MEMOIRE D'APPRENTISSAGE
Sujet du mémoire
Les apports du BigData dans la gestion de la relation client
Auteur :
Jérémie GROSSETETE
Tuteur école :
Matthieu DELAPORTE
Maître d'apprentissage (Entreprise)
: Xavier CAZIN
Année de réalisation :
2015
Filière Négociation et Management des Affaires
2013 - 2015
U
Les apports du Big Data dans la gestion de la relation client
Remerciements
Je tiens à remercier L'Ecole de Management
Léonard de Vinci pour son encadrement tout au long de mes
étude supérieures, Monsieur Delaporte, tuteur
école pour son aide tout au long de mes deux années
d'apprentissage, Monsieur Cazin, maître
d'apprentissage, pour son soutien apporté tout au long de
mon apprentissage, et son aide à la rédaction de
mon mémoire Monsieur Christophe Burgaud, architecte Big
Data Pour son aide à la rédaction de mon
mémoire Monsieur Thouvenin, directeur Analytics IBM
France, Pour son aide à la rédaction de mon
mémoire Je remercie l'ensemble de l'équipe des
opérations commerciales IBM Software, pour mon
intégration dans l'entreprise tout au long de ces deux ans.
Table des matières
Avant-Propos P1
Introduction P2
Partie 1 Revue de littérature P3
Chapitre A Synthèse des textes
P3
I) Définition du Big Data P3
II) Définition de la gestion de la relation client P6
III)
P6
Les trois étapes majeures de l'intégration du Big
Data dans la relation client
IV) L'impact du Big Data à travers la relation client
P8
1) Campagnes marketing P8
2) Satisfaction client P9
3) Expérience client P10
4) Quelle place pour l'éthique ? P11
V) Quid de la protection de la vie privée ? P12
VI) Utilisation du Big Data en BtoB P13
VII) Des modèles éprouvés mais jalousement
gardés P14
VIII) Les trois grandes catégories d'outils Big Data
P15
1) Business Intelligence P15
2) Analyse prédictive P16
3) Analyse prescriptive P17
IX) Ne pas bruler les étapes P17
1) Identifier les sources d'informations P18
2) Définir les usages P18
3) Choisir l'architecture P18
Chapitre B Réponses apportées
P19
I) Attirer de nouveaux clients P19
II) Augmenter la valeur ajoutée des clients existants
P21
III) Fidélisation des clients P22
IV) Personnalisation P23
Partie 2 Partie empirique P25
Chapitre A Contexte P25
I) IBM Software P25
1) Chiffres clés P25
2) Produits P26
3) Typologie de clients P27
4) Mon rôle au sein de la structure P27
5) Parallèle entre mon sujet et mon activité
P28
6) Pertinence du sujet pour mon entreprise : P28
7) Pertinence de nos solutions pour nos clients P29
Chapitre B Justification de la méthode terrain
P31
I) Compréhension du sujet P32
1) Interview P32
2) Revue de littérature P32
II) Justification de ma problématique P33
III) Intérêt de cette méthodologie P34
IV) Limite de cette méthodologie P35
Chapitre C Quelles suggestions pour IBM ?
P35
I) Recommandations opérationnelles P36
1) Attirer de nouveaux clients P36
2) Amélioration de la visibilité de la marque
P36
3) Personnalisation des solutions P38
4) Augmenter la valeur ajoutée des clients P39
5) Valeur vie du client P40
6) Réduire le taux d'attrition P41
II) Recommandations stratégiques P42
1) Enjeux de la sécurité des données P42
2) Adaptation au marché français P44
Conclusion P46
Bibliographie P47
1
AVANT PROPOS
Ma formation commerciale ne m'a pas permis d'avoir une
connaissance des problématiques technologiques que rencontrent les
entreprises. Pour faire suite à mon apprentissage de deux ans chez IBM
France, j'ai pris goût aux innovations technologiques dans le secteur de
l'édition de logiciels.
Pas une journée ne se passe sans qu'un article soit
publié sur le Big Data, ce qui en fait un sujet très
intéressant à traiter. Ma sensibilité commerciale me
permet d'avoir une approche différente dans la rédaction de ce
mémoire. En effet nous allons nous intéresser à
l'application de ces innovations du point de vue de l'entreprise dans le
secteur de la relation client.
2
INTRODUCTION
« Big Data » - terme qui a une signification
différente pour beaucoup de personnes - n'est plus cantonné aux
ingénieurs. De nos jours, les applications métier du Big Data
sont nombreuses et nous pouvons déjà en ressentir les impacts sur
notre économie mondiale. Dans ce mémoire, nous prouverons que les
organisations utilisent le Big Data pour mieux adresser leurs clients,
augmenter leur valeur ajoutée et minimiser l'impact de la
concurrence.
En plus de donner des solutions aux problématiques
métiers actuelles, le Big Data inspire les changements dans les
processus des entreprises, les organisations, les industries et même au
sein de la société.
Encore aujourd'hui le terme Big Data engendre de la confusion
chez les décideurs des plus grandes entreprises. En effet ce terme a
été utilisé pour qualifier plusieurs sortes de concepts :
des grandes quantités de données, aux réseaux sociaux, en
passant par l'analyse des données en temps réel et bien plus. Peu
importe le terme utilisé, les organisations commencent à
comprendre les tenants et les aboutissants de cette technologie et à
l'intégrer. Compte tenu de la nature stratégique de cette
technologie il peut être difficile de comprendre qui en fait quoi et
quels en sont les retours. De plus en plus souvent cette technologie est
associée à l'amélioration de la relation client. Nous
pouvons donc nous demander :
Comment dans un monde où nous créons plus de
données en deux heures que depuis l'ère moderne jusqu'à
nos jours, l'utilisation du Big Data peut améliorer la gestion de la
relation client ?
3
Partie 1 Revue de littérature
Chapitre A) Synthèse des textes
I. Définition du Big Data
Trop de définitions du Big Data prennent en compte
seulement la quantité de données, cependant pour bien comprendre
la suite de ce mémoire, il faut faire une définition
exhaustive.
Nous pouvons définir le Big Data avec ses quatre «
V's » : (Michael Schroeck et al, 2012)
Volume :
La quantité de données s'exprime
généralement en « Téraoctets1 » ou en
« Petaoctets2 » car la masse de données est
énorme. Pour mieux comprendre pourquoi, il faut savoir que depuis 2012
nous créons en moyenne deux « exaoctets3 » de
données par jour. Chaque seconde nous produisons un flux de
données plus important que la totalité des données
stockées sur la toile depuis les vingt dernières années.
Ces données ne sont pas présentent seulement en ligne, une
entreprise comme Wal-Mart recueille en moyenne deux pétaoctets de
données sur ses clients chaque heure (Harvard Business Review, 2012).
Cela représente environ 167 fois la totalité des informations
contenues dans tous les livres de la bibliothèque du Congrès
Américain. (Talend, Les quatre piliers clés d'une solution de
gestion des Big Data) Ces données proviennent des millions de
transactions effectuées sur les différents points de vente.
Cependant ces termes technologiques n'expriment souvent rien
de concret pour les organisations, certaines d'entre elles
préfèrent exprimer la quantité de données en temps.
Par exemple dans les entreprises à des fins d'audit il est
généralement demandé aux employés de garder leurs
données des trois ou quatre dernières années, et non pas
de garder en mémoire un téraoctet de données.
Cette explosion du nombre de données disponibles
s'explique par le fait qu'aujourd'hui nous ne sommes pas restreints par la
capacité de stockage et par le fait qu'un simple achat
génère des dizaines de données différentes. Un
achat il y a quelques années générait des données
relatives à la référence du produit, son prix et à
la transaction (date d'achat et montant total). Aujourd'hui pour le
1 Unité de mesure valant 1012 octets
2 Unité de mesure valant 1015 octets
3 Unité de mesure valant 1018 octets
4
même produit des données sont recueillies sur le
profil du client, l'historique d'achat du client, son parcours en ligne avant
l'achat, les commentaires sur les réseaux sociaux sur le produit
acheté, les caractéristiques du produit, les données de
géolocalisation de l'achat. (Hamid Nach, 2013).
Vélocité . ·
Nous parlons ici de la vitesse de la création de
données, pour de nombreuses entreprises cette rapidité est plus
importante que le volume d'informations disponibles. Certaines des informations
disponibles n'ont d'intérêt que si elles sont analysées en
temps réel. Cela permet de donner un avantage compétitif à
une entreprise vis-à-vis de ses concurrents. Cette notion de
vélocité n'est pas nouvelle, nous la connaissons depuis plusieurs
années dans son application la plus répandue, les recommandations
d'achat sur des sites internet marchands.
En 2014, des chercheurs du MIT ont utilisé cette notion
de vélocité pour estimer le nombre de clients des magasins «
Macy », grâce au nombre de smartphones connectés
présent sur le parking. Ceci a permis de faire une estimation du nombre
de ventes réalisées et de le transmettre aux analystes de Wall
Street avant la fin de la journée et l'analyse de ses ventes par la
chaine de magasins.
Variété . ·
Depuis l'apparition des outils informatiques, les entreprises
sont capables d'analyser manuellement les informations dont elles disposent.
L'informatique « ordinaire » le permet grâce à la
création de données structurées. Ces données sont
généralement des nombres de clients, volumes de ventes, ou un
chiffre d'affaires. Avec le Big Data une nouvelle génération de
donnée a fait son apparition, les données non structurées
qui contiennent aussi images, des vidéos et des sons. Elles sont
créées par notre utilisation des nouvelles technologies, les
smartphones, les réseaux sociaux, l'internet des objets, mais aussi par
les voitures, les moteurs d'avions et même le langage humain. Toutes ces
sources amènent à une masse de données complètement
différentes et très complexes à analyser sans les outils
Big Data. L'enjeu est de pouvoir croiser ces informations de sources interne et
externe à l'entreprise dans le but d'en tirer la substantifique
moelle.
L'exemple de FoodGenius, une start-up qui révolutionne
l'industrie de la restauration, propose une solution Big Data qui permet de
croiser les données internes des restaurants avec des données
5
récoltées sur internet. L'objectif étant
de proposer aux restaurants un menu approprié à la population
présente dans leur zone de chalandise.
Véracité :
Les entreprises doivent éliminer au maximum les fausses
informations dans leurs bases de données. En effet, il est dangereux de
baser ses analyses sur des données erronées. Des analyses
erronées peuvent conduire l'entreprise à de mauvaises prises de
décisions qui peut mener à un problème grave dans la
gestion de sa relation client. Il faut pouvoir déterminer quelles sont
les informations qui sont fausses. Les données provenant de
l'extérieur de l'organisation comme les réseaux sociaux doivent
être vérifiées et ne pas être utilisées en
dehors de leur contexte. (Hamid Nach, 2013).
Les 4Vs du Big Data
Source :
http://hamidnach.com/le-big-data-quest-ce-que-cest/
Le Big Data est un domaine en pleine explosion, il va devenir
une industrie à lui tout seul. Les entreprises se réinventent en
interne avec l'apparition de nouveaux services et de nouveaux métiers
comme les « Data Scientists4 » ou les spécialistes
de la virtualisation de données. Les couts associés au traitement
de données sont en baisse depuis 10 ans et ne font qu'améliorer
le développement de l'industrie du Big Data.
4 Responsable de l'analyse des données massives.
II. 6
Selon l'international data corporation dans les 24 mois
à venir les entreprises devront prendre des décisions
impératives dans le domaine du Big Data afin de rester
compétitives. Parmi ces 10
Définition de la gestion de la relation client
La gestion de la relation client englobe les outils et les
technologies qui ont pour but d'enregistrer, classer et analyser les
informations que l'entreprise possède sur ses clients et prospects.
L'objectif étant de pouvoir gagner de nouveaux clients tout en
fidélisant les autres grâce à un service de meilleure
qualité (Jean-Louis Tomas, 2002).
La relation client est en pleine révolution, il est
nécessaire pour les entreprises de comprendre les nouveaux enjeux de
celle-ci afin de rester compétitive. Avec les nouvelles technologies, le
client dispose d'une masse d'informations lui permettant de prendre le pouvoir
sur les entreprises. Aujourd'hui c'est le client qui décide quand et
comment il entre en contact avec l'entreprise. Selon une étude, 90% des
clients interrogés disent qu'ils sont prêts à changer de
marque si le service n'est pas à la hauteur de leurs attentes.
(Philippe Collin, 2014)
Ce nouveau comportement s'explique par :
- Un besoin de dialogue sur le produit
- Un besoin d'humanisation des relations entre client et
marque
- Un besoin de personnalisation de la relation
Ces besoins se traduisent par deux grands changements :
- Des campagnes marketing plus personnalisées (Prospect
et clients)
- Une expérience client à développer
Si les acteurs ne prennent pas la mesure de ces changements,
la satisfaction de leur client va décroitre. Les marques doivent se
réinventer en interne afin d'avoir la possibilité d'analyser la
nouvelle relation des clients avec l'entreprise. Ecouter les clients n'est pas
la seule solution, l'usage du Big Data est nécessaire pour analyser les
comportements et prendre les bonnes décisions (Cédric
Richard, 2014).
III. Les trois étapes majeures de l'intégration du
Big Data dans la gestion de la relation client
Les données disponibles vont permettre la prise de
décision plus intelligente à partir de 2020. Aujourd'hui les
processus de décisions sont longs et peu efficaces dans les entreprises,
l'analyse des
7
décisions, je vais vous en détailler trois.
Elles sont définies comme les 3 décisions à plus long
terme et qui nécessitent le plus d'investissement. Ces décisions
affectent directement la création de valeur de l'entreprise ainsi que la
gestion de la relation client.
Unification des plateformes de données
. ·
En 2017 l'unification des plateformes de données va
permettre de poser les jalons de la nouvelle stratégie Big Data des
entreprises. Unifier les plateformes va permettre aux entreprises d'avoir la
possibilité d'analyser des masses de données, provenant de toutes
ces infrastructures en temps réel (3Vs). Ainsi par exemple une
entreprise comme Snecma qui fabrique des moteurs d'avions, pourra croiser les
données des pannes moteurs avec les données des bureaux
d'études afin d'analyser la source de la panne dans les schémas
et d'y remédier dans le futur. (Franck Barnu 2015).
Monétisation des données . ·
En 2019, 100% des entreprises devront acheter des
données externes afin de mieux analyser leur environnement. Ce qui veut
dire que 100% des entreprises seront aussi fournisseur de données. Cela
implique la création de pôle de Data Management afin de
décider de quelles informations externes l'entreprise a besoin et quels
sont les informations que l'entreprise peut vendre. La gestion des
données va permettre de créer un nouveau centre de profit dans
les entreprises et ainsi les aider à pérenniser leur
activité. Les entreprises qui prennent ce virage aujourd'hui vont
bénéficier d'un avantage compétitif indéniable dans
les années à venir (IDC Future Scape, 2014a).
Une entreprise comme Google ne vend pas directement de
produits, elle met à disposition des outils de plus en plus nombreux. Le
système d'exploitation Android, les lunettes connectées, les
bracelets connectés, les voitures connectées, le
géolocalisation (GPS). Toutes ces innovations lui permettent de
recueillir une quantité énorme de données en temps
réel sur les utilisateurs. Il n'est pas exagéré de dire
que dans les années à venir elle va disposer d'une mine d'or que
toutes les entreprises du monde vont vouloir lui acheter.
Prise de décisions par les données
. ·
8
données en temps réel va permettre aux
entreprises de mieux analyser leur environnement et permettre une plus grande
flexibilité. (IDC Future Scape, 2014b).
Une entreprise qui fabrique des vêtements va pouvoir
faire une analyse de la population du pays dans lequel elle vend ses
modèles, avant de mettre le produit en fabrication. Il sera donc
aisé pour une entreprise d'adapter ses produits en fonction de la
population présente dans les pays. Les morphologies n'étant pas
les mêmes dans tous les pays, la flexibilité sera meilleure et la
cible mieux adressée.
IV. L'impact du Big Data à travers la relation client:
Dans le passé la prise de décision était
faite sur des impressions et sur des idées qui avaient
déjà fait leurs preuves. Pour être caricatural, les leaders
d'entreprises faisaient ce qui avait fonctionné dans le passé et
abandonnaient ce qui n'avait pas fonctionné. L'expérience des
leaders était importante car elles permettaient une meilleure
compréhension des sujets et une prise de décision plus pointue.
Nombreuses sont les entreprises qui utilisent encore l'intuition dans nombre de
leurs décisions, si nous les comparons aux entreprises qui utilisent le
Big Data dans la prise de décision, nous voyons que les entreprises les
plus performantes prennent en moyenne 6 décisions sur 20 grâce au
Big Data et que les entreprises moins performantes ne l'utilisaient qu'une fois
sur 20 (Massachusetts Institute of technology, 2010).
Aujourd'hui nous sommes dans une époque où la
prise de décision est en plein changement, les décideurs ne sont
plus les seuls à bord. Le Big Data y est pour beaucoup, l'analyse des
données permet une meilleure vision du futur et une meilleure
compréhension de l'environnement de l'entreprise. Il est même
possible de dire que la prise de décision est devenue un objectif au
sein de l'entreprise. Ces changements sont particulièrement
présents dans la relation client. Comprendre comment l'activité
de l'entreprise interagie avec les clients et la construction d'une offre
pertinente est un objectif de l'entreprise.
1. Campagnes marketing :
Du fait de la concurrence les entreprises ont besoin de
campagnes marketing très efficaces. Les campagnes marketing
coûtent des millions aux entreprises chaque année, leur
résultat est parfois difficilement mesurable. Sans compter que certaines
actions marketing ne sont pas efficaces du fait d'une mauvaise analyse de la
cible. (Gaurav Deshpande, 2014)
9
Le prospect doit être identifié et ciblé
le mieux possible. Les directeurs marketing ont besoin de cibler leurs
campagnes sur le comportement digital de leur cible pour avoir une meilleure
visibilité et délivrer un meilleur taux de réponse. Le Big
Data permet une analyse en temps réel des données digitales afin
de cibler très précisément une population. Pour aller plus
loin les smartphones permettent une géolocalisation très
précise, des campagnes marketing peuvent être mises en place
lorsqu'une personne entre dans une zone définie. Par exemple lorsque
nous entrons dans un centre commercial, les outils Big Data peuvent le
détecter et nous envoyer des coupons de promotions pour certains
magasins présents dans la zone. De plus, ces coupons peuvent être
envoyés en fonction de votre profil client qui sera
déterminé par vos actions sur les réseaux sociaux et vos
précédents achats en ligne. Les taux de réponses aux
campagnes marketing ne peuvent être que meilleurs. Il a été
définis que chaque pourcentage de réponse de plus à une
campagne marketing engendre des centaines de milliers d'euros par an pour les
entreprises. La plus-value est donc évidente pour les entreprises.
Nous pouvons nous poser la question de l'avenir de la
communication papier. Aujourd'hui les mentalités changent. Tous les plus
grands quotidiens ont une version numérique, la presse papier survie
grâce aux aides de l'Etat, ces aides représentent 1,2 milliard
d'euros sur les trois dernières années (Pierre Breteau, Slate.fr,
mai 2013). Le Big Data favorise une communication digitale et plus personnelle,
il est donc écrit que la communication papier va disparaitre dans les
prochaines décennies. Seul subsistera des marchés de niches,
comme la communication de luxe qui a un impact plus qualitatif qu'une
communication digitale dans l'esprit du consommateur. Ceci n'est ni bon ni
mauvais mais est la résultante d'une évolution technologique.
Comme me l'a cité monsieur Thouvenin lors de notre interview, au fur et
à mesure des évolutions technologies, des métiers
disparaissent et d'autres se développent. Seules les entreprises qui
savent s'adapter aux changements peuvent survivre. « L'invention de
l'automobile a détruit des milliers d'emplois chez les cochers, mais en
a créé encore plus dans l'industrie. »
2. Satisfaction client :
Dans le secteur des télécommunications,
l'arrivée des opérateurs qui propose des abonnements sans
engagements, permet aux consommateurs d'avoir accès à une offre
très large. La satisfaction client est donc un enjeu majeur pour les
entreprises du secteur (Gaurav Deshpande, juin 2014). En effet un
consommateur satisfait n'a pas le désir de se désabonner et donc
de changer d'opérateur.
10
Déterminer quels sont les abonnés qui ont le
plus de chances de changer d'opérateur est un enjeu majeur pour les
responsables de la satisfaction client. Il est important de noter
qu'aujourd'hui rien n'est mis en place pour les abonnés de longue date
par les télécoms. Les offres les plus avantageuses sont faites
pour les nouveaux clients, ce qui pousse bien souvent les clients à
changer d'opérateurs dès la fin de leur engagement. Pour retenir
les clients, les opérateurs proposent des offres lorsque celui-ci
appelle le service client pour se désabonner. Une démarche
proactive dans ce domaine permettrait aux opérateurs un meilleur taux de
désabonnement des clients. Le Big Data permet de croiser les
données client afin de déterminer quels sont les clients à
risque. Par exemple il est aisé de croiser les données
détaillées du client avec les notes des centres d'appels afin de
savoir si il va vouloir se désabonner dans un futur proche. De plus lors
d'une coupure de réseau générale ou d'une plainte
spécifique du client, l'analyse des données permet de classer le
client comme « à risque » et donc de lui faire une offre
spécifique en fonction de son profil client. Cette individualisation de
la relation client permet un avantage concurrentiel avec une relation client
plus authentique. (MIT Sloan Management Review, 2011). Les entreprises
utilisatrice du Big Data sont 62% à rechercher une individualisation de
leurs relations clients. (The New Intelligence Enterprise, 2011).
La réduction du taux de désabonnement est un
enjeu stratégique des acteurs des télécoms car il est
admis par les acteurs que la réduction annuelle de 1% (Etude Interne
IBM, 2014) de ce taux représente des millions de dollars. Encore une
fois l'utilisation du Big Data dans la relation client permet une
création de valeur plus importante pour les entreprises. Pour 45% des
dirigeants questionnés le Big Data va leur permettre de gagner et de
fidéliser leurs clients. (MIT, 2010).
3. Expérience client :
L'évolution de l'expérience client est
née avec les évolutions technologiques récentes. Les
points de contact entre les clients et les entreprises se sont
multipliés, et le parcours client de chaque entreprise est devenu
omni-canal. Selon le Telemanagement Forum, l'expérience client est
« la somme des observations, des perceptions, des pensées et des
sentiments découlant de interactions et les relations entre les clients
et leurs fournisseurs. »
Voilà pourquoi le maintien de cette perception n'est
pas chose aisée pour les entreprises, les attentes des clients sont
élevées et les entreprises se doivent de répondre au mieux
à leurs attentes afin de faire grossir leur portefeuille d'affaire.
Recruter un nouveaux client coûte beaucoup plus d'argent a une entreprise
que d'en conserver un. Il est important pour les entreprises de comprendre
mieux
5 Cloud computing, souvent appelé simplement «
Cloud », est la livraison à la demande des ressources
informatiques, tout ça à partir d'applications de centres de
données sur Internet, sur une base de paiement à l'utilisation.
(IBM)
11
leurs clients et de leur faire des offres adéquates. Le
Big Data est une solution pour améliorer l'expérience client. Les
entreprises ont des quantités de données énormes sur leur
client. Le Big Data combine l'extraction de données ainsi que l'analyse
de ses données brutes ce qui permet de mettre en place une tendance pour
chaque client. De plus la vélocité du Big Data permet aux acteurs
d'analyser en temps réel les interactions de leurs clients avec leur
expérience d'entreprise. (Customer Experience Transformation via
Analytics, 2011)
La station de ski de Val-Thorens a mis en place une nouvelle
expérience client en 2014. Pendant la préparation de la saison
2014, une plateforme Big Data a été utilisée pour analyser
les comportements clients présents dans les bases de données. A
partir de cette analyse, la relation client a pu être
améliorée, une expérience client avant achat, pendant le
séjour et après séjour. Ainsi qu'une personnalisation de
l'offre, l'objectif n'est plus de satisfaire les clients mais de les faire
revenir. (La Rédaction Tourmag, 2014)
Les entreprises savent depuis longtemps que la
personnalisation de l'offre est un enjeu majeur de leur expérience
client. Mais avant l'apparition des techniques d'analyse Big Data il
était impossible d'analyser en détail les données de
chaque client et de leur faire une offre qui lui correspond.
L'expérience client est étroitement liée avec la
personnalisation de l'offre, le Big Data permet de comprendre les clients
individuellement en leur créant une offre dédiée. Dans un
futur proche la segmentation des clients par catégorie vas se
réduire au profit d'une segmentation individuelle des clients.
4. Quelle place pour l'éthique ?
Nous avons vu que le Big Data permet une amélioration
de la gestion de la relation client (Personnalisation de l'offre,
amélioration de la satisfaction, suivi en temps réel des
tendances sur la marque etc.). Le résultat est que des quantités
énormes d'informations personnelles sont en possession des entreprises.
Elles stockent ses informations sur leurs serveurs ou dans le «
cloud5 ».
L'avancement de la technologie dépasse le droit,
voilà pourquoi un flou existe en ce qui concerne l'utilisation que
peuvent en faire les entreprises. En France, une entreprise peut utiliser nos
données seulement si nous conservons nos droits dessus. En Europe, la
Cour de Justice de la Commission
12
Européenne a instauré le « droit à
l'oubli6 », (La Rédaction France Info, janvier 2015)
qui permet à ceux qui le désirent de faire effacer les
données qui les concernent des serveurs des entreprises. Cette
étape est importante dans la mise en place d'un cadre juridique
précis autour de l'utilisation des données personnelles.
En plus de ça, on note ces dernières
années une prise de conscience des gens vis-à-vis de la soit
disant gratuité des services. En effet les services sont proposés
contre une gratuité de nos données. Pour mettre en place une
amélioration de la gestion de la relation client, les entreprises
doivent utiliser ces données de manière réfléchie
sans empiéter sur l'espace des consommateurs. En effet, dès les
débuts d'internet le spam a vu le jour avec l'emailing. Les taux de
retours étaient très bas car les consommateurs ne lisaient plus
les mails. L'objectif actuel est de pouvoir jouer sur la qualité des
données plutôt que sur la quantité.
Une meilleure qualité d'offres permet une
amélioration de la confiance du client vis-à-vis de l'entreprise.
Si l'objectif est de gagner la confiance des clients, en respectant leur vie
privée et en jouant sur la transparence des offres, le Big Data semble
être une excellente alternative. Au contraire si l'utilisation des
données est faite que pour inonder les gens d'offres commerciales, les
clients y verrons une utilisation de leurs données dépourvue
d'éthique et se tournerons vers la concurrence.
V. Quid de la protection de la vie privée ?
Au-delà du sens éthique que peut prendre
l'utilisation du Big Data, il y a un enjeu de sécurité pour
chaque consommateur. En 2010, l'entreprise de sécurité
informatique McAfee enregistrait un nouveau virus informatique toute les 15
minutes. En 2013, chaque seconde un nouveau virus était découvert
(PW Singer, Allan Friedman, 2014a).
Les entreprises stockent précieusement nos
données pour pouvoir les utiliser dans un but commercial. Nous pouvons
l'approuver ou le désapprouver mais nous avons vu
précédemment que l'objectif des entreprises n'est pas de nous
nuire, mais de mieux vendre. Cependant, les entreprises ne sont pas les seules
à avoir compris que les données ont une grande valeur. En 2014
les vols de données personnelles de client ont pris une ampleur jamais
vue. Les plus grandes entreprises ont été victime de pirates
informatique. Le problème est qu'ils enregistrent les moindres faits et
gestes de
6 « Obtenir de tiers l'effacement de tous les liens vers ses
données, ou de toute copie ou reproduction de celles-ci » (Extrait
du texte de loi de la Cours de Justice de la Commission Européenne)
13
leurs clients et que ces données ne sont pas toujours
hébergées en sécurité. Pour preuve, en 2014 des
millions de personnes ont été affectées par le vol de
données personnelles après différentes cyberattaques
d'entreprises. (Bohic Clément, 2014)
· Orange 1,3 million de clients touchés
· TF1 1,9 million de clients touchés
· Snapchat 4,6 millions de clients touchés
· DropBox 7 millions de clients touchés
· Adobe 152 millions de client touchés
Certains fournisseurs de stockage « Cloud » comme
Amazon, IBM et Google n'ont jamais été affectés par des
virus. Leurs protections sont au jour d'aujourd'hui à la hauteur des
attentes de sécurité. Cependant, pour stocker des données
sur le « Cloud » il faut les envoyer vers les serveurs, là une
question se pose, comment s'assure-t-on que les données qui voyages vers
les serveurs sont sécurisées. (PW Singer, Allan Friedman,
2014b).
