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Facteurs favorisants l'abandon des personnes vivant avec le VIH au service antirétroviral au Rwanda. Cas du centre de santé Byahi.

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par Christophe KAZUNGU
Université des Hautes Technologies des Grands Lacs - Licence 2013
  

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III.2.3. Motivations à l'adhérence aux ARVs

Plusieurs facteurs d'adhérence ont été indiqués par nos répondants dans le tableau suivant. Sur ce sujet une personne peut avoir plusieurs motivations d'où des réponses multiples.

Tableau n°VI : Répartition des participants selon la motivation à l'adhérence au traitement

Motivation

Féminin

Masculin

Total

Pourcentage

Reprise de poids

11

9

20

28,6

Reprise de la force

3

2

5

7,1

Disparition des infections

opportunistes

4

5

9

12,9

ARV=Vie

8

6

14

20

Conservation de l'appétit

10

12

22

31,4

TOTAL

36

34

70

100

 

Source : Résultats de notre travail, mars 2014

31

miraculeux dont l'amélioration de la vie ainsi la reprise de poids prend la deuxième place comme c'est bien détaillé dans le tableau soit 28,6%, et certains croient que les ARV sont égaux à la vie soit 20% ce qui stimule les patients sous ARV à adhérer rigoureusement au traitement. Nous remarquons que les ARV contribuent à la disparition des infections opportunistes à 12,9% tandis que la reprise de la force est constatée à 7,1%.

III.2.4 Causes d'abandon ou d'arrêt du traitement antirétroviral

Pour les cas d'abandon, la responsabilité est partagée par plusieurs parties. Il existe des causes liées aux médicaments, les autres liées aux prestataires des services de prises en charges des PVVIH et enfin les autres sont intimement liées aux patients eux-mêmes. Le tableau suivant nous donne les détails. Comme ci haut signalé, les causes d'abandons peuvent être variées pour une seule personne.

Tableau n°VII : Répartition des participants selon les causes d'abandon du traitement ARV

Causes

Féminin

Masculin

Total

Pourcentage

Effets secondaires

7

8

15

21,4

Durée du traitement

10

6

16

22,9

Qualité d'accueil

8

12

20

28,5

Croyance religieuse

4

9

13

18,6

Patients indisciplinés

2

4

6

8,6

TOTAL

31

39

70

100

 

Source : Résultats de notre travail, mars 2014

Le mauvais accueil a été relaté à 28,5% par nos enquêtés comme facteur prépondérant à la mauvaise adhérence ou abandon total au traitement antirétroviral au centre de santé BYAHI.

Comme nous témoigne cet homme de 49ans sous ARV en ces termes : « le personnel d'ici nous traite comme des animaux, parmi les femmes qui sont attachées à ce service nous harcèlent avec des projections des paroles discriminatoires, malheureusement

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elles ne savent pas que la vie est vis versa. Elles nous accueillent avec méfiance et mépris de façon qu'on peut laisser le traitement ; seulement on n'a pas de choix pour sauver notre vie ».

Nous avons recueilli le même témoignage auprès d'un cas `abandon dans les mots ci-après : « j'ai arrêté le traitement d'ARV en septembre 2012 ; le jour d'approvisionnement en médicaments j'étais malade et j'ai envoyé mon mari, on l'a refusé ces médicaments. Quelques jours après, j'ai repris la forme et je suis retournée au centre de santé, malgré les explications le médecin et son assistante sociale m'ont refusé également le traitement et voir même suivie par des insultes provenant de l'assistante sociale qui m'a dit que je n'aurai plus de traitement au centre de santé BYAHI au si long temps qu'elle serai encore au service. Alors ça fait une année que je n'ai pas eu le traitement, c'est pourquoi je me suis décidé d'aller prendre le traitement ailleurs. Comme nous constatons dans le tableau, prendreles comprimés chaque jour à vie n'est pas aussi facile c'est pourquoi 22,9% de nos répondants ont soulevé ce point comme étant à la base de l'abandon du traitement. Les effets secondaires ont été cités parmi les défis rencontrés au cours du traitement. C'est pourquoi nos enquêtés ont souligné encore une fois les effets secondaires sévères parmi les causes d'abandon comme le confirment 21,4% de nos répondants.

Un homme de 36ans nous confirme qu'il a développé une nécrose de la tête fémorale à cause du traitement ARV, aujourd'hui il marche sur les béquilles.

La croyance religieuse a été soulignée par nos enquêtés à 18,6% comme motif de mauvaise adhérence pour certains. Une personne séropositive rencontre plusieurs problèmes tels que : le désespoir pour l'avenir, l'isolement pour certains, la stigmatisation et les effets des médicaments qui ne sont pas moindre ; par conséquent cette personne est obligé à s'abriter à Dieu à travers les religions.

L'indiscipline de PVVIH est aussi signalée à 8,6% de nos répondants comme facteur de mauvaise adhésion au traitement antirétroviral. La plupart des hommes séropositifs ont difficultés d'arrêter l'alcool pendant le traitement à vie ; ils préfèrent en prendre en petite quantité à table, par contre les femmes séropositives se trouvent confronter aux problèmes liés à l'arrêt de consommation du tabac à sucer où à croquer.

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