CHAPITRE III. A LA RECHERCHE DES CONSEQUENCES DE LA NON
APPLICATION DES DROITS DES PALESTINIENS SUR LA VIE SOCIOPOLITIQUES ET
SECURITAIRE INTERNATIONALE
A travers ce chapitre, il est question de dégager
respectivement la conséquence sécuritaire, analyser la lutte de
civilisation entre l'Islam et la Chrétienté, la monté en
puissance du terrorisme, décrypter la crise de migration et la recherche
identitaire et proposer une tentative d'ébauche des pistes des solutions
liés à la question Palestinienne.
Ce sont là les éléments qui entrent en
ligne de compte des conséquences engendrées par la non
application des droits des peuples Palestiniens sur la vie socio-politique et
sécurité internationale dans les lignes qui suivent :
III.1. Conséquence sécuritaire
(Terrorisme)
La revendication des palestiniens est portée par
eux-mêmes, par l'OLP née en 1964 qui s'engage dans la
résistance armée sur la lancée du Fatah à la fin
des années 1960. Mais, au fur et à mesure que les pays
d'où elle peut mener son action se ferment, elle se tourne vers des
modes de résistance alternatifs. Après son élimination de
Jordanie en 1970-1971, elle se lance dans le terrorisme international, un
instrument de sa stratégie de survie, elle n'y renoncera
complètement que dans les années 1980. Cette émergence de
groupes armés non étatiques qui mènent des attaques
au-delà des frontières est une première. Ces groupes se
heurtent autant à Israël qu'au pouvoir des pays à partir
desquels ils opèrent.
Aussi, le conflit Israélo-arabe a-t-il engendré
des mouvements de résistance. En effet, le Hezbollah est une
organisation qui a vu le jour sur le lit d'un conflit en souffrance de
solutions, tout comme le Hamas. Il est né de l'invasion
Israélienne du Liban en 1982 qui avait pour objectif de détruire
l'OLP. La Syrie et l'Iran .constituent constituent les principaux soutiens de
ces deux mouvements qui ont à coeur d'arrêter la politique de
colonisation de l'Etat Israélien et son implication dans la politique
intérieure Libanaise. En réalité ces deux mouvements
armés sont nés du ressentiment éprouvé face aux
actions d'Israël soutenu par les Etats-Unis dans les territoires
occupés et au Sud du Liban. (Tanguy Struve, 2010: 192)
Le raidissement de la politique Américaine à
l'égard des pays arabes, pour des raisons existentielles ont
provoqué la montée du terrorisme international.
Certains régimes arabo-musulmans recourent à la
rhétorique guerrière et placent
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essentiellement au centre de leur diatribe la lutte contre
l'entité sioniste aux fins de se rendre populaires. Ainsi, diverses
manifestations violentes anti israélo américaines sont-elles
soutenues par ces régimes. Depuis la guerre de 1967, qui a vu les
frontières israéliennes transformées et des milliers de
palestiniens privés de leurs territoires, on a assisté à
plusieurs affrontements meurtriers entre d'une part les mouvements armés
palestiniens (le Fatah et le Hamas etc) et l'armée israélienne,
le Tsahal d'autre part entre le Hezbollah libanais soutenus par la Syrie et
l'Iran et l'armée israélienne. Le soutien indéfectible des
USA à leur allié traditionnel (Israël) complexifie davantage
une situation sans issue marquée par l'opposition entre Israël et
le monde arabe.
Les sept États désignés comme
commanditaires du terrorisme, à savoir la Corée du Nord, Cuba,
l'Iran, l'Irak, la Libye, le Soudan du Nord et la Syrie, ont clairement
derrière la recherche de l'indépendance de la Palestine. Si
certains d'entre eux semblent être en train de reconsidérer leur
ligne d'action,, aucun n'a encore pris les mesures pour se défaire
entièrement des liens avec le terrorisme.
