Memoire Online - Défis et enjeux des TICE dans l'animation de la communauté scolaire

Fuit les TIC

S'intéresse aux TIC

Rejette les TIC

Veut apprendre

Trouve les TIC inutiles à l'école

Trouve les TICE nécessaire

LICENCE PROFESSIONNELLE DES METIERS DE L'ENSEIGNEMENT ET DE L'EDUCATION-FORMATION

SOMMAIRE

SIGLES ET ABREVIATIONS.............................................................................................IV

LISTE DES TABLEAUX ET DES IMAGES......................................................V

AVANT PROPOS.....................................................................................VII

DEDICACE

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACE		Adjoint au Chef d'Etablissement
CE		Chef d'Etablissement
COGES		Conseil de Gestion des Etablissements Scolaires
DREN		Direction Régionale de l'Education Nationale
DSPS		Direction des Stratégies, de la Planification et des Statistiques
ENS		Ecole Normale Supérieure (Abidjan)
L.MU.B.		Lycée Municipal de Brobo
MEN		Ministère de l'Education Nationale
ODD		Objectifs de Développement Durable
OMD		Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONU		Organisation des Nations Unies
PNUD		Programme des Nations Unies pour le Développement
TIC		Technologies de l'Information et de la Communication
TICE		Technologies de l'Information et de la Communication en Education
UNESCO		Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture
UNFPA		Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF		Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
UNHCR		Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

LISTE DES TABLEAUX ET IMAGES

· REMERCIEMENTS

Le présent travail n'aurait pas été rendu possible sans le concours, la disponibilité et la bienveillance de personnes que je ne saurais manquer de remercier. Ainsi, je voudrais remercier très sincèrement :

§ Le Professeur Gbaklia Elvis KOFFI, professeur titulaire à l'Ecole Normale Supérieure d'Abidjan pour l'encadrement, la disponibilité et ses conseils avisés ;

§ Le Docteur INANAN Kouéiwon Gaspard qui a bien voulu dirigerce travail. Malgré le nombre important d'étudiants confiés à ses soins, et son emploi du temps particulièrement chargé, il n'a ménagé aucun effort pour répondre toujours présent aux différentes sollicitations ;

§ Monsieur N'Zoumana KOUAME, Chef d'établissement, proviseur du Lycée Municipal de Brobo, qui m'aaccueilli et suivi tout le temps de mon stage ;

§ Monsieur KOFFI Kacou Alain, Educateur au Lycée Municipal de Brobo et mon encadreur de stage, qui m'a conduit tout le long de mon stage, ne se lassant jamais de répondre à mes questions et de meprodiguer de sages conseils qui m'ont permis de passer un bon stage ;

§ Monsieur KONAN Kouamé Yayékoun, mon binôme de stage avec qui nous étions comme frères, échangeant souvent des informations enrichissantes ;

§ Mesdemoiselles KOBINA Ahiwa Léontine, ACHOU Joëlle, Educatrices stagiaires, dont l'amitié, malgré la distance pendant le stage, me fortifiait;

§ Monsieur EBY Kadjané Jean Baptiste, Délégué du groupe TD2 des Educateurs de la promotion 2014-2016, et Monsieur DEMBELE Vadaman, délégué de filière Educateur pour leur grande sollicitude et leur forte capacité à nous donner toutes les informations utiles reçues de l'ENS, malgré l'éloignement des lieux de stage ;

§ Monsieur AHUI Samuel Roi, étudiant en Sciences politique, mon ami personnel, qui se chargeait d'imprimer et de déposer les parties de mon travail qui devraient parvenir à mon directeur de mémoire ;

§ Je ne saurai terminer sans adresser mes remerciements tous particuliers ma bien-aimée, ma très chère et tendre future épouse, mademoiselle TOKPA Marie Laure, dont l'amour me donne toujours de l'énergie pour aller de l'avant.

AVANT PROPOS

L'entrée et la formation à l'ENS permet à l'Educateur d'acquérir des outils d'ordre psychologique, sociologique, administratif, et maintenant de l'ordre des TICE. Cette formation commence par son aspect théorique qui devra être confronté à la pratique par un stage pour la rendre complète. C'est donc pour compléter notre formation en tant qu'animateur de la communauté scolaire que nous avons été en stage au Lycée municipal de Brobo.

Sur place, nous nous sommes frottés à la réalité éducative et participé, durant quatre (4) mois, à des tâches d'encadrement, d'éducation, d'animation et d'administration. A travers ces dernières tâches, nous avons eu contact avec le système de gestion informatisée des établissements scolaires du Ministère de l'Education Nationale, géré par la DSPS et la plateforme de gestion des moyennes et de la vie scolaire IcôneEduc, car nous avons été affectés au service informatique en plus d'avoir à gérer le niveau 6^ème. Le faisant, nous avons été confortés dans le choix de notre sujet de mémoire : Défis et enjeux des TICE dans l'Animation de la Communauté scolaire. En effet, la gestion administrative des élèves et des personnels à l'aide des applications web rend les tâches administratives efficaces, en termes de temps et de qualité des services.

Mais, au-delà de la seule administration, nous pensons que les TICE doivent être généralisées à la gestion de toute la vie scolaire afin de la rendre plus attrayante.

Cette étude nous permettra d'identifier les défis à relever en matière de gestion de la communauté scolaire par le moyen des TICE, car nous savons que l'intégration des TIC comme outil de gestion scolaire rendra, à coup sûr, la vie scolaire plus vivante et propre à motiver les élèves dans leur apprentissage.

INTRODUCTION

Eduquer, c'est inculquer à l'enfant les valeurs morales et sociales en vue de son insertion sociale. Cela signifie que, par l'éducation, toutes les informations, toutes les valeurs que l'enfant acquiert et fait siennes, doivent être en conformité avec les normes que proclame la société actuelle, prenant en compte toutes les ramifications de sa dynamique. Cela est important afin que le futur citoyen ne soit pas en déphasage avec cette société.

Cette importance de l'éducation est telle que les gouvernements du monde se retrouvent, dès qu'ils le peuvent, pour réaffirmer leur engagement à garantir une éducation à tous, sans exception : nous « nous engageons à assurer pour tous les citoyens et toutes les sociétés la réalisation des buts et objectifs de l'éducation pour tous. »(UNESCO, 2000)^1(*). Ainsi, depuis Jomtien (Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous et le Cadre d'action pour répondre aux besoins éducatifs fondamentaux, 1990), jusqu'à Incheon (2015) en passant par Dakar (Cadre d'action de Dakar - L'Éducation pour tous: tenir nos engagements collectifs, 2000), les dirigeants du monde entier proclament que « toute personne - enfant, adolescent ou adulte - doit pouvoir bénéficier d'une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux »(UNESCO, 1996, 3ème édition)^2(*), car « l'éducation est un droit fondamental de l'être humain. C'est une condition essentielle du développement durable ainsi que de la paix et de la stabilité à l'intérieur des pays et entre eux, et donc le moyen indispensable d'une participation effective à l'économie et à la vie des sociétés du XXIe siècle soumises à un processus de mondialisation rapide. »^3(*)

En réalité, la société dans laquelle doivent s'insérer les enfants que forment nos écoles, est une société mondialisante, dont les mutations se font à un rythme vertigineux(Karsenti T. , 2007)^4(*). De cette façon, l'école, et la formation qu'elle donne, doivent s'inscrire dans cette dynamique mondialiste dont le vecteur est, avant tout, la technologie. En fait, rendre l'éducation accessible par tous, cela revient à dire que celle-ci est désormais démocratisée, chaque citoyen du monde pouvant s'y servir, s'en servir afin d'être utile à sa société et à l'humanité. Et justement, les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) s'offrent comme un outil incontournable pour rendre l'éducation et la formation démocratiques.

Tout systèmeéducatif, de nos jours, qui voudra donc se passer des TIC, s'éjecterait lui-même du courant d'un développement qui se veut universel et qui tend vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)^5(*) ; un tel système éducatif se révèlerait caduc et conduirait les citoyens en marge de la dynamique mondiale.

Or, le souci de tous les gouvernements actuels, en particuliers ceux des pays en développement, est de s'insérer dans la dynamique de l'universalisation : savoir, savoir-faire et savoir-être universels. C'est donc pour mener sa population vers cet universel que le gouvernement ivoirien décide d'intégrer les TIC dans l'éducation ; d'où la création d'une discipline d'enseignement dénommée TICE.^6(*)

Outre cette volonté de rendre le système éducatif ivoirien performant et conforme aux normes éducatives internationales, l'intégration des TICE en Côte d'Ivoire semble par ailleurs « vouloir répondre à un développement hétérogène sur le territoire, à partir d'initiatives privées au sein d'institutions proposant équipements, formations et des diplômes payants (Derave, 2009) ». En effet, la non-intégration des TIC dans l'éducation en Côte d'Ivoire, a favorisé l'émergence de structures de formation et de prestations privées, payantes, mais dont la formation et les services ne prévoient rien pour éviter aux jeunes les utilisations déviantes de ces technologies. De cette façon, trois raisons sous-tendent l'intégration des TIC dansle système éducatif ivoirien :

- Permettre un égal accès à l'information et à la formation par tous (apprenants, enseignants, personnels d'encadrement et administratifs), tout en rendant plus performant le système ;

- Canaliser l'utilisation des outils TIC par les jeunes en leur apprenant à en faire un usage sain et profitable pour leur apprentissage ;

- Former des citoyens qui ne soient pas en déphasage avec la dynamique sociale en cette ère de mondialisation.

Mais, la volonté du gouvernement ivoirien n'occulte en aucun cas, les difficultés partagées par les pays africains en matière de TIC en général et en TICE en particulier. Des défis énormes sont donc à relever car l'intégration des TICE dans le système éducatif ivoirien implique d'importants enjeux.

Pour le présent travail, nous ferons nos analyses à partir du cas précis du Lycée Municipal de Brobo, dans la région ivoirienne du Gbêkê. Le Lycée Municipal de Brobo est l'un des deux établissements d'enseignement secondaire public de la DREN 1 Bouaké qui sont hors de la sous-préfecture de Bouaké.

Le premierchapitre sera consacré à la Problématisation, le second à la Revue de la littérature, le troisième aux Considérations d'ordre méthodologiques, le quatrième, nous permettra de présenter les Résultats de notre étude, de les discuteret de faire des Recommandations.

CHAPITRE I :

SPECIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE

I. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

Faire une recherche sur les défis et enjeux de l'intégration des TICE dans l'animation de la vie scolaire, c'est tenter de comprendre les difficultés qui sous-tendent la lenteur avec laquelle les technologies font leur entrée à l'école ivoirienne, ce qu'on y gagne ou perd selon que cette intégration soit une réussite ou un échec. Ce qui a motivé une telle orientation de notre réflexion, c'est notre expérience même des TIC et des faits qui nous ont marqués quant à leur utilisation par les élèves et les personnels de l'éducation dans le cadre pédagogique. La justification du choix de ce sujet se situe à trois niveaux : personnel, social et scientifique.

I.1 Intérêt pour le sujet

En tant que gestionnaire d'un espace informatique avec service internet, notre expérience en TIC fut riche, tant en savoir, en savoir-faire qu'en questionnements. En effet, nous étions chaque jour en contacts avec plusieurs personnes, de toutes les catégories socio-professionnelles pour qui les services informatiques et internet étaient indispensables, soit pour leur profession, soit pour des correspondances, soit pour les études ou simplement pour le divertissement. Parmi cette multitude, se trouvent des élèves dont l'utilisation des TIC a orienté notre réflexion par rapport à ce travail. En général, ceux-ci, parce que n'étant pas encadrés, ne savent pas faire la différence entre les temps de recherches pour les études et ceux de la distraction à travers les réseaux sociaux. Pire, ils ne tardent pas à franchir la porte arrière de la toile ouverte sur la délinquance.

