Ministère de la Jeunesse, des Sports, de la
Femme et de la Famille
Institut Supérieur du
Sport et de
|
|
Ministère de L'enseignement Supérieur,
de la Recherche Scientifique, de la Technologie et de la
Communication
|
Mémoire de fin d'études
supérieures
Pour l'obtention du diplôme de Master en
STAPS Option: Sciences Humaines
Intitulé:
L'intégration scolaire des
élèves à besoins
spécifiques en
classe ordinaire en Education
Physique et sportive
Elaboré par: Wafa Souissi
Dirigé par: Mr.Mouldi
Echikh
Mr. Fairouz Azaiz
Année Universitaire 2013/2014
Remerciements
Je tiens à remercier Monsieur Al Mouldi Echeikh, directeur
de mon mémoire, pour ses encouragements, son soutien, et ses
précieux conseils qui m'ont permis de mener à bien ce
mémoire.
Je remercie également monsieur Fairouz Azaiez, pour ces
conseils à la planification des différentes étapes de
mémoire, la conception de questionnaire et pour ses encouragements.
Aux enseignants d?EPS qui ont accepté de répondre
aux questionnaires sur leurs prises en charge des élèves à
besoins particuliers en classe ordinaire en EPS.
Pour finir, je tiens à remercier mon mari JAMEL et mes
parents pour leur soutien et ses encouragements durant toute la période
de préparation de mon mémoire.
Table des matières
Introduction et problimatique 1
Cadre théorique & Conception 5
I- Définitions conceptuelles des
élèves à besoins spécifiques et de processus
d'intégration
6
|
1-Les élèves à besoins
spécifiques
|
6
|
2-Le processu d'intégration
|
7
|
II-Modalités des programmes d'intégration
en milieu d'accueil et scolaire
|
.8
|
1-Situation en Europe, aux États-Unis et au Canada
|
8
|
2-Situation en Tunisie
|
..9
|
III-Représentations de l'intégration par
les différents acteurs impliqués
|
10
|
1-Représentations des parents d'enfants en
situation de handicap
|
10
|
2-Représentations des professionnels
|
10
|
VI-Education physique sportive comme un processus
intégratif des élèves besoins
spécifiques
|
11
|
1-EPS et intégration
|
11
|
2-Enjeux pour les élèves à besoins
particuliers
|
..12
|
3-L'importance de la pratique sportive pour les
élèves à besoins spécifiques
|
13
|
V-Enseignement de l'EPS à un élève
à besoins spécifiques
|
20
|
1-Adaptation de l'enseignement de l'éducation
physique
|
..20
|
2-Le rôle de chaque partenaire
|
22
|
A) Le Conseiller Principal d'Education
|
..23
|
B) Le Médecin Scolaire et ses relais dans
l'établissement
23
|
|
C) L'équipe enseignante d'EPS
|
23
|
|
D) La famille
24
|
|
3-Inclure ou exclure des élèves en
difficulté : Quelles conséquences pour les
enseignantes
et les enseignants ? 25
Méthodologie,interprétation &
discussion 27
I-Méthode 28
1-Objectif 28
2-Population d'étude 28
3-Outils 28
4-Hypothèses 29
II-Résultats 30
1-Les élèves à besoins
particuliers 30
2-Identification des Elèves à Besoins
Particuliers au sein des établissements 31
3-L'intervention du professeur d'EPS en classe
ordinaire avec des Elèves à Besoins
Particuliers 32
4-Les difficultés de prises en charge des
Elèves à Besoins spécifiques 35
5-La formation des enseignants à propos des
Elèves à Besoins Particuliers 37
III-Discussion 39
Conclusion 40
Bibliographie 42
Annexes
Liste des tableaux
Cadre théorique et conceptuel
Tableau1: Classification des enfants avec handicaps ou
en difficulté d'adaptation ou
d'apprentissage (Ministère de
l'éducation du Québec ,2000) ..7
Tableau 2 : Les trois processus de
l'intégration sociale (Genoline ,2009) 8
Tableau 3 :L'importance du sport dans
l'amélioration de l'intégration et de bien être
des personnes handicapées.(UNESCO/UNICEF/OMS, 3
décembre 1997) ..20
Méthodologie et
interprétation
Tableau 4: La relation entre la rencontre des
élèves à besoins particuliers et les
difficultés de leurs prises en charge
..36
Tableau5 : Croisement entre la qualification des
enseignants et les difficultés
rencontrées pour prendre en charge les
élèves à besoins particuliers ..36
Tableau 6 : Croisement entre le sexe des enseignants
et les difficultés rencontrées pour
prendre en charge les lèves à besoins
particuliers ..37
Tableau 7 : Croisement sexe et formation
professionnelle des enseignants .37
Liste des Figures
Fig.1 : Troubles, pathologies ou EBP que les enseignants
estiment être en mesure de
prendre en charge au sein d'une classe ordinaire (en %)
..30
Fig.2 : Accueil, nombres des Elèves à
Besoins Particuliers et pratiquer dans chacune des
Activités dans l'établissement
31
Fig.3 : Le projet Education Physique et Sportive
contient-il une action spécifique pour
les Elèves à Besoins Particuliers?
32
Fig.4 : Les personnes ressources consultés (en %)
..33
Fig.5 : Ressources documentaires utilisés (en %)
34
Fig.6 : Le cas où cette pratique n'est pas
possible que fait cet Elève à Besoin Particulier?
(%) 34
Fig.7 : La participation des Elèves à
Besoins Particuliers constitue un frein ou un levier
pour l'apprentissage ..35
Fig.8 : Enseignants souhaitant une formation future
relative aux Elèves à Besoins
Particuliers en EPS 38
Liste des Abréviations
EPS : Education Physique et Sportive
OMS : Organisation Mondiale de la Santé EBP :
Elèves à besoins particuliers
APSA : Activité physique et sportive
adaptée
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi2.png)
Introduction
&
Problématique
Introduction et problématique
Page 1
Page 2
Introduction et problématique
L'Education Physique et Sportive a un rôle important
dans l'éducation globale de l'élève, permettant
l'acquisition à tous des compétences telles que : la
coopération, l'entraide, la réflexion, la gestion de sa vie
physique future et l'épanouissement (Boudinar, Joly & al,
2006,Beaucher, 2012).Elle doit être adaptée, sécurisante et
progressive. Il s'agit donc d'une discipline intéressante pour le
développement de l'enfant en situation de handicap et dans son
intégration au sein de la classe (Zicola, 2000, 2008).
Les élèves en situation d'handicap doivent
pratiquer une activité physique et sportive en fonction de leurs
possibilités motrices (Marcellini, 2005 ;Platt, 2001). Face à
leur mobilité réduite et leur handicap, ils sous estiment souvent
leurs vraies capacités (Brunet, 1997). Cette pratique physique
présente des bénéfices sur différents plans
(Boudinar, Joly & al, 2006 ;Gaillard, 2007, 2010). Sur le plan physique,
elle permet de développer les qualités physiques de base,
redécouvrir le plaisir de bouger, lutter contre l'atrophie musculaire et
prévenir les complications liées à la
sédentarité. Sur le plan psychologique, elle aide les
élèves en difficulté à promouvoir une meilleure
estime personnelle et une meilleure image de soi, de reprendre une confiance en
ses possibilités et de restructurer son image. Sur le plan social, la
pratique sportive permet à l'élève en situation d'handicap
de lutter contre l'ennui et l'isolement .Forte de cette image positive, il est
logique que les élèves à besoins spécifiques
demandent à participer aux activités physiques et sportives et
à être considérés comme les sportifs comme les
autres. En effet, La Déclaration de Salamanque (UNESCO, 1994) proclame
que les enfants «ayant des besoins éducatifs spéciaux
doivent pouvoir accéder aux écoles ordinaires, lesquelles doivent
pourvoir à leurs besoins à travers une pédagogie
centrée sur l'enfant et capable de répondre à ces
besoins». En Tunisie, le handicap est la première cause de
discrimination. Parce que le handicap fait peur, alimente les tabous, les
personnes en situation de handicap sont victimes quotidiennement de
discriminations (Ben Abderrahman, 2011). L'intégration scolaire des
élèves en situation de handicap n'échappe donc pas
à cette règle (Ouertani, Elloumi, 2011;Elloumi, Ouertani,
Behri& al., 2012). Il s'agit alors de repenser l'accueil des
élèves et de s'interroger à la fois sur les conditions
d'accueil ainsi que sur l'organisation de l'activité physique et
sportive au sein des dispositifs ordinaires et spécialisés dans
le but de changer le regard porté sur le handicap. Selon les chiffres
officiels, 2% de la population tunisienne est porteuse de handicap. En effet,
336 écoles intégrées accueillant 1496 enfants
handicapés (2009-2010); plus de 200 classes préparatoires sont
ouvertes aux enfants handicapés dans les écoles; environ 40
collèges accueillent des enfants handicapés avec 170
élèves inscrits. Enfin 343 centres spécialisés
accueillent principalement des enfants et jeunes en situation de handicap
(Louhichi, Chbil, 2013).Face à cette situation
Page 3
Introduction et problématique
alarmante et au regard de la loi sur l'intégration des
handicapés dans le milieu scolaire en Tunisie. «Le droit de
l'handicapé à une éducation appropriée a
été expressément reconnu par la loi n° 81-46 du 29
mai 1981 relative à la protection et à la promotion des
handicapés telle que modifiée par la loi n° 89-52 du 14 mars
1989 qui stipule dans son article 6 que : "Les handicapés ont le droit
de bénéficier d'une éducation, d'une
rééducation et d'une formation professionnelle
appropriées». Ce droit est confirmé par la loi n° 91-65
du 29 Juillet 1991 relative au système éducatif. Cette loi a fait
de l'éducation des handicapés une partie intégrante du
système général d'enseignement et a conforté
l'exercice de ce droit par diverses mesures facilitant l'accès à
l'instruction de plus grand nombre d'handicapés» (Journal Officiel
de la République Tunisienne, 2005). Cette loi qui insiste sur le droit
à l'éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap.
Aujourd'hui, l'objectif de réalisation de l'égalité des
chances (Boudon, 1973;Duru-Bellat, 2002) est le premier apport de
l'École à l'aboutissement des idéaux de la
République. Ainsi naît une barrière qui se traduit en
inégalités sociales (Etienne, 2008 ;Jenkins,
Micklewright&Schnepf, 2008). La charte des droits de l'homme et du citoyen
précise, dans l'article I que "les hommes naissent libres et
égaux entre eux, en dignité et en droit". Pour permettre une
intégration des élèves à besoins particuliers ,
l'enseignant se doit de connaitre la particularité du handicap et la
singularité des besoins particuliers de l'élève, ses
possibilités quant à l'apprentissage au sein de la discipline
d'EPS et plus largement les enjeux d'intégration au sein de la classe
(Berzin, 2007 ;Indermuehle&Borserini, 2010).Cette volonté
d'intégration n'est pas seulement politique, les parents d'enfants
handicapés désirent également une intégration en
milieu scolaire ordinaire (77 % des parents souhaitent que leurs enfant
accède à une scolarité normale, même s'il s'agit
d'une classe spécifique) (Blin, 1998). Postic(2002) a montré que
les enfants malades ou handicapés sont déjà isolés
à cause de leur maladie et de leur soin, ils n'ont pas de copains, le
sport peut leur apporter ce dont ils ont les plus besoin, un besoin plus
important que les autres : les relations sociales. Il semble alors important
que l'institution adhère dans une optique de formation des futurs
enseignants dans l'esprit d'information par rapport aux élèves
à besoins particuliers pour que leur intégration soit faisable et
aboutie (Berzin, 2007 ;Dubois, 2011). Il est aussi capital que pour permettre
un accueil et une intégration réussie, que l'enseignant
fonctionne et expérimente au sein d'une équipe éducative
mais aussi échange avec l'élève et sa famille pour
s'attacher davantage à l'ensemble des besoins spécifiques de
l'élève (Columna, Foley&Lytle, 2010 ; Cachot & Poncet,
2013). Feuser (2008) a développé une conception de la
pédagogie qui permet une éducation et un enseignement
intégratif de tous les Enfants à Besoins Particuliers,
indépendamment du genre et du degré d'handicap (différents
troubles et différent
Introduction et problématique
pathologies). A cet effet, l'enseignant va mettre en place des
stratégies pédagogiques qui répondent à ces besoins
.Il se doit aussi de connaitre la spécificité du handicap et la
singularité des besoins particuliers de l'élève, ses
possibilités quant à l'apprentissage au sein de la discipline et
plus largement les enjeux d'intégration au sein de la classe, de
l'établissement voire en dehors de l'établissement(Dubois,
2011).Dans cette perspective, les enseignants d'EPS doivent démontrer
leurs connaissances et leur compréhension d'une autre culture,
d'accepter et de respecter la diversité de cette population et enfin de
fournir intentionnellement des interventions inclusives appropriées
à chaque élève au sein du groupe de classe (Cagle, 2006
;Columna, Foley&Lytle, 2010).Cette pédagogie de
différenciation et d'intégration des enfants à besoins
éducatifs particuliers nécessite beaucoup de préparation
et une formation spécifique afin de gagner en termes d'expérience
relative à l'enseignement de l'éducation physique. A savoir que
84% des enseignants récemment qualifiés et 43% des stagiaires
considèrent que leur formation initiale ne les a pas
préparés suffisamment à travailler avec des
élèves à besoins particuliers en classe ordinaire en EPS
(Vickerman&Coates, 2009). Ce pendant l'intégration de
élèves à besoins particuliers au sein d'une classe
ordinaire n'est pas une mission commode et présente des
difficultés diverses. Face à ces problèmes, une grande
majorité des enseignants s'oppose à l'inclusion des EBP en classe
ordinaire et celui-ci était démontré par
différentes études (Avramidis, Bayliss&Burden,
2000;Scruggs&Mastropieri, 2000; Lavisse, 2009). D'où la question de
recherche qui en a émergé : Quelle prise en charge pour les
Elèves à Besoins Particuliers en classe ordinaire en EPS ?
