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UFR DE LETTRES, LANGUES ET SCIENCES HUMAINES
Laboratoires d'appui : CRILA et CERIEC
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Angers, Athènes Octobre [2016]
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Master
2 PROELE FRANCO-HELLÉNIQUE
Enseignants de langues en Europe
:
formation à la diversité linguistique et
culturelle
L'anglais en cours de FLE :
Etude de cas du contexte scolaire
norvégien
M 2 PROELE FRANCOHELLÉNIQUE ants de langes en
Eu Mémoire soutenu par
la Mlle diversité Camille
linguistique BARDYN et cu
Sous la direction deEtu :
Mme Argyro MOUSTAKI, Professeure assistante
Membres du jury :
M. Emmanuel VERNADAKIS, Professeur
Mme Réa DELVEROUDI, Professeure
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TAAAHKÇE TAIZEEAE-TAIZEEOAOTIAE
UNIVERSITÉ D'ANGERS
UFR DE LETTRES, LANGUES ET SCIENCES HUMAINES
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
Laboratoires d'appui : CRILA et CERIEC UFR DE LETTRES
LANGUE
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Master 2 PROELE
FRANCO-HELLÉNIQUE
Enseignants de langues en Europe :
Formation
à la diversité linguistique et culturelle
L'anglais en cours de FLE :
Etude de cas du contexte scolaire
norvégien
Mémoire soutenu par
Mlle Camille BARDYN
Sous la direction de :
Mme Argyro MOUSTAKI, Professeure
Membres du jury :
M. Emmanuel VERNADAKIS, Professeur
Mme Réa DELVEROUDI, Professeure
Angers, Athènes
Octobre [2016]
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
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Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
4
Remerciements
J'adresse mes remerciements à ma directrice de
mémoire, Mme Argyro Moustaki,
pour avoir accepté de me suivre
tout au long de ce projet, pour ses conseils, son
implication et son
soutien.
Je remercie Mr Emmanuel Vernadakis pour
l'intérêt porté à ce travail et
ses
réflexions enrichissantes.
Je tiens à remercier Mme Ingvild Nielsen et Mme
Anne-Mona Kambestad pour
m'avoir accordé leur confiance et m'avoir
accueillie au sein de leurs classes.
Enfin, je remercie mes collègues du Master pour leur
soutien tout au long de ces deux
années.
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
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Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
6
Engagement de non plagiat
Je, soussignée Camille BARDYN
Déclare être pleinement consciente que le plagiat
de documents ou d'une partie d'un document publiés sur toutes formes de
support, y compris l'internet, constitue une violation des droits d'auteur
ainsi qu'une fraude caractérisée. En conséquence, je
m'engage à citer toutes les sources que j'ai utilisées pour
écrire ce mémoire.
Signature :
Angers, le 2 octobre 2016
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
7
Table des matières
Introduction 11
Partie 1 : Recherche 13
1.1. L'identité de la recherche 14
1.1.1. Aux origines de nos questionnements 14
1.1.2. Problématique... 16
1.2. Méthodologie de la recherche 19
1.2.1. Cadre de la recherche 19
1.2.2. Les techniques d'enquête 20
1.3. Déroulement de la recherche... 25
Partie 2 : Données 27
2.1. Méthode d'analyse des données 28
2.2. Tendances et résultats 29
Partie 3 : Analyse 35
3.1. Les interférences relevées par les enseignants
36
3.1.1. Morphosyntaxe 36
3.1.2. Lexique 37
3.1.3. Phonèmes 40
3.1.4. Interférences graphiques 41
3.1.5. Perspectives 41
3.2. L'anglais en classe de FLE : pratiques d'enseignants 43
3.2.1. Langues d'interaction 43
3.2.2. Un outil comparatif 48
3.2.3. Une langue passerelle 49
3.2.4. Et les programmes éducatifs ? 50
3.3. L'anglais en classe de FLE : une incompatibilité
idéologique ? 51
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
8
3.3.1. Le rejet de l'anglais hégémonique et la
construction de l'identité
norvégienne 51
3.3.2. Programmes éducatifs et formation des enseignants :
paradoxes 53
3.3.3. Choix didactiques : le « je » enseignant versus
les élèves 54
Partie 4 : Apprenants, langues et affect 57
4.1 Images et messages 58
4.1.1. Biographie langagière : aspects
méthodologiques 58
4.1.2. Le dessin : fonction et identité 60
4.2 Parole à l'apprenant 61
4.2.1. Langues et émotions 61
4.2.2. Représentations culturelles 66
4.2.3. Eléments de conclusion 69
Conclusion 71
Bibliographie 73
Sitographie 77
Annexes 78
Annexe 1. Tableau récapitulatif des réponses
à la question n°5 79
Annexe 2. Tableau récapitulatif des réponses
à la question n°9 82
Annexe 3. Tableau récapitulatif des réponses
à la question n°11 84
Annexe 4. Questionnaires d'enquête 85
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
9
Table des tableaux
Tableau 1 : Schéma représentant les statuts et
relations entre les langues dans le
contexte scolaire 19
Tableau 2 : Nationalité des enquêtés 30
Tableau 3 : Niveau de compétences en anglais des
enquêtés 11
Tableau 4 : Pourcentage d'enseignants par niveau de
compétences 11
Tableau 5 : Langues des interactions dans le cours de
français 32
Tableau 6 : Usages de l'anglais comme langue de transmission
33
Tableau 7 : Typologie des pratiques de l'usage de l'anglais
comme stratégie
d'enseignement des phénomènes linguistiques
34
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
10
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11
Introduction
Dans le cadre du Master de didactique du français
langue étrangère de l'Université d'Angers et de
l'Université Nationale et Capodistrienne d'Athènes,
spécialité « Enseignants de langues en Europe : formation
à la diversité linguistique et culturelle », dit Master
franco-hellénique, nous avons été amenés à
sans cesse questionner nos pratiques, mais aussi nos représentations.
C'est une attitude nécessaire dans le contexte européen actuel,
caractérisé par l'essor des contacts humains et
idéologiques, les mouvements de population, et la redéfinition
permanente des contextes au sein desquels se forment les apprentissages.
La question des langues et des identités a longtemps
été une préoccupation majeure pour nombre de pays
d'Europe. C'est le cas de la France, de la Grèce, c'est le cas de nos
voisins, et c'est également le cas de la Norvège. Langues
régionales et langues nationales ont été au coeur des
luttes de pouvoir, avec des conséquences diverses d'un pays à
l'autre. L'anglais, dans cet espace européen, fait figure de langue
à part, et entretient un rapport paradoxal avec les autres langues. Il
fait figure d'ouverture sur le monde, mais représente aussi la menace
d'une uniformité linguistique - mettant en péril d'autres
langues, et notamment depuis le siècle dernier la présence
internationale du français.
Ce travail s'ancre dans une perspective plurilingue et de
décloisonnement des apprentissages, et il allait donc de soi que notre
démarche de recherche s'inscrive dans une perspective
pluridisciplinaire. Ainsi, nous nous référerons tout au long de
ce mémoire aux travaux de chercheurs dans le domaine des sciences du
langage, avec des ouvrages ayant trait à la composante didactique comme
à la composante linguistique, mais aussi aux domaines de la psychologie
et de la sociologie. L'étude des pratiques plurilingues, c'est en effet
l'étude de la langue mais aussi de ses représentations dans un
contexte.
L'objectif de ce travail est d'offrir une perspective duelle :
puisque la question des pratiques de classe implique deux acteurs, l'enseignant
et le groupe classe, nous avons voulu étudier les deux aspects d'une
même problématique, et ce afin d'en dégager une analyse que
nous avons voulu la plus complète possible. Nous débuterons donc
ce travail par la présentation du cadre méthodologique de notre
recherche. Dans une seconde partie, nous présenterons les
résultats de manière synthétique afin d'offrir une
première vision objective des réponses obtenues au
12
lecteur. Notre troisième partie consistera en l'analyse
des réponses obtenues des enseignants de langue française en
Norvège, en les confrontant à diverses réflexions
théoriques. Enfin, notre quatrième partie sera axée autour
des représentations des apprenants.
13
Partie 1 : Recherche
14
1.1. L'identité de la recherche
1.1.1. Aux origines de nos questionnements
Durant les deux années du master d'enseignement du
français langue étrangère, mon expérience a
été double. J'ai été apprenante et enseignante, du
français comme des autres langues rencontrées pendant ce parcours
: l'anglais et l'espagnol, langues de communication et d'apprentissage ; le
grec, langue d'ouverture sur un pays alors peu connu ; et enfin le
norvégien, langue du pays où j'ai projeté mon avenir
personnel et professionnel. Toutes ces langues, et d'autres, malgré
leurs différences, ont fait pour moi partie d'un tout : ma propre
compétence de communication. Elles n'ont été jamais pour
moi des entités distinctes et opposées. Chaque langue m'a
apporté des éléments pour en comprendre une ou plusieurs
autres. L'anglais, notamment, m'a aidé dans des situations bien
précises : lors de mon premier stage d'enseignement, dans une
école bilingue (espagnol et anglais) à Murcie, en Espagne,
l'anglais était parfois un outil de communication lorsque le
français puis l'espagnol ne suffisaient plus. En Grèce, lorsque
j'ai eu l'opportunité d'enseigner à un groupe de jeunes
élèves de l'Institut français, l'anglais est alors
intervenu, au cours des interactions avec les élèves mais aussi
parfois pour assurer la compréhension de la langue. L'utilisation d'une
langue tierce dans l'enseignement du français est donc une
problématique que j'ai pu non seulement étudier au cours de mes
apprentissages universitaires, mais qui a également fait partie
intégrante de mon parcours d'apprenante et d'enseignante. J'ai donc
évolué au travers de ces différentes expériences en
tant qu'individu bilingue, ayant recours à mes langues sans pour autant
les compartimenter, que cela soit intentionnel ou non. De cette
réalisation est née la problématique de ce travail, soit
la transposition de ces réflexions à un public et un contexte
différent.
Les apprenants norvégiens ont pour langue maternelle
l'une des variantes du norvégien - le norvégien bokmål, ou
le norvégien nynorsk. L'anglais fait partie du curriculum dès la
seconde année de l'école primaire (Eurydice, 2012 :153).
Dès l'entrée au collège, les élèves peuvent
faire le choix d'une nouvelle langue étrangère, ou bien de suivre
un cours avancé de langue anglaise. Les collèges
norvégiens ont pour obligation de proposer au moins l'une des quatre
langues suivantes : espagnol, allemand, français et russe. En 2013, 19%
des élèves de huitième année (ou Year 8,
équivalent norvégien de l'année de quatrième en
France) participent au cours de
15
langue française ; et ce contre 45% au cours
d'espagnol, et 35% au cours d'allemand (UDIR, 2014 :19). Si le français
se place donc comme troisième langue étrangère dans le
secondaire, il ne bénéficie pas de la même
popularité que l'espagnol et l'allemand. L'anglais, lui, fait plus
figure de seconde langue chez les jeunes norvégiens que de langue
étrangère à proprement parler (UDIR, 2004 :13). Ces
tendances se confirment au lycée ou videregående skole,
où le nombre d'élèves choisissant de poursuivre le
français baisse légèrement depuis quelques années,
un certain nombre d'élèves ayant choisi le français (ou
l'allemand) comme option au collège décidant de poursuivre leur
scolarité avec un autre cours optionnel (UDIR, 2012 :9 ; UDIR, 2014
:26). Les raisons de cette baisse de popularité des langues
étrangères à l'entrée au lycée peuvent
s'expliquer par plusieurs raisons : une culture de l'enseignement des langues
étrangères en Norvège qui reste, depuis des
décennies, bien trop théorique, malgré les nombreuses
réformes qui peinent à changer les choses (la dernière
datant de 2006) ; la rupture avérée entre les pratiques des
enseignants du collège et du lycée (Henriksen, 2008 :88-89) ; et
un manque de ressources (financières et humaines) (Andersen, 2004
:15).
Sur ce point, il est important de noter le clivage qui existe
au sein du pays quant au choix des langues étrangères : le
français est l'une des premières langues étrangères
dans la région d'Oslo, où le pourcentage d'élèves
inscrits monte à 30% en 2013, un chiffre en hausse depuis 2010.
(Helland, 2011 :26 ; UDIR, 2014 :19). En revanche, dans des régions plus
isolées et moins peuplées comme le Finnmark, à
l'extrême nord du pays, l'attrait des langues étrangères
diminue considérablement - ce que l'on peut expliquer par un manque
d'enseignants spécialisés (Helland, 2011 :28 ; Eurydice, 2012
:85-86). Aujourd'hui, l'un des objectifs du gouvernement norvégien est
de promouvoir le plurilinguisme, de rendre l'apprentissage des langues
étrangères plus attractif en réformant les curriculums
pour changer les mentalités (Eurydice, 2012 :37).
Notre recherche part du postulat que les élèves
norvégiens ont des compétences en langue anglaise
élevées. En effet, les pays nordiques ont pour réputation
une bonne maîtrise de l'anglais, et les médias anglo-saxons sont
très présents dans la culture norvégienne. Les chiffres du
Conseil norvégien pour l'éducation et la formation (UDIR, pour
Utdanningsdirektoratet) nous amènent à modérer ce point de
vue (sans pour autant le contredire). Là encore, les compétences
en langue anglaise sont plus élevées chez les
élèves d'Oslo de cinquième année (Year 5,
ou CM2 en France) et des régions attenantes (Akershus, Hedmark,
Vestfold...) (UDIR, 2014 :70). Ce même
16
rapport nous montre également que les
compétences orales des élèves sont plus
élevées que les compétences écrites (UDIR, 2014
:74).
1.1.2. Problématique
Nous avons donc montré que le français est
engagé dans un système de dévalorisation de
l'apprentissage des langues étrangères en Norvège, et que
le taux d'apprenants est en baisse. Au contraire, la langue anglaise reste
omniprésente, considérée par les Norvégiens comme
une seconde langue, utile pour leurs interactions professionnelles et
personnelles. Dans une telle situation, il nous a paru pertinent de travailler
sur une possible intégration de l'anglais, langue connue des apprenants,
dans la classe de français ; en effet, « l'idée de mettre
à profit, notamment en compréhension écrite, des langues
proches, voisines ou collatérales a, depuis quelques années,
germé dans l'esprit de sociolinguistes et didacticiens » (Forlot et
Beaucamp, 2008 :80). De plus, il est impossible d'ignorer le contexte
européen dont fait partie la Norvège - même si
n'étant pas Etat membre - contexte de diversité linguistique et
culturelle, où donc de telles perspectives prennent tout leur sens.
Récemment, le décloisonnement des apprentissages langagiers est
l'un des thèmes clés des discussions :
« Cette politique européenne des langues vise, du
moins en théorie, parce que, dans la pratique, il en est souvent tout
autrement, à substituer à un régime vertical de
tête-à-tête entre l'anglais, qui s'est imposé comme
langue globale, et chacune des langues nationales parlées en Europe, un
autre régime qui serait un régime horizontal de passerelle entre
les différentes langues européennes entre elles. » (Jacq, et
al., 2011 :90)
Face à l'hégémonie de l'anglais, donc,
l'inclure de manière positive et comme levier pour l'apprentissage
pourrait selon nous contribuer à une mutation des rapports de force
entre les différentes langues nationales et régionales.
Les langues anglaise et française partagent une riche
histoire commune, et donc de nombreux mots ainsi que certaines structures. Nous
pouvons citer la fameuse phrase d'Henriette Walter, qui affirme que «
l'anglais est la plus latine des langues germaniques » (Walter, 2001
cité par Forlot et Beaucamp, 2008 :77). En effet, durant la
conquête normande, le normand devient langue d'élite et transforme
la langue anglaise. On recense près de la moitié des mots de
l'anglais comme ayant pour origine le français ou le latin (Glessgen,
2007 :52 ; Forlot et Beaucamp, 2008 :78). Ces emprunts sont mutuels : le
français a lui aussi emprunté à l'anglais, comme
17
nombre d'autres langues romanes, notamment pour du vocabulaire
spécialisé (Glessgen, 2007 :49).
Nous pouvons ainsi postuler que l'introduction de l'anglais
peut être bénéfique à l'apprentissage du
français tant sur le point linguistique (acquisition du vocabulaire,
explication de phénomènes grammaticaux, etc.) que sur le plan
motivationnel (grâce à la mise en relation de connaissances
acquises avec une langue nouvelle, donc participant à ne plus voir le
français comme une langue complètement étrangère,
différente et difficile). En effet, « l'apprentissage d'une langue
devient plus efficace lorsque les premiers concernés, les apprenants, y
sont positivement associés non seulement dans leurs actions mais aussi
dans leurs représentations » (Forlot et Beaucamp, 2008 :80).
Associer le français à l'anglais, qui est une langue relativement
facile à apprendre pour les Norvégiens, pourrait donc apporter un
regain de motivation chez les apprenants. Pour étudier la
viabilité d'un tel apprentissage, et confronter notre hypothèse
à la réalité, nous avons décidé dans un
premier temps d'analyser les pratiques des enseignants de français, puis
dans un second temps d'étudier les représentations
langagières des apprenants.
Dans le cadre de cette recherche, nous nous sommes donc
appuyé sur deux constats : le premier est que les élèves
norvégiens commencent l'apprentissage de l'anglais à
l'école primaire. Le second est que les enseignants et les apprenants de
français en Norvège sont à des degrés divers des
individus bilingues, « qui [ont] recours à deux ou plusieurs
langues dans [leur] vie quotidienne » (Grosjean, 1982, cité par
Castellotti, 2001 :113), et donc qu'il « [leur arrive] aussi de
mélanger les langues (alternance codique, interférences) en
utilisant toutes les possibilités de [leur] répertoire langagier
» (Cuq, 2003 :36). C'est donc aux trois questions suivantes, nées
de ces postulats, que nous tenterons de répondre :
- Les enseignants de français langue
étrangère en Norvège utilisent-ils la langue anglaise au
cours de leurs enseignements ?
- L'incorporation de l'anglais en classe de français
langue étrangère présente-t-elle un intérêt
pédagogique ?
- Comment les élèves peuvent-ils
bénéficier de la mise en contact de l'anglais et du
français ?
Ces trois questions s'inscrivent dans un questionnement
portant à la fois sur les compétences bilingues d'un individu et
leur usage, mais aussi sur la langue d'enseignement en classe, et les
représentations langagières. Ce questionnement
18
s'inscrit au sein des approches plurielles, qui se
développent depuis plusieurs années, et plus
précisément de la didactique intégrée des langues.
Cette approche se caractérise par la mise en valeur et le
développement de liens entre les compétences langagières
des apprenants dans différentes langues, le répertoire langagier
comme un soutien aux apprentissages présents et futurs (Candelier, 2007
:7-8), comme le montre le schéma ci-dessous.
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien6.png)
Tableau 1 : Schéma représentant les statuts et
relations entre les langues dans le contexte
scolaire1
Ce sujet peut, au premier abord, pour des enseignants n'ayant
pas été formés dans le cadre des approches plurielles,
étonner, voir troubler. Pourtant, de nombreux chercheurs et didacticiens
aujourd'hui s'intéressent à cette question. Pour Forlot :
« [la domination de l'anglais] dans nos systèmes
éducatifs appelle souvent des velléités de restriction de
l'expansion de cette langue, alors qu'en réalité, la demande
sociale est sans aucun doute trop grande pour que l'on puisse juguler cette
pression de l'anglais (voir Seidlhofer, 2003). Si l'on adhère au
principe d'une éducation langagière globale (Coste, 2005) comme
étant celui de la promotion de la diversité et de l'inclusion de
la pluralité linguistique et culturelle à l'école, et si
l'on accepte de postuler que l'anglais n'est pas tout à
1 « Plateforme de ressources et de
références pour l'éducation plurilingue et interculturelle
» Disponible à l'adresse
http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/langeduc/le
platformintro FR.asp [Consulté le 02/09/16]
19
fait une langue comme les autres, on peut ainsi
réfléchir au potentiel particulier de cette langue en termes
didactiques. »
(Forlot, 2014 :263)
La problématique que nous nous sommes posée en
aval de nos réflexions, et à laquelle nous allons répondre
est donc la suivante : Quelles sont les pratiques et représentations
des enseignants face à l'introduction de l'anglais en classe de
français langue étrangère ? En quoi cette introduction
peut-elle transformer l'apprentissage et être un facteur positif pour les
apprenants ?
Pour répondre à cette problématique nous
avons formulé plusieurs hypothèses. Tout d'abord, nous formons
l'hypothèse que l'anglais et le français partageant une riche
histoire commune, leurs systèmes langagiers possèdent de
nombreuses similarités ; l'introduction de l'anglais en classe peut donc
servir de tremplin à l'apprentissage du français (1). Notre
deuxième hypothèse est que les enseignants mettent
déjà à profit ces similarités dans leurs classes
puisqu'elles leur semblent profiter à l'apprentissage (2). Enfin, notre
troisième et dernière hypothèse est que les
représentations du français chez les apprenants norvégiens
sont moins positives que celles de l'anglais dans la mesure où les deux
langues sont vues comme éloignées (3).
1.2. Méthodologie de la recherche
1.2.1. Cadre de la recherche
Nous nous inscrivons ici dans une démarche qualitative
: l'intérêt principal de cette recherche est d'observer et
d'analyser des pratiques qui peuvent se montrer très diverses, et non
pas de se contenter de générer des informations statistiques ;
cela ne nous empêchera pas de traiter certaines informations au travers
de chiffres, une recherche qualitative n'excluant pas des aspects quantitatifs
(Dumez, 2013 :11).
De par la nature du choix du sujet de cette recherche, notre
position était claire depuis les débuts de ce travail.
L'importance du développement d'une compétence plurilingue et du
décloisonnement des apprentissages langagiers est pour nous un fait
avéré. L'intérêt de cette recherche se situait donc
plutôt dans la confrontation de cette croyance aux pratiques
réelles des enseignants, ceci impliquant, bien évidemment, une
certaine remise en question. Cependant, donc, le caractère
20
personnel de l'origine de cette recherche nous a poussé
à nous positionner avec un certain degré de subjectivité.
Si l'objectivité du chercheur est souvent glorifiée, il existe
toujours une part de subjectivité dans le domaine des sciences humaines
; « les chercheurs qualitatifs reconnaissent que la nature même des
données recueillies et les processus analytiques dans lesquels nous nous
engageons sont fondés sur la subjectivité2 »
(Morrow, 2005 :254). Malgré cette part de subjectivité, nous nous
engageons toutefois à garder un esprit ouvert, préparés
à remettre nos opinions en cause à l'étude des
témoignages d'enseignants.
1.2.2. Les techniques d'enquête
« Beliefs cannot be directly observed or measured but
must be inferred from what people say, intend, and do - fundamental
prerequisites that educational researchers have seldom followed »
(Pajares, 1992 :341)
a) Le questionnaire
Le but de ce présent travail est, comme nous l'avons vu
précédemment, d'étudier les pratiques langagières
d'enseignants quant à l'utilisation de la L2, et plus
précisément de l'anglais, dans le cadre du cours de
français langue étrangère. Nous considérons dans
cette recherche le norvégien comme langue première (ou L1) et
l'anglais comme langue seconde ou première langue
étrangère apprise à l'école (L2). Nous nous
référons ici à la notion de pratique langagière
comme à « une forme particulière de l'analyse des discours,
l'analyse des dialogues, [...] [et l'interrogation des] rapports de force
symboliques qui se tissent par le biais de l'exercice langagier »
(Véronique, 2012 :89), soit les modalités du contrat didactique.
Pour ce faire, le noyau de notre recueil de données comporte donc trois
éléments essentiels. Le premier est de déterminer si les
enseignants incorporent ou non l'anglais dans la classe de français. Le
second est de comprendre et d'étudier les emplois que les enseignants
ayant répondu positivement à notre première interrogation
attribuent à l'anglais. Enfin, notre troisième
préoccupation est d'analyser les raisons qui amènent certains
enseignants à écarter l'anglais de leurs enseignements.
2 Traduction personnelle. « In direct contrast
to quantitative research traditions, which view objectivity as a goal or, at a
minimum, as an aspiration, qualitative researchers acknowledge that the very
nature of the data we gather and the analytic processes in which we engage are
grounded in subjectivity. »
21
Il aurait été idéal de répondre
à ces interrogations à l'aide d'observations directes de classes
sur une longue période et avec différents enseignants, ainsi que
d'entretiens avec ces mêmes professeurs. Cette méthode nous aurait
permis de constituer un corpus du type d'interactions en langue anglaise
pouvant survenir dans la classe de français, en contexte naturel.
Cependant, nous étions au cours de cette recherche contraints non
seulement par le temps, mais aussi par l'espace.
Nous avons donc privilégié, pour répondre
à nos interrogations, le questionnaire d'enquête, en ligne, ou
questionnaire auto-administré par internet. Nous comprenons ici par
enquête un recueil d'informations réalisé « par
interrogation systématique de sujets d'une population
déterminée, pour décrire, comparer ou expliquer »
(Berthier, 2006 :8). Nous questionnons directement les enseignants, et ainsi,
engageons dès le départ une réflexivité de leur
part sur le sujet.
Le format choisi présente plusieurs avantages : la
garantie de l'anonymat, puisqu'il n'y a pas de contact direct entre
l'enquêteur et l'enquêté ; l'accessibilité de son
format, permettant de toucher un public plus vaste et donc plus varié et
représentatif ; l'automatisation de l'analyse chiffrée de
certains éléments, grâce à la plateforme Google
Forms. Il présente notamment quelques inconvénients, comme
la brièveté des réponses, ce qui aurait pu être
évité avec, par exemple, un entretien (Giroux et Tremblay, 2009
:126 ; Fenneteau, 2015 :65).
b) Le corps du questionnaire
Le but premier du questionnaire est de confronter nos
croyances aux pratiques d'enseignants de français langue
étrangère en Norvège, ce pour corroborer ou réfuter
les hypothèses que nous avons précédemment émises.
Nous avons donc défini les informations qu'il nous était
nécessaire de recueillir afin de déterminer si les enseignants
utilisent l'anglais dans leurs classes dans le but de faciliter l'apprentissage
du français (hypothèses 1 et 2, voir 1.1.2.).
De par notre expérience, nous savons qu'il peut
être fastidieux de répondre à des questionnaires trop longs
et trop répétitifs. Nous avons donc décidé de
proposer à la fois des questions fermées multichotomiques
à réponses multiples lorsqu'il s'agissait de classifier des
pratiques - toujours avec les options « Jamais » et « Autre /
à préciser » afin de ne pas forcer une réponse, et
des questions ouvertes - lesquelles doivent être posées de
manière à ne pas influencer la réponse de
l'enquêté, en bien
22
ou en mal. Le choix de proposer des questions ouvertes
était parfois nécessaire, et implique de ne pas pouvoir se
contenter de statistiques lors de l'analyse de ces questions, de par la
variété des réponses attendues. Ce type de questions
possède de nombreux avantages, et notamment celui de la
spontanéité des réponses. Il permet aussi de
repérer des indices relatifs à la formulation ou au vocabulaire
choisi, et de déterminer de quelle façon a pu être comprise
- ou non - la question (Fenneteau, 2015 :67).
Comme il était primordial de ne pas influencer les
réponses des enseignants, nous avons nommé le questionnaire
« L'utilisation de l'anglais en classe de FLE en Norvège ». Ce
titre nous permettait d'introduire le sujet sans pour autant dévoiler
notre problématique.
Questions posées
|
Objectif(s)
|
1. Quelle est votre nationalité ?
|
Déterminer la nationalité des
enquêtés pour analyser les réponses en fonction de deux
catégories (enseignant natif, enseignant non natif), et l'influence de
ces catégories sur le contrat didactique3.
|
2. Quelles matières enseignez- vous ?
|
Répertorier les différents sujets
qu'enseignent les enseignants, afin de déterminer si
l'enseignement du français et de l'anglais implique des pratiques
différentes de l'enseignement du
français et d'une matière
non linguistique.
|
3. Quel est votre niveau de compétences en anglais
?
|
Déterminer l'influence de la maitrise (ou
non) de la langue anglaise sur son éventuelle
incorporation en classe. Le niveau est déterminé selon les
niveaux de compétence du CECRL.
|
|
3 Nous faisons ici référence à
Danièle Moore, qui nous dit que « lorsque [l'enseignant] accepte
d'ouvrir une séquence bilingue, il s'octroie la possibilité
d'employer, lui aussi, la langue maternelle des apprenants et de briser
momentanément le contrat didactique », un concept sur lequel nous
reviendrons lors de l'analyse. (Moore, 1996 citée par Causa, 2002
:51-52).
23
Questions posées
|
Objectif(s)
|
4. En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe
de FLE ?
français
anglais
norvégien
autre (préciser)
|
Déterminer le contrat didactique mis en place par
l'enseignant.
|
5. Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Créer un corpus à partir de l'expérience
d'enseignants sur les interférences les plus communes de l'anglais en
français.
|
6. L'anglais est-il présent dans le(s)
manuel(s) ou ressources pédagogiques que vous utilisez
en classe de français ?
|
Mettre en relation la présence ou non du
plurilinguisme dans les supports
pédagogiques avec les pratiques
d'enseignants
|
7. Vous arrive-t-il de communiquer
en anglais dans le but de
transmettre un message ?
Pour transmettre un message
important (règle, consigne)
Pour expliquer ou reformuler un énoncé
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
Jamais
Autre (préciser)
|
Catégoriser les usages de l'anglais en
classe de français, en situation de
communication. Les catégories proposées ici nous
permettront d'établir
un classement des usages les plus communs, et sont
déterminées en nous
appuyant sur les multiples situations
possibles d'alternance codique, proposées par divers
théoriciens4.
|
|
4 Nous faisons particulièrement
référence à l'ouvrage de Maria Causa, L'alternance
codique dans l'enseignement d'une langue étrangère.
24
Questions posées
|
Objectifs
|
8. Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
La syntaxe
La grammaire
Le lexique
Jamais
Autre (préciser)
|
Catégoriser les usages de l'anglais en cours de
français comme élément de référence ou de
comparaison.
|
9. Faites-vous référence à la langue
anglaise en cours de français, sans pour autant
l'utiliser comme
moyen de communication ?
|
Déterminer les usages de l'anglais
comme élément de référence ou
de
comparaison, pour des instances spécifiques
plutôt que régulières.
|
10. Votre recours à l'anglais, s'il
existe, varie-t-il selon le niveau
des élèves (première
année, deuxième année, etc.) ?
|
L'offre de cours de français s'étendant de Year
8 à VG3, soit six années, cette question déterminera si
l'usage possible
de l'anglais est réservé à un certain
niveau d'apprentissage pour ces enseignants.
|
11. Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos
classes : pour quelles raisons ?
|
Donner la parole aux enseignants
n'incluant pas du tout l'anglais dans leurs classes, afin d'en
analyser les raisons.
|
|
25
c) L'échantillon
Notre questionnement s'intéresse
particulièrement aux interactions langagières en classe de FLE.
Le public étudié est donc celui d'enseignants de français
travaillant en Norvège. Aux débuts de ce travail, l'objectif
était d'étudier les pratiques de deux enseignantes de
français d'un lycée norvégien d'Oslo, que nous avions pu
rencontrer durant la première phase de cette étude.
Cependant, la décision de proposer le questionnaire sur
une plateforme en ligne a permis d'élargir les possibilités de
cette enquête, et de viser un public plus varié et plus important.
Le questionnaire a donc été proposé à des
enseignants de français en Norvège, et ce par plusieurs moyens :
grâce aux groupes présents sur les réseaux sociaux, qui ont
permis de localiser un public spécifique, mais aussi grâce
à l'Association norvégienne des professeurs de
français5 - sa Présidente ayant accepté de
transmettre le questionnaire aux membres de l'association. Nous avons ainsi pu
recueillir 53 réponses. Ces réponses forment un
échantillon aléatoire, puisque comprenant des enseignants de tous
âges, parcours et de régions différentes, mais ainsi plus
représentatif de la diversité des pratiques enseignantes au sein
d'un même pays. Le mode d'administration de cet échantillon est
dit en grappe, puisque les enseignants ont été sollicités
par le biais de deux plateformes représentatives - sans pour autant
choisir nous-même les enquêtés (Martin, 2009 :20).
1.3. Déroulement de la recherche
Après avoir élaboré le questionnaire, une
première version a été proposée à un groupe
test de cinq enseignants en formation, pour certains francophones natifs, pour
d'autres non, afin de déterminer la viabilité du questionnaire.
L'objectif était, grâce à cette phase de test, d'identifier
les questions pouvant être mal comprises, manquant de clarté, et
de pouvoir faire les changements nécessaires avant de le proposer au
réel public cible.
Le questionnaire a ensuite été proposé au
public cible : tout d'abord, par le biais d'un réseau social regroupant
des enseignants de français en Norvège (environ six-cent),
5 Fransklærerforeningen i Norge, disponible
à l'adresse : http://www.fransklaereren.no/
26
puis il a été envoyé aux membres de
l'Association norvégienne des professeurs de français.
Quelques commentaires postés sur la plateforme
démontraient une certaine incompréhension quant à la
pertinence du sujet choisi. Nous avons estimé important de retranscrire
deux de ces commentaires pour deux raisons : la première est que ces
commentaires ayant été écrits publiquement (au sein du
réseau social) et donc à la vue de tous les enseignants et
potentiels enquêtés, auraient pu influencer des réponses,
dans un sens ou dans l'autre. La seconde raison est que ces commentaires ont
montré une incompréhension face à une problématique
qui semblait, pour un enseignant et sûrement pour d'autres, n'avoir
jamais été posée ; ils ont pourtant également
manifesté un désir de comprendre des pratiques différentes
et nouvelles. Ces commentaires nous ont donc confortés dans
l'intérêt de notre recherche, et l'importance d'établir un
dialogue sur ce sujet.
« Moi pas comprendre. Pourquoi les professeurs
norvégiens qui enseignent le français (en Norvège)
utiliseront-ils de l'anglais dans leurs cours? Cela me paraît une
drôle d'idée, mais c'est vrai que moi j'enseigne le FLE en France.
» (Commentaire n°1, 24/06/2016)
« Oui, mais pourquoi utiliseraient-ils de l'anglais pour
enseigner le français? Qu'ils utilisent du NORVEGIEN, je peux
comprendre, mais comme ça, vu de ma chaise, je ne vois aucune raison en
Norvège pour utiliser de l'anglais pour enseigner le français.
Cette pratique m' est totalement inconnue, et je serai très
intéressée pour connaître les raisons. Comme on dit en
norvégien: Man lærer så lenge man lever -- je me coucherai
donc moins ignorante ce soir. » (Commentaire n°2, 24/06/2016)
27
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE :
Etude de cas du contexte scolaire norvégien
Partie 2 : Données
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
28
2.1. Méthode d'analyse des données
Pour le traitement des questions ouvertes, nous avons eu
recours au procédé de post-codage, qui consiste en la
classification des réponses par catégories, pour en permettre
l'étude. Ce procédé nous permet de transformer des
réponses formulées de manière parfois très diverses
en éléments identifiables, ordonnables et structurés, afin
d'en permettre l'analyse et de pouvoir en dégager des
éléments de réponse à notre problématique
(Fenneteau, 2015 :66). Afin de ne pas occulter d'informations qui pourraient se
révéler importantes, risque encouru par la
généralisation des données, nous avons au sein des
catégories repris certaines particularités des réponses
qu'il nous paraissait pertinent de confronter à la théorie. Les
questions fermées nous ont quant à elles permis de faire
apparaitre des tendances quantifiables.