Par cette étude donc, nous voulons proposer une stratégie de canalisation de l'utilisation pour une pratique saine et optimale des TIC par les élèves. Cette stratégie consiste, selon nous, à l'intégration des TIC à l'école et, mieux, leur généralisation à la vie scolaire pour résoudre le problème des vices liés à internet, et permettre au système éducatif ivoirien d'être compétitif à l'échelle mondiale.

I.2 Pertinence sociale

Les TIC sont un véritablement phénomène social en Côte d'Ivoire, tant leur expansion va à un rythme accéléré qui correspond à celui du progrès technologique, pourrait-on dire. Elles envahissent le vécu des Ivoiriens, et les pratiques des SMS, des réseaux sociaux et autres sites d'informations en constituent une preuve.

L'influence que les technologies exercent sur la jeunesse est telle que si l'on ne définit pas clairement leur enjeu, et n'affronte pas les obstacles à l'intégration des TIC à l'école pour les lever, c'est l'avenir de la société ivoirienne qui se trouve là hypothéquée. En fait, les élèves sont, pour la plupart, adolescents ; une tranche d'âge emprunte de plusieurs crises et d'une envie presqu'incontrôlable de faire de nouvelles expériences. L'inexpérience et l'énergie débordante de l'adolescent font de lui un être potentiellement"dangereux" pour son propre avenir. Il a ainsi besoin d'un adulte expert pour l'orienter et lui éviter des écarts de comportements.

Nous voudrons donc, par ce travail, contribuer à l'innovation du système éducatif ivoirien par la généralisation des TIC dans toute la vie scolaire. De plus, en apprenant aux jeunes gens à tirer profit de ces nouvelles technologies, c'est l'image même de la société ivoirienne de demain que nous nous apprêtons de revaloriser en éloignant nos jeunes de la délinquance et de la cybercriminalité par exemple.

I.3 Pertinence scientifique

En proposant la généralisation des TICE à toute la vie scolaire, c'est à une gestion en quelque sorte multimédiatisée de l'école que nous voulons aboutir. Il s'agit d'utiliser les TIC comme un outil d'enseignement, d'éducation, d'encadrement, d'animation socio-éducative et socio-culturelle.

Par cette étude donc, nous voulons proposer un nouveau modèle d'apprentissage qui consiste à utiliser l'internet à travers les réseaux sociaux, et les outils multimédia comme moyen le plus proche de l'oralité africaine pour transmettre le savoir et le savoir-faire. Le constat en effet est que les Africains en général ont des difficultés à s'exercer à la lecture ; et les progrès technologiques ont accentué cela à travers les programmes télé 24h/24, l'accès libre à des documents audio visuels (musique, clips, etc.). Par exemple, au lieu d'un livre ou d'un annale pour étudier, l'élève préfèrera les tutoriels pris sur YouTube.

Pour nous, il est possible d'organiser rationnellement tous ces nouveaux outils en les adaptant au cadre scolaire pour faire naitre une nouvelle communauté scolaire High-tech.

II. PROBLEME DE RECHERCHE

Jusqu'à septembre 2012, il n'existait pas un cadre légal définissant l'introduction des TIC en éducation en Côte d'Ivoire. Le décret N^o2012-894 du 19 septembre 2012 vient combler tant soit peu ce déficit juridique quant aux TICE. Toutefois, ce décret définitles TICE comme une discipline à enseigner aux apprenants au même titre que les mathématiques ou l'histoire. On lit à l'article 1^erqu' « il est introduit dans l'enseignement, un discipline dénommée Technologies de l'Information et de la Communication, en abrégé TICE. ». Ainsi, le cadre que lui définit l'Etat ivoirien, réduit les TICE à un simple savoir à transmettre. En plus, s'il définit le mode de recrutement des professeurs en la matière, le décret ne précise nulle part si les établissements scolaires seront pourvus en matériel TIC ni comment amener les élèves à les adopter non pas seulement comme discipline d'enseignement, mais surtout comme pratique.

Ainsi, l'aspect pratique est laissé de côté. Pourtant, la meilleure manière d'apprendre à utiliser un ordinaire par exemple, c'est d'avoir un ordinateur à utiliser, pour s'exercer.

Par ailleurs, dans les établissements, les personnels déjà en poste (avant 2014 où l'enseignement de l'informatique a été introduit à l'Ecole Normale Supérieure - ENS - d'Abidjan), ne sont pas pris en compte pour des formations à l'utilisation des outils informatiques qui deviennent de plus en plus incontournables. A telle enseigne que, lorsqu'ils voient les nouveaux venus fraichement de l'ENS, avec des ordinateurs portables, ils s'en offusquent, ne voyant pas l'opportunité d'un ordinateur dans l'exercice du métier d'Educateur par exemple.

Aussi, n'existe-t-il aucune politique claire définissant jusqu'où va l'usage des TIC à l'école. La communication entre le Ministère de l'Education Nationale et les personnels des établissements scolaires ne semble pas très fluide à ce niveau.

Enfin, les chefs d'établissements ne disposent pas de ressources suffisantes ni de liberté pour développer un véritable plan de management de leurs établissements, particulièrement à l'intérieur du pays où les DirectionsRégionales (DREN)mettent beaucoup de balises, comme si elles n'avaient pas confiance aux capacités managériales des Chefs d'établissements sous leur responsabilité. Elles refusent ainsi de s'aventurer dans les risques d'une nouvelle forme de gestion des établissements scolaires.

Tous ces constats montrent qu'il existe plusieurs difficultés quant à l'intégration des TICE dans le système éducatif ivoirien. Face à cette situation, l'on peut se demander comment l'éducateur, en tant qu'animateur de la communauté scolaire, peut contribuer à relever le défi de l'intégration des TICE dans la gestion de la vie scolaire. Ce faisant, nous chercherons à mettre en évidence les enjeux d'une telle intégration.

II.1 Question principale de recherche

Quels sont les défis et les enjeux de l'intégration des TICE dans l'animation de la communauté scolaire ?

II.2 Questions secondaires de recherche

- Quels sont les défis auxquels l'animateur de la communauté scolaire doit faire face pour réussir l'intégration des TICE ?

- Quels sont les enjeux de l'intégration des TICE dans la gestion de la communauté scolaire ?

II.3 Objectif général

Mettre en lumière les défis auxquels est confrontée l'intégration des TICE dans la gestion de la communauté scolaire et ce que l'école ivoirienne gagne à réussir cette intégration.

II.3.1 Objectifs spécifiques

- Identifier les défis auxquels dans faire face l'animateur de la communauté scolaire pour intégrer les TICE dans la gestion de la communauté scolaire ;

II.3.2 Hypothèse principale

L'Educateur, en tant qu'animateur principal de la communauté scolaire, doit contribuer à relever les défis d'ordre structurel, infrastructurel, matériel et pédagogique par son leadership afin de conduire la communauté vers une gestion innovante et l'ouvrir au monde à travers les TICE.

II.3.3 Hypothèses secondaires

- L'absence de politique claire et l'absence d'intérêt des personnels scolaires en matière de TICE, le manque de formation et de matériels TIC sont des défis auxquels doit faire face l'Educateur en développant son leadership ;

- L'intégration des TICE comme outils privilégié de l'animation de la communauté scolaire, permettra à l'école d'être innovante et de s'ouvrir sur le monde.

III. VARIABLES ET LEURS INDICATEURS

III.1 Les variables

Il existe deux types de variables qui permettent en général de vérifier les hypothèses d'une recherche ; à savoir des variables dépendantes et des variables indépendantes.

La variable indépendante ici est le leadership de l'Educateur, tandis que l'intégration des TICE comme moyen d'innovation de la communauté scolaire représenta la variable dépendante.

III.1.1 Les indicateurs

Pour nous, les indicateurs sont la volonté politique et l'engagement des Educateurs, la formation des personnels aux TIC et la présence de matériels TICE dans les établissements scolaire.

- Il serait difficile, voire impossible de transmettre un savoir-faire sans support technique. De cette façon, les établissements scolaires devraient être dotés en matériels TICE (ordinateurs, connexion internet, caméras, appareils photos, site web, etc.) de sorte qu'il y ait au moins un ordinateur pour dix (10) élèves. Nous pourrons ainsi être assurés que chacun d'un pourra y travailler deux (2) heures par semaines.

CHAPITRE II :

REVUE DE LA LITTERATURE

I. REVUE DE LA LITTERATURE

L'animation d'un groupe consiste à fournir de l'énergie, de la vitalité susceptible d'apporter un changement positif au sein de ce groupe et de satisfaire les besoins de ses membres. C'est pourquoi, tout animateur doit connaitre et comprendre les besoins du groupe qu'il anime.

Dans le contexte scolaire, ces besoins sont présents chez les apprenants sous forme de problèmes (personnels, familiaux, affectifs, cognitifs, sociaux) à résoudre pour s'intégrer et pour performer. Ce qui peut donc motiver ou démotiver un élève à s'intéresser à une discipline, à des activités socio-culturelles ou socio-éducatives, ce sont les possibilités de satisfaction de ses besoins qu'il y trouve. Or, comme le reconnait Rolland Viau dans un article intitulé "12 questions sur l'état de la recherche scientifique sur l'impact des TIC sur la motivation à apprendre", les enfants et les adolescents éprouvent de l'engouement à l'égard des TIC. Et même s'il émet des réserves quant à la capacité des TICE à pérenniser la motivation chez les apprenants, il note toutefois que la technologie comme outils pédagogique, peut la déclencher.

Dans un document produit par l'UNESCO, en collaboration avec UNICEF, UNFPA, PNUD, ONU Femme et UNHCR, intitulé "Éducation 2030, Déclaration d'Incheon : Vers une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous", 2015, les représentants des gouvernements et des institutions internationales ont réaffirmé ce qui avait été proclamé depuis Jomtien en 1990. Il s'agit d'une déclaration qui précise les nouvelles orientations internationales en matière d'éducation et de formation : «Assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous» pour réaliser les Objectifs de Développement Durable (ODD). L'éducation doit donc être inclusive et équitable, c'est-à-dire que tous doivent y être intégrés et personne ne doit en être exclu. Pour ce faire l'un des points importants dans les axes stratégiques, c'est d'inclure l'innovation et la technologie dans les méthodes éducatives : « L'innovation et les TIC doivent être exploitées afin de renforcer les systèmes éducatifs, diffuser les connaissances, permettre l'accès à l'information et encourager l'efficacité et la qualité de l'apprentissage, et assurer une prestation de services plus performante. ». Ainsi, l'un des moyens les plus sûrs pour rendre effectif le projet de l'éducation pour tous, est sans doute l'intégration des TICE dans les systèmes éducatifs.

Le "Décret N^o 2012-894 du 19 septembre 2012 portant introduction dans l'enseignement d'une discipline dénommée Technologies de l'Information et de la Communication, en abrégé TICE, et fixant les conditions d'accès aux fonctions de professeur de Lycée et Collège de TICE" officialise l'entrée des TICEdans le système éducatif ivoirien, avec l'élaboration de "Programmes éducatifs et guides d'exécution" en TICE (2014) pour tous les cycles, depuis le préscolaire jusqu'au second degré l'enseignement secondaire par le Ministère de l'Education Nationale (MEN). Cette officialisation donne un cadre légal à l'insertion des TICE qui traduit la vision de l'éducation pour tous.

Dans L'être et l'écran : Comment le numérique change la perception, Stéphane Vial (2013) montre que le développement des TIC a radicalement changé « notre relation au monde et notre façon de percevoir. » Comme dans L'être et l'étant où Heidegger montre comment la technique a modifié la relation et la perception de l'homme vis-à-vis de la nature, ainsi L'être et l'écran nous renvoie notre propre image face au monde nouveau, à l'épreuve des TIC.