Nous stockons nos informations les plus personnelles dans nos
smartphones (Adresses, Géolocalisation, N° de CB etc.) en pensant
que les constructeurs nous ont protégés contre les attaques. Fin
2013, environs 350 000 virus affectaient des smartphones.
D'une manière plus générale, dans les
prochaines années, nos données vont subir de nouvelles attaques
au travers des objets connectés. En 2014 la première attaque
contre des objets connectés a été prouvée, un
réfrigérateur a été mis hors service par des
pirates, le transformant en plateforme de spam. (Obsession, AFP,
2014).
VI. Utilisation du Big Data en BtoB (Sandrine Houmeau,
Thierry Picard, 2013)
D'une manière générale le Big Data est
vu comme un outil d'aide pour les entreprises en BtoC. Cependant les domaines
d'application pour les entreprises en BtoB sont bien réels.
1. Richesse de l'expérience client
Les consommateurs sont demandeurs d'une expérience
client toujours plus riche. Les entreprises qui achètent des produits
sont aussi demandeuse d'une même richesse de leur expérience
client. Et pour les entreprises en BtoB cette amélioration de
l'expérience client est vitale car elles ont moins de
Nous pouvons faire un parallèle entre ces deux freins.
En effet comme les entreprises sont réticentes à divulguer leurs
données internes, il parait normal qu'elles ne divulguent pas leurs
retours sur
14
clients que les acteurs du BtoC. Grâce à ces
nouveaux outils, ils vont pouvoir personnaliser leurs échanges avec
leurs clients ou prospects.
Pour les acteurs présent en BtoC, la perte d'un client
est beaucoup plus pénible financièrement qu'une entreprise qui
dispose de millier de clients. Voilà pourquoi il est vital de
sécuriser sa base de client en adressant les clients de la
manière la plus efficace possible.
2. Comportement homogène
Comme nous, les entreprises sont frisantes des réseaux
sociaux pour communiquer leurs actualités. L'utilisation de Linkedin et
de Twitter s'est démocratisé dans les entreprises et constituent
des canaux de communication stratégiques. Cela rend l'utilisation du Big
Data dans le secteur du BtoB très pertinent. En effet bien que les
sources d'informations soit différentes ainsi que les données
comportementales, les agissements clients sont analysables. Pour une entreprise
du BtoC, les informations vont provenir des réseaux sociaux personnels
alors que pour une entreprise du BtoB, les informations vont provenir des
réseaux sociaux professionnels. Aujourd'hui les outils Big Data font
partie intégrante du système de management et du processus
décisionnel des marketeurs BtoB.
Les cas les plus courants d'utilisation sont les suivant :
· Campagnes marketing ciblés
· Fidélisation des clients
· Innovation
· Amélioration de la prospection
VII. Des modèles éprouvés mais jalousement
gardés : (Interview Henri Thouvenin, mai 2015)
Dans son édition du mois d'avril, le magasine Point de
vente, dresse une liste des dix principaux freins à la mise ne place de
projets Big Data dans les entreprises. (Cécile Buffard,, 2015).
Un des points principaux est le difficile calcul du retour sur investissement
d'un projet Big Data. De ce fait, la valeur ajoutée d'une telle
technologie est très difficilement quantifiable par les financiers. Un
autre frein important est la réticence des entreprises à
divulguer leurs données internes.
15
l'investissement. Surtout vu l'importance stratégique
que peut avoir un projet Big Data vis-à-vis de la concurrence. Dans mon
interview du 5 mai avec le directeur de l'entité IBM Analytics France,
Henri Thouvenin me confirmait cette pensée. Selon lui les entreprises
qui investissent dans le Big Data connaissent parfaitement les retours sur
investissement. Cependant vu l'importance stratégique elles ne sont pas
ouvertes à une divulgation de celui-ci. Donc même les
éditeurs comme IBM ne savent pas précisément quels sont
les données financières.
VIII. Les trois grandes catégories d'outils Big Data
1. Business Intelligence (La Rédaction Journal du Net,
2015a)
Egalement appelé informatique décisionnelle,
elle regroupe les outils informatiques qui assistent la prise de
décision. L'objectif est de consolider de manière pertinente les
informations que possède l'entreprise et de les synthétiser dans
des rapports et dans des tableaux de bord analytiques.
Cette méthode apparue dans les années
soixante-dix et à longtemps été réservé aux
ingénieurs, dû au fait de la difficulté d'émettre
des requêtes précises sur les bases de données disponibles
à cette époque. Cependant l'analyse BI a largement
évolué et s'est démocratisé dans la plupart des
grandes entreprises. Depuis les années 2000, ces analyses sont
accessibles aux responsables opérationnels qui les utilisent tous les
jours comme aide à la prise de décision.
La genèse de ces analyses se trouve dans des besoins de
consolidation comptable. Mais au fur et à mesure de l'évolution
de la technologie et voyant que les résultats étaient à la
hauteur des attentes, les entreprises ont étendu ces analyses beaucoup
d'autres domaines stratégiques des organisations. C'est ainsi que dans
nombre d'entreprise actuelles les analyses BI sont utilisés dans la
gestion de la relation client jusqu'à l'analyse de la chaine
logistique.
Le point négatif en ce qui concerne ces analyses, est
que les requêtes ne sont pas toujours les mêmes et que les besoins
en bande passante peut varier du simple au triple en fonction de la
quantité de demandes. Donc les clients doivent toujours viser le panier
supérieur pour être sûr de pouvoir faire autant d'analyses
possibles. Cela entraine des coûts fixes importants pour les entreprises.
Voilà pourquoi les éditeurs optent de plus en plus pour des
offres en mode SaaS, qui leur permettent un paiement à l'utilisation et
une bande passante illimité.
16
2. Analyse prédictive (La Rédaction Journal du
Net, 2015b)
Ce type d'analyse découle des analyses BI en y ajoutant
la notion d'historique. En croisant les informations actuelles avec les
informations historiques ces outils permettent de prévoir
l'évolution grâce à des courbes de projections. Cette
méthode appliquée à la gestion de la relation client
permet de définir des profils clients à fort potentiels ainsi
qu'a prévoir quels sont les clients qui ont une forte chance de changer
de fournisseur. L'objectif est toujours l'aide à la prise de
décision. Dans les entreprises qui ont intégrées les
analyses prédictives à leur processus de décision, des
modèles de prise de décision sont créés à
partir du résultat de ces analyses.
Démonstration d'un flux d'information d'une
application d'analyse de sentiments
Source : Etude technique, Analyse prédictive CGI, 2013
L'analyse prédictive possède une limite à
son implantation dans les organisations, en effet les formations de Data
Scientists sont rares et les compétences nécessaires à la
compréhension des problématiques complexes nécessitent une
expérience longue dans l'organisation. Voilà pourquoi les
entreprises doivent investir dans la formation tout en profitant de la
compétence de certains organismes extérieurs.
L'analyse prédictive n'est pas seulement
destinée aux entreprises. L'exemple des campagnes électorales du
président américain Barack Obama en est la preuve. Lors de sa
deuxième campagne électorale, une équipe de 80 personnes
était chargée de faire des analyses prédictives
basées sur des données en ligne. (Maryse Gros, 2014)
L'utilisation d'analyses prédictives a permis aux équipes de
récolter une somme record de fond sur internet. En effet
l'amélioration de la fréquence des sollicitations et de leur
timing a permis d'augmenter les contributions. De plus cela leur a permis
l'identification des électeurs indécis et donc d'accroitre leurs
interactions avec eux afin de les
17
convaincre. Finalement le nombre de votes en faveur du candidat a
augmenté et il a été élu. (Caroline Tailleferd,
2013)
3. Analyse prescriptive :
Les analyses prescriptives sont le prolongement des deux
autres principaux types d'analyses. En allant plus loin qu'une simple
prédiction, ces analyses permettent de faire des recommandations
ciblées. En effet quand l'analyse prédictive émet des
hypothèses sur le déroulement du futur, l'analyse prescriptive
émet des hypothèses de solutions à mettre en oeuvre afin
de gérer la situation à venir. Dans le domaine de la gestion de
la relation client, ces analyses sont stratégiques pour les entreprises
qui les utilisent. En effet elles permettent de donner des recommandations pour
chaque typologie de client en temps réel avec le canal d'information le
plus pertinent. (
Ibm.com, 2014, Analyse
prédictive)
Par exemple ces outils sont beaucoup utilisés dans le
sport automobile. Selon le directeur général de McLaren Appllied
Technologies, Geoff McGrath les écuries de Formule1 basent leur prise de
décision stratégique en course sur des modèles
prescriptifs. L'analyse en temps réel de milliers de données
provenant des capteurs de la voiture (usure des pneumatiques), combiné
aux données des courses précédentes et de l'environnement
(accident, météo) permet la mise en place de stratégies de
courses potentielles en temps réel (La Rédaction Business
Analytics Info, 2012). Récemment au Grand Prix de Monaco,
l'équipe Mercedes a fait une erreur de stratégie, ce qui a
ruiné la course de son pilote numéro un, Lewis Hamilton. A la fin
de la course, Toto Wolff, le directeur de l'écurie a expliqué que
les décisions étaient prises en temps réel et qu'ils
n'avaient que quelques secondes pour ajuster les stratégies de courses.
Cependant une phrase retient notre attention, il explique que dans cette
situation particulière l'algorithme était faux et que donc
l'analyse a été un échec. Cela démontre que les
outils Big Data ne sont pas infaillibles et que les hommes doivent les utiliser
comme aide à la prise de décision. Il reste dangereux de se baser
uniquement sur ça pour prendre des décisions. Le libre arbitre
doit garder une place importante dans la prise de décision.
(Laurence Edmondson, 2015)
IX. Ne pas bruler les étapes :
La mise en place d'un projet Big Data ne peut pas être
un objectif en soi. Comme tout projet stratégique, il a besoin
d'être pensé et adapté aux besoins de l'entreprise. La
pertinence de l'utilisation d'outils Big Data dépend de la
réflexion autour du déploiement des solutions.
18
1. Identifier les sources d'informations
Les données disponibles sont énormes et il
n'est pas toujours pertinent de croiser le plus d'informations possible pour
trouver réponses pertinentes. L'entreprise doit avant tout savoir quels
sont les informations les plus pertinentes pour elle et en identifier les
sources. Par exemple si l'entreprise veut connaitre l'impact d'une campagne
marketing, les données disponibles vont être disponibles sur les
réseaux sociaux mais aussi dans des forums, ou dans des articles de la
presse spécialisée. L'entreprise va donc devoir définir
selon quel point de vue elle veut avoir le retour de cette campagne. Si elle
veut un retour de la part du client, les données de réseaux
sociaux sont les plus judicieuses, en revanche si elle veut l'avis de ses pairs
ou de la presse spécialisée, les retours de journalistes seront
plus pertinents.
2. Définir les usages
L'utilisation des données est tout aussi
stratégique que la définition des sources. Comme nous l'avons vu
plus précédemment, les outils Big Data permettent une aide
à la prise de décision mais en aucun cas de remplacer l'action
humaine. L'entreprise doit donc savoir si elle veut faire du business
intelligence, de l'analyse prédictive ou de l'analyse prescriptive ou
une combinaison de ces trois types d'analyse.
3. Choisir l'architecture
Le projet peut avoir plusieurs bases possibles, par exemple
l'entreprise peut choisir de miser principalement sur l'analyse en temps
réel de flux de données, dans quel cas le projet sera basé
sur la vélocité. Ou l'entreprise peut vouloir analyser le plus
d'information possible et le projet sera basé sur la
variété. Les outils doivent être intégrés
dans le système de management de l'entreprise et mis à
disposition des directions métier. La grande décision à
prendre est la mise en place d'un projet avec des logiciels basés chez
le client ou dans le Cloud, c'est un choix que le client doit pouvoir
évaluer en termes de cout et de sa politique de protection des
données.
Les entreprises qui respectent ces trois grandes étapes
dans la mise en place de leurs projets Big Data, s'assurent une efficience dans
l'utilisation qu'ils vont en avoir et dans les résultats qu'ils vont en
tirer.
19
Chapitre B) Réponses apportées
I. Attirer de nouveaux clients
Woody Allen a dit « Les relations amoureuses sont comme
les requins, elles doivent être en perpétuel mouvement pour ne pas
mourir ». Les entreprises sont dans le même cas. Elles doivent se
réinventer perpétuellement et capter des nouveaux clients. Le Big
Data fournit des bénéfices substantiels dans le processus
d'acquisition de nouveaux clients, en transformant les prospects en client. En
effet les outils fournis permettent d'aller plus loin que les outils marketing
traditionnel. Une analyse des données structurées et non
structurés est une avancée majeure qui permet une analyse plus
fine des données et par conséquent la définition d'une
cible client très précise.
Les avantages du Big Data dans le processus d'acquisition de
nouveaux clients peuvent être classés en quatre catégories
:
1. Connaître les profils des clients les plus rentables
:
La meilleure manière de capter de nouveaux clients
à forte valeur ajoutée est de cultiver des relations
étroites avec les clients les plus rentables de l'entreprise. Le Big
Data permet de définir les clients avec le meilleur profil. Quels sont
leurs besoins ? Quels sont leurs caractéristiques ? Sont-ils
influencés par les réseaux sociaux ? Une analyse «
RFM7 » permet de classer les clients selon trois
critères, la date du dernier achat, la fréquence d'interaction
avec la marque et la valeur générée. Les clients avec le
plus fort taux RFM sont ceux qui rapportent le plus d'argent à
l'entreprise.
Comprendre précisément les clients à
forte valeur ajoutée est le meilleur moyen pour l'entreprise d'en capter
des nouveaux. En effet assimiler les attributs de ses meilleurs clients est le
meilleur moyen pour une entreprise de se concentrer sur des prospects avec les
mêmes besoins.