Page 4
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi3.png)
Cadre théorique
&
Conceptuel
Cadre théorique et conceptuel
Page 5
Page 6
Cadre théorique et conceptuel
I-Définitions conceptuelles des
élèves à besoins spécifiques et de processus
d'intégration
1-Les élèves à besoins
spécifiques
L'élève apte partiellement est un
élève dont l'état de santé l'empêche
d'utiliser totalement, d'une manière momentanée ou durable,
toutes ses possibilités motrices. Certaines tâches ne lui sont pas
accessibles parce qu'il ne peut pas les exécuter, ou parce qu'elles
seraient dangereuses pour sa santé. Par contre, d'autres tâches
lui sont accessibles du fait de leur adaptation ou de l'aménagement des
conditions de réalisation, en fonction de ses particularités. Les
effets handicapants potentiels s'en trouvent estompés. Il a les
mêmes besoins que les autres élèves .Il a un besoin commun
de mouvement, de jouer, de vivre des expériences motrices semblables
à celles vécues par ses camarades, de communiquer et
d'échanger, de partager les mêmes émotions et les
mêmes plaisirs. Il a des besoins spécifiques dont il faut tenir
compte. Sa différence a souvent été pour lui un obstacle
à son intégration. (Cachot et Poncet, 2013).
Pour l'organisation mondiale de la santé (OMS, 2008),
il est spécifié que la notion des besoins éducatifs
particuliers laisse peu à peu la place à celles des
déficiences, de difficultés d'apprentissage et de
désavantages .Ces trois catégories internationales sont
désignées par A pour déficiences, B pour
difficultés d'apprentissage et C pour désavantages.
A) Déficiences :
Elle concerne les élèves présentant des
déficiences ou incapacités considérés de point de
vue médical comme les troubles d'origine organique (liés par
exemple à des déficiences sensorielles motrices ou
neurologiques).On considère que le besoin éducatif résulte
principalement des problèmes imputables à ces
déficiences.
B) Difficultés d'apprentissage :
Elle concerne les élèves présentant des
troubles de comportement ou des troubles affectifs ou des difficultés
spécifiques d'apprentissage. On considère que le besoin
éducatif résulte principalement du problème d'interaction
entre élève et environnement éducatif.
C) Désavantages :
Elle concerne des élèves présentant des
désavantages découlant principalement des facteurs socio
économiques, culturels et ou linguistiques. Le besoin éducatif
consiste à compenser les désavantages imputables à ces
facteurs.
Page 7
Cadre théorique et conceptuel
Tableau 1 : Classification des enfants avec handicaps ou
en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (Ministère de
l'éducation du Québec ,2000)
1. Enfants avec handicaps
|
|
2. Enfants en difficulté d'adaptation ou
d'apprentissage
|
|
légère ou organique
|
Déficience langagière
|
|
Enfants à risque
|
|
Déficience intellectuelle moyenne à
sévère
|
Troubles relevant de
psychopathologie
|
la
|
Troubles graves
comportement
|
de
|
Troubles envahissants du
développement
|
Déficience motrice grave
|
|
|
|
Déficience atypique
|
Déficience auditive
|
|
Déficience visuelle
|
Déficience intellectuelle profonde
|
|
2-Le processus d'intégration
Le terme d'intégration scolaire sera utilisé ici,
comme dans l'usage courant, dans un sens générique
désignant l'accueil d'élèves en situation de handicap dans
une classe ordinaire dans le but de leur faire bénéficier, par le
biais d'adaptations matérielles ou pédagogiques, d'une
appartenance à un groupe hétérogène
d'élèves composé en grande majorité
d'élèves « ordinaires » (Zaffran, 2007).
En psychologie sociale, l'intégration s'exprime par
l'ensemble des interactions entre les membres, provoquant un sentiment
d'identification au groupe et à ses valeurs. Dans le sens courant, comme
dans la littérature sociologique, le terme « intégration
» a donc deux sens (au moins) (Grawitz, 2000) :
-L'intégration désigne un état du
système social
Une société sera considérée comme
intégrée si elle est caractérisée par un
degré élevé de cohésion sociale. A
l'intégration on oppose donc l'anomie ou la désorganisation
sociale.
-L'intégration désigne la situation d'un
individu ou d'un groupe
Qui est en interaction avec les autres groupes ou individus
(sociabilité), qui partage les valeurs et les normes de la de la
société à laquelle il appartient. A l'intégration
on oppose donc la marginalité, la déviance, l'exclusion.
D'après (Génolini, 2009) (Tab.1) l'intégration sociale vue
comme une réponse à l'exclusion s'appuie sur trois processus : la
normalisation, l'acceptation d'autrui et l'interaction.
Page 8
Cadre théorique et conceptuel
Tableau 2: Les trois processus de l'intégration
sociale (Genolini, 2009)
Processus de normalisation
|
Processus d'acceptation
d'autrui
|
Processus d'interaction
|
Logique de réparation
Intervention de type curatif et ré adaptatif.
|
Logique de rattrapage
Intervention de type compensatoire et participation
sociale.
|
Logique de confrontation Intervention de type préventif
|
Diminuer le handicap du sujet dans sa vie.
|
Participation sociale du sujet
par des adaptations techniques,
technologiques et réglementaires.
|
Développer au mieux
l'équilibre du sujet dans son environnement
|
Mise en oeuvre de procédures didactiques pour lui
faciliter la gestion de l'information afin qu'il puisse mieux répondre
à la situation standard.
|
Pratiquer un sport institutionnel
dont certaines règles sont supprimées
|
Identifier les facteurs de risque
(sédentarité, habitude alimentaire, isolement
social, etc.) et proposer des activités
susceptibles de limiter ces risques.
|
II-Modalités des programmes d'intégration
en milieu d'accueil et scolaire
1-Situation en Europe, aux États-Unis et au
Canada
En 1959, le Danois Niels Bankmikkelsen énonce le
principe de normalisation. Fortement associé à celui-ci, le
principe de l'intégration se développe. Il suscite peu à
peu des changements dans les attitudes sociales, les dispositions
administratives et légales de différents pays. Les cadres
législatifs nationaux européens favorisant l'intégration
se mettent en place durant les années 70 et 80 et continuent à se
préciser depuis lors.
Dans les pays de l'Union européenne, les enfants en
situation de handicap représentent 2 % de la population totale en
âge scolaire. Un quart de ceux-ci est scolarisé dans une
école ordinaire, les autres se rendent dans des écoles
spécialisées ou ne sont pas scolarisés (Espagnol, 2007).
Dans certains pays du monde occidental, l'intégration est
désormais la règle. Ce sont l'Italie, souvent
présentée comme le « modèle » de
l'intégration, le Canada, le Danemark où tous les enfants -
valides ou non - relèvent de la même loi, quelle que soit la
nature ou la sévérité du handicap, la Norvège, la
Finlande. Tous ces pays ne recourent qu'exceptionnellement aux écoles
spécialisées. (Panchaud Mingone, 1994).
La Suède a maintenu des écoles spéciales
pour les enfants ayant des déficiences sévères (physiques,
sensorielles ou mentales) et pour les enfants sourds et malentendants.
Page 9
Cadre théorique et conceptuel
Aux États-Unis, le degré d'intégration
dépend de la gravité du handicap : les enfants ayant un handicap
léger et modéré sont scolarisés en classe
ordinaire. Les classes spéciales accueillent les enfants
sévèrement handicapés.
Dans d'autres pays d'Europe, l'intégration est moins
développée ou encore à un stade expérimental : la
Belgique, l'Allemagne, l'Autriche, l'Irlande et la France.
Enfin, certains pays ont entamé, plus récemment,
une évolution vers l'intégration : l'Espagne, le Portugal, les
Pays-Bas et la Grèce.
2-Situation en Tunisie
L'intégration des élèves à besoins
spécifiques dans le système scolaire ordinaire est un objectif
primordial dans la politique Tunisienne de la promotion des porteurs de
handicap. Poursuivre leurs études dans les classes ordinaires. Cette
démarche de scolarisation a pris de l'ampleur au début des
années 1990. (Ministère des affaires sociales, 2009).
En 2005, la Tunisie s'est engagé dans le
développement de la mise en oeuvre d'une véritable
stratégie nationale d'intégration des porteurs de handicap dans
les classes ordinaires et par la suite l'annonce de loi n 2005-83 du 15 aout
2005 relative à la promotion et à la protection des personnes
handicapées dont l'article 19 de chapitre VI qui insiste sur
l'égalité des chances entre les enfants handicapés et les
autres normaux afin de partager les mêmes expériences dans le
milieu scolaire ordinaire . (Journal officiel de la république
tunisienne, 2005).
L'objectif global de cette stratégie
d'intégration est de garantir progressivement l'intégration des
enfants porteurs de handicap dans les classes ordinaires et l'objectif
spécifique est de renforcer la capacité du système
scolaire à intégrer les enfants porteurs du handicap en adoptant
une pédagogie permettant de répondre aux différents
besoins des élèves quel que soit son handicap. (Ministère
des affaires sociales, 2009).
Afin de déterminer dans quelles mesures cette
stratégie d'intégration des élèves
handicapés a été respectée en Tunisie, une
enquête menée au sein de dix écoles intégratrices du
grand Tunis au profit des élèves handicapés, des
élèves sans handicaps et des enseignants. Cette enquête
indique la présence de 112 enfants à besoins spécifiques
dont 41% sont handicapés mentaux ,40% qui souffrent d'une
déficience auditive et 8% d'handicap moteur. Face à cette
intégration, 66.7% parmi 117 des enfants sans handicap ont changé
leur regard sur le handicap depuis qu'ils sont dans une classe inclusive et
plus de la moitié ont discuté du handicap à la famille.
D'après les données collectées sur 87 enseignants dont
l'ancienneté moyenne était de 20,7 ans alors quelle était
de 4,1 ans pour l'enseignement des élèves intégrés
et uniquement 21,8% des enseignants ont eu une formation
spécialisée sur l'intégration des élèves
à besoins spécifiques et la satisfaction des enseignants de
l'intégration
Page 10
Cadre théorique et conceptuel
scolaire était estimée une note moyenne de 3,5
sur 10.Plusieurs problèmes ont confrontés ces enseignants
à cause de cette intégration qui sont à l'origine de la
manque de formation spécialisée pour les enseignants, manque de
matériel spécialisé et le rôle des parents reste
minime .(Ministère des affaires sociales,2009).
III-Représentations de l'intégration par
les différents acteurs impliqués
1-Représentations des parents d'enfants en situation
de handicap
Selon Brown (2001), les parents ont une conception de
l'intégration différente de celle des enseignants : pour eux,
l'intégration concerne la position de leur enfant dans tous les milieux
de vie : école, église, voisinage, activités de loisirs et
pas seulement une approche pédagogique.
Les parents d'enfants en situation de handicap participant
à des programmes d'intégration ont en général des
représentations favorables de ceux-ci et ces représentations sont
corrélées au temps passé dans ces programmes par leurs
enfants. Ils rapportent les avantages suivants : l'acceptation par les autres,
les possibilités d'apprentissage par le contact avec les autres, la
préparation au « monde réel », la participation
à des activités intéressantes.
