CONCLUSION
L'objectif de ce chapitre
était de valider la relation non linéaire entre la croissance
économique et le développement financier à travers les
estimations économétriques sur la période de 1965-2013.
Ainsi à partir d'un modèle MCE, il ressort que la croissance
économique par le PIB par habitant est conditionnée par le niveau
de développement financier, il existe donc une approche non
linéaire entre les deux variables. A travers cette relation, le seuil
à partir duquel la croissance est négativement associée au
développement financier est de 55%. Autrement dit, l'effet positif des
performances du système financier sur le niveau d'activité
s'étiole lorsque les indicateurs financiers sont estimés à
55% du PIB.
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
L'objectif de ce travail visait à montrer le l'impact
du développement financier sur la croissance économique. De
façon particulière il s'agissait non seulement d'établir
une relation de long terme mais aussi de vérifier l'hypothèse de
non linéarité entre la croissance et la finance. A cet effet,
pour établir notre relation économétrique, nous avons
comme proxy de la croissance le PIB par habitant, et les variables
financières à partir desquelles nous avons construire un
indicateur synthétique de développement financier. Par ailleurs
afin de vérifier la non linéarité entre la croissance et
la finance, nous avons eu recours à une forme quadratique obtenu
à partir du carré de la variable financière. L'estimation
économétrique s'est faite à partir d'un modèle
à correction d'erreur (MCE) après vérification des tests
de stationnarité et de cointégration, ce modèle a
l'avantage de montrer l'équilibre de long terme entre les variables.
Les résultats des estimations montrent qu'à
court terme la variable financière n'influence pas significativement la
croissance, la relation est expliquée par le modèle de long
terme. Ce dernier nous renseigne que dans le cas de la Côte d'Ivoire, la
variable financière influence positivement le PIB par habitant à
un premier stade, avant que cet effet ne freine la croissance
économique. Cette relation est expliquée par l'existence d'un
seuil à partir duquel l'effet favorable est atténuépar
l'amélioration des indicateurs financiers. Ainsi l'hypothèse de
non linéarité est validée c'est-à-dire que dans le
contexte ivoirien, la relation entre l'évolution de l'activité
économique et la structure financière dépend donc du
niveau de cette dernière.
Ainsi pour améliorer les indicateurs financiers, en
vued'amplifier leurs effets sur la croissance économique, un certain
nombre de mesures peuvent être préconisées.
Il s'agit :
ü Assainir l'environnement économique afin de
permettre une bonne orientation sectorielle du crédit car les banques
sont plus portées à offrir des services à des secteurs
comportant moins de risques.
ü Encourager, la concurrence et supprimer les
imperfections des marchés, celles qui créent des distorsions
empêchant les pauvres d'avoir accès aux services financiers. En
effet la concurrence contribuera à baisser les frais financiers et les
coûts de transactions qui restent un élément
d'évictions pour des individus à faible revenus.
ü Au niveau du marché financier, il faut
accélérer les réformes visant à créer un
compartiment des PME/PMI, dont le but étant de permettre aux entreprises
à fort potentiel de bénéficier des avantages du
marché.
Quant aux variables macroéconomiques, l'ouverture
commerciale est positivement associée au PIB par habitant.
ü Nous recommandons une politique, visant à
favoriser d'avance les échanges avec l'extérieur, il s'agit de
l'amélioration des politiques commerciales, afin de stimuler les
exportations et les importations.
ü Il faut également améliorer les
conditions d'investissement afin d'attirer les investissements directs
étrangers (IDE).
Au niveau des investissements, ils évoluent selon nos
résultats inversement au PIB par tête.
ü Il faut une bonne orientation des investissements
intérieurs surtout vers les secteurs à forte valeur
ajoutée, il s'agit des secteurs industriels et agricoles.
ü Il faut également créer des conditions
de protection des investisseurs locaux face aux multinationales.
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