II.4 Processus d'altération
météorique
L'altération météorique a pour effet de
dissocier les silicates (ainsi que de dissoudre les carbonates),
d'éliminer la silice par dissolution, laissant ainsi un résidu
(appelé « latérite »). Ce résidu s'accumule pour
autant que l'érosion ne soit pas trop forte. Les éléments
de ce résidu vont finir par se dissocier et se rassembler pour former
des nouvelles phases minérales. Le manganèse contenu dans la
spessartine et dans la rhodocrosite par exemple, est libéré. Dans
des conditions oxydantes, les oxydes de manganèse se rassemblent en
concrétions et forment des masses importantes et massives, qui peuvent
être très riches en manganèse, par suite de remaniements
successifs.
Le constituant principal de ces oxydes de manganèse dans
le cas du gisement de Kisenge est la cryptomélane, mais également
de la pyrolusite en faible proportion, et un autre minéral plus rare
encore, la lithiophorite (Marchandise, 1958).
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II.5 Datation du gisement
II.5.1 Gisement primaire
Deux datations ont été effectuées par
Ledent et al. (1962) sur une muscovite provenant d'une pegmatite qui recoupe
les différents horizons, dans la région de Musenge (figure
II.1.2) et ont donné un âge de 1845 Ma, ce qui correspond à
l'âge de l'orogenèse qui a affecté le complexe de la
Lukoshi, ou bien constitue une limite jeune pour cette orogenèse.
L'horizon 3 est
recoupé par ces pegmatites. Ce qui indique que le
minerai primaire est plus ancien que
1845Ma (Doyen, 1974).
II.5.2 Gisement secondaire
Le gisement secondaire constitue le chapeau de fer,
c'est-à-dire la partie altérée et oxydée. Des
méthodes de datation plus récentes ont été
effectuées dans la zone altérée par Decrée et al.
(2010). Les échantillons ont été datés par la
méthode radiométrique 40Ar/39Ar. La
datation faite sur des cryptomélanes donne un âge Pliocène.
Les âges obtenus pour les échantillons KIS 1-58, RG 1769 et RG
13200 (voir ci-après) furent respectivement de 3,54 +/- 0,27Ma ; 3,66
+/- 0,13Ma et 2,30 +/- 0,17 Ma.
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