Ils font également part de réserves et de
craintes liées à la qualité de la prise en charge
thérapeutique et des services spécifiques nécessaires pour
leurs enfants, l'acceptation sociale de leur enfant, l'obtention de l'aide
individuelle nécessaire par leur enfant, la possibilité pour
l'enseignant de lui consacrer assez de temps (Odom et al., 2004).
Les parents insistent sur la responsabilité des
professionnels de ne pas tolérer des attitudes de rejet de leurs enfants
en situation de handicap et de faciliter leur acceptation (Overton et al.,
2002).
2-Représentations des professionnels
L'étude menée en 2001 par Hadadian
et.al. dans 189 milieux d'accueil aux
États-Unis montre que 90% des professionnels sont d'accord avec le
principe de l'intégration des enfants en situation de handicap. Ils
pensent que c'est positif pour ces enfants (76%) et pour les enfants «
valides » (90%). Néanmoins 68% estiment que cela a un effet
perturbateur sur le fonctionnement de la classe et 63% que cela
représente une charge de travail supplémentaire pour eux.
Page 11
Cadre théorique et conceptuel
Les professionnels ayant été davantage
préparés par leur formation ou par leur expérience avec
des enfants en situation de handicap ont des attitudes plus positives. Les
enseignants de classes intégrées se sentent à l'aise pour
enseigner à des enfants moyennement handicapés mais moins
à des enfants sévèrement handicapés. Ils
identifient plusieurs avantages de l'intégration pour les enfants
handicapés : la préparation au « monde réel »,
l'indépendance plus grande de l'enfant et la mise en valeur de ses
apprentissages. Le bénéfice pour les enfants « valides
» le plus souvent cité est l'apprentissage de l'existence et du
respect des différences individuelles. (Odom
et.al., 2004).
Selon l'étude menée en Suisse par Monjot (1993),
l'expérience de l'intégration d'enfants trisomiques en classes
(de maternelles et de primaire) a un impact sur les représentations des
enseignants: tous les enseignants considèrent que des apprentissages
sont possibles et que l'intégration l'est également, mais les
enseignants impliqués dans des programmes d'intégration sont plus
prudents quant à l'extension des possibilités d'apprentissage.
Ils n'attribuent pas de traits de caractère
spécifiques aux enfants trisomiques, tandis que les autres pensent ces
enfants têtus, imprévisibles et agressifs.
Les enseignants impliqués dans ces programmes
perçoivent les enfants trisomiques comme des partenaires de jeux et de
travail pour les autres enfants tandis que les autres n'imaginent pas que les
enfants « valides » les intègrent naturellement à leurs
jeux.
Enfin, les enseignants impliqués parlent de «
l'intégration des enfants » tandis que les autres parlent de «
handicap » et ne considèrent l'intégration possible que si
le handicap est léger (Monjot, 1993).
IV-Education physique sportive comme un processus
intégratif des élèves à besoins
spécifiques
1-EPS et intégration
L'EPS comme les autres disciplines est un vecteur
d'apprentissage qui permet de développer les capacités sur le
plan cognitif, affectif, moteur et relationnel. . Très souvent, les
élèves en situation de handicap, particulièrement,
lorsqu'ils sont intégrés à l'école ordinaire, sont
exclus de ces enseignements que l'on considère comme secondaires, les
remplaçant la plupart du temps par des séances de
rééducation fonctionnelle ou par un soutien dans les
matières dites « fondamentales » (Meynaud,2007).
Échanger et inclure sont des verbes qui font partie
intégrante de notre pratique professionnelle .Nous ne pouvons pas
concevoir notre enseignement d'EPS en dehors de ces deux( agir ).C'est pour
cette raison que nous mettons
Page 12
Cadre théorique et conceptuel
tout d'abord nos propres mots derrière ces deux vocales
afin de les définir pour enfin présenter des extraits de notre
pratique professionnelle où ces deux lexèmes prennent tous leurs
places, leurs dimensions . Quatre principales raisons qui expliquent
l'importance de l'inclusion et l'échange en EPS : La première est
de favoriser un entre soi qui permet aux enfants d'y puiser la force d'affirmer
leurs singularités corporelles. Le second est d'offrir un espace
d'échange aux enfants qui est propice à la construction des liens
avec l'autre. La troisième permet aux professionnels de partager les
expériences, les bonnes pratiques. Quatrièmement, ces
échanges servent souvent l'objectif des fins des cycles et ce notamment
pour les jeux et sports collectifs et activités athlétiques
(Blin, 2013). (Garel, 1999) fait le choix de considérer les
différences, les déficiences ou les incapacités entre les
personnes d'une façon positive .Il le nomme « les besoins
éducatifs spécifiques », concernant les élèves
en situation de handicap mais aussi les inaptitudes partielles ou
fonctionnelles, il nous propose ce choix de terminologie afin de « changer
les mentalités pour changer les pratiques ». Le concept d'inclusion
proposé par les milieux militants et professionnels du handicap (dont
Garel) est un peu plus fin. Il vise à aller plus loin qu'un simple
accueil des personnes à besoins éducatifs spécifiques. Son
projet (éthique, philosophique, social etc.) est celui d'aller le plus
possible vers l'inclusion à part entière de la personne au sein
d'un ensemble social ou collectif ,tout en différenciant l'accès
au savoir ou à l'apprentissage moteur. On peut donc en réduire
que nous sommes tous différents (asthmatique, bon niveau,
étranger, non voyant etc.) mais au sein d'apprentissage, nous devons
à la fois bénéficier des conditions «
équitables »et adaptées pour pouvoir tous progresser .Si
intégrer est une finalité affichée du système
éducatif, il faut alors considérer l'inclusion comme
préalable ou un passage obligé vers l'apprentissage de respect
des différences. (Thiery, 2003).
2-Enjeux pour les élèves à besoins
particuliers
La pratique de l'EPS participe à la formation globale
de tous. L'ensemble de la communauté éducative et médicale
reconnaît à la pratique régulière de l'EPS par ces
élèves, dans des conditions de pratiques adaptées et
ajustées à leurs particularités, des effets
bénéfiques dans les domaines :
-Scolaire : acquisition de compétences
et connaissances disciplinaires, méthodologiques, culturelles.
-Educatif : transformation,
développement et épanouissement de la personne. Participation
à la formation d'un citoyen autonome, responsable, lucide et
cultivé.
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Cadre théorique et conceptuel
-De l'éducation à la santé
: L'EPS est une discipline importante qui apprend à ces jeunes
qu'il est possible de concilier une vie physique importante et riche avec une
pathologie invalidante (entretien de ses ressources physiques, compensation de
celles qui manquent, progrès moteur, acquisition d'une motricité
responsable conduite, de manière raisonnée et raisonnable dans le
respect des consignes médicales).
L'EPS est utile, elle aide à mieux se connaître,
à découvrir qu'une pratique adaptée peut résoudre
certains problèmes liés à l'inaptitude. (Boudinar, Joly
& al, 2006,Beaucher, 2012). L'EPS est utilitaire en permettant
l'acquisition et le développement de nouveaux pouvoirs pouvant
être réinvestis dans la vie quotidienne. Elle contribue au
développement de l'autonomie (psychologique et sociale) des personnes
handicapées. Ces jeunes ont des besoins communs aux autres .Ce sont
d'abord des jeunes comme les autres, avec le même besoin de mouvement, de
jouer, de vivre des expériences motrices semblables à celles
vécues par leurs camarades et véhiculées par les
médias, de se confronter à des défis, de communiquer et
d'échanger, de partager les mêmes émotions et les
mêmes plaisirs. Ils ont des besoins spécifiques dont il faut tenir
compte. (Blin, 2013).
Mais ces jeunes souhaitent aussi, que leurs
particularités soient prises en compte et reconnues, qu'il leur soit
possible d'agir si possible avec les autres, sans être
désavantagés ni mis en difficulté. Leur différence
a souvent été pour eux un obstacle à leur
intégration. Le niveau de leur prestation dans des tâches
inadaptées à leurs ressources, les a parfois
dévalorisés. La crainte de se faire mal, d'être
moqués par les autres, constitue souvent pour eux un facteur de fuite ou
de repli dans l'inaction et la marginalisation. Ne voulant pas gêner et
être gênés, ils choisissent alors de s'isoler, de se
soustraire à l'objet de leur mal être.
Leur motricité doit pouvoir s'exprimer en respectant ce
qu'ils sont, dans des APSA et des tâches valorisantes adaptées
à leurs possibilités, leur apportant des bénéfices
éducatifs comparables aux autres sans risque pour leur
sécurité et leur santé.
Les besoins spécifiques de ces élèves
génèrent des besoins spécifiques propres à
l'enseignant d'où la nécessité d'un document de
référence permettant un accueil et une prise en charge
équitable et efficace dans tous les établissements. (Vue, Castel,
Daigremont et al, 2009).
3-L'importance de la pratique sportive pour les
élèves à besoins spécifiques
Il faut avoir des informations précises sur chaque
trouble, il est nécessaire de prendre ces informations avec beaucoup de
prudence puisque chaque enfant a une évolution et des
potentialités qui lui sont propres et aux quelles il sera
impératif de s'adapter .Pour cela on va présenter les
spécificités des pathologies énoncés
précédemment et les bienfaits de la pratique sportive pour les
élèves à besoins particuliers. (Lebreton, Béal,
Blanc et al, 2007).
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Cadre théorique et conceptuel
- L'asthme :
On peut définir l'asthme comme une inflammation
chronique des bronches respiratoires qui se manifeste par des manifestations d'
essoufflement anormal, un toux sèche survenant souvent la nuit ou
à la suite d'un exercice des sifflements et une oppression (sensation de
poids sur la poitrine).En absence de traitement adapté l'asthme se
manifeste par la survenue des crises répétées de
gravité variable ,lorsqu'il est induit à l'effort, l'asthme se
manifeste par des manifestations d'essoufflement anormal ,des sifflements et
des toux.
L'exercice physique bien pratiqué en fonction des
possibilités de l'élève peut permettre d'espacer les
crises, de mieux se connaitre et d'apprendre à gérer sa
respiration. Cependant il est important d'apprendre à
l'élève à inspirer par le nez et à expirer par la
bouche.
Des précautions importantes à suivre pour un
élève asthmatique qui sont les suivantes : un échauffement
primordial, début et arrêt de l'activité progressifs, un
traitement préventif en cas de l'asthme selon les recommandations de
médecin et pas d'effort important en cas de pollution importante comme
la poussière le fumée etc. (Berger, 2004).
De plus il ne faut pas oublier que l'activité physique
améliore la tolérance à l'effort et permet à
l'élève de mieux gérer son asthme au quotidien.
En conclusion, il faut bien choisir les exercices pour les
asthmatiques, il faut toute fois éviter le froid intense et les efforts
violents aussi bien privilégier un temps d'échauffement
suffisamment long qui tienne compte des conditions climatiques et à
moduler son effort ,veiller que cet élève dispose de temps de
récupération un peu plus long que les autres (Boudinar, Joly et
al ,2006).
- L'obésité :
Aussi est une pathologie qui présente des diverses
difficultés pour l'élève obèse dans une
séance d'EPS. On peut la définir comme un excès de masse
grasse dans le corps et le résultat d'un déséquilibre
entre un apport calorique quotidien et les dépenses
énergétiques.
La principale raison de l'obésité est souvent
associée à une faible pratique physique et à une
importante sédentarité. L'élève en surpoids
présente en premier lieu une altération de schéma corporel
dont la prégnance le conduira à la puberté à fuir
d'EPS et du regard des autres élèves. Très souvent les
difficultés liées à la pratique sont (cardio vasculaire
,fragilité tendineuse, altération psychomotrice etc.) ce qui
conduise les jeunes à abandonner toute activité physique les
consignes suivants pour une pratique sportive adaptée à
l'élève obèse tels que : l'échauffement reste
important(long et modulé en intensité ,l'auto observation du
rythme cardio respiratoire doit être systématisée
,l'exercice systématique sera aménagé (marche au
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Cadre théorique et conceptuel
lieu de course pour la même distance).Il faut tenir
compte de la fragilité tendineuse et prévenir les risques
(Boudinar, Joly et al ,2006).
Selon les recommandations du programme national
Nutrition/Santé une pratique régulière (2à 3 fois
par semaine) d'activités physiques quelles qu'elles soient sera toujours
bonne .On peut conclure que l'EPS permet une meilleure acceptation de soi et de
son image et permet de donner les habitudes de l'activité. (Adam,
Berthout et al, 2005).
- Le diabète sucré :
Qui résulte de l'absence ou de trop faible
sécrétion hormonale « l'insuline » qui a un rôle
fondamental de régulation de taux de glucose dans le sang
(glycémie) d'où l'importance de la pratique sportive car elle
procure du bien être et favorise l'insuline et fait baisser la
glycémie (Adam, Berthout et al, 2005), aussi bien l'activité
physique permet la perte du poids et de réguler son
cholestérol.
