Année académique 2012 - 2013
Faculté de Pharmacie
Optimisation de la technique d'échantillonnage
« Headspace» dans le cadre de l'analyse des huiles
essentielles
Mémoire présenté par Laurent SALADE
En vue de l'obtention du grade de Master en Sciences
Pharmaceutiques
Promoteur : Pierre DUEZ
Jury : Jean - Michel KAUFFMANN
Pierre VAN ANTWERPEN
I
Remerciements
Je tiens à remercier les personnes qui m'ont
apporté leur aide pour la réalisation de ce mémoire ainsi
que ceux qui m'ont fait partager leur expérience et leur
réflexion au fil de mon travail. Je pense aussi à ceux qui m'ont
apporté leur énergie, leurs encouragements, en m'accordant un peu
ou beaucoup de leur temps pour me permettre de mener à bien ce
travail.
Merci donc :
- Au professeur Duez, promoteur de ce mémoire, pour son
accueil chaleureux au sein
du laboratoire de Pharmacognosie et pour sa patiente, sa
pédagogie ainsi que pour
toute l'aide qu'il m'a apportée.
- A Marie Faes, pour son aide, son énergie et sa
motivation.
- A Jeremy, pour ses connaissances en statistiques.
- A Olivier, pour l'entretien et la fourniture du
matériel.
- Ainsi qu'à ma famille et mes amis qui m'ont permis de
réaliser ce travail.
II
Résumé
La technique d'échantillonnage « Headspace
» est utilisée depuis une cinquantaine d'années
déjà dans divers domaines relatifs à l'analyse de
composés volatils en association avec la chromatographie gazeuse. Elle
présente l'avantage de pouvoir introduire l'échantillon
directement sous forme gazeuse dans l'injecteur du système
chromatographique. Ainsi, elle se prête bien à l'étude
d'analytes facilement volatilisable présents dans des matrices non
chromatographiables comme par exemple l'analyse d'huiles essentielles
présentes dans certaines plantes.
Ce mémoire porte sur cette dernière application.
Les plantes employées dans cette présentation appartiennent au
genre Ocimum L. et sont analysées à l'aide d'un
appareillage « Headspace » statique. Etant donné les
difficultés rencontrées lors de travaux antérieurs sur des
échantillons de ce type, cette étude tente d'identifier et de
résoudre les problèmes analytiques en question. Deux aspects
distincts sont abordés :
- D'une part, l'influence des différentes
méthodes de préparation de l'échantillon sur les analyses
en « Headspace ».
- Et d'autre part, l'importance et l'effet des
différents paramètres du système « Headspace
».
La technique est donc étudiée de façon
globale mais tout en se limitant au cadre d'une analyse sur matière
végétale.
La validation d'un tel procédé analytique serait
très avantageuse car il est peu coûteux, rapide et permet de
s'affranchir des effets de matrice.
Il est cependant apparu que cette méthode analytique,
relativement simple en théorie, présente une multitude de
paramètres expérimentaux à prendre en considération
et s'avère donc relativement complexe à mettre en pratique. Ce
travail permet déjà d'apporter certaines informations quant au
comportement de l'appareillage « Headspace »
vis-à-vis de l'analyse de plantes aromatiques mais une série
d'essais supplémentaires s'impose afin de pouvoir valider le
processus.
III
Table des matières
1.
|
Introduction :
|
1
|
|
1.1
|
Applications :
|
2
|
|
1.2
|
Principe général :
|
3
|
|
1.3
|
Avantages et désavantages :
|
4
|
|
1.4
|
Les différents types de « Headspace » :
|
5
|
|
1.4.1
|
La « Static Headspace Extraction » (SHE):
|
5
|
|
1.4.2
|
La «Dynamic Headspace Extraction» («Purge and
Trap»):
|
6
|
|
1.4.3
|
La « Solid Phase Microextraction » (SPME) :
|
7
|
|
1.5
|
Théorie et application de la « Static Headspace
Extraction » (SHE) :
|
8
|
|
1.5.1
|
Les différents types d'échantillonnage en SHE :
|
8
|
|
1.5.2
|
Le coefficient K :
|
11
|
|
1.5.3
|
Le coefficient Beta :
|
12
|
|
1.5.4
|
La dérivation :
|
13
|
|
1.5.5
|
Préparation de l'échantillon :
|
14
|
|
1.5.6
|
Les différents paramètres :
|
15
|
|
1.5.7
|
La « Multiple Headspace Extraction » (MHE) :
|
18
|
|
1.6
|
Le genre Ocimum :
|
18
|
2.
