2.1.3 Analyse descriptive et évolution des
variables
Dans cette sous-section, nous allons décrire
l'évolution de chaque variable de notre modèle. Nous
présenterons tout d'abord l'évolution du taux de pauvreté
qui est en fait le seuil de pauvreté en dessous duquel tout individu est
considéré comme pauvre, ensuite l'évolution de la
productivité globale des facteurs (PGF) et du taux de croissance de la
population (TCP). Enfin, nous présenterons l'évolution du taux du
PIB non agricole par travailleur (LNPIBNA/TRA) et du taux d'envoi de fonds par
habitant (LNFOND/HAB) sur l'ensemble de période d'étude.
Le graphique 4.1 ci-dessus décrit l'évolution du
taux de pauvreté.
Graphique 4.1 : évolution du taux de
pauvreté
Source : Calculs de l'auteur à
partir des données de la COUNTRY-STAT et de la WDI 2014
Le graphique ci-dessus nous indique que le taux de
pauvreté au Cameroun se trouve à un seuil de 2,03% en 2006, avant
d'avoir une baisse exponentielle pour atteindre le taux de 1.2% en 2007. Il
croit légèrement en 2008 pour atteindre le taux de 1,8%. Ce taux
se stabilise en 2011 et 2012 à un taux de 1,19%.
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Mémoire de Master II soutenu par : NGASSEU NOUPIE Elie
Après cette présentation de l'évolution
du taux de pauvreté, il convient de mettre en exergue l'évolution
de la productivité globale des facteurs et du taux de croissance de la
population au Cameroun. Cette évolution se traduit par le graphique 4.2
suivant :
Graphique 4.2 : Evolution de la PGF et du
TCP
Source : Calculs de l'auteur à
partir des données de la COUNTRY-STAT et de la WDI 2014
L'examen du graphique ci-dessus nous indique que :
- La productivité globale des facteurs décroit
de 2006 à 2007, avant de croître légèrement de 2007
à 2008. Nous constatons qu'elle est presque uniforme sur la
période allant de 2008 à 2012.
- Le taux de croissance de la population Camerounaise diminue
au fil des années. Mais cette diminution est très infirme
jusqu'au point où nous avons tendance à croire que le taux de
croissance sur la période d'étude est une droite horizontale.
Après une brève présentation de
l'évolution de la PGF et du TCP, présentons à
présent les évolutions des taux du PIB non agricole par
travailleur (LNPIBNA/TRA) et d'envoi de fonds par habitant (LNFOND/HAB). Cette
évolution se traduit par le graphique 4.3 ci-dessous :
Graphique 4.3 : évolution du taux de PIB
non agricole par travailleur et du taux d'envoi de fond par
habitant
Source : Calculs de l'auteur à
partir des données de la COUNTRY-STAT et de la WDI 2014
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Mémoire de Master II soutenu par : NGASSEU NOUPIE Elie
L'examen du graphique ci-dessus indique que :
- Le taux du PIB non agricole a un taux qui varie autour de
8%. C'est pour cette raison que la variation du taux du PIB non agricole par
travailleur sur l'ensemble de la période d'étude se confond
à une droite d'équation Y = 8.
- Le taux d'envoi de fonds par habitant a une valeur de 17,84%
en 2006. Ce taux croît et décroît avant d'atteindre une
valeur maximale de 18,68% en 2010. Cette évolution traduit une variation
assez importante du taux d'envoi des fonds par habitant sur l'ensemble de la
période d'étude.
Après cette présentation des statistiques
descriptives de nos données, il est important de présenter
l'estimation de l'effet de la productivité globale des facteurs sur la
pauvreté au Cameroun.
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