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Le droit international face à  la protection des minorités en RDC. Cas de Human Rigth Watch et l'opération Likofi en 2013 - 2014.

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par Serge MBEMBE
Université pédagogique nationale  - Licence 2015
  

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Section 3 : RAPPORT DE HRW ET REACTION DU

GOUVERNEMENT CONGOLAIS

Depuis longtemps, les relations entre la RDC et HRW étaient très bonnes. Depuis la publication du rapport sur l'exaction et la tuerie des Kuluna, beaucoup de choses ont changé. C'est ce que nous allons voir dans cette section.

3.1. Analyse et commentaire du rapport de HWR face à l'opération Likofi

Dans son rapport publié, Human Rights Watch dénonce la mort ou la disparition de plus de 80 personnes victimes selon l'ONG, de violences policières lors de l'opération « Likofi », grande opération anti banditisme menée à Kinshasa entre novembre 2013 et février 2014.

Dans son rapport, les policiers qui ont participé à l'opération Likofi ont souvent agi de façon illégale et brutale. Les policiers en uniforme, le visage dissimilé par des cagoules noires ont trainé sous la menace des armes leurs victimes hors de chez eux, la nuit, sans mandats d'arrêt ; avant de les abattre, souvent devant des membres de la famille et des voisins.

D'autres ont été arrêté et exécuté dans les marchés ouverts où ils dormaient ou travaillaient, ou bien sur des terrains à proximité ou dans des espaces isolés, ajoute le rapport. Au début, écrit l'ONG, la police semblait utiliser ses techniques brutales comme avertissement pour les autres. Dans plusieurs

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cas, les policiers laissaient le corps dans la rue, peut être pour effrayer les autres, et ne les récupéraient que plus tard pour le transférer aux morgues de la ville ajoute HRW, pour que le nombre des victimes de l'opération Likofi soit probablement supérieur aux cas qu'elle dit avoir documenté à partir d'entretiens avec une centaine des personnes (Témoins, Proches des victimes, policiers).

Notons que l'opération Likofi avait pour but de mettre fin à la criminalité en bande à Kinshasa et que les « Kuluna » s'étaient rendus responsables de nombreux crimes graves depuis plusieurs années. HRW déplore que celle-ci n'ait pas fait progresser l'Etat de droit en RDC, mais qu'elle en a plutôt été la négation.

3.2. Le Climat entre l'Etat congolais et l'ONG HRW

Le ministre Richard Muyej aurait déclaré que le personnel de l'opération Likofi n'agissait pas en cagoule et l'excellence Muyej aurait encore également communiqué la liste d'une trentaine des membres de la police condamnés pour leur comportement dans l'opération Likofi, dont cinq pour meurtre ou homicide involontaire, et deux pour enlèvement ou détention arbitraire.60

60 Cfr : Conférence de presse de l'ex ministre de l'intérieur Richard Muyej à l'Hôtel Venus enAvril 2014

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Tandis que HRW a connaissance de neuf policiers qui ont été traduits en justice depuis le début de l'opération Likofi pour des meurtres commis à Kinshasa. Quatre d'entre eux ont été inculpés de meurtre, assassinat, homicide par imprudence, ou homicide involontaire. Ils ont été condamnés à des peines capitales. Un policier a été acquitté, et quatre procès encours au moment de la rédaction du rapport de HRW début novembre 2014. Et aussi un policier qui était inculpé et condamné à dix ans de prison pour enlèvement lors de l'opération Likofi61.

Le ministre de l'intérieur ainsi que des officiers de police de haut rang ont indiqué à Human Rights Watch que les policiers arrêtés et inculpés pour ces crimes avaient pris part à l'opération Likofi. Des magistrats assignés à l'opération Likofi ont toutefois donné une explication différente62.

Bien qu'il soit possible que des policiers et des soldats n'ayant pas pris part à l'opération Likofi aient commis des meurtres et d'autres crimes à Kinshasa pendant que se déroulait cette opération, les recherches de HWR ont abouti au constat que les meurtres et les disparitions forcées documentés dans leur rapport aurait été commis par des policiers assignés à l'opération Likofi.

61Human Rights Watch, opération likofi, meurtres et disparitions forcées aux mains de la police à Kinshasa, République Démocratique du Congo, 2014 Human Rights Watch, p.52

62 Entretien de Human Rights Watch avec six magistrats militaires et civiles qui avaient été assignés à l'opération Likofi Kinshasa, 05 novembre 2014 cité par rapport HRW, p.52

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld