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Dynamique familiale et gestion de l'environnement en chefferie de Ngweshe. une analyse praxéo-interdiscursive

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par Pierre BAKENGA SHAFALI
Université Officielle de Bukavu - Doctorat en Sociologie 2012
  

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7.2.4.2. Faits envisagés ou envisageables sur le plan du maintien et de la durabilité de             l'environnement.

A ce sujet, le Bureau de développement de la chefferie envisage assurer un environnement durable à toute sa population. « Sa mission s'inscrit dans le programme prioritaire du gouvernement provincial, dans la lutte contre la dégradation du cadre de vie et prévoit sensibiliser toute la population sur l'intérêt de l'arbre, sur le méfait des emballages en plastique ; initier des projets de substitution tels que la pisciculture et l'artisanat afin d'assurer un environnement durable capable d'accueillir les générations futures ».142(*)

Définir une nouvelle politique de reboisement collectif ; renforcer les activités de protection de l'environnement ; reboiser toutes les collines nues ; sensibiliser la population sur l'intérêt de l'arbre et sur la protection de l'environnement à travers tous les seize groupements, tel est le cheval de bataille de la chefferie dans le domaine de l'environnement jusqu'en 2014.

Cette programmation se heurte à certains défis qui handicaperaient sa réalisation : il s'agit successivement de :

· la vente de certains espaces, jadis communautaires, à des particuliers ;

· la divagation des animaux domestiques ; 

· les feux des brousses ;

· les destructions méchantes issues des tensions internes ou de la pure jalousie ;

· les conflits fonciers ;

· le manque d'espèces d'arbres fertilisants : certains arbres en vogue dans le milieu tels que l'eucalyptus, le grevelia et le cyprès contribuent défavorablement à la défertilisation du sol. Il importe donc d'avoir des arbres qui douée d'une certaine capacité de fertiliser plus le sol que de l'épuiser;

· L'explosion démographique : la population s'accroît tous les ans de façon que l'on est obligé d'habiter les espaces réservés aux cultures et certains flancs des collines. Ces cas sont plus manifestes dans les groupements de Lurhala, Kaniola, Izege, Lubona, Burhale et Walungu. Il y a cependant un élément d'équilibrage par rapport à cette explosion démographique : c'est l'exode rural. La population jeune émigre vers les villes de Bukavu et Goma 

· La faible instruction de la population.

Les aspects liés à l'environnement tel qu'envisagé dans le Plan local de développement de 2010-2014 de la chefferie s'attèle principalement sur l'arbre et semble ne pas attirer beaucoup d'attentions sur d'autres composantes de l'environnement.

En effet, selon Jean- Pierre Raffin, le mot environnement, employé seul, réfère implicitement à l'environnement de l'homme, c'est-à-dire à ses conditions de vie, aux fruits de ses activités (qu'ils soient positifs ou négatifs), etc. Le champ est donc vaste, sans limites bien définies dans le temps et dans l'espace. Il est évident que la protection de la nature, la culture, la qualité de la vie, l'aménagement du territoire, le développement durable, font partie de l'environnement.143(*) (C'est nous qui soulignons).

Cependant, nous reconnaitrons l'ambigüité que renferme le terme « environnement » du fait qu' il englobe tout de façon qu'on se demande concrètement ce qui n'est pas dans l'environnement, l'environnement étant l'ensemble de tout ce qui nous entoure. A ce sujet, Jean- Pierre Raffin pose une préoccupation majeure en ces termes :

 «  Pourquoi séparerait-on d'un ministère de l'Environnement un ministère de l'Agriculture et de la Pêche, un ministère des Transports, un ministère de la Santé, etc., dont les préoccupations sont, à l'évidence, parties intégrantes de l'environnement ? Vouloir qu'un ministère traite de problèmes d'environnement impliquerait, en bonne logique, qu'il ait en charge, ou à tout le moins qu'il supervise, les différents ministères ayant prise sur les différentes activités humaines. Cela n'a jamais été le cas.