En pratiquant une activité régulière on
constate une diminution nette de cholestérol aussi de la tension
artérielle et la gestion du stress. La pratique sportive entraine une
diminution de l'insuline ou des médicaments (Le Gall, 2013).
- L'hémophilie :
Est une pathologie qui se caractérise par un
déficit dans le sang et les signes de cette maladie sont les suivants :
hémorragies internes ou externes .L'EPS ne peut se pratiquer que sur
avis médical (certificat d'aptitude partielle) d'où l'importance
de la pratique sportive régulière pour l'amélioration des
capacités de souplesse et des capacités musculaires(Adam,
Berthout et al, 2005) ,la prévention des saignements ,diminution des
risques de blessures, stabilisation et protection des articulations , aussi
bien que la pratique sportive présente des avantages pour les
hémophiles sur le plan psycho-social comme l'amélioration de
l'intégration et de la confiance en soi. Elle influence aussi sur le
développement et la croissance car elle renforce la structure osseuse en
facilitant la fixation de calcium, elle est également un merveilleux
outil de sociabilité sans oublier la contribution de la pratique
sportive à la réduction de stress et de l'anxiété
et elle procure une sensation de plaisir. Le sport contribue donc au
développement de l'enfant tant corporel que mental et intellectuel, il
apprend la maitrise de soi, la confiance aux timides, l'autonomie aux plus
renfermés l'esprit de décision aux plus craintifs et surtout de
l'entraide à chacun. (Lobet ,2000)
- La surdité ou la déficience auditive
:
Qui est la perte partielle ou totale de la capacité
à entendre les sons. On peut définir la surdité selon le
degré de perte auditive .On distingue alors : la surdité
légère, moyenne, sévère et
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Cadre théorique et conceptuel
profonde. Le déficient auditif n'est pas seulement
perturbé sur le plan physique mais aussi bien sur le plan psychologique
(Dedieu, 2000).
a) De point de vue physiologique :
Des études en 1977 ont démontrés que le
déficient auditif avait :
-un retard du poids et de la taille d'environ un an sur les
autres individus, retard s'estompant
de l'âge de 17 ans.
-une capacité thoracique moindre accompagnée
souvent d'une déviation de la colonne
vertébrale.
-une difficulté de contrôle de l'inspiration et
d'expiration, car la prise de conscience de rôle de
la cage thoracique est inexistant.
-le développement moindre de la cage thoracique .
-une autre donnée psychomotrice cette fois nous semble
être une particularité essentielle chez
les déficients auditifs il s'agit de
phénomène d'équilibre et d'équilibration.
b) De point de vue psychologique :
-certaines statistiques ont montrés que l'amorphisme de
l'oreille a pour effet l'amorphisme de l'esprit.
-quatre grandes caractéristiques se trouvent le plus
souvent chez les individus atteints la surdité profonde .Elles portent
sur l'agressivité, la faculté d'abstraction, la notion de
temporalité, enfin sur le schéma corporel.
Une observation a été effectuée par
Dedieu en 2000 qui s'intéresse à la participation des quatre
élèves déficients auditifs au cours d'une séance
d'EPS chaque mardi après midi dans un lycée professionnel de
Montpelier, où ils pratiquent des élèves normaux avec
leurs camarades qui souffrent d'une déficience auditive .Selon cette
observation , une fille qui est atteinte d'une déficience auditive peut
pratiquer une activité physique, de s'intégrer dans le jeu d'une
équipe et de marquer malgré qu'elle ne peut pas s'exprimer par
des mots .
De plus les trois autres élèves sont aussi
privés de l'ouïe de la parole et qui passent la plupart de leurs
temps au centre dans lequel ils sont pris en charge par les éducateurs
spécialisés et une fois par semaine ils rejoignent la classe de
la seconde professionnelle.
Dans le cadre de cette étude ces quatre
élèves souffrent d'une surdité profonde
c'est-à-dire ils n'ont pas la moindre faculté à entendre
les sons, l'intégration des élèves déficients
auditifs n'est pas une mission facile et le rôle de l'enseignant est
très important, il doit chercher les outils convenables afin d'une
meilleure intégration des élèves à besoins
particuliers, il doit mettre en place une pédagogie
différenciée. Malgré les problèmes psychologiques
et physiologiques rencontrés par les déficients auditifs, il
convient de signaler leur courage et
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Cadre théorique et conceptuel
leur intrépidité, ils ne refusent jamais
à une activité nouvelle .Ils ont une grande confiance dans leur
professeur et sont rarement bloqués, inhibés.
Les démonstrations de joie et d'affection sont
fréquentes chez eux, ils ne s'entrainent aucun problème de la
discipline, sans doute parce qu'ils montrent une jouir réelle à
participer au cours de l'EPS.
L'EPS étant pour les sourd une des seuls disciplines
où il se trouve à l'égalité avec le lien entendant
devient pour lui une source d'extérioration provoque le gout de la
compétition et l'enfant sourd utilise son corps pour communiquer.
(Dedieu, 2000).
- Handicap moteur :
Lesain Delbarre (1993) pense qu'il est possible de regrouper
les handicaps moteurs autour de trois grands types de difficultés :
-Difficultés motrices : caractérisées par
une maladresse, une lenteur, une fatigabilité, des difficultés ou
des impossibilités d'exécution.
-Difficultés psychologiques :
caractérisés par un manque de confiance en soi, une crainte de ne
pas réussir parfois par un manque d'autonomie, une faiblesse
démotivation.
-Difficultés cognitives : caractérisées
par une pauvreté de l'espace vécu, une appréhension, une
organisation de l'espace faiblement structurée, une faible
créativité par l'existence de trouble de la perception et de la
mémorisation.
L'EPS est un moyen fondamental pour réduire ces
difficultés et comme il est présenté dans une étude
effectuée par ( Postic , 2002) intitulée « L'EPS comme moyen
d'intégration des élèves handicapés moteurs dans le
milieu scolaire ordinaire » que les handicapés moteurs font de
sport pour se faire plaisir ,pour un bénéfice esthétique
,pour la compétition, pour renforcer les relations sociales, parce
qu'ils se sentent valorisés par la pratique sportive, grâce au
sport, un élève handicapé moteur peut apprendre et
réapprendre avec son corps et il va être obligé à
lutter contre la sédentarité que lui impose son état et
pourra être plus autonome et plus indépendant .
- Cancer :
Maladie très dangereuse provoquant des
conséquences néfastes pour la santé, mais malgré
les effets négatifs qu'elle engendre, le sport est indispensable pour
limiter ces effets .Une étude a été effectuée en
France qui indique l'augmentation de nombre des cancers en février 2012
à Marseille, (Calvo ,2012) rappelle que la sédentarité est
l'une des principales raisons de cette augmentation. « Bouger c'est la
santé affirment les médecins» les personnes plus actives
sont moins exposées à certains cancers .L'OMS recommande de
« pratiquer une activité physique régulière afin de
diminuer les tumeurs du colon et de seins ».
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Cadre théorique et conceptuel
Le sport joue un rôle important dans le traitement, les
activités physiques conseillés pour les cancéreux sont :
la marche et le jardinage.
- Handicap mental :
Selon la définition de l'OMS, l' handicap mental est
caractérisé par un déficit significatif de
développement intellectuel associé à des limitations du
comportement adaptatives et se manifestent avant l'âge de 18 ans. Par
déficience intellectuelle on entend également une limitation
significative, persistante et durable des fonctions (capacités)
intellectuels d'un sujet par rapport aux sujets normaux du même
âge. Une personne déficiente intellectuelle éprouve
toujours des difficultés d'abstraction, des difficultés à
faire une synthèse entre les différents éléments et
à adopter son comportement à une situation nouvelle. Le handicap
mental regroupe plusieurs pathologies et leur implication est différente
dans les apprentissages (Boudinar, Joly et al, 2006) :
-La déficience intellectuelle : trouble dans la
construction des capacités mentales souvent objectivés par une
certaine lenteur (difficultés à mettre le lien entre les
connaissances et les capacités attentionnelles fragiles.
-Les pathologies psychiques : anxiété,
dépression, psychoses .Ces troubles empêchent un
élève de se concentrer et de se canaliser pour apprendre.
-Troubles spécifiques de développement :
troubles de communication le cas de l'autisme qui était
caractérisé par une altération qualitative des
interactions sociales et de communication, cela veut dire que la communication
verbale et les interactions sociales sont très difficiles
(classification internationale des maladies), aussi les troubles des
apprentissages et les troubles de la concentration et de l'attention
-Troubles des conduites et des comportements : ces
élèves sont caractérisés par l'absence de sentiment
de culpabilité (ils sont particulièrement difficiles à
gérer). Toutes les activités physiques et sportives peuvent
être envisagées à condition d'être patient et
ingénieux. Le point commun à toutes ses pathologies est que les
élèves apprennent mais de manière assez lente. Un
environnement structuré et organisé constitue un terrain
favorable des possibilités d'adaptation, la décomposition de
geste de sa répétition.
- Timidité :
La timidité est un trouble bénin que beaucoup
apprennent à surmonter par eux mêmes. Cependant quand elle
s'amplifie et conduit à l'isolement ou à la dépression, il
ne faut surtout pas la négliger.
Généralement, la timidité se traduit par
une gêne excessive et un manque d'assurance devant l'autre personne. Elle
dénote un manque de confiance de la personne timide.
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Cadre théorique et conceptuel
La timidité se manifeste aussi bien au niveau physique
que psychologique. Au niveau physique, la personne timide peut transpirer
excessivement, ressentir des rougeurs souvent au niveau du visage, commencer
à bégayer, avoir des tremblements, devenir maladroit ou encore
avoir une altération de la voix. Sur le plan psychologique, le timide
devient paralysé, incapable de réagir et son attention se porte
non plus sur ce qu'il doit dire ou faire mais sur l'objet de sa peur qui est
l'autre personne. Il se sent dominé par l'autre et perd tous ses moyens.
Il aura tendance à vouloir fuir et par la suite se dévaloriser.
(Université de Moncton, 2012).
Le sport est l'un des moyens les plus efficaces pour surmonter
la timidité et surtout la participation à des activités
collectives, l'enfant ou l'adolescent peut également y développer
un sentiment d'appartenance à un groupe, ce qui peut l'aider dans la
quête de son identité et dans sa future insertion sociale.
Tous ces aspects contribuent au développement d'une
bonne santé mentale, telle qu''elle est définie par l'OMS :
« Etre en bonne santé mentale, c'est être
capable de s'adapter aux diverses situations de la vie, faites de frustrations
et de joies, de moments difficiles à traverser ou de problèmes
à résoudre. C'est se sentir suffisamment en confiance pour
s'adapter à une situation à laquelle on ne peut rien changer, ou
pour travailler à la modifier si c'est possible. C'est vivre son
quotidien libre des peurs ou des blessures anciennes qui pourraient contaminer
son présent et perturber sa vision du monde. C'est être capable
d'éprouver du plaisir dans ses relations avec les autres. Bref,
être en bonne santé mentale c'est parvenir à établir
un équilibre entre tous les aspects de sa vie : physique, psychologique,
spirituel, social et économique. Ce n'est pas quelque chose de statique,
c'est plutôt quelque chose qui fluctue sur un continuum, comme la sante
physique ». (Antoine, Gimbert et al, 2006).
- Déficience visuelle ou cécité
:
Selon la définition de l'OMS, il existe cinq
catégories de déficiences visuelles :
-la déficience visuelle modérée :
accomplissement des taches presque normales mais avec un aide simple.
-la déficience visuelle grave : capacité
à effectuer une activité en s'appuyant sur la vision avec des
aides spécifiques, avec un niveau de vitesse moindre, et d'une
fatigabilité plus importante.
-la déficience visuelle profonde : incapacité
à effectuer toute tache à l'aide de la vision seule même
avec des aides.
-la cécité presque totale : il faut s'appuyer
sur d'autres informations sensorielles.
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Cadre théorique et conceptuel
-la cécité totale : pas de perception lumineuse
.Il faut s'appuyer totalement sur d'autres sens. Quelques consignes ont
été proposés par l'académie de Lyon (Boyer, 2006)
afin d'accueillir et d'accompagner un élève présentant une
déficience visuelle :
En EPS, lui permettre de conserver une casquette, des lunettes
teintées s'il est gêné par la luminosité ou le
soleil .Sa déficience visuelle le pénalise dans la pratique des
sports collectifs et notamment les jeux du ballon. En cas de fragilité
oculaire, il est indispensable de tenir compte de restrictions médicales
précisées. En effet, on peut conclure que la pratique sportive
présente plusieurs avantages pour les élèves à
besoins particuliers sur différents plans (psychologique, social,
affectif) et le tableau ci-dessous récapitule l'importance du sport dans
l'amélioration de l'intégration et de bien être des
personnes handicapées.
