I.3. Les atouts du
secteur de la microfinance Centrafricaine
Bien que les EMF Centrafricain
font face à plusieurs contraintes de différentes natures, ce qui
d'ailleurs empêche leur articulation avec les banques et le
développement de leurs capacités, on relève toutefois
quelques atouts dont dispose ce secteur.
Ces différents atouts peuvent être
considérés comme des bases nécessaires à prendre en
compte pour le renforcement et le développement de leurs
capacités.
I.3.1. Les atouts au
plan réglementaire et institutionnel.
Au niveau institutionnel et réglementaire, on note
la volonté affichée du gouvernement à travers l'adoption
du cadre réglementaire proposer par la COBAC régissant les
activités de la microfinance dans la zone CEMAC. On note
également la mise en place d'une cellule de microfinance chargée
du suivi du secteur, la création d'un comité national de la
microfinance et de l'existence d'une association professionnelle des EMF ayant
certaines réalisations à son actif et recevant l'appui du
programme d'appui à l'émergence d'un système financier
inclusif en RCA (PAE/SFI).
La mise en oeuvre du PAE/SFI ayant permis la
réalisation de plusieurs activités au niveau macro, méso
et micro du secteur de la microfinance et favorisant l'émergence du
système financier inclusif en RCA.
I.3.2. Les atouts
financiers et techniques
Sur le financier et technique, beaucoup reste à faire
dans le secteur de la microfinance Centrafricain.
Les quelques efforts menés par le secteur dans ce
domaine sont entre autres :
Ø Les séminaires et les formations, les ateliers
et quelques appuis techniques et financiers organisés à l'endroit
des EMF et leurs personnels par certaines institutions nationales, les ONG et
quelques partenaires au développement (PNUD, FENU, Planet Finance,
Azimut Capacité, etc.).
Ø On note également un début de
partenariat bien faible encore entre les banques et les EMF ; Ce
partenariat reste limité au dépôt et au placement des
excédents de liquidité des EMF auprès des banques et au
développement du transfert d'argent.
Nous pouvons citer l'exemple du réseau CMCA qui
sous-traite avec le Commerciale Bank Centrafrique (CBCA) et SOFIA Crédit
avec Ecobank Centrafrique pour leurs activités de transfert d'argent et
de placement des excédents de liquidités.
I.3.3. Les atouts du
partenariat avec les partenaires au développement
Les EMF Centrafricain
bénéficient très peu du soutient des
bailleurs de fonds, des ONG ou d'autres organisme impliqués dans le
secteur.
On note par ailleurs les gros efforts menés par deux
agences du système des Nations Unis, PNUD et FENU, pour la promotion et
développent de la microfinance en RCA.
Leurs interventions en faveur de la microfinance ont
démarré longtemps et sont axées sur les points
suivants :
Ø Développement des systèmes financiers
qui incluent et intègrent la microfinance afin d'élargir aux
pauvres et personnes à faible revenus un accès durable aux
services financiers ;
Ø Promouvoir et développer les partenariats
entre fournisseurs de services microfinancier, banques, et le gouvernement pour
développer un secteur financier qui inclut les plus pauvres ;
Ø Insister sur la création de produits
financiers et de système de distribution adaptés aux besoins des
clients.
En dehors du PNUD et FENU, on note l'appui de quelques ONG et
organismes au secteur de la microfinance beaucoup plus dans les zones
rurales ; notamment, l'ONG COOPI, CARITAS Centrafrique, l'ONG Ambassade
chrétienne, l'ONG ICDI, l'ONG échelle, l'ONG CARSA etc.
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