B- La formation adéquate du personnel
Pour le personnel issu des effectifs de la PNC et de la Police
Militaire des FARDC, une formation complémentaire dans le domaine
pénitentiaire de trois (03) à six (06) mois sur des
matières spécifiques. Elle pourra se dérouler sous la
forme de modules consacrés à des matières
spécifiques ayant notamment trait à la connaissance de
l'environnement carcérale, de la psychologie de la personne
privée de liberté, à la règlementation
pénitentiaire, à la sécurité des
établissements pénitentiaires, au maintien de l'ordre en
établissement pénitentiaire et à des notions de
base relatives aux droits humains et aux instruments de protection des
droits de l'homme en prison etc.
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Mémoire de Master 2, spécialité
droit international et europeen des droits fondamentaux Présenté
par Dabissi David LANKOANDE, MAI 2015
Pendant ce temps l'Administration Pénitentiaire pourra
mettre en projet la création d'un corps spécifique avec une
école pénitentiaire pour la formation de son personnel de
plusieurs niveaux selon la hiérarchie des emplois à savoir :
- L'emploi de conception et de direction
- L'emploi d'application et d'encadrement
- L'emploi d'exécution
Ce corps de service correctionnel doit être autonome et
déconnecté des services de police ou de l'armée et se
doter d'un statut juridique et d'une identité propre, même si ce
dernier aura besoin de l'appui et de l'expérience des autres dans un
premier temps.
En effet, pour la phase d'instruction et de la formation
militaire, elles pourront être dispensées dans les structures de
formation de la PNC ou des FARDC. Par ailleurs, dans le souci d'une bonne
fraternité d'arme, il est souhaitable qu'une formation commune de base
soit unique pour l'ensemble des forces de défense et de
sécurité. A la fin de la formation commune de base et du cycle de
l'école pénitentiaire, ses fonctionnaires doivent être
engagés comme des agents publics de l'Etat.
La formation et l'engagement font référence
à la sécurité immatérielle, aux pratiques
professionnelles, à l'observation des personnels et à leur
conscience professionnelle. Il s'agira surtout de substituer le personnel de
sécurité ainsi formé au personnel de surveillance ayant
pratiquement cédé ses pouvoirs, son autorité à des
détenus qui assurent la surveillance de leurs codétenus. Cela va
se traduire par l'installation progressive d'une sécurité
dynamique à même d'aider à la mise en place d'un dispositif
de veille et de gestion des situations d'urgence, confié à un
personnel au fait des pouvoirs dont il dispose et des conditions de leur
utilisation.
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