2. Sélectionner les prospects à forte valeur
ajouté :
Tous les clients n'ont pas le même comportement d'achat,
l'analyse de ces comportements permet de savoir quel sont les prospects
à forte valeur ajoutée. Les données disponibles sur
7 Recency, Frequency, Monetary Value of customers
20
les prospects sont énormes grâce aux informations
disponibles sur les réseaux sociaux. Le croisement de ces informations
avec les bases de données disponible en interne dans les entreprises
permet une analyse très fine. Grâce a ce croisement de
données, les entreprises peuvent être très
sélectives dans leur sélection de prospects. La
réallocation des ressources du marketing est stratégique, nous
passons d'une période ou le marketing de masse était une
nécessité. Les coûts engendrés étaient
énormes avec des taux de retour très bas. A une ère
nouvelle ou le marketing sélectif va permettre une efficience des
campagnes marketing et des coûts.
3. Amélioration de la visibilité de marque :
Avant de devenir des clients, les consommateurs commencent
par définir leurs besoins et chercher des produits ou services capables
de les combler de la meilleur des manières. Ce n'est qu'ensuite qu'ils
entrent en contact avec les entreprises pour lancer le processus d'achat. Le
Big Data permet aux entreprises d'intégrer la période de
recherche de produits et services des consommateurs dans la gestion de leurs
relations client. Grâce aux informations disponibles en ligne, une
entreprise peut cibler un client qui a fait une recherche spécifique et
lui proposer des services associés. L'entreprise la plus performante
dans ce domaine est certainement Netflix qui utilise le Big Data pour guider
ses clients dans leur choix de film ou de séries. En fonction des
recherches et des films visionnés, les clients se voient proposer des
films qui peuvent correspondre à leur profil.
4. Comparer la performance des campagnes marketing
Le département marketing est souvent
considéré comme un centre de coûts dans les entreprises. En
effet le coût des campagnes est élevé et le ROI8
est souvent fables. Voilà pourquoi savoir si les dépenses
marketing sont pertinentes et essentielles pour les entreprises. Le Big Data
permet de connaître la performance des campagnes en temps réel.
Grâce à cela les entreprises peuvent ajuster leurs campagnes quand
elles jugent que les taux de retour ne sont pas à la hauteur des
attentes. De plus car aux analyses prescriptives elles
8 Return on Investment : (Chiffre d'affaires - Prix de
revient) / Prix de revient
21
peuvent croiser les données des campagnes à
succès et des campagnes avec de mauvais retours pour pouvoir
déterminer ce qui a marché pour les actions futures.
II. Augmenter la valeur ajoutée des clients existants :
Capter de nouveaux clients est essentiel mais à un
coût non négligeable pour l'entreprise. L'autre moyen important
pour augmenter les revenus est de rendre les clients actuels plus profitables.
Le Big Data permet grâce à une association de sources, une
définition en temps réel de cibles de « cross
selling9 ». Le cross selling est une méthode marketing
qui permet d'associer un produit acheté avec un produit similaire. Par
exemple lorsque nous achetons des stylos plumes, le vendeur nous propose des
cartouches d'encre. Les technologies Big Data permettent d'aller plus loin,
l'analyse des comportements d'achat, de l'âge, de la météo,
jour de l'achat et plus encore ont permis de savoir qu'un homme achetant des
couches pour enfants un vendredi soir à plus de chance d'acheter des
bières que des lingettes pour bébé. L'analyse se base sur
le fait qu'un homme qui fait cet achat sera fatigué de la fin de sa
semaine de travail et que le weekend arrivant les matchs de sports à la
télévision seront nombreux. De fait il sera
intéressé par boire une bière avec ses amis pour se
détendre devant un match.
L'objectif est d'augmenter la loyauté du client en lui
proposant des offres en temps réel qui correspondent parfaitement
à ses attentes.
L'utilité de l'analyse Big Data dans la
fidélisation des clients est majeure. Toutes les entreprises
définissent leur « CLV10 ». La valeur vie du client
se compose de :
Les coûts d'acquisition client La marge
générée par le client
L'addition de ces coûts est comparée aux
coûts de fidélisation client pour justifier les pertinences des
campagnes marketing. L'utilisation du Big Data permet de rendre plus efficace
cette mesure, en effet une nouvelle composante entre en compte dans la «
CLV » : l'influence sociale. C'est la valeur qu'un client apporte par le
biais des réseaux sociaux. Cette mesure est calculée en temps
réel et
9 Vente croisée
10 Customeur Lifetime Value
22
permet donc de savoir plus précisément si un
client mérite des actions de fidélisation pour éviter
qu'il ne parte à la concurrence. Cette mesure prend de plus en plus
d'importance car un client qui ne génère pas beaucoup de marge
peut être moins considéré par l'entreprise cependant s'il
génère des publications sur les réseaux sociaux, il
participe à la promotion de la marque. Sachant que l'impact du bouche
à oreille est plus important sur les consommateurs que de la
publicité faite par la marque, son importance devient
stratégique. Nous en avons l'exemple avec le phénomène des
« Youtubeurs11 », ces personnes publient des vidéos
sur internet et ont une audience très importante. Si il donne un message
positif sur la marque d'une manière non volontaire, l'impact peut
être énorme même si la marge qu'il a
générée est peut-être beaucoup moins importante que
d'autres clients. Il est donc nécessaire de lui faire comprendre son
importance en lui envoyant des offres pertinentes avec son profil avec le bon
message, par le bon canal d'information et au bon moment.
Par exemple Amazon a récemment déposé un
brevet qui va lui permettre de préparer une commande client avant l'acte
d'achat. Grâce à l'analyse prédictive Big Data des
données clients l'entreprise va être capable d'anticiper l'acte
d'achat du client en envoyant des colis dans des entrepôts proches de
lieux d'habitation des clients. De cette manière l'entreprise gagne en
compétitivité sur le temps de livraison des colis
vis-à-vis de ses concurrents.
III. Fidélisation des clients
La perte de clients est un problème majeur des
entreprises. De plus, un client mécontent peut à lui seul faire
perdre d'autres clients à l'entreprise. Les réseaux sociaux
jouent un rôle important dans la transmission d'informations
négatives sur la marque. Les entreprises doivent pouvoir définir
quels sont leurs clients à risque à travers une analyse de leurs
sentiments et les classer et de leur faire des offres proactives. Le Big Data
permet d'avoir une vue à 360 degrés des clients, ainsi il est
plus simple pour les entreprises de connaître plus en profondeur leurs
clients et de savoir à quel type d'offres ils sont réceptifs.
Cette vue à 360 degrés permet d'être très
réactif en cas de clients à risque car une offre pertinente peut
lui être envoyée.
Pour aller plus loin, les possibilités actuelles du Big
Data permettent de croiser les informations de valeur client et de taux de
risque de départ à la concurrence. Ainsi les entreprises peuvent
savoir si le client à risque vaux la peine d'être gardé ou
s'il est préférable de le laisser partir à la
concurrence.
11 Personne qui publie des vidéos sur YouTube
23
En effet il est souhaitable de réallouer des ressources
pour gagner des clients rentables plutôt que de dépenser de
l'argent pour conserver des clients à risque.
Les entreprises du secteur des télécoms sont
très demandeuses de ces analyses, en effet un client mécontent va
téléphoner souvent au service client ou consulter la FAQ sur le
site internet de l'entreprise. Le croisement de ces informations est une manne
pour l'entreprise qui lui donne une visibilité sur le nombre de ses
clients à risque.
IV. Personnalisation
L'ère du marketing de masse est révolue. Les
consommateurs sont assaillis de messages publicitaires, aussi bien dans la vie
courante que par des canaux technologiques (Mails, SMS, Radio,
Télévision). L'envoie de publicité massive n'a plus
l'impact escompté, les clients demandent plus d'attention et le
marketing personnalisé est une parade à ce changement. Les
entreprises qui ne s'adapteront pas à ce changement s'exposent à
des risques. En effet les clients à force de recevoir des messages
publicitaires non personnalisés seront enclins à quitter la
marque et se tourner vers des entreprises qui s'intéressent plus
à eux.
Nous savons tous qu'une interaction personnalisée
permet à un client de rester fidèle. Quand nous allons dans une
boutique ou le vendeur se souvient de nous et de nos achats cela flatte notre
égo et nous sommes plus réceptifs à ses propositions. Pour
rien au monde nous ne changerions de boutique.
La personnalisation des interactions est le prolongement
naturel de l'utilisation du Big Data dans la gestion de la relation client.
Grâce aux informations récoltées (site internet,
téléphone, mails, face à face, réseaux sociaux) et
la vue à 360 degrés du client, il est très simple de faire
une micro-segmentation de ses clients et donc de connaître
précisément les besoins de chaque client. De cette manière
il est possible d'interagir avec le client en fonction de ses
précédents achats, de ses gouts mais aussi en fonction de son
profil récolté sur les réseaux sociaux.
En conclusion nous pouvons dire que le Big Data aide les
entreprises à mieux vendre. Grâce aux analyses de données
elles peuvent gagner de nouveaux clients, augmenter la profitabilité de
chaque client et de conserver les clients les plus rentables. Pour être
certaine d'atteindre ces objectifs, les entreprises doivent s'assurer d'une
personnalisation des interactions avec leurs clients.
24
Dans un futur proche les analyses Big Data permettront de
découvrir de nouvelles sources de revenus, une meilleure gestion du
risque et une parade à la fraude.
25
PARTIE 2 PARTIE EMPIRIQUE
Chapitre A) Contexte
I. IBM Software
1. Chiffres clés
La société IBM est née le 16 juin 1911 de
la fusion de la Computing Scale Company et de la Tabulating Machine Company,
elle est alors nommée Computing Tabulating Recording Company (CTR). Il
faut attendre le 14 février 1924 pour qu'elle prenne le nom
d'International Business Machines Corporation.
Répartition du chiffre d'affaires au sein des
divisions IBM
Source : Xerfi 700, août 2014, L'édition de
logiciels
Source : Xerfi 700, août 2014, L'édition de
logiciels
26
Depuis sa création en 1995, IBM Software s'est
concentré essentiellement sur le marché des solutions logicielles
d'infrastructure. Elle s'est également développée dans le
segment des logiciels applicatifs grâce à ses offres provenant
principalement de ses acquisitions, IBM au cours des cinq dernières
années a fait l'acquisition de plus de quarante entreprises.
IBM Software est la division logicielle d'IBM qui fournit des
logiciels d'infrastructure et des solutions métier. Elle propose une
offre multiplateformes (Mainframe, Unix, Linux, Windows, Mobiles) et des
solutions basées sur des standards ouverts.
A partir de 2014, IBM connait un virage stratégique
important, avec notamment la cession des activités de la division PC,
qui a été vendu au groupe Lenovo. Ces cessions d'activités
Hardware, permettent à IBM d'investir davantage dans sa division
Software avec un focus particulier sur 5 domaines: le Cloud, l'Analytique, le
Mobile, le Social et la Sécurité (CAMS2).
2. Produits
Les logiciels peuvent être acquis traditionnellement
sous la forme de licences, ou proposés sous la forme d'un service.
Illustration de la stratégie IBM CAMS 2015
Source : Thierry Matusiak, 2014, Synthèse de l'offre IBM
Software. Annexe 2
27
L'offre logicielle s'articule en 3 thèmes : solutions
métier, exploitation de l'information et infrastructure applicative,
pour parcourir l'ensemble des 6 marques:
· Analytics : ensemble de logiciels de gestion des
données, d'analyse prédictive, gestion de la performance et des
risques
· Cloud : vente de plateforme de logiciels
intégrés dans le cloud, la virtualisation, supervision,
sauvegarde, administration du SI
· Security : sécurité: individus,
données, applications et infrastructures
· Commerce : des solutions applicatives, (marketing,
commerce, fraude, gestion des contenu)
· Social : des logiciels d'outils collaboratifs et
d'expérience digitale
· Systems : données, applications et
infrastructures
3. Typologie de clients
Nos clients sont de toutes tailles, l'organisation est
axée afin de pouvoir répondre aux besoins d'entreprises du CAC 40
comme de PMI. Nous avons des partenaires dans toute la France qui sont
chargés de proposer en notre nom les solutions IBM chez les PME/PMI.
Le large éventail de solutions que nous proposons nous
permet d'avoir comme interlocuteurs des directeurs informatique, des directeurs
marketing, des directeurs financier comme des directeurs des ressources
humaines. Sans donner de chiffres confidentiels, nous pouvons aisément
dire que nos clients principaux sont :
· Les banques et organismes de crédits
· Les assurances
· Les entreprises du secteur des
télécommunications
· Les acteurs de la grande distribution
· Les administrations publiques
4. Mon rôle au sein de la structure
28
Je travaille à la direction des opérations
commerciales IBM Software France. Mon rôle est de faire des analyses
concernant l'activité commerciale. Avec l'équipe de 6 personnes
nous sommes en charge du reporting des activités de vente auprès
de la direction Europe de l'entité IBM Software. De plus la
participation aux revues commerciales hebdomadaires avec la direction France me
permet d'avoir une vision exhaustive du portefeuille client et des affaires en
cours.
Je travaille tous les jours avec des analyses BI, nous les
utilisons comme aide à notre prise de décision concernant la
gestion de la relation client. Par exemple grâce aux données et
à l'analyse historique de notre portefeuille, nous nous sommes
aperçus que certaines de nos affaires nécessitent une
qualification de haute valeur, afin d'augmenter la probabilité de la
signature du contrat avec le client. Voilà pourquoi je suis en charge
chaque semaine d'utiliser notre plateforme BI afin de déterminer quels
sont les opportunités qui nécessitent une qualification de la
part d'un Sponsor IBM.
5. Parallèle entre mon sujet et mon activité
Dans le cadre de mon activité, j'utilise l'outil
analytique IBM Cognos. Cet outil nous permet de produire des rapports de
Business Intelligence12. Cela nous aide à piloter notre
activité commerciale de la manière la plus efficace possible. En
effet le croisement des données internes nous donne des indicateurs
très précis sur notre portefeuille d'affaire. Grâce
à cela nous sommes capables de dire si nous allons pouvoir atteindre les
objectifs qui nous ont été fixés. Dans le cas où
nous nous apercevons que nous allons manquer d'opportunités pour pouvoir
les atteindre ou les dépasser, nous lançons des actions de
management. Par exemple la mise en place de challenge spécifique sur
l'ouverture d'un compte ou la signature d'un client. Cela nous offre la
possibilité de millimétrer nos actions en attribuant les bonnes
ressources au bon endroit afin d'optimiser les moyens.
Cependant cet outil n'utilise que des informations internes,
il croise les données du CRM avec des données de résultat
historiques afin de faire des analyses. Il serait judicieux d'intégrer
des outils d'analyses prédictives qui prennent en compte des
données externes de nos clients. Cela nous permettrait d'affiner nos
décisions et de passer de l'efficacité décisionnelle
à l'efficience décisionnelle.