Tableau 3 :L'importance du sport dans
l'amélioration de l'intégration et de bien être des
personnes handicapées. (UNESCO/UNICEF/OMS, 3 décembre
1997)
Objectif pour le développement
|
Contribution de sport
|
Réduire l'extrême pauvreté et la
faim
|
Réduction de la marginalisation et amélioration
de l'estime de soi, de la confiance en soi et des aptitudes sociales ce qui
mène à un taux d'emploi élevé et à une chute
des niveaux de pauvreté et de faim
|
Assurer l'éducation primaire pour
tous
|
Réduction de la marginalisation qui empêche les
enfants handicapés de fréquenter l'école.
Meilleure conscience de l'importance de l'EPS pour tous les
enfants et de la possibilité d'adapter les activités pour les
enfants handicapés.
|
Promouvoir l'égalité des sexes
et l'autonomisation des femmes
|
Autonomisation des femmes et filles handicapées par le
biais des possibilités liées au monde du sport et acquisition des
renseignements dans le domaine de santé
|
Réduire la mortalité
infantile
|
-Amélioration de la santé des enfants
handicapés grâce à l'augmentation de l'activité
physique
-Réduction des risques d'infanticide
(mortalité infantile) grâce à la diminution de la
marginalisation et à la promotion d'une meilleure acceptation des
enfants handicapés par la collectivité
|
Améliorer la santé maternelle
|
Amélioration de l'accès aux renseignements
relatifs à la santé et à l'éducation pour les
femmes handicapées en se servant du sport comme d'une plateforme de
communication.
|
V-Enseignement de l'EPS à un
élève à besoins spécifiques
1-Adaptation de l'enseignement de l'éducation
physique
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Cadre théorique et conceptuel
La mise en place par l'équipe enseignante d'un
enseignement adapté accessible par chacun est favorisée par la
volonté commune de l'ensemble des acteurs de la communauté
scolaire, à commencer par les enseignants eux-mêmes.
Il vise à faire bénéficier tous les
élèves d'un enseignement de l'éducation physique.
Elle dépend également d'une bonne connaissance
des possibilités motrices de l'élève, grâce à
une information claire et précise sur ses particularités,
émanant du médecin scolaire.
Certaines formes d'inaptitudes permettent un simple
aménagement de la pratique, dans le contexte élargi d'une
pédagogie différenciée. D'autres nécessitent au
contraire une forme plus complexe d'accueil et d'organisation, allant
jusqu'à la possibilité de mise en place d'un cours
spécifique adapté, lorsque l'établissement en fait le
choix et s'en donne les moyens.
Selon la nature de l'inaptitude partielle et des
recommandations médicales, l'exigence de l'activité physique et
sportive enseignée, la richesse du contexte dans lequel agit
l'enseignant, plusieurs niveaux d'adaptation de la pratique et de
l'organisation de son enseignement sont possibles : (Cachot et Poncet, 2013)
Cas 1 : l'élève ayant une
aptitude partielle peut pratiquer et être évalué dans les
mêmes conditions que ses camarades.
Ex : l'élève asthmatique peut pratiquer de
nombreuses activités sportives comme le volley Ball, la natation, la
gymnastique sportive, les activités d'expression, les lancers et les
sauts athlétiques...sans risques particuliers pour sa santé.
L'enseignant veille à un aménagement adapté des conditions
d'exercice de l'élève, favorables à celui-ci, permettant
par exemple de lui accorder des temps de récupération plus
importants.
Cas 2 : l'élève apte
partiellement pratique la même activité que ses camarades de
classe : certaines conditions de sa pratique sont aménagées, afin
de lui rendre certaines tâches plus faciles, plus accessibles, toujours
en cohérence avec les recommandations médicales :
Ex1 : adaptation des modalités de pratique d'un
élève ne pouvant faire des efforts prolongés. Lors d'un
match de handball, de basket ou de football, cet élève (
asthmatique sévère ou obèse) sera remplacé à
l'issue de chaque phase d'attaque ou de défense pour
récupérer de son effort, en association et en alternance avec un
autre camarade.
Ex2 : un élève obèse peut lancer le
javelot comme ses camarades, mais avec un élan adapté et
réduit (5 appuis environ), afin de limiter la surcharge au niveau des
articulations du train porteur, si telle est la recommandation du
médecin. Le barème appréciant l'efficacité globale
du lancer de l'élève est différencié et
adapté aux conditions de réalisation de la tâche, ainsi
qu'aux ressources de l'élève.
Cas 3 : l'élève apte
partiellement ne peut pas pratiquer l'activité proposée à
la classe.
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Cadre théorique et conceptuel
L'enseignant lui en propose alors une autre, de même
nature, avec le même problème moteur à résoudre :
Ex : l'élève pratiquant en fauteuil roulant ne
peut pas évoluer, en gymnastique sportive, sur les mêmes
agrès que ses camarades valides. La proposition d'une évolution
le long d'une ligne tracée sur le sol, en utilisant les formes de
déplacements originaux avec son fauteuil (déplacement avant,
arrière, rotations, en équilibre sur les roues arrière...)
permet à cet élève de construire et de présenter
une prestation enchaînée, à caractère gymnique et
acrobatique, respectant des règles de gestion de l'espace, du temps, du
rythme, comparables à celle élaborée par ses camarades
dans un autre environnement.
L'élève apte partiellement peut pratiquer avec
ses camarades, à côté d'eux, selon un programme
personnalisé ayant le même sens éducatif que les autres.
Cas 4 : L'élève apte
partiellement ne peut pratiquer l'activité proposée. L'enseignant
ne peut pas lui en proposer une autre ayant le même sens éducatif
:
Il lui en propose alors une autre, dans un autre registre,
accessible à ses possibilités et de nature différente que
celle proposée au reste de la classe. Un dialogue préalable
fixera les objectifs visés pour l'élève dans le cadre de
ce projet personnalisé :
Ex : la classe pratique un cycle de combat.
L'élève apte partiellement est particulièrement fragile et
doit éviter les contacts physiques et les chocs. L'enseignant lui
propose un programme individualisé de musculation, de stretching
postural que l'élève pratiquera de manière autonome
à côté du groupe. Cet élève pourra faire en
partie l'échauffement avec les autres, en l'adaptant à ses
possibilités, ainsi que la relaxation et le retour au calme en fin de
leçon.
Cas 5 : L'élève apte
partiellement ou valide devient inapte temporairement parce qu'il a une
blessure ou une indisposition invalidante. Les tâches motrices
proposées ne lui sont plus accessibles :
On peut lui proposer des tâches moins typées au
plan moteur, s'appuyant largement sur l'observation, le managérat,
l'assurage éventuellement, le chronométrage etc.
Ces tâches très formatrices permettront à
l'élève de rester dans la dynamique de la classe et dans la
continuité du cycle d'enseignement, pour mieux réintégrer
la dynamique et la vie sociale du groupe ultérieurement. (Cachot et
Poncet ,2013).
2-Le rôle de chaque partenaire
Afin que chaque élève puisse
bénéficier d'un enseignement dans les meilleures conditions, et
le plus efficacement possible, il est nécessaire de constituer un
véritable réseau au sein de
Page 23
Cadre théorique et conceptuel
l'établissement, dans lequel chaque partenaire a un
rôle précis et déterminé, basé sur une
confiance mutuelle.
A) Le Conseiller Principal d'Education
Le Conseiller Principal d'Education gère les absences
en EPS, en relation permanente avec l'équipe EPS et, selon le besoin,
avec l'équipe médicale .Il rappelle aux familles l'obligation
d'être présent au cours d'éducation physique et
sportive(EPS), et la nécessité d'utiliser en cas de besoin le
certificat médical type, joint dans le carnet de liaison ou le livret
d'accueil, mais aussi disponible auprès de l'administration de
l'établissement ou de la santé scolaire.(Cachot et Poncet
,2013)
B) Le Médecin Scolaire et ses relais dans
l'établissement
Le médecin engage un dialogue avec
l'élève pour lui expliquer ce qu'il peut et ne peut pas faire.
Il lui explique le bien-fondé de la pratique physique,
pour son bien-être psychologique et pour sa santé, ainsi que les
risques liés à la sédentarité.
Il peut rencontrer les parents. Il établit un dialogue
avec le médecin traitant pour permettre à l'élève
de ne pas être dispensé totalement d'activité. Il lui
rappelle les possibilités d'aménagement de la pratique. Il est le
seul habilité à demander des compléments d'information
à son confrère, notamment s'il s'agit d'un spécialiste.
Très souvent, ce contact permet à lui seul un assouplissement de
l'inaptitude totale vers une inaptitude partielle.
Il peut aider l'enseignant en lui fournissant les informations
qui lui sont nécessaires pour adapter son enseignement en fonction des
particularités de l'élève, en précisant notamment
les incapacités fonctionnelles. (Cachot et Poncet, 2013)
C) L'équipe enseignante d'EPS
L'équipe enseignante rappelle les objectifs de la
discipline, et met l'accent sur les aspects éducatifs de celle-ci.
Elle signale les élèves inaptes le plutôt
possible, pour organiser la visite médicale au plus vite ou la
contre-visite. Elle élabore dans le projet EPS de l'établissement
les grandes lignes de l'accueil des élèves inaptes partiels ou
totaux, le contenu des enseignements adaptés qui pourront être
proposés aux élèves, ainsi que les évaluations
afférentes, et ceci compte tenu des indications fournies par le
certificat médical.
Elle nomme un professeur référent qui coordonne
l'action du réseau au sein de l'établissement, plus
particulièrement chargé de ce dossier. Elle apprend à
l'élève et à ses camarades à accepter les
différences, et à travailler en fonction de celles-ci. Elle
rédige le projet individuel de l'élève, en relation avec
celui-ci.
Page 24
Cadre théorique et conceptuel
Elle peut demander une visite médicale scolaire ou une
contre-visite, pour préciser au besoin le cadre d'activité
possible d'un élève.
Elle rencontre les parents, notamment dans les
différentes instances de l'établissement, pour expliquer ce
qu'est l'EPS aujourd'hui, ce qui permet de faire évoluer les
représentations (l'EPS n'est pas le sport), et pouvoir préciser
ponctuellement le cadre de l'EPS adaptée à des parents
concernés. (Cachot et Poncet, 2013).Un document aussi important <<
Le projet personnalisé de scolarisation >> doit
être établie par l'équipe enseignante d'EPS au début
de chaque année. Ce projet personnalisé de
scolarisation était considéré comme un outil fondamental
afin de mieux connaitre un élève à besoins particuliers,
il est le lieu de concentration d'accès à l'information afin
d'établir pour l'élève une trajectoire scolaire
adaptée et ambitieuse
Ce qui manque le plus aux enseignants d'aujourd'hui, c'est ce
travail en équipe pluridisciplinaire où chacun concourt à
la réussite d'un projet concerté. Le projet personnalisé
de scolarisation, on le voit donc, qui part de l'élève et qui met
en partenariat à la fois les domaines médical, social et
pédagogique, doit permettre de construire une démarche plus
appropriée et plus proche de l'enfant. Ce projet écrit
définit les objectifs de scolarisation, le rôle et le temps
d'intervention des différents partenaires.
Le projet personnalisé de l'élève doit,
pour être opérant, prendre en compte la composante que
représente l'EPS, afin que soient définis en fonction de sa
déficience les limites et les interdits mais aussi les
possibilités motrices de l'élève et que l'enseignant en
EPS puisse construire sa programmation.
À partir du projet personnalisé de
scolarisation, il peut y avoir différentes modalités de
scolarité et de regroupement au sein de l'école, car ces
informations contribuent à améliorer l'intégration de
l'élève dans la dynamique de la classe en proposant des formes de
travail, de groupement et des aménagements de tâches correspondant
mieux à ses attentes et à ses représentations,(Bulletin
officiel spécial n32 , 2006). Dans une étude menée sur
trois collèges, (Garel, 1999) a mis en évidence le désir
de ces élèves d'être comme les autres tout en souhaitant
parfois un traitement singulier.
D) La famille
Les parents de l'élève doivent être
conscients de l'intérêt du travail entrepris, en étant
totalement impliqués dans le projet et dans le processus de suivi. Ils
contribuent, par leurs informations, à l'enrichissement de
l'aménagement de l'enseignement.
Page 25
Cadre théorique et conceptuel
Ils expliquent à leur médecin traitant
l'intérêt de ne pas être déclaré inapte total
(ou dispensé de sport !), et l'aménagement qui peut être
mis en place en cas d'inaptitude partielle. (Cachot et Poncet, 2013).
