III.2.3. Motivations à l'adhérence aux
ARVs
Plusieurs facteurs d'adhérence ont été
indiqués par nos répondants dans le tableau suivant. Sur ce sujet
une personne peut avoir plusieurs motivations d'où des réponses
multiples.
Tableau n°VI : Répartition des
participants selon la motivation à l'adhérence au
traitement
Motivation
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Reprise de poids
|
11
|
9
|
20
|
28,6
|
Reprise de la force
|
3
|
2
|
5
|
7,1
|
Disparition des infections
opportunistes
|
4
|
5
|
9
|
12,9
|
ARV=Vie
|
8
|
6
|
14
|
20
|
Conservation de l'appétit
|
10
|
12
|
22
|
31,4
|
TOTAL
|
36
|
34
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, mars 2014
31
miraculeux dont l'amélioration de la vie ainsi la
reprise de poids prend la deuxième place comme c'est bien
détaillé dans le tableau soit 28,6%, et certains croient que les
ARV sont égaux à la vie soit 20% ce qui stimule les patients sous
ARV à adhérer rigoureusement au traitement. Nous remarquons que
les ARV contribuent à la disparition des infections opportunistes
à 12,9% tandis que la reprise de la force est constatée à
7,1%.
III.2.4 Causes d'abandon ou d'arrêt du traitement
antirétroviral
Pour les cas d'abandon, la responsabilité est
partagée par plusieurs parties. Il existe des causes liées aux
médicaments, les autres liées aux prestataires des services de
prises en charges des PVVIH et enfin les autres sont intimement liées
aux patients eux-mêmes. Le tableau suivant nous donne les détails.
Comme ci haut signalé, les causes d'abandons peuvent être
variées pour une seule personne.
Tableau n°VII : Répartition des participants
selon les causes d'abandon du traitement ARV
Causes
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Effets secondaires
|
7
|
8
|
15
|
21,4
|
Durée du traitement
|
10
|
6
|
16
|
22,9
|
Qualité d'accueil
|
8
|
12
|
20
|
28,5
|
Croyance religieuse
|
4
|
9
|
13
|
18,6
|
Patients indisciplinés
|
2
|
4
|
6
|
8,6
|
TOTAL
|
31
|
39
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, mars 2014
Le mauvais accueil a été relaté à
28,5% par nos enquêtés comme facteur prépondérant
à la mauvaise adhérence ou abandon total au traitement
antirétroviral au centre de santé BYAHI.
Comme nous témoigne cet homme de 49ans sous ARV en ces
termes : « le personnel d'ici nous traite comme des animaux, parmi les
femmes qui sont attachées à ce service nous harcèlent avec
des projections des paroles discriminatoires, malheureusement
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elles ne savent pas que la vie est vis versa. Elles nous
accueillent avec méfiance et mépris de façon qu'on peut
laisser le traitement ; seulement on n'a pas de choix pour sauver notre vie
».
Nous avons recueilli le même témoignage
auprès d'un cas `abandon dans les mots ci-après : « j'ai
arrêté le traitement d'ARV en septembre 2012 ; le jour
d'approvisionnement en médicaments j'étais malade et j'ai
envoyé mon mari, on l'a refusé ces médicaments. Quelques
jours après, j'ai repris la forme et je suis retournée au centre
de santé, malgré les explications le médecin et son
assistante sociale m'ont refusé également le traitement et voir
même suivie par des insultes provenant de l'assistante sociale qui m'a
dit que je n'aurai plus de traitement au centre de santé BYAHI au si
long temps qu'elle serai encore au service. Alors ça fait une
année que je n'ai pas eu le traitement, c'est pourquoi je me suis
décidé d'aller prendre le traitement ailleurs. Comme nous
constatons dans le tableau, prendreles comprimés chaque jour à
vie n'est pas aussi facile c'est pourquoi 22,9% de nos répondants ont
soulevé ce point comme étant à la base de l'abandon du
traitement. Les effets secondaires ont été cités parmi les
défis rencontrés au cours du traitement. C'est pourquoi nos
enquêtés ont souligné encore une fois les effets
secondaires sévères parmi les causes d'abandon comme le
confirment 21,4% de nos répondants.
Un homme de 36ans nous confirme qu'il a
développé une nécrose de la tête fémorale
à cause du traitement ARV, aujourd'hui il marche sur les
béquilles.
La croyance religieuse a été soulignée
par nos enquêtés à 18,6% comme motif de mauvaise
adhérence pour certains. Une personne séropositive rencontre
plusieurs problèmes tels que : le désespoir pour l'avenir,
l'isolement pour certains, la stigmatisation et les effets des
médicaments qui ne sont pas moindre ; par conséquent cette
personne est obligé à s'abriter à Dieu à travers
les religions.
L'indiscipline de PVVIH est aussi signalée à
8,6% de nos répondants comme facteur de mauvaise adhésion au
traitement antirétroviral. La plupart des hommes séropositifs ont
difficultés d'arrêter l'alcool pendant le traitement à vie
; ils préfèrent en prendre en petite quantité à
table, par contre les femmes séropositives se trouvent confronter aux
problèmes liés à l'arrêt de consommation du tabac
à sucer où à croquer.
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