Bien que l'Iran, la Corée du Nord et la Syrie ont pris,
dans des domaines très restreints, des mesures limitées pour
coopérer avec la campagne de la communauté internationale contre
le terrorisme dont AI-Qaïda, d'un autre côté, ils ont
maintenu leurs liens avec d'autres réseaux terroristes, notamment le
Hamas et le Hezbollah, affirmant qu'il s'agit de mouvements de
libération nationale. (Voir Henry Laurens Tome /, 1799-1922, Fayard,
Paris, 1999, pp. 115-117)
Tant que tous les États qui commanditent ou
tolèrent le terrorisme ne changeront pas de cap, que ce soit de leur
propre gré ou par coercition, ils demeureront une base fondamentale pour
les groupes terroristes et leurs opérations. Même si, en 2001, on
a constaté la poursuite de la tendance vers la diminution du rôle
des États comme force directrice de la menace terroriste globale, les
États parrains du terrorisme représentent un obstacle majeur
à la campagne internationale contre le terrorisme.
Au cours de notre recherche, nous avons dénombré
des réseaux suivant : Les AI FATAH Alias Conseil
révolutionnaire « Fatah », Conseil révolutionnaire
arabe, Brigades révolutionnaires arabes, Septembre noir, et Organisation
révolutionnaire des musulmans socialistes qui sont des Organisation
terroriste internationale dirigée par Sabri al-Banna composé de
divers comités politiques, militaires et financiers. Dans leur actif,
ils sont responsable d'attentats terroristes
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ayant causé quelque neuf cents victimes (morts et
blessés) dans une vingtaine de pays. Ses cibles sont les
États-Unis, le Royaume-Uni, la France, -Israël, les Palestiniens
modérés. On peut citer ceux perpétrés contre les
aéroports de Rome et de Vienne en décembre 1985, celui en
septembre 1986 contre la synagogue Neve Shalom à Istanbul, le
détournement du vol 73 de la Pan Am à Karachi en septembre 1986,
et l'attaque, en Grèce, contre le bateau d'excursion « City of
Poros », en juillet 1988. Le groupe est soupçonné d'avoir
assassiné Abou lyad, numéro deux de l'OLP, et Abou Hul,
responsable de la sécurité de l'OLP, en janvier 1991 à
Tunis. Il a assassiné un diplomate jordanien au Liban en janvier 1994 et
il a également été impliqué dans l'assassinat du
représentant de l'OLP dans ce pays.
À son quartier général en Libye et une
présence au Liban dans l'Al Biqa' (vallée de la Bekaa) ainsi que
dans plusieurs camps de réfugiés palestiniens des zones
côtières du Liban. Est également présente au Soudan.
Ils sont donc capable d'exercer leurs activités dans de vastes
régions, dont le Proche-Orient, l'Asie et l'Europe.
Les HAMAS (Harakat AI Moukawama AI Islamiya :
Mouvement de la résistance islamique) Le HAMAS a été
créé à la fin de 1987 comme scion de la branche
palestinienne des Frères musulmans. Divers éléments du
HAMAS ont utilisé des moyens politiques et violents, dont le terrorisme,
pour essayer d'atteindre leur objectif, remplacer Israël par un
État islamique palestinien. Le HAMAS a une structure très
lâche, certains éléments oeuvrant ouvertement dans les
mosquées et les organismes de services sociaux pour recruter de nouveaux
membres, mobiliser des fonds, organiser des activités et distribuer des
tracts de propagande. Ses éléments militants, opérant
clandestinement, ont prôné et utilisé la violence pour
atteindre leurs fins. Ses forces se concentrent dans la bande de Gaza et en
Cisjordanie. Le mouvement participe aussi à des actions politiques
pacifiques, notamment en présentant des candidats aux élections
de la Chambre de commerce de Cisjordanie.