Le travail d'analyse a été effectué en
trois étapes. La transcription des données, de manière
brute mais synthétique ; la déconstruction et transposition des
données en éléments quantifiables et/ou
catégorisables ; la reconstitution des données au travers des
différents pôles de notre recherche.
Nous avons retranscrit les réponses
élaborées (soit, autres qu'un simple « oui » ou «
non ») dans plusieurs tableaux disponibles dans les annexes lorsqu'elles
étaient nombreuses afin d'offrir au lecteur une vue d'ensemble sur les
réponses recueillies pour chaque question.
29
2.2. Tendances et résultats
2.2.1. Nationalité des enquêtés
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien7.png)
Tableau 2 : Nationalité des enquêtés
Parmi les cinquante-trois réponses que nous avons
récoltées, nous retenons que quarante-et-un des
enquêtés ne sont pas de nationalité française, et
que leur langue première est donc hypothétiquement autre que le
français. Outre les sujets de nationalité norvégienne, ont
répondu des personnes de nationalité russe (un individu),
australienne (un individu), rwandaise (deux individus), suédoise (un
individu), et canadienne (un individu).
2.2.2. Matières enseignées
Cette question avait pour but de déterminer quels
enseignants enseignaient à la fois le français et l'anglais, et
quels enseignants étaient chargés de cours de français
ainsi que d'une discipline non linguistique (ou DNL). Nous avons supposé
que ce facteur pouvait être une variable dans l'introduction ou non de la
langue anglaise en cours de français.
Un peu moins de la moitié des enseignants (vingt-deux
individus) enseigne à la fois le français et l'anglais, et
l'autre moitié (trente-et-un individus) enseigne le français
ainsi qu'une ou plusieurs DNL. Certains enseignants enseignent également
une autre langue étrangère : l'allemand, l'espagnol ou l'italien.
Si nous n'avions pas prévu
30
cette donnée comme une variable, nous allons tout de
même la confronter aux réponses concernant l'utilisation effective
de l'anglais.
2.2.3. Niveau de compétences en anglais
Niveau (CECRL)
|
Nombre d'enseignants
|
Pourcentage d'enseignants
|
A1-A2
|
4
|
7.5%
|
B1
|
0
|
0%
|
B2
|
15
|
28.3%
|
C1
|
24
|
45.3%
|
|
10
|
18.9%
|
Tableau 3 : Niveau de compétences en anglais des
enquêtés
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien8.png)
Tableau 4 : Pourcentage d'enseignants par niveau de
compétences
Une minorité d'enseignants estime avoir le niveau A1 ou A2
du CECR, qui correspond au niveau élémentaire.
Près d'un tiers des enseignants interrogés
évaluent leur niveau d'anglais comme celui d'un utilisateur
indépendant, soit le niveau B2.
Environ 64% des enseignants considèrent que leur niveau de
compétences en anglais est avancé, correspondant aux niveaux
d'utilisateur expérimenté du CECR (C1 et ).
31
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE :
Etude de cas du contexte scolaire norvégien
2.2.4. Langues des interactions dans le cours de
français
Langues des interactions
|
Nombre d'enseignants
|
Pourcentage d'enseignants
|
Français + norvégien
|
33
|
62.2%
|
Français + norvégien
+ anglais
|
9
|
16.9%
|
Norvégien
|
9
|
16.9%
|
Français
|
2
|
3.7%
|
Tableau 5 : Langues des interactions dans le cours de
français
2.2.5. Interférences de l'anglais
Quatorze des enseignants ayant participé à
l'enquête affirment n'avoir pas remarqué d'influence
particulière de la langue anglaise dans les productions (écrites
ou orales) de leurs élèves. Les trente-neuf enquêtés
ayant répondu positivement à cette question détaillent
avec plus ou moins de précision les instances au cours desquelles ils
ont observé une influence de la langue anglaise (voir Annexe 1, p.).
2.2.6. Présence de l'anglais dans les ressources
pédagogiques
utilisées par les enseignants
Une majorité d'enseignants (quarante-trois individus)
indiquent ne rencontrer l'anglais dans aucune des ressources
pédagogiques qu'ils utilisent en classe (manuel ou autre).
Pour un enseignant, l'anglais est présent dans les
manuels étudiés (lesquels ne sont pas cités), qui «
font les liens entre des structures que l'on trouve dans la langue anglaise
quand c'est pratique » (Informateur n°35).
Trois enquêtés utilisent en cours des outils
pédagogiques autres que le manuel, en faisant notamment appel aux
nouvelles technologies. Ainsi, deux enseignants ont notamment recours à
l'application Duolingo - une plateforme d'apprentissage des langues
(Informateurs n°15 et n°25). L'introduction de l'anglais passe
également par les vidéos (Informateur n°25) ; la chaine de
vidéo YouTube Comme une française, qui « explique
la grammaire et la langue française en anglais » (Informateur
n°53).
32
2.2.7. L'anglais comme langue de transmission :
typologie
|
Nombre d'enseignants
|
Pourcentage d'enseignants
|
Pour transmettre un message important
(règle, consigne)
|
2
|
3.8%
|
Pour expliquer ou reformuler un énoncé
|
3
|
5.7%
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou
une expression
|
26
|
49.1%
|
Aucun
|
26
|
49.1%
|
Autre
|
4
|
7.5%
|
Tableau 6 : Usages de l'anglais comme langue de transmission
Les enquêtés ayant répondu par autre ont pu
préciser les usages.
|
Commentaires
|
Informateur n°5
|
Je compare souvent la différence entre il y a/c'est
avec there is/it is l'anglais
|
Informateur n°14
|
Grammaire - point grammatical
|
Informateur n°24
|
Correspondance « there is/are » - « il y a
» ; les articles « le, la, les » comparaison à « the
»
|
Informateur n°29
|
J'utilise beaucoup anglais en comparaison avec le
français, cela les aide beaucoup parfois
|
2.2.8. L'anglais comme moyen d'enseignement de
phénomènes
linguistiques
Dans le tableau ci-dessous, nous avons retranscrit les
données obtenues en classifiant le pourcentage d'enseignants ayant
recours à l'anglais comme stratégie d'enseignement de
phénomènes linguistiques, pour chaque catégorie.
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
33
|
Nombre d'enseignants
|
Pourcentage d'enseignants
|
La syntaxe
|
8
|
15.1%
|
La grammaire
|
16
|
30.2%
|
Le lexique
|
22
|
41.5%
|
Aucun
|
22
|
41.5%
|
Autre
|
6
|
11.3%
|
Tableau 7 : Typologie des pratiques de l'usage de l'anglais
comme stratégie d'enseignement
des phénomènes
linguistiques
Ainsi, 41% des enseignants n'utilisent « jamais »
l'anglais comme stratégie d'enseignement du français. Parmi les
enseignants ayant répondu positivement (soit utilisant au moins l'une
des stratégies), la majorité utilise l'anglais comme moyen
d'apprentissage du lexique.
Parmi les commentaires reçus dans la catégorie
« Autre », non quantifiables dans le tableau, trois enseignants
précisent se servir de l'anglais comme outil comparatif entre les
langues.
|
Commentaires
|
Informateur n°12
|
Uniquement demander comment on dit en anglais pour mettre en
avant les similitudes français-anglais quand elles ne sont pas
évidentes entre français/norvégien
|
Informateur n°33
|
Il arrive que je fasse des comparaisons
|
Informateur n°49
|
Le lexique. Pour montrer les similarités
|
2.2.9. Les références à la langue
anglaise en cours de français
A la question « Faites-vous référence
à la langue anglaise en cours de français, sans pour autant
l'utiliser comme moyen de communication », 7 enseignants ont
répondu négativement, contre 46 ayant répondu
positivement. Nous avons consigné les réponses positives ayant
été élaborées dans un tableau (disponible en Annexe
2, p.).
34
2.2.10. Influence du niveau des élèves sur le
recours à l'anglais
Sur les cinquante-trois réponses obtenues, 45
enquêtés affirment que leur usage de l'anglais ne varie pas selon
le niveau des élèves - ce nombre incluant des enseignants ayant
auparavant affirmé utilisé l'anglais, et d'autres ayant
répondu ne jamais l'utiliser.
|
Commentaires
|
Informateur n°12
|
Non, l'anglais est utilisé pour aider les
norvégiens à faire des liens, afin qu'ils se rappellent plus
facilement un mot/une règle
|
Informateur n°14
|
Non, je le fais en vg1 et vg26 au lycée niveau
2 (je n'ai que niveau 2)
|
Informateur n°23
|
Pas vraiment au niveau collégien
|
Informateur n°35
|
J'enseigne des élèves norvégiens (13-16
ans) qui maîtrisent déjà bien l'anglais, donc je n'en suis
pas très consciente quand je fais des références à
l'anglais en classe.
|
Trois enseignants ont répondu « oui »
à la question, sans pour autant donner plus de précisions. Quatre
autres ont répondu positivement en élaborant comme retranscrit
ci-dessous :
|
Commentaires
|
Informateur n°17
|
Plus en première année
|
Informateur n°30
|
Les vrais débutants : les mots transparents,
deuxième année au lycée : histoire
|
Informateur n°38
|
Pas pour les débutants, plutôt au niveau
réflexion pour des plus grands
|
Informateur n°42
|
Oui, en général je fais plus souvent des
références à l'anglais quand j'enseigne au
troisième niveau. Cela dit, j'en parle aussi aux élèves
débutants quand on parle de la découverte de la langue.
|
6 VG1 et VG2 correspondent aux deux premières
années du lycée.
35
Partie 3 : Analyse
36
3.1. Les interférences relevées par les
enseignants
Interférence
Ling. - Les changements ou les identifications
résultant dans une langue des contacts avec une autre langue, du fait du
bilinguisme ou du plurilinguisme des locuteurs, constituent le
phénomène d'interférence linguistique.
(Mounin, 2004 :181)
Les élèves norvégiens de second cycle
apprenant l'anglais dès leur plus jeune âge, il nous a paru
opportun d'amorcer ce travail avec le repérage d'erreurs (ici comme
productions fautives systématiques, en opposition à la
faute7), qu'elles soient communes à tout le groupe
d'apprenants ou non, afin d'établir une sorte de diagnostic de
l'influence que l'anglais peut avoir sur l'apprentissage du français. Le
linguiste Francis Debyser parle du phénomène de
l'interférence comme d'un « accident de bilinguisme entrainé
par un contact entre les langues » (Debyser, 1970 :34). Or, notre seconde
hypothèse était que l'anglais puisse servir de socle à
l'apprentissage du français, de par les nombreuses similarités
entre les langues. Cette première partie du travail d'analyse nous
permettra donc d'établir un corpus, qui nous aidera à renforcer
(ou non) la pertinence du choix de notre sujet.
Pour l'analyse de ces phénomènes grammaticaux,
nous nous sommes appuyées sur deux grammaires : la Grammaire pratique de
l'anglais de Serge Berland-Delépine (2015), et la Grammaire
expliquée du français de Poisson-Quinton, Mimran et
Mahéo-Le Coadic (2002).
3.1.1. Morphosyntaxe
Le contexte de l'observation des interférences de
l'anglais est important : ces énoncés fautifs ont
été produits au sein de la classe de langue. La situation de
communication, d'élève à enseignant ou
d'élève à élève, comporte des
similarités : l'élève en question connait le
répertoire langagier de son professeur et de ses camarades. Au sein de
la syntaxe fonctionnelle d'André Martinet, la situation de communication
et la caractérisation du locuteur sont des éléments
essentiels, détermine les choix d'énonciation de celui-ci (Baylon
et Fabre, 2003 :109). Dans notre situation, les élèves comme les
enseignants possèdent tous en commun le
7 Voir Þavlý, 2009 :181.
37
norvégien (langue première pour la plupart
d'entre eux), un certain niveau de compétences en anglais, et en
français.
La première catégorie regroupe les
interférences au niveau de la morphosyntaxe. Elle comprend donc des
erreurs à caractéristiques morphologiques (les parties du
discours et les variations des mots) et syntaxiques (l'ordre des mots, leurs
fonctions, et les accords) (Baylon et Fabre, 2003 :105).
|
Inventaire des interférences relevées :
morphosyntaxe
|
Informateur n°13
|
Il regardes (le s à la troisième personne,
singulier, du présent)
|
Informateur n°50
|
L'ordre des mots
|
En anglais, on ajoute la désinence -s (parfois -es)
à la troisième personne du singulier du présent. En
français, les terminaisons possibles pour cette même personne au
présent de l'indicatif n'incluent pas le -s.
Il existe d'autres différences relevant de la
morphosyntaxe et de l'ordre des mots : par exemple, en anglais, l'adjectif
qualificatif épithète est placé avant le nom ; les pronoms
personnels compléments sont eux placés après le verbe.
3.1.2. Le lexique
a) Les interférences lexicales
Beaucoup d'enseignants ont donné dans leurs
réponses des exemples d'interférences lexicales de l'anglais dans
les productions des élèves en classe de français.
|
Commentaires
|
Informateur n°11
|
Similaritude du vocabulaire
|
Informateur n°14
|
Oui pour tous les mots transparents anglais/français
|
Informateur n°18
|
Les élèves utilisent les mots anglais, et ils
traduisent par exemple « travailler » comme « travel »
|
Nous avons pu relever grâce aux témoignages de ces
enseignants des interférences lexicales diverses.
38
|
Commentaires
|
Informateur n°1
|
Je suis norwegian, j'ai un job
|
Informateur n°13
|
Les expressions de géographie sont influencées par
l'anglais : Norwegian au lieu de norvégien, Germany au lieu de Allemagne
...
|
Informateur n°51
|
Quelquefois ils écrivent des mots anglais.
|
On retrouve dans les réponses plusieurs types
d'interférences lexicales. Tout d'abord, les mots anglais calqués
tels quels, utilisés comme stratégie de communication lorsque
l'apprenant ne connait pas l'équivalent français - comme le dit
l'informateur n°8. Ainsi, on retrouve dans des productions (écrites
aussi bien qu'orales) des mots comme « Norwegian », « job »
ou « Germany ». Les élèves ont alors recours à
des mots anglais afin de persévérer dans l'acte de communication
malgré leurs lacunes en français, comme dans les exemples
relevés ci-dessus.
|
Commentaires
|
Informateur n°8
|
Si les élèves ne connaissent pas le mot en
français ils essayent d'utiliser un mot anglais
|
Informateur n°33
|
S'ils ne connaissent pas le mot français, ils essayent
parfois de « francophoniser » un mot anglais.
|
Informateur n°41
|
Utilisation occasionnelle de mots anglais avec accent
français quand ils ne trouvent pas le mot en français
|
Informateur n°43
|
Si les élèves ne connaissent pas le mot en
français ils trouvent toujours le mot en question en anglais et essayent
de le rendre français.
|
Lorsque les élèves ne connaissent pas le mot
français, une autre stratégie (une alternative au simple
copié-collé du mot anglais) est la francisation de mots
anglais.
D'après les remarques des enseignants, nous en
déduisons que les élèves sont bien conscients des
similitudes lexicales qui existent entre les deux langues. Grâce à
la multitude de mots transparents anglais-français, ils ont accès
à une base de données assez importante qu'ils semblent utiliser.
Parfois, la frontière est difficile à faire entre des mots qui
sont indéniablement transparents (orange, important,
39
adorable, etc.) et les faux-amis. Ainsi, un enseignant nous
donne l'exemple du verbe « travailler », qui est compris comme
signifiant voyager, les élèves faisant le lien avec le verbe
anglais « to travel ».
b) Les calques
Le calque est défini dans le Dictionnaire de la
linguistique comme « une forme d'emprunt d'une langue à l'autre qui
consiste à utiliser, non une unité lexicale de cette autre
langue, mais un arrangement structural, les unités lexicales
étant indigènes » (Mounin, 2004 :58). Il en existe trois
types : le calque lexical, le calque sémantique et le calque
grammatical. Les deux exemples relevés ci-dessous sont des calques
grammaticaux.
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Commentaire
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Informateur n°29
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Ils peuvent écrire : je suis attendre (I am waiting)
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L'exemple de l'Informateur n°29 montre que les
étudiants norvégiens calquent la construction du présent
sur l'anglais : ils se servent du modèle du présent progressif
(ici, I am waiting) plutôt que du présent simple (qui serait
alors, en anglais, I wait). En français, il existe bien un
présent d'aspect duratif qui correspond au présent progressif
anglais : par exemple, je suis en train d'attendre, qui exprime une action qui
dure. Cependant, ce présent ne semble pas être connu des
élèves puisqu'il nécessite un niveau de français un
peu plus élevé. Ils font donc un transfert avec la construction
anglaise, qui est, elle, bien connue ; le présent progressif est
très utilisé en anglais dans le parler de tous les jours. Il est
« le vrai présent anglais, celui que l'on emploie pour les actions
qui sont en progrès, qui sont commencées mais pas encore
terminées » (Berland-Delépine, 2015 :105). Un anglophone
aura par exemple plutôt tendance à dire (a) « I'm waiting for
the bus » que (b) « I wait for the bus ». Un francophone, lui,
privilégiera « j'attends le bus » (équivalent de la
construction b) plutôt que de dire « je suis en train d'attendre le
bus » (construction a).