Cet exemple démontre toute l'ambiguïté d'un mot dont les contours englobent beaucoup plus que ce que l'on veut bien lui attribuer, comme en témoignent aussi les différentes branches du droit qui en traitent bien de cas ».144(*)

C'est par suite à cette ambigüité du contenu du terme que la chefferie n'a peut-être pas été à mesure d'aborder toutes les composantes de son environnement. Nous partirons de la considération que Raffin fait de l'environnement pour relever certains aspects environnementaux sur lesquels devraient s'atteler les responsables de la chefferie de Ngweshe, il s'agit principalement des aspects liés à la culture et à l'aménagement de son territoire :

Ø Par rapport aux aspects culturels

Traditionnellement, le mushi en général et celui de Ngweshe particulier réservait une portion de sa parcelle à un petit boisement pour, non seulement répondre à ses besoins immédiats de construction, mais aussi disposer d'une influence dominatrice et généreuse vis-à-vis de ses sujets. C'est le boisement du chef ou « kazirhu ka nnahano » fait d'eucalyptus généralement et de bambous. Ses sujets venaient faire révérence, demander des sticks et de bambous pour construire leurs cases et lui, offrait généralement après avoir manifesté des signes d'autorité, d'abondance, de responsabilité et, aussi un peu de moquerie, parfois masquée, parfois ouverte envers le sujet demandeur, mais tout dépendait du statut du sujet. Tout cela constituait son honneur et sa considération envers ses sujets. Un chef qui n'offrait pas, qui ne répondait pas généreusement aux besoins de ses sujets n'était pas respecté.

Si l'on ne se base, ne fût-ce que sur cet aspect culturel traditionnel, chacun, à ce jour, peut découvrir que le simple fait de se constituer un petit boisement dans sa parcelle lui offre des considérations sociales importantes. Il peut s'en servir seul pour ses constructions régulières, vendre ou en donner aux personnes qui en ont besoin et qui ne disposent pas de possibilités de s'en procurer.

Dans l'un comme dans l'autre cas, c'est le possesseur du boisement qui gagne, et donc nul n'est encore besoin de démontrer la nécessité de l'arbre, car sans tenir compte des autres considérations physiques ou climatiques exigeant peut-être un petit savoir, il ressort clairement que la culture du mushi lui imposait déjà de se constituer un boisement sans pour autant en connaître toutes les facettes liées à son importance. Nous estimons que les conditions dans lesquelles nous vivons actuellement et celles à venir nous imposent de jeter le regard sur le passé, non d'une manière naïve mais d'une façon objectivement rationnelle.

Ø Par rapport à l'aménagement territorial

Selon François Taulelle, « toute intervention de l'homme sur son territoire pour en organiser les éléments ; améliorer l'existant ; le rendre plus performant, constitue une action d'aménagement. L'aménagement est donc un acte volontaire qui s'oppose au laisser-faire. C'est aussi une recherche de cohérence là où les interventions individuelles pourraient produire du désordre. L'aménagement d'un lieu repose sur un diagnostic mettant en évidence les points à améliorer ou à modifier.

Ainsi, une modification minime d'un milieu limité, naturel ou déjà utilisé par l'homme, que ce soit l'éclaircissement d'une forêt ou l'utilisation des engrais dans un champ, le drainage d'un marais, le reboisement, la construction d'une route, d'un étang piscole ou d'un tipping-tank, relève de l'aménagement lequel s'accomplit à travers les agents géographiques et aménageurs qui peuvent être des propriétaires, gestionnaires, responsables territoriaux, experts, etc.

