Conclusion partielle
L'analyse descriptive univariée présente de
facon détaillée les caractéristiques
sociodémographiques et économiques des agents de proximité
de l'aire métropolitaine de P-au-P. Cette analyse met en relief la
prédominance de certaines caractéristiques des agents de
proximité du Mobile Banking ayant un niveau de revenu
élevé, moyen ou faible. C'est le cas des agents de
proximité de sexe masculin, de statut marié, les agents qui ont
un niveau de formation universitaire, et qui ont effectué entre 15
à 30 transactions par jour. Ainsi, il convient de faire une analyse
beaucoup plus approfondie nous permettant de tester une éventuelle
relation entre chacune des variables exogènes ou indépendantes et
le revenu des agents des proximité du Mobile Banking. Donc, l'analyse
bivariée qui, à travers la statistique du Khi-deux, nous fournira
des informations nécessaires pour identifier ces relations, fera l'objet
de la partie suivante.
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VI.2.- Analyse bivariée des données de
l'enquête VI.2.1. - Groupe d'âge
L'activité de Mobile Banking exige que les agents de
proximité aient une autre entreprise génératrice de
revenus dans le but de pallier aux problèmes de liquidité
éventuelle qui peuvent résulter lors des transactions de retrait.
Par conséquent, il est logique de supposer que les moins jeunes parmi
les agents de proximité sont plus susceptibles d'accroître leur
revenu dans le M-Banking que les autres en ce sens que l'âge peut
procurer aux agents de la maturité économique leur permettant de
répondre aux exigences d'offre de service Mobile Banking. Les
résultats du tableau de contingence construit avec le revenu journalier
des agents de proximité et leur tranche d'âge ne confirment pas
totalement cette réalité. En effet, ce tableau montre que parmi
les 15 agents de proximité qui rentrent plus de 1500 gourdes en moyenne
par jour, la plus grande tranche de revenus, les moins jeunes (les agents de
proximité ayant plus de 35 ans) sont en plus petite proportion certes
(soit 9.1%), mais il vient tout juste après les agents de
proximité de moins de 30 ans qui représentent une petite
proportion (soit 11.1%) aussi de ceux qui rentrent cette tranche de revenus
(Voir Annexe 2, Tableau 1). Cela signifie que cette tendance
à savoir les moins jeunes (les agents de plus de 35 ans) ont la plus
grande chance d'avoir la plus grande tranche de revenus et les jeunes (les
agents de moins de 30 ans) rentrent la plus faible tranche de revenus
n'apparaît pas nettement dans le tableau de contingence.
Cependant, le test de significativité du
Chi-carré (test d'indépendance entre deux variables) n'accepte
pas l'existence d'une relation entre le revenu journalier des agents et leur
âge (voir Annexe 2, Tableau 2). En effet, la statistique
de Pearson trouvée pour ce test généré sur SPSS 19
est de 8.15. Le seuil de signification calculé est de 0.086. Donc, la
relation entre les deux variables n'est pas significative au seuil de 5%. Nous
devons alors accepter l'hypothèse nulle suivant laquelle il n'existe pas
de relation entre les variables revenu moyen journalier des agents de
proximité et leur groupe d'âge.
VI.2.2.- Niveau d'instruction
La pratique d'un métier requiert nécessairement
un niveau de formation adéquat. Dans l'activité M-Banking, le
niveau d'éducation procurerait aux agents de proximité une
certaine maîtrise des procédures permettant de faire des
transactions de dépôt et de retrait. Par ricochet, il engendrait
un accroissement du volume de transactions. Ce qui pourrait avoir, à
coup sûr, un impact positif sur le revenu moyen journalier. De la
même veine, il est possible de présager une éventuelle
relation entre le revenu moyen journalier et le niveau d'instruction. En effet,
le tableau de contingence dressé avec ces deux variables montre cette
relation apparente, car la plus haute proportion (soit 22,2%) d'agents de
proximité qui ont le plus élevé niveau de revenus moyens
journaliers (soit 1500 gourdes et plus) sont des universitaires (Voir
Tableau 3, Annexe 2). Alors
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que la plus haute proportion (soit 43,5%) de ceux qui gagnent
le moins de revenus possède le niveau d'instruction le plus bas
(Professionnel) parmi l'ensemble des agents de proximité recensés
dans le cadre de cette étude.
Pourtant, les résultats du test d'indépendance
montrent, contrairement au tableau de contingence, qu'il n'existe pas de
relations de dépendance entre le revenu moyen journalier et le niveau
d'instruction. En effet, la probabilité pour que cette relation
constatée soit simplement l'effet des fluctuations aléatoires est
non nul. Le test de Chi-deux de Pearson montre cependant que, 65,2 fois sur
100, nous risquons de tirer des conclusions erronées en liant le revenu
moyen journalier et le niveau d'éducation (Voir Tableau 4,
Annexe 2).
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