Les familles royalistes, féodalistes et
conservatrices
Ce sont des familles issues du clan royal, les familles des
chefs des groupements, des chefs des villages qui sont les dépositaires
de la coutume et les propriétaires des terres. Elles disposent d'un
comportement autoritaire sur les autres bien qu'elles soient actuellement
appauvries. Elles ne jurent qu'au nom du mwami (le roi) ou
« l'autorité coutumière première » de
l'entité. Elles se retrouvent à travers les 16 groupements et
tous les villages de la chefferie. Elles prônent le statu quo
administratif. Leur importance économique et culturelle tend à
disparaître sur le terrain suite à la prédominance l'Etat
et des Eglises.
Les familles d'agriculteurs et d'éleveurs
Elles sont les plus répandues et se retrouvent dans
tous ces types des familles, chaque famille dispose d'au moins 5 ares de
terrain destinés à l'habitation, aux cultures et à
l'élevage. Chaque famille, qu'elle soit commerçante ou
traditionnaliste ou d'une quelconque autre tendance, est au départ et
principalement de vocation agricole, regroupant cultures et élevage.
Nous retiendrons cependant que les dernières guerres
ont désavantageusement influé sur l'activité
agricole : des cultures et le cheptel ont été pillés.
L'infertilité du sol, l'exigüité des terres arables, tels
sont les facteurs concourant à la pauvreté dans le milieu. Les
seuls endroits qui restent encore propices à l'agriculture et
l'élevage sont ceux des groupements de Mulamba (dans les montagnes de
Luntukulu, Kashebeyi, Cinda), Tubimbi, Mushinga (surtout à Cizi) et
Kamanyola. A part le groupement de Kamanyola longeant la route nationale
n° 5, l'enclavement de toutes ces entités susmentionnées ne
favorise aucune activité agricole, commerciale ou artisanale.
Les familles dépendantistes
Ce sont des familles appauvries par les guerres,
l'infertilité ou le manque d'espace. Ce sont des familles sans terres,
sans ressources ou des « familles retournées » de
déplacements causés par l'insécurité et qui
comptent uniquement sur l'aide extérieure issue, soit d'autres familles,
soit des organisations caritatives. Parmi ces familles, on peut
relever les familles ayant été amputées d'un ou de
tous les deux parents, les familles aux membres maladifs ou vivant avec
handicap ou disposant de peu d initiatives. Ces familles se retrouvent
à travers tous les groupements et représentent 5% de des familles
par groupement. C'est dans ces familles que sévissent des cas de
malnutrition, le kwashiorkor et l'analphabétisme. C'est une preuve que
la chefferie de Ngweshe est une entité des personnes pauvres et qui
nécessitent de nouveaux modes de vie, d'actions orientées vers
l'autodétermination individuelle et collective.
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