Aménager est un terme polysémique comme l'explique Roger Brunet (L'Aménagement du territoire en France, 1995), précisant les différentes acceptions que peut prendre ce verbe : aménager allie des actions de protection (empêcher, protéger) à des actions d'équipement (réaliser une infrastructure), des actions curatives (réparer) ou d'incitation (aider au montage de projet). L'aménagement porte aussi bien sur des éléments du paysage (routes, zones d'activité, habitations) que sur des lieux géographiques, à différentes échelles, qui peuvent faire l'objet d'un traitement spécifique : les littoraux, la montagne, etc. ».145(*)

Le plan d'aménagement au sein de la chefferie se présente comme suit :

· aménagement de 27 sources d'eau potable dans huit groupements (Nyangezi, Kamanyola ou Kashenyi, Luciga, Burhale, Mulamba, Kamisimbi, Ikoma et Lurhala)

· aménagement de trois adductions d'eau pour approvisionner en eau potable les populations des groupements de Karhongo, Lurhala, Walungu et Burhale

· construire des latrines publiques dans les édifices publiques (bureaux administratifs, écoles et marchés) à travers les seize groupements

· créer des centres d'encadrement des jeunes et de récupération des jeunes désoeuvrés à Lurhala, Walungu, Mushinga, Burhale, Kashenyi et Karhongo

· promouvoir des centres d'alphabétisation à Lurhala, Walungu, Mushinga, Burhale, Kamanyola et Nyangezi

· promouvoir des écoles maternelles à Lurhala, Walungu, Mushinga, Burhale, Kamanyola, et Nyangezi

· réhabiliter 3 écoles dans le groupement de Kamanyola ; 5 écoles dans le groupement de Nyangezi ; 11 à Mulamba ; 12 à Burhale ; 9 dans le groupement de Luchiga ; 21 dans le groupement d'Irongo

· équiper 5 écoles dans le groupement de Kamanyola ; 6 à Nyangezi ; 2 à Burhale ; 10 à Ikoma ; 20 à Lurhala ; 14 à Kamisimbi ; 2 à Luchiga ; 9 à Mushinga 

· drainer les marais de Nyangezi, Mulamba, Burhale, Kaniola  et Walungu 

· Reboiser les collines déboisées dans les groupements de Karhongo, Walungu, Tubimbi, Nduda et Irongo

· réhabiliter, équiper et approvisionner en médicaments les structures sanitaires de Karhongo, Kamanyola, Luchiga, Mulamba, Burhale, Ikoma, Lurhala, Kamisimbi, Mushinga et Nduda

· réhabiliter les routes de desserte agricole à travers les groupements de Nyangezi, Luchiga, Burhale, Mulamba, Ikoma, Lurhala, Tubimbi et Lubona

· tracer la route Lukube - Cirimiro - Kashanga (4 Kms)

· aménager les ponts sur les rivières des groupements de Mulamba, Burhale, Ikoma, Lurhala, Kamisimbi etLuchiga

· construire des micro-barrages à Burhale et Mulamba sur les chutes de Nyanganda et Kasiru 

· construire des marchés modernes et les terrains de football de Walungu-centre, Burhale, Nyangezi et Mushinga

· renforcer les capacités des acteurs de la chefferie et des groupements dans les domaines de la décentralisation, bonne gouvernance, gestion des entités, méthode participative, et budget participatif.

Voici d'une façon exhaustive ce que la chefferie a prévu en son plan d'actions étendues sur quatre ans. Ce plan intègre les domaines de l'eau et assainissement, éducation, agriculture et élevage, environnement, transport et communication, énergie, commerce, infrastructures sociales et divertissement, santé, et bonne gouvernance.

Ce plan aurait pour finalités primordiales, s'il était exécuté complètement, dans son processus dynamique, d'assurer tant l'équilibre des familles que de l'environnement au sein de la chefferie. Il dispose, cependant des failles.

En premier lieu, au fait que la chefferie a élaboré ce plan sans disposer ni de moyens conséquents, ni de partenaires fiables et engagés dans le projet, ni encore moins d'un cadre sécuritaire pouvant permettre des tels investissements

En second lieu, la faille du programme réside au fait qu'il n'existe pas de mesures sécuritaires et de communication permettant un aménagement consistant à renforcer les capacités des acteurs de la chefferie et des groupements dans les domaines de la décentralisation, de bonne gouvernance, de gestion des entités, de méthode participative, et du budget participatif.