6. Pertinence du sujet pour mon entreprise :
12 Outil informatique d'aide à la prise de
décision
29
En ce moment le Big Data est présent dans tous les
médias technologiques, il ne se passe pas un jour sans qu'une nouvelle
soit publiée sur le sujet. Tous les 10 ans, certains sujet font les gros
titres et promettent aux entreprises de les transformer en profondeur. Ces
sujets promettent aux entreprises de les aider à gagner en
compétitivité à ne pas rester « sur la touche »
vis à vis de la concurrence. Le dernier en date était
l'apparition du commerce en ligne au début des années 2000. Quant
au début des années 2000 le commerce en ligne pesait 8,5
milliards d'euros, en 2014 il pesait 56 milliards d'euros. Cela prouve à
quel point les sujets d'importance changent les entreprises. Cette
révolution technologique découle du commerce en ligne, la
révolution des données est en cours. Là ou avant les
entreprises analysaient leurs données internes pour organiser leur
manière d'aborder le marché, aujourd'hui les sources de
données sont autant internes qu'externes. Le croisement de ces
données est rendu possible par la technologie du Big Data.
Cependant comme toutes les innovations, l'incertitude plane
autour du sujet, les organisations ne savent pas précisément
comment elles vont pouvoir utiliser la technologie pour améliorer leur
manière d'aborder le marché et de vendre leurs produits. C'est
là qu'il y a un besoin d'information, car le Big Data n'est pas une
simple nouvelle manière de vendre, c'est une solution de transformation
profonde de l'entreprise afin de lui faire gagner des parts de
marchés.
L'entité IBM Software possède trois gammes de
produits Big Data :
· Des solutions de business intelligence qui permettent
de faire l'analyse des données existantes et de prendre de meilleures
décisions en ce qui concerne le pilotage de l'entreprise.
· Des solutions d'analyses prédictives, qui
permettent de faire des analyses qui définissent ce qui risque de se
produire si l'entreprise utilise telle ou telle stratégie.
· Des solutions d'analyses prescriptives, qui
grâce à l'analyse des données sont capables de donner des
conseils pour résoudre des problèmes définis par
l'entreprise.
7. Pertinence de nos solutions pour nos clients
Les principales entreprises intéressées sont nos
clients du secteur B to C13, les analyses de données sont
rendues possibles aujourd'hui par les outils développés par IBM
et d'autres entreprises du
13 B to C : « Business to Customer, anglicisme
désignant le commerce e détail
30
secteur. Cela leur permet d'analyser le comportement d'achat
de leurs clients un par un et de s'adapter à chacun. Les offres IBM
s'adaptent aux changements de pensées sociales du marché.
Aujourd'hui les clients ne veulent plus forcément acheter leurs
produits, ils sont de moins en moins réticents à louer sur une
longue durée des produits. Ils s'évitent ainsi des
problèmes de maintenance et d'installation. C'est pourquoi nos offres
sont disponibles en Saas14. Les innovations ont toujours
été le moteur du changement dans les entreprises. Avec
l'invention de l'électricité, les vendeurs de bougies se sont
retrouvés dépassés par l'innovation. Certains ont
cessés leurs activités alors que d'autres se sont adaptés
à ce changement en créant les bougies décoratives. Les
entreprises font aujourd'hui face à une problématique aussi
simple. Soit elles s'adaptent à l'ère de la donnée soit
elles ferment. La seule différence est le temps de transformation,
aujourd'hui l'innovation est tellement rapide que les entreprises n'ont que
très peu de temps pour s'adapter. Voilà pourquoi les solutions
Big Data sont aujourd'hui disponibles pour l'entreprise de toutes tailles.
Le Big Data est maintenant disponibles en toute
taille
Source :
Ibmbigdatahub.com, 2014
Nous pouvons citer comme exemple l'entreprise BlaBla Car qui
est une jeune startup spécialisée dans le covoiturage. Les
fondateurs ont décidés d'investir dans le Big Data pour
développer leur présence auprès de leurs clients et leur
proposer des offres en fonction de l'endroit d'où ils se trouvent
grâce à la géolocalisation.
14 SaaS : Logiciels installés sur des serveurs et non pas
sur les serveurs du client
La méthode terrain est le processus qui permet par des
outils de recueillir les informations nécessaire à la
compréhension du sujet. Cela permet en premier lieu de cerner le sujet
que l'on a choisi, puis de
31
L'innovation est telle que certaines entreprises sont en cours
de formation autour du Big Data, de nouveaux business modèles
émergent. Des startups se forment tous les jours grâce à
l'analyse de données. Des entreprises vont dans les mois à venir
nous proposer une transformation de l'interface utilisateur de nos applications
smartphone en fonction de nos utilisations précédentes. Ces
entreprises ont vu le jour grâce à l'analyse des données et
ont comme matière première des masses de données clients
à analyser.
D'ici 2020 on estime qu'il y aura 80 milliards d'objets
connectés dans le monde. Il semble difficile de comprendre comment nos
outils vont pouvoir engranger une telle masse d'informations et en faire
l'analyse. Cependant des chercheurs chez IBM travaillent sur des processeurs
Neuro Morphologiques. Ces processeurs seront capables de traiter l'information
comme le cerveau humain, c'est-à-dire de faire plusieurs choses en
même temps tout en conservant la capacité d'analyse de
l'information. Par exemple un homme est capable d'avoir une conversation en
conduisant ce qui nécessite une capacité très
poussée de recueil, et d'analyse de l'information. En effet il faut
évaluer les dangers potentiels sur la route tout en analysant la
conversation pour pouvoir répondre à son interlocuteur.
Les ordinateurs de demain seront capables de faire la
même chose. Voilà pourquoi dès aujourd'hui IBM a investi
dans la technologie Watson Analytics. Cette technologie d'analyse cognitive,
est capable de répondre à des questions posées en langage
nature par un homme à voix haute. Il puise ses informations sur internet
et base sa réponse après analyse des informations qu'il juge les
plus pertinentes. De plus comme un homme il est capable d'apprendre.
C'est-à-dire que s'il se trompe, il va retenir son erreur et s'en
souvenir pour le futur. Cependant il ne faut pas penser que cette machine sera
un jour l'égal de l'homme car elle est construite dans un but d'aide
à la réflexion humaine. Par exemple Watson HealthCare est
l'application qui aide les médecins à fournir des diagnostiques
basés sur des données du monde entier. Et si le médecin
n'est pas d'accord avec le diagnostic fait, Watson l'enregistre et va l'analyse
pour comprendre son erreur et l'intégrer à son prochain
diagnostique.
Chapitre B) Justification de la méthode
terrain
32
justifier une problématique pertinente et ensuite
d'apporter une valeur ajoutée au sujet vis-à-vis de notre
entreprise.
I. Compréhension du sujet
1. Interview
Afin de comprendre les bases du Big Data, j'ai
rencontré un Big Data architecte qui m'a expliqué la
genèse du Big Data et les problématiques clients qui ont
mené les éditeurs à investir dans cette technologie. Cette
interview m'a permis de comprendre pourquoi mon sujet était pertinent
à développer et pourquoi il était au centre de la nouvelle
stratégie de mon entreprise. Mon objectif était de recueillir des
informations qualitatives. En effet à ce stade je n'avais pas besoin de
statistiques pour cerner mon sujet. La limite de cette rencontre est que je
n'avais pas encore les connaissances théoriques nécessaires
à une bonne analyse des réponses apportées. C'est pourquoi
je me suis servi des informations qualitatives recueillies pour orienter mon
travail de recherche afin de définir une problématique
pertinente.
2. Revue de littérature
Dans un premier temps j'ai fait des recherches concernant
l'actualité de mon sujet afin de trouver des informations à jour
et pouvoir faire un historique.
Pour construire ma revue de littérature j'ai
utilisé des sources d'information différentes. Le croisement des
données de sources différentes permet d'avoir la certitude que la
problématique choisie est pertinente d'un point de vue du marché
et de mon entreprise.
Internet
L'utilisation de Google Schoolar nous a été
recommandée par la directrice de mémoire de l'école. J'y
ai trouvé une manne de données concernant mon sujet. J'ai
dû prendre le temps de sélectionner les études qualitatives
et quantitatives les plus pertinentes et de les lire pour en extraire les
parties qui justifiaient ma problématique.
J'ai aussi utilisé l'outil Factiva Press, qui permet de
trouver rapidement et en plusieurs langues les articles sortis sur une
période précise. Pour moi le grand avantage de cet outil est
qu'il trouve des actualités dans toutes les langues. Le mot clé
principal de mon sujet étant « Big Data », il est
33
international. C'est un avantage pour moi car je n'ai pas eu
besoin de le traduire pour le rendre pertinent dans d'autres langues. J'y ai
trouvé principalement des sujets d'actualités qui m'ont permis de
construire mon plan autour des trois sujets les plus importants.
Presse écrite
La presse spécialisée est une source
d'information de qualité. Ce qui la rend pertinente dans ma
démarche de compréhension du sujet ce sont principalement les
interviews de dirigeants d'entreprises que j'ai pu trouver. Ces interviews
permettent de cerner les sujets principaux des entreprises autour du Big Data.
L'utilisation qu'ils disent faire du Big Data m'a permis de trouver des
idées pertinentes.
Données internes
IBM étant un éditeur logiciel, j'ai pu trouver
des informations quantitatives pertinentes sur l'intranet de mon entreprise.
Notamment sur l'utilisation du Big Data dans le secteur du marketing. En effet
nous disposons d'une plateforme collaborative ouverte sur laquelle les
employés peuvent échanger et partager des informations.
Livres
Les principaux livres sortis sur le Big Data traitent de la
technologie pure et pas de l'utilisation que les entreprises en font et vont en
faire. Voilà pourquoi je n'ai trouvé que peu d'informations dans
les volumes sortis jusqu'à présent. Cependant je me suis servis
de ce que j`ai pu y trouver pour approfondir ma connaissance du sujet et avoir
plus de profondeur dans ma réflexion.
Réseaux sociaux
Les réseaux sociaux m'ont été d'une
grande aide dans ma veille informationnelle. L'utilisation de Twitter et de
LinkedIn est très pertinente dans l'écriture de ce
mémoire. En effet les annonces faites sont immédiatement reprises
sur les réseaux sociaux par les influenceurs. La possibilitée de
les suivre en temps réel et d'avoir une vue précise de
l'actualité des sujets Big Data est importante et non
négligeable.
II. Justification de ma problématique
15 Sources Larousse
34
Ma problématique est issue de l'analyse des
données recueillies dans ma revue de littérature. Cependant pour
avoir une certitude et pouvoir commencer la rédaction de ma partie
empirique, j'avais besoin de rencontrer un spécialiste du sujet. De plus
pour pouvoir appliquer des recommandations à mon entreprise, je devais
trouver un collègue qui connaisse assez IBM pour avoir une profondeur de
réflexion.
J'ai donc rencontré le directeur de la branche Big Data
& Analytics d'IBM France. Grâce à cette rencontre d'une heure,
il a pu répondre à mes questions. Cela m'a permis de justifier
complétement ma problématique autour des applications
métiers. Il a pu me donner des pistes de réflexions autour du Big
Data dans le secteur BtoB. En effet chez IBM nous ne travaillons qu'en BtoB.
Voilà pourquoi il m'a conseillé de faire des recherches
supplémentaires. En effet pour pouvoir faire des recommandations
pertinentes sur mon entreprise il fallait que je fasse plus de recherches sur
l'utilisation de cette technologie dans le secteur d'activité de mon
entreprise.
J'ai donc suivi ses conseils et ajouté une partie
supplémentaire à ma revue de littérature afin de pouvoir
justifier d'un développement pertinent de recommandations.
III. Intérêt de cette méthodologie
La méthodologie est l'étude systématique,
par observation de la pratique, des principes qui la fondent et des
méthodes de recherches utilisées15.
J'ai utilisé une méthodologie en trois
étapes :
· Compréhension du sujet
· Revue de littérature
· Application du sujet à mon entreprise
Cette méthode m'a permis de pouvoir me doter d'une
expertise que je n'avais pas au début de la rédaction de ce
mémoire. Mon sujet étant très vaste, la rédaction
d'une revue de littérature après avoir cerné le sujet m'a
aidé à orienter mes recherches et à bâtir une revue
de littérature pertinente. L'objectif de faire des recommandations
appropriées à mon entreprise est donc respecté grâce
à cette méthode.
35
IV. Limite de cette méthodologie
IBM est un trop gros groupe pour pouvoir le connaitre
entièrement. De plus j'ai passé deux ans dans l'entité
« logiciels », mais je n'ai pas une vision précise de ce qui
se fait dans les autres entités. Par exemple le fonctionnement de
l'entité « services » qui est une des parts importante de la
marge de l'entreprise m'est inconnu.
Cependant IBM est un groupe standardisé dans ces
processus et dans son fonctionnement global voilà pourquoi même si
je n'ai pas une vision précise du fonctionnement des autres
entités je peux faire ces recommandations pour mon entité qui
sont applicables en partie au niveau global.
Le Big Data étant un sujet vaste, la
problématique a été réduite à son
utilisation dans la gestion de la relation client. Certains aspects ne seront
pas traités dans ce mémoire par souci de temps. L'exemple de la
mobilité est le plus pertinent, cet aspect est de plus en plus
d'actualité, mais pas encore assez développé pour y
consacrer une partie entière.
Chapitre C Quelles suggestions pour IBM ?
IBM est une des entreprises les plus innovantes sur le
marché. Depuis dix ans plusieurs milliards d'euros ont été
investis par l'entreprise. Le Big Data représente une part importante de
cette somme. Grâce à ça, nos offres dans ce secteur sont
parmi les plus intéressantes pour nos clients. Cependant ces solutions
ne sont que très peu utilisées en interne pour notre propre
activité commerciale. Le problème vient principalement de la
difficulté d'intégrer de nouveaux standards dans un groupe de la
taille d'IBM. En effet nous sommes présents sur tous les continents. De
plus ces dernières années le groupe a appliqué des
changements importants en terme d'organisation et de répartition des
ressources qui sont toujours en cours d'application. Cependant je reste
persuadé que pour augmenter la part de marché de mon entreprise
celle-ci va devoir changer aussi ces méthodes commerciales et appliquer
les standards qu'elle développe.