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Commentaire
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Informateur n°53
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Ils écrivent souvent par exemple Mathilde's vélo
au lieu de le vélo de Mathilde.
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Un autre problème est la formation du possessif. En
anglais, on utilisera effectivement le -s précédé d'une
apostrophe (ou, au pluriel, le cas contraire). Cette
40
indication de la relation de possessivité suit le
possesseur, comme dans l'exemple Mathilde's vélo. Le nom Mathilde est le
possesseur, suivi du -s du cas possessif, puis de l'objet. En français,
on pourra utiliser la préposition de, comme dans l'exemple
proposé. Dans ce cas, la phrase sera construite sous la forme nom +
de + nom (Poisson-Quinton, Mimran et Mahéo-Le Coadic, 2002 :64).
3.1.3. Phonèmes
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Inventaire des interférences relevées :
phonèmes
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Informateur n°17
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Station, manifestation, certains mots et noms prononcé
à la façon anglaise
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Informateur n°20
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Orales, la prononciation
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Informateur n°24
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Les élèves utilisent des mots anglais,
prononcés à la française.
Prononciation surtout « in- » (information ->
/inf.../ au lieu de nasaliser)
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Informateur n°30
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Oui, à l'oral. Ils mélangent parfois les deux
langues s'ils doivent s'exprimer spontanément, surtout au
collège.
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Informateur n°36
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Oui, la prononciation des mots terminés par -tion,
ment, et d'autres sons.
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Informateur n°49
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Oui, dans la prononciation des mots similaires, comme par
exemple « communication ».
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Ce type d'interférences nous étonne parfois
lorsque nous nous positionnons comme locutrice du français et de
l'anglais, et apprenante du norvégien. En effet, parmi les
interférences relevées on retrouve notamment l'absence de
nasalisation du son [?Þ], notamment en fin de phrase, comme dans
communication, information, etc. Selon les enseignants, les
élèves ont tendance à ne pas nasaliser le [?Þ] et
à prononcer ces mots en suivant les règles de l'anglais. Il est
vrai que la nasalisation n'existe pas plus en norvégien qu'en anglais.
Cependant, bien des mots similaires existent en norvégien : en nasjon
(une nation), en føderasjon (une fédération), en
opposisjon (une opposition), etc. Ces mots suivent les règles de
prononciation de la langue norvégienne, où les voyelles sont
émises de manière plus similaire au français qu'à
l'anglais (Renaud et Buscall, 1996 :8).
41
3.1.4. Interférences
graphiques
On retrouve également des interférences de type
graphique, soit la capitalisation des adjectifs, qui n'existe pas en
français.
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Inventaire des interférences relevées :
capitalisation
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Informateur n°13
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Les élèves écrivent souvent l'adjectif
national avec une lettre majuscule.
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3.1.5. Perspectives
Le constat de cette première analyse est que les
interférences de l'anglais existent, et influencent donc l'apprentissage
du français. Les élèves norvégiens font des liens,
conscients ou non, entre les langues qu'ils connaissent et la langue qu'ils
apprennent. La classe de français n'est pas une entité
hermétique où seule la langue cible et la langue maternelle
s'invitent : l'anglais, comme une seconde langue première, est
présent dans les productions des élèves. De nombreuses
recherches dans le domaine de l'intercompréhension le démontrent
également, notamment en relation avec le concept de
l'interlangue8.
Nous avions formulé la question concernant les
interférences de la manière suivante : « Avez-vous
déjà remarqué l'influence de l'anglais dans les
productions (orales ou écrites) de vos élèves ? Si oui,
pouvez-vous donner des exemples ? ». La formulation était voulue
comme objective, ne présentant pas l'influence de l'anglais comme un
élément négatif ni positif. Pourtant, nous avons
constaté que dans leurs réponses, les enseignants se sont
principalement focalisés sur les transferts négatifs (et donc,
comme nous venons de le voir, les interférences). Quant aux transferts
positifs, qui surviennent lorsque l'élève «
créé des formes correctes en s'inspirant de sa langue maternelle
ou d'une autre langue étrangère » (Þavlý, 2009
:181), ils n'ont pas été pris en compte. Certains enseignants
soulignent dans quelles situations ces transferts ont lieu, sans pour autant
donner leur avis quant à l'utilité de ces transferts pour
l'apprentissage. Pourtant, de nombreux chercheurs et notamment Capucho
considèrent que tous les transferts se produisant lors de
l'apprentissage d'une
8 Voir Meissner et al., 2004 : 20-23.
42
langue sont positifs et contribuent à l'apprentissage,
même s'ils impliquent une erreur9. C'est un processus de
développement de compétences.
Cette première réponse nous montre donc que les
langues sont déjà en contact, et que ce contact influence les
productions. En effet, les erreurs relevées ci-dessus sont
majoritairement de type interlingual - provenant du contact avec l'anglais ;
seules les erreurs d'ordre des mots (voir 2.1.) sont assimilées à
un manque de connaissances des règles du français
(Þavlý, 2009 :182). Ces phénomènes, quantifiables et
systématiques témoignent de la formation d'une interlangue - un
système temporaire de compétences en langue cible portant
néanmoins la trace de la langue première ou seconde de
l'apprenant.
Il devient alors pertinent dans ce contexte précis de
se servir de ces interférences, de ce corpus, comme l'un des piliers de
l'apprentissage, permettant aux enseignants d'aborder des points difficiles
là où le norvégien ne le permet pas (comme pour le
parallèle « there is / it is » et « il y a / c'est
», que nous allons étudier ci-après). Leur étude peut
nous permettre de mettre en place des procédés à titre
préventif, adaptés aux apprenants. Nous confirmons ainsi notre
première hypothèse, soit que l'anglais, dans un cadre
précis, puisse servir de tremplin à l'apprentissage du
français. Ces premiers résultats nous confortent également
dans l'intérêt de notre recherche.
9 Voir Capucho, 2002 :57-70.
43
3.2. L'anglais en classe de FLE : pratiques
d'enseignants
3.2.1. Langues d'interaction
Dans la première partie de cette analyse des pratiques
des enseignants, nous nous intéressons à ce que signifie
être, dans ce contexte, francophone natif ou non-natif, puisque chaque
pays d'origine a sa propre histoire, qui influence les sentiments des peuples
envers certaines langues. Il est important d'étudier le niveau des
enseignants en anglais pour analyser son usage. D'après Causa, « la
formation et la compétence que les enseignants ont dans la langue
étrangère » est un facteur qui entre en jeu dans le choix
d'utiliser ou non la langue première (ou, dans ce cas, « L1-like
») (Causa, 2002 :50). Notre objectif ici est donc de déterminer si
l'identité de l'enseignant est une variable dans le choix du contrat
didactique.
Il nous parait important de parler ici des modalités de
l'analyse des réponses concernant notre troisième question, qui
demandait aux enseignants d'autoévaluer leur niveau d'anglais. C'est une
donnée qu'il nous a semblé nécessaire d'introduire dans
cette recherche. Nous avons opté pour les niveaux de compétences
du CECRL (A1 à ), afin d'utiliser une échelle objective et
reconnue dans l'enseignement des langues en Europe. Cependant, nous tenons
à aborder deux paramètres pouvant influencer les réponses
des enseignants. Tout d'abord, si ces niveaux de compétences sont
utilisés dans la plupart des pays de l'Union Européenne, nous
n'avons pas la certitude que tous les enseignants norvégiens aient
été formés à les utiliser. En effet, la
Norvège ne fait pas partie de l'Union Européenne, et quelques
enseignants norvégiens avaient affirmé au cours de discussions
informelles (précédent le recueil de données) ne pas
utiliser ces niveaux de compétences précis avec leurs classes, ni
les connaitre en détail. C'est l'une des raisons qui nous a amené
à préciser « Débutant », «
Intermédiaire », etc. pour que tous les enseignants puissent
répondre, mais il est toutefois possible que certains n'aient pas
estimé leur niveau par rapport aux critères du CECRL ; ce qui
nous amène au second paramètre.
L'acte d'autoévaluation, même lorsqu'il s'appuie
sur des critères définis, peut difficilement être
complètement objectif, et ce tout particulièrement lorsque l'on
s'intéresse à la question des compétences
langagières d'un individu. Les
44
enseignants de langues ne sont pas exempts de cette
subjectivité, et c'est un facteur que nous devons prendre en compte au
cours de l'analyse des questionnaires.
a) Les enseignants de nationalité
norvégienne
Parmi les réponses, nous avons donc recensé
trente-cinq enseignants de nationalité norvégienne. Vingt-deux
d'entre eux s'auto-positionnent à un niveau C1 ou en anglais. Nous
avons décidé de les regrouper dans une même
catégorie, en tant que locuteurs bilingues avancés, pour
étudier leurs comportements face à l'anglais.
Douze de ces enseignants disent ne jamais utiliser l'anglais
comme moyen de communication (Questions n°4 et n°7) ; cependant,
seulement sept de ces mêmes enseignants n'utilisent pas l'anglais non
plus pour enseigner des phénomènes grammaticaux (Question
n°8). De plus, ces enseignants ayant répondu négativement
aux deux interrogations précédentes disent tout de même
faire référence à la langue anglaise en classe, à
des degrés divers. La majorité des enseignants ayant un niveau
avancé en anglais l'introduisent donc dans leurs enseignements. Pour les
enseignants ayant un niveau B2 en anglais, les résultats sont
similaires. Ces résultats ne contredisent pas Causa, qui affirme que
chez les enseignants non-natifs, « la langue de base de l'interaction
pédagogique reste majoritairement leur langue maternelle » (Causa,
2002 :50) mais ils montrent que les interactions ne se limitent pas à un
échange binaire entre le norvégien et le français.
Il est étonnant de remarquer que les deux enseignants
de nationalité norvégienne disant avoir un niveau A1-A2 en
anglais, ont effectivement recours à l'anglais ; non pas pour les
interactions en classe (qui s'effectuent en français et en
norvégien), mais pour l'enseignement du lexique (Informateurs n°31
et n°42), de la syntaxe et de la grammaire (Informateur n°42). Comme
l'affirme Causa, « l'emploi de la langue maternelle des apprenants, ou
d'une langue véhiculaire, implique par ailleurs la représentation
que l'enseignant se fait de la compétence qu'il a dans cette langue et
de la "rentabilité" pédagogique de cet usage d'autre part »
(Causa, 2002 :63). Nous comprenons donc le cas de ces enseignants comme ayant
des compétences communicatives limités en anglais, mais disposant
d'un savoir suffisant en termes de structure et d'histoire de la langue pour
pouvoir l'introduire comme élément comparatif.
45
b) Les enseignants de nationalité
française
Onze des enquêtés sont de nationalité
française, dont huit atteignent le niveau C1- et un le niveau B2, en
anglais. Seuls trois de ces enquêtés utilisent l'anglais comme
langue de transmission, pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
(Informateurs n°14, n°18 et n°35). Un enquêté dit
utiliser l'anglais pour enseigner la syntaxe, la grammaire et le lexique
(Informateur n°14). Celui-ci élabore ensuite, affirmant ne jamais
parler anglais en classe, sauf si l'anglais est déjà
présent dans le matériel pédagogique (citant comme exemple
les textes de chansons).
Les autres enseignants n'utilisent l'anglais que dans une
situation, celle de la comparaison : similitudes lexicales, explication de
« il y a » et « c'est » (Informateur n°18), et
même du « vous » français au « you » anglais
(Informateur n°50). Un enseignant précise que « l'anglais est
utilisé pour faire des liens, afin qu'ils se rappellent plus facilement
un mot/une règle » (Informateur n°12).
c) Les enseignants d'autres
nationalités
Nous avions fait le choix de demander la nationalité
des enquêtés plutôt que leur origine, partant du postulat
que les enseignants seraient de nationalité française ou
norvégienne, ce qui nous permettrait ainsi de créer deux
catégories, et d'étudier l'influence d'être enseignant
natif ou non-natif sur le choix des langues de la classe. Cependant, nous
n'avions pas prévu de recevoir des réponses d'enseignants ayant
des origines différentes : nous avions sous-estimé la
diversité des profils d'enseignants. Cependant, parmi les
différentes réponses, certains cas nous ont paru
intéressants à analyser, de par l'histoire (parfois
conflictuelle, toujours complexe) de leur pays avec les langues anglaise et
française. Malheureusement, les pays d'origine et leur histoire sont les
seules données à notre disposition, et nous ne pouvons ainsi
qu'émettre des constats sans pour autant prendre en compte le parcours
personnel de chaque enquêté. Nous avons ainsi choisi de nous
attarder sur le cas des enseignants originaires du Rwanda (Informateurs
n°34 et n°36) et du Canada (Informateur n°6).
Deux enquêtés sont originaires du Rwanda : l'un
se définit comme de nationalité rwandaise, le second comme
rwando-norvégienne. Ancienne colonie belge, le pays a pour langues
officielles le kinyarwanda, le français et l'anglais ; les chiffres de
1996
46
nous indiquent cependant qu'environ 20% de la population de la
capitale rwandaise, Kigali, parlent français (Calvet, 2010 :188-189).
Selon Calvet, le français a largement perdu son influence de par le
rôle de la France dans le génocide de 1994 - ce qui aura pour
conséquence d'introduire l'anglais comme troisième langue
officielle du pays. Nous nous attendrions donc à ce que ces deux
enseignants - et par extension, des enseignants ayant grandi dans un pays
où l'anglais et le français sont des langues officielles -
auraient justement tendance à comparer les langues. Cependant, les deux
profils des enquêtés sont très différents : l'un
(Informateur n°34) n'accorde pas de place à l'anglais en classe,
déclarant « je préfère parler en français aux
élèves » - et ce malgré un niveau C1 en anglais. Le
second (Informateur n°36) affirme au contraire posséder le niveau
B2 en anglais, et l'utiliser lors des interactions en classe, ainsi que pour
enseigner grammaire, syntaxe et lexique. Là encore, on se rapproche des
théories relatives à l'intercompréhension. En effet, dans
ce cadre, « nos connaissances, qu'elles viennent de notre langue
maternelle ou de langues étrangères que nous avons apprises, sont
précieuses pour faire des transferts et comprendre des langues que l'on
n'a jamais apprises formellement. Il suffit de savoir mobiliser nos
connaissances » (Moustaki, 2010 :175).
L'enseignant de nationalité canadienne (Informateur
n°6), qui s'auto-positionne à un niveau en anglais, fait
référence à la langue anglaise et l'utilise pour expliquer
les règles de grammaire française, ainsi que pour expliquer le
vocabulaire. Le Canada étant un pays où la plupart des habitants
sont en contact avec à la fois l'anglais et le français (et ce
à des degrés différents selon la province dont ils sont
originaires), il semble naturel qu'un Canadien connaisse bien les deux
systèmes grammaticaux et puisse donc s'appuyer sur l'un ou l'autre pour
donner des explications. Cependant, cet enseignant ne compte que le
norvégien comme langue d'interaction.
d) Interactions langagières en classe de
français langue
étrangère
L'étude de la place de l'anglais dans l'enseignement du
français s'inscrit dans l'étude des interactions
langagières en classe de FLE, que l'on peut considérer selon
Pochard comme une véritable communauté linguistique : soit «
un groupe de sujets parlants qui possèdent en commun des ressources
verbales et des règles de communication » (Gumperz et Hymes, N/A ;
cités par Pochard, 1997 :411). Par
47
communauté linguistique, nous considérerons
l'ensemble composé du groupe d'apprenants ainsi que de l'enseignant.
Puisque ce travail analyse les interactions
langagières, il est lié au concept d'alternance codique, ainsi
défini par Cuq :
« L'alternance codique est le changement, par un locuteur
bilingue, de langue ou de variété linguistique à
l'intérieur d'un énoncé-phrase ou d'un échange, ou
entre deux situations de communication »
(Cuq, 2003 :17)
Dans le cas auquel nous nous intéressons, les
interactions langagières au sein de la classe et au cours de
l'apprentissage sont bien des échanges et des situations de
communication. De plus, les apprenants norvégiens et leurs enseignants
de français sont des individus bilingues. Nous l'avons montré
grâce aux chiffres du Ministère de l'éducation sur les
langues apprises à l'école (voir 1.1.), ainsi que l'analyse des
profils des enseignants (voir 2.1.1.) - qui, même s'ils ne posaient pas
la question du répertoire langagier, présentaient des profils
bilingues (français, norvégien, anglais).
Pour appuyer cette idée, nous nous intéressons
aux conceptions de certains chercheurs qui définissent la classe de
langue comme un « espace d'interlocution potentiellement bilingue »
(Giacobbe, 1992 :13 ; Lüdi, 1991, 1993 ; cités par Causa, 2002
:40), supportant donc le choix d'étude de la classe comme un espace
où les langues ne sont pas des composantes hermétiques mais
forment chez l'individu une compétence plurilingue, comme dans la vie
réelle. Lüdi guide notre perspective d'analyse :
« Tant [les marques transcodiques des apprenants] qui
sont analysées comme des traces d'un manque de maîtrise dans la
langue cible que celles qui, au contraire, témoignent d'une
compétence de locuteur bilingue en construction, doivent être
interprétées comme des phénomènes
caractérisant une situation de communication de contact entre deux (ou
plusieurs) langues et nullement comme des manifestations qualitativement
autonomes par rapport à la compétence du locuteur-apprenant.
