I.1.4. PHYSIOPATHOLOGIE
Les luxations scapulo-humérales
surviennent dans la plupart des sports sur des chutes ou des chocs. Si en
escalade les chocs sont rares, les chutes (en bloc) sont fréquentes. Une
mauvaise position à la réception sur les bras : la
tête humérale sort de son logement. Notamment le bras en
arrière qui place l'articulation en position de faiblesse. (5)
Mais certaines luxations peuvent survenir
« dans le mouvement » car notre activité impose
parfois des positions particulières. Les éléments
articulaires placés en situation de faiblesse associée à
une contraction importante de certains muscles peuvent entraîner la
sortie de la tête humérale de son emplacement. (7)
L'articulation peut aussi se déboîter
sur des réceptions de jeté où le ballant est mal
maîtrisé.
La luxation n'est pas une blessure anodine et peut
s'accompagner de complications parfois sévères comme un
décollement du labrum, de fractures de la tête humérale (ou
de la glène plus rarement), des atteintes des nerfs ou des vaisseaux
passant dans le creux axillaire, d'un étirement du plexus brachial
(c'est-à-dire, pour simplifier, des racines des nerfs du bras). (5)
I.1.5. TYPES DE LUXATIONS
La luxation de l'épaule comprend :
Ø Les luxations antéro-internes
Ø La luxation postérieure
Ø Les instabilités antérieures de
l'épaule. (7)
v Du point de vu anatomo-pathologique
Il est classique de distinguer 4
variétés de luxation antéro-interne de l'épaule :
la luxation extra-coracoïdienne, la luxation sous-coracoïdienne (la
plus fréquente), la luxation intracoracoïdienne et la luxation
sous-claviculaire. Cette distinction n'a pas un grand intérêt
pronostique, mais il est évident que plus le déplacement est
important, et plus il risque d'y avoir des lésions associées
graves (vasculaires, nerveuses ou tendineuses). La luxation postérieure
n'a pas de particularité anatomopathologique. (8)
I.1.6. ETUDE CLINIQUE
L'impotence fonctionnelle est de règle lors
d'une luxation de l'épaule. Elle est totale. En d'autres termes, il
devient impossible de se servir de son bras. (4)
a) Examen torse nu de luxation
antéro-interne :
A l'inspection :
- Déformation de l'épaule
- Facies soufrant
- Galbe de l'épaule a disparu
- Signe de l'épaulette
- Dépréssibilité de la région sous
acromiale (vacuité de la glène)
A la palpation : - douleur
- Impotence fonctionnelle
- Abduction irréductible
b) Examen torse nu luxation postérieure
:
ï pratiquement pas de déformation de
l'épaule
ï impression de vide sous acromial antérieur
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