Cette mobilisation de tous nécessite un travail
explicatif important et permanent, permet une prise en compte de
l'élève et de ses problèmes temporaires de santé,
et contribue à entretenir sa motivation pour être présent
en cours. Elle ne peut être bénéfique que par la
communication, et dans un climat de confiance réciproque.
3-Inclure ou exclure des élèves en
difficulté : Quelles conséquences pour les enseignantes et les
enseignants ?
De nombreuses recherches ont permis de démontrer que
l'inclusion en classe régulière d'élèves
présentant des besoins particuliers offre plus d'avantages que leur
exclusion. Cependant, une partie importante des enseignants de classe
régulière s'oppose à l'inclusion. Comme différentes
études ont permis de le démontrer (Avramidis, Bayliss &
Burden, 2000; Kaufmann, 1993; Scruggs & Mastropieri, 1996;Peltier, 1997),
des enseignants et parents d'élèves pensent que le maintien en
classe régulière d'élèves présentant des
difficultés particulières d'apprentissage et/ou de comportement
retarderait les apprentissages scolaires des élèves ordinaires et
ne permettrait pas de répondre aux besoins spécifiques des
élèves en difficulté. En effet, il existe maintenant de
nombreux travaux qui montrent que l'inclusion offre plus d'avantages que
l'exclusion pour des synthèses récentes, voir notamment (Freeman
& Alkin, 2000; Katz & Mirenda, 2002a, 2002b; Rousseau &
Bélanger, 2004; Vienneau, 2004).
Le maintien en classe régulière
d'élèves présentant des difficultés ne
péjore pas les apprentissages scolaires et sociaux des
élèves sans difficulté (Peltier, 1997; Staub & Peck,
1995). Sur le plan des apprentissages scolaires, par exemple (Hollowood,
Salisbury, Rainforth et Palombaro ,1994) étudient le temps
consacré aux apprentissages en classe, variable fondamentale
influençant le niveau de connaissance des élèves. Leurs
résultats montrent que le temps consacré aux apprentissages est
le même que dans des classes sans élève en
difficulté et dans des classes qui incluent des élèves en
difficulté. Dans des situations de mathématique, les
résultats sont les mêmes dans des classes qui incluent ou non des
élèves en difficulté (Hunt, Staub, Alwell & Goetz,
1994).
Sur le plan social, entourer des élèves en
difficulté permet de développer des nouvelles valeurs et
attitudes liées à l'acceptation des différences
individuelles (Fraser, Walberg, Welch & Hattie, 1987). Comme le montre
(Farrell ,2000), les élèves sans difficulté
particulière sont plus tolérants face à la
différence et acceptent mieux leurs propres faiblesses. Les
interactions
Cadre théorique et conceptuel
avec des pairs différents augmentent la confiance en
soi et l'estime de soi des élèves sans difficulté
(Peltier, 1997).
Comme on a vu précédemment que l'inclusion des
élèves à besoins particuliers n'est pas une tache facile
pour les enseignants et des nombreuses études ont montré des
divers problèmes rencontrés par les enseignants d'EPS pour
prendre en charge un ou des élèves à besoins particuliers
.Selon la recherche effectué par (Dedieu,2000) et l'expérience
présentée dans cette étude qui décrit le cas de
trois élèves déficients auditifs qui sont
intégrés dans une classe ordinaire seulement une fois par semaine
afin de suivre quelques cours et les autres jours ils sont pris en charge par
des éducateurs spécialisés. Parmi les cours qui sont
suivis en classe ordinaire est l'éducation physique qui a pour mission
de les intégrer malgré leurs handicaps.
Et comme résultat de cette intégration les
enseignants ont confrontés des problèmes pédagogiques
engendrés par les handicapés auditifs. En premier lieu accepter
un élève différent dans son quotidien professionnel
engendre des peurs ce qui présente le premier obstacle à
l'intégration. Et la difficulté majeure est la communication et
dans ce cas la communication orale.
En conclusion, et d'après cette étude on peut
dégager trois problèmes majeurs rencontrés par les
enseignants d'EPS afin d'intégrer un cas particulier en classe ordinaire
:
1-la communication
2-intégration
3-gestion du groupe
Page 26
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi4.png)
Méthodologie,
Interprétation
&
Discussion
Méthodologie, interprétation & discussion
Page 27
Page 28
Méthodologie, interprétation & discussion
I-Méthode
1- Objectif
L'objectif est de questionner les enseignants d'EPS sur leurs
prises en charge des élèves à besoins particuliers en
classe ordinaire en EPS et de connaitre les stratégies d'enseignements
adaptés envers cette catégorie.
2-Population d'étude
La population sélectionnée est circonscrite aux
enseignants d'EPS de la région de Sfax exerçant en
collège, lycée et école primaire pour connaitre avec
précision comment se fait cette prise en charge des élèves
à besoins particuliers.
La raison pour laquelle cette population a été
choisie est d'avantage d'ordre professionnel, puisque les enseignants d'EPS
sont les acteurs principaux, directement concernés et impliqués
au quotidien dans l'enseignement, et plus particulièrement ici, dans
l'enseignement auprès d'élèves à besoins
particuliers. C'est parce qu'ils ont pu rencontrer au cours de leurs
interventions antérieures ou actuelles des élèves à
besoins particuliers que cette population a été retenue.
Le nombre total d'enseignants d'EPS ayant pris part dans cette
démarche est de 200 enseignants (moyenne d'âge égale
à 35.5 Ecart Type= 4.411) dont 107 enseignants (moyenne d'âge
égale 35.65 et un ET = 4.398) et 93 enseignantes (moyenne d'âge =
35.32 et un ET = 4.453). De manière informelle j'ai rencontré
certaines difficultés avec quelques enseignants d'EPS pour
répondre aux questions présentés dans le questionnaire et
les raisons principalement évoquées sont notamment dues à
la méconnaissance des différents troubles ou différentes
pathologies abordées lors de la première question de la
première partie.
3-Outils
Nous avons utilisé un questionnaire
élaboré par Dubois (2011) qui est composé de cinq parties
était envoyé aux enseignants d'EPS:
-une introduction qui présente le concepteur du
questionnaire, le cadre dans lequel s'inscrit le mémoire, l'objet du
mémoire.
-une première partie intitulée « les
élèves à besoins particuliers en EPS... » Est
composée de deux questions visant à identifier les
différentes catégories d'élèves à besoins
particuliers, que les enseignants d'EPS sont en mesure de prendre en charge
d'une part, et d'autre part, les catégories d'élèves
à besoins particuliers qui, selon eux, ont leur place au sein d'une
classe ordinaire d'EPS.
Méthodologie, interprétation & discussion
- une deuxième partie intitulée
« Votre établissement... », Composée de quatre
questions, cherche à dénombrer combien d'élèves
à besoins particuliers sont présents dans l'établissement
et pratiquent en EPS et si une attention particulière est portée
à leur égard, -une troisième partie intitulée
« Votre intervention en classe ordinaire avec des élèves
à besoins particuliers... », Comporte douze questions et s'attache
à identifier les ressources sur lesquelles les enseignants d'EPS se sont
appuyés pour mener leurs interventions, la nature de leurs interventions
auprès de ces élèves (situations pédagogiques,
formes de groupement, explications auprès des autres
élèves....) et le nombre d'élèves à besoins
particuliers qu'ils jugent ne pas devoir dépasser pour un enseignement
efficace.
- une quatrième partie intitulée « A propos
de votre formation... » Est composée de neuf questions et vise
à caractériser la formation initiale et continue reçue par
les enseignants d'EPS à propos des élèves à besoins
particuliers,
-Enfin, une dernière partie intitulée « A
propos de vous... », Comportant deux questions permet de repérer le
sexe, la qualification.
-Une fois les questionnaires recueillis, les données
sont collectées et analysées à l'aide du logiciel SPSS
version 19.
4-Hypothèses
Les informations collectées à l'aide du
questionnaire amène à une analyse et à permettant ainsi de
confirmer ou d'infirmer les hypothèses
-La première hypothèse « les enseignants
d'E.P.S. n'ont pas les compétences nécessaires pour une gestion
autonome et optimale de l'ensemble des élèves à besoins
particuliers ». -La seconde hypothèse « les enseignants
d'E.P.S. ont un mode de fonctionnement qui s'appuie sur l'intégration
des élèves à besoins particuliers plutôt que sur
leur inclusion au sein du groupe classe ».
La troisième hypothèse « la
catégorie des élèves à besoins particuliers n'est
pas présentée dans les instructions officielles d'EPS ce qui
explique la non modification de l'intervention des enseignants d'EPS envers
ceux- ci. ».
Page 29
Page 30
Méthodologie, interprétation & discussion
II-Résultats
1-Les élèves à besoins
particuliers
La liste non exhaustive ci-dessous énumère la
plupart des situations qui conduisent à déterminer un
élève comme étant à besoins particuliers. Cette
question permet de déterminer quels sont les élèves
à besoins particuliers que les enseignants d'EPS exerçant en
classe ordinaire sont capables d'identifier et de prendre en charge.
Dans le graphique ci-dessous, les résultats sont
exprimés en pourcentage et un taux de réponse inférieur
à 30% est jugé inacceptable concernant la capacité des
enseignants à prendre en charge ces élèves à
besoins particuliers.
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi5.png)
Manque de concentration
Drépanocytose
Hémophilie
Dépression
Maladies inflammatoires
Anémie
Cancer
Allergie
Troubles de langage
Handicap moteur ou sensoriel
Nanisme
Cecité
Déficience visuelle
Troubles d'attention
Manque d'Estime de Soi
Diabéte
Anaphylaxie
Cardiopathie
Obésité
Surdité
Manque de Confiance en Soi
Stress
Timidité
Asthme
3
9,5
12,5
13,5
14
16,5
16
17
18,5
19,5
19
20
23
24,5
24,5
24
25,5
32
34
35,5
37
38
65
66,5
0 10 20 30 40 50 60 70
Fig.1 : Troubles, pathologies ou EBP que les enseignants
estiment être en mesure de prendre en charge au sein d'une classe
ordinaire (en %)
L'analyse des données de la présente
étude (fig.1) montre que sept troubles ont une valeur supérieure
à 30% et deux ont une valeur supérieure à 50%
(timidité 65% et asthme 66.5%) de réponses positives à
propos de la capacité des enseignants d'Education Physique et Sportive
à prendre en charge ces élèves à besoins
particuliers. Ces taux peuvent ainsi être estimés comme
permettant, aux sept types d'Elèves à Besoins Particuliers, une
prise en charge plus au
Page 31
Méthodologie, interprétation & discussion
moins efficace par les enseignants d'Education Physique et
Sportive ayant participés à cette étude. Ces
résultats plutôt encourageants peuvent s'expliquer par la
fréquence à laquelle les enseignants d'EPS sont confrontés
à ces Elèves à Besoins Particuliers comme par exemple les
élèves asthmatiques et les élèves timides. En
effet, chaque année et dans la plupart des classes dont ils ont la
responsabilité, les enseignants d'EPS sont régulièrement
confrontés à au moins un type des 24 Elèves à
Besoins Particuliers identifié ci-dessus. Cette récurrence au
sein de l'intervention en EPS amène les enseignants à identifier
clairement à quel type de comportement, à quelle activité
de l'élève chaque besoin particulier se rapporte et quelle
démarche d'enseignement adopter pour faire progresser ces
élèves.
2-Identification des Elèves à Besoins
Particuliers au sein des établissements
Cette partie permet principalement d'identifier et de
dénombrer la présence d'Elèves à Besoins
Particuliers au sein des établissements dans lesquels exercent les
enseignants d'EPS. L'analyse des données de la présente
étude (fig.2) montre que 76% des établissements scolaires
accueillent 3 à 4 Elèves à Besoins Particuliers soit 39.5%
et 81.5% de ces Elèves à Besoins Particuliers ne pratiquent
aucune activités physiques.
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi6.png)
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
Oui Non
76
Accueil des EBP
24
19,5
1à3 4à6 7à10 Plus
10
39,5
Nombre des EBP
6,5
18,5
Pratiquer de l'EPS
Oui Non
81,5
10,5
Fig.2 : Accueil, nombres des Elèves à
Besoins Particuliers et pratiquer dans chacune des Activités dans
l'établissement
L'analyse des données de la présente
étude (fig.3) indique qu'une grande majorité (67.5%) des
établissements, et plus particulièrement des projets d'EPS de ces
établissements, ne prévoient pas d'action spécifique
(projet, évaluation, activité etc.) envers les Elèves
à Besoins Particuliers tandis que 32.5% d'entre eux ont ce type de
conduite.
