III.2 PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
PROPREMENT DIT
Cette partie nous donne des résultats ressortis dans
notre enquête. Les données chiffrées recueillies au cours
de notre recherche sont présentées en chiffres bruts et en
pourcentage sous forme des tableaux.
III.2.1. Attentes des patients avant le début du
traitement ARV
Les attentes nous renseignent sur le niveau de confiance des
patients en rapport avec le traitement antirétroviral. Sur ce point une
personne
avait droit de donner plusieurs réponses. Le tableau
suivant donne la proportion des avis des patients vis-à-vis des
antirétroviraux.
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Tableau n° IV : Répartition des participants
suivant les attentes
Attentes
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Vivre plus long temps
|
25
|
20
|
45
|
64,2
|
Guérir le SIDA
|
3
|
2
|
5
|
7,2
|
Reprendre la force
|
7
|
13
|
20
|
28,6
|
Autres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
35
|
35
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, Avril 2014
L'attente citée principalement par les
enquêtés rencontrés est que le traitement ARV devrait aider
à vivre plus long temps et à mener une meilleure vie comme les
autres non infectés comme le montre ce tableau, 64,2% de nos
répondants avaient l'espoir qu'en prenant le traitement ARV, la vie
serait prolongée.
C'est dans ce sens que nos répondants à 28,6%
pensaient qu'avec les antirétroviraux, vont reprendre de la force et 7,2
croient sans doute qu'ils seront guéris grâce aux
antirétroviraux.
Actuellement, surtout les femmes pensent que le ARV
guérira du SIDA comme le témoigne une femme de 35 ans qui est
sous traitement depuis janvier 2010 : «Nkurikije uko narimeze
mbere yogufata imiti, nihebye, mbese ngiye gupfa ; none ubu ubuzima nibwiza pee
!mbona iyi miti izadukiza SIDA ndabyizeye = Me référant sur mon
état avant le traitement, désespérée, sur le point
de mourir ; actuellement ma vie est bonne, pleine de force ! Je pense que ces
médicaments nous guérirons le SIDA, je l'espère.
»
Contrairement aux autres, une femme de 38 ans sous ARV au
centre de santé BYAHI dans son témoignage, a dit : «
je ne voulais pas prendre ce traitement. Vraiment avaler les
comprimés chaque jour à vie ; ce n'est pas facile. Même si
je sais que ledit traitement aide pas mal des personnes infectées ;
quant à moi je devrais le prendre dans les 5 ans à venir ou non
».
29
III.2.2 Défis au traitement
antirétroviral
Les défis face au traitement ARV ont été
soulignés par nos repondants dans le tableau suivant. Au cours
d'entretien sur ce point une personne avait droit de donner plusieurs
réponses.
Tableau n° V : Répartition des
répondants par défis rencontrés
Défis
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Pourcentage
|
Effets secondaires
|
25
|
22
|
47
|
67,2
|
Augmentation du désire
sexuel
|
8
|
4
|
12
|
17,2
|
Appétit exagéré
|
2
|
1
|
3
|
4,2
|
Stigmate
|
4
|
1
|
5
|
7,2
|
Interdiction aux certaines
habitudes dans la vie quotidienne
|
2
|
1
|
3
|
4,2
|
Total
|
41
|
29
|
70
|
100
|
|
Source : Résultats de notre travail, Mars 2014
Comme nous le constatons dans le tableau ci-dessus, 67,2% de
nos enquêtés accusent les effets secondaires indésirables
au traitement ARV, parmi nos enquêtés 12, soit 17,2% ont
déclaré avoir eu une augmentation de désire sexuel et que
seulement 4,2% ont déclaré l'appétit exagéré
; ainsi que 7,2% qui ont accusé le stigmate comme contrainte
rencontré au cours du traitement ARV. Un autre défis, nos
enquêtés à 4,2% nous ont parlé de l'interdiction aux
certaines habitudes dans la vie quotidienne comme
l'alcool et le tabac, utilisation du condom au sein du couple
concordant positif ou avec discordance des résultats etc.
En parlant des défis rencontrés au cours du
traitement ARV, nos répondants nous ont donné certaines
particularités pour le femmes et pour les hommes.
Une femme de 28 ans nous a revelé le grand
défis pour les femmes en général : «
narimfite amaguru meza nakundwaga n'abagabo bakayankundira,
mbese
Le facteur primordial souligné par la majorité
des participants dans notre enquête, c'est la conservation de
l'appétit soit 31,4%. Le traitement antirétroviral donne des
résultats
30
nicyocyiza nagiraga ; none kubera imiti amaguru
yaranyunyutse wagirango n'imirishyo y'ingoma. Ubu nsigaye nambara ibigera
kubirenge, kandi ubundi nikundiraga mini jupe yaramberaga. Mubyukuri iyonjya
kumenya ko bizagenda kuriya, ntabwo narikunywa ARV. Narikureka nkapfa, nugupfa
no gupfa nubundi. Erega umugore arangwa na taille ndetse n'amaguru meza=
j'avais des très belles jambes que les hommes aimaient, donc
c'était ma seule caractéristique de beauté ; mais avec le
traitement, elles sont atrophiées, cachectiques, on dirait des
bâtonnés de tambour et je suis obligée de porter une longue
jupe jusqu'au talon. Si j'avais su, je devrais laisser ce traitement ;
après tout c'est la mort ».
Quant aux hommes, l'arrêt d'alcool et de tabac est une
grande barrière pour eux. Les hommes enquêtés, à
100% ont affirmé qu'ils continuent de prendre d'alcool voir même
impossible pour certains d'arrêter complètement cette habitude.
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