En effet, ce plan n'a été porté à la connaissance de la population ni en amont ni en aval, c'est-à-dire ni avant, pendant et après sa conception, c'est ce qui élimine le caractère participatif et d'appropriation. Il avait été recommandé à la société civile de la chefferie de Ngweshe de faire large diffusion du présent document qui, elle-même, n'en était pas formellement informée et consultée selon les avis recueillis lors de notre Conférence-débat tenue au siège de la chefferie (à Walungu), le mardi, 8 décembre 2011 et qui avait pour thème : « la dynamique familial dans un processus démocratique ». En outre, la bonne gestion des entités prônée par ce programme ne sera jamais atteinte tant que l'administration de la chefferie et des groupements sera toujours ancrée dans ce carcan du pouvoir traditionnel héréditaire. L'incompétence intellectuelle des membres du Conseil de la chefferie, c'est-à-dire les chefs des groupements, est un des éléments de l'échec de la méthode participative, du budget participatif et de la bonne gouvernance.

Cependant, on devra reconnaître certaines réalisations des acteurs qui ont agi indépendamment du bon vouloir des autorités de la chefferie. C'est le PNUD qui a construit des installations pour la Police nationale, le Tribunal de Paix, la salle des jeunes à Walungu ; War Child a qui aménagé une salle des jeunes à Burhale. Les hôpitaux de Nyangezi et Kamanyola sont de l'oeuvre du Diocèse catholique de Bukavu à travers son Bureau Diocésain des OEuvres Médicales et ses partenaires. Quant aux quelques hangars observables dans les marchés de Kakinda (Mulamba), Mugogo (Lurhala), Burhuza (Burhale), Kakono (Luchiga), il s'agit de certaines ONG et quelques politiciens agissant pour des raisons électoralistes. Ce sont, à proprement parler, des actions de façade sans impact majeur sur la vie des populations bénéficiaires de ne pas pouvoir abriter le tiers des personnes fréquentant le marché

Tout compte fait, la famille de Ngweshe est et demeurera encore longtemps dans son déséquilibre pour bien de raisons sus évoquées, il en est de même pour son environnement. Des mesures devront donc être prises pour parer à la situation. Les principes émis dans cette thèse, s'ils sont suivis scrupuleusement pourront, à coup sûr, appuyer les générations futures dans la recherche de la stabilité tant au niveau des ménages que de l'environnement, car il est bon de retenir qu'on ne devient réellement que ce que l'on veut réellement devenir.

Nous devrons retenir, avant de clôturer ce chapitre que tout aménagement exige :

1°. La prise de conscience : toutes les sociétés sont accoutumées à élaborer des politiques sociales, des réformes administratives et d'équipements. Toutes ces politiques se heurtent à des problèmes de localisation, de délimitation, de tailles et de formes. Les acteurs de tout aménagement doivent se poser des questions relatives à toutes ces variables. Il faut ainsi pour tout aménagement de l'expertise pour que celui-ci profite au plus et au mieux possible à la communauté initiatrice. C'est ainsi que tout aménagement d'un territoire doit souscrire à une :

· Prise de conscience des coûts sociaux des sous-équipements aussi bien que des concentrations excessives, car plus l'aménagement est convenable plus il attrait les populations vers lui ;

· Prise de conscience de la dégradation des cadres de vie : notons par exemple que la construction d'une route, d'une usine, un barrage exige le déplacement des populations en partie ou en totalité des populations au lieu d'aménagement. C'est pour cette raison que tout aménagement, quelle  que soit sa dimension exige, en amont, l'étude d'impacts socio-économiques et environnementaux afin d'éviter un projet qui a plus de méfaits qu'il n'a d'intérêts communautaires; et, en aval, des séances d'évaluation assidues et concertées ;

· Prise de conscience du vieillissement sectoriel ou global d'une organisation régionale : du fait que les hommes passent et que, les institutions restent, l'on doit penser, à tout moment, au remplacement et à la relève des animateurs de toute organisation engagée dans les aménagements territoriaux;

· Prise de conscience d'une nécessaire réaction en face des traductions spatiales spontanées de croissance diverses : plus un milieu se rentabilise plus il attire des êtres humains en son sein. La plupart de fois, le nombre des personnes venues s'installer paraissent plus importantes que l'espace ciblé pour l'installation, c'est ce qui conduit à la rareté des espace habitables, aux constructions anarchiques, à la promiscuité et à la résurgence de nombreuses pathologies.

