALANDE, A, 1985).
Entre une méthode dont les détails ne sont pas
connus d'avance et une méthode déjà programmée,
nous tirons des leçons claires dans le sens où la matière
de droit que nous allons traiter devra s'approprier des éléments
méthodologiques de ces différents courants pour en tirer, au
maximum, les points essentiels à l'accomplissement d'une mission noble,
celle de produire un travail scientifique répondant aux critères
requis en la matière.
Il est à constater que dans le domaine du droit, les
méthodes utilisées régulièrement sont de deux
ordres, la méthode d'interprétation des textes et la
méthode de leur application. Lorsqu'un problème se
présente, le juriste est censé procéder d'une certaine
manière pour trouver des solutions. Ce cheminement inclura des
opérations d'ordre mental et matériel. En définitive,
c'est l'ensemble de tous ces procédés qui sont définis
comme méthode par le fait que cela lui a permis de déterminer
clairement l'objectif à atteindre, d'établir la somme des
opérations à accomplir et des instruments nécessaires dans
le but de réaliser ces opérations dans un ordre raisonné
(DELNOY, P, 2010).
Ce point de vue nous fait voir que la méthode est un
procédé qui consiste à atteindre les objectifs poursuivis
par le chercheur dans la recherche de la vérité. Pour y arriver,
une structuration mentale et matérielle est indispensable pour aboutir
à une production concrète.
|