2.1.4. Sol et végétation
Lubini et Kusehuluka (1990), soutiennent que les sols de
Kikwit sont très dégradés par l'action anthropique
comprenant les déboisements, les pratiques de feu de brousse et
l'extension considérable de la ville. Les sols de Kikwit sont du type
ferralitique pauvre en éléments biogènes. Ils font partie
de la série Masopo au sol rouge sablo-argileux à
argilo-sablonneux profond et bien drainé (Deveo, Sys et Berce,
1963). L'horizon A bien développé, contient 1 à 22 %
de carbone et présente une texture grumeleuse. Ces sols se prêtent
bien à certaines cultures et à vocation économique telles
que le maïs, le manioc, la courge, le millet et le palmier à huile
(Mondjalis, 2013).
Le couvert végétal de Kikwit avait à
l'origine, une végétation constituée de forêts
mésophiles semi-caducifoliées sub équatoriale et
péri Guinéen. (Masens, 1997).
L'extension de la ville à fait qu'actuellement, ces
forêts puissent disparaitre et le paysage végétal initial
du site de Kikwit à été modifié. Ainsi, la
forêt primaire est remplacée par une végétation
d'origine anthropique où les forêts secondaires comprennent
notamment des palmeraies sub spontanées et des espèces
comme : Tabernaemontana elacetum guinéensis,
Markhassia, et Nietosum tomentosa, et les savanes herbeuses sont
généralement formées des espèces comme :
Panicum maximum, Hyparrhénia diplandra,
H. cylindrica et Chromolaena odorata. Tandis que
les recrus sont dominées par des espèces comme :
Sapium cornatum et Caloncoba welwitchii. Dans les
formations aquatiques, on dénote la présence de Limnoplilo
calvinietum mymphellulae (Masens, Op. cit). Il ajoute
encore que le développement phyto-géographique de la flore de
Kikwit montre qu'il y a une prédominance d'élément de base
guinéenne et pas des taxons endémiques et que la naissance
évolutive des forêts de terre ferme débute par le
stavuentes à Brachystegia laurentii et aux forêts
denses mésophiles semi-décidues à Scorrodophloeus
zenkeri, Piptadeniastrum africanum et celtis
mildbraedii. Il y a l'intervention entropique.
En bref, la végétation de Kikwit évolue
de façon négative et nous assistons à une
végétation anthropique avec une flore exotique assez importante
(Masens, Op. cit).
2.1.5. Forme de relief
La topographie de la ville de Kikwit n'est ni
particulièrement horizontale, ni spécialement escarpée.
Cette morphologie est celle d'un plateau montant un document vers le sud-ouest
éventé par des vallées (Kakesa et Mubanga 1997
cité par Kapanga 2012).
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