Toutes ces prises de conscience exigent au préalable des diagnostics conduisant à l'identification et à la définition des problèmes régionaux et des disparités régionales : il s'agit des disparité :

Ø démographiques : il s'agit d'évaluer les incidences que l'aménagement aura sur la population à court, moyen et long terme ;

Ø économiques : la dynamique devra se pencher sur les implications de l'aménagement, les aspects agricoles, commerciaux, etc.

Ø sociales : il s'agit d'évaluer les incidences sur la santé, sur les équipements administratifs, les aspects culturels, les revenus des ménages, les rapports sociaux, les croyances, etc. ;

Ø écologiques et géographique : il faut évaluer les déséquilibres constatés sur les écosystèmes, les sols, le climat, par effet des interventions humaines.

Tout compte fait, un aménagement dispose des effets négatifs et positifs dans le milieu où il se réalise et les acteurs sociaux doivent en tenir compte, apprécier les risques et les atténuer pour rendre l'aménagement bénéfique et durable. Il importe de dire que la population ne s'approprie réellement un aménagement que lorsque celui-ci présente moins d'inconvénients à son égard. Toutefois, les effets indésirables peuvent être remplacés par d'autres éléments inventés par les initiateurs du projet en termes de compensation, d'où les études d'impacts et d'évaluation s'avèrent indispensables.

En définitive, la dynamique familiale et environnementale au sein de la chefferie doit être souscrite dans une intervention sociologique impliquant les aspects psychosociologique, organisationnel et socianalytique.

a. L'intervention psychosociologique

Elle consiste en la prise de conscience des problèmes auxquels les acteurs sociaux doivent faire face. C'est donc un développement des réseaux communicationnels à travers lesquels les individus engagés dans le processus de changement s'identifient, dans un cadre sociométrique, par rapport aux objectifs, aux compétences, aux charges et à l'esprit de responsabilité. On se choisit les as au sein du groupe, des leaders devant conduire l'action sociale.

b. L'intervention organisationnelle

C'est la phase des rencontres programmées par le groupe sous l'égide des personnes responsabilisées collectivement au cours desquelles les acteurs sociaux débattent et se conviennent sur les actions à mener. A cette phase, on insiste sur certaines questions telles que : Où ? Quoi ? Quand ? Comment ? Avec qui ? Pendant combien de temps ? Etc. C'est donc la phase de programmation qui prend inéluctablement en compte toutes les forces vives de la communauté engagée dans le processus de changement et détermine les objectifs, les actions et les stratégies de mise en oeuvre.

c. L'intervention socianalytique

Selon Lapassade et Lourau, la socianalyse est l'analyse institutionnelle en situation d'intervention.146(*) Selon les mêmes auteurs, il y a intervention socianalytique lorsque sont réunies les opérations suivantes : l'analyse de la demande, l'autogestion de l'intervention, la règle de « tout dire », l'élucidation de la transversalité des appartenances positives et négatives, l'analyse des implications du chercheur- praticien.

Au sein de la chefferie, pour le maintien de l'équilibre familial et environnemental, il convient que les habitants initient des stratégies et des approches socianalytiques. C'est une phase évaluative et praxéologique.

Dans ce cas précis, les autorités devront à tout moment veiller à mettre sur pied un plan de l'eau, l'air, la qualité des sols, la protection de la nature, la lutte contre les bruits, la protection de littoral des cours d'eau, etc.

* 142 CHEFFERIE DE NGWESHE, Plan local de développement 2010-2014, p.72

* 143 J.-P. RAFFIN, «  L'environnement » in Encyclopaedia universalis, 2011.

* 144 Ibidem.

* 145 TAULELLE F., « l'aménagement », in Encyclopaedia Universalis, 2011.

* 146 G. LAPASSADE, R. LOURAU, op. cit. pp. 199 - 2000.

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