»
(Lüdi, N/A ; cité par Causa, 2002 :40)
Il nous importe de bien recontextualiser cette assertion :
ainsi, les marques transcodiques témoignant d'un manque de maitrise dans
la langue cible sont par exemple les calques et les emprunts (voir 1.1.) que
l'on peut retrouver dans les interactions orales lorsque les apprenants ne
connaissent pas l'équivalent en français. Les autres
interférences que nous avons classifiées ci-avant
témoignent, elles, de cette compétence bilingue en construction
dont parle Lüdi.
48
Les enseignants ayant participé à notre
recherche indiquent pour la majorité (62.2%) introduire deux langues
d'interaction : le français ou la langue cible, et le norvégien
ou la langue maternelle. Ces enseignants ne ressentent donc pas le besoin
d'avoir recours à l'anglais, contrairement aux neuf
enquêtés (représentant 16.9% du total des réponses)
qui, eux, introduisent l'anglais aux côtés des deux autres
langues. Cette prise de position est le contrat didactique. C'est l'enseignant
qui régit principalement la situation de communication, en tant
qu'élément médiateur.
Sur ce point, il est également important de noter que
de par sa nature le contrat didactique implique un manque (relatif) de
spontanéité dans les échanges, en opposition aux
situations de communication entre individus bilingues hors de l'espace classe
(Causa, 2002 :53). Cependant l'élève, lui aussi, peut prendre
l'initiative d'introduire d'autres langues et de modifier ce contrat
didactique. Ce type d'initiative peut se traduire, là encore, par les
calques et les emprunts dans une autre langue que la LC et la LM. Face à
cette situation, il y a deux possibilités pour l'enseignant : celle
d'accepter cette « intrusion » et de renégocier le contrat
didactique, ou de la rejeter (Moore, 1996 ; cité par Causa, 2002
:51-52).
3.2.2. Un outil comparatif
Le travail de comparaison permet d'atteindre plusieurs
objectifs :
- « Eveiller la conscience métalinguistique de
[l'apprenant] par des activités portant à la fois sur la langue
maternelle et sur diverses langues étrangères mises en
confrontation ;
- L'entrainer à jeter un regard distancié sur sa
propre langue et à la relativiser ; - L'amener à la
découverte d'autres modes d'expression, d'autres moyens de
rendre compte de la réalité, qui ne constituent
pas de simples calques de la
langue maternelle ;
- Lui faire prendre, plus généralement,
conscience du caractère à la fois arbitraire et
systématique des faits de langue ;
- Prolonger dans le domaine culturel cette attitude
d'ouverture linguistique
pour développer un esprit de
tolérance et d'accueil de l'autre. » (Ric, Sanz-Lecina et Garcia
Debanc, 2014 :210, d'après Dabène, 1992).
L'un des phénomènes grammaticaux qui semble le
plus étranger aux élèves norvégiens est la
différenciation entre « il y a » et « c'est ». La
différentiation entre ces deux formules n'existe pas en
norvégien, où l'on se contente du « det er » (pour
49
parler d'un sujet) et « den er » (pour parler d'un
objet). En anglais, des structures similaires existent : « il y a »
peut se traduire par « there is » ou « there are ». Les
apprenants connaissant déjà les usages des équivalents
anglais, beaucoup d'enseignants semblent alors se servir de leurs connaissances
pour leur faire comprendre ce phénomène en français. Le
« it is » anglais peut également être traduit par le
« c'est » français.
3.2.3. Une langue passerelle
Une fois n'est pas coutume, nous ne faisons pas ici
référence à la définition didactique d'une langue
passerelle, mais utilisons ce terme pour définir l'anglais comme langue
de passation de messages (versus des savoirs). C'est étudier les
alternances « relais », dont le but est communicatif (en opposition
aux alternances « tremplins », qui agissent plutôt comme
stratégies d'apprentissage) (Moore, 1998 ; cité par Maarfia, 2008
:197).
a) L'anglais comme outil d'analyse
« méta »
Le choix des propositions de réponses de la Question
n°7 n'est pas fait au hasard. Selon Kramsch, l'une des fonctions de
l'alternance codique est de transmettre des « messages importants sur la
langue à apprendre (explications, règles, consignes, etc.) »
(Kramsch,1991 ; cité par Causa, 2002 :21). La fonction d'explication
semble effectivement être une raison de l'utilisation de l'anglais pour
49.1% des enseignants.
Peu d'enseignants utilisent l'anglais pour transmettre des
messages relatifs aux règles de classe et aux consignes (3.8%), ou pour
reformuler et réexpliquer (5.7%). Au contraire, la moitié des
enseignants (49.1%) affirment ne jamais utiliser l'anglais comme langue de
transmission.
b) Matériel pédagogique
L'anglais peut aussi s'immiscer dans la classe de
manière non-volontaire : lorsque les enseignants utilisent du
matériel pédagogique dont la langue source est l'anglais. Ainsi,
deux enseignants utilisent l'application Duolingo10, une
application
10 Duolingo, disponible à l'adresse
https://www.duolingo.com/
50
d'apprentissage des langues, en complément de leurs
cours. Cette application est plutôt ludique, fonctionnant sur
système de points et de paliers. Elle s'appuie en grande partie sur
l'apprentissage de mots de vocabulaire ou de groupes de phrases
catégorisés. Les élèves sont amenés à
traduire mots, phrases et expressions à partir de l'anglais, qui est la
langue d'interface de l'application. D'autres enseignants utilisent
également des vidéos de la plateforme YouTube, citant les
vidéos du blog Comme une française11.
Le recours à du matériel pédagogique en
anglais est parfois une nécessité. Il existe certainement moins
de ressources pédagogiques à destination de locuteurs
norvégiens, de par leur nombre réduit ainsi que par la position
du français comme troisième langue étrangère,
après l'espagnol et l'allemand, que de ressources pédagogiques
pour les hispanophones.
3.2.4. Et les programmes éducatifs
?
Les approches plurielles sont au sein des programmes
éducatifs norvégiens depuis la Réforme de 2006 :
« Learning a new foreign language builds on experience
from previous language learning both in and outside school. When we are aware
of the strategies we use to learn a foreign language, and the strategies that
help us understand and be understood, the acquisition of knowledge and skills
will be easier and more meaningful.
(...) Competence in foreign languages shall promote motivation
for learning, and insight into several languages and cultures, contribute to
multilingual skills and provide an important basis for lifelong learning.
»
(UDIR, 2006 :2)
L'enseignement du français est divisé en deux
niveaux : le premier s'adresse aux élèves de primaire,
collège et lycée, tandis que le second (ou niveau avancé)
ne s'adresse qu'aux élèves de lycée, dans la
continuité du premier niveau. On retrouve clairement
énoncées les compétences suivantes dans les curriculums du
niveau I et II :
- « Exploiter son expérience d'apprentissage des
langues dans l'apprentissage de la langue
étrangère12.
11 Comme une française, disponible à
l'adresse http://www.commeunefrancaise.com/
12 Traduction personnelle. « Exploit his or
her own experience of language learning in learning the new language. »
51
- Examiner les similarités et les différences
entre la langue maternelle et la langue étrangère, et exploiter
ces savoirs dans le processus d'apprentissage13. » (UDIR, 2006
:4)
Si 46 enseignants (sur les 53 interrogés) affirment
faire référence à la langue anglaise, seulement un
mentionne les programmes, lorsqu'il explique faire référence
à la langue anglaise. « Oui, pour aider les élèves
devinent des mots dans un texte ou comprendre mieux des points grammaticaux.
C'est fait partie du programme scolaire norvégien, c'est-à-dire
faire des comparaisons entre la langue maternelle et toutes les langues
étrangères que les élèves savent »
(Informateur n°23).
3.3. L'anglais en classe de FLE : une
incompatibilité idéologique ?
3.3.1. Le rejet de l'anglais
hégémonique et la construction de
l'identité norvégienne
Dans le domaine des recherches sur les pratiques des
enseignants, on retrouve les modèles dits écologiques, qui
ancrent notamment ces études dans la situation et le contexte de
l'enseignement (Altet, 2002 :85). C'est donc une perspective que nous avons
introduite dans notre analyse.
Quelques-unes des réponses qui nous ont beaucoup
marquée sont les suivantes :
« Ce n'est pas du tout naturel d'utiliser l'anglais.
Notre langue est le norvégien. » (Informateur n°8)
« Sinon on utilise notre propre langue... pour mieux
communiquer. » (Informateur n°25)
Dans ces affirmations, c'est le « notre langue » qui
nous a tout de suite interpellé. L'indépendance de la
Norvège est relativement récente, datant de 1905 et son ultime
séparation du Royaume de Suède. Les 19e et
20e siècle ont été le théâtre de
revendications nationalistes, où la question de la langue du peuple
était un élément central :
« La langue était la clé servant à
comprendre et définir la nationalité. Elle jetait une
lumière sur la nature, le caractère et la culture d'un peuple et
révélait ses origines. »
(Seip, 2003 :269)
13 Idem. « Examine similarities and
differences between the native language and the new language and exploit this
in his or her language learning. »
52
Le retour à une langue nationale comme le socle de
l'identité norvégienne, héritée et
recréée du vieux norrois, permet une césure avec les
siècles de domination suédo-danoise qu'a subi le pays depuis le
14ème siècle. La « norvégianisation »
de la langue de l'oppresseur - le danois - et le désir du retour
à une langue pure, réminiscence d'une époque
prospère et de liberté, étaient donc au coeur des
débats intellectuels. Ce mouvement de renouveau culturel et identitaire
s'est accompagné d'une certaine méfiance à l'égard
de l'autre (notamment des peuples germaniques). Guri Jørstad
Wingård appuie ce constat : « « L'autre » a toujours fait
partie de toute société. L'idée d'un passé
homogène est créée en écartant « les autres
» du passé, et faire de la majorité les « vrais »
(et seuls vrais) citoyens, déterminant encore qui « nous »
pouvons être dans le présent14 » (Wingård,
2013 :161). Au sein même du Royaume, deux langues s'opposent depuis son
indépendance : le nynorsk, langue recréée par le
poète et linguiste Ivan Aasen depuis le vieux norrois et les dialectes
ruraux ; et le bokmål, langue de l'élite et des villes,
héritée du danois et dont la graphie a été
norvégianisée. Cette dernière est associée pour une
partie de la population, là encore, à cet autre, colonisateur -
le Danemark. En Norvège, la langue a donc été depuis
plusieurs siècles à la fois facteur d'union et de rupture,
tentative de rassemblement d'un même peuple mais pourtant elle-même
source de conflits régionaux (Calvet, 1999 :184-188 ; Seip, 2003
:267-279). Ainsi, encore aujourd'hui on peut retrouver dans le contexte social
norvégien et par conséquent le contexte scolaire l'idée
d'une langue légitime.
Depuis l'essor économique des années 1970,
dû en partie à la découverte de puits de pétrole, le
pays a entamé un processus de modernisation et d'ouverture sur le monde.
En parallèle, l'anglais a continué de se développer et de
s'implanter comme langue de commerce, langue scientifique, médiatique,
et première langue étrangère dans de nombreux pays
européens. Ce phénomène a bien entendu touché la
Norvège. Depuis quelques décennies, les parlers évoluent -
notamment chez les jeunes - et les anglicismes s'installent peu à peu
dans le vocabulaire des Norvégiens. C'est un sujet qui divise en
Norvège - et un débat qui ne nous est pas inconnu en
France15. Certains prônent l'usage de l'anglais comme
ouverture au monde et à la culture, et considérant le
norvégien, ne comptant que quelques quatre millions de locuteurs, comme
une langue du passé. D'autres se battent pour la survie
14 Traduction personnelle. « «The
other» has always been a part of any society. The idea of a homogenous
past is created by leaving out «the others» of the past, and making
the majority be counted as the «real» (and even the only real)
citizens, still determining who «we» can be in the present. »
15 Voir Forlot, 2014 :262-262.
53
de cette langue nationale, synonyme d'identité et
d'héritage. La journaliste norvégienne Jessica Furseth expose ses
sentiments contrastés sur le sujet :
« As I've grown more English, so has Norwegian. New words
keep appearing in speech, but they don't sound like they belong. Most of the
new words are English ones. I understand what they mean, of course, but the
first time you hear «fancy» [stilig] or «touch»
[berøre] randomly dropped into a sentence in a different language, it
sounds so alien. I catch myself wondering, who decides which English words the
people of Norway will adopt this year? Where does this come from? »
(Furseth, 2016)
Si cet article n'est pas le fait d'une recherche scientifique,
il met des mots sur le malaise que ressentent certains Norvégiens face
à l'hégémonie anglaise. Pour appuyer ce constat, le
commentaire d'un des enquêtés qui énonce clairement un
rejet de l'anglais, se positionnant dans une situation presque
confrontationnelle. L'anglais est un envahisseur qu'il faut à tout prix
écarter de l'espace classe :
« Pour moi, l'anglais n'est pas une langue très
belle et en plus je crois qu'il faut éviter l'influence anglais autant
que possible, et surtout dans les cours de français il ne faut pas en
avoir »
(Informateur n°45)
Ces enseignants, locuteurs, se trouvent dans une perspective
diglossique, ou les langues entretiennent une relation dominant-dominé.
C'est un modèle « [qui émerge] dans des contextes de «
concurrence déloyale » (Boyer, 1991 :92) entre langues et se
[caractérisant] par une vision dynamique, diachronique, et conflictuelle
des contacts de langues » (Matthey et De Pietro, 1997 :134). Là
encore, les sentiments de ces enseignants nous semblent ancrés dans le
contexte linguistique norvégien, entre désir de modernité
et peur de la perte de leur identité (UDIR, 2004, 17).
3.3.2. Programmes éducatifs et formation des
enseignants :
paradoxes
Comme vu dans la partie ci-avant, les programmes
éducatifs postérieurs à la Réforme de 2006 pensent
l'apprentissage des langues étrangères dans une perspective
plurilingue. Pourtant, il semble y avoir un décalage avec la formation
des enseignants, qui n'est pas, elle, axée sur le plurilinguisme et a
connu peu de changements malgré les réformes récentes.
Dans un rapport pour l'année 20032004, déjà, un rapport du
Ministère de l'Education norvégien relevait une situation
problématique et récurrente :
« That many teachers of the second foreign language are
very much bound to their textbooks and are traditional in their methods, and
there is little contact
54
or continuity between lower secondary and upper secondary
teachers and teaching. »
(UDIR, 2004 :14)
Quelles sont alors les raisons de ce décalage ? «
L'éducation au plurilinguisme doit être travaillée en
priorité en formation initiale : il s'agit plus particulièrement
de former à la multiplicité des choix linguistiques et
communicatifs auxquels les sujets sont confrontés et peuvent avoir
recours » (Andrade, et al., 2012 :282) mais « paradoxalement, [...]
[la dimension plurilingue] ne laisse que peu de traces dans le domaine de la
formation des enseignants de langues » (Castellotti, 2014 :136-137).
Malgré les préconisations du Conseil de l'Europe et les objectifs
similaires publiés par le Ministère de l'Education Nationale
norvégien, il manque encore des directives claires. On demande aux
enseignants d'intégrer le répertoire langagier de leurs
apprenants dans l'apprentissage, sans pour autant ni proposer un
matériel didactique adapté, ni engager de réel
débat sur la mise en pratique des théories plurilingues. En
effet, il semble que peu, sinon aucun des manuels utilisés dans
l'enseignement du français en Norvège ne fasse
référence à une langue autre que le norvégien.
3.3.3. Choix didactiques : le « je »
enseignant versus les élèves
a) Identité et pratiques de
l'enseignant
Un autre élément nous ayant marquée
à la lecture des réponses est l'utilisation du « je »
de certains enseignants. Le questionnaire leur est effectivement adressé
et s'intéresse à leurs propres pratiques. Cependant, la
formulation d'une réponse n'est jamais complètement anodine, et
nous relevons parmi les réponses trois « je préfère
» (Informateurs n°34, n°43 et n°49), ainsi que des «
je ne veux pas mélanger les deux langues » (Informateur n°11)
ou encore des « je n'ai pas besoin » (Informateur n°37).
Comme nous l'avons vu plus haut, le contrat didactique est en
partie déterminé par l'enseignant. Il sert de cadre afin d'aider
l'apprenant à « acquérir une compétence apte à
le rendre capable de communiquer avec des natifs et l'enseignant doit
structurer les données de manière à maximiser
l'apprentissage de la langue cible et à favoriser le plus possible
l'exposition à ces dernières » (Causa, 2002 :41). Il est
donc compréhensible que l'enseignant utilise le « je »,
puisque ce choix lui incombe.
55
Cependant, c'est son association à la notion de
préférence qui nous désoriente - sans pour autant qu'elle
soit inattendue. Ce que cache cette notion dépend de ses
modalités : les préférences de chaque enseignant
proviennent-elles, comme pour cette enseignant suédois qui trouve que
l'anglais « n'est pas une langue très belle » (Informateur
n°45), de ses propres sentiments sur la langue anglaise ? Ou
proviennent-elles de ses expériences d'enseignement et de l'effet, ou du
non-effet, qu'ils ont pu observer en introduisant la langue anglaise ?
Après tout, pour certains l'anglais en classe de FLE est « rarement
utile » (Informateur n°9), ou pas nécessaire (Informateur
n°10). Dans la même veine, l'informateur n°50 « ne voit
pas la raison d'utiliser l'anglais », et pour l'informateur n°18
« il n'y a pas de raisons pour le faire ». Soit, les enseignants
choisissent-ils de ne pas introduire l'anglais de par leurs propres croyances
et représentations, ou par pur intérêt didactique ?