Page 32
Méthodologie, interprétation & discussion
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi7.png)
Non: 67,5%
Fig.3 : Le projet Education Physique et Sportive
contient-il une action spécifique pour les Elèves à
Besoins Particuliers?
Oui: 32,5%
Ces résultats (fig.3) montrent qu'une volonté de
prendre en charge les Elèves à Besoins Particuliers est
réellement présente mais que cette dynamique d'adaptation
à ces élèves reste à poursuivre. De plus ces
résultats viennent compléter la question posée dans cette
deuxième partie de questionnaire («en général un
Elève à Besoin Particulier peut-il pratiquer dans chacune des
activités de votre programmation ? »). Pour laquelle les
enseignants d'EPS ont répondu «oui », 18.5%, et « non
», 81.5%. En effet, la part des Elèves à Besoins
Particuliers ne pouvant pas pratiquer dans l'ensemble des activités de
la programmation de l'établissement est importante. Il faut alors des
programmes adaptés pour permettre une intégration encore plus
importante de ces élèves.
3-L'intervention du professeur d'EPS en classe ordinaire
avec des Elèves à Besoins Particuliers
L'analyse des données de la présente
étude confirme que 68.5% des enseignants ont déjà
rencontré un ou des Elèves à Besoins Particuliers au cours
de leur intervention en EPS, montrant que cette problématique des
Elèves à Besoins Particuliers est très présente au
sein des établissements scolaires. Cette question permet d'identifier
sur quelles personnes ressources les enseignants d'EPS se sont appuyés
pour mener leur intervention auprès d'Elève à Besoin
Particulier.
Méthodologie, interprétation & discussion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chef d'établissement
|
|
41,31
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Collègues EPS
|
|
35,51
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Aucun
|
|
12,32
|
|
|
|
|
Autres professionnels de
l'établissement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5,07
|
|
|
|
|
|
Autres collègues
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3,62
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres professionnels hors de
l'établissement
|
|
2,17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
|
Fig.4 : Les personnes ressources consultés (en
%)
Ainsi, et comme il était indiqué
précédemment que 68.5% des enseignants ont rencontré un ou
des Elèves à Besoins Particuliers au cours de leur intervention
en EPS et parmi eux seuls 12.32% ayant répondu à ce questionnaire
n'ont sollicité aucune personne pour mener leur intervention, ce qui
signifie que 87.68% ont consulté au moins une personne ressource leur
permettant de parfaire leurs connaissances ou encore d'adapter leur
intervention aux Elèves à Besoins Particuliers
rencontrés.
L'analyse des données de la présente
étude (fig.4) montrent que les enseignants d'EPS ne se sentent pas
suffisamment compétents pour assurer à priori, de manière
autonome, une intervention adaptée aux difficultés qu'ils
rencontrent pour avoir une intervention auprès des Elèves
à Besoins Particuliers, et passent, par conséquent, par le chef
d'établissement (41.31%),par une personne ressource susceptible de les
aiguiller pour mener un enseignement efficace et adapté. Il est à
noter aussi que la part la plus importante, parmi les personnes
consultées par les enseignants d'EPS, s'élevant à 35.51%,
sont des collègues d'EPS.
Les ressources documentaires que les enseignants sont
appuyés pour mener leur intervention auprès des Elèves
à Besoins Particuliers.
Page 33
Page 34
Méthodologie, interprétation & discussion
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi8.png)
40
80
70
60
50
30
20
10
0
Internet Textes Officiels Livres et Revues
Aucune
71,74
21,74
3,62 2,9
Fig.5 : Ressources documentaires utilisés (en
%)
L'analyse des données de la présente
étude (fig.5) montrent que 2.9% des enseignants n'ont utilisé
aucune ressource documentaire pour prendre en charge des Elèves à
Besoins Particuliers, contre 97.1% ayant utilisé au moins une des
ressources documentaires. Les ressources documentaires les plus
utilisées pour intervenir auprès des Elèves à
Besoins Particuliers passe par une consultation prioritairement centré
sur les sites internet avec 71.74% ce qui s'explique par l'importance des
informations publiés sur internet concernant les stratégies
d'enseignement spécifiques et les adaptations possibles pour une prise
en charge optimale pour les Elèves à Besoins Particuliers.
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi9.png)
40
80
70
60
50
30
20
10
0
Activité de l'EBP dans une
séance
d'EPS
77,5
22,5
38,5
61,5
Seul En duo En groupe
24
Pratique de l'EBP avec
45,5
30,5
Ne vient pas Observe
Identique Différent
Placement de l'EBP
Fig.6 : Le cas où cette pratique n'est pas
possible que fait cet Elève à Besoin Particulier?
(%)
En général un élève à
besoins particuliers peut-il pratiquer dans chacune des situations
pédagogiques que vous proposez ?, Préalable, cette question,
atteste que dans 68% des enseignants proposent des situations
pédagogiques qui ne permettent pas toujours la pratique
Page 35
Méthodologie, interprétation & discussion
des Elèves à Besoins Particuliers en EPS, contre
32% des enseignants qui permettent cette pratique. Ainsi, ces résultats
(fig.6) montrent que, en fonction des situations proposées, 77.5% des
Elèves à Besoins Particuliers, qui peuvent être
amenés à ne pas pratiquer dans la situation pédagogique
proposée par l'enseignant, sont absents de la séance d'EPS
et77.5% des Elèves à Besoins Particuliers sont absents de la
séance lorsque que la pratique n'est pas possible. Dans le cas où
l'enseignant le prend en charge, l'Elève à Besoin Particulier est
le plus souvent placé en duo ou en groupe (45.5% et 30.5%) (fig.6).
La participation des Elèves à Besoins
Particuliers constitue un frein ou un levier (fig.7) par rapport aux
apprentissages de chacun des élèves du groupe classe. Ces
résultats montrent que 78.5% des enseignants estiment que l'Elève
à Besoin Particulier plutôt un frein aux apprentissages de chaque
élève alors qu'à l'inverse 21,5% d'entre eux ils
constituent plutôt un levier aux apprentissages des autres
élèves.
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi10.png)
40
80
70
60
50
30
20
10
0
78,5
21,5
Oui Non
Expliquer EBP en classe
29
71
Frein Livier
EBP un frein ou livier
Fig.7 : La participation des Elèves à
Besoins Particuliers constitue un frein ou un levier pour
l'apprentissage
71% des enseignants n'ont pas pris de temps pour expliquer
à l'ensemble de la classe les spécificités des
Elèves à Besoins Particuliers, ce qui laisse à penser que
la majorité des enseignants d'EPS n'ont pas les connaissances
nécessaires concernant les difficultés des élèves
à besoins particuliers et les caractéristiques des troubles ou
pathologies des Elèves à Besoins Particuliers (fig.7).
4-Les difficultés de prises en charge des
Elèves à Besoins Particuliers
L'analyse des données de la présente
étude (Tab.4) montrent que parmi les enseignants d'EPS ayant
rencontrés au moins un élève à besoin particulier
au cours de son enseignement (77% ayant répondu oui), 50,5% d'entre eux
ont eu des difficultés à prendre en charge ces
élèves. Cela montre que les enseignants d'EPS, pour gérer
ces Elèves à Besoins Particuliers au cours
Page 36
Méthodologie, interprétation & discussion
de leur intervention, n'étaient ou ne sont pas
prêts à assumer une prise en charge qui puisse se faire de
manière optimale. Cette différence est non significative
(x2 = 0.607, dl, 1 à p >.05).
Tableau 4: La relation entre la rencontre des
Elèves à Besoins Particuliers et les difficultés de
leurs prises en charge
|
Difficulté de prise en charge
|
Oui
|
Non
|
Rencontrer des EBP
|
Oui
|
50.5%
|
26.5%
|
Non
|
16.5%
|
6.5%
|
Cette analyse pose le problème de la formation des
enseignants et plus particulièrement de la formation initiale et
continue concernant les Elèves à Besoins Particuliers en EPS.
On va étudier l'effet de la qualification sur la nature
de la prise en charge des Elèves à Besoins Particuliers et plus
précisément les difficultés rencontrées au cours de
l'intervention des enseignants envers ces élèves (Tab.5). Ces
résultats montrent que 49.5% des professeurs d'EPS parmi 68% ont
rencontrés des difficultés pour prendre en charge les
Elèves à Besoins Particuliers et 17.5% des maitres d'EPS parmi
32% ont répondu qu'ils ne peuvent pas assumer une prise en charge
efficace des Elèves à Besoins Particuliers.
La différence entre la qualification des enseignants et
les difficultés rencontrés pour prendre en charge les
Elèves à Besoins Particuliers est significative (x2 =
6,453, dl, 1 à p>.001)
Tableau 5 : Croisement entre la qualification des
enseignants et les difficultés
rencontrées pour prendre en charge les
Elèves à Besoins Particuliers
|
Difficultés Rencontrées
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Qualification
|
Professeur
|
Effectif
|
99
|
37
|
136
|
% du total
|
49,5%
|
18,5%
|
68,0%
|
Maitre
|
Effectif
|
35
|
29
|
64
|
% du total
|
17,5%
|
14,5%
|
32,0%
|
Total
|
Effectif
|
134
|
66
|
200
|
du total
|
67,0%
|
33,0%
|
100,0%
|
En ce qui concerne la relation entre le sexe et les
difficultés rencontrés pour prendre en charge des Elèves
à Besoins Particuliers (Tab.6). Les résultats sont
exprimés en pourcentage ,36% des hommes parmi 53.5% ont répondu
qu'ils ont des difficultés pour une prise en charge
Page 37
Méthodologie, interprétation & discussion
efficace des Elèves à Besoins Particuliers aussi
pour les femmes 31% parmi 46.5%, ne peuvent pas une prise en charge optimale
des Elèves à Besoins Particuliers au cours des séances
d'EPS. La différence entre le sexe et les difficultés
rencontrés pour prendre en charge des Elèves à Besoins
Particuliers est non significative.
Tableau 6 : Croisement entre le sexe des enseignants et
les difficultés rencontrées pour prendre en charge les
Elèves à Besoins Particuliers
|
Difficultés Rencontrées
|
Total
|
Oui
|
Non
|
SEXE
|
Masculin
|
Effectif
|
72
|
35
|
107
|
% du total
|
36,0%
|
17,5%
|
53,5%
|
Féminin
|
Effectif
|
62
|
31
|
93
|
% du total
|
31,0%
|
15,5%
|
46,5%
|
Total
|
Effectif
|
134
|
66
|
200
|
% du total
|
67,0%
|
33,0%
|
100,0%
|
5-La formation des enseignants à propos des
Elèves à Besoins Particuliers
Ce chapitre vise à déterminer la nature de
formation professionnelle des enseignants d'EPS quant à la prise en
charge des Elèves à Besoins Particuliers dans leur enseignement.
Ces résultats (tab7) montrent que 49% des hommes enseignants d'EPS parmi
53.5% estiment que leur formation initiale ne leur a permis d'intervenir de
manière efficace et optimale auprès des Elèves à
Besoins Particuliers et on a trouvé les mêmes résultats
pour les femmes enseignantes d'EPS que 45% parmi 46.5% ont répondu que
la formation initiale n'est pas optimale pour une prise en charge efficace des
Elèves à Besoins Particuliers, ce qui dévoile l'origine de
leur difficultés pour prendre en charge ces Elèves à
Besoins Particuliers. La différence entre la formation professionnelle
des enseignants et la prise en charge des Elèves à Besoins
Particuliers est non significative (x2 = 2.372 dl=1 à p
>.05).
Tableau 7 : Croisement sexe et formation
professionnelle des enseignants
|
Participation à la Formation
|
Total
|
Non
|
Oui
|
SEXE
|
Masculi
n
|
Effectif
|
98
|
9
|
107
|
% du total
|
49,0%
|
4,5%
|
53,5%
|
Féminin
|
Effectif
|
90
|
3
|
93
|
% du total
|
45,0%
|
1,5%
|
46,5%
|
Total
|
Effectif
|
188
|
12
|
200
|
% du total
|
94,0%
|
6,0%
|
100,0%
|
Méthodologie, interprétation & discussion
Face à ces difficultés rencontrées pour
prendre en charge ces Elèves à Besoins Particuliers, les
enseignants expriment-ils un besoin pour bénéficier d'une
formation professionnel continue concernant les Elèves à Besoins
Particuliers. Les résultats (fig.8) montrent que la demande des
enseignants pour une formation professionnelle continue relative aux
Elèves à Besoins Particuliers est importante avec 57.5% .Ceci
marque une volonté forte des enseignants pour une prise en charge
efficace des Elèves à Besoins Particuliers, vue les
difficultés rencontrés au cours des séances d'EPS comme on
a vu dans la partie précédente, c'est logique que les enseignants
d'EPS estiment de participer à des formations concernant les
Elèves à Besoins Particuliers pour qu'ils adaptent des
stratégies d'enseignement suivant les exigences de chaque trouble ou
pathologie rencontré.
