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Politique fiscale et croissance économique en zone CEMAC.

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par Addi HAMAN MAHAMAT
Université de Yaoundé II - Master II en Ingénierie Economique et Financière option Economie Mathématique et Econométrie 2013
  

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CONCLUSION DU CHAPITRE

Nous avons présenté les principaux travaux théoriques et empiriques traitant de la contribution de la fiscalité à la croissance économique. Il en ressort que la théorie derrière l'effet de la fiscalité sur la performance économique des nations est assez vaste et constitue l'un des domaines de la macroéconomie le moins contesté (Szarowska, 2010). La plus part des modèles théoriques néoclassiques et keynésiens s'accordent pour montrer qu'une charge fiscale trop élevée a un impact négatif sur l'activité économique. Les tentatives de vérification empiriques par des données de panels, par des modèles VAR, et même par des séries temporelles rendent compte du lien négatif existant entre la politique fiscale et la croissance économiques des pays à travers le monde. De plus ce chapitre montre que l'instabilité des recouvrements fiscaux entraîne celle de la croissance économique. Les résultats de la présente étude contribueront donc à renchérir le débat sur la question et nécessitent au préalable la présentation et la justification méthodologique qui font l'objet de la suite de cette étude

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CHAPITRE III : METHODOLOGIE ET ESTIMATION

ECONOMETRIQUE DES MODELES

Après avoir passé en revue les travaux théoriques et empiriques relatifs à la politique fiscale et la croissance économique de façon générale, il question pour nous dans ce chapitre de présenter d'une part les modèles économétriques liés à nos de nos deux hypothèses d'étude (fiscalité-croissance économique ; et mobilisation des recettes fiscales-variabilité de la croissance économique), et d'autre part les méthodes d'estimations économétriques de ces relations pour les différents pays de la zone CEMAC. La revue de la littérature nous a permis d'avoir un aperçu de la contribution de la fiscalité à la croissance économique des pays. A cet égard, nous présenterons dans un premier temps le modèle et les étapes d'estimations économétriques liés à la fiscalité et la croissance économique des pays de la sous-région (section 1), et dans un second, le modèle et les étapes d'estimations économétriques liés à la mobilisation des recettes fiscales et la croissance économique des pays de la zone CEMAC (section 2).

SECTION I : FISCALITE ET CROISSANCE ECONOMIQUE : METHODOLOGIE
ET ESTIMATIONS ECONOMETRIQUES

L'objet de cette section est de présenter et de justifier notre modèle, nos sources de données, avant d'effectuer les estimations économétriques proprement dites. Ainsi, cette section se subdivisera en deux sous sections : la première : méthodologie, et la deuxième : Méthodes d'estimations économétriques.

I.1- Méthodologie

A la lumière des travaux antérieurs au sujet de l'estimation des modèles de croissance, nous choisissons l'approche de la régression en panel à effets aléatoires (modèle à erreurs composées) avec variable instrumentale. Nous nous basons sur les travaux empiriques de Ebrahimi et Vaillancourt (2013), pour analyser l'impact du taux de pression fiscale sur le niveau de croissance économique des pays de la zone CEMAC. Cette méthode permet de contrôler les effets sur la croissance économique des variables stables à travers le temps, ce qui rend la comparaison entre les différents pays de la sous-région plus pertinente.

Toutefois, contrairement à ces auteurs, nous utiliserons pour mesurer l'ouverture commerciale, le taux composite développé par Squally et Wilson (2011) qui, contrairement aux autres, ne

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pénalise plus les grands pays dotés de niveaux élevés de PI13, mais incrimine plutôt ceux ayant une faible participation au commerce international.

Le modèle est le suivant :

TC i,t= ai + 9Dévali,t + p ln(Yi,t) + f31ln(Ki,t) + f32educi,t + f33T Oi,t + gpTPFi,t_1 +

Ei,t [III.1]

Avec Ei,t représentant le terme d'erreur et ai = a + ui ; a désigne la composante fixe et uila composante stochastique individuelle, non observable.

Variable dépendante :

Taux de croissance du PIB par habitant : TCi,t

Notre variable dépendante est le taux de croissance du PI13 par habitant pour le pays i au temps t et pour l'intervalle t

Cette variable est exprimée par la différence entre deux périodes du ratio du PI13 réel par

habitant comme suit : TC
· Yi,t-Yi,t-i
;
avec Y
·
le PI13 réel par habitant pour le pays i, à la

`'t Yi,t-i - Yup Y

date t. Pour construire cette variable, le PI13 nominal est d'abord transformé en termes réels. Ce qui permet d'isoler l'impact des variables indépendantes sur la croissance réelle de l'économie.

