I.1.8. Que dire du concept Accord ?
La rousse définit l'accord comme une union des esprits
et des sentiments, mettant les gens en différend dans une communion. Il
est à signaler qu'un accord est un état des puissances qui ne
s'opposent pas ou mieux, il est aussi un traité international par lequel
deux ou plusieurs Etats fixent la règle par laquelle ils attendent de
résoudre un problème qui se pose dans le cadre des relations
internationales.
Un traité international est un accord conclu entre
Etats ou autres sujets de la société internationale en vue de
produire des effets de droit dans leurs relations mutuelles. Il peut s'agir
d'un arrangement, d'une charte, d'un Protocol, d'un modus vivendi, d'un
avenant, d'une constitution,...
I.1.9. Analyser le concept Guerre
Elle est un acte de violence commis par deux ou plusieurs
belligérants, l'un à l'encontre de l'autre. Elle résulte
souvent d'un échec de diplomatie et commence par des paroles ou actes
hostiles à l'égard de l'adversaire qui devient rapidement un
ennemi contre lequel on se mobilise pour réunir autour d'une cause le
maximum des fidèles, d'amis, des alliés avant de se lancer dans
la bataille.
Celle-ci commence parfois par un écrit diffamatoire,
une parole malencontreuse ou une précipitation de l'une des parties
opposées par un différend, déclenchent
immédiatement une riposte armée, l'envahissement d'un
territoire,l'occupation ou l'annexion d'une région par des troupes
étrangères armées. La guerre est une activité
humaine qui malheureusement grâce à l'idéologie, s'est
rendue compatible avec toutes les cultures et civilisations que l'histoires a
produit, car tous les belligérants trouvent des penseurs, des
conseillers, des piètes, des mages, des gourous, des commis, des
experts, analystes... pour tenter de
13Maxim Rodinson 1997: 135
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convaincre un peuple qu'il est dans son bon droit d'attaquer,
riposter, fusiller, exécuter, bruler, accaparer, violer, imposer,
interdire, déporter, humilier, kidnapper...
I.1.10. Décrypter le concept
Géostratégie
La géostratégie est l'étude de la
fabrication des espaces par la guerre. Elle implique la géographie de
chaque État, et sa situation historique et politique en regard de ses
voisins, examinés par le biais d'études stratégiques. Son
étude relève de la géopolitique, bien que son point de vue
se réduise aux aspects militaires et leurs conséquences sur
l'enjeu des ressources naturelles, fréquemment objet de conflits
d'intérêts.
Pour mieux comprendre la notion de la
géostratégie, il faut comprendre le principe suivant -.
? Le gouvernement d'un État et la définition de
sa politique dépend de manière permanente de la
considération de sa situation géostratégique. C'est alors
qu'est invoquée la raison d'État.
? La géographie politique des pays voisins et ses
éléments sont pris obligatoirement en considération par
les stratèges.
? Les aspects militaires entrent en considération au
moment de définir les objectifs,
tels qu'évaluer le potentiel militaire de la puissance
adverse. Tant en quantité, par le contenu de ses arsenaux, qu'en
qualité, en tentant d'obtenir la suprématie par la technologie
militaire, ces informations obtenues notamment par les services secrets
permettent de jauger, et décider du passage à l'action
guerrière dans les salles d'opérations, ou à l'action
diplomatique.
La géographie militaire est une discipline antique,
nécessaire aux stratèges comme à l'infanterie, tant pour
préparer le renseignement et la défense que les fortifications ou
pour la conduite de la guerre (attaque, repli, infiltration ou exfiltration).
Les intérêts guerriers ou de protection étaient dans un
premier temps ciblés sur les lieux stratégiques (richesses,
hydrographie et relief, villes et fortifications, routes, carrefours, ports,
défilés, détroits, gués, sols (meubles ou
portants), grottes, mines, forêts, bocage, sources et puits dans les
zones ou périodes sèches, etc.), mais les facteurs sociaux
économiques et de ressources naturelles (eau, pétrole, gaz, bois,
charbon, terres cultivables, métaux, dont uranium, etc.) prennent une
importance croissante, car les crises environnementales sont de plus en plus
sources de risques des menaces de guerres ou conflit.
La géographie militaire commence depuis peu à
intégrer l'analyse a
24
posteriori des risques et dangers des séquelles de
guerre (polémosylvofacies, cartographie des zones rouges, étude
des forêts de guerre, des munitions immergées, champs de mines,
etc.) par exemple pour protéger les soldats, des populations civiles, et
pour sécuriser la reconstruction après les conflits.
La géographie militaire dont on a des traces dès
les civilisations gréco-romaines (romaine surtout) par des textes et
quelques cartes recopiées, a plusieurs fois été
renouvelée; d'abord avec le développement de la cartographie
géo référencée (grâce à la boussole,
au sextant et aux systèmes de projection géographique), puis
grâce à l'image aérienne et l'imagerie satellitaire. Les
guerres mondiales, fixées par les tranchées ont encore mis en
évidence l'intérêt d'une connaissance fine de la nature des
sols et sous-sols. Les guerres « coloniales » ont dû affronter
des contextes nouveaux, y compris du point de vue sanitaire et
écoépidémiologique. Le GPS ayant encore augmenté la
réactivité des cartographes et des utilisateurs de carte et
permis des frappes plus « chirurgicales » réputées
limiter les « dommage collatéraux » (ce qui est discuté
dans le cas de l'usage des munitions à uranium ou de destruction
d'usines chimiques ou d'industries pétrolières).. La cartographie
militaire s'est aussi étendue au XXe siècle aux espaces
sous-marins et aux espaces aériens et circum-planétaire (Cf.
« guerre des étoiles »).
La carte de base (ancienne carte d'état-major)
correspond toujours à celle qui peut être
appréhendée par un fantassin en une journée (l'infanterie
est souvent dite l'arme de 300 derniers mètres), mais différentes
échelles correspondent aux besoins des systèmes d'armes (tir
courts, moyens ou à longue distance).et moyens de transport
(hélicoptère, avion, navire, sous-marin..). Les indications des
cartes varient selon l'usage (le pilote a besoin d'indications précises
sur le relief et les obstacles élevés (câbles, lignes
électriques.), la donnée géographique et paysagère
pouvant aussi être utilisée en simulateurs (image 3xD, de
synthèse ou semi reconstituée) ou adaptée (infrarouge,
etc).
L'environnement physique, agricole, naturel, humain et
socioéconomique, religieux, et même l'écologie du paysage
intéresse les armées qui cherchent à comprendre comment
les gens vivent et se déplacent dans l'espace, normalement ou en
situation de crise ou conflit. Des domaines nouveaux sont explorés, dont
l'urbain et périurbain, qui modifient les notions de blocus,
frontière, guérilla, guerre civile... Le rôle ancien des
ports et capitales s'est déplacé vers les aéroports et
réseaux de communication.
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D'une manière simple, on peut définir la
géostratégie comme un processus de laboratoire des
décisions capitales pour l'avenir d'un Etat à partir de la vision
combinée des facteurs géostratégiques et des facteurs
humains que peuvent avoir un Etat.
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