CONCLUSION
C'est à présent que nous certifions
l'arrivée au terme de notre investigation dont le sujet a porté
sur l'analyse comparative de l'application du droit des peuples à le
disposer d'eux-mêmes. Cas de la Palestine et du Sud-Soudan.
La préoccupation majeure de cette étude a
tourné autour des questions ci-
après :
- Le droit international est-il encore en mesure de trancher
le sort de la Palestine au regard de celui réservé au Sud Soudan
?
- Qu'est ce qui explique la scission du Soudan en deux Etats
comme réponse apportée par le droit international à la
crise Soudanaise ?
- Quelle est la raison majeure cachée du refus des
Etats Unis d'Amérique d'accorder son soutien manifeste à la
demande Palestinienne de la reconnaissance de son autonomie ?
En réponses provisoires à ce questionnement,
nous avions émis les hypothèses suivantes :
- Il nous semble que le Droit International en vigueur serait
inapte à trancher le sort de la Palestine dans la mesure om il se
trouverait dépassé par la question sans pour autant tomber en
désuétude,
- La scission du Soudan en deux Etats s'expliquerait par le
souci du partage du bloc Soudanais aux deux géants Etats (Chine et Etats
Unis d'Amérique) pour exploiter les ressources pétrolières
et non l'indépendance visible du Sud Soudan.
- De là, la crainte des occidentaux d'établir
une Palestine base avancée des Etats Islamiques et une base
arrière de la République Iranienne et non
l'éligibilité à la souveraineté par le Droit
International serait la raison d'accorder son soutien manifeste à la
demande de reconnaissance de l'autonomie de la Palestine.
En entreprenant cette étude, notre objectif a
été triple à savoir
- Se rassurer encore de la compétence du Droit
international à trancher le sort de la Palestine au regard de celui
réservé au Sud-Soudan,
- Expliquer la motivation profonde à la base de la
scission du Soudan en deux Etats comme réponse idoine apportée
par le Droit international à la crise du Soudan.
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- Dépister la raison majeure cachée du refus des
Etats Unis d'Amérique d'accorder son soutien manifeste à la
demande Palestinienne de la reconnaissance de son autonomie.
La vérification de nos hypothèses a
été rendue possible par le recours à la méthode
dynamique selon le modèle théorique de Georges BALAMDIER dont le
protocole descriptif a été savamment emprunté par Jean
Claude Homo, NGOY MUANABUANGA. Ladite méthode a été
soutenue par une synergie des techniques d'observation extérieure dite
désengagée, d'entretien non structuré et documentaire.
Pour matérialiser cette étude, nous l'avons
structuré autour de trois chapitres que voici :
- Le chapitre premier a porté sur l'Armature
théorique et carte postale de la Palestine et du Sud Soudan comme cadre
d'étude,
- Le chapitre deuxième a jeté le regard
juridico-politique international sur la quête de la souveraineté
de la Palestine et du Sud Soudan,
- Le chapitre troisième a recherche les
conséquences de la non application des droits des Palestiniens sur la
vie sociopolitique et sécurité internationale.
A l'issue de nos investigations, nous avons abouti aux
résultats que voici : A la lumière des faits observés
liés à l'objet d'étude sous examen, il ne se dégage
que la belliquensité quasi congénitale entre la Palestine et
l'Israël au regard de l'ampleur des enjeux des acteurs internationaux
impliqués dans la résolution de ce différend rend
impuissant le Droit international pour résoudre le sort de la Palestine
car le Droit international se retrouve débordé par la
complexité du fiche Palestinienne qu'il traite toute passivité
coupable.
Ainsi, c'est surtout l'enjeu du contrôle des champs
pétroliers du soudais convoités par les deux grandes puissances
économiques du monde (Chine et les Etats Unis d'Amérique) qui
explique la scission du Soudan en deux Etats et non l'indépendance
brandie ou apparente du Sud-Soudan.
En conséquence, la raison majeure cachée du
refus des Etats Unis d'Amérique d'accorder son soutien manifeste
à la demande de reconnaissance de l'autonomie de la Palestine se
justifie plus par la peur de faire le lit du terrorisme des Etats Islamiques et
de l'Iran qui sont en intelligence avérée avec la Palestine.
Cette peur est développée par les occidentaux qui trouvent
dangereux d'accorder la souveraineté à la Palestine par le droit
international pour que cette Palestine alliée de leurs ennemis ne puisse
échapper à leur contrôle.
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A l'instar de ces résultats, il en découle que
toutes nos deux hypothèses ont été confirmées et
enrichies profondément par la richesse analytique relative à
l'objet étudié.
Certes, cette étude n'a pas eu la prétention
d'épuiser tous les contours d'un sujet ci complexe et dynamique mais
limité diachroniquement et synchroniquement. C'est aussi cela le motif
de plus, pour inviter les futurs chercheurs à nous compléter,
critiquer ou approfondir certains aspects qui n'ont pas été
abordé tels la responsabilité internationale de l'ONU et des
Etats Unis dans l'amplification de la crise Palestinienne et Soudanaise, le
caractère mitigé de l'agenda onusienne dans sa médiation
liée à toutes ces deux crises la question de la
sécurisation des populations civiles dans ce contexte de
belligérance récurrente.
A fortiori, cette recherche reste gravée dans le vaste
champ de l'éternel débat scientifique inachevé qui en
appelle toujours à une critique construite pour assurer le
progrès de l'univers contemporain.
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