4-5-2 Perceptions des maîtres artisans face à
l'EAA
Tous les maîtres artisans affirment garder de bonnes
impressions du projet
RESEVE. Ils expliquent ces bonnes impressions par les acquis
de leurs apprenants pendant les trois ans de formation et l'impact de ces
acquis sur les potentialités de
55 Ville béninoise située au Nord du
pays.
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ces apprenants. Ils estiment que savoir lire et écrire
sont des clés indispensables pour la modernisation dans le secteur
artisanal de nos jours. Ils justifient aussi leurs bonnes impressions par la
nécessité d'adapter la technologie à ce que l'on fait. De
plus la quasi-totalité soit 3/4 des artisans estiment que la
durée d'apprentissage d'aucun des apprenants ayant pris part à ce
projet n'a fait objet d'une prolongation. Ceci pourrait se justifier par
l'impact de l'apprentissage sur les capacités d'apprentissage des
apprenants.
Vu les bonnes impressions des apprenants et des artisans face
à cette forme d'éducation et les effets positifs de l'EAA sur
l'apprentissage la seconde hypothèse de notre recherche est
validée.
Ceci n'a pas empêché les acteurs à divers
niveaux de souligner quelques contraintes liées à l'EAA que nous
analyserons.
4-5-3 Contraintes liées à l'EAA
Ici nous analyserons les diverses contraintes liées
à la pratique de l'EAA soulignées par les acteurs et les
bénéficiaires de l'EAA.
4-5-3-1 Contraintes soulignées par les
acteurs
Deux grandes difficultés ont été
soulignées par les acteurs ayant exécuté l'EAA. Il s'agit
de la difficulté de collaboration d'avec le système
éducatif formel et les difficultés de disponibilité des
apprenants. En effet jusque-là et malgré les statistiques
existantes et montrant qu'« une couche scolarisable de la population ne
sera pas scolarisée si rien de spécial n'est fait à son
endroit »56, l'Etat n'a pas encore élaboré un
cadre institutionnel pour formaliser l'EAA. Donc elle évolue grâce
aux ONG dans le non formel ; ce qui crée une réticence des
acteurs du système éducatif
56 MEMP in UNICEF, Etude sur la Faisabilité
d'un Programme de Cours Accélérés pour les Enfants
Déscolarisés et Non scolarisés de 10-17 ans au
Bénin, UNICEF, p7
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formel à collaborer avec ceux de l'EAA. Cette
difficulté s'est fait ressentir surtout lorsqu'il fallait
présenter les enfants au CEP alors que nombre d'entre eux n'avaient pas
les actes de naissances.
Pour ce qui est de la difficulté de
disponibilité des apprenants elle se traduit par le fait que certains
maitres artisans refusent de libérer parfois les apprenants pour qu'ils
aillent aux cours. « Lorsqu'ils partent c'est tout comme si je n'ai pas
d'apprentis.... Je refuse parfois qu'ils aillent et on reste en atelier pour
travailler afin de satisfaire nos clients à temps » et « c'est
pour cela moi je n'ai pas envoyé tous ceux qui ont manifesté le
désir.. » confirmera un autre ; ceci pourrait s'expliquer par un
manque de concertation entre GRADH et les patrons d'ateliers concernés
car il est évident que l'artisan qui laisse ses apprentis pendant une
demi-journée perd de la main d'oeuvre !
Les inspecteurs quant à eux l'insuffisance de la
formation offerte aux enseignants. En effet ils estiment que face à
cette cible il faut développer une pédagogie adaptée et
des suivis continus pour avoir des résultats probants.
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