2. But du Travail
Le couplage HS-GC parait, en théorie, la solution
idéale pour l'analyse de composés volatils présents dans
une matrice non chromatographiable et donc pour l'analyse des huiles
essentielles dans des plantes médicinales. Cependant le nombre de
paramètres à optimiser est conséquent (aussi bien pour la
préparation de l'échantillon (afin d'optimiser l'extraction
« Headspace ») que pour les différents paramètres de
l'appareillage en lui-même). Il faut donc pouvoir s'assurer de travailler
avec les meilleures conditions pour un type d'analyse donné. Cette
optimisation des paramètres permet de garantir l'établissement de
l'équilibre (indispensable pour la reproductibilité d'une analyse
à l'autre) ainsi qu'une extraction et un transfert efficaces des
composés volatils.
Des résultats précédents ont
montré cependant que la technique présentait quelques
disparités au cours des analyses d'Ocimum. En effet, lors de
travaux effectués sur échantillons solides (fragments de plantes
ou poudre végétale), une certaine discrimination entre les
différents composés présents dans l'échantillon est
apparue. Quelques composés présentant les temps de
rétention les plus faibles évoluent de manière
proportionnelle et plus ou moins linéaire avec la quantité de
plante introduite dans le vial alors que les composés plus fortement
retenus, eux, ne suivent pas du tout cette évolution (Michel 2012).
Ce travail vise donc à optimiser la technique «
Headspace ».
Etant donné que l'analyse sur échantillon solide
s'avère être nettement plus complexe (en comparaison avec les
matières liquides), il va falloir aussi bien s'axer sur la
préparation de l'échantillon que sur l'appareillage «
Headspace » en lui-même. L'objectif est donc de diminuer
les effets de matrices (libération des composés volatils,
adsorption éventuelle,...), de permettre un passage homogène des
composés en phase gazeuse (ce passage étant défini par le
« chemin » parcouru par l'analyte pour gagner la phase gazeuse) et,
bien sûr, de définir les valeurs optimales pour les
paramètres de l'extraction en espace de tête (température,
temps d'équilibration,...).
Le but étant aussi de pouvoir observer et comprendre
l'impact qu'a chacun des différents facteurs sur l'analyse des huiles
essentielles en espace de tête.
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3. Matériels et méthodes 3.1
L'échantillon
3.1.1 Matière végétale
Une première partie des analyses a été
effectuée sur des feuilles d'Ocimum centraliafricanum R.E.
Fries (Paton, Harley et al. 1999) provenant de République
Démocratique du Congo et plus précisément des mines de
Kasonta et Luiswishi. Il s'agit d'une plante herbacée vivace
que l'on trouve essentiellement en Afrique du Sud et qui supporte des sols
exceptionnellement riches en cuivre. Elle mesure entre 15 et 75 cm de hauteur,
les feuilles sont opposées, ascendantes et sessiles. Cet
échantillon a été prélevé et
séché à l'air libre puis introduit dans un sachet
hermétiquement fermé en présence de silicagel (afin de
garantir l'absence d'eau) (Michel 2012).
Cependant, vu la faible rémanence de composés
volatils dans ces échantillons de 2011, il a été
décidé d'opter pour Ocimum basilicum L. que nous avons
acheté en grande surface. Il s'agit du basilic de la marque «
Carrefour® : Selection » (lot : L2282BA, 15 g) et de la marque «
Ducros®» (12 g).
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Figure 10 : Feuilles d'Ocimum
centraliafricanum R.E Fries
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