Vu ces bouleversements engendrés par les TIC, et le rythme accéléré avec lequel elles progressent, Thierry Karsenti (2007), dans un cours intitulé "TICE et Education : Quels défis pour l'Afrique", insiste sur la nécessité pour les pays africains d'intégrer les TIC dans leurs systèmes éducatifs afin d'éviterd'être en déphasage avec les mutations actuelles en matière de savoir et de savoir-faire. Pour lui donc, au-delà de leur enseignement comme savoir, les TIC doivent être appropriées par les élèves et toute la communauté scolaire comme savoir-faire, comme outil éducatif et pédagogique.

L'utilisation des TIC à des fins éducatives a beaucoup progressé en Côte d'Ivoire, au rythme du développement et de la diversification des services de télécommunication proposés (Mian Bi, 2011). Sous sa forme internet, les TIC représentent un réel atout pour les apprenants ivoiriens, car elles permettent l'accès plus facile et plus actif à l'information.

Dans une recherche faite dans plusieurs établissements scolaires en Côte d'Ivoire, Azoh, J. F., Koutou N'Guessan, C., Bosoma N'Dede, F., (2012) montrent que même en l'absence d'un cadre institutionnel et d'une formation des enseignants en TICE, des établissements ont réussi à intégrer les technologies dans leur gestion, et cela a été un succès.^7(*) L'autre problème relevé en matière de TICE en Côte d'Ivoire, c'est l'inexistence de salle informatique dans les écoles. Or, il serait difficile de réaliser un tel projet sans le matériel adéquat. Comme solutions, ils proposent l'institutionnalisation des TICE, la réduction du « coût du matériel par la défiscalisation » et proposent à l'Etat l'utilisation du « fond national des télécommunications pour l'équipement des établissements afin de donner une formation complète à sa jeunesse ».

En somme, nous voyons que pour l'animation de la communauté scolaire, l'Educateur, en tant qu'animateur principal de cette communauté, doit en connaitre les besoins afin que les solutions apportées à l'école ne soient pas en déphasage avec les besoins éducatifs actuels. Pourtant la nouvelle vision mondiale et les progrès technologiques sont tels que les TIC sont une nécessité pour tout système qui se veut performant, attrayant et en conformité avec les normes internationales. La marche officielle récente de la Côte d'Ivoire vers l'innovation technologique de l'école est ralentie par des obstacles d'ordres économique, pédagogique et politique. Mais, puisque les TICE nous présentent d'énormes avantages pour le système éducatif ivoirien et pour la société ivoirienne en construction, des efforts politiques plus osés doivent être fournis par les décideurs.

Notre étude s'inscrit dans la théorie connectiviste comme théorie de l'apprentissage la mieux adaptée à l'explication des processus d'apprentissage à l'ère de la technologie. Les théories behavioriste, cognitiviste, constructiviste et socio-constructiviste ont permis, tout au long du XXe siècle, de comprendre la façon dont les individus apprennent (individuellement ou socialement). Quant au Connectivisme, il met l'accent sur le type de savoir que l'élève doit acquérir et les compétences à développer pour cette acquisition. Le connectivisme est en effet une théorie de l'apprentissage qui « interroge le processus de l'apprentissage à l'ère du numérique et dans un monde connecté en réseaux en s'appuyant sur les limites du behaviorisme, du cognitivisme, du constructivisme et du socio-constructivisme (Siemens, 2005).Dans "Connectivism : A learningtheory for the digital age"^8(*), Siemens (2005), dit comment le Connectivisme permet d'expliquer les effets de la technologie sur la façon dont les gens vivent, communiquent et apprennent. Pour lui, « l'apprentissage est un processus qui se produit dans des environnements flous composés d'éléments de base changeants, et qui n'est pas entièrement sous le contrôle de l'individu ». De cette façon, c'est dans la capacité à entrer en connexion avec les sources de l'information que l'on apprend. La source de l'information peut résider hors de l'individu : « L'apprentissage peut résider en dehors de l'individu (au sein d'une organisation ou une base de données), et se concentre sur la connexion d'ensembles d'informations spécialisées. » Ainsi, la capacité d'apprentissage de l'individu se trouve dans sa « capacité d'établir des distinctions entre l'information importante et sans importance. ». Cette façon de voir les processus d'apprentissage est reprochéeau Connectivisme par des chercheurs comme Plon Verhagen qui remet en cause la scientificité du Connectivisme. Toutefois, la conception de l'apprentissage comme un processus de recherche de l'information par une sorte d'interception au milieu d'une foule de données en connexion, nous parait mieux rendre compte des avantages des TICE dans la gestion de la communauté scolaire.

Cependant tous ces écrits émanent en général d'universitaires, de chercheurs, qui travaillent certes en Sciences de l'éducation, en TICE, en technologie ;ce qui fait que leurs points de vue, bien que pertinents et objectifs car venant de personnes extérieures à la vie des établissements,sont tout de même limités car le plus souvent loin de la réalité du terrain. Ainsi, en tant qu'Educateur, et avec le regard d'un Educateur, nous voudrons contribuer par cette étude à la réussite des TICE en Côte d'Ivoire, par leur généralisation à toute la vie scolaire au-delà du seul cadre de l'enseignement.

Par ailleurs, même si un décret existe sur l'intégration des TIC en éducation en Côte d'Ivoire, et que des guides-programmes existent, le constat c'est qu'il y a un écart entre la théorie et la pratique en matière de TICE dans les établissements ; car depuis trois ans, hormis quelques établissements d'Abidjan, il est rare de trouver une école publique où existe un réel projet TICE. Concernant la généralisation des technologies à toute la vie scolaire, il est pratiquement impossible de trouver un établissement où cela existe. Comme nous le voyons, les défis sont énormes pour la réalisation du projet TICE en Côte d'Ivoire.

II. DEFINITION DES CONCEPTS

· Animation : L'animation, c'est l'action d'animer. Etymologiquement, le terme animer vient du latin "anima" qui signifie "vie", "âme". Animer donc revient à « donner l'âme, la vie. Le principe qui anime les corps vivants. »,(Descerisiers)^9(*). En d'autres termes, il s'agit d'insuffler à un corps ou à un groupe constitué en corps, le principe qui le rende actif, dynamique. En typologie des groupes, l'animation concerne essentiellement le groupe en tant qu'entité et non l'individu ou les individus qui forment le groupe. En effet, ce que l'on appelle groupe, n'est pas une juxtaposition d'individus ; le groupe est plutôt une valeur, une unité. Selon Lamoureux, H., Mayer, R., Panet-Raymond, J. (1984), « l'animation c'est l'art de susciter une conscience de groupe chez chacun des participants dans la poursuite d'un objectif commun. ». Dans le contexte scolaire, les tâches de l'Educateur, en tant qu'Animateur principal de la communauté scolaire, et qui font vivre l'établissement, doivent reposer sur les besoins objectifs du groupe des élèves dont il a la charge.

· Activités éducatives : l'Educateur est avant tout celui qui éduque ; c'est-à-dire l'agent dont le rôle principal est d'inculquer àl'élève les valeurs morales et sociales qui lui sont nécessaires pour son insertion sociale future. Il s'agit, pour l'Educateur, d'organiser l'encadrement des élèves qui sont confiés à ses soins, de sortes à prévenir les écarts de comportements, à récupérer ceux qui se sont écartés de la norme scolaire de sorte à aider les apprenants à se socialiser et à s'intégrer dans la communauté. L'Educateur donc, prévient, interpelle, écoute, conseille, et peut sanctionner afin de permettre le développement moral et intellectuel de l'élève.

· Animation socio-éducative et animation socio-culturelle : le social et l'éducatif sont imbriqués dans l'espace scolaire ; ils interagissent et peuvent déterminer la motivation au travail des élèves. En effet, les problèmes sociaux que rencontre le groupe des élèves, peuvent avoir des répercussions sur leur éducation, tout comme un problème éducatif rejaillit sur la vie sociale du groupe et de ses membres. De cette façon, l'animation socio-éducative n'est rien d'autre que la réalisation d'un acte éducatif à travers la résolution de problèmes sociaux, ou vice versa. Les activités socio-éducatives telles que les clubs des disciplines enseignées, les concours de "génies en herbe", les excursions, les conférences et autres causeries débats, contribuent ainsi à résoudre des problèmes d'ordre social et/ou éducatif au sein du groupe des élèves. Par exemple, des élèves qui ont du mal à s'exprimer en classe, auront des opportunités d'expression lorsqu'en club, avec leurs pairs, sans la pression de la note, et avec la confiance que leur inspire l'encadreur qu'est l'Educateur, prendront confiance petit à petit en eux-mêmes, commenceront à s'exprimer et cela rejaillira forcément sur leurs interventions en classe.

Ce que nous retiendrons, c'est qu'en tant qu'animateur, l'Educateur peut favoriser la résolution de problèmes sociaux et éducatifs de ses élèves à travers la transmission des connaissances, des techniques et des valeurs.

Quant à l'animation socio-culturelle, elle « consiste essentiellement à offrir des possibilités de culture sur le plus large secteur de la vie du citoyen, en faisant participer le plus grand nombre. », Charpentreau (1964)^10(*). Comme l'animation socio-éducative, et toute animation de groupe d'ailleurs, l'animation socio-culturelle repose sur le principe de participation encadrée afin de favoriser un changement. Elle englobe l'animation socio-éducative puisqu'on peut parler de culture éducative, va au-delà d'elle et recouvre aussi les loisirs, les activités d'émulation et de promotion, et les activités sportives.

L'objectif des animations socio-éducative et socio-culturelle est le même : il s'agit d'aider le groupe des élèves à résoudre un problème d'ordre social ou éducatif par des activités socio-éducatives et socio-culturelles. Elles permettent par ailleurs la détection de talents tout en oeuvrant pour le développement harmonieux des élèves.

· Gestion administrative et pédagogique : Si animer la communauté scolaire revient à lui donner vie, cette vie scolaire englobe la gestion administrative et pédagogique des élèves. En effet, pendant longtemps, les élèves ne participaient pas à leur gestion administrative et pédagogique. Mais, de plus en plus, avec des méthodes pédagogiques telles que l'apprentissage de compétence, et avec l'informatisation des systèmes de gestion administrative du Ministère de l'Education Nationale, l'élève n'est plus simplement spectateur de la gestion de ses dossiers et de sa formation. A travers les inscriptions en ligne par exemple avec la plateforme de la Direction des Stratégies, de la Planification et des Statistiques (DSPS), ou les inscriptions aux différents concours et examens, les apprenants prennent aujourd'hui une part active à leur gestion sur le plan administratif.

Comme nous le voyons, si l'animation de la vie scolaire est menée de façon professionnelle, notamment avec l'intégration des TICE, la gestion de la communauté scolaire deviendra plus aisée et les progrès au niveau de la performance des élèves plus perceptibles et durables.

· Communauté :le terme vient du latin "communus" composé de "cum" qui veut dire avec, ensemble, et de "munus" qui signifie charges, dette. Etymologiquement donc, la communauté renvoie à l'idée de charges partagées, obligations communes. Il s'agit d'un ensemble d'individus, d'entités qui partagent le même environnement et les mêmes réalités. Selon le dictionnaire en ligne(La Toupie), « la communauté est le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses. »^11(*) En d'autres termes, la communauté, c'est ce qui permet à plusieurs personnes ou entités d'être ensemble parce qu'étant attachés par les mêmes charges, les mêmes obligations, des valeurs communes.

L'encyclopédie en ligne Wikipédia distingue plusieurs types de communautés ; à savoir les communautés écologiques, scientifiques, administratives, linguistiques, historiques, la communauté internationale, les communautés virtuelles qui prennent de plus en plus d'ampleur avec le développement des services internet, et les communautés sociologiques qui désignent « tous les groupes qui vivent ensemble dans un lieu commun »^12(*). De ces dernières fait partie la communauté scolaire.

