II.2.8. Luanda :Accord
bilatéral Ouganda-RDC, le 15 Août 2002
En présence des témoins angolais,
les ministres congolais KatumbeMwenke et Ougandais James Wapakhabulo ont
signé un accord bilatéral. Trois points essentiels ont fait
l `économie de cet accord à savoir :
-le retrait de l'UDPF sans condition et sans
délai ;
-la reprise de la coopération entre la RDC et
l'Ouganda ;
-la normalisation des relations diplomatiques.
Au regard du développement de la situation à
Bunia, l'accord de Luanda a été une simple déclaration
d'intention.
II.2.9. Kinshasa :Sommet
des alliés de la RDC, le 25 Octobre 2002
Le Président Joseph Kabila a accueilli
ses homologues angolais, namibien et zimbabwéen pour examiner les
modalités de retrait des troupes alliés en RDC. Un
communiqué final mettant fin à la présence des troupes
alliées en RDC a été signé.
A partir de cette date, les alliés ont commencé
le retrait progressif de leurs troupes du territoire congolais. Il faut
signaler ici que la tenue de la réunion de Kinshasa va déclencher
la reprise des négociations politiques inter congolaises en vue de
régler définitivement les problèmes internes et commencer
une transition démocratiques à l'issue de ces
négociations.
II.2.10. Pretoria II :
Clôture du D.I.C., le 17 Décembre 2002
Les négociations politiques
inter congolaises avaient repris à Pretoria le 24 Janvier 2003, en
présence des toutes les composantes sous la médiation de Monsieur
Mustapha Niasse, envoyé spécial du Secrétaire
général de l'ONU, et de Monsieur Sydney Mufamadi, ministre
Sud-africain des Affaires Etrangères.
Deux comités ont été
établis ; le premier était appelé à traiter
des questions constitutionnelles et le second des questions militaires.
La question de l'armée
intégrée et structurée sera à la base des
divergences entre le RCD et la composante gouvernementale. Pour le RCD ,
il s'agit de la fusion de trois armées existantes, à
savoir :l' armée de Kinshasa(FAC), celle du RCD/Goma et celle du
MLC ainsi que celle du RCD/N et autres Mayi-Mayi.
La composante gouvernementale soutenait, quant à elle,
l'accord de Sun City. En d'autres termes, de son point de vue, il ne devait
plus y avoir des nouvelles négociations sur des points
déjà acquis, les pourparlers ne devaient porter que sur les
questions restées en suspens.
Ces négociations menées
par un groupe restreint des participants avaient pour objectif le partage
équilibré du pouvoir et surtout la signature d'un accord sur base
du schéma 1+4 , c'est-à-dire, que le Pays serait sous la
direction d'un Président secondé par quatre
vice-présidents. Le résultat a été un échec
et les travaux ont été suspendus. Le DIC a repris l e 15
Novembre, suscitant des polémiques autour dudit schéma. Le
Président ThaboMbeki et le médiateur Mustapha Niasse vont
s'investir pour que les négociations se terminent avec la signature d'un
accord et l'adoption d'une constitution de transition.
Après l'adoption de la constitution de transition et la
signature de l'accord global et inclusif par les participants, le facilitateur
KetumileMasire a convoqué la plénière du 17 Septembre
2002, pour laquelle la constitution de transition et l'accord global et
inclusif peuvent considérés comme l'acte final des
négociations politiques inter congolaises.
Il se dégage de cette description
qu'il existe trois catégories des négociations dans le cadre du
processus de paix en République Démocratique du Congo. D'abord,
nous avons les négociations dans le cadre de la recherche de la paix en
RDC , ensuite nous avons les négociations politiques inter
congolaises proprement dites. Elles vont de Gaberone à Pretoria II.
Elles ont donné naissance au schéma 1+4. Enfin nous avons les
négociations bilatérales entre la RDC et les Etats
agresseurs ; c'est-à-dire entre la RDC et le Rwanda ainsi qu'entre
la RDC et l'Ouganda.
Disons aussi que ces négociations longues et difficiles
ont quand même donné naissance à la mise en place des
institutions de transition en République Démocratique Du Congo
qui ont à leur tour conduit à la tenue des élections
libres et démocratiques en RDC.
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