Amin maalouf les identités meurtrières analyse trans-textuelle.( Télécharger le fichier original )par Abderrahméne Omar Fettar Mentouri constantine (1) - Master 2 Analyse du discours littéraire 2015 |
Première partie : L'identité, dans l'oeuvre Les identités meurtrières.I -Définition de l'identitéL'identité est l'ensemble des connaissances, des coutumes et valeurs, de la façon de parler, des habitudes propres à une personne ou un groupe de personne, ces personnes cherchent à exprimer leurs identité à travers leurs habitudes ou leurscaractères, qui les valorisent et les rendent uniques... C'est aussi : « Un ensemble de critères de définition interne. Ce sentiment d'identité est composé de différents sentiments ; sentiments d'unité, cohérence, d'importance, de valeurs, d'autonomie et de confiance organisé autour d'une volonté. » 2(*) L'identité dans un espace à double culture ou biculture n'est pas la même que dans un milieu où subsiste une ou plusieurs cultures, car l'individu construit son identité par rapport à son environnement et à sa culture, la culture de son pays. Dans un environnement dit biculturel, l'individu est partagé entre deux valeurs, deux cultures différentes. Cette définition fait référence à l'identité d'Amin Maalouf qu'on abordera dans la suite de notre travail. I.1. -L'identité dans la littérature francophoneParmi tous les thèmes traités dans le domaine de la littérature d'expression française, nous retrouvons le thème de l'identité qui prend une place majeure, et très importante. En effet, ce thème avait trouvé son existence suite à des colonisations où les colons cherchaient à acculturer les peuples colonisés en essayant d'effacer leur culture et donc leur langue pour mieux les dominer. Il est vrai que la langue enseignée à l'école était la langue de l'autre à travers laquelle, les peuples colonisés apprenaient la civilisation de l'autre car l'objectif était l'aliénation culturelle et civilisationnelle. De cette population opprimée était née une génération d'écrivain qui ont su, à travers la réflexion, "embrasser" la civilisation et la langue de l'autre mais afin de se faire entendre dans le monde entier et pour mieux les combattre. Ceci était le cas des écrivains algériens d'expression française de l'époque coloniale tels que Kateb Yacine, Mohamed Dib, Mouloud Mameri et bien d'autres. Il y a eu également le mouvement de la Négritude qui était la célébration d'une identité africaine noire en choisissant l'écriture comme une arme symbolique contre la domination culturelle et occidentale engendrée par la colonisation, dont les "Négres" ont été des victimes préconçues par leurs couleurs et leurs misères. De nombreux auteurs ont dénoncé dans leurs oeuvres la barbarie. Ecrire l'urgence pour exposer toutes les formes de violence, de manière certaine, les peuples colonisés avalent à un nouvel ordre des rapports.Cependant même avec l'arrivée de l'indépendance des pays colonisés, une guerre qui ne veut pas se terminer suite aux problèmes qui n'ont pas encore été résolusmême après le départ du pays colonisateur: la guerre identitaire, la quête de l'identité. Le combat de l'identité se poursuit car ces peuples ont pu se débarrasser de la présence humaine mais n'arrive plus à se débarrasser de la présence linguistique, culturelle et civilisationnelle. Mais qu'en est-il du combat d'Amin Maalouf et de ses semblables? Ces écrivains qui s'approprient une langue qui n'est pas la leur et qui arrivent, à travers cette langue, à s'extérioriser et à mieux s'exprimer! Des auteurs qui côtoient une langue non pas à cause d'une colonisation mais à cause d'un exil! Ils partagent finalement la même quête avec les populations colonisées: la quête identitaire sans pour autant partager avec eux la façon dont cette langue leur a été imposée! * 2 MUCCHIEILLI, Alex, L'identité, PUF, Collection, « Que sais-je ? ». Paris 2003 .P41. |
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