Ces questions se mêlent à la problématique
du point abordé précédemment, soit de l'identité du
locuteur, et de l'identité de l'enseignant de langues, où,
là aussi, entrent en jeu les rapports entre langues connues et langues
parlées. L'identité de l'enseignant peut être à la
fois héritée de sa culture et de son histoire, et/ou visée
(et alors relative à ses désirs et projets)16. Les
choix didactiques des enseignants en classe de langue répondent à
un besoin, celui d'affirmer son identité non seulement comme un «
bon » professeur de langue - et donc de répondre à certains
impératifs existant dans l'imaginaire collectif, mais aussi comme un
locuteur. Il est donc possible que certains des enseignants qui font ce choix
de ne pas introduire l'anglais dans leurs classes le font afin de manifester
une identité, celle du professeur de langue, peut-être puriste,
qui lutte contre l'hégémonie anglaise par le biais de son
enseignement.
b) Des compétences plurilingues
Pour comprendre les choix didactiques relatifs au
plurilinguisme, tout en restant dans la perspective de l'identité de
l'enseignant-locuteur, il est également intéressant
d'étudier son rapport à sa fonction (d'enseignant) et aux
compétences qu'elle nécessite. Pour Cavalli, l'une de ces
compétences est la prise de conscience :
- « De la diversité des répertoires des
apprenants ;
- Des potentialités d'apprentissage qu'offre le
plurilinguisme « déjà là » ;
- Des opportunités cognitives (mais aussi didactiques)
offertes par les apprentissages réalisés en synergie ;
16 Voir Rispail, 2012 :106.
56
- De la pluralité et de la variabilité interne
inhérente à chaque langue et culture ;
- De la nécessité d'une approche globale, non
cloisonnante, des langues. » (Cavalli, 2014 :255-256)
Cette affirmation nous permet de comprendre les
réponses de certains enseignants, où le choix n'apparait pas
nécessairement comme un rejet de la langue, mais simplement une question
d'inclination, due peut-être à une absence de compétences
plurilingues (comme celles énumérées par Cavalli). Ainsi,
on retrouve quelques réponses associées à une
inquiétude face à ces approches, qui démontrent un manque
de sensibilisation à ces pratiques : « je ne veux pas
mélanger les deux langues » (Informateur n°11), «
l'utilisation de l'anglais peut empêcher les élèves
à apprendre le français » (Informateur n°17).
c) Des compétences langagières
Ce choix peut aussi être déterminé par les
compétences de l'enseignant ou des élèves en anglais
(à voir, l'énigmatique réponse « Trop faible »
de l'informateur n°2, qui pourrait faire référence au niveau
de l'enseignant comme des apprenants). Plusieurs enquêtés font le
choix de n'utiliser que la langue cible et la langue maternelle des apprenants
(Informateurs n°25, n°34, n°43, n°49 et n°50), et il
est donc possible qu'ils estiment comme trop insuffisantes leurs
compétences en anglais, ou celles des élèves, pour pouvoir
s'en servir en classe (voir la notion de rentabilité pédagogique,
en 3.2.1. a) ).
57
Partie 4 : Apprenants, langues et affect
58
4.1. Images et messages
« Le fondement de l'apprentissage/acquisition d'une
langue se situe au niveau relationnel et au niveau du rapport à la
réalité, non seulement par les affects mis en mouvement par les
signifiants de cette langue, mais aussi par les affects que l'on peut ressentir
pour les personnes qui la parlent et la représentent : affects pour la
langue, affects pour les êtres. La langue fait donc corps avec les
êtres qui la parlent et la voix, d'essence corporelle, et le
phénomène qui lui donne vie.
Cependant, la chose se complique d'autant plus que le rapport
à une langue étrangère et aux êtres qui l'incarnent
passe par la langue/culture d'origine. Que se passe-t-il dans ce rapport qui
met en présence, en contact, deux langues, l'une qui habite un
être, l'autre qui frappe à sa porte et cet être s'en trouve
attiré, interrogé, agressé ? C'est là que se joue
entre un domicilié et un envahisseur, entre un occupant et un
libérateur, un désir, un rejet, une substitution ou une
négociation future. »
(Allouche, 2012 :27)
4.1.1. Biographie langagière : aspects
méthodologiques
a) Contextualisation de la recherche
Après avoir étudié les pratiques
enseignantes face à l'utilisation ou non de la langue anglais en classe
de français langue étrangère, nous avons voulu nous
intéresser à ce que ces pratiques peuvent représenter pour
les élèves. Cette quatrième partie est donc construite
autour d'un recueil de données secondaire, les biographies
langagières dessinées d'élèves norvégiens,
et s'intéresse à la question des représentations
langagières. Nous espérons ainsi proposer une réflexion
sur le lien entre utilisation du répertoire langagier en classe de
langue (au-delà de la langue maternelle et de la langue cible) et
l'influence que de telles pratiques peuvent avoir sur les
représentations des apprenants.
Nous avons effectué le recueil de données
suivant antérieurement à l'administration des questionnaires. En
effet, nous avons eu l'opportunité d'intervenir par deux fois dans les
classes de français langue étrangère du lycée
Blindern17 à Oslo les 6 et 7 janvier 2016. Cette rencontre a
été rendue possible grâce à Mme Ingvild Nielsen,
Présidente de l'Association norvégienne des professeurs de
français, et Mme Anne-Mona Kambestad, membre de l'Association ; et
toutes deux enseignants de français au lycée Blindern. Nous
avions pu les rencontrer une première fois lors d'un voyage
17 Blindern Videregående skole, disponible
à l'adresse https://www.blindern.vgs.no/
59
scolaire effectué avec leurs élèves
à Angers, et nous avions ainsi pu leur faire part de notre projet de
recherche et discuter de notre problématique.
Suite à cette première rencontre, les deux
enseignantes ont accepté qu'un recueil de données soit
effectué dans leur établissement - sous réserve que les
interactions avec les apprenants aient lieu en français, tout comme la
rédaction du questionnaire. Les cours de français se
déroulant chaque semaine à des heures similaires pour les deux
enseignantes, elles ont pu organiser deux séances de cours où les
apprenants de français, des élèves de VG1 et
VG218, étaient regroupés afin de pouvoir leur proposer
le questionnaire et l'activité que j'avais prévus.
Notre problématique originelle questionnait l'usage des
langues présentes dans leur répertoire langagier comme
stratégie d'apprentissage, chez les apprenants norvégiens dans le
cadre du cours de français. Ainsi, nous avions élaboré un
recueil de données ayant pour objectif d'amener les élèves
à construire leur biographie langagière, par deux moyens : un
questionnaire, suivi d'un dessin. Le choix de la biographie langagière
comme donnée alors principale nous semblait le plus à même
de répondre à nos questionnements. En effet, elle
représente :
« Un récit plus ou moins long, plus ou moins
complet où une personne se raconte autour d'une thématique
particulière, celle de son rapport aux langues, où elle fait
état d'un vécu particulier, d'un moment mémorable. Elle
va, à travers cette démarche, se réapproprier sa propre
histoire langagière telle qu'elle a pu se constituer au cours du temps.
»
(Perregaux, 2002 :83, cité par Rispail, 2012 :103)
Nous espérions étudier le « capital
langagier19 » de ces élèves, et les usages et
représentations de leurs langues. Nous leur avons donc demandé de
dessiner leur biographie langagière, et avons reformulé cette
demande en une question plus simple, pour qu'ils la comprennent : «
Dessinez votre relation avec les langues que vous connaissez ».
b) Outils d'analyse
Cette analyse s'apparente à une étude de
documents - ici des dessins, soit des documents scripturo-visuels. Nous avons
effectué une sélection de dessins sur plusieurs critères.
Lorsque des thèmes ou des représentations étaient
récurrentes, nous avons voulu choisir au moins un dessin
représentatif ; ce choix s'adressant tout
18 Pour rappel, le niveau VG1 correspond à la
première année du lycée, et VG2 à la
deuxième.
19 Voir Cuq, 2003 :36.
60
particulièrement au lecteur pour lui offrir un point de
repère, un exemple, au cours de l'analyse d'un phénomène.
Nous avons également retenu des dessins qui nous paraissaient porteurs
de sens quant à notre problématique, apportant une vision
différente ou imprévue.
4.1.2. Le dessin : fonction et
identité
Les fonctions d'une image sont multiples, mais il en est une
qui nous intéresse particulièrement dans ce travail, et c'est
celle de la représentation. L'image permet à des individus de
transmettre un message - mais sans devoir passer par les mots.
L'intérêt est alors double : premièrement, on donne dans le
cadre de notre travail à tous les élèves
possibilité de s'exprimer, de nous faire passer un message,
malgré les contraintes possibles que pose la méconnaissance de la
langue de l'autre. Deuxièmement, le dessin permet de se libérer
des mots et d'entrer dans des représentations plus sensibles et parfois
plus brutes, où l'émotion guide et l'on s'émancipe de la
recherche du « bon » mot.
Le dessin est une image de type graphique. Il peut
représenter - notamment dans le cas de cette recherche, d'autres images
qui sont, elles, présentes dans « l'univers cognitif » de son
auteur et peuvent être de type verbal (métaphores, descriptions),
mentales (rêves, souvenir) ou perceptuelles (données sensorielles)
(Moliner, 2016 :12, d'après Mitchell, 1986).
Le dessin peut également avoir une fonction
herméneutique : l'acte de dessiner sa biographie langagière peut
engager chez l'apprenant un processus de conscientisation et de mise en
relation des langues, s'il n'existait pas déjà (Molinié,
2009 :12). De plus, « le travail sur l'expression graphique et verbale des
représentations contribue à développer de nouvelles
capacités d'imagination et d'action d'un sujet du langage devenant
producteur d'un rapport plus singulier à la diversité et à
la différence : la sienne et celle de ses environnements sociaux et
linguistiques » (Molinié, 2009 :21).
61
4.2. Parole aux apprenants
4.2.1. Langues et émotions
Nous avons évoqué ci-avant la typologie des
images de Mitchell. Les émotions s'ancrent dans la perception et le
mental, et sont donc des créations du sujet (Mitchell, 1986, cité
par Moliner, 2016 :12). Ainsi, les situations relevant de la part affective
sont, contrairement aux représentations culturelles (que nous
étudierons dans le point suivant), le fait de la perception des
apprenants. Molinié fait d'ailleurs également état d'une
double dimension, « objective (sociale, contextuelle) et subjective
(psycho-affective et imaginaire) » (Molinié, 2009 :11). Plusieurs
facteurs peuvent influencer cette perception :
« L'expression de sentiments positifs ou négatifs
concernant une langue peut être le reflet d'impressions sur la
difficulté ou la simplicité linguistique, la facilité ou
difficulté de l'apprentissage, le degré d'importance,
l'élégance, le statut social, etc. Les attitudes à
l'égard d'une langue peuvent aussi refléter ce que les gens
pensent des locuteurs de cette langue. »
(Richards, Platt et Platt, 1997 :6 cités par
Lasagabaster, 2006 :394)
Si nous pouvons relever des tendances lors de l'analyse, ces
émotions ne sont pour autant pas généralisables et
représentent le parcours langagier personnel des locuteurs.
Les émotions des apprenants sont parfois au coeur de
leur dessin. Elles sont souvent accompagnées de la représentation
physique de l'apprenant, réaliste ou non : mais toujours, il existe dans
sa propre création. Mattis, 16 ans, se dessine dans trois situations :
bébé en interaction avec sa mère (« Si mama »),
il montre ainsi ce que représente le norvégien pour lui. C'est la
première langue apprise, une langue de communication avec sa famille,
comme le montre le choix de la scène qui reproduit une scène
(réelle ou imagée) de sa mère en train de lui apprendre,
de lui transmettre sa langue. L'anglais, c'est l'ouverture sur le monde - un
thème qui reviendra beaucoup. Assis devant l'ordinateur, Mattis fait un
« thumbs-up » (il lève le pouce) alors qu'il se connecte sur
Google. Pour le français, c'est un paysage complètement
différent, et ce au sens propre : il nous invite dans son moi
intérieur, qu'il nomme avec justesse « Mattis-City ». Dans
cette petite ville aux hauts immeubles qui le représente, le
français est un gros nuage noir qui couvre le soleil et apporte la
pluie. Cette image est très parlante, et témoigne d'une relation
très conflictuelle avec le français (que cela soit son
apprentissage, ou la langue elle-même).
62
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien9.png)
63
Pour Betina, le français semble également
être source de douleur. Elle se dessine simplement, de face, et transmet
toutes ses émotions par les expressions de son visage : sourire et
« thumbs-up » pour le norvégien, petite grimace pour
l'anglais, et larmes pour le français.
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien10.png)
Amalie, elle, a choisi de ne pas se dessiner, mais de
représenter ses émotions par le médian de celles de son
coeur. Là, le français est représenté par un coeur
brisé. Il est recouvert d'un pansement (et Amalie l'accentue en le
nommant), ce qui peut indiquer une relation conflictuelle avec la langue ou le
cours de français, mais qui cependant continue d'évoluer, voire
guérit peu à peu. Le norvégien est lui
représenté par un coeur portant une couronne.
64
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien11.png)
65
Parfois, l'apprenant se dessine dans la situation
spécifique pendant laquelle il a ressenti ces émotions. Beaucoup
d'élèves se sont représentés assis sur leur table,
en cours de français. Leur mal-être peut se montrer au travers de
leurs positions : assis à leur chaise, le dos droit, lors des cours de
norvégien et d'anglais ; puis affalés sur la table lors du cours
de français, comme pour le dessin d'Anton. Dans ce cas, il est possible
que la source du mal-être soit l'apprentissage de la langue, ou une
expérience négative avec l'un de leurs enseignants de langue
(Auger, et al., 2009 :64).
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien12.png)
66
4.2.2. Représentations culturelles du
français
La langue et la culture sont deux entités liées,
et qui, en didactique des langues notamment, sont indivisibles. Aujourd'hui, on
insiste sur l'apprentissage non seulement d'une compétence plurilingue,
mais aussi pluriculturelle. Pourtant, aujourd'hui encore, langue et culture
sont souvent abordées comme deux pôles distincts d'une même
composante, notamment dans le cadre de l'enseignement scolaire. Ces pratiques
peuvent s'expliquer par la tendance, dans les programmes, de segmenter les
différentes compétences, mais également par la formation
des enseignants qui passe souvent par des modules spécialisés
(Andersen, 2009 :83).
Contrairement aux représentations des émotions,
les images verbales (métaphores et descriptions, et par extension,
représentations culturelles) s'inscrivent dans une perspective de
communication (Moliner, 2016 :12). Leur création découle du
contexte dans lequel évolue leur auteur (contexte social, contexte
culturel mais aussi de l'expérience personnelle), ce qui influence la
perception et la compréhension de l'autre. Barthes postule que
l'interprétation de ces représentations, sous forme de signes et
d'images, « nécessite la mobilisation de savoirs « culturels
» » (Barthes, 1964, cité par Moliner, 2016 :15) ; Eco, lui,
« suppose l'existence d'une connaissance préalable à la
rencontre du spectateur et de l'image » (Eco, 1970, cité par
Moliner, 2016 :15). Il est important de prendre cet aspect en compte, puisque
dans le cas de cette recherche, les dessins des apprenants ont
été créés au sein d'une relation
particulière : celle d'un émetteur, l'apprenant, qui soumet sa
production et transmet sa vision d'un objet donné à un
récepteur, le chercheur. L'émetteur fait le choix des messages en
s'ancrant dans cette même perspective, et en utilisant des codes qu'il
partage (ou croit partager) avec le récepteur.
a) Les représentations
stéréotypées
Ces représentations nées d'un univers social et
culturel propre à chacun peuvent se traduire par des
stéréotypes, ou clichés.
« Le stéréotype peut se définir
comme un ensemble de croyances relatives aux caractéristiques des
membres d'un groupe. [...] Par ailleurs, les croyances
stéréotypiques font l'objet de consensus importants au sein des
groupes. »
(Moliner, 2016 :41)
Apparait ici la notion de groupe, qui d'une certaine
façon s'oppose à un autre par le biais de ses
caractéristiques, ce qui contribue à créer leur
identité ; au travers de
67
l'action de différenciation de l'autre, et
d'identification aux membres du même groupe. On retrouve ces rapports
tout particulièrement dans certaines productions des
élèves. Plusieurs d'entre eux nomment les langues qu'ils
dessinent (surtout lorsqu'ils les séparent dans des cases, pour bien les
différencier), mais certains utilisent le nom d'un pays plutôt que
d'en nommer la langue (comme Mattis et « Angleterre »), montrant que
les frontières sont parfois floues entre langue et culture.
Il y a également des dessins ou les langues ne sont
représentées que par des éléments
stéréotypés. Dans le dessin de Stian, on retrouve une
baguette, une tasse de thé et une râpe à fromage
norvégienne (dite ostehøvel). Ces trois éléments
sont culturellement fortement associés pour l'un à la France,
pour le second à l'Angleterre, et pour le troisième à la
Norvège. Ce dessin nous a interpellé puisqu'il est le seul, parmi
tous les dessins rassemblés, à représenter les langues
comme un tout : la représentation de l'apprenant s'apparente à un
petit déjeuner où chaque langue a quelque chose à
apporter. C'est un choix qui nous parait très intéressant, et
unique.
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien13.png)
68
b) Les symboles culturels nationaux
Dans d'autres dessins, les élèves ont
représenté les langues là encore en passant par des
stratégies d'identification, mais en privilégiant des symboles
nationaux plus objectifs que les stéréotypes, comme par exemple
des drapeaux ou des monuments célèbres. C'est l'un des
critères que remarque d'ailleurs Muriel Molinié dans son ouvrage
sur le dessin réflexif (Molinié, 2009 :15), et qui semble donc
une manière fréquente de représenter les langues chez des
sujets plurilingues.