Variables indépendantes :

· Variables de contrôle :

Dévaluation : Dévali,t

Pour prendre en compte l'impact de la dévaluation qu'a connu la zone en 1994, sur le taux de croissance, nous avons généré une variable muette Deval qui prend la valeur 1 pour les années allant de 1994 à 2005, et 0 pour les autres années.

Niveau initial du PIB réel par habitant : Yi,t

Cette variable a été transformée en logarithme naturel car elle correspond à un niveau. L'inclusion de Yi,t dans les équations de détermination du taux de croissance économique permet de capturer la convergence conditionnelle (au point de départ) ; son inclusion est courante dans les travaux empiriques sur les déterminants de la croissance. Le modèle de Solow (1956) prédit que les économies ayant un niveau initial du revenu peu élevé croissent plus rapidement que celles dont le niveau du revenu est plus important et proche de l'état stationnaire.

0

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Capital physique : ) i,t

Le capital physique est une variable très importante dans l'explication de la croissance du PIB. Lorsqu'on constate une baisse de la demande générale des biens et services au cours d'une récession, une large part de celle - ci peut généralement être imputée aux dépenses d'investissement. Les dépenses d'investissement se justifient pour les raisons suivantes : elles permettent aux entreprises d'accroître leur capacité de production par l'acquisition de nouvelles machines. Ensuite, elles permettent aux entreprises de pouvoir constituer leur stock de matières premières et de produits finis. Nous l'avons mesuré par la Formation Brute du Capital Fixe présente dans le WDI. Comme pour le niveau initial du PIB, nous avons transformé le niveau du capital physique en logarithme naturel.

Capital humain : educ1,~

Le capital humain est approximé par le taux brut de scolarisation dans le secondaire. Ce dernier est défini comme le rapport entre le nombre d'élèves inscrits dans le niveau secondaire (quel que soit leur âge), par la population ayant l'âge officiel de scolarisation du même niveau d'éducation. Le principal avantage de l'utilisation de cet indicateur est sa disponibilité pour un grand nombre de pays et pour plusieurs années (Barro, 1991 ; Mankiw et al., 1992 et De Gregorio, 1996).

Taux d'ouverture commerciale : T 1,

Le taux d'ouverture commerciale, calculé selon le taux composite de Squally et Wilson(2011),

est introduit dans le modèle. Il est donné par : T 1, = n(+,-) ~ ; avec j représentant

"./~ ? (+,-)

~

121 1

l'ensemble des pays du monde, tel que345, n le nombre de pays de la planète, X et M représentent respectivement les volumes d'exportations et d'importations. Intuitivement, ce taux ajuste l'ancien23 par la part du niveau de commerce d'un pays relativement à la moyenne de celle du reste du monde.

· Variable d'intérêt

Ratio des recettes des taxes ou taux de pression fiscale : T"#1,$1

Le Taux de pression fiscale est le rapport de l'ensemble des recettes fiscales au PIB (Landau, 1986). L'augmentation de la pression fiscale décourage l'activité productive et exerce de ce fait une influence négative sur la croissance et le développement. Les entreprises étant le lieu par excellence de la production de la valeur et de l'importance de la matière imposable, l'Etat ne

23 Celui qui est égal au ratio des recettes fiscales sur le PIB.

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peut pas les imposer trop lourdement sans risquer de mettre en cause la croissance ultérieure, sauf si le taux d'investissement de la puissance publique est élevé. De plus, la hausse du PIB provoque également la hausse les recettes fiscales. Ainsi, pour éviter une causalité inverse, nous avons retardé nos ratios de taxes d'une période.

On retient également une variable instrumentale Variable instrumentale

Recettes Fiscales : RF1,~_1

Les recettes Fiscales correspondent à la somme des recettes fiscales en provenance de toutes les formes de taxation imposées par chaque pays de la zone CEMAC. Cette variable est notre variable instrumentale car elle est corrélée à notre variable endogène TPF1,~_1.

Source de données

Les données utilisées dans la présente étude couvrent la période 1980-2005 et sont annuelles. Les données sur les recettes fiscales sont tirées de l'oeuvre récente de Keen et Mansour (2010), le capital humain (taux de scolarisation dans le secondaire) est quant à lui issu des statistiques sur l'éducation de l'UNESCO (2013), et toutes les autres variables restantes proviennent du WDI de la Banque Mondiale édition 2013.

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