· Communauté scolaire : Elle « représente l'ensemble des membres (élèves, enseignants, personnels, parents) d'un lycée ou une école. »(Kourouma, 2011)^13(*). Ce que personnels d'encadrement et administratifs, enseignants et parents ont en commun, c'est la charge de l'éducation et de la formation des élèves qui ne sont pas à leur tour exclus de la responsabilité de cette charge. En Côte d'Ivoire, c'est la loi N^o 95-696 du 7 septembre 1995 relative à l'enseignement, qui fixe la part de responsabilité de chacun de ces acteurs de la communauté scolaire (article 11 à 17). Sur le rôle de l'Educateur dans cette communauté,(Kourouma, 2011)^14(*), s'appuyant sur la loi mentionnée plus haut, affirme qu' « une école est d'autant plus efficace que les éducateurs se préoccupent d'y instaurer et d'y maintenir un climat favorable au succès. Trois aspects importants caractérisent un tel climat :

- Les éducateurs valorisent la réussite scolaire, en ce sens qu'ils attachent beaucoup d'importance au fait que les élèves obtiennent les résultats les plus élevés possible.

Outre ces trois aspects, ajoutons que l'éducateur doit veiller à l'épanouissement des élèves à travers des activités socio-culturelles.Animateur principal de la communauté scolaire, c'est à l'Educateur qu'il revient d'organiser la vie scolaire dans l'établissement afin de favoriser un développement harmonieux du citoyen en formation, lequel devra s'insérer dans une société dominée par les TIC. C'est pourquoi, l'intégration des TICE dans l'animation de cette communauté, est un défi à relever par l'Educateur, car les enjeux sont énormes.

· Défi : C'est l'action de défier, c'est-à-dire de vouloir se mesurer à quelqu'un ou quelque chose pour prouver son incapacité. Le verbe défier vient du latin "diffidere", "ne pas se fier à"^16(*), pour traduire cette incapacité de l'autre, ce manque de confiance en lui quant à venirà bout d'un obstacle, d'une difficulté. En général, il s'agit d'une invitation à un combat dont le vainqueur deviendra un héros.

Ainsi, dire que l'intégration des TICE dans l'animation de la communauté scolaire est un défi, cela revient à affirmer qu'il existe des obstacles, des difficultés à surmonter afin d'imposer les TIC comme un véritable outil de gestion de la vie scolaire. Ces obstacles à lever ou à surmonter sont de trois ordres :

- Infrastructures et équipements : Manque, insuffisance du matériel TIC ou sa défaillance,(Thibeault, 2015)^17(*),

- Formation des formateurs à l'usage des TICE : Manque ou insuffisance de formation du personnel en TICE dont la capacité à manipuler un ordinateur est très faible (Idem)

- Volonté politique : Absence de communication entre le gouvernement et les établissements quant aux avantages des TICE dans la gestion de la vie scolaire(Elletson & Burgess)^18(*).

· Enjeu : L'enjeu, c'est ce qui est en jeu dans un challenge, « ce que l'on peut gagner ou perdre en faisant quelque chose (ou en ne le faisant pas). »^19(*) En effet, « toute cause présente des conséquences dont la nature peut être positive (gain, victoire, réussite, succès, etc.) ou négative (perte, défaite, échec, etc.) ». De cette façon, parler des enjeux des TICE dans l'animation de la communauté scolaire, c'est explorer les opportunités ou les pertes éventuelles qui sont liées à l'intégration des TICE. Que gagne l'école ivoirienne à intégrer les TICE dans la gestion de la vie scolaire ? Y perd-elle quelque chose ? Ce sont là quelques questions qui permettent de déterminer ces enjeux.

· TIC et TICE :Lorsque les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) s'appliquent à l'école, on parle de TICE. La technologie « se réfère à tout ce qui peut être dit à plusieurs périodes historiques particulières, concernant l'état de l'art dans tous les domaines des savoir-faire pratiques et d'utilisation des outils »^20(*). Cette définition, plus proche de l'étymologie du mot ("Technê", qui signifie "art", "compétence"), à évolue dans le temps. Aujourd'hui, la technologie est une science organisée ; elle s'est intellectualisée. Elle ne se dirige plus forcément vers la pratique, mais elle englobe aussi la conception, le virtuel ; elle met l'accent désormais sur les informations et les procédés de communication dont la maitrise donne des compétences, et non sur les compétences elles-mêmes.

Les TICE renvoient à « l'ensemble des outils et logiciels informatiques et multimédia (textes, images fixe sou animées, sons, vidéos,...) qui peuvent être intégrés dans un dispositif d'enseignement partiellement ou complètement à distance ou simplement dans un cours en salle »^21(*) ou encore dans l'animation d'activités socio-éducatives et socio-culturelles. Mais, de plus en plus, les TICE vont au-delà des supports informatiques ou multimédia. En effet, les sites web, l'utilisation des réseaux sociaux (YouTube, Facebook, Twitter, blog, etc.), sont autant d'outils à la disposition des établissements scolaires pour donner plus de vie à la communauté éducative en diversifiant un usage tout de même sain de TIC.

Ce tour d'horizon dans l'univers de l'éducation à travers les théories de l'apprentissage, les écrits sur les TIC et leur importance dans la nouvelle vision éducative (éducation pour tous et de qualité), et la définition de quelques concepts clés, nous ont permis de mieux comprendre les défis et les enjeux de l'intégration des TICE dans l'animation de la communauté scolaire.

Nous pouvons maintenant élaborer le cadre méthodologique de notre étude ; ce qui nous permettra d'aborder ses aspects pratiques.

CHAPITRE III :

CONSIDERATIONS D'ORDRE METHODOLOGIQUE

I. MILIEU

Brobo est une localité de la Région du Gbêkê, au centre de la Côte d'Ivoire. Située à 20km de Bouaké, le Chef-lieu de Région, Brobo est Chef-lieu de Sous-préfecture dès l'aube de l'indépendance du pays, en 1961^22(*). Toutefois, c'est en 1995 qu'un Collège y ouvre ses portes : le Collège Municipal de Brobo. C'est ce Collège qui, devenu Lycée, est le lieu de notre stage et constitue notre terrain d'étude.

Il s'agit de l'un des deux établissements d'enseignement secondaire public de la DREN Bouaké 1 qui sont hors de la Sous-préfecture de Bouaké. C'est en 2005, à l'occasion de la célébration du10^ème anniversaire du Collège Municipal de Brobo, que celui-ci a été érigé en Lycée par le Ministre de l'Education Nationale d'alors, présent à cette fête.^23(*)

Avec la crise militaro-politique qu'a connue la Côte d'Ivoire à partir de 2002, le Collège Municipal de Brobo a été rattaché à la DREN de Dimbokro, et ce, jusqu'en 2006, la DREN de Bouaké ne fonctionnant pas.^24(*)

Pour l'année scolaire 2015-2016, le Lycée Municipal compte cinquante-et-un (51) enseignants (sans les deux stagiaires), six (6) éducateurs (en dehors des deux stagiaires) dont quatre (4) instituteurs détachés lors de la crise mentionnée plus haut, un (1) professeur de lycée devenu agent de bureau pour cause de maladie, contre un (1) seul éducateur de profession formé par l'ENS. Par ailleurs, l'établissement compte deux (2) Adjoints au Chef de l'Etablissement (ACE), deux bibliothécaires sans poste (faute de bibliothèque), un (1) Inspecteur d'orientation, pour deux mille cinq cent (2500) élèves.^25(*) Il n'y a pas d'Inspecteur d'Education. Le Chef de l'établissement, Monsieur N'Zoumana KOUAME, dirige le lycée depuis l'année scolaire 2011-2012 ; il dispose d'une Secrétaire. (Voir Annexe 7 : Organigramme du Lycée Municipal de Brobo)

Nous y avons vingt-deux (22) salles de cours pour trente-quatre (34) classes, une salle des professeurs, cinq bureaux des éducateurs, en dehors de l'administration qui héberge les bureaux des ACE, de l'Econome, de la Secrétaire, du Chef d'établissement et d'un bureau qui fait office de salle informatique.

Les activités socio-culturelles et socio-éducatives ne sont pas très pratiquées au Lycée Municipal de Brobo, sauf trois clubs qui s'y essaient, et les tournois de football et handball organisés en interclasses par les enseignants d'Education Physique et Sportive. La réalité c'est que la quasi-totalité des Educateurs n'ont pas de connaissance en matière d'animation socio-culturelle et socio-éducative, et ne s'y intéressent pas hormis un. De ce fait seuls quelques professeurs volontaires s'y mettent.

Sur le plan des TIC, le Lycée Municipal de Brobo dispose d'une "salle informatique", avec comme matériel un ordinateur de bureau, une imprimante (HP LaserJet 400 M401 PLC6), le téléphone du correspondant fichiers DSPS comme Modem pour une connexion internet Edge, lequel correspondant est le seul éducateur professionnel du lycée. Nous avons également un ordinateur de bureau au Secrétariat, avec une imprimante à Jet d'encre, et deux appareils de reprographie à grands tirages. Les lignes téléphoniques n'existant plus à Brobo, le téléphone fixe du lycée est donc hors-service. En plus de la plateforme de la DSPS, les responsables du Lycée Municipal de Brobo ont connecté l'établissement à une autre (IcôneEduc, sous l'instigation d'un groupe d'enseignants) qui lui permet de gérer les notes, les moyennes, les examens blancs, les absences et intègre un service SMS pour les parents. Ce dernier service de la plateforme n'est pas encore opérationnel car il nécessite une souscription de la part des parents d'élèves ; et les démarches à cet effet n'ont pas encore été menées. La plateforme IcôneEduc est accessible via internet à travers le lien http://newtechconsult.net.

La remarque particulière que nous faisons est que, vu la configuration de l'équipe des animateurs de la communauté scolaire du Lycée Municipal de Brobo, la gestion de la viede l'établissement est dominée par des instituteurs qui n'ont reçu aucune formation en la matière et en matière de TIC.

II. POPULATION

a. Population parente

Elle représente l'ensemble des individus sur lesquelles le phénomène étudié peut s'étendre. C'est la population générale sur laquelle le chercheur souhaite effectuer ses enquêtes ; elle a en général une dimension nationale.

La population parente dans notre étude est ainsi l'ensemble de la communauté scolaire ivoirienne constituée des parents, des élèves et des personnels scolaires.

b. Population cible

La population cible désigne l'ensemble des individus sur auxquels s'applique les résultats de l'étude. Pour notre étude, la population cible s'étend des parents aux élèves, en passant par les enseignants etles personnels administratifs et d'encadrement du Lycée Municipal de Brobo, lieu de notre stage ; car nous ne pouvons atteindre l'ensemble de la population parente.

c. Population accessible

Rencontrer les parents d'élève est particulièrement difficile à Brobo, car ces derniers semblent n'être intéressés en rien par la vie scolaire. A titre d'exemple, le bureau sortant du COGES a été reconduit faute de candidats, et même l'Assemblée Générale élective n'a enregistré que la présence sept (7) parents dont le président du bureau sortant ; et ce, malgré la sensibilisation menée par le Chef d'Etablissement.

Ce qui fait que la seule population accessible est celle constituée par les élèves et les personnels enseignants, éducatifs et administratifs du Lycée Municipal de Brobo dont nous interrogerons un échantillon.

III. ECHANTILLON

Danscette étude, nous avons opté pour des méthodes combinées d'échantillonnage. Pour échantillonner la population des élèves, nous nous sommes appuyés surune méthode mixte d'échantillonnage.D'abord, nous avons l'échantillonnage par choix raisonnéqui est une technique non probabiliste. Ici, le chercheur choisit délibérément ses sujets à travers des critères typiques ou atypiques. Vu que cette technique est peu représentative, nous lui avons associé la méthode d'échantillon en grappes qui, elle, est une méthode probabiliste. Cette dernière technique permet de choisir aléatoirement des grappes, c'est-à-dire des sous-groupes de la population cible, au lieu d'unités. Or justement notre population accessible est formée de sous-groupes (enseignants, personnels administratifs et d'encadrement, élèves par niveaux et par classes). Cependant, pour que cette technique soit efficace, elle est associée à celle de l'échantillonnage aléatoire simple qui donne ainsi la chance à tous les sous-groupes, donc à tous les sujets les constituant d'être sélectionnés.