Ainsi, on retrouve dans le dessin de Leander la Tour Eiffel,
le Tour de France ou encore des aliments associés à la culture
gastronomique française (le vin, le pain) ; et un viking devant sa
maison typiquement norvégienne, ainsi qu'une personne faisant du ski.
Pour l'anglais, cependant, pas de clichés à proprement parler :
on ne sait s'il se représente lui-même ou personnifie la langue
anglaise, toujours est-il qu'on comprend qu'il voit le poids international de
l'anglais et les possibilités qu'il offre.
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien14.png)
69
Pour Mille, on retrouve aussi la Tour Eiffel, mais cette
fois-ci l'anglais est représenté par des symboles culturels
également, le fameux Big Ben et le London Eye.
![](Langlais-en-cours-de-FLE-etude-de-cas-du-contexte-norvegien15.png)
4.2.3. Éléments de
conclusion
Nous avons parlé des représentations
langagières. Pour Castellotti, les représentations sont «
élaborées à partir d'un processus où le
déjà connu, le familier, le rassurant, sert de point
d'évaluation et de comparaison » (Castellotti, 2001 :32). Dans le
contexte de notre recherche, et au vu de l'étude des dessins
créés par les apprenants, il est clair que pour beaucoup
l'anglais est une langue qui est associée à des émotions
positives, et à l'ouverture sur le monde - au contraire du
français. L'anglais est donc, au même titre que le
norvégien, ce point d'ancrage familier et outil comparatif. Le
français comme l'anglais sont des langues apprises à
l'école comme langues étrangères et partagent donc ce
statut.
Pour remédier aux problèmes que rencontre
aujourd'hui l'enseignement du français en Norvège (mais aussi, en
général, l'enseignement des langues étrangères en
Europe), il nous parait alors, après ce travail, pertinent de travailler
à des moyens concrets et précis d'introduire l'anglais en classe
de FLE. D'après Dörnyei, l'école et les professeurs sont
deux de quatre facteurs dont l'influence est majeure quant aux conceptions et
attitudes des apprenants (aux côtés de la famille et des
camarades
70
de classe) (Dörnyei, 2000, cité par Lasagabaster,
2006 :395). C'est donc aux enseignants de prendre des décisions, de
chercher sans cesse à se former aux nouvelles approches et notamment aux
approches plurilingues.
Si l'on entreprend une telle démarche, que peut-on
alors espérer ? Il nous semble que, comme dit ci-dessus, la
majorité des élèves associent l'anglais à des
émotions positives et le français a des émotions
négatives. Parmi les dessins, on retrouve deux grandes catégories
(parfois perméables) : les élèves ayant
représenté le français par des éléments
culturels, et les élèves ayant représentés leurs
émotions (notamment en classe de langue). Nous pensons donc qu'utiliser
l'anglais en classe de français langue étrangère peut
permettre de réduire un écart qui peut exister, une
barrière. Travailler sur les similarités linguistiques et le
développement des stratégies d'apprentissage peut rassurer les
élèves, parfois dépassés par le niveau de
difficulté d'une langue qui leur parait éloignée. Les
dessins nous montrent que le français n'est parfois
considéré que comme une langue de l'école, et qui se
réduit à cet espace. Il est important de prendre cet aspect en
compte, puisque « le rapport à une langue étrangère
et aux êtres qui l'incarnent passe par la langue/culture d'origine »
(Allouche, 2012 :27). Ainsi, il est également possible que l'image du
français chez les apprenants norvégiens devienne plus positive en
travaillant dans une perspective interculturelle et en introduisant, là
encore, les représentations d'autres langues pour ouvrir le dialogue
(langue maternelle, langue anglaise, etc.).
71
Conclusion
Nous avons voulu dans ce travail étudier les pratiques
d'enseignants de français en Norvège à travers le prisme
des approches plurielles et plurilingues. Nous nous sommes
particulièrement intéressées au phénomène de
décloisonnement des apprentissages, à travers la mise en relation
au sein de la classe des langues
parlées par l'apprenant et notamment de l'anglais.
Nous avons questionné divers aspects du domaine de la
didactique des langues dans ce travail : l'aspect linguistique, avec l'analyse
des similarités existant entre les langues et de l'intérêt
de la mise à profit de ces phénomènes comme
stratégies d'enseignement et d'apprentissage ; l'aspect
sociolinguistique, comme outil d'analyse et d'explication de la
diversité des représentations des enseignants et des choix
didactiques ; et enfin, l'aspect psychopédagogique lors de
l'étude de paroles d'apprenants.
Ce que nous avons été amenées à
comprendre au cours de ce travail, c'est qu'il n'existe pas de consensus dans
les pratiques enseignantes, mais surtout, qu'il n'existe pas de « oui
» ou de « non » brut comme réponse à la question
« utilisez-vous l'anglais en classe de français langue
étrangère ». Malgré leur ancrage dans un contexte
social et culturel similaire, les pratiques sont diverses, ainsi que leurs
possibles justifications. Ainsi, certains enseignants ne veulent pas introduire
la langue anglaise en tant que telle au sein de la classe de français
langue étrangère, mais l'utilisent comme élément
comparatif. D'autres communiquent parfois en anglais, ayant des besoins plus ou
moins spécifiques selon les classes. Certains, enfin, écartent
catégoriquement un tel usage de leurs classes, mais là encore, on
ne peut brosser un portrait générique de ces pratiques.
Cependant, nous avons pu vérifier certaines de nos
hypothèses grâce aux réponses des enseignants. Notre
première hypothèse était que l'on pouvait mettre à
profit les similarités entre l'anglais et le français pour
soutenir certains aspects de l'apprentissage, et notre seconde que les
enseignants de français en Norvège mettaient déjà
de tels stratégies en pratique dans leurs enseignements. Nous avons
confirmé que les élèves eux-mêmes puisent dans leurs
connaissances en anglais (qui est la première langue «
étrangère » apprise à l'école) lors de
l'étude du français, ce qui donne lieu à de nombreuses
interférences. La majorité d'enseignants
72
l'a remarqué, et beaucoup ont même
repéré des interférences régulières chez ce
public. Ils se servent donc notamment de la langue anglais pour enseigner des
éléments lexicaux ou grammaticaux, et pour faire des
comparaisons.
Notre troisième hypothèse concernait les
représentations de la langue française chez les apprenants
norvégiens. Nous pensions que le français, dont l'apprentissage
est en déclin en Norvège, souffrait de représentations
plus négatives que l'anglais - notamment à cause de la
difficulté de la langue, et paraissait donc peu attractive. Nous
pensions cependant que créer des liens entre les deux langues, tant au
niveau culturel qu'au niveau linguistique, pouvait permettre aux apprenants
ayant déjà une vision positive de la langue anglaise de voir la
langue française sous un jour plus positif. En effet, il est possible
que le rapprochement des deux langues au sein de la classe ait un effet positif
sur leurs représentations et donc notamment sur la volonté
d'apprentissage. Les dessins d'élèves que nous avons
analysés ont confirmé cette tendance, ce manque d'enthousiasme
à l'égard du français, et au contraire les nombreux
aspects positifs liés à l'anglais.
A l'heure d'achever ce mémoire, il apparait qu'il reste
encore de nombreuses études à mettre en place concernant la mise
en pratique des approches plurielles dans des contextes spécifiques.
Nous avons tenté de représenter une partie des pratiques de tous
les profils d'enseignants de français en Norvège, et de les
expliquer. A la suite de ce travail, nous espérons pouvoir continuer
dans cette voie, par intérêt personnel comme didactique, et
peut-être travailler sur des outils plurilingues spécifiques pour
combler ces écarts entre théories et pratiques.
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
73
Bibliographie
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Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
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76
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77
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l'adresse https://www.blindern.vgs.no/
Conseil de l'Europe. « Plateforme de ressources et de
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l'adresse
http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/langeduc/le
platformintro FR.asp [Consulté le
02/09/16]
Comme une française. Disponible à
l'adresse http://www.commeunefrancaise.com/ Duolingo.
Disponible à l'adresse https://www.duolingo.com/
Fransklærerforeningen i Norge. Disponible à
l'adresse http://www.fransklaereren.no/
78
Annexes
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
79
Annexe 1 : Tableau récapitulatif des
réponses à la question n°5
|
Commentaires
|
Informateur n°1
|
Par example, je suis norwegian, j'ai un job.
|
Informateur n°2
|
Quelques mots dans leurs réponses spontanées
quand ils veulent répondre très rapidement. Yes, no, nombres
p.ex.
|
Informateur n°3
|
Oui, dans la production norvégienne
|
Informateur n°5
|
Oui. Ils confondent des mots des fois ou essaient de traduire
des mots en francais en anglais sans que cela marche trop bien
|
Informateur n°8
|
Si les élèves ne connaissent pas le mot en
français ils essayent d'utiliser un mot anglais.
|
Informateur n°9
|
Manque de vocabulaire
|
Informateur n°12
|
Similaritude du vocabulaire. Comparaison there is! it is avec
il y a! c'est.
|
Informateur n°13
|
Il regardes ( le s à la troisième personne,
singulier, du présent). par example au lieu de par exemple
Les expressions de géographie sont influencées
par l'anglais: Norwegian au lieu de norvégien, Germany au lieu de
Allemagne .... Les élèves écrivent souvent l'adjectif
national avec une lettre majuscule.
Il y a certainement d'autres exemples, mais voilà ceux
qui me viennent à l'esprit à ce moment.
|
Informateur n°15
|
travailler er ofte oversatt som å reise (travel),
engelsk uttale i enkelte ord
Traduction personnelle :
|
Informateur n°17
|
Station, manifestation, certains mots et noms prononcé
à la façon anglaise
|
Informateur n°18
|
Oui, surtout en ce qui concerne le vocabulaire. Les
élèves utilisent des mots anglais, et ils traduisent par exemple
"travailler" comme "travel".
|
Informateur n°19
|
orales, la prononciation
|
Informateur n°24
|
Les élèves utilisent des mots anglais,
prononcés à la française.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
80
|
Prononciation: surtout "in-" (information -> /inf../ au lieu
de
nasaliser)
|
Informateur n°25
|
pc, des nom sur des pays etc. influe par youtube,
|
Informateur n°27
|
De bruker av og til enkelte ord på engelsk.
|
Informateur n°29
|
bien sûr, les élèves norvégiens
sont très influencés par l'anglais, ils peuvent écrire: je
suis attendre (I am waiting)
|
Informateur n°30
|
Oui, à l'oral. Ils mélangent parfois les deux
langues s'ils doivent s'exprimer spontanément, surtout au
collège.
|
Informateur n°33
|
S'ils ne connaissent pas le mot français, ils essayent
parfois de "francophoniser" un mot anglais.
|
Informateur n°35
|
Oui. Je n'ai pas d'exemple précis ici, mais des fois
les élèves créent des phrases qui se basent sur une
expression plutôt anglaise que norvégienne.
|
Informateur n°36
|
Oui, la prononciation des mots terminés par -tion,
ment, et d'autres sons.
|
Informateur n°39
|
Hvis de ikke husker det franske ordet, prøver de seg
på en fransk versjon av det engelske ordet.
Traduction personnelle :
|
Informateur n°40
|
Utilisation occasionnelle de mots anglais avec accent francais
quand ils ne trouvent pas le mot en francais
|
Informateur n°42
|
Oui, si les élèves ne connaissent pas le mot en
français ils trouvent toujours le mot en question en anglais et essayent
de le rendre français. Je leur parle souvent des similarités
entre les deux langues et leur donne des exemples.
|
Informateur n°43
|
Oui. Des élèves utilisent du vocabulaire anglais
qu'ils essaient de franciser. Leur enseignant précédent semble
avoir recommmandé cette stratégie. Le résultat n'est pas
toujours compréhensible.
|
Informateur n°45
|
Oui , il peut arriver qu `ils disent ? yes ? a la Place de
`` oui ``
|
Informateur n°48
|
Oui, dans la prononciation de mots similaires, comme par
exemple "communication".
|
Informateur n°49
|
Oui. L'ordre des mots, vocabulaire.
|
Informateur n°50
|
Quelqufois ils écrivent des mots anglais.
|
Informateur n°52
|
For norske elever er deres engelskkunnskaper en klar fordel og
vi
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
81
|
bruker det aktivt for å ufarliggjøre fransk og at
det ikke er så vanskelig som de vil ha det til.
Traduction personnelle :
|
Informateur n°53
|
Oui, ils écrivent souvent par exemple Mathilde's
vélo au lieu de le vélo de Mathilde. Ils ont aussi des
problèmes avec son et sa, car ils comparent les pronoms possessifs au
norvégien et à l'anglais.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
82
Annexe 2. Tableau récapitulatif des
réponses à la question n°9
|
Commentaires
|
Informateur n°1
|
Explication de there is, there are
|
Informateur n°2
|
De temps en temps, pour expliquer certaines correspondances
qui n'existent pas avec le norvégien
|
Informateur n°3
|
Oui, j'utilise des films sous-titrés en anglais, ou des
clips vidéo en anglais ou sous-titrés en anglais
|
Informateur n°5
|
Oui. Je dis souvent que c'est presque le même mot en
anglais. Ou par exemple j'utilise l'anglais quand on travaille avec les
adverbes car les élèves entendent mieux la différence
entre adverb/adjectif en anglais qu'en norvégien
|
Informateur n°6
|
Parfois pour expliquer les règles de grammaire
|
Informateur n°8
|
Uniquement quand j'explique la différence entre c'est et
il y a.
|
Informateur n°14
|
Je ne parle jamais anglais en classe, sauf si on travaille sur
des textes de chansons où il y a souvent des expressions anglaises.
|
Informateur n°18
|
Pour expliquer la différence entre « c'est »
et « il y a », je fais parfois une comparaison avec « it is
» et « there is/are ». C'est la seule fois que j'utilise
l'anglais.
|
Informateur n°23
|
Oui pour aider les élèves devinent des mots dans
un texte ou comprendre mieux des points grammaticaux. C'est fait partie du
programme scolaire norvégien, c'est-à-dire faire des comparaisons
entre la langue maternelle et toutes les langues étrangères que
les élèves savent.
|
Informateur n°25
|
Oui, pour apprendre des mots en anglais ou français...
des mots similaires anglais-français - norvégien
|
Informateur n°28
|
Oui. Plutôt souvent pour montrer des similarités
de vocabulaire et aussi de grammaire
|
Informateur n°30
|
1) Faire référence à l'étymologie
d'un mot et pour expliquer l'accent circonflexe (fête - feast - fest,
forêt - forrest) etc
2) Historiquement - le lien entre le français et
l'anglais
3) Les mots transparents
|
83
Informateur n°35
|
Oui, je compare et explique en français/norvégien
des
ressemblances entre le français et l'anglais
|
Informateur n°38
|
Utilisé est un grand mot, mais montré des
parallèles, parfois oui. Surtout avec ds mots avec un accent circonflexe
: crest= crête, hostel _ hotel, forest= forët et des mots avec
voyelle d'appui et double consonne au début: Spain= Espagne, spice -
épice, space _ espace et aussi avce le W et le g William= Guillaume,
wardrobe = garderobe et m^me wasp - guêpe (mais là pour public
avancé)
|
Informateur n°39
|
Ja, for â sammenligne med engelske uttrykk.
Oui, en comparant avec des expressions anglaises20.
|
Informateur n°43
|
Oui, j'indique les similitudes.
|
Informateur n°50
|
Parfois, par exemple pour comparer l'utilisation de « vous
» et
« you ».
|
Informateur n°51
|
Un peu pour expliquer la grammaire
|
Informateur n°53
|
Quelques fois, je compare les expressions françaises
aux
expressions anglaises. Très souvent, quand nous lisons
des textes ensemble, moi et les élèves faisons
référence aux mots anglais pour la faciliter la
compréhension.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
20 Traduction personnelle.
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
84
Annexe 3. Tableau récapitulatif des
réponses à la question n°11
|
Commentaires
|
Informateur n°1
|
Le français et le norvégien suffisent. Je ne
veux pas ajouter une troisième langue.
|
Informateur n°2
|
Trop faible
|
Informateur n°8
|
Ce n'est pas du tout naturel d'utiliser l'anglais. Notre
langue est le norvégien.
|
Informateur n°9
|
Rarement utile
|
Informateur n°10
|
Je ne le trouve pas necaissaire...
|
Informateur n°11
|
Je ne veux pas melanger les deux langues
|
Informateur n°17
|
L'utilisation de l'anglais peut empêcher les
élèves à apprendre le français
|
Informateur n°18
|
Il n'y a pas de raisons pour le faire.
|
Informateur n°25
|
Pour apprendre un langue oui ou regarder des videos sur
youtube. Sinon on utilise notre propre langue... pour mieux communiquer
|
Informateur n°26
|
Ce n'est pas une classe d'anglais
|
Informateur n°34
|
Je préfère parler en français aux
élèves ,
|
Informateur n°37
|
Je n'ai pas besoin.