Par la rédaction de ce mémoire je pense pouvoir
démontrer que l'utilisation de solutions Big Data à chaque
étape de notre relation client aurait un impact considérable sur
la qualité de nos relations client et donc sur le nombre de nos
ventes.
36
I. Recommandations opérationnelles
1. Attirer de nouveaux clients
IBM a fêté le centenaire de sa présence
en France en 2014. La base de données client est donc très
importante. Les clients historiques sont importants pour le
développement de la base installée IBM, pendant des années
cette base installée permettait une augmentation de la part de
marché et du chiffre d'affaires. Cependant depuis quelques années
notre force de vente ne peut plus se suffire à utiliser cette base
installée. Voilà pourquoi l'importance est maintenant mise sur la
prospection. En effet la prospection à deux principaux avantages pour
une entreprise :
La prise de rendez-vous avec des prospects
intéressés par nos offres
Informer des entreprises qui n'ont jamais travaillé avec
nous de nos offres
Grâce à ces sessions de prospection nous nous
sommes aperçus que certaines entreprises n'étaient pas au courant
que nous étions présents dans certains secteurs
d'activités. En effet dans beaucoup d'esprits IBM est toujours un
fournisseur de matériel informatique.
La sélection des prospects à forte valeur
ajoutée est donc très importante pour IBM en ce moment.
Grâce au Big Data et l'analyse des flux de données sur les
réseaux sociaux, la compréhension des comportements d'achat des
clients est rendue plus simple. Nous pouvons définir
précisément si un prospect a des chances d'investir dans nos
solutions ou s'il est dans une période de réorganisation ou
l'investissement dans nos solutions n'est pas une priorité. Une
entreprise qui fait un plan de licenciements n'est pas la meilleure cible de
prospection, à contrario une entreprise qui publie sur les
réseaux sociaux des résultats en hausse avec une volonté
d'investissement devient une cible intéressante.
L'utilisation de solution Big Data permet d'augmenter le taux
de retour de la prospection. En effet si un prospect publie sur les
réseaux sociaux qu'il va investir dans une technologie que nous vendons,
cela permet de lui téléphoner et de lui faire part de nos offres.
Cela permet une optimisation du temps passé au téléphone.
L'autre avantage est d'augmenter considérablement le taux de retour sur
les appels passés.
2. Amélioration de la visibilité de la marque
37
Le service marketing d'IBM fonctionne énormément
sur des techniques simples. Nos clients sont invités à participer
à des évènements ou à des diners. Le principal
évènement est bien sûr Rolland Garros.
IBM partenaire historique du tournoi de Roland Garros
Source :
http://www.ibmbigdatahub.com/infographic/sports-and-business-data-game-changer,
2015
Ces évènements sont bien sur importants dans la
gestion de notre relation client. Cependant les outils Big Data existants
permettent d'améliorer cet outil marketing. Nous avons la
possibilité de savoir quel prospect à consulter nos offres en
ligne. De plus grâce à l'analyse des flux sur les réseaux
sociaux nous pouvons savoir quel prospect est intéressé par des
offres que nous proposons.
Le croisement de ces données, permet de nous donner une
idée précise des prospects qui sont susceptibles d'acheter nos
solutions. Pour le moment nos évènements importants comme le
tournoi de tennis de Roland Garros sont principalement réservés
à nos clients les plus importants. Une ouverture des invitations
à des prospects qui représentent une valeur ajoutée
potentielle importante peut-être envisagée. En effet nos clients
importants y sont invités chaque année ce qui est une bonne chose
pour la relation que nous avons avec eux. Mais une utilisation
différente de ces évènements permettrait d'ouvrir de
nouveaux comptes client tout en débutant la relation client par une
personnalisation importante. Comme nous l'avons vu dans la revue de
littérature, la personnalisation des échanges avec les prospects
est non négligeable. De plus même si le prospect ne se transforme
pas directement en client grâce à cet événement, il
va nous faire de la publicité gratuite sur les
38
réseaux sociaux en publiant des images ou des «
post » en citant l'entreprise. Cela permet d'augmenter la
visibilité de la marque chez nos autres clients potentiels.
3. Personnalisation des solutions
Chez IBM nous organisons des « Step-Up » sur des
clients. Ces séances permettent de réunir une équipe
d'environ quinze personnes. Des commerciaux, des spécialistes du secteur
d'activité du client, des spécialistes des technologies que nous
proposons. Ces séances ont pour objectif de mettre en commun la
réflexion de nos équipes afin de proposer une solution à
un client sans l'avoir consulté au préalable. Ces séances
ont un impact très important chez nos clients car nous valorisons leur
importance à nos yeux en leur proposant des solutions sans qu'ils nous
aient consultés au préalable.
Les données disponibles en ligne sont énormes.
Elles permettent d'avoir une vue à 360 des clients et des prospects. En
effet les entreprises partagent énormément d'informations en
ligne sur leurs stratégies et leurs investissements. Aujourd'hui chaque
événement dans une entreprise est publié en ligne.
Grâce à l'analyse des données il serait
possible d'élargir les séances « Step-Up » à nos
prospects à plus forte valeur ajoutée. Par ce moyen, nous pouvons
démontrer à notre prospect l'importance qu'il a pour nous.
Grâce à ce travail nous pouvons démontrer à notre
prospect que nous avons l'intention de travailler avec lui sur le long terme et
qu'il n'est pas qu'un prospect parmi tant d'autre.
Pour une entreprise comme IBM qui a des centaines de client,
la personnalisation des interactions est primordiale. En effet nous avons vu
dans la revue de littérature que tous les clients réclament
aujourd'hui des échanges personnalisés dans leur parcours
d'achat. Même quand nous ne sommes pas encore client, une approche
personnalisée nous démontre un intérêt et une
compréhension profonde de nos besoins.
39
Exemple de solutions Big Data dans la personnalisation des
offres
Source : Jérémie Grossetête, mai 2015
4. Augmenter la valeur ajoutée des clients Outils
prescriptifs :
Chez IBM nous utilisons beaucoup les analyses de business
intelligence et d'outils prédictifs, ce qui nous permet d'avoir une vue
très précise de notre portefeuille d'affaire. Les analyses BI
sont utilisées pour savoir si nous avons assez d'affaires en cours pour
réussir les objectifs. Ces analyses se basent sur l'historique de nos
résultats ainsi que des données du marché global en
France.
En fonction du résultat de ces analyses nous prenons
des décisions qui nous permettent soit de combler le manque dans le
portefeuille (évènements marketing / Prospection) soit de
l'étoffer. L'ajout d'outil prescriptif nous permettrait d'avoir une
utilisation complète des outils Big Data dans la gestion de notre
relation client. En effet les analyses prescriptives servent à donner
une vue à plus long terme afin de prendre des décisions qui
peuvent résoudre les problèmes rencontrés. Par exemple si
les résultats d'une entreprise sont en baisse depuis une longue
période, ces données peuvent être croisées avec les
analyses de business intelligence et prédictive. Cela permet d'avoir une
vue complète et donc de pouvoir prédire quels sont les points
bloquants.
Une fois les points bloquants analysés les outils Big
Data Prescriptifs peuvent donner des pistes à suivre afin de les
résoudre.
Extand & Expand :
IBM investit beaucoup dans la technologie SaaS. En effet il
est de notoriété publique que c'est un marché en pleine
croissance. Lors de mon interview avec Mr Thouvenin en mai 2015, il me
confirmait que les usages changent sur le marché. Comme sur le
marché grand public, les clients
40
hésitent de plus en plus à louer sur le long
terme leurs biens. Nous le voyons principalement sur le marché de
l'automobile ou les offres de LLD16 sont de plus en plus
présentent. Ces offres de location sont un atout pour les clients car
les outils ne sont plus hébergés directement chez eux mais sur
des serveurs distants. Les coûts d'installation et de maintenance sont
moins élevés et l'installation est plus rapide car elle ne
nécessite pas l'intervention d'un technicien sur site. Cependant ces
offres restent relativement marginales dans le portefeuille IBM. Beaucoup de
clients ne savent pas que notre portefeuille d'offre SaaS est complet. Une
politique « Extand&Expand » a été mise en place en
interne pour faire valoir notre offre. Cependant elle n'est pas bien
définie et l'utilisation des outils analytique pourrait la rendre plus
efficace.
Extand : développer notre présence sur le
marché en proposant nos offres SaaS dans chaque contrat client.
Expand : Développer la base installée de chaque
client en lui proposant des offres SaaS qui peuvent aller dans la
continuité de sa base installée.
Aujourd'hui nous n'utilisons aucun outil d'analyse Big Data
pour mettre en place cette politique, voilà pourquoi notre part de
marché reste faible.
Nous avons vu précédemment que les entreprises
sont très utilisatrice des réseaux sociaux pour communiquer leurs
actualités et que les outils analytiques actuels sont capables de capter
ces informations et de les restituer dans des analyses. L'initiative
d'extension de l'offre serait donc beaucoup plus efficace avec des outils Big
Data. En cette période de stagnation de l'emploi, les entreprises qui
recrutent le font savoir au plus grand nombre. Lors d'une telle annonce les
outils Big Data peuvent comprendre rapidement que le client va avoir des
besoins rapides d'outils de ressources humaines pour optimiser son recrutement.
Proposer au bon moment une offre pertinente démontre au client que nous
avons une vue précise de son marché et que notre objectif est
l'accompagnement dans la transformation digitale de nos clients.
5. Valeur vie du client :
Aujourd'hui il est possible de connaître quels sont les
taux de retour de chaque client. IBM n'a pas de politique précise
à ce sujet sur le marché français. Les outils disponibles
aujourd'hui donnent
16 Location longue durée
41
l'opportunité aux entreprises d'avoir une vision
pointue sur la valeur ajoutée de chaque client. IBM a mis en place un
partenariat en avril 2015 avec Twitter pour proposer des offres analytiques des
flux de réseaux sociaux. Grâce à ce partenariat, l'analyse
de l'influence sociale de chaque client est rendue plus efficace. En effet
comme nous l'avons vu l'influence sociale d'un client est une composante
majeure de la valeur d'un client aujourd'hui. Si des analyses sont mises ne
place pour chaque client nous pourrons savoir quels clients sont les plus
rentables et se concentrer sur eux en excluant les clients les moins rentables.
Dans l'esprit d'un client rien n'est plus important que le témoignage
des autres clients. Voilà pourquoi une entreprise cliente qui
témoigne de la qualité de nos offres à une valeur
inestimable et mérite d'avoir une attention particulière dans la
relation client. Au contraire une entreprise qui a demandé beaucoup
d'efforts pour la mise ne place d'une solution et qui communique des
informations négatives sur nos offres ne mérite pas la même
attention.
Nous pouvons donc dire que la mise en place d'une politique de
valeur vie du client donnerait l'opportunité à IBM de se
concentrer sur les clients les plus rentables et les plus influents. Une
réallocation des ressources au bon endroit rend la gestion de la
relation client plus efficiente.
6. Réduire le taux d'attrition :
La satisfaction client est très importante chez IBM.
Des enquêtes de satisfaction sont réalisées en permanence.
Elles ne se concentrent pas sur la satisfaction vis-à-vis du produit
acheté. Ces enquêtes incluent une notation sur la qualité
des interactions, la durée de la période d'installation des
offres et la qualité du service après-vente.
Le nombre total d'enquête rend le traitement de celle-ci
impossible manuellement, voilà pourquoi des statistiques nous sont
régulièrement publiées afin de nous donner une idée
globale de la satisfaction de nos clients. L'incorporation d'outils Big Data
nous permettrait de pousser plus loin la satisfaction de nos clients. En effet
si après une vente le client se déclare globalement
mécontent, la relation client que nous allons avoir avec lui dès
les prochaines années de son contrat va se dégrader. Nous pouvons
être certain qu'une fois son contrat arrivé à terme, le
client ne penseras pas directement à IBM pour son prochain achat.
Voilà pourquoi les outils analytiques sont importants, arrivé
à terme ce client mérite une attention particulière pour
un éventuel renouvellement. Les outils analytiques seront
utilisés pour lui proposer une offre précise sur ses besoins du
moment et pour personnaliser au maximum les interactions que nous aurons avec
lui. Même si le coût du client est important, il est
nécessaire de tout faire pour qu'il reste un de nos clients. En effet un
client
42
mécontent qui part à la concurrence va garder
une mauvaise image de l'entreprise et il va aussi la véhiculer au
travers des interactions qu'il aura avec ses partenaires. Voilà pourquoi
même si il n'est pas possible de le retenir, il faut lui faire comprendre
que nous lui attachons une importance particulière. Les outils
analytiques sont importants dans cet objectif. La proposition d'une offre
compatible avec ses besoins du moment ainsi qu'une compréhension de son
besoin sont une preuve que nous tenons à lui. Si le client décide
de rester avec IBM, il devra répondre à une nouvelle
enquête de satisfaction client et à ce moment-là nous
pourrons faire une analyse croisée des résultats à deux
périodes précises et donc vérifier que cette
stratégie est la bonne ou non.
Si comme nous l'avons vu précédemment, le Big
Data a pour objectif d'améliorer la relation client, il ne faut pas
perdre de vue que tout repose sur le bon vouloir des consommateurs. En effet en
acceptant de donner leurs informations, ceux-ci s'attendent à une
meilleure qualité de service. Le Big Data peut aussi avoir des
côtés dangereux. Particulièrement en ce qui concerne la
sécurité des informations stockées dans les bases de
données des entreprises. Ces données sont aujourd'hui
considérées comme la nouvelle ressource naturelle des
entreprises.
II. Recommandations stratégiques
1. Enjeux de la sécurité des données
:
Les vols de données sont de plus en plus nombreux et
les attaques contre les bases de données des plus grandes entreprises
sont en nette augmentation. Ces pertes de données sont des
problèmes stratégiques pour les entreprises qui en sont les
victimes. En effet l'image de l'entreprise peut être gravement
affectée par des vols à répétition et la relation
client fortement entachée. Il n'est pas insensé de penser que
dans les années à venir des vols de données massif
puissent être à l'origine d'une fuite massive des clients d'une
entreprise. En effet les clients commencent à peine à comprendre
l'ampleur des informations qui sont collectées sur eux, et ils n'en sont
pas particulièrement heureux. Voilà pourquoi, dans les prochaines
décennies ils vont pouvoir faire vaciller de grands groupes en
décidant une fuite massive vers la concurrence après que leurs
données personnelles n'ont été dérobées par
des pirates informatiques.