L'échantillonnage par choix raisonné nous a permis de choisir, tout en justifiant ce choix, trois niveaux d'études ; il s'agit des niveaux sixième (6^ème), troisième (3^ème) et Terminale (Tle). Ces choix se justifient par le fait que nous avons ici le niveau entrant du premier cycle du secondaire, le niveau de fin du premier cycle et celui de fin des études secondaire. Cela nous permet ainsi d'étudier l'idée et la pratique des TIC par les élèves en entrant au Lycée, à la fin du premier cycle, et la pratique qu'ils en font en sortant des études secondaires. Il est vrai que l'échantillonnage par choix raisonné est moins représentatif car excluant délibérément une partie de la population mère, mais il nous est avantageux ici parce qu'il nous donne un aperçu général du rapport des élèves aux TIC. L'ensemble des effectifsde ces trois niveaux est de 1099 élèves. C'est dans l'incapacité d'enquêter tous les élèves de ces sous-groupes de la population mère que nous avons eu recours à l'échantillon par grappes.

Cette dernière méthode est facilitée par le fait que la population est déjà regroupée en classes. Nous avons ainsi six (6) classes de 6^ème, huit (8) classes de 3^ème et deux (2) classes de Tle. Voulant enquêter une classe de chacun des niveaux choisis tout en rendant représentatifs les échantillons, nous avons procédé par tirage au sort pour déterminer les classes. Ce tirage au sort étant fait par niveau, les trois classes tirées pour l'enquête sont : la 6^ème 3, soit 80 élèves ; la 3^ème 7, soit 66 élèves ; et la Tle A avec un effectif de 29 élèves. Ce qui fait que notre échantillon des élèves fait 175 élèves, soit 7% des élèves.

Pour les personnels administratifs et d'encadrement, nous avons choisi d'interroger tout le monde, vu le nombre restreint (13 individus). Nous avons donc enquêté tous ceux qui étaient disponibles, y compris le Chef d'Etablissement.

Quant à l'échantillon des enseignants, nous avons appliqué l'échantillonnage par quotas pour l'obtenir. De cette façon, nous avons choisi d'enquêter plus de 10% des 51 enseignants du Lycée Municipal de Brobo. Finalement, ce sont 10 enseignants qui se sont prêtés à notre questionnaire, soit 19,61% de l'effectif total.

Ainsi, 7% des élèves, 19,61% des enseignants, l'ensemble des ACE, des Educateurs, des autres agents de bureau et le Chef de l'Etablissement (CE), forment notre échantillon pour les 2563 personnes qui composent notre population accessible, celle du Lycée Municipal de Brobo.

IV. INSTRUMENTS ET METHODES DE COLLECTE DE DONNEES

4.1. Description des instruments de collecte de données

Dans le cadre de notre étude, nous avonsopté pourl'observation, le questionnaire d'enquête et l'étude documentaire comme instruments pour collecter nos informations.

4.1.1. L'observation

Il s'est agi, pour nous, de faire attention aux comportements des sujets qui constituent la population du Lycée Municipal de Brobo, le temps de notre stage, afin de pouvoir en obtenir des informations concernant les défis en matière de TICE.

L'avantage de l'observation est qu'elle évite aux personnes observées de modifier intentionnellement leurs comportements et attitudes. De cette façon, même si leurs réactions peuvent être modifiées au fil du temps, ce type d'observation, systématique donc dissimulée, que nous avons choisi nous a permis de voir les comportements réels des sujets observés.

Ainsi, nous avons pu observer systématiquement cinq (5) enseignants, quatre Educateurs et le Chef d'Etablissement, suivant une grille d'observation que nous avons élaborée (voir annexe 1).

4.1.2. Le questionnaire d'enquête

Le questionnaire, qui est une liste de questions auxquelles doivent répondre les individus sur lesquels portera l'enquête, a l'avantage d'être facilement manipulable et permet d'enquêter un grande nombre de personnes en un temps relativement réduit. De plus, il laisse plus de liberté aux enquêtés car leur permettant de s'exprimer en gardant l'anonymat. Par ailleurs, les données obtenues à travers le questionnaire sont quantifiables, et donc faciles à travailler.

Dans notre questionnaire, nous retrouvons des questions fermés, des questions à choix multiples, des questionnaires à échelle d'attitude, des questions semi-ouvertes, etnous les avons articulées autour de cinq (5) grands points ; à savoir l'identification de l'enquêté, ensuite sa connaissance des TIC, l'usage personnel qu'il en fait éventuellement, son engagement dans les TICE, et enfin son appréciation de l'intégration des TICE en éducation. Ces éléments nous permettent d'avoir un aperçu général des difficultés liées à l'intégration des TICE dans la communauté scolaire, et de voir si les membres de cette communauté comprennent les enjeux des TICE (voir annexes 2, 3 et 4)

4.1.3. L'étude de documents

Pour cette étude, notamment pour avoir des informations sur les effectifs et les traces des activités TICdu Lycée, nous avons procédé à un dépouillement de quelques archives (fichiers numériques des listes des élèves par niveau et par classe, les activités sur la plateforme de la DSPS, les activités sur la plateforme IcôneEduc de gestion des moyennes et de la vie scolaire (voir annexe 7).

4.2. Procédure de collecte de données

4.2.1. Pour l'observation

Les temps favorables aux observations en matière de TIC sont en général les fins de trimestres. En effet, les activités de fin de trimestres incluent la saisie des moyennes pour les enseignants et autres points des absences et notes de conduite pour les Educateurs. Etant arrivé au Lycée Municipal de Brobo à la fin du premier trimestre et y ayant fait tout le second trimestre, il nous été donné de voir la réaction de certains personnels face à ce nouvel outil.

Une autre occasion qui nous a fourni des informations intéressantes, fut la période de mise à jour des données personnelles et professionnelles sur le site web de la Fonction Publique. Ici, nous avons eu affaire à plusieurs membres du personnel que nous avons dû aider. Ce qui nous a permis de voir de près leurs réactions face au TIC.

Les notes prises à ces occasions constituent nos données que nous présenterons dans les résultats.

4.2.2. Pour le questionnaire d'enquête

Au niveau des élèves, pour le questionnaire, nous avons dû profiter des heures creuses laissées par des professeurs absents. Dans l'incapacité cependant d'avoir ces heures creuses en même temps pour les trois classes sélectionnées, nous avons donc administré le questionnaire en des jours différents : les 6^ème d'abord, les 3^ème ensuite, et les Tle enfin.

Lorsque nous nous présentons dans une classe, nous commençons par expliquer aux élèves ce qu'ils doivent entendre par TIC et TICE, et qu'il s'agissait d'un questionnaire qui permettrait de faire l'état de l'usage des TICE dans la communauté scolaire, afin de proposer des solutions qui pourraient éventuellement permettre aux écoles d'être dotées d'outils TIC.

Cette mise au point, heureusement, a créé de l'enthousiasme chez les élèves, quel que soit le niveau ; ce qui a facilité l'administration du questionnaire.

Après la distribution des copies du questionnaire aux élèves présents (74 sur 80 en 6^ème3, 62 sur 66 en 3^ème7, et 17 sur 29 en Tle A), nous leur avons expliqué la procédure pour répondre aux questions. Mais afin de gagner du temps et de ne pas perdre des questionnaires, nous avons demandé aux élèves de répondre à mesure que nous lisons les questions et les expliquons. Ainsi, dès la fin de la lecture des questions, nous avons procédé au ramassage, avons compté le nombre de questionnaires récupérés, dit merci aux élèves pour leur disponibilité, avant de partir.

Quant aux enseignants, nous avons enquêté ceux qui se sont prêté à nous dont certains font partie de ceux nous avions observés. Nous leur avons remis les questionnaires pour les récupérer une semaine plus tard. Nous avons fait de même pour les Educateurs et pour le Chef d'Etablissement.

Pour le dépouillement des questionnaires, nous avons eu recours à un tableau de dépouillement (voir annexe 6).

4.2.3. Pour l'étude de documents

Précisons que l'essentiel des documents auxquels nous avons eu accès sont en version numérique.

D'abord, nous avons demandé, obtenu auprès de notre encadreur la base données des effectifs 2015-2016 du Lycée en fichier Excel.

Puis, avons-nous eu à travailler au service informatique ; ce qui nous a permis de nous familiariser à la plateforme de la DSPS ; cela nous a permis d'accéder à plusieurs autres types de fichiers non téléchargeables.

Enfin, les activités de fin de trimestre ont été une occasion pour nous de prendre connaissance de la plateforme IcôneEduc. Avec un compte de "super éducateur", nous avons eu accès à toutes les listes de classes, pouvant suivre toute les activités de mise à jour et d'archivage des informations trimestrielles.

Les instruments et processus de collectes de données décrits ci-dessus, nous ont fourni des informations sur les défis de l'intégration des TIC dans la communauté scolaire, et nous donne de d'entrevoir les enjeux d'une telle intégration. Ces résultats de notre enquête seront présentés le chapitre suivant.

CHAPITRE IV :

PRESENTATION DES RESULTATS, DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS

I. PRESENTATION DES RESULTATS

I.1 Connaissance des TIC

I.1.1 Au niveau des élèves

Classes Réponses	6^ème		3^ème		Tle		TOTAL
Classes Réponses	n	%	n	%	n	%	N	%
Oui	09	12,16	02	3,23	06	35,29	17	11,11
Non	61	82,43	60	96,77	11	64,71	132	86,28
Sans réponse	04	05,41	00	00,00	00	00,00	04	02,61
Total	74	*100*	62	*100*	17	*100*	*153*	*100,00*

A travers le tableau 1, nous voyons que sur l'ensemble des élèves interrogés, seul 11,11% disent avoir suivi une formation en informatique. Ceux qui ne sont pas initiés à l'informatique sont plus de sept (7) fois plus nombreux ; et certains parmi eux semblent même ne pas savoir de quoi il s'agit.

Mais la remarque générale, c'est que plus des ¾ des élèves du Lycée Municipal de Brobo semblent n'avoir aucune idée de l'informatique.

Ainsi, le tableau 1 confirme notre première hypothèse secondaire selon laquelle « le manque de formation » est un défi à relever par l'Educateur.

Classes Réponses	6^ème		3^ème		Tle		TOTAL
Classes Réponses	n	%	n	%	n	%	N	%
Passionnés	13	17,56	00	00,00	03	17,65	16	10,46
Intéressés	18	24,32	57	91,93	13	76,47	88	57,51
Hésitants	11	14,86	02	03,23	01	05,88	14	9,15
Aucun intérêt	21	28,38	02	03,23	00	00,00	23	15,33
Sans réponse	11	14,88	01	01,61	00	00,00	12	7,84
Total	74	*100*	62	*100*	17	*100*	*153*	*100*

Les résultats sur l'attitude des élèves par rapport aux TIC présentés dans le tableau 2 nous montrent que plus de la moitié d'entre eux se disent intéressés par les TIC et le dixième (1/10) se déclarent passionnés.

Nous voyons donc à travers ce tableaux que plus des ¾ des élèves ont des tendances plus ou moins favorables au TIC, quand moins du quart seulement y sont réfractaires en quelque sorte ; chose que nous n'avions pas perçu dans notre 1^ère hypothèse secondaire qui dit que « l'absence de politique claire et l'absence d'intérêt des personnels scolaires en matière de TICE, le manque de formation et de matériels TIC sont des défis auxquels doit faire face l'Educateur en développant son leadership ».