Dès fois, je compare les termes grammaticaux entre les
trois langues.
|
Informateur n°38
|
Je dirais que je n'utilise pas d'anglais, il s'agit uniquement de
qqch
de ponctuel et pour des élèves qui
s'intéressent un peu à l'éthymologie
|
Informateur n°43
|
Je préfère donner les explications dans la
langue maternelle de mes élèves ou en français.
|
Informateur n°45
|
Pour moi , l ` anglais n ` est pas une langue tres belle
et en plus je crois qu ` il faut eviter l ` influence
anglaise autant que possible , et surtout dans les
cours de francais il ne faut pas en avoir .
|
Informateur n°49
|
Je préfère expliquer en norvégien si le
français devient trop difficile.
|
Informateur n°50
|
J'essaie d'utiliser le français le plus souvent que
possible. Je ne vois pas la raison d'utiliser l'anglais.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
85
Annexe 4. Questionnaires d'enquêtes
Enquêté n°1
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Par example, je suis norwegian, j'ai un job.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Explication de il y a avec there is, there are
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Le français et le norvégien suffisent. Je ne veux
pas ajouter une troisième langue.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
86
Enquêté n°2
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
Français, allemand, cuisine et santé
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Quelques mots dans leurs réponses spontanées quand
ils veulent répondre très rapidement. Yes, no, nombres p.ex.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
De temps en temps, pour expliquer certaines correspondances qui
n'existent pas avec le norvégien
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Trop faible
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
87
Enquêté n°3
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui, dans la production norvégienne
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui, j'utilise des films sous-titrés en anglais, ou des
clips vidéo en anglais ou sous-titrés en anglais.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Oui.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
88
Enquêté n°4
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
angis, francais (je ne troverdig passer la cedille)
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour transmettre un message important (règle, consigne)
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Oui
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
89
Enquêté n°5
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Le francais, civilisation et antroplologie
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui. Ils confondent des mots des fois ou essaient de traduire des
mots en francais en anglais sans que cela marche trop bien
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Des fois
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
Autre : Je compare souvent la difference entre il y a/c'est avec
there is/it is l'anglais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui.je dis souvent que c'est presque le même mots en
anglais. Ou par exemple j'utilise l'anglais quand on travaille avec les
adverbes car les elèves entendent mieux la difference entre
adverb/adjectif en anglais qu'en norvegien
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Oui
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
90
Enquêté n°6
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Canadienne
|
Français, anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Les élèves voulent plutôt utiliser le
norvégien...
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Oui, parfois.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Parfois pour expliquer les règles de grammaire.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Oui
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
91
Enquêté n°7
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français, anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui,
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La syntaxe, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
92
Enquêté n°8
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français et maths
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Si les élèves ne connaissent pas le mot en
français ils essayent d'utiliser un mot anglais.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Uniquement quand j'explique la différence entre c'est et
il y a.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Comme j'ai dit, je n'utilise pas l'anglais pour enseigner le
français, j'utilise le norvégien.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Ce n'est pas du tout naturel d'utiliser l'anglais. Notre langue
est le norvégien.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
93
Enquêté n°9
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Manque de vocabulaire
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Autre : Dans lycée international enseignant philosophie
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Quelques fois
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Rarement utile
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
94
Enquêté n°10
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Non
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Je ne le trouve pas necaissaire....
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
95
Enquêté n°11
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français et Anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Non
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Je ne veux pas melanger les deux langues
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
96
Enquêté n°12
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
Français, cuisine, anglais, eps
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Similaritude du vocabulaire. Comparaison there is/ it is avec il
y a/ c'est.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Autre : Uniquement demander comment on dit en anglais pour mettre
en avant les similitudes francais-anglais quand elles ne sont pas evidentes
entre francais/norvegien
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui un peu comme expliqué avant
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non, l anglais est utilisé pour aider les norvegiens
à faire des liens, afin qu'ils se rappellent plus facilement un mot/une
regle.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
97
Enquêté n°13
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Le francais, l'allemand et le norvégien comme langue
étrangère
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Il regardes ( le s à la troisième personne,
singulier, du présent).
par example au lieu de par exemple
Les expressions de géographie sont influencées par
l'anglais: Norwegian au lieu de
norvégien, Germany au lieu de Allemagne ....
Les élèves écrivent souvent l'adjectif
national avec une lettre majuscule.
Il y a certainement d'autres exemples, mais voilà ceux qui
me viennent à l'esprit à ce moment.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non, pas du tout.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Ca arrive.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
98
Enquêté n°14
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
Anglais et français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
oui pour tous les mots transparents anglais/francais. Je leur dis
de passer par l'anglais s'il leur manque du vocabulaire francais. J'utilise
aussi la difference en anglais entre le passé simple et le passé
progressif "I ate / I was eating" pour leur expliquer la différence
imparfait/PC. Je passe aussi par l'anglais pour leur expliquer la syntaxe sujet
+ verbe en francais/anglais. Très peu d'inversions du verbe comme en
norvégien qui est une langue V2 (verbe toujours en 2e position)
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non pas trop.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression Autre :
grammaire - point grammatical
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La syntaxe, la grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
oui, voir mes réponses ci-dessus. Je ne parle jamais
anglais en classe, sauf si on travaille sur des textes de chansons où il
y a souvent des expressions anglaises. Ou si je compare du lexique anglais et
francais (ce qui m'est aisé puisque j'enseigne les deux langues :-).
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
non, je le fais en vg 1 et en vg 2 au lycée niveau 2 (je
n'ai que niveau 2)
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
99
Enquêté n°15
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Russe
|
Français, anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
travailler er ofte oversatt som å reise (travel), engelsk
uttale i enkelte ord
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
On utilise duolingo et autre sources pédagogiques
français/anglais
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer ou reformuler un énoncé
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
100
Enquêté n°16
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Le français, la musique, le théatre
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer ou reformuler un énoncé
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
101
Enquêté n°17
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
Histoire (générale et norvégienne), sciences
sociales, français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Station, manifestation, certains mots et noms prononcé
à la façon anglaise
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Parfois
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Plus en première année
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
L'utilisation de l'anglais peut empecher les élèves
à apprendre le français.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
102
Enquêté n°18
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
Anglais, français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui, surtout en ce qui concerne le vocabulaire. Les
élèves utilisent des mots anglais, et ils traduisent par exemple
"travailler" comme "travel".
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Pour expliquer la différence entre "c'est" et "il y a", je
fais parfois une comparaison avec "it is" et "there is/are". C'est la seule
fois que j'utilise l'anglais.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Il n'y a pas de raisons pour le faire.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
103
Enquêté n°19
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Norvégien, anglais, français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Pas vraiment...
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La syntaxe, la grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
104
Enquêté n°20
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
le français, l'anglais, la musique, le
théâtre
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais, l'allemand
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
orales, la prononciation
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
seulement pour expliquer les différences ou vice versa
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La syntaxe, la grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Des fois
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Pas vraiment
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
105
Enquêté n°21
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
Français et espagnol
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
106
Enquêté n°22
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Fransk
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
oui
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
ouinon
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
107
Enquêté n°23
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Australienne
|
L'anglais et le français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non-, mais j'ai seulement enseigné au collège
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non, j'ai utulisé C'est Chouette.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui pour aider les élèves devinent des mots dans un
texte ou comprendre mieux des points grammaticaux. C'est fait partie du
programme scolaire norvégien c'est-à-dire faire des comparaisons
entre la langue maternelle et toutes les langues étrangères que
les élèves savent.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Pas vraiment au niveau collègien
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
108
Enquêté n°24
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Anglais et français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Les élèves utilisent des mots anglais,
prononcés à la française. Prononciation: surtout "in-"
(information -> /inf../ au lieu de nasaliser)
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
Autre : Correspondance "there is/are" - "il y a"; les articles
"le, la, les" comparaison à "the"
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Je n'ai jamais utilisé l'anglaise comme moyen da
communication
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
109
Enquêté n°25
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
institutrice : 6-10 ans , tous les matieres, (norvegien, anglais,
mathematique...et francais 13-16 ans.
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
pc, des nom sur des pays etc. influe par youtube,
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
oui, je utilise Smartboard (par example des videos sur youtube)
Duolingo; un jeux pour apprendre des langues sur internet par ex. francais..
Duolingo n'exsiste pas en Norvegien alors anglais - francais
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
oui, pour apprendre des mots en anglais ou francais....des mots
similaires anglais-francais - norvegien
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Pour apprendre un langue oui ou regarder des videos sur youtube.
Sinon on utilise notre propre langue... pour mieux communiquer
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
110
Enquêté n°26
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Française, italienne,anglais, norvégienne,
histoire-geo
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
ce n'est pas une classe d'anglais
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
111
Enquêté n°27
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Fransk og norsk
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
De bruker av og til enkelte ord på engelsk.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Nei
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Ja!
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Nei
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
112
Enquêté n°28
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Anglais, norvégien, francais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Je ne me souviens pas.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui. Plutot souvent pour montrer des similarites de vocabulaire
et aussi de grammaire
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
113
Enquêté n°29
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français et allemand
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
bien sûr, les élèves norvégiens sont
très influencés par l'anglais, ils peuvent écrire: je suis
attendre (I am waiting)
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
Autre : J'utilise beaucoup anglais en comparaison avec le
français, cela les aide beaucoup parfois.
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Exact
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non pas forcément
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
114
Enquêté n°30
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui, à l'oral. Ils mélangent parfois les deux
langues s'ils doivent s'exprimer spontanément, surtout au
collège.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non, pas du tout.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
1) Faire référence à l'étymologie
d'un mot et pour expliquer l'accent circonflexe (fête - feast - fest,
fôret - forrest) etc
2) Historiquement - le lien entre le francais et l'anglais
3) Les mots transparents
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Les vrais debutants : les mots transparents, deuxième
année au lycée : histoire
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
115
Enquêté n°31
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Fransk og samfunnsfag
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Oui, un peu
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
116
Enquêté n°32
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Je les ai seulement fait voir comment ils peuvent utilises leies
connaissances en angloamerikanske pour comprendre des mots en francais. Ex.
Liberty-liberté, adventure -aventure etc.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
117
Enquêté n°33
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Le français et l'anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
S'ils ne connaissent pas le mot français, ils essayent
parfois de "francophoniser" un mot anglais.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Autre : Il arrive que je fasse des comparaisons.
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
118
Enquêté n°34
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Rwandaise
|
Français et anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Non
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
je préfère parler en francais aux
élèves ,
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
119
Enquêté n°35
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
Français, anglais, religion, cuisine
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui. Je n'ai pas d'exemple précis ici, mais des fois
les élèves créent des phrases qui se basent sur une
expression plutôt anglaise que norvégienne.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Oui, les manuels font des liens entre des structures que l'on
trouve dans la langue anglaise quand c'est pratique. Cela aide les
élèves à comprendre certaines nouvelles structures
françaises.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Autre : Pas dans le sens de parler anglais comme moyen de
communication.
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui, je compare et explique en français/norvégien
des ressemblances entre le français et l'anglais.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
J'enseigne des élèves norvégien (13-16
ans) qui maîtrisent déjà bien l'anglais, donc je n'en suis
pas très consciente quand je fais des références à
l'anglais en classe.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
120
Enquêté n°36
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Rwando-norvégienne
|
le francais, la gymnastique et norvégien comme langue
étrangère.
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui, la prononciation des mots terminés par -tion, ment,
et d'autres sons.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La syntaxe, la grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Pas tellement
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
121
Enquêté n°37
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Non
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Je n'ai pas besoin.
Dès fois, je compare les termes grammaticaux entre les
trois langues.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
122
Enquêté n°38
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
FLE
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français
Autre : mais au niveau grammatical, j'utilse leur langue
maternelle pour une réfelexion linguistique
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Très peu
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Utilsé est un grand mot, mais montré des
parallèles, parfois oui. surtout avec des mots avec un accent
circonflexe: crest= crête, hostel _ hotel,forest= forët et des mots
avec voyelle d'appui et double consonne au début: Spain= Espagne, spice
- épice, space _ espace et aussi avce le W et le g William= Guillaume,
wardrobe = garderobe et m^me wasp - guêpe (mais là pour public
avancé)
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Pas pour les débutants, plutôt au niveau
réflexion pour des plus grands
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Je dirais que je n'utilise pas d'anglais il s'agit uniquement de
qqch de ponctuel et pour des élèves qui s'intéressent un
peu à l'ethymologie
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
123
Enquêté n°39
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Fransk II vg1 og vg2, samfunnsfag vg1/vg2
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Hvis de ikke husker det franske ordet, prøver de seg
på en fransk versjon av det engelske ordet.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Nei
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Ja, for å sammenligne med engelske uttrykk.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Nei
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
124
Enquêté n°40
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne et française
|
Le français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Utilisation occasionnelle de mots anglais avec accent francais
quand ils ne trouvent pas le mot en francais
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
vos questions sont ambigües ; vous ne distinguez pas
clairement entre discours en anglais et référence à
l'anglais... donc difficile de répondre, et difficile pour vous de tirer
quoi que ce soit des réponses fournies.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
125
Enquêté n°41
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Norsk fransk KRLE
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Oui
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
126
Enquêté n°42
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui, si les élèves ne connaissent pas le mot en
français ils trouvent toujours le mot en question en anglais et essayent
de le rendre français. Je leur parle souvent des similarités
entre les deux langues et leur donne des exemples.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Oui, ca arrive mais pas assez souvent.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La syntaxe, la grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui, comme déjà expliqué
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Oui, en général je fais plus souvent des
références à l'anglais quand j'enseigne au
troisième niveau. Cela dit, j'en parle aussi aux élèves
débutants quand on parle de la découverte de la langue.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
127
Enquêté n°43
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui. Des élèves utilisent du vocabulaire anglais
qu'ils essaient de franciser. Leur enseignant précédent semble
avoir recommmandé cette stratégie. Le résultat n'est pas
toujours compréhensible.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui, j'indique les similitudes.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Je préfère donner les explications dans la langue
maternelle de mes élèves ou en français.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
128
Enquêté n°44
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Suédoise
|
Français et anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
129
Enquêté n°45
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Le francais et l `anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui , il peut arriver qu `ils disent ? yes ? a la Place de ? oui
``
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La grammaire
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Non , jamais
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Il n ` existe pas des recours en anglais dans mes cours de
francais
.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Pour moi , l ` anglais n ` est pas une langue tres belle et en
plus
je crois qu ` il faut eviter l ` influence anglaise autant que
possible
, et surtout dans les cours de francais il ne faut pas en
avoir .
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
130
Enquêté n°46
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Le français
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
NON; pas trop.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
NON
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Parfois
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Oui
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
131
Enquêté n°47
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Francais, español, marketing
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer ou reformuler un énoncé
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La syntaxe, la grammaire, le lexique
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
132
Enquêté n°48
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français et anglais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui, dans la prononciation de mots similaires, comme par exemple
"communication".
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
La syntaxe, la grammaire
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Non
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
133
Enquêté n°49
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français, allemand, norvégien.
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui. L'ordre des mots, vocabulaire.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Pas vraiment
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Le lexique
Autre : Pour montrer les similarités, j
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Oui, de temps en temps.
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Je ne pense pas.
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
Je préfère expliquer en norvégien si le
français devient trop difficile.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
134
Enquêté n°50
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Française
|
Norvégien, français, média
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Quelqufois ils écrivent des mots anglais.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non, mais parfois les élèves les plus forts
cherchent dans le forum Word Reference sur l'Internet, et les réponses
sont parfois en anglais.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Parfois, par exemple pour comparer l'utilisation de "vous" et
"you".
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
J'essaie d'utiliser le français le plus souvent que
possible. Je ne vois pas la raison d'utiliser l'anglais.
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
135
Enquêté n°51
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
la religion, le norvegien, le francais
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Non, pas tellement
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
un peu pour expliquer le grammaire
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
|
Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
136
Enquêté n°52
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Français, anglais et religion
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien, anglais
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
For norske elever er deres engelskkunnskaper en klar fordel og vi
bruker det aktivt for å ufarliggjøre fransk og at det ikke er
så vanskelig som de vil ha det til.
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L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Non
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Pour transmettre un message important (règle, consigne)
Pour expliquer un mot de vocabulaire ou une expression
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Autre : Nei ikke i fransk
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Ja
|
Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Lite
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Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
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Camille Bardyn | L'anglais en cours de FLE : Etude de cas du
contexte scolaire norvégien
137
Enquêté n°53
|
Quelle est votre nationalité ?
|
Quelles matières enseignez-vous ?
|
Norvégienne
|
Le francais, sciences sociales
|
Comment caractériseriez-vous votre niveau de
compétences en anglais ?
|
A1-A2 Débutant
|
B1
Intermédiaire
|
B2
Avancé
|
C1
Indépendant
|
Bilingue
|
En quelle(s) langue(s) ont lieu les interactions en classe de FLE
?
|
Français, norvégien
|
Avez-vous déjà remarqué l'influence de
l'anglais dans les productions (orales ou écrites) de vos
élèves ? Si oui, pouvez-vous donner des exemples ?
|
Oui, ils écrivent souvent par exemple Mathilde's
vélo au lieu de le vélo de Mathilde. Ils ont aussi des
problèmes avec son et sa, car ils comparent les pronoms possessifs au
norvégien et à l'anglais.
|
L'anglais est-il présent dans le(s) manuel(s) ou
ressources pédagogiques que vous utilisez en classe de français
?
|
Pas dans les manuels, mais j'utilise souvent des ressources sur
Youtube, comme par exemple "Comme une francaise". Ici une francaise explique la
grammaire et la langue francaise en anglais.
|
Vous arrive-t-il de communiquer en anglais dans le but de
transmettre un message...
|
Jamais
|
Avez-vous déjà utilisé l'anglais pour
enseigner...
|
Jamais
|
Faites-vous référence à la langue anglaise
en cours de français, sans pour autant l'utiliser comme moyen de
communication ?
|
Quelques fois, je compare les expressions francaises aux
expressions anglaises. Très souvent, quand nous lisons des textes
ensemble, moi et les élèves faisons référence aux
mots anglais pour la faciliter la compréhension.
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Votre recours à l'anglais, si existe, varie-t-il selon le
niveau des élèves (première année, deuxième
année, etc.) ?
|
Non
|
Si vous n'utilisez pas du tout l'anglais dans vos classes : pour
quelles raisons ?
|
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