43
Dans ce domaine IBM joui d'une réputation sans failles,
ces dernières années, tous les plus grands groupes
américains (GAFA17) ont été
éclaboussés de scandales concernant la sécurité des
informations qu'ils détenaient sur leur client. Cela va au-delà
de la simple sécurité car, ils n'ont pas seulement
été la cible d'attaques, ils ont collaboré avec les
gouvernements et on fournit les informations personnelles de millions de
personnes. Jamais IBM n'a été mis en cause dans ces
révélations, non seulement l'entreprise ne collabore pas avec les
instances américaines et autres mais jamais elle n'a été
victime d'un vol de donnée massifs.
Chez IBM, nous disposons d'une offre dédiée
à la sécurité des données. Cette offre est
complète et couvre plusieurs champs d'applications :
· Individus
· Données
· Applications
· Infrastructures
· Fraude
Suite à toutes ces attaques, IBM Logiciels a
décidé de placer la sécurité comme moteur de
croissance pour les années à venir. Cependant ces offres ne sont
majoritairement pas encore disponibles en mode SaaS. Nous avons vu
précédemment que ce type d'offre est en pleine croissance et que
le marché des logiciels se réorganise autour de ce type d'offres.
Je pense que des innovations sont nécessaires de la part d'IBM dans ce
sens afin de ne pas se laisser distancer dans ce domaine par les concurrents.
Cependant pour pouvoir innover, encore faut-il que l'investissement soit
décidé par les actionnaires. Or dans le rapport annuel 2014 aux
actionnaires, Virginia Rometty18 décrit les trois
impératifs stratégiques pour les années à venir.
1. Transformation des industries et des professions par les
données
2. Changer les usages dans le secteur de l'informatique par le
Cloud
3. Réinventer la manière de travailler par le
Social
17 Google - Apple - Facebook - Amazon
18 Présidente directrice générale IBM
44
Bien qu'il soit fait part que ces impératifs sont
entourés par un besoin de sécurité augmenté, il
n'est nullement fait part que le futur d'IBM, se base sur la
sécurité. Or je pense qu'avec ce que nous avons vu
précédemment, il est légitime de penser que la
sécurité doit jouer un rôle bien plus important dans
l'offre globale IBM. Nous voyons là qu'il y a un écart entre une
politique globale et la politique de l'entité Logiciels.
Nous n'avons pas encore le réflexe d'intégrer la
notion de sécurité des données dans notre cheminement
client. Dans les années à venir, les fraudes vont augmenter et
les comportements vont changer. Dans l'édition du Monde parut le 6
novembre 2014 il est dit que sur un échantillon de 1000 personnes de 15
à 64 ans, 74% des internautes se déclarent inquiets d'une
utilisation frauduleuse de leurs données en ligne.
Aujourd'hui la relation client repose sur des fondations de
confiance entre le client et le fournisseur. Demain, le ciment de ces
fondations sera fait de sécurité. Un client donnera sa confiance
à une entreprise seulement s'il est certain que celle-ci puisse
être garante de l'intégrité des informations qu'il lui a
données. Voilà pourquoi, IBM doit concentrer des efforts
importants pour moderniser son offre en matière de
sécurité et assoir sa croissance sur un quatrième levier
d'avenir.
2. Adaptation au marché français :
Selon le classement « Brand Z »
réalisé par le cabinet Millward Brown Optimor en 2014, IBM est la
troisième marque la plus puissante du monde après Google et
Apple. Cela explique la force que ce nom exprime chez nos clients. Cependant
cela a des inconvénients, dans certains cas la relation client IBM peut
paraitre autocentrée. L'exemple le plus pertinent est la
disponibilité de nos solutions Big Data. En effet les outils innovants
que nous proposons comme le logiciel Watson, ne sont disponibles qu'en anglais.
Les logiciels étant principalement développés aux
Etats-Unis, il semble normal que la langue principale soit l'anglais. Cependant
la traduction de ces outils est primordiale pour la réussite d'IBM dans
le Big Data et aussi pour la relation que nous entretenons avec nos clients.
Bien que cela soit très technique et très couteux, tous les
grands groupes traduisent leurs solutions pour les adapter aux marchés
domestiques dans lesquels ils sont présents. Nous n'imaginons pas Google
être aussi dominants dans le monde avec une utilisation anglophone
unique. De la même manière, Facebook ne pourrais pas
séduire les adolescents du monde entier en étant disponible
uniquement en anglais. Voilà pourquoi une traduction de nos solutions
Big Data les plus mises en avant est indispensable pour la réussite de
notre relation client.
45
De la même manière, nos campagnes marketing (hors
média) sont presque exclusivement cantonnées à la langue
de Shakespeare. La promotion de nos produits est la base de notre relation
client, et tous les outils Big Data que nous avons vus
précédemment peuvent aider IBM à considérablement
améliorer cette relation. Cependant tous les outils Big Data du monde ne
peuvent pas contrer la barrière de la langue qu'il peut exister chez nos
clients.
46
CONCLUSION
Pour survivre dans une économie globalisée, il
est de plus en plus clair que les organisations doivent prendre la mesure de la
connaissance de leurs marchés, clients, produits, et concurrents. De
plus en plus d'organisations considèrent que leurs données est
leur deuxième plus grand capital après leurs employés.
Grâce à la démocratisation du Big Data,
les organisations découvrent de nouvelles voies pour améliorer la
gestion de leurs relations client. Elles se réinventent pour s'accorder
avec les nouveaux usages liés à l'analyse de données afin
de prendre les meilleures décisions possibles. Les outils analytiques
qu'ils déploient leur permettent d'améliorer leur
compétitivité et parfois même d'avoir un avantage
concurrentiel sur les entreprises de leur marché.
Toutes les entreprises n'ont pas les mêmes besoins en
matière d'analyse de données. Les PME vont bien sûrs avoir
des besoins différents des multinationales. Cependant
l'opportunité d'avoir une vision neuve du marché grâce aux
nouvelles technologies Big Data, existe pour chaque entreprise quelle que soit
sa taille.
Pour les éditeurs, comme IBM des améliorations
dans l'exploitation des données peuvent être effectués.
Nous avons vu que la relation client d'IBM pourrait être plus efficiente
avec l'utilisation de la technologie Big Data. La direction l'a bien compris,
et va mettre à disposition des commerciaux dès le deuxième
semestre 2015, une application Big Data, qui va être capable de compiler
des données internes et externes sur les clients existants. Cette
application mobile, sera un support à la prise de décision de la
force commerciale.
47
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contre des objets
connectés.
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MIT Sloan Management Review. Solutions de BAO - Business
Analytics And Optimisation : La Fracture Analytique. Paris: IBM Instutue for
business value, 2012.
Xerfi 700, L'édition De Logiciels. Paris: Xerfi
700, 2014.
49
Liste des illustrations
P5: Les 4Vs du Big Data
P16 : Démonstration d'un flux d'information d'une
application d'analyse de sentiments P25 : Répartition du chiffre
d'affaires au sein des divisions IBM
P25 : Chiffre d'affaires de la société IBM
France
P26 : Illustration de la stratégie IBM CAMS 2015
P30 : Le Big Data est maintenant disponibles en toute taille
P37 : IBM partenaire historique du tournoi de Roland Garros
P39 : Exemple de solutions Big Data dans la personnalisation des
offres
50
ANNEXES
Annexe 1:
Transcription de l'interview d'Henri Thouvenin IBM France
Analytics Director
1) De combien de solution BIg Data dispose IBM software?
Pas de réponse précise c'est les besoins client
qui définissent le nombre de nos solutions, les produits sont
évolutifs et ont un usage infini.
2) Quels sont les types de clients intéressés?
Principalement les entreprises B2C, Grande distribution /
Télécommunications / Services
3) Quels sont les usages qu'ils en font principalement? (BI/
Prédictif / Prescriptif)
Les usages sont innombrables la principale nouveauté
est que les clients peuvent soit acheter les services soit les louer. Mais
c'est plus un enjeu social qu'un enjeu business. Le model éco change.
4) Le Big Data vise-t-il les PME/PMI ? Oui avec l'exemple de
BlaBla Car
5) Penses-tu que dans les années à venir, le
Big Data puisse changer le business-model des entreprises comme l'a fait
internet dans les années 2000 ?
Cette question ne se pose même pas car c'est
déjà en train de changer, des business model vont même
être créés à partir de Big Data & Analytics. On
peut même imaginer grâce aux Signaux faibles un business model de
prédiction de vie (voyance). Seule l'éthique est la limite.
6) Gini dit que notre business model est d'aider nos clients
à se transformer (compétitif), pense tu que le Big Data aille
dans cette logique?
OUI
7) IBM va investir 1 milliard dans Watson, penses-tu que
cette technologie restera un produit d'appel capable de créer des
recettes de cuisine ou va-t-il se démocratiser dans nombre
d'entreprises.
Watson est le premier outil cognitif à pouvoir
réfléchir, apprendre et prendre des décisions comme
l'homme. Exemple de Watson Health Care qui aide les médecins à
prendre des décisions basées sur des données du monde
entier. La logique n'est pas de prendre la place des hommes mais bien de les
aider à prendre des décisions. Il y a toujours des personnes qui
ont peur du changement. Les fabricants de bougies ont presque tous disparu
suite à l'invention de l'électricité, seul ont
perduré ce qui se sont adapté aux changements et ont
décidé de faire des bougies décoratives et des bougies de
senteurs. Les emplois ont changé mais les personnes sont toujours utiles
à la fabrication
51
de l'énergie. L'électricité est
innovation technologique qui a permis à l'homme de développer
plus de technologies. Donc les innovations ne sont pas un frein aux
évolutions mais bien le contraire.
La grande différence c'est le temps de transformation,
le rail a profondément changé la manière de se
déplacer aux USA en une cinquantaine d'années. Mais le Big Data
va changer les busines- model en l'espace de 5 ans.
8) Penses- tu que l'absence de mesure de ROI soit un frein
important à la mise en place de projets Big Data?
La mesure d'un ROI est mesurable par les entreprises,
cependant elles ne sont pas aptes à donner leurs indicateurs. En effet
c'est aujourd'hui un avantage compétitif (Big Data) et les entreprises
ne donnent pas leurs secrets de fabrication.
9) D'ici 2020 80 milliards d'objets seront connectés
à internet, penses-tu que l'avenir de la data soit assuré, ou les
machines seront « dépassées » par la quantité
d'information disponible?
Grâce aux processeurs neuro-morphiques les
données seront analysées plus vite et plus intelligemment encore.
Les machines pourront faire plusieurs taches à la fois comme les hommes
et pouvoir trouver des corrélations encore plus poussées.
La détection des corrélations minimes est rendue
possible par le Big Data (Signaux faibles) permet de comprendre des
comportements sociétaux. Dans le Minnesota à partir de 15,8
degrés les personnes achètent plus de produits « glacier
». Il est donc possible de faire du prédictif en disant aux
retailler attention avec cette température vous allez devoir augmenter
vos stocks car votre CA va croitre sur cette gamme de produits.
Dans les prochains mois les applications personnalisées
vont sortir. Ces applications vont s'adapter aux comportements d'utilisation
des consommateurs et vont pouvoir augmenter le taux de retour sur utilisation
des applications. Imaginez une application qui avant d'être
téléchargée va comprendre vos besoins d'utilisation. Parce
qu'elle elle va elle-même s'adapter à vos usages et à vos
interfaces favorite. Vous allez conserver cette appli et l'utiliser tous les
jours.
52
Annexe 2 :
Synthèse de l'offre « Data » IBM Software
I. Exploitation de l'information
Enterprise Content Management
Les logiciels Business Analytics aident les entreprises
à mesurer, comprendre et anticiper leur performance financière et
opérationnelle en transformant les données en décisions et
les décisions en action. IBM propose une gamme complète de
solutions d'aide à la décision, d'analyse prédictive, de
pilotage de la performance financière, de gouvernance, de gestion du
risque et de la conformité. Nos clients peuvent détecter les
tendances, les schémas récurrents et les anomalies, comparer des
scénarii de simulation, mieux anticiper les menaces et
opportunités commerciales, identifier et gérer les risques
principaux, planifier, budgéter et mieux allouer les ressources pour
atteindre les objectifs fixés.
La plateforme de gestion de l'information IBM vous permet
d'exploiter en toute confiance votre patrimoine d'information. Elle vous aide
à disposer d'une vue complète, à maîtriser les
coûts dans un contexte d'explosion des volumes d'informations et à
gérer le cycle de vie de ces informations dans la durée. Les
services de données enrichissent les processus métier, offrent
une information fiable et pertinente et s'intègrent dans vos projets
centrés sur les données : consolidation d'applications et reprise
de données, traitement de volumes massifs, migration d'ERP, lutte contre
la fraude, référentiels de données ...
L'information non structurée (mails, images, ...)
représente souvent plus de 80% des volumes d'information. Nos solutions
assurent la gestion des documents dans le temps, leur archivage et le respect
de la conformité.
53
Gestion des contenus et gouvernance
de
l'information
Mettre en place un processus de gestion documentaire.
Respecter la conformité aux réglementations en
vigueur comme la durée d'archivage légal.
Un fabricant de matériels de sécurité
avait identifié que 52% de ses données n'étaient pas
classifiées correctement. Il gère maintenant ses emails et ses
fichiers avec FileNet. Son personnel accède plus rapidement à
l'information
Une entreprise Telecom a déployé la
plateforme FileNet pour scanner ses documentations, les stocker dans un
référentiel central, et les diffuser. Elle
peut contrôler l'accès aux ocuments
et
analyser les taux d'utilisation
"With Content Analytics we can improve communication among
our healthcare providers, and successfully complete patients' recommended
treatment plans"
Archivage et gestion de la conformité
Global Retention Policy And Schedule Management gère le
référentiel des règles de rétention: atlas des
réglementations, plan de classement référençant les
règles existantes
Atlas eDiscovery Process Management supporte le processus de
eDiscovery (gel légal, collecte juridique) et permet aux juristes
d'instruire une procédure
Disposal and Governance Management For IT gouverne les sources de
données et les règles nécessaires Enterprise Records
applique les règles de rétention et gère les traces
légales (enregistrements, reçus) Content Manager OnDemand assure
l'archivage de masse et l'archivage à valeur probatoire
Les solutions StoredIQ localisent rapidement les données
non structurées dispersées dans votre système
d'information et gèrent la conservation, le gel et la suppression
réglementaire de ces données
54
Capture et analyse de contenus
IBM Content Collector assure l'analyse, la collecte,
l'archivage et la conservation d'informations:
- For Email: mails et pièces jointes
- For File Systems: système de fichiers
- For SAP: capture des données à partir des
applications SAP
- For Sharepoint: contenus MS Sharepoint
- For Connections: contenus IBM Connections
Bases de données
IBM propose une offre complète pour gérer de bout
en bout le cycle de vie de la donnée, réduire les coûts et
valoriser les données comme un actif à part entière.