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi11.png)
Non: 42,5%
Oui: 57,5%
Fig.8 : Enseignants souhaitant une formation future
relative aux Elèves à Besoins Particuliers en EPS
Page 38
Page 39
Méthodologie, interprétation & discussion
III-Discussion
D'après les résultats analysés
précédemment, on a constaté que les enseignants d'EPS
présentent des difficultés pour prendre en charge la
totalité et la diversité du public scolaire auprès duquel
ils sont amenés à enseigner (Ludovic, 2000 ; Dubois, 2011).Face
à ces problèmes, une grande majorité des enseignants
s'oppose à l'inclusion des EBP en classe ordinaire et celui-ci
était démontré par différentes études
(Avramidis,Bayliss&Burden, 2000; Kaufmann, 1993; Scruggs&Mastropieri,
1996;Peltier, 1997),et ces obstacles confrontés par les enseignants
d'EPS sont liés à la méconnaissance des différentes
EBP puisque chaque enfant a une évolution et des potentialités
qui lui sont propres et aux quelles il sera impératif de
s'adapter(Cagle, 2006; Columna, Foley, Lytle, 2010).Certaines formes
d'inaptitudes permettent un simple aménagement de la pratique, dans le
contexte élargi d'une pédagogie différenciée
(Berzin, 2007 ; Dubois, 2010). D'autres nécessitent au contraire une
forme plus complexe d'accueil et d'organisation, allant jusqu'à la
possibilité de mise en place d'un cours spécifique adapté,
lorsque l'établissement en fait le choix et s'en donne les moyens (Adam
et al, 2005).Sauf pour quelques troubles et pathologies tels que l'asthme et la
timidité .En effet, les enseignants d'EPS rencontrent d'une
manière habituelle ces deux types d'élèves durant toute la
période de leur enseignement, c'est pour cette raison que les
enseignants d'EPS estiment de prendre en charge les EBP les plus reconnus
permettant à l'enseignant d'être en mesure d'orienter, d'adapter
son intervention aux spécificités de ces élèves
sans adaptation importante de leur insertion et leur inclusion. Cette
disparité dans la prise en charge des EBP, peut être expliquer par
l'absence des programmes officiels en EPS consacrés à cette
catégorie d'EBP, malgré l'annonce d'un article 38 dans le
chapitre VII de journal officielle de la république tunisienne en 2005
qui insiste sur le droit des EBP de recevoir les mêmes connaissances que
les autres normaux et de bénéficier d'un enseignement
spécialisé selon leurs capacités en matière d'EPS.
Mais malheureusement et selon les données statistiques, on a
trouvé que la marginalisation de cette catégorie, pour cela
l'intervention des enseignants d'EPS reste imparfaite et inchangée
envers les EBP (Vickerman&Coates, 2009).
En termes de conclusion, pour permettre une prise en charge
réelle par les enseignants, il faut que ces derniers soient armés
pour mener une intervention auprès de ces élèves, afin de
diriger un enseignement de manière autonome et efficace.
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi12.png)
Conclusion
Conclusion
Page 40
Page 41
Conclusion
Notre étude avait pour objectif de décrire et
d'évaluer la prise en charge des troubles d'apprentissage scolaire par
une équipe pluridisciplinaire en utilisant les outils de diagnostic et
de prise en charge disponibles actuellement en Tunisie. Elle a
révélé la fréquence des difficultés
scolaires repérées par les enseignants et a permis de faire la
part entre les troubles spécifiques des apprentissages et les troubles
non spécifiques des apprentissages secondaires à une pathologie
neurologique ou à des conditions socio-économiques
précaires. En revanche, le profil et la sévérité
des troubles des apprentissages spécifiques n'a pu être
étudiée faute de tests étalonnés en Tunisie. Cette
étude a mis aussi en exergue le manque de moyens de dépistage, de
diagnostic et de prise en charge en Tunisie. Du fait de cette
réalité Tunisienne, le dépistage de ces difficultés
par les enseignants et l'harmonisation de ces difficultés avec la
pédagogie au sein des écoles devrait commencer en attendant la
création d'unités de consultation spécialisées dans
le diagnostic et la prise en charge de troubles spécifiques des
apprentissages. La reconnaissance de la place des troubles d'apprentissage dans
le champ de l'handicap permettrait de formaliser ces aménagements et ces
adaptations pédagogiques. La diffusion la plus large possible des
connaissances acquises sur les troubles des apprentissages auprès de
tous les professionnels, médicaux, paramédicaux et des
enseignants est un défi à relever. Quatre leviers pour
améliorer la scolarisation des élèves handicapés.
Au début, le renforcement de la coopération entre les
écoles et les établissements médico-sociaux et de
santé et la mise en place des unités d'enseignement. Aussi, il
faut l'augmentation du nombre d'enseignants référents, qui jouent
un rôle essentiel dans la qualité de la scolarisation des
élèves handicapés, doit permettre d'améliorer
encore la relation avec la famille et les équipes pédagogiques,
notamment dans le second degré. La poursuite des créations
d'unités pédagogiques d'intégration, qui constituent un
moyen privilégié d'inclusion scolaire dans le second
degré, tant en collège qu'en lycée d'enseignement
général, technologique ou professionnel, doit s'accompagner
d'exigences quant aux liens avec l'ensemble des personnels de
l'établissement et quant à l'articulation avec les dispositifs
d'éducation et de soin . Enfin, inciter les équipes
éducatives à exercer leur créativité et leur
responsabilité, pour proposer des démarches et des organisations
nouvelles, contribue à la réussite de tous les
élèves.
![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi13.png)
Bibliographie
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Page 42
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![](L-integration-scolaire-des-eleves--besoins-specifiques-en-classe-ordinaire-en-education-physi14.png)
Annexes
Annexes
Annexes
Questionnaire
Cher (e) enseignant(e) d'EPS Je suis actuellement
étudiante en mastère 2 en STAPS préparant également
mon mémoire porte sur les élèves à besoins
particuliers.
Dans ce cadre, je souhaiterais vous interroger sur la
nature de leur prise en charge en classe ordinaire
1) La liste non exhaustive ci-dessous
énumère la plupart des situations qui conduisent à
déterminer un élève comme étant à besoins
particuliers
· Pour chaque question cochez la ou les cases
correspondantes.
1-aux troubles ou pathologies que vous pensez être
en mesure de prendre en charge au sein de votre classe ordinaire en EPS
???
2-aux troubles ou pathologies qui selon vous ont leur
place au sein d'une classe ordinaire d'EPS ???
|
1
|
2
|
Asthme
æÊÒáÇ
|
|
|
timiditéáÌÎ
|
|
|
obésitéÍäÇÏÊ
|
|
|
dépressionÍÊÂß
|
|
|
hémophilie
|
|
|
ãÏáÇÊ ÖÒå
|
|
|
cécitéìæÚ
|
|
|
Manque d'estime de
soi
ãÇÒÊÍÇ
ãÏÚ
|
|
|
ÎÇÐáÇ
|
|
|
Handicap
ÍÞÇÚáÅ
|
|
|
ÍíÓÍáÇ /
ÍíßÒÍáÇ
moteur/sensoriel
|
|
|
|
|
1
|
2
|
drépanocytose
ðáÌäæáÇ
|
|
|
NanismeÍåÇÒÞáÇ
|
|
|
Anémie ÒÞÊ
ÈÇÕå ãÏáÇ
|
|
|
cardiopathieÉáÞ
|
|
|
Troubles
d'attention
ÎÇÊÇÒØÖÇ
|
|
|
åÇËÊäáÇÇ
|
|
|
Déficience
visuelleÒÕËáÇ
ÚÖ
|
|
|
anaphylaxie
ÍíÓÇÓÍáÇ
|
|
|
ÍØÒæáÇ
|
|
|
surditéäæÕ
|
|
|
|
|
1
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2
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Manque de confiance en
soiÍÞËáÇ
ãÇÏÚäÇ
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Troubles de
langageÎÇÊÇÒØÖÇ
ÍÛááÇ
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allergieÍíÓÇÓÍ
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diabèteíÒßÓáÇ
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cancerìÇØÒÓ
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Maladies
inflammatoires
ÎÇÊÇåÊáÇ
ÖÇÒåáÇ
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StressÏÇåÌÅ
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Manque de
concentration ãÏÚ
ÒíßÒÊáÇ
ìáÚ ÌÑÏÞáÇ
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Autres troubles ou pathologies (précisez)
:...
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
2) Votre établissement
· Entourez votre réponse
Annexes
A) 2-1 votre établissement accueille t-il des
élèves à besoins particuliers ?oui
non
2 1-1 Combien sont-ils ?? 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 +10
2-1-2combien pratiquent en EPS ?0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 +10
.
b) votre projet pédagogique d'EPS prévoit
il une action spécifique destinée à ses
élèves ? Oui
Non
3) Votre intervention en classe ordinaire avec les
élèves à besoins particuliers ? Entourez
votre réponse
3-1) avez-vous déjà rencontré un ou
des élèves à besoins particuliers dans votre classe en EPS
??
OUI NON
3-1-1 si oui sur quelles personnes ressources vous
appuyiez vous ou vous êtes vous appuyez pour prendre
en charge votre ou vos élèves à
besoins particuliers
(Cochez plusieurs réponses possibles)
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Le chef
d'établissement
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Vos collègues
d'EPS
|
|
Vos autres collègues
|
|
D'autres professionnels
d'établissement
(précisez)
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|
D'autres professionnels hors
établissement
(précisez) ...
|
|
Aucune
|
3-1-2 si oui quelles ressources documentaires
avez-vous utilisé pour prendre en charge votre ou vos
élèves à besoins particuliers ??(Cochez plusieurs
réponses possibles)
* Textes officiels (précisez)
*revues ou livres spécialisés
(précisez)
*sites Internet spécialisés (l'adresse)
.
*aucune , autres(précisez)
? 3-2) En général un élève
à besoins particuliers peut-il pratiquer dans chacune des
activités de
votre programmation ?? OUI
NON .
3-3) En général un élève
à besoins particuliers peut -il pratiquer dans chacune des
situations
pédagogiques que vous proposez ?? . OUI
NON
3-4) Dans le cas ou cette pratique n'est pas possible que
fait cet élève ??
5- A PROPOS DE VOUS
? ENTOUREZ VOTRE REPONSE
5-1) sexe M F 5-2) qualification
.
Annexes
1-NE VIENT PAS EN EPS 2- OBSERVE UNIQUEMENT
3-5) Dans votre classe, l'élève à
besoins particuliers est le plus souvent placé
SEUL EN DUO à 3OU+
3-6) Dans le cas ou l'élève à
besoins particuliers est placé en groupe, ce groupe est le plus souvent
à
chaque séance
IDENTIQUE . DIFFERENT
3-7) l'élève à besoins particuliers
est il un frein (1) ou un levier(2) pour l'apprentissage de chaque
élève
de la classe ? 1 2
3-8) Avez-vous pris du temps pour expliquer à
l'ensemble de la classe la spécifié des besoins particuliers de
l'élève et de ses possibilités en EPS ??
OUI NON
3-9) Jusqu'à combien d'élèves
à besoins particuliers pensez vous pouvoir prendre en charge au sein de
votre classe ordinaire d'EPS ???
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 +
4) A propos de votre formation
Entourez votre réponse
4-1) Avez-vous déjà rencontré des
difficultés pour prendre en charge un élève à
besoins particuliers au
cours de votre intervention en classe ordinaire en EPS ?
OUI NON
4-2) Avez-vous déjà refusé
d'intégrer un élève à besoins particuliers au sein
de votre classe ?? OUI NON
4-2-1) Si oui pour quelles raisons (expliquez
brièvement)
......................................................................................................................................
4-3) votre formation initiale vous permet elle de
connaitre et de prendre en charge ses élèves a
besoins
particuliers ??
OUI NON
4-4) Avez-vous déjà rencontré ce
type d'élèves au cours de votre formation initiale ??
OUI Non
4-5) Avez-vous déjà participé a une
formation professionnelle continue concernant ces élèves a
besoins
particuliers ?? OUI NON
4-5-1)si oui votre formation continue vous a-t-elle
permis de mieux connaitre les élèves a besoins
particuliers ? OUI NON
4-5-A)si oui vous a-t-elle permis de modifier votre
intervention envers ces élèves ?? OUI NON 4-6) souhaiterez
vous une formation concernant les élèves a besoins particuliers
ou un type d'élève a
besoins particuliers ?? OUI NON
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