I.1.2 Au niveau des personnels

Tableau 3 : Personnels (y compris le Chef d'établissement) ayant suivi une formation en TIC

Corps Réponses	Enseignants		Administratifs et d'encadrement		TOTAL
	n	%	n	%	N	%
Oui	00	00,00	01	12,50	01	05,56
Non	10	100,00	07	87,50	17	94,44
Total	10	*100*	08	*100*	18	*100*

Aucun des enseignants du lycée municipal de Brobo n'a suivi une formation en informatique depuis 2012, date de l'intégration des TICE comme discipline d'enseignement en Côte d'Ivoire. Par ailleurs un seul des sept membres des personnels administratifs et d'encadrement (Educateurs et ACE) enquêtés a déclaré avoir suivi une formation en informatique depuis 2012. A ces sept, nous avons ajouté le Chef de l'Etablissement qui, lui-même, ne sait pas grande chose en matière d'informatique, faute de formation. Cela corrobore notre 1^ère hypothèse secondaire qui dit que « le manque de formation » en TIC est un défi à relever par l'Educateur pour l'intégration des TICE dans l'animation de la communauté scolaire.

Tableau 4 : Attitude des personnels (y compris le Chef d'établissement) face aux TIC

Corps Réponses	Enseignants		Administratifs et d'encadrement		TOTAL
Corps Réponses	n	%	n	%	N	%
Passionnés	01	10,00	00	00,00	01	05,56
Intéressés	06	60,00	08	100,00	14	77,78
Hésitants	03	30,00	00	00,00	03	16,66
Aucun intérêt	00	00,00	00	00,00	00	00,00
Total	10	*100*	08	*100*	18	*100*

Le tableau 4 nous montre que la quasi-totalité des personnels administratifs, d'encadrement et enseignants,a des tendances favorables aux TICE : les passionnés (5,56%) et les Intéressés (77,78%) par les TIC sont deuxfois plus nombreux que ceux sont encore hésitants.

Notre hypothèse secondaire 1 qui parle du « manque d'intérêt des personnels » par rapport au TICE se trouve là infirmée.

I.2 Usage personnel des TIC

I.2.1 Pour les élèves

Classes Réponses	6^ème		3^ème		Tle		TOTAL
Classes Réponses	n	%	n	%	n	%	N	%
Ordinateur ou mobile + internet	26	35,14	10	16,13	06	35,29	42	27,45
Mobile	16	21,62	52	83,87	09	52,94	77	50,33
Aucun équipement	32	43,24	00	00,00	02	11,77	34	22,22
*Total*	74	*100*	62	*100%*	17	*100*	*153*	*100,00*

Nous remarquons que peu d'élèves disposent d'équipements d'accès à internet tels que l'ordinateur ou les téléphone avec accès internet. Par contre, un peu plus de la moitié d'entre eux disposent de téléphones portables simples. Finalement, ceux des élèves disposant d'un matériel TIC représentent plus des ¾ de l'ensemble de l'échantillon interrogé.

L'usage qu'ils font de ces équipements est essentiellement personnel : échanges par texto, réseaux sociaux (Facebook notamment). Ces données montrent que l'usage que les élèves font des TIC n'est pas orienté premièrement vers les études et confirme le « manque de formation », donc l'ignorance quant à l'importance de ces outils dans l'acquisition des savoir et savoir-faire que nous avons évoquée dans la première hypothèse secondaire.

I.2.2 Pour les personnels

Corps Réponses	Enseignants		Administratifs et d'encadrements		TOTAL
Corps Réponses	n	%	n	%	N	%
Ordinateur ou mobile + internet	08	80,00	07	85,71	15	83,33
Mobile simple et autres périphérique	02	20,00	1	14,29	03	16,67
Aucun équipement	00	00,00	00	00,00	00	00,00
*Total*	10	*100*	07	*100*	18	*100,00*

La plupart des personnels disposent d'équipements avec un accès à internet (83,33%) et un petit nombre possède soit un téléphone simple soit d'autres périphériques tels qu'une clé USB, une imprimante, un scanner, etc. De façon général, il n'y a pas de membre du personnelsans au moins un équipement TIC qu'il utilise à titre personnel. Cet état de fait montre l'intérêt des personnels pour les TIC, mais dont l'usage n'est pas encore orienté essentiellement vers les activités scolaires comme l'indique notre hypothèse sur le « manque de formation » comme défi à relever afin de réorienter l'sage des TIC vers les activités pédagogiques et éducatives.

I.3 Usage scolaire des TIC

I.3.1 Pour les élèves

Tableau 7: utilisation des TIC par les élèves dans le cadre de leurs travaux scolaires

Classes Réponses	6^ème		3^ème		Tle		TOTAL
Classes Réponses	n	%	n	%	n	%	N	%
*Souvent*	02	02,70	32	51,61	04	23,53	38	24,84
*Quelques fois*	05	06,76	08	12,90	10	58,82	23	15,03
*jamais*	65	87,84	12	19,36	03	17,65	80	52,29
*Sans réponse*	02	02,70	10	16,13	00	00,00	12	07,84
Total	74	*100*	62	*100*	17	*100*	*153*	*100,00*

Selon le tableau 7, seul un peu plus du tiers (1/3) des élèves a déjà recouru à l'internet dans le cadre de ses travaux scolaires.C'est en Terminale que nous trouvons la plus grande proportion des élèves utilisateurs des TIC à des fins pédagogiques (plus des 4/5) mais c'est en 3^ème que nous avons le plus grand nombre en la matière.Les 6^èmeeux, sont presque totalement absents de cette pratique ; seulement 9,46% y ontrecours). Les raisons de cette non-utilisation des TIC à des fins pédagogiques par les élèves sont l'absence de connexion internet, car il n'y a pas de connexion internet 3G à Brobo ; de plus, la condition de la population (pauvre) ne permet d'acheter de pass Internet même pour la connexion EDGE existante ; également, il y a le fait que l'usage des TIC n'est pas inséré dans l'animation socio-culturelle et socio-éducative (voir tableaux complémentaires 1 et 2 de l'Annexe 7).

Cela confirme l'ignorance des élèves sur ce que les TIC peuvent leur apporter dans la résolution de leurs exercices scolaires par exemple, confirmant la nécessité de leur formation dès leur entrée au collège, afin d'orienter leur usage des TIC (hypothèse secondaire 1).

I.3.2 Pour les personnels

Tableau 8 : Personnels utilisant les outils TIC à des fins pédagogiques et éducatives

Corps Réponses	Enseignants		Personnels administratifs et d'encadrement		TOTAL
Corps Réponses	n	%	n	%	N	%
Souvent	02	20,00	00	00,00	02	17,76
Quelques fois	06	60,00	06	85,71	12	70,59
jamais	02	20,00	01	14,29	03	17,65
*Total*	10	*100*	07	*100*	17	*100,00*

Nous voyons que plus de 2/3 (soit 80%) des enseignants enquêtés disent utiliser plus ou moins souvent des outils TIC pour la préparation de leurs enseignements, quand la presque totalité des personnels administratifs et d'encadrement (85,71%) affirme les utiliser dans leurs tâches éducatives. Ces derniers, et particulièrement les Educateurs, utilisent plus souvent les SMS et appels téléphoniques pour communiquer avec les parents d'élèves.

Aussi, existe-t-il une plateforme de gestion de la vie scolaire et gestion des moyennes et des bulletins trimestriels. Et le nombre des personnels qui arrivent à y travailler est largement supérieur à celui de ceux qui n'y parviennent pas ou qui ne l'ont jamais essayé (voir tableau 3 et 4 de l'Annexe 7).

Tout cela prouve que l'usage des TIC à l'école n'est pas totalement absent contrairement à ce que nous avions émis dans l'hypothèse secondaire 1 qui parle de « l'absence d'intérêt des personnels scolaires en matière de TICE » ; mais cet usage a besoin d'être renforcé car c'est un usage de base qui en est fait à partir d'équipement personnels.

Tableau 9 : Obstacles à l'intégration des TIC en éducation selon les personnels administratifs et d'encadrement

Ce tableau montre que la majoritédes personnels administratifs et d'encadrement pensent que les obstacles à l'intégration des TIC dans l'animation de communauté scolaire sont d'ordre matériel plutôt qu'humain. En effet, seulement 1/5 pratiquement, soit 28,54% d'entre eux estiment que la non-intégration des TICE est due à un manque d'idées et d'intérêt des personnels tandis que ceux qui attribuent au manque de matériel cette absence des TICE dans les activités de la vie scolaire représentent les 2/3 de l'ensemble des personnels sondés, soit 71,42%.

Notre hypothèse sur « l'absence de matériel » TIC comme défi à relever pour réussir l'intégration des TICE dans la communauté scolaire se trouve là confirmée.

I.4 Perception des TIC en Education

I.4.1 Perception des élèves

Tableau 10 : Possibilité pour l'école ivoirienne à être performante sans les TICE : avis des élèves

Classes Réponses	6^ème		3^ème		Tle		TOTAL
Classes Réponses	n	%	n	%	n	%	N	%
Oui	66	89,19	04	06,45	02	11,76	72	47,06
Non	02	02,70	58	93,55	15	88,24	75	49,02
Sans réponse	06	08,11	00	00,00	00	00,00	06	3,92
*Total*	74	*100*	62	*100*	17	*100*	*153*	*100,00*

Selon le tableau 10, l'avis des élèves reste partagé, sur la capacité des TICE à rendre l'école ivoirienne performante. En effetsi 49,02% de l'ensemble des élèves pensent que les TICE sont capable de rendre l'école ivoirienne plus performante, 47,06% estiment le contraire, et les autres restent sceptiques. Mais nous constatons aussi que plus les élèves avancent dans les études, plus leur intérêt pour les TIC est grand. Ainsi, c'est presque l'ensemble (soit 93,55%) des élèves de la 3^ème qui ont foi en la capacité des TICE à améliorer la qualité de l'école en Côte d'Ivoire ; les élèves de la terminale pareillement y ont confiance à 88,24% contre seulement 2,70% des élèves de la 6^èmequi sont de cet avis.Ce pessimisme des élèves de 6^ème peut être expliqué par le fait qu'en arrivant au collège, ils n'ont pratiquement aucune idée des TIC, du moins sur leur rôle à l'école.

Ces données confirment en quelque sorte notre deuxième hypothèse secondaire quant aux enjeux des TICE qui dit que « L'intégration des TICE comme outils privilégié de l'animation de la communauté scolaire, permettra à l'école d'être innovante et de s'ouvrir sur le monde »,et donc l'amélioration de la qualité des services éducatifs.

I.4.2 Perception des personnels

Tableau 11 : Possibilité pour l'école ivoirienne à être performante sans les TICE : avis des personnels

Corps Réponses	Enseignants		Personnels administratifs et d'encadrements		TOTAL
	n	%	n	%	N	%
Oui	02	20,00	01	14,29	03	17,65
Non	08	80,00	06	85,71	14	82,35
*Total*	10	*100*	07	*100*	17	*100,00*

Le tableau 11 indique que la majorité des personnels pense que l'école ivoirienne ne saurait être performante sans l'intégration des TIC à l'école (82,35%). Les autres ne font pas le lien entre la performance de l'école et les TICE. Cela confirme également notre deuxième hypothèse secondaire.

Notre observation des membres du personnel nous a montré que plus des deux tiers (2/3) des enseignants ne comprennent rien à tout ce qui a trait aux TICE, contrairement aux Chef d'Etablissement qui dit ceci : « Le TICE ont un rôle très important dans la gestion moderne d'un établissement scolaire.