Datacap Taskmaster gère la
dématérialisation: numérisation, capture de masse et
reconnaissance des documents
Datacap propose également des solutions
dédiées à la gestion des factures et des documents
médicaux
Classification Module classe les données en fonction de
leur valeur métier
Watson Content Analytics réalise l'analyse
sémantique des documents et indexe les contenus
Processus centrés sur les documents et les
dossiers
Content Foundation gère le cycle de vie des documents
électroniques : capture, classement, accès ... IBM Navigator on
Cloud propose des fonctions similaires dans le Cloud
Case Foundation implémente le processus de gestion
documentaire, simule et analyse les processus en place: formulaires
électroniques, moteur d'exécution, gestion des
évènements, analyse de l'activité
Case Manager améliore la gestion des dossiers au quotidien
: gabarits applicatifs, gestion des contenus et des processus, règles
métiers, services analytiques et outils catifs
InfoSphere Discovery permet la découverte du
modèle relationnel et des données sensibles (nom, prénom
...)
55
Une grande compagnie d'assurance a mené un
programme
de transformation de son coeur métier vers une
plateforme temps réel
Bases de données
DB2 est une base de données relationnelle,
multiplateforme, pour des besoins transactionnels (OLTP) et décisionnels
(reporting, OLAP, ...). L'accélérateur BLU, utilise la
technologie "Colonne" en mémoire, couplée à une forte
compression, pour accélérer les requêtes
opérationnelles de reporting et d'analyse
IBM propose une gamme d'utilitaires complémentaires pour
DB2 z (accès, restauration, performance)
Informix et IMS complètent l'offre de bases de
données IBM
Sécurité et cycle de vie de
l'information
Guardium Data Redaction protège les documents et les
formulaires en masquant les données sensibles Guardium Activity Monitor
est une solution de monitoring et d'audit en temps réel des bases de
données Guardium Vulnerability Assessment évalue les
vulnérabilités et les changements de configuration des bases
Guardium Data Encryption crypte les données des bases, les documents et
les fichiers pour les protéger
Optim offre une gamme d'outils spécialisés dans la
gestion de l'information, de la création à l'archivage:
- gestion de la croissance et archivage des données;
décommissionnement d'applications (Archive/Data Growth)
- création de jeux de données de tests (Test Data
Management)
- anonymisation des données, notamment pour les jeux de
tests (Data Masking)
- capture les charges de travail SQL de la production pour
rejouer des tests SQL (Query Capture & Replay)
- identification des clients, des drivers utilisés et des
changements de configuration (Configuration Manager)
- requêtes SQL/XQuery, procédures stockées,
couche d'accès aux données, pureQuery (Development Studio)
56
57
Intégration et cohérence des
données
Il est aujourd'hui nécessaire de gouverner le cycle de vie
et la qualité de l'information. La plateforme InfoSphere aide à
gérer la cohérence des systèmes et à mettre en
place un référentiel de données maîtres.
|
Une grande entreprise industrielle avait un
référencement produits spécifique
à chaque pays. Elle a mis en place une gestion
centralisée et des procédures de partage et mise à jour
cohérentes en préservant les spécificités
locales
Une grande compagnie de transport a déployé
DataStage et profite d'un environnement de développement visuel et
intuitif pour synchroniser ses systèmes opérationnels
«(Using Identity Insight...), we are able to detect and
respond to fraud
far faster than before to protect our consumers as well as
our global network of agents"
|
|
Serveur d'informations
InfoSphere Information Server est un véritable serveur
d'informations modulaire:
- documente et planifie la chaîne de distribution de
l'information (BluePrint Director)
- assure la traçabilité de bout en bout des
métadonnées et la cohérence des formats (Metadata
Workbench)
- publie les services de données et intègre les
données en temps réel (Information Services Director)
- permet d'accéder de manière unifiée
à des sources hétérogènes de données
(Federation Server)
- spécifie la description fonctionnelle des données
dans un dictionnaire partagé (Business Glossary)
- fournit un atelier de gestion des bases de données :
modélisation, analyse d'impact ... (Data Architect)
- améliore la connaissance des données en les
cartographiant et en mesurant la qualité (Information Analyzer)
58
- nettoie et améliore la qualité des données
: standardisation, rapprochement et consolidation (QualityStage)
- combine et restructure les données (DataStage)
- déporte des traitements DataStage dans les bases de
données (DataStage Balanced Optimization) - définit le mapping
des données (source vers cible) et génère des flux dans
DataStage (FastTrack) - réplique les données modifiées en
temps réel (Data Replication)
Référentiel de données
maîtres
InfoSphere MDM assure la cohérence de l'information entre
un ensemble d'applications, les notifie en cas de modification, repère
les doublons et contrôle les accès (citoyen, client,
employé, produit, contrat, etc ...)
MDM Reference Data Management Hub gère les tables de
références
MDM Standard indexe et rapproche les sources de données
disponibles pour en donner une vue consolidée
MDM Advanced ajoute la gestion d'un Golden Record autonome qui
peut stocker des informations complémentaires
MDM Collaborative Edition se focalise sur la construction
collaborative de l'information Master Content for MDM Server intègre les
contenus non structurés dans la démarche MDM
Résolution des identités
Identity Insight vous aide à gérer les
identités pour lutter contre la fraude
Son module Global Name Recognition fournit une
bibliothèque de noms et des services de rapprochement
59
Volumes massifs, systèmes intégrés et
cognitifs
Après avoir remporté le jeu Jeopardy!, Watson
étend progressivement son champ d'applications dans la santé, la
gestion de la relation clients ou le secteur public. L'offre IBM Big Data est
au coeur de l'offre Watson. Les solutions PureData fournissent des solutions
intégrées: bases de données transactionnelles et
analytiques, infrastructure et expertise intégrée.
Un spécialiste Telco capture les informations de ses
clients avec PureData for Analytics pour mieux comprendre
leurs profils, leurs
habitudes et leurs comportements
L'analyse de volumes d'informations en temps
réel
grâce à Streams
aide un acteur Telco
à prendre de meilleures décisions, mieux
informées
"A major company leverages BigInsights and runs test queries
across multiple transactions to identify fraudulent transactions and mitigate
risks for its customers"
Big Data
Streams analyse en continu tous les flux de données
(structuré, non structuré, audio, vidéo,...), et
génère des alertes, sans persistance des données. Sa
faible latence accélère la prise de décision à la
volée, et la sélection des informations qui méritent
d'être conservées pour être exploitées plus tard
BigInsights est la distribution IBM du socle Hadoop 100% open
source, permettant de gérer et analyser tout type de données et
de persister des volumes massifs à faible coût. BigInsights
accélère l'industrialisation d'Hadoop: outils des analystes
(BigSQL) et des data scientists (BigR), simplification du développement
et du déploiement d'applications, sécurisation des
données, administration et monitoring, ...
60
Watson Explorer vous aide à indexer tout type de
données internes et externes, avec une fédération en temps
réel des sources externes pour agréger les contenus en fonction
des profils métier, et donner une vue 360°
Cloudant est une base de données NoSQL proposée
dans SoftLayer en mode DaaS (Database as a Service)
The Now Factory aide les opérateurs Telco à
capturer et analyser l'utilisation des services mobiles
Systèmes intégrés
PureData for Transactions héberge les bases de
données transactionnelles hautement disponibles et gère la
montée en charge en fonction des besoins (par exemple, des millions
d'accès en lecture/écriture)
PureData for Analytics est l'appliance décisionnelle IBM,
simple de mise en oeuvre, d'utilisation et d'administration tout en permettant
de réaliser des analyses avancées de données haute
performance sur des volumes massifs de données structurées
(jusqu'aux pétaOctects). Elle peut être associée à
DB2 for z/OS en tant que DB2 Analytics Accelerator, pour
accélérer les requêtes analytiques complexes de
l'entrepôt de données sur DB2 for z/OS
PureData for Operational Analytics est la solution prête
à l'emploi pour des entrepôts de données Entreprise
impliquant des workloads complexes et mixtes
61
Outils analytiques
L'offre Cognos analyse les données: scorecards, tableaux
de bords, rapports, exploration et requêtes ad-hoc. Les outils SPSS
aident à prendre de meilleures décisions, grâce à
l'analyse détaillée et sémantique de l'information (bases
de données, textes libres Big Data). CPLEX ajoute la dimension
prescriptive à ces analyses.
L'équipe Software Services IBM
a contribué au déploiement de SPSS
chez un distributeur Internet pour fournir à ses
clients un outil commun et convivial d'analyse prédictive
Une Université a mis en place des tableaux de bords
et des rapports Cognos BI pour analyser les budgets
et les coûts des projets. Les chercheurs peuvent ainsi
mieux contrôler
le bon avancements de leurs travaux
Grâce à nos outils d'optimisation, un
aéroport optimise l'allocation des emplacements de stationnement et des
équipements au sol, puis propose les solutions à
l'opérateur qui peut les ajuster finement
Business Intelligence
Cognos BI fournit l'éventail complet des fonctions de BI
à travers un portail intégrant la recherche plein texte:
- Espace de travail unifié et tableaux de bord (Cognos
Workspace)
- Reporting Ad Hoc, orienté utilisateur métier
(Cognos Workspace Advanced)
- Rapports complexes et rapports déconnectés
(Report Studio)
- Utilisation du contenu Cognos sur les terminaux mobiles des
utilisateurs (Cognos Mobile)
- Utilisation du contenu Cognos dans Microsoft Office (Cognos For
Microsoft Office)
- Création de rapports et analyse de données depuis
Excel (Cognos Analysis For Excel)
|
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62
- Création d'alertes et d'évènements (Event
Studio)
- Intégration des contenus décisionnels dans des
applications (Software Development Kit)
Cognos Insight est une solution analytique personnelle
Prédictif et aide à la
décision
La gamme SPSS Data Collection permet de réaliser des
enquêtes (web, téléphone, tablette, papier ...)
SPSS Statistics permet une exploitation statistique de
l'information
SPSS Modeler Professional crée des modèles de Data
Mining, depuis l'accès jusqu'au scoring des données
Modeler Premium étend le Data Mining au Text Mining,
à l'analyse des réseaux sociaux et la résolution
d'identités
Collaboration & Deployment Services gère les actifs
analytiques dans un portail et automatise les processus Analytical Decision
Management combine les modèles prédictifs et les règles
métier pour l'aide à la décision
Social Media Analytics se connecte aux réseaux sociaux et
les analyse pour évaluer les thèmes abordés, les
sentiments exprimés et les liens entre les concepts qui vous
intéressent (blogs, twitter, facebook...)
Analytic Server intègre des sources Hadoop dans les
analyses de datamining réalisées avec SPSS Modeler
Son module Analytic Catalyst analyse vos données pour
identifier les dimensions significatives et/ou corrélées
Predictive Maintenance & Quality vous aide à planifier
la maintenance préventive sur votre outil de production
Prescriptif
CPLEX Optimization Studio est une solution d'analytique
prescriptive s'appuyant sur des moteurs de programmation mathématique et
propagation par contraintes
Decision Optimization Center propose une plateforme
complète d'optimisation, sur laquelle IBM commercialise progressivement
des composants métier pour accélérer le
déploiement
63
Gestion de la performance et des
risques
Nous proposons un ensemble d'outils de gestion de la
performance : simulation et planification financière, reporting
réglementaire, gestion de la rémunération variable, et une
offre complète de gestion des risques: risques opérationnels,
conformité, risques informatiques, audits internes et risques
financiers.
Une chaîne de magasins d'habillement a fait appel
à un partenaire IBM et à l'expertise Software Services pour la
conception et la mise en oeuvre d'une solution de planification
basée sur Cognos TM1, visant à mieux
satisfaire la clientèle et à maîtriser ses
coûts
«By eliminating manual processes and minimizing
complaints and inquiries, we believe that we can reduce our administration
costs
by around 50 percent with Cognos Incentive
Compensation
Management»
Gestion de la performance commerciale
Incentive Compensation Management conçoit et gére
les programmes de commissionnement : processus,
évaluation du salaire variable, reportings, canaux
indirects, what-if analysis
Quota & Territory Management prend en charge la gestion des
quotas de vente et des territoires
|
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Gestion de la performance financière
Cognos Disclosure Management s'adresse aux directions qui
fournissent des rapports internes et à la communauté
financière: rapport annuel, rapports pour instances de
régulation, reporting Comex... CDM outille la collecte, la
préparation, le contrôle et la validation des informations
financières et des parties narratives
64
Cognos TM1 automatise les principaux processus financiers de
planification qui sont ensuite déclinés au niveau
opérationnel: collecte et consolidation des données
financières de référence, élaboration et suivi de
la navette budgétaire, modélisation de l'activité,
prévisions budgétaires, analyse de la profitabilité,
analyse temps réel et par pôle, simulation de scénarios
Concert étend les fonctions de TM1 pour la gestion
d'activité et de tâches, la collaboration et le
décisionnel
Gestion des risques
OpenPages est une solution de gestion de GRC (Gouvernance,
Risques et Conformité) qui permet aux entreprises de classer et
surveiller les risques identifiés, de produire des rapports interactifs
et de s'adapter aux nouvelles réglementations pour améliorer leur
performance. OpenPages couvre 5 domaines :
Operational Risk Management - gestion des risques
opérationnels IT Governance - gestion des risques informatiques
Financial Control Management - contrôles des risques
financiers Policy & Compliance Management - pilotage des règles de
conformité Internal Audit Management - pilotage des audits
Les solutions Algorithmics prennent en charge la gestion du
risque de marché, le risque de crédit, le risque de
liquidité ainsi que le risque de collatéral et le capital
économique. Elles permettent aux institutions financières d'avoir
une analyse détaillée de leur risque et de prendre des
décisions d'investissements qui tiennent compte de ces risques
encouru.
|