Les éléments activistes du HAMAS, notamment les
Forces Izz el-Dinal-Qassam, ont commis de nombreuses attaques visant des cibles
civiles et militaires israéliennes, des collaborateurs palestiniens, et
des rivaux du groupe Fatah. Il se compte à des dizaines de milliers de
sympathisants et de supporters et sont localisés sur tous les
territoires occupés, Israël et la Jordanie. Ils reçoivent
des fonds dei expatriés palestiniens, de l'Iran et de bailleurs de fonds
privés d'Arabie saoudite et
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d'autres États arabes modérés.
Le HEZBOLLAH (Parti de Dieu) Alias Djihad
islamique (guerre sainte islamique), Organisation de justice
révolutionnaire, Organisation des opprimés de la terre, et Djihad
islamique pour la libération de la Palestine.
Groupe shiite radical constitué au Liban ; voué
à la création d'une République islamique de type iranien
au Liban et à l'élimination de toutes les influences non
islamiques de la région. Profondément anti-occidental et
antiisraélien. Ils sont soupçonnés d'avoir lancé de
nombreuses attaques terroristes contre les États-Unis, dont l'attaque
suicide au camion piégé contre l'ambassade des États-Unis
et la caserne des marines de Beyrouth en octobre 1983, et contre l'annexe de
cette ambassade à Beyrouth en septembre 1984. Des éléments
du groupe sont responsables de l'enlèvement et de la détention
d'otages américains et occidentaux au Liban. Le groupe a aussi
attaqué l'ambassade d'Israël en Argentine en 1992.
Opère dans l'Al Biqa' (Vallée de la Bekaa), la
banlieue sud de Beyrouth et le sud du Liban et crée des cellules en
Europe, en Afrique, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord et
ailleurs.
Front de Libération de La Palestine (FLP)
Groupe terroriste ayant fait sécession du FPLP-CG (Front
populaire de libération de la Palestine - Commandement
général) et s'est ensuite scindé en diverses factions
pro-OLP, pro-syrienne et pro-libyenne. La faction pro-OLP était
dirigée par Mohammed Abbas (Abou) Abbas) qui est devenu membre du
Comité exécutif de l'OLP en 1984, mais l'a quitté en 1991.
La faction dirigée par Aboul Abbas a commis des attaques contre
Israël. Elle est aussi responsable de l'attaque, en 1985, contre le bateau
de croisière « Achille Lauro » et du meurtre du touriste
américain LeonKlinghoffer. L'Italie a lancé un mandat
d'arrêt contre Aboul Abbas. Cette faction pro-OLP était
basée à Tunis jusqu'à l'attaque de l'Achille Lauro. Elle
est maintenant en Irak.
Front populaire de Libération de La Palestine
(FPLP) Groupe marxiste-léniniste fondé en 1967 par
Georges Habache dans le cadre de l'OLP. Préconise une révolution
panarabe. Opposé à la Déclaration de principe
signée en - 1993, il a suspendu sa participation à l'OLP. Ce
groupe est responsable de nombreuses attaques terroristes pendant les
années depuis la mort de son planificateur terroriste, Wadi Haddad, en
1978, le FPLP est responsable de nombreuses attaques contre Israël ou des
cibles arabes modérées, il est opérationnel en Syrie,
Liban, Israël, territoires occupés.
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Le Front Populaire de Libération de la
Palestine - Commandement General (FPLP-CG) est un Groupe
décidant de l'OLP en 1968, prétextant qu'il voulait se consacrer
davantage à la lutte armée et moins à la politique.
Violemment opposé à l'OLP d'Arafat. Dirigé par Ahmed
Jibril, ex-capitaine de l'armée syrienne. Très proche de la Syrie
qui lui fournit probablement aide et direction. Il exécute de nombreuses
attaques terroristes contre Israël utilisant des moyens inhabituels - dont
des ballons dirigeables et des deltaplanes. Son Quartier général
à Damas, bases au Liban et cellules en Europe.
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