Seulement, concernant les défis à relever, les problèmes tels que le « Manque de locaux », « absence de réseau », « manque d'équipements »^26(*)doivent être résolus (Cf. Annexe 5). En effet, le problème de matériel en matière des TIC est l'un des plus grands défis à relever pour l'intégration des TICE, notamment dans les établissements des zones semi-rurales comme le lycée municipal de Brobo. A Brobo, il n'existe pas de réseau à câble. Des réseaux de téléphonie mobile y sont installés ; toutefois, en ce qui concerne internet, il est pratiquement impossible de faire des téléchargements de fichiers de plus de 5 Mo, car le 3G n'y arrive pas. Doit donc être relevé le défi de la couverture réseau. En outre, au lycée municipal de Brobo par exemple, les salles de classes sont en nombre tellement insuffisant que même la bibliothèque a été transformée en salle de cours, de même que toutes les autres salles spacieuses. De cette façon, il est nécessaire de mettre en place des installations qui pourraient servir pour les activités TICE à moins de construire un nouveau bâtiment. Chose qui confirme les défis infrastructurels et matériels dans l'insertion des TICE dans l'animation de la communauté scolaire comme nous le dit notre hypothèse.

Comme nous le voyons, les défis à relever par les animateurs de la communauté scolaire en vue de l'intégration des TICE se situent à trois niveaux, selon nos résultats : au niveau de la formation des formateurs, lesquels formeront à leur tour les apprenants ; au niveau infrastructurel (locaux, réseaux, matériel TIC, etc.) ; au niveau politique et managérial (l'Etat doit définir clairement le rôle de l'Education dans le dispositif de la nouvelle gestion des établissements scolaires, et l'Educateur lui-même doit développer des qualités de leader afin de pouvoir réussir dans ses tâches.).

DISCUSSION

Les résultats de notre étude nous montrent que les défis pour réussir l'intégration des TICE dans la communauté scolaire sont de trois ordres : structurel, infrastructurel et de l'ordre de l'acquisition des compétences.

Au niveau structurel, la mise en place en place d'un cadre légal prévoyant le niveau d'intégration des TIC dans l'école, les modalités de formation et d'application effective de cette "TICisation" de la communauté scolaire, et le rôle précis à jouer par chaque acteur du système éducatif. Toutefois, cette mise en place de ce cadre légal ne peut être possible que par une volonté politique manifeste quant à faire des TIC un outil privilégié dans la gestion moderne des établissements scolaires de Côte d'Ivoire. Cette volonté politique est perceptible à travers le "Décret N^o 2012-894 du 9 septembre 2012 portant introduction dans l'enseignement d'une discipline dénommée Technologies de l'Information et de la Communication, en abrégé TICE, et fixant les conditions d'accès aux fonctions de professeur de Lycée et Collège de TICE" et à travers la confection des "Programmes éducatifs et guides d'exécution" deux ans plus tard. Cependant, cela est encore insuffisant ne prévoyant pas, de façon pratique, comment les TIC feront leur entrée dans la vie scolaire afin de s'y imposer non seulement comme savoir mais surtout comme savoir-faire.

Ces résultats qui montrentune insuffisance de la volonté politique convergent avec ceux de H. Elletson et A. Burgess (2015) qui, mettent par ailleursl'accent sur le manque de communication entre gouvernement et établissements scolaires quant aux avantages qu'il y a à adopter les TICE comme outil d'animation de la communauté scolaire. Ce manque de communication est perceptible dans les établissements à travers l'ignorance des personnels quant à l'utilisation des TIC à des fins pédagogiques et éducatifs ; car même si plusieurs s'y essaient, ce ne sont que des initiatives personnelles et ils ne sont pas informés des textes introduisant les TIC à l'école.

Aussi, le manque, l'insuffisance ou la défaillance du matériel TIC dans les établissements est indexé par les personnels comme la cause de la non-pratique des TICE par eux (71,42%). Cela est d'autant plus réel qu'aucun bureau d'Educateur n'est doté d'ordinateur au lycée municipal de Brobo par exemple, pas plus que la salle des professeurs. Pourtant, nous savons que les TICE dont nous parlons sont du domaine plutôt de la pratique que des théories pédagogiques et politiques. L'un des défis importants à relever pour rendre possible l'intégration totale des TICE dans l'animation de la communauté scolaire, c'est celui de l'acquisition et de l'approvisionnement des établissements scolaires en matériels adaptés.

Cela va dans le même sens que les travaux Thibeault (2015) qui remarque aussi ce manque et cette insuffisance du matériel TIC ou sa défaillance comme l'un des facteurs ralentissant l'entrée des TICE dans les écoles de l'espace francophone, selon une étude réalisée au Viêt Nam, en Moldavie, au Burkina-Faso et en République Démocratique du Congo.

Cette même étude de Thibeault (2015) soulève par ailleurs le problème de la formation des personnels du système éducatif comme un frein à l'intégration des TICE.

Nous sommes parvenus pareillement à ce résultat, car 94,44% des personnels, y compris le Chef d'établissement, n'ont jamais participé à une formation en TIC. Pourtant, ce sont ces personnels qui doivent rendre effective l'intégration des TICE, et leur adoption par les élèves et parents d'élèves. Ce que notre enquête nous a permis de voir et que nous ne trouvons pas chez Thibeault par contre, c'est que tous les personnels disposent d'équipements TIC, au moins à titre personnel et les utilisent donc. Et même, plus de 80% d'entre eux essaient d'en faire un usage scolaire : préparation des cours pour les enseignants, appels téléphoniques et envois des SMS aux parents d'élèves pour les Educateurs.

Tout ce qui précède montre l'intérêt que les personnels ont pour les TICE. Y manquent seulement la volonté politique, leur formation pour un usage professionnel, et les matériels adéquats et suffisants pour être efficace.

Si cela est fait, nous permettrons ainsi à l'école ivoirienne de relever le défi d'une « éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous » comme le stipule la Déclaration d'Incheon (2015). Le faisant, l'on permettra un accès égal au savoir par tous, l'ouverture sur l'extérieur, des échanges constructifs, et donc l'innovation qui rendra efficace et performante la formation des citoyens de demain.

RECOMMANDATIONS

L'étude que nous avons menée nous a fait voir les défis du système éducatif ivoirien en matière de TICE. Si animer la communauté scolaire revient à lui donner vie, à la rendre dynamique pour répondre aux besoins d'apprentissage dans un environnement attrayant, alors les TICE doivent être érigées en un outil privilégié d'animation de la communauté scolaire.

L'Etat a sa part à prendre dans ce projet en définissant de façon claire la politique d'intégration des TIC dans les établissements scolaires. Cela passe d'abord par une définition des rôles des acteurs du système afin que l'Educateur sache sa part à y prendre et que la hiérarchie et les autres acteurs la lui concèdent. Ensuite, la formation continue doit être redynamisée et y intégrer celle en TICE afin de permettre la formation des personnels déjà en poste dans les établissements scolaires ; une cellule de formation mobile des personnels en TICE pourrait être installée dans chaque DREN afin de répondre à ce besoins. Par ailleurs, l'Etat doit mettre en place les stratégies d'acquisition de matériels TIC afin d'en approvisionner les établissements ; cela peut inclure la responsabilisation des Chef d'établissements en leur laissant la latitude d'établir des partenariats en vue d'épauler les structures centrales.

Au niveau des établissements scolaires, les Chef d'établissements doivent être de véritables managers, et non simplement des exécutants des décisions de la hiérarchie, et attendant toujours que l'Etat pourvoie à tout. La mise en place de projets d'établissement innovateurs, la recherche de partenariats sont autant d'opportunités.

Dans ce dispositif, l'Educateur doit comprendre et occuper sa place d'animateur principal de la communauté scolaire. Pour ce faire, il doit développer des qualités de leader qui s'impose, non pas par la force mais par ses capacités d'analyse, d'anticipation, de rassemblement et surtout de créativité ;il amènera ainsi la communauté scolaire à se reconnaitre en lui et créera l'innovation dans la gestion de la communauté scolaire. Il peut par exemple créer une page Facebook, un blog, un compte YouTube, Twitter, etc. pour l'établissement, les gérer en tant que Community Manager en se faisant aider par des élèves qu'il formera de cette façon à l'usage des TICE. Ces plateformes sociales de diffusion gratuite, permettront de faire la promotion des activités de la vie de l'établissement : partage de photos, de vidéos des évènements et cérémonies, partages d'informations (devoirs, emplois du temps, rendez-vous, etc.). Avec le blog, ce sera également une occasion de permettre aux personnels et aux élèves d'écrire des articles, de lire et de se lire. En somme, ce sera une source de motivation, d'expression et de la promotion de l'établissement.

CONCLUSION

Notre étude consistait à identifier les défis d'une intégration des TICE dans l'animation de la communauté scolaire et à voir ce que l'école ivoirienne gagnerait à utiliser les TIC comme un outil de gestion moderne de la vie scolaire.

A travers la problématisation, nous avons donné les raisons du choix du sujet, avant de formuler le problème de la recherche, les objectifs et les hypothèses.

La revue de la littératurea permis de faire la recension des écrits pertinents sur notre sujet.Cette partie de notre travail a aussi été l'occasion d'élucider les termes explicites et implicites qui constituent le sujet. Finalement le cadre théorique de référence nous a permis de ressortir les théories sur l'apprentissage, particulièrement la théorie connectiviste qui correspond mieux à la problématique de l'apprentissage à l'ère de la technologie.

Les considérations d'ordre méthodologique elles, ont servi de lieu de description des méthodes et instruments de recherche utilisés pour la collecte des données. Elles présentent aussi la population d'étude, le lieu de l'enquête et l'échantillon. Après ces différentes étapes, l'administration du questionnaire et son dépouillement ont permis la présentation des résultats qui ont permis d'évaluer le niveau de connaissance en TIC des membres de la communauté scolaire, l'utilisation personnelle et scolaire qu'ils en font, et la perception qu'ils ont des TIC en Education.

Ainsi, nous avons compris que la presque totalité des membres de cette communauté scolaire n'a reçu aucune formation en matière de TIC. Cependant, ils disposent d'équipements personnels tels que le téléphone mobile, l'ordinateur, les clés USB, et parfois la connexion internet. L'usage qu'ils en font est donc essentiellement personnel ; mais certains essaient de mettre ces équipements personnels au service de leurs fonctions. Certains élèves également utilisent la recherche sur internet dans le cadre de leurs travaux scolaires. Cela montre que la communauté scolaire, dans son ensemble, est favorable aux TICE. Reste maintenant une volonté politique en vue de la formation continue des personnels et de l'approvisionnement des établissements scolaires en matériels. Pour relever ces défis, l'Educateur doit jouer sa partition en développement des qualités de leaders qui entraineront l'école vers l'innovation dans la gestion de la vie scolaire.

Ainsi, la réussite de l'intégration des TICE dans la communauté scolaire rendra plus démocratique et plus attrayant le savoir et son acquisition pour la formation d'un nouveau type de citoyens ivoiriens intégrés au monde.

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ANNEXES

Annexe 2 : Questionnaire pour élèves : TICE et animation de la communauté scolaire

Annexe 3 : Questionnaire pour enseignants : TICE et animation de la communauté scolaire

Annexe 4 : Questionnaire pour personnel administratif et d'encadrement : TICE et animation de la communauté scolaire

Annexe 5 : Questionnaire pour le Chef d'établissement : TICE et animation de la communauté scolaire

Annexe 9 : Captures d'écran : Aperçu du blog du lycée municipal de Brobo conçu par nous

Annexe 2 : Questionnaire pour élèves : TICE et animation de la communauté scolaire

Merci de bien vouloir répondre à ce questionnaire le plus sincèrement et le plus exactement possible.

Le sigle TICE (Technologies d'Information et de Communication pour Ecole) désigne dans ce questionnaire les outils et supports informatiques en local ou en réseau, ainsi que les téléphones, les outils et produits audiovisuels.

En général, vous cocherez une seule case par question sauf s'il est précisé que vous pouvez en cocher plusieurs.

Annexe 3 : Questionnaire pour enseignants : TICE et animation de la communauté scolaire

QUESTIONNAIRE POUR ENSEIGNANTS : TICE et Animation de la communauté scolaire

Merci de bien vouloir répondre à ce questionnaire le plus sincèrement et le plus exactement possible.