|
But du Travail :
|
20
|
3.
|
Matériels et méthodes :
|
21
|
|
3.1
|
L'échantillon :
|
21
|
|
3.1.1
|
Matière végétale :
|
21
|
|
3.1.2
|
Préparation de l'échantillon :
|
21
|
|
3.2
|
Le système « Headspace » :
|
22
|
|
3.2.1
|
Type d'appareillage :
|
22
|
|
3.2.2
|
Protocole :
|
24
|
|
3.3
|
La Chromatographie Gazeuse :
|
25
|
|
3.3.1
|
L'injecteur :
|
26
|
|
3.3.2
|
Colonne et phase stationnaire :
|
26
|
|
3.3.3
|
Détecteur :
|
26
|
|
3.3.4
|
Programme de Température :
|
27
|
4.
|
Résultats et discussion :
|
27
|
IV
4.1 Optimisation de la préparation de
l'échantillon : 28
4.1.1 Comparaison des méthodes de broyage : 28
4.1.2 Changement d'échantillon : 31
4.1.3 Ajout d'un solvant : 32
4.1.4 L'effet « Salting-out » : 38
4.2 Optimisation des paramètres d'extraction «
Headspace » : 39
4.2.1 Plan factoriel : 40
4.2.2 Variation de température : 41
4.2.3 Variation du temps de remplissage de la boucle («
Loop Fill Time ») : 43
4.2.4 Optimisation de la pression du vial : 45
4.2.5 Ajouts dosés eau - poudre : 46
4.2.6 Changement d'échantillon : 49
4.3 Evolution générale : Erreur !
Signet non défini.
4.3.1 Modèle linéaire et quadratique : 50
5. Conclusion : 54
6. Références : 56
1
1. Introduction
La découverte du concept chromatographique est
généralement attribuée à un botaniste russe du nom
de Mikhaïl Tswett (Rouessac and Rouessac 2004). Vers 1900, lors de ses
travaux de biochimie végétale, il décide de mettre au
point une technique de séparation mettant en oeuvre une colonne remplie
de carbonate de calcium et un éluant constitué d'un
mélange éther de pétrole - éthanol afin de
séparer la chlorophylle et, les caroténoïdes. Il s'agit
là du premier modèle de chromatographie (Wilkinson 2003).
Vers 1941, Martin et Synge apportent certains
éléments qui vont en quelque sorte révolutionner le
domaine de l'analyse chromatographique et cela, aussi bien au niveau de la
chromatographie liquide que phase gazeuse ou planaire. Ils reçoivent le
prix Nobel en 1952 (Wilkinson 2003).
Mais ce n'est vraiment qu'en 1952 que les premiers travaux sur
la chromatographie gazeuse apparaissent avec James et Martin à la suite
desquels cette méthode connait un réel essor. En effet, les
colonnes capillaires ainsi que des détecteurs à ionisation de
flamme, à ionisation à l'argon et à capture
d'électrons vont alors faire leur apparition. Par après de
nombreuses recherches ont suivi afin de mettre au point de nouvelles colonnes,
de nouveaux injecteurs, etc....
Suite à cela, diverses techniques couplées
à la chromatographie gazeuse, comme la technique « Headspace
», vont faire leur apparition. Sa première utilisation remonte
à 1958 ; par après la méthode va se diversifier et
différentes versions vont être mises au point. Cette
méthode, qui est apparentée à une extraction en phase
gazeuse, est couplée à la chromatographie gazeuse
pour l'analyse de composés volatils présents
dans des matrices complexes. Elle est largement répandue dans
différents domaines tels que l'agro-alimentaire, la parfumerie, le
milieu pharmaceutique, la justice criminelle, l'environnement (Snow and Slack
2002). Un des pionniers de cette technique, Roman Kaiser, un chimiste suisse, a
longtemps cherché à mettre au point une méthode d'analyse
permettant de travailler sur des senteurs afin de
2
reproduire celles-ci en parfumerie (Sell 2005).
Figure 1 : Roman Kaiser (Hume 2009).
|