En général, vous cocherez une seule case par question sauf s'il est précisé que vous pouvez en cocher plusieurs.

2. Votre tranche d'âge : 20 à 30 ans 31 à 40 ans 41 à 50 ans + de 50 ans

4. Votre discipline :.................................................................................................

5. Quelle est votre formation initiale ? Universitaire Grande école Ecole Normale Supérieure Autre (précisez) ............................

6. Avez-vous suivi une ou des formations dans le domaine des TIC depuis septembre 2012 ? oui non

7. Concernant l'informatique, comment vous qualifieriez-vous ? Passionné intéressé dubitatif réfractaire

8. De quel équipement personnel(s) disposez-vous ? (Vous pouvez faire plusieurs choix)

un ordinateur un téléphone portable simpleun outil d'accès à internetune clé USB pas d'équipement

9. Utilisez-vous les services TIC à titre personnel (Internet, réseaux sociaux, SMS ?) souvent quelquefois jamais

10. Pour préparer votre cours, utilisez-vous un outil TICE (Ordinateur, internet, etc.) ? souventquelquefoisjamais

11. Arrivez-vous à travailler sur la plateforme de gestion de la vie scolaire du lycée ? ouioui mais avec difficultés non c'est trop difficile je ne l'ai jamais essayé

12. Quel rôle attribuez-vous à l'Educateur dans l'intégration des TICE dans la communauté scolaire ?.........................................................................................................

.....................................................................................................................

13. Pensez-vous que les parents d'élèves peuvent procurer les matériel TIC à leurs enfants ?Oui tous la plupart seuls quelques-uns aucun car matériel trop coûteux

14. Pensez-vous que l'école ivoirienne pourra être performante sans les TICE ? oui non

Annexe 4 : Questionnaire pour personnel administratif et d'encadrement : TICE et animation de la communauté scolaire

QUESTIONNAIRE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET D'ENCADREMEMNT : TICE et Animation de la communauté scolaire

Merci de bien vouloir répondre à ce questionnaire le plus sincèrement et le plus exactement possible.

En général, vous cocherez une seule case par question sauf s'il est précisé que vous pouvez en cocher plusieurs.

2. Votre tranche d'âge : 20 à 30 ans 31 à 40 ans 41 à 50 ans + de 50 ans

4. Quelle est votre formation initiale ? Universitaire Grande école Ecole Normale Supérieure Autre (précisez) ..............................

5. Avez-vous suivi une ou des formations dans le domaine des TICE depuis septembre 2012 ? oui non

6. Concernant l'informatique, comment vous qualifieriez-vous ? Passionné intéressé dubitatif réfractaire

7. De quel équipement personnel(s) disposez-vous ? (Vous pouvez faire plusieurs choix)

un ordinateur un téléphone portable simpleun outil d'accès à internetune clé USB pas d'équipement

8. Utilisez-vous les services TIC à titre personnel (Internet, réseaux sociaux, SMS ?) souvent quelquefois jamais

9. Utilisez-vous un outil TICE dans le cadre de vos tâches éducatives et/ou administratives ? souventquelquefoisjamais

10. Quelles sont les obstacles à l'intégration des TIC dans la gestion du Lycée Municipal de Brobo (vous pouvez faire plusieurs choix) absence de matériel absence d'utilisateur qualifié absence de l'idée aucune utilité

11. Arrivez-vous à travailler sur la plateforme de gestion de la vie scolaire du lycée ? ouioui mais avec difficultés non c'est trop difficile je ne l'ai jamais essayé

12. Quel rôle attribuez-vous à l'Educateur dans l'intégration des TICE dans la communauté scolaire ?

........................................................................................................................

13. Pensez-vous que les parents d'élèves peuvent procurer les matériel TIC à leurs enfants ?Oui tous la plupart seuls quelques-uns aucun car matériel trop coûteux

14. Pensez-vous que l'école ivoirienne pourra être performante sans les TICE ? oui non

Annexe 5 : Questionnaire pour le Chef d'établissement : TICE et animation de la communauté scolaire

Merci de bien vouloir répondre à ce questionnaire le plus sincèrement et le plus exactement possible.

2. Votre tranche d'âge : 20 à 30 ans 31 à 40 ans 41 à 50 ans + de 50 ans

3. Votre fonction : .............................................................................................

4. Avez-vous suivi une ou des formations dans le domaine des TIC depuis septembre 2012 ? oui non

5. Concernant l'informatique, comment vous qualifieriez-vous ? Passionné intéressé dubitatif réfractaire

6. Selon vous, peut-on gérer de façon efficiente la communauté scolaire sans les TIC ? oui non

7. Pensez-vous qu'il soit nécessaire de généraliser l'utilisation des TIC à toute la vie scolaire au-delà de la seule administration (Enseignements, animations socio-éducative et socio-culturelle, etc.) ? oui non

8. Pouvez-vous mentionner quelques difficultés quant à l'intégration des Technologies de l'Information et de la Communication dans la gestion du Lycée Municipal de Brobo ?

...........................................................................................................................

9. Quel rôle assignez-vous à l'Educateur (en tant qu'animateur principal de la communauté scolaire), dans la la modernisation de la gestion de la communauté scolaire ?........................

...........................................................................................................................

10. Avez-vous un autre commentaire à faire sur les TIC en éducation ?....................................

...........................................................................................................................

Merci d'avoir bien voulu remplir ce questionnaire.Annexe 6 : Exemple de tableau de dépouillement

Connaissance des TIC

Usage personnel des TIC

Usage scolaire des TIC

Perception des TIC

Oui

Non

Ordi

Phone

Autre

Aucun

Souvent

Qlq. fois

Jamais

T. bon

Bon

Inutile

Passio

Intérêt

Hésit.

Refra.

Oui

Non

Pas int.

T. coût.

Inutile

La Ppart

S. qlq 1

Aucun

Souvent

Qlq. fois

Jamais

Souvent

Qlq. fois

Jamais

Oui

Non

Tableau complémentaire 1 : Constat des élèves sur l'utilisation des TIC en ASC ou en ASE

Classes Réponses	6^ème		3^ème		Tle		TOTAL
Classes Réponses	n	%	n	%	n	%	N	%
*Souvent*	01	1,35	00	00,00	01	5,88	02	01,31
*Quelques fois*	03	04,05	10	16,13	08	47,06	21	13,73
*jamais*	54	72,98	50	80,65	08	47,06	112	73,20
*Sans réponse*	16	21,62	02	03,22	00	00,00	18	11,76
*Total*	74	*100*	62	*100*	17	*100*	*153*	*100,00*

Tableau complémentaire 2: Causes de la non-pratique des TIC par les élèves lors de leurs travaux scolaires

Classes Réponses	6^ème		3^ème		Tle		TOTAL
Classes Réponses	n	%	n	%	n	%	N	%
*Pas accès internet*	05	06,76	17	27,42	04	23,53	26	16,99
*Trop coûteux*	12	16,22	05	08,06	03	17,64	20	13,07
*Inutile*	25	33,78	02	03,23	00	00,00	27	17,65
*Sans réponse*	32	43,24	38	61,29	10	58,83	80	52,29
*Total*	74	*100*	62	*100*	17	*100*	*153*	*100,00*

Tableau complémentaire 3 : Capacité des enseignants à utiliser la plateforme de gestion des moyennes IcôneEduc

Tableau complémentaire 4 : Personnels arrivant à travailler sur la plateforme de gestion de la vie scolaire en ligne

Annexe 9 : Captures d'écran : Aperçu du blog du lycée municipal de Brobo conçu par nous

Source des informations : Rapport du 1^er trimestre 2015-2016 du lycée municipal de Brobo

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE.............................................................................................II

SIGLES ET ABREVIATION.........................................................................IV

LISTE DES TABLEAUX..............................................................................V

AVANT PROPOS......................................................................................VII

III. Recommandations.............................................................................39

RESUME

Cette étude a pour objectif de mettre en lumière les défis auxquels est confrontée l'intégration des TICE dans la gestion de la communauté scolaire et ce que l'école ivoirienne gagne à réussir cette intégration. Nous appuyant sur la communauté scolaire du Lycée Municipal de Brobo, dans la DREN 1 de Bouaké, nous avons sondé par questionnaire un échantillon de sa population : 153 élèves, 10 enseignants, 6 Educateurs, 1 Adjoint au Chef d'établissement, et le Chef d'établissement. Selon les résultats de cette enquête, les défis liés à l'intégration des TICE dans la gestion de la communauté scolaire se situent à trois niveaux : au niveau de la formation des personnels notamment, au niveau des infrastructures et des équipements TIC dans les établissements scolaires, et au niveau étatique où le besoin d'une réelle politique en matière de TICE se fait sentir. Tous ces défis, s'ils sont relevés, contribueraient à l'innovation dans gestion des établissements scolaire et la formation d'un nouveau type de citoyen high-tech.

ABSTRACT

This study aims to highlight the challenges facing the integration of ICT in the Education, in the management of the school community and what the Ivorian school earned from this integration. Based on the school community of the Municipal High School of Brobo, in the Bouaké's first Regional Directorate of the National Education of, we surveyed a sample questionnaire of its population: 153 students, 10 teachers, 6 Educators, 1 Assistant Head of School and Head of establishment. According to the survey results, the challenges related to the integration of ICT in the management of the school community are at three levels: the level of staff training, the level of the infrastructure and that of the ICT equipment in schools where the need for a real policy on ICT is felt. These challenges, if identified, would contribute to innovate theschool management and the training of a new type of high-tech citizens.

* ¹ "Cadre d'action de Dakar - L'Éducation pour tous: tenir nos engagements collectifs" téléchargé à partir de www.unesco.org/efa le 20/02/2016

* ² "Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous et le Cadre d'action pour répondre aux besoins éducatifs fondamentaux" téléchargé à partir de www.unesco.org/ le 20/02/2016

* ⁴ Kofi Annan lors du Sommet mondial sur la société de l'information, Tunis, 2005, rapporté par Thierry Karsenti, "TICE et Education : quels défis pour l'Afrique", 2007, foad.usenghor-francophonie.org

* ⁷(Karsenti, Collin, & Harper-Merrett, 2012), Intégration pédagogique des TIC : Succès et défis de 100+ écoles africaines. Ottawa, ON : IDRC.

* ⁸Rapporté par Mohammed Chekour, Mohammed Laafou, Rachid Janati Idrissi, "L'évolution des théories de l'apprentissage à l'ère du numérique", http://creativecommons.org/licenses/bynd/2.0/fr/ , 2015, consulté le 08/02/2016

* ¹³ Kourouma Ibrahim (Inspecteur Général, Coordonnateur de l'Inspection Générale de l'Education Nationale), "Rôle des différents acteurs de la communauté éducative", Communication au Séminaire de la Direction des Ecoles, Lycées et Collèges(DELC), 2011, consulté sur http://www.menciigen.net/ le 17/12/2015

* ¹⁷ Thibeault, E. N., "Accès, pratiques et usages des technologies de l'information et de la communication en éducation au sein de l'espace francophone", Thèse de Doctorat, 2014, Résumé de la thèse, publié sur www.adiectif.net en 2015, consulté le 03/10/2015

* ²¹ Centre de documentation et d'information (Région Aquitaine : Lycée Maine de Biran, lycée professionnel et technique, Monbazillac (24)), 2007

* ²² Loi No 61-84 du 10 avril 1961 relative au fonctionnement des Départements, Préfecture et Sous-préfecture

* ²³ Entretien avec M. Koffi Kacou Alain (Seul Educateur professionnel et correspondant fichiers DSPS du Lycée Municipal de Brobo), notre encadreur, en poste à Brobo depuis 2003, le 10/03/2016

* ²⁶ Notre enquête : Réponses du Chef d'établissement au questionnaire à lui adressé.